dimanche 25 janvier 2009

Le Mali et le Niger recherchent les touristes enlevés au Sahara





BAMAKO/NIAMEY - Les forces de sécurité maliennes et nigériennes passent au peigne
fin leurs frontières septentrionales à la recherche des quatre touristes européens enlevés dont on reste sans nouvelles, ont annoncé les autorités à Bamako et Niamey.
Le désert du Sahara. Les forces de sécurité maliennes et nigériennes passent au peigne fin leurs frontières septentrionales à la recherche des quatre touristes européens enlevés dans un secteur reculé du Sahara malien dont on reste sans nouvelles. (Reuters/Yves Herman)

Le désert du Sahara. Les forces de sécurité maliennes et nigériennes passent au peigne fin leurs frontières septentrionales à la recherche des quatre touristes européens enlevés dans un secteur reculé du Sahara malien dont on reste sans nouvelles. (Reuters/Yves Herman)

Un couple de Suisses, un Allemand et un Britannique ont été enlevés jeudi par des hommes en armes dans un secteur reculé du Sahara malien où opèrent toute une série de rebelles, de bandits et d'activistes islamistes.

Un mois plus tôt, l'émissaire des Nations unies pour le Niger, le diplomate canadien Robert Fowler, et un de ses collaborateurs avaient disparu au Niger.

Dans un premier temps, les autorités maliennes avaient imputé l'enlèvement de jeudi à des rebelles touaregs mais un officier malien a fait savoir que l'opération ne portait pas la signature des hommes d'Ibrahima Bahanga, l'un des dirigeants touaregs parmi les plus actifs.

"Ce n'est pas le style de Bahanga d'enlever des touristes ou d'abandonner des véhicules", a-t-il expliqué. "La méthode ressemble à celle employée par ceux, quels qu'ils soient, qui ont enlevés les Canadiens au Niger".

Les quatre touristes européens, qui revenaient d'un festival culturel touareg, ont été conduits au Niger voisin par leurs ravisseurs, a annoncé vendredi le Mali.

Pour des diplomates, il est à craindre que l'"Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique" (OAQMI) profite de l'absence de toute autorité étatique dans cette région pour se livrer ou tirer parti de ces enlèvements.

Début janvier, des responsables nigériens avaient déclaré que l'émissaire de l'Onu pourrait être aux mains de "groupes islamistes armés".

Tiémoko Dialo à Bamako et Abdoulaye Massalatchi à Niamey, version française Jean-Loup Fiévet

Aucun commentaire: