C’est ce lundi que la résolution de l’ONU mettant un terme au mandat de l’Otan entre en vigueur. « Le CNT devra désormais jouer seul, comme un grand ! », s’exclame L’Observateurau Burkina. Et « on comprend l’inquiétude du comité directeur des insurgés libyens, poursuit le quotidien burkinabé. L’argument évoqué pour demander le maintien de l’Otan en Libye est des plus plausibles ; inutile de se voiler la face, les partisans de Kadhafi ne disparaîtront pas comme par enchantement parce que leur Guide aura été cruellement envoyé ad patres. (…) Kadhafi est mort, certes, mais la volonté de venger leur leader peut-être demeure intacte. »
Dès lors, constate L’Observateur, « le CNT en est réduit à se mettre face à ses responsabilités (…). C’est à présent qu’il devra faire la démonstration de son réel poids politique : sécuriser le pays, mettre en marche la batterie de promesses annoncées ; mais pour cela, il lui faut faire preuve d’organisation, de cohésion et de sens du consensus ; au regard de son parcours, relève le quotidien burkinabé, ceux-ci constituent autant d’éléments dont l’organe politique des insurgés a terriblement manqué. Le labeur de la reconstruction en Libye ne fait que commencer ; et il s’annonce décidément titanesque. »
Démobilisés ou remobilisés ?
Le conflit libyen toujours et ses répercussions sur le Nord-Mali… « Depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi, écrit le quotidien malien Le Pouce, on assiste à une migration massive des ex-combattants libyens, vers plusieurs pays voisins de la Libye. (…) Certains sont allés au Niger, d’autres en Algérie. D’autres ont pris le chemin du Mali. Parmi eux, des Maliens qui s’étaient enrôlés dans l’armée libyenne sous le règne du colonel Kadhafi et des combattants d’origine libyenne. Il fallait sauver sa peau. Et c’est ce qu’ont fait ces hommes. Ils sont arrivés au Mali, armés jusqu’aux dents. »
Parmi ces combattants, de nombreux touaregs maliens. Certains ont été désarmés par l’armée malienne, d’autres pas… D’où l’inquiétude et les interrogations du Pouce : « l’Etat optera-t-il pour leur incorporation dans l’armée malienne ? Cela sera-t-il sans danger ? Ou, alors, va-t-il opter pour le financement de projets en vue de leur réinsertion dans le tissu économique malien ? (…) Et il ne faudra pas perdre de vue que ces ex-combattants auront besoin de moyens financiers pour leur survie. Comment les obtiendront-ils ? Peut-être, s’alarme Le Pouce, en faisant usage du seul instrument qu’ils ont appris à utiliser pendant des décennies : le fusil. »
Des inquiétudes relayées et confirmées par un autre quotidien malien, Le Prétoire. Le Prétoirequi affirme que certains ex-officiers de l’armée libyenne et leurs hommes ont rejoint les rangs de la nouvelle rébellion touarègue du MNLA, le Mouvement national pour la libération de l’Asawad, issu du mouvement séparatiste de feu Ibrahim Ag Bahanga. « Ces derniers possèderaient un arsenal très important, précise le journal, dont des missiles de longue portée, des explosifs très puissants, des centaines de véhicules et un millier d’hommes. »
Le Prétoire qui précise également que « le nombre de ces combattants « dissidents » est plus important que ceux qui ont accepté d’être « cantonnés » ». A cela s’ajoute des rivalités tribales… Les dissidents étant d’une autre ethnie que les cantonnés… En tout cas, « pour ramener la cohésion au sein des différentes tribus, une mission a été diligentée sur les lieux ces derniers jours, rapporte Le Prétoire, une mission composée de plusieurs personnalités touarègues. (…) Croisons donc les doigts, s’exclame le quotidien malien, en attendant le retour de cette importante délégation. »
La poudrière malienne ?
« Nord-Mali : vers une nouvelle rébellion ? », s’interroge pour sa part Le Républicain, toujours au Mali. Le Républicain qui reproduit dans ses colonnes, plusieurs articles publiés ces derniers jours par Jeune Afrique et Le Monde, en France, ou encore par El Watan en Algérie. El Watanpas franchement optimiste. « Le noyau dur du MNLA est constitué de quelque 300 hommes armés et entraînés, croit savoir le quotidien algérien. Des campagnes de sensibilisation ont été menées en direction des nombreuses tribus de la région, qu’elles soient touareg ou non, pour adhérer à l’initiative. » De plus, rapporte le quotidien algérien, « la nouvelle organisation a tiré les leçons des anciennes erreurs et pris le serment de faire la guerre non seulement à Al Qaida mais aussi aux troupes militaires maliennes qui se préparent à réagir. »
Et El Watan de conclure : « force est de constater qu’un autre conflit armé va faire sombrer la région du Sahel dans l’inconnu, faisant d’elle un espace où les pires scénarios d’embrasement sont possibles. »
Dès lors, constate L’Observateur, « le CNT en est réduit à se mettre face à ses responsabilités (…). C’est à présent qu’il devra faire la démonstration de son réel poids politique : sécuriser le pays, mettre en marche la batterie de promesses annoncées ; mais pour cela, il lui faut faire preuve d’organisation, de cohésion et de sens du consensus ; au regard de son parcours, relève le quotidien burkinabé, ceux-ci constituent autant d’éléments dont l’organe politique des insurgés a terriblement manqué. Le labeur de la reconstruction en Libye ne fait que commencer ; et il s’annonce décidément titanesque. »
Démobilisés ou remobilisés ?
Le conflit libyen toujours et ses répercussions sur le Nord-Mali… « Depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi, écrit le quotidien malien Le Pouce, on assiste à une migration massive des ex-combattants libyens, vers plusieurs pays voisins de la Libye. (…) Certains sont allés au Niger, d’autres en Algérie. D’autres ont pris le chemin du Mali. Parmi eux, des Maliens qui s’étaient enrôlés dans l’armée libyenne sous le règne du colonel Kadhafi et des combattants d’origine libyenne. Il fallait sauver sa peau. Et c’est ce qu’ont fait ces hommes. Ils sont arrivés au Mali, armés jusqu’aux dents. »
Parmi ces combattants, de nombreux touaregs maliens. Certains ont été désarmés par l’armée malienne, d’autres pas… D’où l’inquiétude et les interrogations du Pouce : « l’Etat optera-t-il pour leur incorporation dans l’armée malienne ? Cela sera-t-il sans danger ? Ou, alors, va-t-il opter pour le financement de projets en vue de leur réinsertion dans le tissu économique malien ? (…) Et il ne faudra pas perdre de vue que ces ex-combattants auront besoin de moyens financiers pour leur survie. Comment les obtiendront-ils ? Peut-être, s’alarme Le Pouce, en faisant usage du seul instrument qu’ils ont appris à utiliser pendant des décennies : le fusil. »
Des inquiétudes relayées et confirmées par un autre quotidien malien, Le Prétoire. Le Prétoirequi affirme que certains ex-officiers de l’armée libyenne et leurs hommes ont rejoint les rangs de la nouvelle rébellion touarègue du MNLA, le Mouvement national pour la libération de l’Asawad, issu du mouvement séparatiste de feu Ibrahim Ag Bahanga. « Ces derniers possèderaient un arsenal très important, précise le journal, dont des missiles de longue portée, des explosifs très puissants, des centaines de véhicules et un millier d’hommes. »
Le Prétoire qui précise également que « le nombre de ces combattants « dissidents » est plus important que ceux qui ont accepté d’être « cantonnés » ». A cela s’ajoute des rivalités tribales… Les dissidents étant d’une autre ethnie que les cantonnés… En tout cas, « pour ramener la cohésion au sein des différentes tribus, une mission a été diligentée sur les lieux ces derniers jours, rapporte Le Prétoire, une mission composée de plusieurs personnalités touarègues. (…) Croisons donc les doigts, s’exclame le quotidien malien, en attendant le retour de cette importante délégation. »
La poudrière malienne ?
« Nord-Mali : vers une nouvelle rébellion ? », s’interroge pour sa part Le Républicain, toujours au Mali. Le Républicain qui reproduit dans ses colonnes, plusieurs articles publiés ces derniers jours par Jeune Afrique et Le Monde, en France, ou encore par El Watan en Algérie. El Watanpas franchement optimiste. « Le noyau dur du MNLA est constitué de quelque 300 hommes armés et entraînés, croit savoir le quotidien algérien. Des campagnes de sensibilisation ont été menées en direction des nombreuses tribus de la région, qu’elles soient touareg ou non, pour adhérer à l’initiative. » De plus, rapporte le quotidien algérien, « la nouvelle organisation a tiré les leçons des anciennes erreurs et pris le serment de faire la guerre non seulement à Al Qaida mais aussi aux troupes militaires maliennes qui se préparent à réagir. »
Et El Watan de conclure : « force est de constater qu’un autre conflit armé va faire sombrer la région du Sahel dans l’inconnu, faisant d’elle un espace où les pires scénarios d’embrasement sont possibles. »
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