vendredi 3 janvier 2014

Un Britannique et une Néo-Zélandaise retrouvés morts en Libye




Le Monde.fr avec AFP | 03.01.2014 à 00h25
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Les corps d'un Britannique et d'une Néo-Zélandaise portant des impacts de balles ont été découverts par une patrouille de militaires, jeudi 2 janvier dans la ville libyenne de Mellitah, au sud-ouest de la capitale Tripoli, a indiqué une source de sécurité. Les corps des deux victimes ont été transférés à Tripoli, a-t-elle ajouté, affirmant ne pas disposer de plus détails sur les circonstances de leur mort.

La région de Mellitah abrite un complexe gazier géré par Mellitah Oil and Gas, une société mixte détenue à parts égales par le groupe italien ENI et la Compagnie nationale pétrolière de Libye (NOC). Il fournit l'Italie en gaz via le gazoduc Greenstream.

Un porte-parole du ministère britannique des affaires étrangères a déclaré que le Foreign Office « était au courant des informations faisant état de la découverte des corps de deux étrangers en Libye », et cherchait « activement de plus amples informations de la part des autorités ». Deux basketteurs américains évoluant dans un club libyen ont été brièvement détenus jeudi par les forces de l'ordre à Benghazi, chef-lieu de l'est de la Libye en proie à l'insécurité.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités de transition peinent à mettre en place une armée et une police professionnelles leur permettant d'asseoir leur pouvoir et de maintenir l'ordre dans ce pays, où les milices font la loi. L'insécurité qui sévit dans le pays a ciblé des intérêts occidentaux à travers de nombreuses attaques.

Voir notre infographie : La Libye en voie d'éclatement

DERNIÈRE ATTAQUE DÉBUT DÉCEMBRE

A Tripoli, théâtre de violences sporadiques, les représentants d'entreprises ou de gouvernements étrangers font profil bas et se déplacent souvent dans des véhicules anonymes ou sous bonne escorte. Plusieurs pays ont retiré ou réduit leur présence diplomatique, en particulier la Grande-Bretagne, la France, les Etats-Unis et la Russie à la suite d'attaques contre leurs missions.

Lire aussi (édition abonnés) : Libye, un Etat en morceaux

Le plus sanglant a été l'assaut mené le 11 septembre 2012 par des islamistes contre la mission américaine à Benghazi qui a coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur Chris Stevens. De simples ressortissants occidentaux ont été pris pour cible. La dernière attaque en date remonte à début décembre, lorsqu'un enseignant américain à l'Ecole internationale de Benghazi a été tué.

Mais la violence n'épargne par les Libyens eux-mêmes. Le rythme des attaques contre des militaires et des policiers libyens s'est également accéléré dans la région orientale du pays et à Benghazi, berceau de la révolution, sans que leurs auteurs ne soient démasqués

Le Sahel en quête de solutions adaptées à l’évolution des systèmes pastoraux

Le Soleil-Sénégal
Le pôle de recherches de Hann de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) a abrité, le 7ème Conseil scientifique du Groupement d’intérêt scientifique « Pôle pastoralisme et zones sèches » (Gis – Ppzs). C’est une rencontre de présentation de résultats de recherche, mais surtout d’échanges, entre scientifiques, sur les solutions aux problèmes de développement des systèmes pastoraux dans le Sahel.
Le groupement d’intérêt scientifique « Pôle pastoralisme et zones sèches » (Gis – Ppzs) a tenu, à Dakar, son 7ème Conseil scientifique pour partager les différents résultats obtenus en recherche sur le développement des systèmes pastoraux dans le Sahel. Cette rencontre est aussi un moment de réflexion entre chercheurs de disciplines différentes comme les sciences agronomiques, vétérinaires, zootechniques, géographiques et économiques aux fins de répondre aux préoccupations scientifiques des acteurs de l’élevage pastoral.
Le « Pôle pastoralisme et zones sèches » (Ppzs) regroupe plusieurs institutions de recherche comme le Centre international de la recherche agronomique de France (Cirad), l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le centre de suivi écologique et l’Institut de recherches agricoles (Isra). Ils vont traiter de pastoralisme dans le Sahel, principalement sur plusieurs questions à savoir la vulnérabilité, la résilience, l’inégalité, la sécurisation du foncier, la migration, la productivité de l’élevage, etc. «L’idée du  Ppzs, c’est de faire de la production de connaissances transférées sous forme de formation », explique son coordonnateur, le Dr. Abdourahmane Wane, économiste au Cirad.
Il s’agit, en somme, de mieux comprendre pour agir au profit du développement des systèmes pastoraux au Sahel et voir comment ils peuvent s’insérer et contribuer aux économies nationales. Chaque année, le Conseil scientifique du Ppzs se réunit pour présenter les résultats scientifiques obtenus durant une période donnée, en présence de tous les partenaires intervenant dans la recherche.
Les profondes et rapides transformations sociodémographiques, économiques, et territoriales ont entraîné des mutations du système de production pastoral au Sahel ces dernières décennies, regrette le directeur de Cabinet du ministre de l’Elevage, Cheikh Tidiane Diop. Le Sahel sénégalais, communément appelé « Ferlo », poursuit-il, n’y échappe pas. C’est pourquoi, il a invité les chercheurs à produire des connaissances utiles au renforcement des capacités d’adaptation, d’apprentissage et d’amélioration des performances économiques des sociétés sahéliennes et mieux comprendre les conditions propices à leur appropriation et leur accompagnement. Selon le directeur général de l’Isra, les propositions issues de la programmation de l’Institut vont permettre de renforcer sa contribution à la recherche scientifique.
http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=34921:le-sahel-en-quete-de-solutions-adaptees-a-levolution-des-systemes-pastoraux&catid=51:economy&Itemid=63

Areva-Niger fait des siennes ENCORE/NIGER: SUSPENSION DE L'EXPLOITATION DE L'URANIUM A LA COMINAK

  1. NIGER: SUSPENSION DE L'EXPLOITATION DE L'URANIUM A LA COMINAK

    Selon certaines sources contactées depuis Arlit, Areva aurait suspendue ses activités dans la mine de COMINAK ce matin.

    Le Niger est il en train de gagner sa bataille contre Areva ou est ce un chantage de plus pour mettre la pression sur le pays dans les négociations des nouveaux contrats miniers?

    Tout de même cette information est a prendre avec des pincettes car ni le gouvernement, ni Areva n'a infirmé ou confirmé cette information.

    AFFAIRE A SUIVRE...

jeudi 2 janvier 2014

Le Niger, maillon-clé de la lutte française contre le terrorisme dans le Sahel

LE MONDE |  |
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Jean-Yves Le Drian, le 1er janvier à Niamey.
Le drone, livré le 27 décembre 2013, vient tout juste d'être assemblé dans le hangar. A l'extérieur, une grande caisse blanche recèle un deuxième appareil. Ce mercredi 1er janvier, sur l'aéroport de Niamey, l'armée de l'air française peut exposer pour la première fois son nouvel appareil espion, un MQ-9 Reaper américain. Ce drone armable, pour l'heure réservé à la surveillance, sera opérationnel le 15 janvier.
Autour de lui, Paris installe dans la capitale du Niger un « maillon-clé » de son dispositif antiterroriste dans la bande sahélienne. « Ici, nous nous implantons désormais dans la durée », a dévoilé le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, en visite dans plusieurs Etats de la région. La plateforme aéronautique française du Niger est appelée à se développer de façon significative dans les prochains mois. Une pièce importante de la « régionalisation » de l'action militaire que Paris espère promouvoir au Sahel.
Le Niger du président Mahamadou Issoufou a déjà accueilli, au cours de l'année 2013, un détachement américain de deux Reaper qui demeurent consacrés, eux aussi, à la surveillance dans le cadre de la lutte antiterro.

Tirs terroriste sur la ville de Kidal

Mercredi, 01 Janvier 2014 14:57
Mouvement National de Libération de l’Azawad
MNLA
Unité – Liberté – Justice
Le MNLA informe que dans la matinée de ce Mercredi 1er Janvier 2014; deux obus ont été tirés par des terroristes non encore identifiés en direction d’un camp millitaire du MNLA dans la partie Nord de la ville de Kidal.
Aucun dégât ni perte humaine n’est à déplorer.
Le MNLA condamne cet acte terroriste qui a pour seul but de semer la terreur; informe la population de l’Azawad qu’il mettra tout en oeuvre pour la protéger et rappelle encore la necessité d’une gestion securitaire à la hauteur de la grave menace terroriste qui plane dans l’Azawad.
Kidal le 1er Janvier 2014
Mossa Ag Attaher, Chargé de communication

Assumer notre identité

Madjid Ait Mohamed
Voilà, plus d’un demi siècle  depuis que nous avons recouvré notre souveraineté sur nos territoires et nous réalisons que l’indépendance ne signifie pas la liberté. L’autoritarisme autochtone s’est substitué à l’autoritarisme étranger.
Sur le plan identitaire, notamment dans le sous continent nord africain, nous avons  assisté carrément à un viol des consciences. Une identité baathiste s’est substituée par la violence à l’identité historique qu’est l’amazighité. Pendant des décennies cette dernière a été niée, vouée à l’opprobre; ses partisans ont subi les pires sévices, exécutés dans l’anonymat.
Mais la ténacité dans la lutte, l’avancée des principes démocratiques dans le monde laissent entrevoir des perceptions prometteuses. Du moins formellement, elle com mence à être  reconnue au Maroc, en Algérie, en Libye. Les autorités locales restent très loin de l’assumer. Par contre, ces mêmes autorités font état du caractère impératif d’une démocratisation pour réaliser le développement économique et social de chacun des pays et assurer une forme supérieur de cohésion sociale. Dans cet ordre d’idées, l’amazighité s’avère indissociable de la démocratie qui s’entend comme une somme de valeurs que respecte la communauté et non comme l’organisation de scru tin (vote) qui ne changent rien. Sans démocratie, les attaques au grand jour et le plus souvent sournoises continueront à frapper l’amazighité. On le remarquera, tamazight n’est pas plus officielle dans les faits au Maroc qu’elle n’est national en Algérie.
Partout, aux Iles Canaries, au Sahel, en Egypte et en Afrique du nord, la disparition de tamazight est programmée. Un exemple parmi tant d’autres; il y a un mois à Khenchela (Algérie), on continue à demander des autorisations paternelles aux élèves apprenant tamazight, et l’enseignement se réduit à deux heures par semaine, dispensé de façon éparse, facultatif, quand il fait beau et qu’il y a un  budget pour rémunérer l’enseignant
Sans démocratie, il n’y a pas de citoyen; l’individu, dépourvu de personnalité est réduit à un non être. En réalité, il n’a même pas une identité baathiste, encore moins une identité amazighe laquelle, est perçue comme ennemie intérieure. Dans ce cas, toute élévation du niveau culturel de la population est combattue. Sans démocratie, la promotion identitaire reste problématique. La rente sur le plan économique est consacrée à l’entretien des appareils répressifs et non à la promotion de la rationalité, de la culture. Et c’est l’amazighité qui sera annihilée, sinon réduite à la portion congrue.
Sans démocratie le chaos qui s’annonce partout dans nos contrées est lourd de périls.
Il est fort à craindre que l’amazighité continue à être présentée comme un facteur de division, les pouvoirs en place s’arrogeant la fonction factif d’arbitre et de cohésion nationale. En somme, la reconnaissance pleine et entière de l’amazighité constitue un excellent indicateur de l’avancée et de l’ancrage démocratique dans nos structures sociales, car il est indéniable que sans l’amazighité qui demeure le socle sur lequel est basé nos contrées, la démocratie n’est qu’un leurre.
Nous sommes tous amazighs quelles que soient nos origines à titre individuel. Nous ne sommes ni une race pure, ni une ethnie fermée et portée de dégénérescence; nous sommes le produit de notre histoire, nous n’avons pas à inventer une autre histoire, fut-elle glorieuse. L’amazighité, aujourd’hui brimée, ne peut se comporter en identité meurtrière au sens de Amine Malouf parce qu’une identité n’est meurtrière qu’à l’exté rieure de ses frontières. Nous, nous voulons retrouver nous même et pas agresser les autres.
L’amazighité est un rattachement à un passé « Les hommes libres » se définissaient ainsi par rapport aux sociétés environnantes où l’esclavage était endogène à savoir le long du Nil et le long du Niger, des terres très riches exploitables par une main d’œuvre servile. Chez nous, nos montagnes, aux sols pauvres, nos plaines exigües et nos plateaux parvenaient juste à nous nourrir.
L’amazighité c’est aussi recouvrer une personnalité pour être acteur dans l’histoire, jusqu’à présent a été violée. On a cru peut être bien faire ! Cette dérive a été bien résumée par Alexandre Dumas  ’’Il est permit de violer l’histoire à condition de lui faire de beaux enfants’’… Et en Afrique du nord, accoucher d’un Ben Bella, Ben Ali, Kadhafi, Moubarak et de la nouvelle classe dirigeante issue de la révolte nord africaine qualifiée  honteusement d’arabe ainsi que de toute cette panoplie d’hommes politiques marocaine amazighophobes dont la liste a été publiée sur la toile par ‘’Amazigh World’’ n’est pas du tout beau. Sans amazighité, on ne peut parler de démocratie, de participation au cours de l’histoire contemporaine.
Je ne voudrais pas conclure sans citer une pensée de Saint Exupery qui s’intègre dans ce contexte « Je les ai toujours trouvés pauvres ceux qui ne savaient pas de quoi ils étaient solidaires. Je les ai vus se chercher une famille, une patrie, une religion ; mais ils n’y a d’accueil vrai que dans la racine. Si tu sais le découvrir branche, bien accrochée à l’olivier, tu goutteras dans tes balancements l’éternité ». Des oliviers, ce n’est pas ce qui manque chez nous !!!!
Madjid Ait Mohamed

La liste des courses d’al-Qaida au Maghreb islamique

Des montagnes de factures ont été retrouvées dans l’ancienne résidence d’Aqmi à Tombouctou.
La première fois qu’il les a vus entrer dans sa boutique, Mohamed Djitteye a d’abord pris peur. Mais les miliciens d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), arrivés en avril 2012 à Tombouctou, n’étaient pas là pour lui faire du mal ni même pour le voler. Ils comptaient bien régler la note et obtenir une trace de leurs achats.
«Pour la plus petite chose, ils voulaient un reçu, observe l’épicier. Même pour une boîte de café.» Les commerçants de la ville ont rapidemment pris le pli, consignant chaque produit et son prix pour leurs nouveaux clients.
Parmi ces factures, qui ont été retrouvées par Associated Press dans un bâtiment de Tombouctou fraîchement quitté par des membres d’AQMI, beaucoup ne mentionnent que des dépenses de la vie courante: un pain de savon pour un euro trente, un pot de moutarde à un euro ou encore un paquet de macaroni au fromage acheté cinq euros quatre-vingts. Des transactions insignifiantes dont le récipissé révèle l’obsession de l’organisation terroriste d’Afrique du Nord pour la comptabilité.
«Ça m’a beaucoup surpris au début, confesse le pharmacien Ibrahim Djitteye. Mais je me suis dit qu’ils étaient ici pour une mission spécifique… Et quand vous êtes en mission, vous devez rendre des comptes. Ils ont des supérieurs qui attendent d’eux un rapport précis de ce qu’ils ont dépensé.»
Une organisation qui, d’après un ancien conseiller du département anti-terroriste américain William McCants, s’inspire des méthodes managériales des grandes entreprises.

AQMI, filiale d’une multinationale terroriste

Né en 1998 en Algérie, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) passe en 2007 sous la férule d’al-Qaida dont il tire son nouveau nom: Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Il se convertit alors aux techniques modernes de gestion du mouvement islamiste, qu’Oussama Ben Laden a l’habitude de dicter à ses sociétés. Lors de son exil au Soudan en 1992, le leader djihadiste avait créé l’un des plus grands conglomérats industriel et agricole du pays.
Un rigorisme religieux et managérial qui infuse toute l’organisation jusqu’à ses ramifications africaines. A Tombouctou, Associated Press n’a pas seulement mis la main sur la liste des course d’AQMI, mais aussi sur des factures de barils de diesel achetés en Algérie qui rappellent les notes de stations essence retrouvées par  l’ex-agent du FBI Dan Coleman dans des bases arrières d’al-Qaida au Kenya, au début des années 2000.
Le budget des islamistes devait également servir à s’attirer les faveurs de la population. Les factures exhumées détaillent le paiement de frais d’hôpitaux pour «l’enfant malade d’un chiite» ou d’un don pour l’organisation d’un mariage. Elles évoquent également le remboursement des dommages causés par «une voiture moudjahidine» à une maison, et un «voyage de propagande» évalué à 145 euros.

mercredi 1 janvier 2014

Le Drian au Mali: « la menace de déstabilisation est partout »

AFP-31/12/2013 à 14:08 | 
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a débuté mardi à Gao, dans le nord du Mali, une visite en Afrique afin d’y coordonner l’action contre « la menace de déstabilisation » qui demeure « partout »,selon lui.
En provenance de Bamako, M. Le Drian a atterri à Gao, plus grande ville du nord du pays, à bord d’un avion militaire de type A400 M, qui effectuait sa première mission opérationnelle à l’extérieur.
L’avion-cargo transportait du fret destiné aux militaires français de l’opération Serval, présents au Mali depuis presque un an.
A Gao, le ministre français a annoncé qu’il reviendrait « le 20 janvier » au Mali pour y signer un nouvel accord de défense avec les autorités de ce pays afin de fixer les conditions dans lesquelles se déroulera la coopération militaire entre Paris et Bamako.
Le Drian au Mali: 'la menace de déstabilisation est partout' Le Drian au Mali: « la menace de déstabilisation est partout » © AFP
M. Le Drian est resté quatre heures à Gao, où il a rencontré les soldats français et ceux, Africains, de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, avant de repartir à Bamako.
Sa visite intervient à quelques jours du premier anniversaire, le 11 janvier, de l’intervention de l’armée française pour chasser les islamistes armés qui contrôlaient le nord du Mali depuis neuf mois et menaçaient de descendre vers le Sud et Bamako.
Ces groupes liés à Al-Qaïda restent encore actifs dans cette région où ils ont récemment commis plusieurs attentats meurtriers. Le dernier en date a été celui de la mi-décembre à Kidal, à 300 km au nord de Gao, tuant deux soldats sénégalais de la Minusma.
2. 500 soldats français sont toujours présents au Mali, soit deux fois moins qu’au plus fort de la crise. Au printemps 2014, le contingent français ne devrait plus compter qu’un millier d’hommes.
650 soldats français poursuivront à terme leurs opérations contre le « terrorisme » au Mali, les 350 autres se répartiront entre la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) et la participation française à l’état-major de la Minusma.
« Logique régionale »
« Nous resterons au côté de l’armée malienne le temps qu’il faudra, au côté aussi de la Minusma », a affirmé à la presse M. Le Drian avant de quitter Gao pour Bamako. « Tous, forces armées maliennes, Minusma, Serval, nous nous préparons à évoluer vers une logique régionale. La menace de déstabilisation est partout, il y a aussi des risques en Centrafrique ».
Le redéploiement du dispositif militaire français dans les pays du Sahel et la situation en Centrafrique sont au c?ur de cette visite qui, après le Mali, conduira le ministre français mercredi au Niger et jeudi au Tchad.
« Le Mali est quasiment sécurisé, même si nous devons rester vigilants », a estimé Jean-Yves Le Drian, mais « il y a des secteurs de fragilité sur l’ensemble de la zone, en Libye, dans le nord du Niger, dans le nord du Tchad ».
« Je vais voir avec les différents chefs d’Etat comment on peut contribuer à renforcer la sécurité dans l’ensemble de la zone », a-t-il indiqué, ajoutant: « Nous étions dans une guerre, nous sommes dans un dispositif de contre-terrorisme, il faut poursuivre dans cette logique ».
Il devait rencontrer à Bamako le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son ministre de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga.
Il passera ensuite la soirée et le réveillon du Nouvel An avec des militaires français de Serval basés dans la capitale malienne.
La France dispose d’environ 5. 000 hommes stationnés en permanence en Afrique, de Dakar (350) à Djibouti (2. 000), Libreville (950), N’Djamena (950) ou Abidjan (450). Engagée « pour plusieurs années » dans la zone sahélienne, selon un proche du ministre, elle n’entend pas bouleverser son dispositif militaire dans la région, mais l’adapter aux nouvelles menaces: de la poussée jihadiste aux trafics en tous genres aux frontières du Sahel.

Secteur de l’Education dans la région d’Agadez : Des efforts tous azimuts en faveur du secteur

Le Sahel
Education AgadezLe Programme de la Renaissance du Niger prôné par le Président de la République réserve une place de choix à la promotion du secteur de l’Education. Dans ce programme, SE. Issoufou Mahamadou s’est fixé comme objectif majeur, la scolarisation universelle à l’horizon 2015, conformément aux Objectifs du Millénaire pour le développement. Dans ce cadre, des actions appréciables ont été réalisées par l’Etat, les communautés et les partenaires dans la région d’Agadez, selon le directeur régional de l’éducation nationale, de l’alphabétisation, de la promotion des langues nationales et de l’éducation civique, M. Gati Hassane Mamoudou.
Dans la région d’Agadez, le secteur de l’éducation s’articule autour de la Direction régionale de l’Education nationale, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique et couvre quatre (4) directions départementales à savoir celles d’Agadez, d’Arlit, de Bilma et de Tchirozérine. S’y ajoutent les inspections de BaseI : IEB/ Agadez Commune, IEB/Tchirozérine, IEB/Arlit, IEB/Bilma, IEFA/Agadez, IEFA Tchirozérine et IEP couvrant toute la région.
Pour la Base II, la région compte une IECB II-Agadez qui couvre Agadez et Tchirozérine, l’IECBII-Arlit couvrant Arlit et Bilma ; l’IECBII/FA couvrant toute la région; l’IREPS qui a aussi un caractère régional ; l’Alphabétisation et l’Education Non Formelle ; ICAENF-Agadez; IDAENF-Tchirozérine; IDAENF-Bilma et IDAENF Arlit ainsi que dix-neuf secteurs pédagogiques et une Ecole Normale d’Instituteurs.
Au niveau du Préscolaire, la région d’Agadèz compte 7.555 élèves dont 3.758 filles (49,74%). Dans le primaire, les élèves sont au nombre de 71 280 dont 33 653 filles (47,21%) avec un Taux Brut de Scolarisation (TBS) global de 92,79% (et 88,28% pour les filles) . En milieu rural, le Taux Brut de Scolarisation (TBS) global est de 39,05% dont 27,06% pour les filles. Le niveau secondaire compte au sein des CEG, 8466 élèves dont 4161 filles. L’école Normale des Instituteurs (ENI) a un effectif de 526 élèves – maîtres dont 463 filles soit 88,02%.
Concernant l’Alphabétisation et l’Education Non formelle, pour la campagne 2012-2013, on dénombre 2642 inscrits dont 1942 femmes et jeunes filles soit 73,50 %. Selon M.Gati H. Mamoudou, 112 centres dont 40 sur Fonds Commun ont été ouverts cette année dans la région. Agadez compte en effet, 543 écoles primaires dont 86 médersas, 14 privées, et 9 communautaires ; 88 Jardins d’enfants dont 5 privés et 51 communautaires, 32 Collèges d’Enseignement Général dont 5 franco–arabe et 14 privés (CSP).
M. Gati H. Mamoudou précise que la Direction Régionale de l’Education nationale, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’éducation civique compte en 2012/2013 : 3108 agents dont 1.858 femmes soit 59,78 % répartis comme suit :Base 1 ; 11 inspecteurs dont 2 femmes ; 21 conseillers pédagogiques dont 3 femmes ; 113 agents au Bureau (DREN, DDEN et IEB) dont 34 femmes ; 523 enseignants titulaires dont 263 femmes ; 2006 enseignants contractuels (79,31% du personnel enseignant du terrain ) dont 1436 femmes soit 71,83% ; 80 auxiliaires dont 6 femmes et pour le niveau Base 2, 4 inspecteurs dont 1 femme ; 10 conseillers pédagogiques dont 3 femmes ; 50 agents au Bureau (inspections et établissements) ; 27 enseignants titulaires dont 3 femmes ; 232 enseignants contractuels soit 87,21% ; 7 appelés du Service Civique National dont 1femme ; 7 auxiliaires dont 2 femmes.
Dans le domaine de l’Alphabétisation et de l’Education Non formelle : Agadez compte 3 inspecteurs ; 5 conseillers pédagogiques dont 3 femmes ; 2 instituteurs ; 7 contractuels dont 6 femmes. Le personnel administratif et d’encadrement de l’ENI est composé de 6 Inspecteurs; 11 Chargés d’Enseignement dont 1 femme ; 6 Conseillers Pédagogiques ; 5 agents de bureau dont 1 femme ; 3 auxiliaires dont 2 bénévoles.
Pour les résultats du CFEPD, CEPE/FA, BEPC et CFEEN, les filles viennent en tête avec des taux de réussite variant de 48,47% à 61,60%. La région ne souffre pas de problèmes particuliers en infrastructures scolaires.
Parlant du bilan des activités, pour le préscolaire, il a été réalisé, 1 création, 8 extensions et 17 JECs. Au niveau du Primaire, on compte 53 créations et 137 extensions. A cela s’ajoute le recrutement de 402 enseignants contractuels (337 pour la base I, 64 pour la Base II, 1 pour l’alphabétisation); le recrutement de 15 500 nouveaux entrants au CI dont 7 266 filles soit un Taux Brut d’Admission global (TBA) de 104,34% et 100,64% pour les filles. L’ouverture de 142 centres d’alphabétisation avec 3.826 apprenants inscrits dont 1.829 femmes soit 47,8%. Au niveau des IAENF, trois (3) programmes d’alphabétisation (Ajami, Education Parentale et formation des Groupements Féminins) ont été exécutés sur financement de l’Etat dans 45 centres et les programmes des ONG.
S’y ajoutent la dotation de 3 véhicules 4×4 et de 5 motos Suzuki 125; la dotation des écoles en fournitures scolaires, kits et vivres; l’acquisition de 1840 guides du maître (UNICEF) ; la création de 74 nouvelles cantines scolaires par le PAM pour le primaire ; celle de 8 cantines scolaires dans les collèges ruraux ; la construction de 331 salles de classes en matériaux définitifs dont : 271 PPTE avec 104 réalisées ; 28 PRODEFA réalisées ; 21 UNICEF en cours ; 4 FICOD réalisées ; 4 Mairies Arlit réalisées, ; 2 Mairies Agadez réalisées ; 1 ONG Taghtewt réalisée.
Pour le volet Formation continue et Encadrement pédagogique, il a été procédé à la formation de directeurs d’école du Département d’Aderbissinat sur financement de l’ONG HED TAMAT en décembre 2012; la formation des animateurs du Département d’Aderbissinat grâce à la même ONG en décembre 2012, la formation de 10 jours de 176 enseignants contractuels sans formation initiale financée par OXFAM, HED TAMAT et EDDN en mars 2013 ; la formation de 30 jours de 490 enseignants contractuels sans formation initiale sur financement de la Coopération Suisse du 22 Août au 20 Septembre 2013; l’encadrement pédagogique ( 660 visites de classes, 129 inspections et 57 MINI-CAPED) ; la participation à différentes rencontres régionales et nationales (réunions de prise de contact, journée citoyenne sur l’éducation à Arlit, revue annuelle du programme éducation UNICEF 2012 à Niamey, atelier sur la proposition de regroupement des écoles en zone nomade à Arlit, Foras sur la paix …); le suivi de la mise en place de l’appui aux cantines scolaires de l’ONG HED TAMAT; l’activation du CLUSTER Education ; la formation des membres des CGDES et FC/CGDES ; la supervision des AG des FC/CGDES dans les communes; les rencontres des cadres de mise en œuvre du PAT/UNICEF; la formation de 32 éducatrices du préscolaire.
Au nombre des réalisations, on note aussi, l’organisation de la campagne Back to school; le renforcement de capacités des inspecteurs et conseillers pédagogiques en APC à l’ENI de Tahoua; l’organisation des concours professionnels; celle de la supervision de la campagne d’alphabétisation ; l’organisation des examens du CFEPD et BEPC session 2013; le suivi des constructions des infrastructures scolaires (Programme du Président et de l’UNICEF).
Le Directeur Régional de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation , de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education civique d’Agadez, M. Gati Hassane Mamoudou a cependant relevé quelques difficultés relatives à la gestion des ressources humaines (mobilité des enseignants contractuels, prédominance du personnel féminin dans le corps, abandon); la perte du temps scolaire (rentrée tardive, perturbations au cours de l’année ) ; l’insuffisance de moyens pour le transport des enseignants et des fournitures scolaires eu égard à l’immensité de la région, l’enclavement de certaines écoles et l’hostilité du terrain; l’insuffisance d’infrastructures sportives; l’insuffisance et le retard dans l’allocation des crédits délégués aux services déconcentrés ; le problème de fréquentation dans certaines écoles suite au déplacement des élèves et leurs parents (nomadisme et/ou absence de cantines scolaires); le manque de locaux propres pour certains services déconcentrés (DREN, DDEN, Préscolaire, IREPS, les IAENF d’Arlit, Tchiro et Bilma, IEB1/FA Tchiro) ; le manque de matériel informatique et de reprographie pour certaines structures ; de mobilier de bureau ; l’insuffisance ou absence des manuels élèves et guides du maître dans les établissements, l’insuffisance de mobilier scolaire; Retard dans le ravitaillement en vivres des écoles à cantine ; l’insuffisance de formation pour les EC sans formation initiale recrutés ; l’insuffisance de moyens roulants (IAENF Arlit, Tchiro, Bilma, IREPS Agadez , IEB1/FA Tchiro) ; le problème d’accueil des élèves admis au collège particulièrement les filles.
Dans le cadre des préparatifs de la rentrée scolaire 2013 -2014 , le directeur régional a aussi souligné la tenue des travaux du Comité Technique d’Orientation scolaire et Professionnelle; de la commission régionale de passage, redoublement et exclusion; la création de 55 écoles primaires, de 4 jardins d’enfants publics et 10 JEC; la réalisation de 164 extensions; construction de 92 classes en matériaux définitifs; l’équipement de 271 salles de classes; le recrutement de 17.168 élèves au CI et atteindre un TBA de 100%; le recrutement de 212 enseignants contractuels pour la Base 1, (85 pour la Base 2 et 21 pour l’ Alphabétisation) ; la finalisation des affectations nationales et régionales ; la réception des fournitures scolaires ; l’ouverture de 15 centres d’alphabétisation au profit de Groupements féminins; la création de 3 IEB à Iférouane, Ingall et Aderbissinat ; la création de nouveaux secteurs pédagogiques.
Le Directeur Régional de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education civique, M. Gati Hassane Mamoudou recommande, entre autres, de décentraliser les centres de paiement des pécules des enseignants contractuels; d’accélérer le recrutement à la Fonction Publique de tous les enseignants contractuels.
Publié le 31 décembre 2013
Source : http://lesahel.org/,http://nigerdiaspora.info/index.php/les-infos-du-pays/education/item/65959-secteur-de-l-education-dans-la-region-d-agadez-des-efforts-tous-azimuts-en-faveur-du-secteur

Niger: Le Drian visite les militaires français à Niamey


01/01/2014 à 15:03 | AFP



Niger: Le Drian visite les militaires français à Niamey © AFP

Le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, a rendu visite mercredi aux soldats français stationnés sur une base militaire à Niamey et évoqué des questions de sécurité au Sahel avec le président du Niger, Mahamadou Issoufou.

Dès son arrivée dans la capitale nigérienne, M. Le Drian s'est rendu sur la base française où il a visité les installations et reçu des explications sur ce dispositif militaire français en place notamment depuis l'intervention en janvier 2013 de l'armée française pour chasser les jihadistes qui occupaient le nord du Mali voisin.

"Ma démarche première, c'est en ce moment de réveillon d'aller saluer les forces françaises qui sont présentes sur différents lieux en Afrique. Je suis allé ce matin saluer les forces françaises présentes ici à Niamey et ce soir je vais saluer au Tchad les forces françaises présentes" dans ce pays, a déclaré le ministre l'issue d'un entretien avec le président Issoufou.

"Nous avons profité de cet entretien pour évoquer la question du Mali, la question Centre-africaine et globalement les questions de sécurité", a-t-il indiqué.

Sur la base française, M. Le Drian a visité les deux drones de moyenne altitude et longue endurance Reaper livrés à l'armée de l'air.

"En déplacement au Niger ce mercredi 1er janvier 2014, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a pu s'assurer de son installation avant sa mise en oeuvre opérationnelle dans le courant du mois de janvier", précise un communiqué du ministère français de la Défense transmis à l'AFP.

"L'arrivée de ce premier système de drones répond à la priorité donnée au renseignement dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, approuvé par le Président de la République le 29 avril 2013", poursuit le communiqué.

La présence et l'acquisition des drones français au Sahel, "vise à rattraper le retard capacitaire en drones" de la France, estime le communiqué.

"La France vient ainsi compléter de manière significative ses capacités de renseignement sur ce vaste territoire africain" et ces drones "serviront notamment au contrôle de zones et au renseignement contre-terroriste", soutient le communiqué.

Le ministre français quitte Niamey en fin d'après-midi pour le Tchad et il se rendra jeudi en Centre-Afrique, selon le programme officiel.


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Libye : brouillard sur Benghazi


Libye : brouillard sur Benghazi

Benghazi(232) - Ali Zeidan(45) - milices(36) - Ansar al charia(35)



01/01/2014 à 09:26 Par Joan Tilouine, envoyé spécial



Qui commande le pays actuellement ? Milice, autorité, population ? © Mohammed Elshaiky/AFP

Qui commande, dans la capitale de la Cyrénaïque ? Les milices, par la terreur ? La population, qui se rebiffe contre elles ? La municipalité, dont les caisses se vident ? Pas l'État libyen, en tout cas.

Benghazi, quartier Salam, le 18 décembre. Des militaires découvrent avec effroi un sac plastique ensanglanté. À l'intérieur, la tête d'un homme kidnappé il y a trois mois. Un "cadeau" déposé devant le domicile de son fils, Salim Naili, membre bien connu de la brigade Al-Saiqa, les forces spéciales de l'armée nationale qui combattent le groupe salafiste Ansar al-Charia dans la ville. La veille, deux militaires ont été assassinés et des habitants ont pris d'assaut des maisons appartenant à des membres de ce groupe dans le quartier central d'Ard Zwawa.

Dans la capitale de la Cyrénaïque, la guerre est larvée et confuse. Les forces spéciales ne savent pas vraiment qui elles affrontent. Régulièrement, elles découvrent des voitures plastiquées aux abords de leurs bases et reçoivent des menaces anonymes.

Depuis des mois, attentats et assassinats ciblés sont quasi quotidiens. Leur mode opératoire varie : voitures piégées, rafales d'armes automatiques... Ils visent en priorité des hauts gradés ayant servi sous Kaddafi avant de rallier la révolution. Sur la centaine de victimes, certaines occupaient des postes à responsabilité dans les années 1990, époque où une répression terrible s'abattit sur les islamistes et se solda, à Tripoli, par le massacre de la prison d'Abou Salim. "Ces tueurs sont très bien renseignés. Mais qui sont-ils ? Des hommes d'Ansar al-Charia ? Ce serait une erreur de tout mettre sur le dos de ce groupe, dont les membres sont connus et ne se cachent pas. D'autres, qui agissent dans l'ombre, sont plus dangereux, glisse, sibyllin, un fonctionnaire bien informé. Ces crimes peuvent aussi bien être commandités par des kaddafistes qui se vengent d'avoir été lâchés par ces militaires."

"À Benghazi, la situation est hors de contrôle", confie-t-on dans l'entourage d'Ali Zeidan, le Premier ministre, qui a annoncé l'installation de caméras de surveillance. "La menace ne vient pas de l'extérieur mais de l'intérieur du pays", a déclaré le chef du gouvernement en exhortant la communauté internationale à l'aider... tout en refusant un plan de l'ONU qui prévoyait le déploiement de 235 Casques bleus. "Le gouvernement, faible et discrédité, espère que la population se dressera contre ces assassins. Aujourd'hui, elle seule peut changer la donne", constate Salem Gnane, ancien vice-président du Conseil national de transition.

>> Lire aussi : les mille et une tueries de Benghazi

La population s'est soulevée contre les milices


À une dizaine de kilomètres du centre-ville, des hommes en treillis disparates contrôlent la route de l'aéroport. Militaires, miliciens officiels ou groupes informels... Difficile de les distinguer. Au gré des circonstances, ils s'allient, s'affrontent, se tolèrent ou s'ignorent. Le contrôle se fait sans insistance. Nul besoin de demander à quelle faction appartiennent ces hommes à la barbe soignée. Sur leurs véhicules blindés flotte le drapeau noir frappé de la chahada. La marque d'Ansar al-Charia, accusé par Washington d'être derrière l'attentat du 11 septembre 2012 contre le consulat américain.

Ces révolutionnaires radicaux reconvertis dans le jihadisme ont été délogés de la ville pour la seconde fois cette année. Le 25 novembre, l'unité des forces spéciales de l'armée nationale, forte de près de 200 hommes, a lancé une vaste opération. En réalité, comme à Tripoli dix jours plus tôt, c'est d'abord la population qui s'est soulevée - pacifiquement dans l'ensemble, mais certains civils étaient armés - pour protester contre la présence des milices. Face à ces hommes plus nombreux et mieux équipés qu'elle, l'armée est impuissante. "On savait qu'ils allaient revenir car ils sont décidés à établir un émirat islamique, confie un entrepreneur. Chaque matin, je regarde sous ma voiture pour vérifier s'ils n'ont pas posé de bombe."

Malgré la peur, la vie suit son cours. À en croire Husni Bey, un riche businessman local, les affaires sont florissantes. "À Benghazi, les importations ont crû de 100 % depuis 2010. Les gens consomment malgré les problèmes", affirme dans un sourire enjôleur le principal employeur privé du pays, qui dénonce ­toutefois l'incompétence des responsables politiques. Les agents de sécurité privés, ­chargés de la protection des rares employés occidentaux présents dans le pays, sont moins optimistes : "Le climat n'a jamais été aussi tendu, on ne sait pas lequel de ces groupes est aux manettes."

Pour tenter de conquérir le coeur des habitants, des combattants ­d'Ansar al-Charia ont recours à une bonne vieille stratégie islamiste : ils aident les plus démunis, régulent la circulation, ramassent les ordures... Car, leur salaire n'étant plus versé, les éboueurs sont en grève. Les caisses de la mairie se vident, le conseil local réclame plus de 140 millions d'euros au gouvernement. "La corruption gangrène toute la classe politique, et pas seulement à Tripoli", indique Ahmed Sawalem, un ex-conseiller du vice-Premier ministre, qui, "dégoûté", a démissionné.

Mohammed Abou Sneina, le maire de Benghazi, nuance ces accusations. Proche des Frères musulmans, il apprécie l'aide apportée par Ansar al-Charia. "Ansar al-Charia n'est pas un problème pour la Libye. C'est le gouvernement qui essaie de le faire croire. Ces hommes nous sont utiles en ces temps de crise", souligne l'édile, qui nie que sa ville soit devenue un carrefour de jihadistes entre le Sahel et la Syrie via Istanbul, où se sont installés nombre d'islamistes libyens. À Benghazi comme ailleurs, les milices se renforcent chaque jour et de nouveaux membres viennent grossir leurs rangs tandis que la liste des hommes à abattre s'allonge. Elles tirent leur puissance de leurs stocks d'armes et de la faiblesse d'une armée aux ordres d'un État impotent.

>> Lire aussi : assassinat du chef des renseignements de Benghazi



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lundi 30 décembre 2013

Les nouvelles guerres religieuses : les pieds ici, la tête au 8ème siècle

Kamel Daoud-Le Quotidien d’Oran
Mozabites contre Arabes. Sunnites contre chiites. Et ainsi de suite. Un demi siècle après les décolonisations, le monde dit «arabe» sombre dans la démangeaison. Au galop vers les siècles d’antan où l’on tuait selon le calife contre un autre calife. Pourquoi ces divergences qui remontent à plusieurs siècles remontent-elles aujourd’hui à la surface ? Parce qu’il n’y a pas plusieurs siècles entre un «arabe» du 7eme et un autre du 20ème siècle. Le temps n’est pas passé. N’a pas été résolu. Il est là avec le même peuple dans le gosier, entre Koreich et internet.
Et ensuite parce que les régimes ont échoué, les décolonisations aussi et les élites de gauches qui se sont enfermées dans le déni et la paranoïa du complot et de la cause palestinienne à ressasser comme un dogme. Du coup, ne sachant pas par où passer, le Temps célèbre et Sacré a reflué vers ses premiers oueds avec des millions affolés, sandales à la main, courant turbans déroulé vers les temps antiques. Là où on n’avait pas encore tranché entre Ali, Aïcha, Mou3awiya, Kharijites et tribus chiites et yéménites. Quand on enjambe mal un siècle, il vous marche dessus et revient vous piétiner.
Et encore ? A cause de ce que l’on voit, écoute, entend et ressasse : les chaînes saoudites wahhabites, les TV religieuses, la caste des imams hurleurs, les fatwas à la place des institutions, tout cela a fait basculer une jeunesse que l’on croyait libérée par la libération, vers le moyen-âge le plus misérable, les idées morts qui tuent encore et les visions du monde des temps supposés anciens, purs, des salafs. Aujourd’hui, un jeune en Irak ou à Ghardaïa, est infecté par les mêmes visions mortes du monde d’il y a dix siècles.
Il a les pieds sur sa terre et la tête dans la tête des cimetières et des cadavres des califes.
Alors il prend la machette, le turban, le tapis, la pierre ronde et le sabre et s’en va tuer, prêcher et rééditer les guerres et les butins et les suprématies démodées.
Dieu est aujourd’hui un abattoir. Ou un mur de nos ridicules. La stèle de nos égorgements. En son nom les « Arabes » se tuent ou tuent partout, explosent, assassinent ou fuient, se sauvent et s’exilent pour sauver ce qui reste de leur humanité. Cela va des Boko Haram au flanc sud, aux tueurs de chrétiens au flanc oriental et jusqu’à ce fait divers de la guerre des sexes dans la mosquée de Paris où des violences à Ghardaïa. A Paris, les femmes ne voulant prier sous les pieds des hommes mais derrière, ont fini par être battues ou par battre ou par simuler. On ne sait plus. Dans les guerres au nom d’Allah, il n’y a plus une partie qui a raison et une autre qui a tort. Dans le monde de l’absurde, la raison est un ballon ou un lapin assis sur un mur. Ne cherchez plus, regardez, subissez ou révoltez-vous. Chiites, sunnites, mozabites, «arabites» ou Djihadistes, il s’agit d’une maladie et d’une rouille de l’époque. C’est un effondrement lorsqu’on relit sur le net et dans les cafés les convictions surréalistes et intolérantes et primaires des jeunes nés hier mais qui vivent dans une époque d’il y a douze siècles, l’épée entre les dents, sexistes, intolérants, laids et violents comme des tribus affamés par le désert. Il ne s’agit plus d’une polémique ou de débat sur l’Islam, Dieu ou la loi et le Livre, mais d’un naufrage que l’on doit regarder avec lucidité et analyser avec honnêteté. Sans cela, on y participe malgré soi : par la bouche, l’idée ou la main. Selon sa mauvaise foi.
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5192195

dimanche 29 décembre 2013

Bombino's album Nomad is #1 world music album on iTunes for 2013!!! We're #1 iTunes world album of 2013!!!

Bombino's album Nomad is #1 world music album on iTunes for 2013!!!
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L’Envoyé onusien au Mali dit viser des pourparlers inclusifs en 2014

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L’Envoyé onusien, Bert Koenders, a annoncé vendredi qu’il visait en 2014 l’instauration d’un dialogue inclusif autour des ‘’vrais problèmes » qui ont été à la base de la rébellion touarègue au Mali.
 »En 2014, nous allons accroitre nos efforts pour encourager… les pourparlers inclusifs auxquels se sont engagés » le gouvernement et la rébellion, a déclaré Koenders dans son bilan des six premiers mois de présence onusienne au Mali.
Composée des forces de 31 pays, la Mission de stabilisation au Mali a été officiellement mise en place le 1er juillet 2013 sur la base de la résolution 2100 adoptée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le déploiement de la Mission a été précédé d’un accord préliminaire prévoyant le désarmement/cantonnement des rebelles touaregs, l’ouverture d’un dialogue inclusif et le retour dans le giron de l’Etat de la ville de Kidal que les rebelles touaregs considèrent comme leur fief.
Mais sept mois après la signature de cet accord, le 18 juin à Ouagadougou, et six mois après l’arrivée de la force onusienne dans le pays, aucune arme n’a été déposée et aucun cantonnement opéré.
Bert Koenders a déploré cet état de fait et réaffirmé la détermination de sa Mission à appuyer le processus de cantonnement/désarmement et à accélérer le retour des institutions de la justice dans l’ensemble des régions Nord.
L’Envoyé spécial a aussi évoqué l’appui onusien (aux plans sécuritaire, politique et humanitaire) qui a entre autres permis le bon déroulement des scrutins présidentiels et législatifs et le retour à la ‘’normalisation » de la situation dans le nord.
Ces progrès ont été obtenus en dépit de nombreuses attaques dont a été cible la Mission onusienne et qui ont fait quatre tués dans les contingents sénégalais et tchadien ainsi que de nombreux blessés, a enfin déploré Bert Koenders.