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Les autorités algériennes ont récemment fait raser un quartier d’habitations illicites occupées par plusieurs dizaines de familles touareg à Tamanrasset, dans l’extrême sud algérien. Ces familles dorment aujourd’hui dans la rue, et crient à l’injustice.
Ce bidonville appelé "al-Qamar" a été rasé jeudi 7 avril. Dans une ambiance tendue. Des heurts entre les forces de l’ordre et les occupants ont fait plusieurs blessés.
Le bidonville à été rasé à coups de pelleteuses par les autorités le 7 avril dernier. Photo transmise par notre Observateur.
Au lendemain de cette opération, des dizaines de familles ont organisé un sit-in de deux jours devant le siège du gouvernorat - la Wilaya - pour réclamer des logements sociaux.
Des familles en sit-in devant le siège du gouvernorat de Tamanrasset, le 9 avril 2016. Photo Twitter.
Ce bidonville appelé "al-Qamar" a été rasé jeudi 7 avril. Dans une ambiance tendue. Des heurts entre les forces de l’ordre et les occupants ont fait plusieurs blessés.
Au lendemain de cette opération, des dizaines de familles ont organisé un sit-in de deux jours devant le siège du gouvernorat - la Wilaya - pour réclamer des logements sociaux.
Notre observateur Ahmed K. logeait dans ce bidonville de Tamanrasset.
Des familles en sit-in devant le siège du gouvernorat de Tamanrasset.
Un habitant fabrique une tente de fortune au milieu du quartier rasé. Image transmise par notre Observateur.
Cette famille a installé une tente sur les décombres de son ancienne maison. Photo transmise par notre Observateur.
Un député du Rassemblement national démocratique, parti proche du pouvoir,, Baba Ali Mohamed, a promis dans une déclaration de soutenir ces familles expulsées. Il a toutefois prévenu qu’il luttera sans relâche contre les "trafiquants de l’immobilier".
"Parmi les occupants de ce bidonville, certaines personnes malintentionnées ont construit des maisons et des locaux pour les vendre alors qu’ils avaient déjà un domicile ailleurs dans la ville", indique notre Observateur.
En 2014, l’Office de la promotion et de la gestion immobilière(OPGI) de Tamanrasset, avait annoncé la construction de près de 6000 logements sociaux.
De nombreux protestataires accusent l’administration d'accorder ces logements par népotisme.
Pour en savoir davantage sur les conditions dans lesquelles ils sont attribués, nous avons contacté le bureau du Wali de Tamanrasset. Nous publierons sa réponse dès qu’elle nous parviendra.
Les services de la wilaya ont annoncé qu’ils continueraient à sévir contre les bidonvilles. Ils ont annoncé la destruction de trois autres quartiers de constructions illicites d’ici fin avril.
La Wilaya de Tamanrasset avait rendu publique cette décision il y a plus d’un mois. Nous avons constitué un comité de quartier et nous nous sommes rendus au siège de la wilaya pour négocier avec le wali [le gouverneur]. Mais ce dernier n’a pas voulu nous recevoir.
Les maisons ont commencé à pousser dans cette zone en 2007 et le bidonville s’est petit à petit agrandi jusqu’à ce qu’il atteigne plus de 600 habitations. Elles abritaient des familles nombreuses, souvent constituées de plus de10 personnes. Les familles étaient originaires de plusieurs villes du Sud, notamment Tiguenaouine, Illizi et Tine-Zaouatine.
Mais d’autres familles sont originaires de Tamanrasset même. J’ai un ami qui a déposé un dossier pour un logement social en 1992 et, à ce jour, il n’a rien obtenu.
Aujourd’hui, beaucoup de familles dorment encore sur place, dans des tentes de fortune fabriquées avec des bouts de tissu.
Un député du Rassemblement national démocratique, parti proche du pouvoir,, Baba Ali Mohamed, a promis dans une déclaration de soutenir ces familles expulsées. Il a toutefois prévenu qu’il luttera sans relâche contre les "trafiquants de l’immobilier".
"Parmi les occupants de ce bidonville, certaines personnes malintentionnées ont construit des maisons et des locaux pour les vendre alors qu’ils avaient déjà un domicile ailleurs dans la ville", indique notre Observateur.
En 2014, l’Office de la promotion et de la gestion immobilière(OPGI) de Tamanrasset, avait annoncé la construction de près de 6000 logements sociaux.
De nombreux protestataires accusent l’administration d'accorder ces logements par népotisme.
Pour en savoir davantage sur les conditions dans lesquelles ils sont attribués, nous avons contacté le bureau du Wali de Tamanrasset. Nous publierons sa réponse dès qu’elle nous parviendra.
Les services de la wilaya ont annoncé qu’ils continueraient à sévir contre les bidonvilles. Ils ont annoncé la destruction de trois autres quartiers de constructions illicites d’ici fin avril.
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