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Après l’enlèvement et la mort de touristes occidentaux au Nord Mali… • Un camp du génie militaire attaqué : 4 morts • Le colonel Bamoussa Diarra de l’armée malienne rejoint Fagaga avec armes et bagages | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 30 novembre 2011
Commentaires xénophobes et apologie de la violence à l'encontre des Touareg sur maliweb.net.No comment monsieur le ministre de l'information et des médias!!
Les enlèvements au Mali illustrent l'échec de la coopération militaire au Sahel
terrorisme(751) - AQMI(477) - enlèvement(255) - cémoc(1)
terrorisme(751) - AQMI(477) - enlèvement(255) - cémoc(1)
27/11/2011 à 16h:32 Par AFP
L'hôtel Dombia à Hombori le 25 novembre 2011 au Mali. © AFP
Cinq enlèvements et un meurtre d'Européens en moins de 48 heures dans le nord du Mali, illustrent l'échec de la coopération militaire entre les pays de la bande sahélo-saharienne face aux activités des groupes armés, dont la branche maghrébine d'Al-Qaïda.
En avril 2010, quatre des pays les plus touchés par les actions d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'autres groupes criminels armés (Algérie, Mali, Niger, Mauritanie) ont créé un Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cémoc) basé à Tamanrasset (sud de l'Algérie).
Doublé d'un centre de renseignement à Alger, l'objectif du Cémoc est de mieux coordonner les actions des quatre armées dans la lutte anti-terroriste et d'arriver à mener des opérations conjointes dans chacun des pays affectés.
Opérations d'autant plus urgentes que le retour au Mali et au Niger de milliers de combattants lourdement armés ayant servi l'ex-régime libyen de Mouammar Kaddafi - en grande partie touareg - a renforcé l'insécurité dans cette vaste région difficile à contrôler.
Attentats, tentatives d'attentats, enlèvements, trafics: en 17 mois depuis la mise en place du Cémoc, les activités d'Aqmi se sont intensifiées dans les quatre pays concernés.
Jeudi et vendredi, deux Français, puis trois touristes européens, ont été enlevés à Hombori et Tombouctou où un quatrième touriste, un Allemand qui avait résisté à son enlèvement, a été froidement abattu d'une balle en pleine tête. Au total, neuf Européens, dont six Français, sont désormais retenus en otage dans le Sahel.
Les chefs des armées du Cémoc se réunissent tous les six mois, sans jamais jusqu'à maintenant être parvenus à mettre sur pied des patrouilles conjointes.
Or, souligne Gilles Yabi, responsable à Dakar de l'ONG International Crisis Group (ICG), "tout le monde réalise que cette coopération (devent aboutir à des opérations conjointes) est nécessaire pour porter un véritable coup aux groupes armés".
Un temps "assez clairement critiqué comme le maillon faible de la lutte anti-terroriste", le Mali, où Aqmi a depuis plusieurs années implanté des bases d'où elle "rayonne" dans la région, a désormais "une réaction plus claire", souligne-t-il.
Bamako a vigoureusement réagi aux derniers enlèvements et au meurtre du touriste allemand, dénonçant une "action terroriste" considérée comme "une attaque perpétrée contre la sécurité et la stabilité de notre pays".
Rapts et meurtre au coeur de la cité historique de Tombouctou, ancien haut lieu du tourisme du Mali, portent un coup dur à l'économie de ce pays pauvre.
L'armée malienne, sans gros moyens, mais épaulée par des militaires français implantés dans la région, a été mobilisée pour tenter de retrouver la trace des otages, dont les dernières informations indiquent que certains ont été emmenés dans le grand nord malien, vers la frontière algérienne.
"Champ libre aux terroristes"
En marge de la dernière réunion du Cémoc à Bamako, le 21 novembre, c'est l'Algérie qui a été désignée comme un frein à la coopération militaire régionale.
Un délégué nigérien a noté que "l'armée algérienne, à elle seule, a plus de moyens que les armées nigérienne, malienne, et mauritanienne" réunies, ajoutant: "Je ne comprends pas pourquoi elle ne va pas sur le terrain pour nous aider à lutter contre Aqmi".
L'Algérie s'oppose à la volonté de certains de ses voisins d'élargir la lutte anti-terroriste à son rival marocain et apprécie peu l'intervention de la France, ancienne puissance coloniale dans tous les pays concernés, avec laquelle elle a des relations complexes, note-t-on de source diplomatique.
"En ne faisant rien en commun contre Aqmi, les pays du Sahel laissent le champ libre aux terroristes", a estimé à Bamako un responsable mauritanien dont le pays est celui qui s'est le plus impliqué, n'hésitant pas en 2
Terrorisme au Sahel : derrière la coopération, chacun joue sa partition2011-09-07 17:05:37
Nord-Mali : un nouvel enlèvement et beaucoup de questions2011-11-25 18:46:40
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L'hôtel Dombia à Hombori le 25 novembre 2011 au Mali. © AFP
Cinq enlèvements et un meurtre d'Européens en moins de 48 heures dans le nord du Mali, illustrent l'échec de la coopération militaire entre les pays de la bande sahélo-saharienne face aux activités des groupes armés, dont la branche maghrébine d'Al-Qaïda.
En avril 2010, quatre des pays les plus touchés par les actions d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'autres groupes criminels armés (Algérie, Mali, Niger, Mauritanie) ont créé un Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cémoc) basé à Tamanrasset (sud de l'Algérie).
Doublé d'un centre de renseignement à Alger, l'objectif du Cémoc est de mieux coordonner les actions des quatre armées dans la lutte anti-terroriste et d'arriver à mener des opérations conjointes dans chacun des pays affectés.
Opérations d'autant plus urgentes que le retour au Mali et au Niger de milliers de combattants lourdement armés ayant servi l'ex-régime libyen de Mouammar Kaddafi - en grande partie touareg - a renforcé l'insécurité dans cette vaste région difficile à contrôler.
Attentats, tentatives d'attentats, enlèvements, trafics: en 17 mois depuis la mise en place du Cémoc, les activités d'Aqmi se sont intensifiées dans les quatre pays concernés.
Jeudi et vendredi, deux Français, puis trois touristes européens, ont été enlevés à Hombori et Tombouctou où un quatrième touriste, un Allemand qui avait résisté à son enlèvement, a été froidement abattu d'une balle en pleine tête. Au total, neuf Européens, dont six Français, sont désormais retenus en otage dans le Sahel.
Les chefs des armées du Cémoc se réunissent tous les six mois, sans jamais jusqu'à maintenant être parvenus à mettre sur pied des patrouilles conjointes.
Or, souligne Gilles Yabi, responsable à Dakar de l'ONG International Crisis Group (ICG), "tout le monde réalise que cette coopération (devent aboutir à des opérations conjointes) est nécessaire pour porter un véritable coup aux groupes armés".
Un temps "assez clairement critiqué comme le maillon faible de la lutte anti-terroriste", le Mali, où Aqmi a depuis plusieurs années implanté des bases d'où elle "rayonne" dans la région, a désormais "une réaction plus claire", souligne-t-il.
Bamako a vigoureusement réagi aux derniers enlèvements et au meurtre du touriste allemand, dénonçant une "action terroriste" considérée comme "une attaque perpétrée contre la sécurité et la stabilité de notre pays".
Rapts et meurtre au coeur de la cité historique de Tombouctou, ancien haut lieu du tourisme du Mali, portent un coup dur à l'économie de ce pays pauvre.
L'armée malienne, sans gros moyens, mais épaulée par des militaires français implantés dans la région, a été mobilisée pour tenter de retrouver la trace des otages, dont les dernières informations indiquent que certains ont été emmenés dans le grand nord malien, vers la frontière algérienne.
"Champ libre aux terroristes"
En marge de la dernière réunion du Cémoc à Bamako, le 21 novembre, c'est l'Algérie qui a été désignée comme un frein à la coopération militaire régionale.
Un délégué nigérien a noté que "l'armée algérienne, à elle seule, a plus de moyens que les armées nigérienne, malienne, et mauritanienne" réunies, ajoutant: "Je ne comprends pas pourquoi elle ne va pas sur le terrain pour nous aider à lutter contre Aqmi".
L'Algérie s'oppose à la volonté de certains de ses voisins d'élargir la lutte anti-terroriste à son rival marocain et apprécie peu l'intervention de la France, ancienne puissance coloniale dans tous les pays concernés, avec laquelle elle a des relations complexes, note-t-on de source diplomatique.
"En ne faisant rien en commun contre Aqmi, les pays du Sahel laissent le champ libre aux terroristes", a estimé à Bamako un responsable mauritanien dont le pays est celui qui s'est le plus impliqué, n'hésitant pas en 2
Terrorisme au Sahel : derrière la coopération, chacun joue sa partition2011-09-07 17:05:37
Nord-Mali : un nouvel enlèvement et beaucoup de questions2011-11-25 18:46:40
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mardi 29 novembre 2011
MALI : Des Touareg armés "indépendantistes" ont rencontré des élus
"Ils ont exprimé des idées indépendantistes, et nous avons marqué notre désaccord à la partition de notre pays", a déclaré cet élu, Azaz Ag Loudag-Dag, rencontré, dimanche, à Gao (nord), par un journaliste de l'AFP.
"Ils nous ont dit qu'ils revendiquent l'indépendance de l'Azawad, c'est-à-dire du nord du Mali, mais comment peuvent-ils le faire alors que nous, les élus et les populations de l'Azawad, nous ne sommes pas de leur avis ?", s'est interrogé M. Ag Loudag-Dag, vice-président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct)."On peut revendiquer des choses, présenter des doléances, mais dans le cadre de la démocratie, et non des armes", a-t-il ajouté, en précisant que les interlocuteurs de la délégation avaient promis "de privilégier le dialogue avant d'envisager des solutions extrêmes".
Les élus ont rencontré ce groupe, il y a deux semaines, dans le nord du Mali, lors d'une "mission d'écoute et d'apaisement" auprès de ces Touareg rentrés de Libye. Certains avec des armes dont de l'armement lourd. Parmi eux, figurent deux groupes : le premier - et le plus important - s'est inscrit dans la politique d'intégration et de paix voulue par Bamako, alors que le second hausse le ton et met en avant ses revendications indépendantistes.
Le Mouvement national de l'Azawad (Mna), organisation politique naissante pour le moment sans réelle assise politique dans le nord du Mali, tente de se rapprocher du second groupe, selon des sources concordantes.
Communauté nomade d'environ 1,5 million de personnes, les Touareg, membres de diverses tribus, sont répartis entre le Niger, le Mali, l'Algérie, la Libye, le Burkina Faso. Des rébellions ont touché le Mali et le Niger dans les années 1990 et au début des années 2000, avec une résurgence de 2006 à 2009.
A la fin de ces rébellions qui combattaient pour la reconnaissance de l'identité touareg, voire pour la création d'un Etat, de nombreux militants et combattants sont partis en Libye où ils ont été accueillis par le régime de Mouammar Kadhafi, nombre d'entre eux étant intégrés dans ses forces de sécurité.Avec la chute de Mouammar Kadhafi, ces hommes sont retournés avec leurs armes dans le nord du Mali, plus particulièrement dans la région de l'Azawad, entre Tombouctou et Kidal, berceau des Touareg.
lundi 28 novembre 2011
Mali : des otages et des barbouzes
Les derniers enlèvements sont liés à l'émergence d'un nouveau groupe terroriste. Et à la présence d'un étrange négociateur pour libérer les otages retenus à Arlit.
Paru dans leJDD
C'est dans ce village de Hombori, dans le nord du Mali, qu'ont été enlevés les deux ex-mercenaires français. (Reuters)
Le Nord Mali fait à nouveau parler de lui par deux actes terroristes quasi simultanés : l’enlèvement de deux ex-mercenaires français dans un petit hôtel de Hombori, entre Gao et Tombouctou, dans la nuit de mercredi, et celui de trois autres Occidentaux, à Tombouctou, vendredi, où un quatrième touriste a été tué.
D’après l’un des meilleurs spécialistes de la région, s’exprimant sous couvert d’anonymat à Niamey, ces événements sont à relier à la création d’un nouveau mouvement terroriste dirigé par un maître négociateur du président malien Amadou Toumani Touré, Iyad Ag Ghali. Cet ancien chef rebelle touareg est devenu un djihadiste ardent après une parenthèse comme diplomate en Arabie saoudite. Iyad Ag Ghali, qu’on décrit comme idéologiquement très proche d’Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique), a profité du retour de Libye de combattants touareg pour former son propre groupe armé. Désigné par les autorités maliennes pour négocier avec Aqmi dans plusieurs affaires d’otages, il a joué notamment un rôle dans la libération récente des trois otages d’Arlit, au Nord Niger.
Un Français, l’ex-colonel Jean- Marc Gadoullet, 49 ans, blessé par balle ce même mercredi à un check-point de l’armée au nord du Mali, aurait, selon ce spécialiste, supervisé le versement de la rançon pour la libération des trois otages : la Française Françoise Larribe, mariée à un cadre d’Areva, et deux agents togolais et malgache de la Satom au Niger. Le nouveau chef de guerre et Gadoullet, ex-dur du service action de la DGSE, devenu responsable de la sécurité de Satom au Mali, ont ainsi été « associés » dans les négociations franco-maliennes avec Aqmi. Celles-ci se sont soldées, certes, par la libération des otages, mais aussi par le versement d’une rançon que les connaisseurs du dossier disent considérable.
Un VRP de la sécurité privée
Alors que quatre otages français d’Arlit sont toujours détenus par l’émir d’Aqmi Abou Zeid, l’excolonel Gadoullet était de plus en plus critiqué pour son rôle ambigu. L’ancien militaire, qui a servi sur plusieurs continents dans des opérations clandestines, avait en effet développé une activité de sécurité privée très ambitieuse dans le Sahel depuis la fin 2010. En avril dernier, il avait notamment défendu à Niamey, sous les couleurs d’Areva, un projet à rayonnement régional modestement baptisé Phénix. Les autorités nigériennes y ont fait échec, mais Gadoullet n’a pas renoncé pour autant. À Bamako, il a repris sa casquette de VRP de la sécurité privée, très actif auprès des groupes d’Aqmi.
Selon plusieurs sources françaises et nigériennes, Gadoullet a alors été mandaté par la France pour être l’interlocuteur d’Abou Zeid, et introduit auprès de l’émir par Iyad Ag Ghali à la demande du président malien. Il est établi qu’en fin d’année 2010, Abou Zeid était prêt à libérer sans contrepartie financière les trois otages, de peu de valeur marchande pour lui, s’agissant de deux Africains et d’une femme. Mais la négociation a échoué alors qu’elle était sur le point d’aboutir, sabotée par le réseau de contacts de Gadoullet. Finalement, la libération des trois otages en février suivant a coûté plus de 10 millions d’euros, de sources concordantes, à Areva et Satom. Les quatre otages restants sont d’ailleurs "mis à prix" à la somme jamais vue de 90 millions d’euros.
De la Birmanie au Tchad
Pour le compte du service Action, pendant presque vingt ans, Jean-Marc Gadoullet a bourlingué, en Birmanie, dans les Balkans, en République démocratique du Congo et au Tchad, comme "soutien aux mouvements insurrectionnels ou à des structures de sécurité d’États alliés". "Un type solide, qu’on envoie dans des situations extrêmes", selon un ancien collègue. Mais l’aventure sous l’uniforme s’achève au Tchad, justement, où Gadoullet se grille comme agent secret en février 2008, à N’Djamena, au coeur du palais d’Idriss Déby assailli par la rébellion. La commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale se demande même s’il n’a pas trempé personnellement dans la disparition, au même moment, de l’opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh.
Mercredi, à un check-point de l’armée malienne, Gadoullet a refusé de s’arrêter. Il a été blessé par balle et rapatrié en France. Les deux mercenaires, qui ont été employés dans les années 1990 et 2000 dans des pays où le colonel a lui-même servi, le connaissaient-ils? Et ont-ils été enlevés pour cela? Ces événements sont, en tout cas, le signal d’une confusion grandissante dans la région et un très mauvais coup pour les autorités maliennes et françaises.
Nathalie Prévost, correspondance à Niamey (Niger) - Le Journal du Dimanche
dimanche 27 novembre 2011
Les derniers enlèvements sont liés à l'émergence d'un nouveau groupe terroriste. Et à la présence d'un étrange négociateur pour libérer les otages retenus à Arlit.
Paru dans leJDD
C'est dans ce village de Hombori, dans le nord du Mali, qu'ont été enlevés les deux ex-mercenaires français. (Reuters)
Le Nord Mali fait à nouveau parler de lui par deux actes terroristes quasi simultanés : l’enlèvement de deux ex-mercenaires français dans un petit hôtel de Hombori, entre Gao et Tombouctou, dans la nuit de mercredi, et celui de trois autres Occidentaux, à Tombouctou, vendredi, où un quatrième touriste a été tué.
D’après l’un des meilleurs spécialistes de la région, s’exprimant sous couvert d’anonymat à Niamey, ces événements sont à relier à la création d’un nouveau mouvement terroriste dirigé par un maître négociateur du président malien Amadou Toumani Touré, Iyad Ag Ghali. Cet ancien chef rebelle touareg est devenu un djihadiste ardent après une parenthèse comme diplomate en Arabie saoudite. Iyad Ag Ghali, qu’on décrit comme idéologiquement très proche d’Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique), a profité du retour de Libye de combattants touareg pour former son propre groupe armé. Désigné par les autorités maliennes pour négocier avec Aqmi dans plusieurs affaires d’otages, il a joué notamment un rôle dans la libération récente des trois otages d’Arlit, au Nord Niger.
Un Français, l’ex-colonel Jean- Marc Gadoullet, 49 ans, blessé par balle ce même mercredi à un check-point de l’armée au nord du Mali, aurait, selon ce spécialiste, supervisé le versement de la rançon pour la libération des trois otages : la Française Françoise Larribe, mariée à un cadre d’Areva, et deux agents togolais et malgache de la Satom au Niger. Le nouveau chef de guerre et Gadoullet, ex-dur du service action de la DGSE, devenu responsable de la sécurité de Satom au Mali, ont ainsi été « associés » dans les négociations franco-maliennes avec Aqmi. Celles-ci se sont soldées, certes, par la libération des otages, mais aussi par le versement d’une rançon que les connaisseurs du dossier disent considérable.
Un VRP de la sécurité privée
Alors que quatre otages français d’Arlit sont toujours détenus par l’émir d’Aqmi Abou Zeid, l’excolonel Gadoullet était de plus en plus critiqué pour son rôle ambigu. L’ancien militaire, qui a servi sur plusieurs continents dans des opérations clandestines, avait en effet développé une activité de sécurité privée très ambitieuse dans le Sahel depuis la fin 2010. En avril dernier, il avait notamment défendu à Niamey, sous les couleurs d’Areva, un projet à rayonnement régional modestement baptisé Phénix. Les autorités nigériennes y ont fait échec, mais Gadoullet n’a pas renoncé pour autant. À Bamako, il a repris sa casquette de VRP de la sécurité privée, très actif auprès des groupes d’Aqmi.
Selon plusieurs sources françaises et nigériennes, Gadoullet a alors été mandaté par la France pour être l’interlocuteur d’Abou Zeid, et introduit auprès de l’émir par Iyad Ag Ghali à la demande du président malien. Il est établi qu’en fin d’année 2010, Abou Zeid était prêt à libérer sans contrepartie financière les trois otages, de peu de valeur marchande pour lui, s’agissant de deux Africains et d’une femme. Mais la négociation a échoué alors qu’elle était sur le point d’aboutir, sabotée par le réseau de contacts de Gadoullet. Finalement, la libération des trois otages en février suivant a coûté plus de 10 millions d’euros, de sources concordantes, à Areva et Satom. Les quatre otages restants sont d’ailleurs "mis à prix" à la somme jamais vue de 90 millions d’euros.
De la Birmanie au Tchad
Pour le compte du service Action, pendant presque vingt ans, Jean-Marc Gadoullet a bourlingué, en Birmanie, dans les Balkans, en République démocratique du Congo et au Tchad, comme "soutien aux mouvements insurrectionnels ou à des structures de sécurité d’États alliés". "Un type solide, qu’on envoie dans des situations extrêmes", selon un ancien collègue. Mais l’aventure sous l’uniforme s’achève au Tchad, justement, où Gadoullet se grille comme agent secret en février 2008, à N’Djamena, au coeur du palais d’Idriss Déby assailli par la rébellion. La commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale se demande même s’il n’a pas trempé personnellement dans la disparition, au même moment, de l’opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh.
Mercredi, à un check-point de l’armée malienne, Gadoullet a refusé de s’arrêter. Il a été blessé par balle et rapatrié en France. Les deux mercenaires, qui ont été employés dans les années 1990 et 2000 dans des pays où le colonel a lui-même servi, le connaissaient-ils? Et ont-ils été enlevés pour cela? Ces événements sont, en tout cas, le signal d’une confusion grandissante dans la région et un très mauvais coup pour les autorités maliennes et françaises.
Nathalie Prévost, correspondance à Niamey (Niger) - Le Journal du Dimanche
dimanche 27 novembre 2011
Le Mali tente de prendre contact avec un chef rebelle pour empêcher un soulèvement
20 MINUTES
dimanche 27 novembre 2011
Le gouvernement du Mali cherche à se mettre en rapport avec l’ancien chef rebelle touareg Lyad Aghali, dont on craint qu’il n’incite des nomades du désert à fomenter un autre soulèvement, a-t-on rapporté dimanche de sources gouvernementale et militaire.
Plusieurs centaines d’ex-combattants munis de stocks d’armes sont entrés récemment dans le nord du Mali via le Niger et l’Algérie, souvent après avoir quitté la Libye. Ce qui fait redouter un regain d’instabilité dans une zone où opèrent anciens rebelles, cellules d’Al Qaïda et trafiquants de drogue. Lyad Aghali, qui fut l’un des principaux commandants des rébellions touarègues des années 1990, a quitté la semaine dernière son domicile de Kidal, dans le nord du Mali, pour rejoindre des combattants en cours de regroupement, a-t-on indiqué de mêmes sources.
« Les autorités ont envoyé des émissaires à Lyad pour rétablir l’ordre, mais il n’y a pas encore de réponse », a dit un responsable militaire qui a requis l’anonymat. « Nous attendons de voir s’ils réagissent par des attaques. » Un haut responsable du gouvernement, qui demande aussi à garder l’anonymat, a confirmé qu’une délégation était partie. — Reuters
dimanche 27 novembre 2011
Stop!!!
Posté le 26/11/2211 à 15H33
Une mission de 6 voitures du MNLA a lancée une poursuite hier soir à 3h du matin contre un convoie de 4 véhicules aperçues à 182 km de la frontière algérienne en suivant cette ligne frontalière dans la direction du prolongement Nord-Est de la Mauritanie. Après 1h32 de poursuite le convoie s'est scindé en deux groupes de deux voitures chacun. Nous avons d'après les dernières communications pu atteindre le groupe des 2 voitures qui a pris la direction de l’Algérie. L'autre groupe continue sa fuite suivant la ligne frontalière indiqué en direction du Nord-Est mauritanien . Nous recommandons aux avions aperçues dans la zone Nord-Ouest et centre de la frontière Mali-Mauritanie et dans le Gourma d’empêcher tout accès de ces voitures à la bande frontalière MAURITANIE-ALGERIE-MAROC.
Quatre (4) de nos voitures peinturées aux couleurs du drapeau azawadien continuent en ce moment de poursuivre ce groupe de 2 véhicules encore en course.
Nous vous tiendrons informer des détails des 2 véhicules déjà interceptées à quelques dizaines de kilomètres de la frontières algérienne.
De ressentes informations confirment qu'elles venaient surement soit de Timbouctou ou de la Mauritanie.
La branche politique du MNLA tient à démontrer par là sa condamnation d'actes d'enlèvements de citoyens étrangers sur le territoire de l'Azawad.
Elle assure l'opinion internationale que si ces véhicules ont un quelconque rapport avec ces enlèvements organisés, les assaillants seront remis à qui de droit pour enquête.
MNLA
Quatre (4) de nos voitures peinturées aux couleurs du drapeau azawadien continuent en ce moment de poursuivre ce groupe de 2 véhicules encore en course.
Nous vous tiendrons informer des détails des 2 véhicules déjà interceptées à quelques dizaines de kilomètres de la frontières algérienne.
De ressentes informations confirment qu'elles venaient surement soit de Timbouctou ou de la Mauritanie.
La branche politique du MNLA tient à démontrer par là sa condamnation d'actes d'enlèvements de citoyens étrangers sur le territoire de l'Azawad.
Elle assure l'opinion internationale que si ces véhicules ont un quelconque rapport avec ces enlèvements organisés, les assaillants seront remis à qui de droit pour enquête.
MNLA
SOCIÉTÉ - FRANCE - MALI - NIGER - CORRUPTION - TERRORISME Aqmi travaille-t-il avec des anciens des services secrets français ? Il semble bien que les récents enlèvements d’otages français au Niger et au Mali soit au centre d’un imbroglio mélant Al-Qaeda au Maghreb islamique et les services secrets français. Selon un article publié sur le site web de Paris Match le 9 novembre dernier, deux réseaux parallèles se sont occupés de négocier avec les Touraegs dans l’affaire des otages français de la société Areva, otage enlevés en septembre 2010. Le premier réseau serait géré par un haut cadre d’Air France qui connait les chefs Touaregs depuis de longues années et qui avait négocié la libération des otages sans coup férir. Jusqu’à ce qu’un second réseau lié aux services secrets français entre en piste et se mette à son tour à négocier la libération des otages. Mais cette fois ci, avec des moyens financiers conséquents puisque Libération raconte que ce réseau aurait payé 2M d’Euros à Aqmi pour la libération des premiers otages du Niger. Une somme cependant largement inférieure au 12 M d’Euros que leur avait remis Areva, qui se pose donc des question sur la disparition des 10M d’euros de différence. Dans cette histoire, Aqmi servirait donc à certains comme moyen de détourner, voire de blanchir de l’argent. Une information qu’avait déjà avancé Paris Match le 9 novembre dernier, le journal expliquait alors, en parlant du responsable du réseau lié aux services secrets français, qui avait payé la libération des premiers otages : "« Ce Français a créé une société de sécurité au Mali, il propose aux gens d’Aqmi de travailler avec lui ! Il propose aussi d’être leur intermédiaire pour leur trouver de l’argent… ». L’homme en question vient d’être blessé par balles mercredi dernier et les deux français enlevés jeudi à Hombouri semble bien appartenir eux aussi à ce même réseau proches des services secrets français. Un règlement de compte pourrait bien être à l’œuvre, Aqmi n’appréciant pas forcément d’être utilisé pour blanchir de l’argent. Lire les articles de Paris Match : Otages français Niger : Rivalités entre négociateurs de Libération : Mic-mac autour d’Aqmi |
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