Selon, notamment, une source au sein de la Mission de l'ONU (Minusma) l'AFP est en mesure de dire qu'un civil au moins a été tué ce lundi dans une manifestation à Kidal, dans le nord-est du Mali. Selon un militaire guinéen de la Minusma joint par l'AFP, " Les manifestants demandaient la libération de trois Touaregs arrêtés par les
Français de l'opération Barkhane, accusés d'être complices des terroristes qui ont récemment posé des mines ayant tué trois militaires français ".
Depuis que
trois soldats français ont été tués par une bombe artisanale, la semaine dernière,
la force française Barkhane procède à de nombreuses arrestations dans la région de Kidal. Cependant, le secrétaire général des Nations unies a lancé un appel aux responsables locaux de Kidal et aux représentants de la
Coordination des mouvements de l'Azawad, à coopérer pour apaiser les tensions et à faire preuve de retenue. Une commission d'enquête vient d'être mise en place dans ce sens, son travail est en cours. Ses conclusions devraient permettre d'identifier la provenance des tirs, à en croire la mission onusienne.
Un élu de la ville a affirmé que les dégâts causés à l'aéroport lors des violences de lundi ont été "considérables".
L'attaque a ensuite été revendiquée
dans un communiqué par le groupe djihadiste Ansar Dine de l'ancien chef rebelle touareg devenu islamiste Iyad Ag-Ghaly, actif dans la région de Kidal. Depuis l'attaque de l'hôtel Radisson Blu en novembre 2015, 2.000 personnes ont été arrêtées dans le pays. La source de sécurité africaine parle d'au moins un civil tué tandis que la CMA, à travers un communiqué, évoque "
deux morts et plusieurs blessés dont un cas grave parmi les manifestants ". Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.