vendredi 14 décembre 2012

Les nouvelles du Pays/Interview: Mohamed Anako, président du conseil régional de la région d’Agadez, Président de l'Association des Régions du Niger (ARENI)

Home/Les nouvelles du Pays/Interview/Interview : Mohamed Anako, président du conseil régional de la région d’Agadez, Président de l'Association des Régions du Niger (ARENI) Interview : Mohamed Anako, président du conseil régional de la région d’Agadez, Président de l'Association des Régions du Niger (ARENI) 14 Déc 2012 Publié dans INTERVIEW. M. Mohamed Anako - Mohamed Anako est le président du Conseil régional d'Agadez. Il est également le président de l'Association des régions du Niger, qui est une jeune organisation, créée au lendemain de la mise en place des régions du Niger. Elle regroupe les 7 conseils régionaux du pays. Mohamed Anako a occupé pendant plusieurs années les fonctions de haut Commissaire à la Restauration de la paix (HCRP), un organe qui a vu le jour après les accords de paix d'avril 1996 entre l'Etat du Niger est les différents responsables des ex-fronts armés. "Nous espérons que l'Etat va résister dans sa position, pour réviser les accords qui le lient à Areva" Transparence l'a rencontré pour recueillir son point de vue sur les sujets brûlants de l'heure, en l'occurrence le partenariat entre le Niger et Areva, la plateforme élaborée par Areva, mais aussi la crise qui secoue le Mali. Quelle est l'effectivité de la décentralisation au niveau de la région d'Agadez? C'est à dire en termes de d'accompagnement politique, financier, mais aussi de contrôle? Mohamed Anako : Il faut dire que la décentralisation est tout un processus. Il y a eu d'abord la première étape, qui est celle de la communalisation. Aujourd'hui, nous sommes au stade de la régionalisation, avec notamment la création des régions. Au niveau des régions, nous avons estimé, dans la cadre de la mise en oeuvre de la décentralisation, qu'il faut aller directement au transfert des compétences. C'est à dire qu'il faut permettre aux collectivités territoriales d'avoir leur autonomie. Autonomie d'un point de vue des compétences, mais aussi d'un point de vue financier. Parce que pour nous, le transfert des compétences implique un accompagnement en termes de ressources humaines et financières. A ce titre, nous avons eu des échanges avec les autorités compétentes comme avec certains partenaires. Et aujourd'hui, tout le monde est d'accord qu'il faut aller vers le transfert des compétences, même si c'est de façon progressive. Si l'on regarde le projet de loi du budget 2013, l'on constate qu'à 95%, le budget est retenu au niveau central. Ce qui revient aux régions ne représente absolument rien du tout. Il en a toujours été ainsi. Pensez-vous qu'il y aura une amélioration dans les années à venir ? Ecoutez, nous, on ne peut même pas parler de budget dans les régions au stade actuel. Parce que pour parler de budget, il faut d'abord avoir au moins une nomenclature budgétaire, ce dont nous ne disposons pas à la date d'aujourd'hui. Parce que, comme vous le savez, un budget c'est toujours des recettes et des dépenses. Or au stade actuel, nous ne connaissons même pas nos recettes. Donc, en lieu et place de budget, nous ne pouvons que parler de dotation de l'Etat pour permettre le petit fonctionnement des conseils. L'exploitation de la mine d'uranium d'Imouraren qui devrait démarrer en 2014 a été reportée à 2016, voire 2017. Quel est l'impact de ce report sur la région d'Agadez ? Par ailleurs, le gouvernement du Niger vient de dénoncer officiellement le partenariat très déséquilibré et en défaveur du Niger, dans le cadre du contrat avec Areva. Quelle lecture faites- vous de cette décision du gouvernement nigérien ? Nous sommes ravis que l'Etat du Niger arrive à comprendre cela aujourd'hui. Je vous rappelle qu'au niveau de la société civile d'Agadez, au niveau des partis politiques, nous avons toujours dénoncé ce partenariat déséquilibre. Donc, nous espérons que l'Etat va résister dans sa position, pour réviser les accords qui le lient à Areva. Parce que le véritable problème réside dans le fait que les accords sont mal faits. Les accords n'ont pas tenu compte des réalités du Niger en général et des réalités régionales en particulier. Je pense que le gouvernement nigérien a du pain sur la planche, ça ne sera pas facile. Mais la position du gouvernement nigérien est légitime. Il faut vraiment réparer cette injustice. Est-ce qu'il y a des actions ou des initiatives auxquelles vous pensez pour accompagner le gouvernement nigérien dans ce sens ? Si le gouvernement est de bonne foi, on va l'accompagner. Mais il ne faut pas que le gouvernement s'arrête chemin faisant. En renégociant ces accords, le gouvernement doit tenir compte de notre avis. Parce qu'il ne sert à rien d'aller négocier des choses à Paris sans que nous soyons au courant. Avant tout, Imouraren se trouve à Agadez, et il faut que nous soyons associés aux renégociations. Il ne sert à rien d'envoyer des techniciens qui vont aller mal négocier. Le problème qui se pose au niveau de la région, comme vous le savez, c'est qu'Areva est partenaire, le Niger est partenaire, et il y a certainement d'autres pays qui sont partenaires. Mais quand il est question des bénéfices, Areva peut dire : "Ecoutez, cette année, on a 2 milliards de bénéfices", et ce sont ces 2 milliards qu'on va répartir en fonction des pourcentages affectés à chaque partenaire. Donc, il faut que les Nigériens soient impliqués dans la gestion administrative, financière et humaine d'Areva. Même pour l'attribution des marchés, c'est Areva qui décide tout seul. Donc que gagne le Niger ? Rien du tout ! Même pour acheter des cuillères, on donne le marché à des sociétés françaises. Je pense que le gouvernement va tenir compte de tout ça. Mais pour ce qui nous concerne, c'est-à-dire sur le plan social, nous constatons qu'après 40 ans d'exploitation de l'uranium, il n'y a même pas d'eau. Les gens meurent de soif dans l'Air. Il y a la pollution, et Dieu seul sait combien de personnes sont mortes d'irradiation nucléaire de l'uranium. Aujourd'hui, la plupart des ouvriers qui sont à la Somair et à Cominak sont malades. Au niveau du recrutement également, nous sommes exclus au niveau de la région. C'est peut être maintenant que les gens sont en train d'être recrutés. Mais comment ? Ces sociétés doivent appuyer le développement de la région d'Agadez, comme ça se fait dans toutes les zones d'exploitation dans le monde. Mais on ne sent rien de tout cela à Agadez. Regardez l'état de la route entre Agadez et Tahoua. C'est une route complètement délabrée qui ne permet pas un bon trafic. Cette route est pourtant un joyau pour les Nigériens, et c'est pour cela qu'il faut la reconstruire. Il faut chercher des sociétés qui ont l'expertise et les qualifications pour la reprendre. Parce que, aujourd'hui, rien qu'à l'idée qu'on va emprunter cette route pour se rendre à Tahoua ou à Niamey, on est stressé. Au niveau de la région, on est très pénalisé par l'état de cette route. A cela, il faut ajouter le problème de la sous-traitance, c'est-à-dire que non seulement ces compagnies viennent piller nos ressources, mais elles sous-traitent avec d'autres compagnies françaises qui viendront pour piller nos ressources aussi, comme vous venez de l'expliquer. Aujourd'hui, le gouvernement vient de sommer Areva de procéder au démantèlement de sa plate-forme. C'est la deuxième fois d'ailleurs que le gouvernement demande à Areva de démanteler cette plate-forme. Mais elle fait la sourde oreille. Quelle lecture faites-vous de cette situation ? Je dis que nous encourageons le gouvernement à procéder au démantèlement de cette plate forme, dans l'intérêt des Nigériens. Il ne sert à rien que vous soyez élu à la tête de ce pays et qu'à la fin, l'histoire retienne que vous avez joué le jeu de ceux qui viennent pour piller votre pays. Je pense que l'histoire ne va pas pardonner ça à Mahamadou Issoufou et son régime, la jeunesse ne va pas lui pardonner ça non plus. Je pense qu'il doit garder la tête très haute, parce que le peuple nigérien est derrière lui. Il ne faut pas que les gens se disent que c'est un domaine auquel il ne faut pas toucher, sinon il y aura un coup d'Etat. Il n y aura rien du tout ! Aujourd'hui le peuple nigérien est conscient, il veut le changement. Qui fait les coups d'Etat d'habitude ? C'est bien sûr des Nigériens. Mais aujourd'hui, il n'y a aucun Nigérien qui va accepter de jouer le jeu néocolonial. On doit tourner la page. D'ailleurs, vous avez écouté le président François Hollande lorsqu'il est arrivé au pouvoir. Il a clairement dit que c'en est fini de la Françafrique. Je pense qu'il dit vrai. Donc on va mettre la France à l'épreuve aujourd'hui pour savoir si la Françafrique est réellement finie. Nous espérons que le Niger et la France vont renégocier les contrats d'exploitation de l'uranium dans l'intérêt des deux pays. Un autre problème, c'est celui qui est relatif à la rétrocession des 15% des revenus générés des industries extractives dans les communes des régions où ces ressources sont exploitées. La loi sur cette rétrocession existe depuis 2006. Mais non seulement cette loi contient des lacunes, mais son application pose problème. A la date d'aujourd'hui, Agadez a reçu seulement les 15% au titre de l'année 2009. Il reste donc des arriérés au titre des années, 2010, 2011 et 2012. Qu'est-ce que vous faites au niveau de la région d'Agadez pour que cette loi soit effectivement corrigée et appliquée ? Ce que vous dites est très pertinent. L'une des principales revendications sociales au niveau de la région d'Agadez, c'est une meilleure répartition des ressources naturelles. C'est pourquoi je pense qu'il faut rehausser le taux de 15%. C'est insignifiant. Je pense aussi que les communes des régions où ces ressources sont exploitées ne doivent pas être alignées sur le même registre que les autres communes. Par exemple, Agadez a un quota de cinq députés à l'Assemblée nationale, soit 2/3 du territoire national. Il faut être juste sur cette question de rétrocession des 15%. Quand je prends l'exemple du pétrole, il est extrait à Diffa, mais il est raffiné à Zinder. Comment va se faire la répartition des 15% sur le pétrole entre Diffa et Zinder ? Qui va avoir quoi ? Je pense qu'il faut rapidement réfléchir sur ces questions pour éviter des situations de déséquilibre et d'injustice. Il en est de même des régions de Tahoua ou de Tillabéri, dont les sous sols regorgent aussi de ressources importantes. Donc, ce serait une bonne chose pour les communes si on augmentait le taux des 15%. Cela leur permettra d'avoir un minimum d'autonomie financière. Que préconiseriez-vous si le gouvernement demandait votre avis sur toutes ces questions que nous venons d'évoquer ? En ce qui nous concerne à Agadez, on a dit au gouvernement ce qu'on veut. L'uranium est exploité chez nous, mais nos enfants n'ont pas d'écoles. Nous n'avons pas de routes, nous n'avons pas d'eau. Même nos pistes rurales ne sont pas bien faites, et nos écoles rurales manquent de cantines. Les enfants abandonnent les écoles au bout de deux mois. Les éleveurs n'ont même pas de forage, parce que les sociétés d'exploration ont occupé l'espace pastoral. Qu'est ce qu'on a prévu pour cette frange communautaire ? Donc, de la même façon que l'Etat veut réviser la plate forme d'Areva, il doit aussi revoir le code rural et le code minier et pétrolier nigériens aux bénéfices des populations rurales. Une autre question d'actualité, si vous le permettez, le Mali est aujourd'hui confronté à une crise sociopolitique, avec notamment l'occupation du Nord par des groupes armés. A ce sujet, le président Issoufou Mahamadou fait partie de ceux qui préconisent la voie de la guerre pour ramener la paix au Mali. Quelle est votre position sur ce sujet ? J'ai suivi le président Issoufou lors de la table ronde des bailleurs de fonds à Paris. Il a dit clairement qu'il n'y a pas de sécurité sans développement. Mais d'un autre côté, il dit qu'il faut intervenir militairement au Mali. C'est un paradoxe. Moi je pense que si on aime l'Afrique, on ne doit pas encourager des interventions étrangères. En tant que patriotes, on ne doit pas encourager ce genre d'interventions. Ca va rappeler la colonisation, où à chaque fois il faut faire appel aux occidentaux pour intervenir en Afrique quand un problème se pose. Il faut divorcer d'avec ces habitudes. On a vu le cas de l'Irak où l'intervention étrangère n'a apporté aucune solution. Je pense que si on aime le Mali, si on aime l'Afrique, on ne doit pas encourager une intervention étrangère. Au contraire, il faut amener les Maliens à revenir à la raison. Si à un certain moment, certains de ces Maliens ont dit qu'ils veulent l'indépendance et que l'opinion africaine pense que ces gens là se sont égarés, eh bien, il faut simplement les ramener à la raison. Si on arrive à les convaincre, c'est tant mieux, on aura évité une guerre inutile. Si à un autre moment, d'autres groupes ont revendiqué la charia et qu'on pense qu'ils se sont aussi égarés, il faut encore les ramener à la raison à travers le dialogue. Donc, il faut un dialogue entre les Maliens. Mais s'il y a des groupes d'extrémistes et des terroristes qui ne veulent pas dialoguer, alors il faut donner les moyens au Mali et à son armée pour les combattre sans réserve. Dans ce cas, on sait qu'il n'y aura pas de bavure. Interview réalisée par Naomi Binta Stansly 13 décembre 2012 publié le 30 novembre 2012 source : Rotab

"Menaces sur le Mali" : l'émission spéciale de TV5Monde

Coup de gueule:La communauté internationale soutiens les rebelles syriens,libyens,tunisiens, égyptiens,soudanais, yéménites(qui sont tous islamistes..)et refuse de soutenir les révolutionnaires Laïques du MNLA en gueurre contre les terroristes d'Aqmi.N'y a t il pas là une contradiction flagrante entre cette communauté internationale qui utilise l'argent des contribuables européens et américains pour soutenir les terroristes aux detriment des mouvements Laïques de part le monde??? @touaregconnection

Col Hassan Ag Fagaga /résistant Touareg Coup de gueule:La communauté internationale soutiens les rebelles syriens,libyens,tunisiens, égyptiens,soudanais, yéménites(qui sont tous islamistes..)et refuse de soutenir les révolutionnaires Laïques du MNLA en gueurre contre les terroristes d'Aqmi.N'y a t il pas là une contradiction flagrante entre cette communauté internationale qui utilise l'argent des contribuables européens et américains pour soutenir les terroristes aux detriment des mouvements Laïques de part le monde??? @touaregconnection

Reddition d'un terroriste mauritanien en Algérie

Reddition d'un terroriste mauritanien en Algérie 2012-12-13 Les divisions internes qui déchirent la branche nord-africaine d'al-Qaida poussent certains de ses membres à se rendre aux autorités. Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott – 13/12/12 [AFP/Romaric Ollo Hein] Les brigades d'al-Qaida au Sahel connaissent une vague de défections à l'approche d'une possible intervention militaire sous commandement africain au Mali. Un terroriste mauritanien membre de la brigade El Moulethemine d'al-Qaida s'est rendu aux forces de sécurité algériennes la semaine dernière, a fait savoir le quotidien algérien Ennahar dans son édition du samedi 8 décembre. Ce terroriste, dont l'identité n'a pas été révélée, figurerait sur les liste des "personnes recherchées" par Interpol et des agences de sécurité dans la région. Cet homme s'est volontairement rendu à l'armée algérienne à l'aéroport de Timimoune, le 5 décembre. Lui-même et sept autres terroristes membres de la brigade El Moulethemine étaient arrivés à l'aéroport à bord d'un SUV chargé d'armes, notamment des Kalashnikovs, des mitrailleuses lourdes, des mortiers et des munitions. Ces terroristes envisageaient de lancer des opérations lors des cérémonies du Nouvel An. Ce leader terroriste mauritanien est issu de l'unité d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui a récemment vu la défection de Mokhtar Belmokhtar, plus connu sous le pseudonyme de Laaouar. Il se serait rendu par suite de divergences avec le groupe de ce dernier. "Nous n'avons à ce jour pas suffisamment d'informations sur l'identité de la personne qui est détenue en Algérie", a indiqué Ould Cheikh, responsable d'Interpol, à Magharebia. "Mais dans la mesure où il appartient à la brigade terroriste de Laaouar, il sera certainement un élément que nous recherchions, car la plupart des membres de cette brigade ont pris part à de nombreuses attaques terroristes contre des cibles mauritaniennes et au Sahel." L'analyste Amar Ould Dahmed a expliqué à Magharebia que d'autres défections étaient envisageables au vu de la situation que connaît actuellement al-Qaida. Ould Dahmed attribue ces défections à plusieurs facteurs, notamment l'annonce par Laaouar qu'il quittait AQMI pour créer un nouvel émirat. Cette décision ne plaît pas à certains de ses éléments extrémistes qui la considèrent comme une opposition sans fondement à la ligne d'action d'al-Qaida, a-t-il précisé. Les terroristes estiment par conséquent qu'une nouvelle brigade fondée par Laaouar serait illégitime et pourrait même mettre leurs propres vies en danger, poursuit-il. Mais les éléments favorables à cette position n'ont pas encore eu la chance de quitter directement Laaouar et attendent maintenant une occasion. Les divisions au sein d'AQMI pourraient également être dues à la crainte exprimée par certains membres d'une guerre dans la région dirigée contre le réseau terroriste, selon Ould Dahmed. Un autre sujet qui pourrait également pousser les jeunes à s'enfuir est leur sentiment qu'Ansar al-Din, qui a toujours joué le rôle d'hôte et de protecteur dans la région, serait sur le point de les abandonner, a-t-il ajouté. Le groupe islamiste malien est actuellement en pourparlers avec les médiateurs dans la région, a ajouté cet analyste, poussant certains terroristes à redouter que le mouvement ne renonce à ses revendications en faveur de la sharia. Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.

Terrorisme : l'algorithme qui tue

DERNIÈRE MODIFICATION : 07/12/2012 - AL-QAÏDA - ARMÉE AMÉRICAINE - TERRORISME Terrorisme : l'algorithme qui tue France 24 © Tonio Vega/Flickr Des chercheurs américains ont élaboré un algorithme pour identifier les cibles prioritaires dans la lutte contre les réseaux terroristes. Indice : ce ne sont pas toujours les chefs qu'il faut viser. Par Sébastian SEIBT (texte) Et si la lutte contre le terrorisme se résumait à... une équation ? Plusieurs enseignants-chercheurs de l’académie militaire de West Point ont, en effet, décidé d’adopter une approche purement mathématique de la question. Dans un article scientifique mis en ligne le 5 novembre, ils suggèrent qu’appliquer un nouvel algorithme pourrait permettre d’être plus efficace pour éradiquer les réseaux terroristes tels Al-Qaïda. Leurs formules mathématiques permettraient de comprendre quelles sont les cibles à éliminer pour faire le plus de mal à une organisation “ennemie”. Et ce ne sont pas, d’après eux, forcément les chefs. “Je me souviens des gars des forces spéciales se vantant d’être très efficaces pour s’attaquer aux leaders de groupes terroristes et je me disais que s’en prendre aux têtes d’organisations très décentralisées [comme Al-Qaïda, NDLR] n’est pas forcément le plus utile”, a raconté jeudi 6 décembre au site américain spécialisé dans les nouvelles technologies Wired, Paulo Shakarian, l’un des auteurs de cette étude. Le problème, selon lui, est que dans les groupes terroristes très décentralisés qui sévissent actuellement il y aura toujours quelqu’un pour prendre la place d’un chef. “La cellule d’Abou Moussab al-Zarqaoui est devenue encore plus dangereuse après sa mort”, affirme Paulo Shakarian. De la toile à l’étoile D’où leur idée : trouver un moyen de rendre ces organisations plus centralisées afin qu’un coup porté à leur tête devienne plus efficace. C’est là que l’algorithme rentre en jeu : “il permet d’identifier les cellules du réseau les mieux connectées pour en faire des cibles prioritaires”, décrypte pour FRANCE 24 un mathématicien aixois qui a préféré garder l’anonymat. L'EFFICACITÉ THÉORIQUE DE L'ALGORITHME Comment l'algorithme est censé rendre plus centralisé - donc fragile - un réseau très décentralisé. Une stratégie qui s’apparente à celle qui consiste, en temps de guerre, à isoler la ligne de front en coupant les lignes de ravitaillement. Sauf qu’en lieu et place des vivres et fournitures, cette approche à base de mathématiques vise à éliminer les viviers des chefs remplaçants. “Nous cherchons à transformer une organisation en forme de toile avec des multiples centres de même importance en un groupe en forme d’étoile où il y a un milieu très important et une périphérie beaucoup plus petite”, écrivent ces chercheurs américains dans l’article. Comment l’algorithme s’y prend-t-il pour résoudre cette équation ? “La formule retenue attribue à chaque cellule une valeur en fonction du nombre de connexions avec d’autres cellules et plus la valeur est haute plus la cible est importante à éliminer”, explique le mathématicien aixois. De la théorie à la pratique Une approche qui pousse donc le vice mathématique à ignorer totalement des facteurs qu’on pourrait par ailleurs croire importants dans la lutte contre le terrorisme. Le charisme du leader ? Rien à faire. L’activité meurtrière de la cellule ? Hors contexte. “L'évaluation numérique d'une cellule se fait ici seulement par des données géométriques telles le nombre de cellules voisines et leur interconnexion”, confirme le mathématicien. Mais, pour lui, cette vision toute mathématique de la guerre contre le terrorisme a des limites. “L’équation présentée ici ne marche que si l’organisation est horizontale et ne prend pas en compte d’éventuels groupes dans les groupes”, analyse-t-il. En clair, une cellule terroriste peut apparaître comme étant très isolée mais s’il y a en son sein une petite unité de militants très active pour établir des contacts avec d’autres groupes, l’algorithme la jugera peu importante malgré tout. Surtout, “pour connaître l’efficacité de toute théorie mathématique, il faut la tester”, rappelle ce mathématicien. Or, dans le cas de cet algorithme cela reviendrait à éliminer ou capturer des dizaines de personnes. “Juste pour tester la validité d’une équation ? C’est un peu violent”, conclut cet expert. De la théorie à la réalité, dans ce cas-là, il n’y a pas un pas mais un potentiel bain de sang. MALI Face aux islamistes du Nord-Mali, le MNLA tente de faire entendre sa voix FRANCE Le gouvernement étudie un nouveau projet de loi antiterroriste ÉTATS-UNIS Mark Owen, le Navy Seal qui dit avoir abattu Ben Laden

Mali : le lieu du pouvoir, Bamako ou Kati?

MALI - Article publié le : vendredi 14 décembre 2012 - Dernière modification le : vendredi 14 décembre 2012 Mali : le lieu du pouvoir, Bamako ou Kati? Le capitaine sanogo (g) ici aux côtés du président par intérim Dioncounda Traoré, le 9 avril 2012. AFP/HABIBOU KOUYATE Par RFI Le nouveau Premier ministre malien Diango Cissoko a assuré le 13 décembre qu'un gouvernement d'union serait « opérationnel » dès la semaine prochaine, lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur Cheick Modibo Diarra. Mais où se trouve aujourd'hui le vrai pouvoir au Mali? Apparemment pas à Bamako mais plutôt à Kati, au quartier général des militaires putschistes. L'éviction de l'ex-Premier ministre Cheick Modibo Diarra en est une preuve supplémentaire. Reportage à Kati, où s'est rendue notre envoyée spéciale. Avec notre envoyée spéciale, « Aucune famille à Kati ne peut dire qu’elle n’a pas un fils dans l’un de ces corps de l'armée, soit il est garde, soit il est policier, gendarme ou militaire. Kati est une ville de soldats », dit un jeune habitant de Kati. Kati est une ville de soldats et ça se voit. Militaires à pied, à moto, à l’ombre d’un char, aux alentours de la garnison. L’ambiance demeure pourtant détendue. Les civils vaquent à leurs occupations et semblent assez fier de leur armée. « Moi, dit un autre, je suis fier de notre armée, de ceux qui ont renversé Amadou Toumani Touré. Cela fait du bien. Certains disent qu’il faut aider le président Diocounda. Moi je dis que les militaires le jettent pour que l’on s’en sorte ensemble de cette crise ». A la question de savoir qui détient actuellement le vrai pouvoir au Mali, le président de la transition ou bien le capitaine Sanogo, les avis divergent. Mais certains ne craignent pas de dire tout haut ce qu’ils pensent : « Avec Sanogo qui prend les décisions, tout le monde pense que le vrai pouvoir est ici à Kati. On s’inquiète, on se sent en danger à Kati, parce que toutes les forces ne sont pas stables. On peut penser que tout est possible. » Quant à l’avenir, le capitaine Sanogo pourrait-il être tenté par une candidature à la présidentielle ? Les réponses se font plus évasives, même si certains, discrètement avouent facilement imaginer le scénario. Un scénario déjà connu au Mali. Alors que la démission du Premier ministre démontre selon certains que le vrai pouvoir est toujours à Kati, au siège de l’ex-junte, une question se fait jour : le capitaine Sanogo, président du Comité militaire des forces de sécurité et de défense, pourrait-il être tenté de se présenter à l’élection présidentielle? La réponse de Bakary Mariko, porte-parole du CMFSM : Bakary Mariko Porte-parole du CMFSM Le capitaine Sanogo n'a qu'une seule ambition pour le moment : défendre l'intégrité territoriale du Mali. Et après cette mission, si le peuple malien décide de lui confier une autre, il répondra présent (...) Il s'est engagé pour défendre le Mali et il le fera jusqu'au bout. Écouter (01:01) 14/12/2012 par Christine Muratet

jeudi 13 décembre 2012

ELHADJ AHMOUDOU AHANLAWE DANS LE COLLIMATEUR DU POUVOIR DU PRESIDENT ISSOUFOU

ELHADJ AHMOUDOU AHANLAWE DANS LE COLLIMATEUR DU POUVOIR DU PRESIDENT ISSOUFOU 08 Décembre 2012 Aïr Info Politique - Nation Le mercredi 31 octobre 2012, vers 18 heures, cinq véhicules armés de 14/5 et 12/7 arrivent au campement de Tchitintagatt situé à 3 km au nord de Imouraren. La mission était conduite par un lieutenant du nom de Arzika et avait pour ordre de conduire le vieux Elhadj Ahmoudou Ahanlawé, chef traditionnel de la zone et ancien vice-président de la commission des Droits de l’Homme du temps de l’ancien président Tandja Mamadou. Qu’a fait ce vieillard septuagénaire et malade de surcroit pour être interpellé manu militari ? Aïr Info a mené l’enquête. D’après nos sources, en arrivant au campement du vieux Ahanlawé, le lieutenant lui a demandé de lui avouer tout ce qu’il sait sur un véhicule de couleur blanche bondé d’armes qui a été aperçu à côté de sa maison. Le vieux outré par une telle question nie tout en bloc. Il répondit au lieutenant qu’il est malade et qu’il n’est au courant de rien. Piqué au vif, le lieutenant a demandé alors au vieux Ahanlawé de les suivre jusqu’à Arlit. Mais le vieux refuse en relevant que le lieutenant Arzika qui conduisait la mission n’était muni d’aucun mandat d’amener signé par le juge. Vraisemblablement ce dernier ne les possédait pas et donc a agi en toute illégalité. Devant le refus d’obtempérer du vieux de les suivre, le Lieutenant Arzika appelle alors son supérieur hiérarchique basé à Arlit. Ce dernier lui aurait ordonné alors de fouiller toute la maison du Vieux. Là aussi, il fut relevé au Lieutenant qu’il doit présenter un mandat de perquisition. Mais ce derneir passa outre et ordonna à ces agents de fouiller toute la maison. En perquisitionnant, ils vont trouver un fusil de chasse et un appareil de transmission radio. Pour lever toute équivoque, sur place Ahanlawé leur montre le permis du port de l’arme en question et les papiers de l’appareil radio qu’il avait légalement acquis pour son agence de voyages. Dans leur fouille, les militaires vont tomber sur une lettre écrite en français et intitulée “ Lettre aux sages de la commune de Dannat ”. Elle sera aussi emportée avec les autres objets trouvés. Dans la lettre dont Aïr Info s’est procurée copie, Ahanlawé condamne la société Areva de polluer l’environnement de Dannat et de ne rien investir pour la zone polluée. Il fustige le comportement de Areva qui assoiffe la population de Dannat laquelle est obligée de marcher jusqu’à cinq kilomètres pour trouver de l’eau à boire, précisément jusqu’à Toukakan. Il est dit aussi dans la lettre que malgré des boutons bizarres qui poussent sur la peau des habitants de la zone consécutifs à la radiation, Areva ne donne aucun médicament à ces pauvres malades. La lettre parle aussi du chômage qui étrangle les jeunes de la zone. Après avoir passé la nuit au campement de Tchitintagatt, les cinq véhicules plus celui du vieux Ahmoudou vont quitter vers 6 heures du matin. Arrivés à Arlit, vers huit heures, Ahanlawé va être présenté au supérieur du lieutenant Arzika, un certain Iro. Ce dernier lui pose la même question sur le véhicule blanc aperçu dans sa zone. Le supérieur ira jusqu’à reprocher à Ahanlawé d’être à la base d’un trafic d’armes entre la Libye et le Mali. En un mot, il soupçonnerait Ahanlawé de livrer des armes aux Touaregs maliens et que c’est dans ce cadre qu’il aurait même été arrêté par les Algériens. Avec véhémence, le vieux Ahanlawé va infirmer ces graves accusations. Il affirme qu’il est un honnête citoyen qui respecte son pays et par conséquent dit n’avoir jamais trempé dans un quelconque trafic d’armes. Et quant à l’arrestation dont parlait l’officier, Ahanlawé rectifie qu’elle n’a pas eu lieu en Algérie mais en Libye après qu’il ait eu des démêlés avec des Toubous. Il a justifié son voyage en Libye dans le cadre d’une présentation des condoléances à sa famille habitant Kambo Sebha qui a perdu un de ses membres. D’après nos sources, l’officier Iro ira jusqu’à demander clairement au vieux Ahmoudou de quitter Tchitintagatt pour aller vivre à Niamey. Mais le vieux lui aurait répondu ceci : “ Je suis né ici , je vais mourir ici ! “. Après toutes ces questions, on rendit à Ahmoudou son arme mais pas son appareil radio. Des excuses seront alors présentées à Ahanlawé et vers 15 heures, il fut prié de rentrer chez lui. Fait curieux dans cette affaire, nos investigations ont montré que la gendarmerie d’Arlit ignorait tout sur cette affaire jusqu’à ce que le Chef de Brigade, le nommé Aboubacar et le chef de la Coordination d’Arlit le sieur Mahamane Ousmane soient mis au courant par l’officier qui a interpellé Ahanlawé. Questions ? De qui a t-il alors reçu l’ordre d’interpeller le vieux ? Pourquoi le lieutenant Arzika n’a même pas jugé utile de se prémunir d’un mandat d’amener ou de perquisition en bonne et due forme ? Ce sont de tels comportements qui accentuent l’aversion de l’Etat par une partie de la population d’Agadez. Pour y remédier, Il faut que les forces de sécurité arrêtent ce déni de justice flagrant sous prétexte qu’Agadez est une zone militaire. La population d’Agadez doit jouir du même traitement en droits que le reste du pays. Au moment où Ahanlawé pensait que ses déboires ont pris fin, le lendemain, c’est au tour du procureur d’Arlit de l’appeler et de lui notifier de quitter Arlit pour Niamey. Ce que le vieux fit dans les heures qui ont suivi. Qu’est ce qui attend Ahanlawé à Niamey ? Que reproche-t-on réellement à ce vieillard fatigué et qui se bat contre la maladie de l’âge ? Si d’aucuns trouvent justifié de l’interpeller à cause de son franc-parler agaçant, notamment face à l’industriel Areva, d’autres par contre évoquent un implacable règlement de compte politique pour faire plier l’échine à ce fervent militant de Tandja Mamadou. Qui a tort et qui a raison ? Les prochains jours nous le diront ! Ibrahim Manzo DIALLO

Mali : pour l’Américaine Susan Rice, le plan français br /d’intervention militaire est « de la merde »

Mali : pour l’Américaine Susan Rice, le plan français br /d’intervention militaire est « de la merde »

Ce qu’on va bien pouvoir faire du Mali

Ce qu’on va bien pouvoir faire du Mali Les islamistes regardent le Sud-Mali dérouler son théâtre de boulevard qui fait de moins en moins rire. Texte et dessin de Damien Glez. «Django arrive, préparez vos cercueils!»: le western spaghetti réalisé en 1970 par Giuliano Carnimeo a marqué les esprits des cinéphiles africains. Un chasseur de primes y était confronté à un autre pistolero nommé Sabato. Au Mali, c’est un Diango… Sissoko —prénom de western et patronyme de cinéaste— qui arrive à la primature, prévenant qu’il entend «reconquérir le nord du Mali». Avec ou sans cercueils? Au prix de combien de duels poussiéreux orchestrés par son Sabato à lui, le capitaine Sanogo? Trop tôt pour le dire, mais le Mali actuel ressemble bien à un décor de film de cowboys. Grands espaces semi-désertiques, moitié du territoire livrée à des shérifs autoproclamés et des hordes d’aventuriers sans foi ni loi, desperados voleurs de reliques, «hommes bleus» en guise de peaux rouges, falaises de Bandiagara comme Grand Canyon, cavalerie de la Cédéao (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui se fait attendre pour mieux distiller le suspense, kidnappeurs ou trafiquants de gnôles et autres substances illicites… Trop tôt pour dire si ce «Django» malien saura remettre au pas son pays à grands renforts de six coups. Que peut faire un Premier ministre dans une nation qui se demande si elle a un président, dans un Etat où le plat de l’épée qui adoube est d’emblée moins légitime que le tranchant de l’épée de Damoclès d’un béret vert? Un western de mauvais goût Si les westerns ne sont pas réputés pour la sophistication de leurs scénarios, le long métrage qui se déroule au Mali brille par son absence de scripts, chaque acteur improvisant à sa guise ses répliques et ses actes. Les observateurs croyaient que la République démocratique du Congo, ses kabilo-post-mobutistes et ses tshisekedo-lumumbistes avaient atteint le summum de l’imbroglio politique. Avec ses politiciens-pro-putschistes et ses islamo-touaregs, le Mali pourrait détrôner l’ex-Zaïre…. La situation malienne pourra-t-elle être réglée par les Maliens, comme tout le monde le souhaite, soit par anti-paternalisme soit par couardise? Faudra-t-il, au contraire, qu’une communauté internationale pudiquement organisée en strates plus ou moins africaines ne se demande avec condescendance: «Mali, que va-t-on faire de toi?» Et que faire concrètement pour dénouer l’écheveau? Envisageons quelques pistes volontiers loufoques, puisque le ridicule ne tue plus dans cette partie du globe… —La légitimité (ou le manque de légitimité, c’est selon) étant la chose la mieux partagée dans le landernau malien, il devient logistiquement chimérique et politiquement illusoire d’organiser une élection présidentielle avant la résolution de la crise séparatiste et de sa kyrielle de sous-crises. On pourrait alors départager les prétendants avec leurs pages «dédiées» sur Facebook. A l’heure où nous mettons sous pixels, le grand vainqueur du scrutin serait Cheick Modibo Diarra avec 1160 «j’aime» sur sa page officielle, contre 780 pour Dioncounda Traoré, 147 pour Amadou Haya Sanogo et 5 pour Iyad Ag Ghali. La page «Diango Cissoko (centre d’intérêt)» compte 0 «like» (peut-être devrait-il songer à s’aimer lui-même). Contre-argument: si l’on s’en tenait à ce jeu de la popularité, c’est le chanteur Salif Keïta qu’il faudrait bombarder président, lui qui enregistre 7963 «j’aime»… — S’il faut considérer davantage la notoriété que la popularité, Cheick Modibo Diarra enregistre 979.000 entrées sur Google. Dioncounda Traoré n’est «Googlisé» que 721.000 fois contre 349.000 pour Amadou Haya Sanogo, 212.000 pour Iyad Ag Ghali et 162.000 pour Diango Cissoko… —Puisque la Cédéao et des Occidentaux frileux tardent à intervenir militairement au Nord-Mali, l’Azawad pourrait être proposée comme terrain d’expérimentation aux Nord-coréens et leurs missiles balistiques. De quoi faire un ménage radical… —Pourquoi ne pas en finir en organisant un tournoi de sport de combat où s’affronteraient les principaux prétendants au pouvoir? Comme ça, pas de victimes collatérales. Que le moins mauvais gagne Comme chacun a sa discipline de prédilection, il sera retenu une compétition freestyle. «Venez comme vous êtes», affirme la plus célèbre marque de fastfood. Cheick Modibo Diarra pourrait alors croiser le téléscope avec le sabre à poignée de cuir de dromadaire de Iyad Ag Ghali. Que le moins mauvais gagne… —Suivant l’adage qui recommande d’aider parfois son voleur à porter le butin, si l’on n’arrive pas à le mettre hors d’état de nuire, peut-être pourrait-on encourager le capitaine Sanogo à établir une dictature militaire à l’ancienne, sur toute l’étendue du territoire malien, en pariant sur le fait que le très prochain maréchal Sanogo «exploserait en plein vol». «Quand le canari se casse sur ta tête, il faut en profiter pour te laver», dit un autre adage… —Si une intervention militaire «délogeuse» de terroristes peine à se goupiller, peut-être faudrait-il réunifier inversement le Mali en aidant les islamistes à établir la charia sur l’ensemble du territoire. Le capitaine Sanogo (celui qui se prend pour le général de Gaulle, mais ressemble à Dadis) verrait sans doute son béret amputé pour vol de prérogatives. Omar Mariko (celui qui se prend pour Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne) serait sans doute fouetté pour amours inconvenantes avec les putschistes. —Le morcellement des parcelles de pouvoir est tel que la balkanisation pourrait être sérieusement envisagée comme une solution par défaut. On pourrait alors créer officiellement: un Sahélistan pour islamistes de tout…poil; une province-caserne pour les bérets verts et une autre (sans frontière commune) pour les bérets rouges; un département libyen pour les Touaregs (le désordre est tel en Libye que les autorités ne remarqueraient rien); une mégalopole de retraite pour anciens chefs d’Etat avec direction collégiale d’Amadou Toumani Touré, Moussa Traoré et Dioncounda idem; une principauté bamakoise dont on remettrait les clefs à Alpha Omar Konaré et que-s’il-n’est-pas-d’accord-c’est-pareil-faut-pas-qu’il-commence-à-nous-fatiguer. Oumar Mariko serait bien inspiré de s’installer dans le camp burkinabè de Goudébou libéré par les réfugiés. Les Chinois souhaitant cultiver prochainement des légumes sur Mars, on pourrait leur demander d’y déposer l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra qui pourra y cultiver son jardin. Damien Glez,http://www.slateafrique.com/taxonomy/term/3595 13 décembre 2012

mardi 11 décembre 2012

Nucléaire/corruption : Areva offre un avion au Président du Niger...

Édition : Nucléaire : l'enjeu en vaut-il la chandelle pour l'humanité? Nucléaire/corruption : Areva offre un avion au Président du Niger... Article Commentaires Partager 11 décembre 2012 Par Patrig K Observatoire du nucléaire - http://www.observatoire-du-nucleaire.org Communiqué - mardi 11 décembre 2012 L'Observatoire du nucléaire interpelle Pascal Canfin, ministre (EELV) du Développement La Loi de finance 2013 du Niger, actuellement étudiée par l'Assemblée nationale de ce pays, qui est supposé être indépendant après avoir été colonisé par la France jusqu'en août 1960, vient d'être subitement modifiée par le ministre des finances. Cette intervention, probablement illégale, a consisté à rajouter au budget national la somme de 17 milliards de FCFA (environ 26 millions d'euros) "offerte" au Niger par la société nucléaire française Areva, dont 10 milliards de FCFA (plus de 15 millions d'euros) directement affectés à l'acquisition d'un avion pour le Président du Niger, M. Issoufou. Il s'agit donc clairement d'une manoeuvre de corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral, par Areva qui entend ainsi perpétuer sa mainmise sur les réserves d'uranium du Niger, pour continuer à alimenter les centrales nucléaires françaises. Par l'intermédiaire d'Areva (anciennement la Cogéma), la France pille l'uranium du Niger depuis des décennies, s'octroyant ce minerai à un prix ridiculement bas tout en causant de graves dommages à l'environnement et en nuisant aux populations locales. Il n'est donc pas anormal que le Niger reçoive de l'argent de la part de la France, mais cela ne peut relever que d'une augmentation du prix de l'uranium ou bien de légitimes taxes que le Niger appliquerait à Areva, par exemple pour réparer autant que faire se peut les dommages causés par la multinationale de l'atome. Mais en aucun cas il n'est acceptable de voir Areva attribuer de son propre chef une somme au Niger, comme un "généreux donateur" venant au secours d'un déshérité. Et ce d'autant plus que la majeure partie de cette somme est d'ores et déjà affectée à l'achat d'un équipement de luxe et de prestige pour le Président du Niger. L'opposition démocratique du Niger, regroupée dans l'Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), dénonce cette manuvre (*). Il se trouve comme par hasard que M. Issoufou est un ancien directeur d'une société d'exploitation de l'uranium, la Somaïr, qui est une filiale d'Areva ! Son prédécesseur, Mamadou Tandja, a été renversé en 2010. Ayant fait modifier la constitution du Niger afin de rester au pouvoir, il n'avait lui-même rien d'un grand démocrate. Mais il avait aussi commencé à résister à l'ancien colonisateur français, jouant de l'intérêt des chinois pour l'uranium afin de faire augmenter le prix payé par Areva. Il n'est donc pas surprenant que M Tandja ait été renversé et remplacé par un employé d'Areva. Ce véritable putsch de la France sur le Niger a été supervisé par le Président français M Sarkozy, mais c'est aujourd'hui M. Hollande et son gouvernement qui sont au pouvoir et qui laissent Areva corrompre le président du Niger. Rappelons d'ailleurs qu'un des premiers actes du Président Hollande a été de recevoir M. Issoufou à l'Elysée, le 11 juin 2012, pour s'assurer de la mise en exploitation par Areva, qui plus est avant même la date prévue de 2014, de la mine géante duranium Imouraren (**). L'Observatoire du nucléaire interpelle ce jour Pascal Canfin, ministre "du Développement", nouveau nom de la "Coopération" qui a abrité pendant des décennies les pratiques dites de la Françafrique. Il s'agissait pour l'ancienne puissance coloniale de perpétuer sa mainmise sur une partie de l'Afrique, tant pour des raisons géopolitiques que pour continuer à s'accaparer d'immenses ressources naturelles. Comme ses prédécesseurs, M Hollande a assuré que le temps de la Françafrique était révolu mais, de toute évidence, ses promesses ont la même valeur - nulle - que celles de MM Sarkozy, Chirac et Mitterrand. Notons au passage que, exactement comme son prédécesseur en octobre 2010, M. Hollande a reçu le 21 novembre dernier le dictateur kazakh Nazarbaev (***) qui dispose, entre autres ressources naturelles, de gisements géants d'uranium : le pouvoir politique français sait diversifier les sources d'approvisionnement et les relations avec les Chefs d'État les plus attentifs à la "démocratie" (*) http://www.tamtaminfo.com/index.php/politique/9487-communique-de-presse-de-lalliance-pour-la-reconciliation-nationale-arn (**) http://observ.nucleaire.free.fr/com-hollande-francafrique.htm (***) cf http://observ.nucleaire.free.fr/debat-ener-nazarbaev.htm

LE CONFLIT TOUAREG AU NIGER ET AU MALI : LES GERMES DE LA CRISE (suite):Quand la "démocratie" malienne extermine les Touaregs avec la complicité de la Communauté internationale

LE CONFLIT TOUAREG AU NIGER ET AU MALI : LES GERMES DE LA CRISE (suite) Quand la "démocratie" malienne extermine les Touaregs avec la complicité de la Communauté internationale Nous poursuivons notre aperçu sur les racines du conflit qui oppose les Touaregs aux États du Niger et du Mali. Après un bref rappel de la situation sous la période coloniale dans les deux pays, nous avions évoqué l'évolution du problème au Niger jusqu'au derniers accords de paix de Ouagadougou (Burkina-Faso). Dans ce numéro nous verrons le processus qui a conduit à l'éclatement de la guerre au Mali, les différents événements qui ont jalonné ces cinq dernières années. Du premier accrochage en juin 1990 à Ménaka entre l'armée malienne et la résistance touarègue à la signature du Pacte National le 11 Avril 1992, en passant par les accords de Tamanghasset en janvier 1991 et les nombreux massacres qui ont été perpétrés par l'armée malienne sur les populations civiles touarègues et maures. Ces massacres auraient fait selon les sources de quelques milliers à plus de 20 000 morts en cinq ans. Nous parlerons enfin de la situation de centaines de milliers de réfugiés qui ont fui vers les pays limitrophes, notamment l'Algérie, la Mauritanie et le Burkina-Faso. En 1963, une première insurrection touarègue contre le pouvoir central de Bamako, a été sévèrement réprimée par Modibo Keita, avec l’aide de Ben Bella, qui lui livra les responsables Touaregs réfugiés en Algérie. Cette répression avait déjà fait des milliers de morts dans l’indifférence générale, y compris de la France qui venait pourtant juste de “partir” de la région. Les trente ans d’indépendance du Mali, jusqu’en 1990, ont été marqués par une absence de la communauté touarègue de la vie institutionnelle du pays. A tel point que les Touaregs étaient perçus par les autres Maliens comme des étrangers qui n’avaient qu’à retourner chez eux en... Algérie ou en Libye. Juin 1990 : déclenchement de la résistance armée à Ménaka En juin 1990, suite à la multiplication des exactions de l'armée contre des familles rentrées d'Algérie et parquées dans les environs de Kidal, des jeunes Touaregs, craignant des massacres massifs comme au Niger voisin, prennent les armes et entrent en résistance contre le pouvoir central malien. Par cet acte ils voulaient faire valoir leur droit à la citoyenneté et à la dignité. Mais la répression s'est généralisée et intensifiée comme le montre l'esprit du célèbre télégramme n° Cl 0/Cem/GA du 13-7-90 envoyé à Gao : “Rappeler protection populations civiles innocentes ne veut pas dire admettre leur complicité-par conséquent vous ordonne abattre sans pitié tout élément soupçonné de complicité et qui refuse de donner des informations-prendre dispositions pour encercler le camp de rapatriés et procéder à un contrôle rigoureux à l’intérieur du dit camp”. Fin Août 1990, le bilan était déjà de plus de 600 civils tués. Janvier 1991 : les accords de Tamanghasset Après plusieurs mois de guerre et de massacres, l’Algérie arrive à obtenir des deux parties la signature d’un accord de paix à Tamanghasset en janvier 1991. Mais cet accord n’aura aucune suite à cause de la précipitation dans laquelle il a été signé et surtout de la mauvaise volonté des autorités maliennes qui préféraient une solution militaire du conflit. La guerre continua et les massacres de civils Touaregs redoublèrent d’intensité. Le 20 mai 1991 : le massacre de Léré Le massacre qui a le plus marqué la communauté touarègue est celui de Léré (Tombouctou). Dans la matinée du 20 mai, sur ordre du Capitaine commandant la compagnie militaire stationnée à Léré, tous les notables (Chefs traditionnels, Imams, conseillers, etc...) furent convoqués et exécutés publiquement sans aucun jugement ni même vérification de leur identité. Par la suite, l’armée a monté la garde devant tous les points d’eau, tirant systématiquement sur tout ce qui s’y présentait, hommes et animaux. Les familles des victimes furent retenues en otages par l’armée pendant un an. Le 11 avril 1992 : Le Pacte National Le 11 avril 1992, les mouvements touaregs et le gouvernement malien signent, toujours sous la médiation algérienne, un nouvel accord : le Pacte National. Ce pacte prévoyait “un statut particulier” pour les trois régions du nord du Mali (Gao, Tombouctou et Kidal). Ainsi, les populations concernées, maures, touarègues, songhaïs, peules..., devaient bénéficier d'une certaine autonomie qui leur permettrait d'adapter leur développement à leurs spécificités économiques et culturelles. Un effort budgétaire exceptionnel de l'État devait donner au Nord les moyens de rattraper le retard pris depuis la création du Mali en matière d'infrastructures. La signature de cet accord ne mettra pourtant pas fin aux exactions contre les communautés touarègue et maure. Gossi, Foïta C’est ainsi que d’autres exécutions sommaires eurent lieu, notamment à Gossi le 14 mai 1992, où 12 Touaregs travaillant pour une O.N.G. (l’Aide de l’Église Norvégienne) ont été assassinés par des militaires. Le 17 mai 1992, à Foïta (frontière mauritanienne), 48 éleveurs ont été tués près d’un puits avec leurs animaux. Ces massacres ont eu comme autres conséquences la fuite vers la Mauritanie et l’Algérie de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui ont dû abandonner maisons, biens et troupeaux... Toutes les grandes villes du Nord ont été vidées de leurs populations touarègues et maures. Les réfugiés revenus au Mali, à la suite de la signature du “Pacte National”, n’ont pas tardé à repartir, effrayés par les confiscations arbitraires de leurs biens et troupeaux. Le 12 juillet 1992, alors que les MFUA (Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad) devaient rencontrer le nouveau président Alpha Oumar Konaré, des Touaregs victimes d’agressions et de pillages ont été obligés de se réfugier dans l’ambassade d’Algérie à Bamako. Des brigades mixtes composées d’éléments de l’armée et de combattants des MFUA ont été créées pour maintenir l’ordre et ramener la confiance. Ces brigades ont, en fait, été utilisées beaucoup plus contre les groupes touaregs hostiles à certains aspects du Pacte que contre les militaires qui continuaient à terroriser les populations civiles. A ce jour aucun responsable politique ou militaire n’a été poursuivi pour son rôle dans ce génocide. Le processus "démocratique" Le processus dit “démocratique”, avec les consultations électorales et l’avènement d’un nouveau régime, a ignoré la communauté touarègue. En effet, plus de cent mille personnes avaient déjà fui vers les pays voisins, les autres étaient quotidiennement terrorisées par l'armée. Ainsi, ce changement institutionnel ne pouvait pas avoir d'effet dans le sens de l’apaisement et de la paix. Les exactions n’ont jamais cessé et la réticence des autorités maliennes à appliquer le Pacte a fini par diviser la résistance touarègue, dont la grande majorité ne croit plus à la volonté politique du pouvoir central à régler ce conflit par la négociation. Mai 1994, reprise des affrontements Les combats ont repris à la suite du massacre d’une trentaine de Touaregs dans la région de Ménaka le 21 avril 1994. Depuis, plus d'un millier de civils touaregs et maures ont perdu la vie dans les différentes tueries organisées par l’armée malienne et ses milices parallèles. Les perspectives d’une paix juste et durable s’éloignent de plus en plus. Aujourd'hui, le Mali cherche à créer une situation de confusion générale pour remettre en cause l'esprit du Pacte National en diluant les revendications touarègues dans des considérations ethniques. C'est dans cette perspective qu'on peut comprendre la création de milices comme le Ganda Koye, censé représenter les Songhaïs qui s'estimeraient lésés par le Pacte National. Cette milice animée par des officiers de l'armée gouvernementale et soutenue par une large partie de la classe politique n'hésite pas à appeler au nettoyage ethnique et à l'extermination pure et simple des Touaregs comme seule solution au problème du Nord. Les autorités gouvernementales ne cachent d'ailleurs plus leur volonté de "relire" le Pacte, c'est-à-dire de revenir sur les engagements pris, devant la communauté internationale, vis à vis de l'Azawad. Pour atteindre cet objectif, le Mali crée et entretient des divisions au sein de la résistance touarègue, en mettant les moyens de l'État à la disposition d'un groupe qui lui est inféodé pour détruire les autres. La situation des réfugiés Ce conflit a poussé plusieurs centaines de milliers de Touaregs et Maures à fuir les massacres et se réfugier dans les pays voisins. C'est ainsi qu'on a dénombré jusqu'à 100 000 réfugiés en Mauritanie, plus de 100 000 en Algérie et environ 50 000 au Burkina-Faso. A ces chiffres, il faut ajouter des dizaines de milliers d'autres qui n'ont jamais pu se faire enregistrer parce que ne répondant par aux critères restrictifs du HCR (Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés). Ces réfugiés se heurtent dans certains pays d'accueil au refus des autorités à leur reconnaître le statut de réfugiés, ce qui leur donnerait une protection juridique et un certain nombre de droits liés à cette reconnaissance. Ces populations sont donc pudiquement appelées "populations déplacées" expression utilisée généralement pour désigner des populations déplacées dans leur propres pays. Le rôle joué par l'Algérie et la France, est d'autant plus important que leur statut de médiateurs masque difficilement leur volonté d'imposer leurs propres solutions. Tout en étant le principal soutien militaire et diplomatique du Mali, la France a laissé l'Algérie occuper le premier plan dans l'organisation et la gestion des négociations qui avaient abouti à la signature du Pacte. Cette répartition des rôles permet à ces deux pays de s'entendre sur les modalités d'une solution où les deux parties prenantes officielles ont trop souvent été réduites à un rôle de figuration. Le silence de la communauté internationale s'explique, là aussi, par la volonté de la France et de l'Algérie à étouffer les revendications du Mouvement touareg et éviter l'internationalisation de ce conflit. C'est également cette logique qui empêche la création d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière sur les exactions commises contre les populations civiles. Temoust

Mali : la junte annonce la nomination imminente d'un nouveau Premier ministre

DERNIÈRE MODIFICATION : 11/12/2012 - MALI Mali : la junte annonce la nomination imminente d'un nouveau Premier ministre Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte malienne. Le porte-parole de la junte malienne, dirigée par le capitaine Sanogo (photo), affirme sur FRANCE 24 que l’arrestation et la démission de Cheick Modibo Diarra n'ont rien d'un coup d’État et qu’un nouveau Premier ministre sera nommé prochainement. Par FRANCE 24 (vidéo) FRANCE 24 (texte) PARIS "CONDAMNE LES CIRCONSTANCES" DE LA DÉMISSION DU PREMIER MINISTRE MALIEN La France a sommé mardi l'ancienne junte malienne de cesser ses ingérences dans la vie politique du pays. "Nous condamnons les circonstances dans lesquelles le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a été contraint de démissionner (...) L'ancienne junte doit cesser ses interventions dans les affaires politiques du pays", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot. "Ces développements viennent souligner la nécessité du déploiement d'une force africaine de stabilisation", a-t-il ajouté. La junte malienne s’est défendue, mardi, sur l’antenne de FRANCE 24, de tout coup d’État, quelques heures seulement après l’annonce de la démission du Premier ministre et de son gouvernement, sur la chaîne nationale. Cheick Modibo Diarra a été arrêté lundi 10 décembre à son domicile de Bamako, sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, à l’origine du coup d’État du 22 mars. Dans les rues de la capitale malienne, l’ambiance était plutôt calme mardi matin, selon le correspondant de FRANCE 24 sur place, Serge Daniel. "Ce n’est pas un nouveau coup d’État", a affirmé sur FRANCE 24 Bakary Mariko, le porte-parole des militaires putschistes, justifiant cette action par le fait que le Premier ministre n’a pas atteint ses objectifs politiques. "Cheick Modibo Diarra n’a pas rempli les deux missions qui lui étaient attribuées : la libération du Nord-Mali et l’organisation d’élections libres et transparentes. Depuis sa nomination [en avril, lorsque les militaires avaient officiellement restitué le pouvoir, NDLR], il n’a pas agi en homme de devoir. Tout ce qu’il a fait, il l’a fait au nom de son agenda personnel (…)," a-t-il poursuivi, indiquant que le président nommerait "dans les heures qui viennent" un nouveau Premier ministre. Une nomination qui doit avoir lieu après l’acceptation par le président par intérim, Dioncounda Traoré, de la démission de Cheick Modibo Diarra. "Or, le président n’a pas encore réagi", précise Serge Daniel. "Le pays ne peut pas se permettre de vivre encore une fois une crise institutionnelle tant que la situation dans le Nord reste comme telle", a également affirmé le porte-parole. L'INTERVIEW DE BAKARY MARIKO, PORTE-PAROLE DE LA JUNTE MALIENNE, SUR FRANCE 24 Par FRANCE 24 Depuis le putsch du 22 mars dernier, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, le nord du Mali est aux mains des islamistes. Depuis, la communauté internationale planche sur l’éventualité d’une intervention militaire dans la région. Une résolution en ce sens doit être votée à l’ONU dans les prochains jours. Soutenue par l’ex-Premier ministre, cette option était, en revanche, exclue par le capitaine Sanogo et la majorité des militaires. Ceux-ci estiment avoir seulement besoin d'un soutien financier et logistique pour mener eux-mêmes une opération de reconquête dans la région. "L’armée malienne agira seule dans le Nord si la communauté internationale tarde" MALI Arrêté par l'armée, le Premier ministre malien démissionne Cette dissonance des voix au sein du triumvirat à la tête du Mali freine, selon le porte-parole, la résolution de la situation. "Alors que Dioncounda Traoré [le président par intérim, NDLR] va au Niger pour tenir un discours, Cheick Modibo Diarra va au Tchad pour tenir un autre discours, et la communauté internationale demande au Mali de parler d’une seule voix, soulève-t-il. Nous pensons que cette situation [la démission du Premier ministre, NDLR] va permettre [...] d’avoir un gouvernement qui agit dans l’intérêt du Mali." Contacté par FRANCE 24, le conseiller spécial de l’ancien Premier ministre, Hamadoun Touré, affirme ne pas comprendre la situation politique dans laquelle le pays est plongé. Interrogé sur la possibilité d’une intervention dans le Nord, Bakary Mariko a, en outre, affirmé que l’armée était prête à agir, même sans l’aide de la communauté internationale. "L’armée malienne a la volonté et les ressources nécessaires d’aller libérer son pays. Nous voulons l’assistance de la communauté internationale, mais si elle doit tarder jusqu’en septembre ou jusqu’à une date qui n’est pas définie, l’armée malienne prendra la responsabilité d’agir pour libérer son territoire." MALI Arrêté par l'armée, le Premier ministre malien démissionne MALI Face aux islamistes du Nord-Mali, le MNLA tente de faire entendre sa voix MALI "Il existe un risque d’enlisement des forces internationales au Nord-Mali" PREMIÈRE PUBLICATION: 11/12/2012

Démission du premier ministre malien

Démission du premier ministre malien Dernière mise à jour: 11 décembre, 2012 - 02:09 GMT BBC Afrique Le premier ministre malien Ckeikh Modibo Diarra Le premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a démissionné hier après avoir été arrêté á son domicile par des militaires proches de l’ex-junte. La démission a été annoncée lors d’une brève allocution à l’Office de radio-télévision du Mali sans d'autres précisions. Son allocution est intervenue quelques heures après son arrestation à son domicile de Bamako par des militaires sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars, précipitant la chute du nord du pays aux mains des islamistes. Des proches de Modibo Diarra indiquent que les soldats ont défoncé la porte de sa résidence avant de l'emmener vers une destination non encore précisée. Le chef du gouvernement malien qui avait prévu de se rendre à Paris avait également enregistré un message qui devait être diffusé à la télévision nationale. On ignore les motivations et même les intentions du capitaine Sanogo. Le porte-parole de l'ex-junte malienne Bakary Mariko a toutefois indiqué qu'un nouveau chef du gouvernement serait nommé "dans les prochaines heures" par le président. Beaucoup d'observateurs estiment que cette nouvelle situation porte un sérieux coup au processus en cours. La CEDEAO et les Nations Unies planchent sur un plan d'intervention en vue de libérer le nord du Mali aux mains de groupes islamistes. Des concertations nationales destinées á discuter des pistes de sortie de crise, devraient démarrer ce mardi.

Tende Disswat au Nomad's Land Festival (2012)

Tende Disswat - Titre: Heriheha

lundi 10 décembre 2012

Iyadou Ag Leche (Tinariwen) - Toumast Tincha (Le Peuple a été vendu)

Tinariwen - Oualahila Tesninam (Live at Glastonbury Festival 22 june 2007)

Solidarité avec le MNLA

Communiqué du MNLA suite à la détention arbitraire de cinq (5)citoyens azawadiens par le autorités maliennes.

Communiqué du MNLA suite à la détention arbitraire de cinq (5)citoyens azawadiens par le autorités maliennes. A près 5 jours d'attente et de suivie, le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) décide de réagir à l'arrestation de six (5) citoyens azawadiens détenus arbitrairement à la Brigade d'investigation malienne de Bamako. En effet, les personnes dont les noms suivent ci-dessous ont étés arrêtées au poste frontalier (Mali-Burkina) de Hérémakono depuis le Mercredi 05 décembre 2012 alors qu'ils se rendaient à Bamako. Parmi ces personnes, un mineur de 14 ans qui fut plus tard relâché suite à leur transfert de Sikasso vers Bamako. Les quatre (4) autres sont encore aux mains de la brigade d'investigation de Bamako. Sans aucun chef d'accusation crédible, ni une présentation devant un juge d'instruction civil après 48 heures de garde à vue conformément à la loi malienne, cet abus de plus de la part des autorités maliennes prend la forte de "détention arbitraire". Le Mouvement national de Libération de l'Azawad (MNLA), après en avoir aux premières heures, informé certaines les organisations des Droits de l'Homme à Bamako (Amnesty International, l'AMDH, le CICR,...); attire l'attention de l'opinion publique internationale sur cet abus. Nous réfutons formellement tout lien de ces paisibles personnes avec le MNLA. Il est clair que leur appartenance ethnique ainsi que leur couleur est la seule raison de leur ciblage. Le MNLA condamne ces attitudes des autorités maliennes puisque leur arrêt, constitue l'une des conditions posées par le MNLA pour l'ouverture de dialogue à Ouagadougou. Nous rassurons l'opinion azawadienne que les MNLA veille attentivement sur l'état des ces personnes et espère que Bamako prendra la bonne décision. Identité des personnes détenues à Bamako: Abdou Ag Souleymane dit vieux (Travailleur d'une ONG); Elmehdy Ag Emaway Illily Ag Elmehdy (informaticien du Festival au désert); Mohamed Ag N'Daya (Lycéen); Attaye Ag Mohamed Département Communication et Information du CTEA.

Fuite ou stratégie ? : Les islamistes d’AQMI quittent la ville de Tombouctou

Fuite ou stratégie ? : Les islamistes d’AQMI quittent la ville de Tombouctou 5 heures | 1 commentaire Un islamiste clame sa joie après la destruction d’un mausolée à Tombouctou. Depuis janvier 2012, Tombouctou et environs sont occupés par les combattants d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), Kidal par Ansar Dine et Gao par le MUJAO. Très stricts dans l’application de la charia, telle qu’ils l’interprètent, les responsables d’AQMI ont vite soumis les Tombouctiens à leur fameux tribunal religieux et au règne du fouet. Pour un pantalon qui dépasse la cheville, une tête non « correctement » voilée ou un collier porté par les dames à la hanche, les miliciens barbus multipliaient les rafles, les incarcérations et les flagellations. Combattants et miliciens étaient omniprésents en ville. C’est donc avec étonnement que les populations, depuis jeudi dernier, ont vu soudain disparaître de la ville tous les combattants et miliciens d’AQMI qui y étaient positionnés. « Depuis jeudi, nous raconte un habitant, on ne voit aucun islamiste en ville ni dans la périphérie. Au début, nous avons cru qu’il s’agissait d’un départ momentané des combattants vers le désert car ils avaient l’habitude de se fondre dans la nature au petit soir pour revenir en ville le lendemain à l’aube. Mais depuis jeudi, ils ne sont plus revenus. ». Un autre habitant se dit convaincu que les islamistes ont abandonné Tombouctou pour de bon: « Depuis l’occupation de la ville, les islamistes ne l’ont jamais désertée en masse. Ils laissaient toujours, en cas de déplacement, un gros contingent derrière eux, dans les camps, pour surveiller leurs bagages et effectuer des patrouilles en ville. Depuis jeudi, il n’y a ni patrouille ni contrôle. On ne voit aucun combattant ou milicien. Vendredi soir, une de mes voisines est tombée gravement malade. Nous l’avons transportée d’urgence dans les locaux de l’ex-BMS qui servent de quartier général aux islamistes. Nous étions venus chercher un véhicule pour conduire la malade à l’hôpital. Nous n’avons trouvé au Q.G. qu’un combattant noir non armé qui nous a dit d’aller voir ailleurs puisque lui ne s’occupait de rien et ne disposait d’aucun véhicule à son niveau.« . Les combattants d’AQMI, dont on voyait auparavant au moins une centaine aux points stratégiques de la ville, ont emporté non seulement leurs armes et véhicules, mais aussi – signe éloquent – leurs bagages. Ce constat fut confirmé par plusieurs Tombouctiens ordinairement chargés de préparer de la nourriture pour les occupants. Interpellé par des habitants, l’imam de la grande mosquée de Djingareyber, Ben Es-Sayouti, jure ne rien savoir de la disparition subite des occupants. En tant que notable et, donc, interlocuteur privilégié des occupants, l’imam aurait dû, en principe, être avisé de leur départ ou, à tout le moins, recevoir des consignes de leur part. En fait, seul reste encore à Tombouctou un groupuscule de 9 à 13 adeptes qui vivent retranchés dans une petite pièce de l’ex-BMS.Une source nous explique: « Ce sont de jeunes gens de peau noire recrutés par AQMI dans les alentours de Tombouctou. Au plus fort de l’occupation, ces garçons étaient marginalisés et s’en plaignaient ouvertement.Tout porte à croire qu’ils sont abandonnés à présent et ne savent plus quelle conduite tenir. En attendant de s’enfuir eux aussi, ces jeunes, qui n’ont ni informations de leurs ex-employeurs ni liens avec la population, se barricadent dans leur ex-quartier général, tels des orphelins.« . Vendredi, les habitants de Tombouctou n’ont vu aucun milicien armé dans le marché ou au bout des rues. Cela n’était jamais arrivé depuis le début de l’occupation. Auparavant, chaque vendredi, peu avant 11 heures du matin, des groupes de miliciens armés sillonnaient la ville, interpellaient les femmes « mal » vêtues et les hommes au pantalon trop long; les miliciens invitaient aussi les personnes rencontrées à cesser tout commerce pour se rendre à la prière du vendredi. Les récalcitrants subissaient des sanctions plus ou moins lourdes. De plus en plus convaincues que les occupants sont partis définitivement, les habitants de Tombouctou se libèrent sans crainte de la discipline comportementale où les avait installés AQMI. Les petits « grins » de thé reprennent droit de cité et l’on fume à grosses volutes en pleine rue. Les femmes ne sont pas en reste, ayant abandonné le voile. Fuite ou stratégie ? L’on se demande ce qui se cache derrière cette retraite volontaire d’AQMI de Tombouctou. Des habitants croient savoir qu’AQMI, désargentée, en a marre de gouverner une cité comme Tombouctou et retourne à sa vocation originelle: le maquis et la guérilla. D’autres pensent que les islamistes se redéploient dans le grand désert tout en gardant un oeil sur la ville, prêts à rappliquer aussitôt qu’une troupe étrangère tenterait d’en prendre le contrôle.D’aucuns voient dans la retraite d’AQMI une conséquence des discussions de Ouagadougou: le Mali ayant fait de l’évacuation des villes occupées un préalable à tout accord, AQMI ne voudrait pas gêner ses alliés d’Ansar Dine. Il y a là quantité de théories mais aucune certitude. Les prochains jours nous édifieront davantage. En attendant, il aurait été souhaitable que l’armée nationale profite du désarroi actuel des islamistes pour lancer une offensive sur toutes les villes où leur présence n’est pas considérable. A Douentza, Léré et Ténenkou, par exemple, les islamistes ne sont pas physiquement présents mais l’armée nationale craint de s’y aventurer. Tombouctou pourrait connaître le même mode d’occupation virtuelle – et non réelle – si l’armée malienne reste l’arme au pied. Et ce mode est à l’avantage des islamistes dans la mesure où ils positionnent leurs troupes dans des localités les plus stratégiques tout en tenant l’armée en respect, et sans combat, dans les localités les moins névralgiques. Tiékorobani, Abdoulaye Guindo et S. Touré (correspondant à Tombouctou). Source : Procès Verbal Maliactu du 10 décembre 2012

Arlit (Niger) : Bagarre rangée entre ouvriers chinois et nigériens sur un site d’Areva

Aïr-Info Journal Il y a 10 minutes Arlit (Niger) : Bagarre rangée entre ouvriers chinois et nigériens sur un site d’Areva Plusieurs ouvriers chinois ont été blessés le week-end passé, à la suite d’une bagarre qui les a opposés aux travailleurs nigériens, a appris nigerdepeches auprès d’une source basée à Arlit. Recrutés pour prêter mains fortes à la main d’œuvre chinoise dans le cadre d’un contrat de sous-traitance que Areva a signé avec une entreprise chinoise pour l’installation de son usine d’uranium d’Imouraren, plusieurs travailleurs nigériens se plaignent depuis quelques temps du traitement dégradant dont ils font l’objet. Leurs patrons chinois les surexploitent et leur font subir diverses sortes d’humiliations, indique notre source. Ainsi, pour dénoncer ces abus et réclamer leurs droits, notamment leurs salaires, ces derniers ont entrepris un mouvement de grève qui a conduit à l’arrêt de travail jusqu’à l’affrontement entre les deux camps. Ce n’est pas pour la première fois que de tels abus sont dénoncés sur des chantiers chinois, notamment à Azélik et à la Soraz. Le député national Ben Omar Mohamed a lors d’une récente interpellation du Ministre de l’énergie et du pétrole à l’Assemblée nationale, mis à nu toutes les pratiques discriminatoires dont sont victimes les travailleurs nigériens au niveau de la Soraz. En plus de la grave disparité relevée dans le traitement salarial des travailleurs nigériens et ouvriers chinois qu’il a dénoncée, le député a fait aussi cas d’une iniquité dans le partage des rations alimentaires. Malheureusement face à des tels abus, les autorités nigériennes en charge de l’emploi, ont toujours fermé les yeux, laissant les travailleurs nigériens dans le désarroi, alors même qu’elles sont conscientes des graves violations des droits de l’homme dont ils sont victimes.

Dirkou (Agadez) : Violents affrontements entre groupes armés Toubous et Touaregs

Aïr-Info Journal il y a environ une minute · Dirkou (Agadez) : Violents affrontements entre groupes armés Toubous et Touaregs Selon une source bien informée basée à Agadez, un affrontement armé a opposé il y a quelques jours, des bandits armés Touaregs à un autre groupe armé conduit par des jeunes Toubous sur l’axe Dirkou-Agadez. Des bandits armés Touaregs auraient intercepté les premiers la bande armée Toubou dans le but de déposséder cette dernière des véhicules que les éléments de ce groupe auraient subtilisé en Libye, a confirmé le correspondant de nigerenligne.net sur place à Agadez. A la suite de cet accrochage, la bande armée touarègue a tué un Toubou et arraché trois véhicules. Immobilisés à quelques kilomètres de la ville d’Arlit en raison d’une panne, les bandits armés touaregs ont fini par être arrêtés par des éléments de la gendarmerie et transférés à la prison civile d’Agadez. Selon une autre source, ce n’est pas pour la première fois que les deux bandes se livrent à ces genres d’affrontement le long de la frontière nigéro-libyenne, chaque camp voulant arracher à l’autre des biens volés en Libye. Voilà qui fragilise davantage la situation sécuritaire au Nord du Niger, à un moment où les forces nigériennes de défense et de sécurité triment dur pour surveiller les frontières que le Niger partage avec des pays comme le Mali, l’Algérie et la Libye contre les menaces terroristes

dimanche 9 décembre 2012

L'Egypte aurait arrêté un des responsables de l'attaque de Benghazi

L'Egypte aurait arrêté un des responsables de l'attaque de Benghazi Le Monde.fr avec AFP | 08.12.2012 à 07h54 • Mis à jour le 08.12.2012 à 07h59 Abonnez-vous à partir de 1 € Réagir Classer Imprimer EnvoyerPartager facebook twitter google + linkedin L'Egypte a arrêté la semaine dernière le chef d'un réseau terroriste égyptien suspecté d'avoir participé à l'attentat du 11 septembre contre le consulat américain de Benghazi en Libye, a affirmé vendredi 7 décembre le Wall Street Journal. Un responsable américain a confirmé cette arrestation, mais n'a pas donné davantage de précisions. "Les autorités égyptiennes détiennent le chef de file présumé d'un réseau terroriste égyptien dont les membres sont soupçonnés d'avoir participé à l'attaque" de Benghazi, dans laquelle l'ambassadeur américain en Libye et trois autres Américains ont été tués, précise le journal. L'homme arrêté se prénomme Muhammad Jamal Abu Ahmad et a 45 ans environ. Il a été "libéré l'an dernier d'une prison en Egypte" dans la vague de libéralisation du pays qui a suivi le renversement du président Hosni Moubarak, avant d'être arrêté "la semaine dernière", selon le journal. Les services de renseignement américains ont aidé à sa capture, mais on ne sait pas où, ni comment, il a été arrêté, selon le WSJ. Depuis sa sortie de prison, Ahmad aurait formé un réseau – nommé Jamal – dont les membres se seraient entraînés dans des camps en Libye et en Egypte, et qui serait financé par la branche d'Al-Qaida au Yémen. Il était considéré par les services anti-terroristes occidentaux comme l'une des personnes les plus menaçantes de la région depuis le Printemps arabe, selon le WSJ, qui cite des spécialistes de l'antiterrorisme. POLÉMIQUE POLITIQUE AUX ETATS-UNIS L'attaque contre le consulat de Benghazi a provoqué une polémique politique aux Etats-Unis. Les élus républicains accusent le gouvernement démocrate de Barack Obama d'avoir donné des explications incorrectes sur l'attaque – d'abord mise sur le compte d'une manifestation puis attribuée à des affiliés du réseau Al-Qaïda. Plusieurs de ces élus en ont fait un motif pour bloquer la possible nomination de Susan Rice, actuelle ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU et auteur des premières explications sur l'attaque, comme secrétaire d'Etat pour remplacer Mme Clinton. Lire : Susan Rice ne parvient pas à s'imposer pour diriger la diplomatie américaine La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton témoignera bientôt au sujet de Benghazi devant le Congrès américain, lors d'une audition publique, a annoncé vendredi une élue américaine.

L’activisme de Boko Haram au Nigeria provoque l’afflux de familles au Niger RFI

L’activisme de Boko Haram au Nigeria provoque l’afflux de familles au Niger RFI Des Nigérians ont récemment trouvé refuge dans la région de Diffa à l’extrême est du Niger. Des familles entières ont passé la frontière après un raid meurtrier attribué au groupe islamiste Boko Haram. Et selon des sources humanitaires sur place, l’afflux de ces Nigérians se poursuit. Le 30 novembre dernier à 8h du matin, une dizaine d’hommes armés rentrent dans le village nigérian de Ghashagar, à quelques centaines de mètres de la frontière avec le Niger. En quelques instants, à visage découvert, ils tuent 6 personnes, 5 chrétiens et un policier musulman. Selon un employé humanitaire de Diffa, la population a immédiatement pris la fuite. Ces familles se sont installées côté nigérien dans des villages de la région de Diffa, chez des connaissances ou de la famille. Certains ont tenté de rentrer chez eux au bout de quelques jours, mais sont vite retournés au Niger, leur maison ayant été entre-temps pillée et saccagée, selon des témoignages rapportés par des ONG nigériennes. La Croix-Rouge nigérienne procède actuellement au recensement de ces réfugiés qui continuent, semble-t-il, à passer la frontière. Capture d’écran d’une vidéo publiée sur Youtube le 12 avril 2012. Au centre, Abubakar Shekau, leader de Boko Haram. AFP PHOTO / YOUTUBE Selon le gouverneur de la région de Diffa, ce n’est pas la première fois que Boko Haram attaque des populations dans ces zones frontalières. Mais il dément que la situation soit particulièrement tendue. Toutefois, les forces de sécurité nigériennes sont très vigilantes dans cette région qui sert de base arrière au mouvement islamiste nigérian. Selon nos informations, en début d’année, les Nigériens ont démantelé des cellules dormantes de Boko Haram dans la ville de Diffa. Des personnes ont été arrêtées, du matériel de fabrication d’explosifs a été saisi. http://www.rfi.fr/afrique/20121209-boko-haram-nigeria-exode-familles-diffa-frontiere-Niger-ong- 9 décembre 2012 |

Des réfugiées maliennes racontent leur calvaire

Des réfugiées maliennes racontent leur calvaire Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott – 07/12/12 Des Maliennes déplacées racontent leurs histoires poignantes de fuite après que le cours de leur vie normale eut été arrêté et que leurs libertés eurent été supprimées par les islamistes armés. [AFP/Abdelhak Senna] Les femmes du camp de réfugiés de M’Berra en Mauritanie expliquent avoir quitté le Mali par suite des pratiques très dures imposées par les groupes armés. Des milliers de Maliens ont trouvé refuge en Mauritanie pour échapper à un conflit de plusieurs mois. Mais si les premiers contingents de réfugiés fuyaient les combats et la guerre civile, les plus récents ont des motifs différents. « La population du nord du Mali ne voulait pas quitter sa terre. Mais les pratiques très dures imposées par Ansar al-Din et al-Qaida l’ont contrainte à s’enfuir », a expliqué le militant touareg Boubakar Ansaru. « Les plus vulnérables sont les femmes », a indiqué Abdul Rahman Ag Atay, membre du comité de coordination de la jeunesse touareg dans le camp de réfugiés de M’Berra, proche de la ville de Bassiknou, dans le sud-est du pays. Elles sont soumises quotidiennement à des flagellations, à des agressions et à l’imposition du code vestimentaire islamique, explique-t-il. « Alors que les hommes sont partis pour le front ou ont déjà fui à pied, les femmes, du fait de leur situation, restent dans les villes, en particulier à Tombouctou », ajouté Ag Atay. Lorsqu’al-Qaida et ses affiliés au Maghreb islamique ont chassé le Mouvement national pour la libération de l’Azaouad (MNLA) de Tombouctou, cette ville du nord du Mali a changé au-delà de ce qui est imaginable, déclare Mariama Walet Mohamed à Magharebia. « Je suis née ici et j’y ai passé toute ma vie, totalement libre. Je portais les vêtements que je voulais, et je me déplaçais librement où bon me semblait », explique cette réfugiée âgée de 28 ans. « Mais la prise de contrôle de la ville par les groupes de militants a totalement bouleversé ma vie. J’ai commencé à m’apercevoir que tout ce que j’avais appris sur l’Islam tolérant et la manière dont je vivais étaient considérés comme mauvais par les nouveaux maîtres de la ville. » « Depuis, lorsque je sortais habillée comme j’avais l’habitude de le faire, j’étais agressée et battue parce qu’une partie de mon corps était exposée », ajoute-t-elle. « Au départ, nous avons tenté en tant que filles de résister à ces principes très stricts imposés par les djihadistes. Nous avons été battues à coups de bâton et jetées en prison. » Lorsque cette brutalité est devenue trop difficile à supporter, Walet Mohamed a passé un accord avec le chauffeur d’une société de transport public pour partir avec lui pendant la nuit. « Le reste de ma famille a emmené tout notre bétail en-dehors de la ville, sous le prétexte de l’emmener aux pâtures. J’ai rejoint toute ma famille 24 heures plus tard dans le camp de M’Berra », explique-t-elle. « Je remercie Dieu de m’avoir permis d’arriver saine et sauve et d’avoir échappé à la prison qui nous était imposée par les djihadistes islamistes. » Pour la réfugiée Fadimetou Walet Bibi, 50 ans, le pire des souffrances qu’elle a endurées était le fait que ces violences étaient perpétrées au nom de l’Islam. « J’ai connu la guerre des années 1990 contre l’armée malienne, qui a fait de nombreuses victimes. Mais le traitement infligé par ces militants a été pire, parce que la torture et la restriction des libertés peuvent être plus sévères que la mort », explique-t-elle. « Je suis venue dans ce camp de réfugiés lors des récents affrontements entre le MNLA et le Mouvement pour l’unité et le djihad en Afrique de l’Ouest, en compagnie de mes quatre filles. » « Mes filles et moi avons été battues à plusieurs reprises par les djihadistes à Tombouctou alors que nous allions au marché », ajoute-t-elle. « La raison en était toujours la manière de nous habiller, qu’ils considéraient comme non islamique. L’une de mes filles souffre encore de fortes douleurs au dos et aux jambes après avoir été battue par des jeunes partisans d’Ansar al-Din. » Et Walet Bibi d’ajouter : « Le plus étrange, c’est que ces jeunes, qui n’ont aucune expérience de la vie, se voient conférer une autorité totale pour diriger la population et appliquer la sharia. » Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.,http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2012/12/07/feature-02

Fanfaronnades

Fanfaronnades M. Saadoune- le Quotidien d’Oran Les Etats-Unis ne partagent pas l’enthousiasme de la France et de ses alliés africains pour une action mili taire «rapide» au nord du Mali. Ils l’ont fait savoir de manière régulière même si l’on ne s’attend pas à ce qu’ils usent d’un veto contre une résolution soumise par la France. Il reste que l’ampleur des réserves américaines contraste franchement avec le discours guerrier très léger de certains dirigeants ouest-africains, à l’image d’Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire).Alors que la France se fait plutôt discrète sur le sujet, après avoir pris acte du bout des lèvres de l’évolution des positions chez les organisations touaregs, ces dirigeants ouest-africains semblent tout faire pour prendre de vitesse les efforts en vue d’une solution politique entre les acteurs maliens de la crise. A croire qu’un processus politique entre Bamako et les groupes targuis – qui implique une sérieuse réforme de l’Etat – est devenu une «menace» prioritaire qu’il s’agit pour ces gouvernements pro-français de contrer. Leurs critiques contre les remarques pertinentes de Ban Ki-moon et leur empressement à vouloir aller «rapidement» et en «urgence» vers l’intervention militaire sont difficilement explicables par des arguments rationnels. Pensent-ils qu’une négociation débouchant sur une réforme de fond de l’Etat malien soit plus risquée pour eux que le maintien d’une instabilité endémique au nord du Mali et par conséquent à l’ensemble du Sahel ? Il est difficile de cerner les motivations réelles de ces Etats qui suivent en surenchérissant la politique défendue par Paris. Leur discours belliciste contraste singulièrement avec leurs capacités réelles d’action au nord du Mali. Les experts militaires doutent fortement – pour ne pas parler de certitude – de la capacité des 3.300 hommes de la Cédéao appuyés par une armée malienne déroutée à reprendre en main le nord du Mali et à rétablir la stabilité. Il y a de la fanfaronnade dans ces postures des dirigeants ouest-africains. Ils sont par certains côtés totalement irresponsables quand on observe l’étendue du territoire concerné et les problèmes que vivent les populations du Nord. Cet excès de bellicisme explique peut-être qu’une «source diplomatique occidentale» a décidé de dire tout haut les raisons des grandes réticences des Américains. Ces derniers ne croient tout simplement pas à la «capacité de Bamako et de ses voisins à mener à bien l’opération», «ils n’ont pas confiance dans la capacité des troupes africaines et de l’armée malienne à faire le travail». On n’est pas sur un registre politique mais sur celui, très terre à terre, des capacités opérationnelles des forces de la Cédéao à mener une action militaire au Nord-Mali. A plus forte raison quand cette action militaire ne cible pas de manière stricte les organisations terroristes et agit comme une sorte de «reconquête» revancharde du sud du Mali contre les populations du Nord. La légèreté des Alassane Ouattara and co est telle qu’on se demande s’ils ont pleinement conscience de ce dont ils parlent. La France qui officiellement ne veut pas être physiquement présente dans une guerre n’ignore pas non plus que se mettre à dos les Touaregs dans une démarche militariste qui les assimile à des intrus dans leur propre pays et à des terroristes est très dangereux. D’un point de vue purement rationnel – et opérationnel -, c’est une attitude inexplicable. Et qui suscite une suspicion légitime sur les buts réels que l’on assigne à une intervention militaire se donnant des cibles très larges alors qu’il s’agit officiellement de combattre les terroristes. http://www.lequotidien-oran.com/?news=5176492 8 décembre 2012

Le dossier malien au menu de discussions entre Alger et Washington - Temoust.org

Le dossier malien au menu de discussions entre Alger et Washington - Temoust.org

Fama Walet, l'insoumise touareg - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Fama Walet, l'insoumise touareg - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Mali : qui sont les islamistes touaregs d'Ansar Dine ?

ACCUEIL > MONDE > MALI : QUI SONT LES ISLAMISTES TOUAREGS D'ANSAR DINE ? Créé le 05-12-2012 à 16h05 - Mis à jour à 18h56Par Jean-Paul Mari Un chef charismatique et des tribus fidèles... Ansar Dine est le mouvement islamiste armé le plus puissant du désert. Reportage. Mots-clés : islamiste, Tombouctou, Kidal PARTAGERRÉAGIR1Abonnez-vous au Nouvel Observateur Rebelles d'Ansar Dine près de Tombouctou en avril 2012. (Sipa) SUR LE MÊME SUJET » VIDEO. Mali : retour de Bamako où les Touaregs dansent ensemble » Tombouctou : 600 coups de fouet pour les amoureux Il fait nuit noire à Bamako. Au bord du fleuve Niger, le café occupe une cour protégée des regards. Au fond, une grande case couverte plantée de banquettes en cuir, de coussins et d’un épais tapis. Tout autour, des chaises en plastique blanc face à l’orchestre, trois guitares électriques et un micro. Sur la piste de danse, deux rangées face à face d’hommes et de femmes, tous touaregs, qui se frôlent sans se toucher. Les musiciens manient la guitare et la kalachnikov L’orchestre s’appelle Amanar, "l’Etoile", et ses voluptueuses mélopées ne parlent pas d’amour mais de la libération de l’Azawad, le pays des Touaregs. D’ailleurs, les trois musiciens connus sont tous des combattants, grandis dans les camps d’entraînement, qui manient tour à tour la guitare et la kalachnikov. Quand ils entonnent leurs plus grands succès, le public envahit la piste : "La rébellion est comme un long fil, facile à tordre, difficile à tendre." Mali : retour de Bamako où les Touaregs dansent... par LeNouvelObservateur Les femmes ne sont pas voilées, les hommes, jeunes, dansent et fument des cigarettes. Et portent des cicatrices blanches sur le corps, traces d’anciennes batailles. Certains sont membres du MNLA, le Mouvement national de Libération de l’Azawad, laïque et indépendantiste, d’autres appartiennent à Ansar Dine (Défense de l’islam), mouvement islamiste, conservateur et religieux. La charia, la musique et le tabac, tout cela paraît incompatible. Et pourtant, ils dansent tous ensemble, s’embrassent, viennent de la même tribu, parfois de la même famille. "Nous ne sommes ni laïques ni islamistes, dit Bilal, Touareg de Kidal, nous sommes d’abord touaregs. Et musulmans." Quatre organisations contrôlent le désert Décrypter la réalité dans le nord du Mali, c’est d’abord aller au-delà des idées reçues et des étiquettes caricaturales. Dans le désert au nord du fleuve Niger, les sigles des organisations ne veulent rien dire sans les paramètres géographiques, ethniques, religieux et idéologiques qui les définissent. Aujourd’hui, quatre organisations contrôlent ce désert de 220.000 kilomètres carrés, grand comme la moitié de la France, si loin de Bamako mais si près des frontières avec l’Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso. La plus connue et la plus menaçante, c’est Aqmi, Al-Qaida au Maghreb islamique, adepte du djihad international, de la lutte à mort contre les croisés, du terrorisme et de la prise d’otage. Il y a aussi le Mujao, son excroissance mafieuse, spécialisée dans le narcotrafic et l’islamisme radical. Et encore le MNLA, les indépendantistes qui se proclament laïques. Enfin, il y a Ansar Dine, basé essentiellement à Kidal, un mouvement touareg à qui on prête beaucoup mais que l’on connaît peu. Et pour cause : ses chefs ne parlent pas, ou rarement. Chacun a sa méthode. Aqmi, c’est la stratégie de conquête ; le Mujao, celle des affaires ; le MNLA, la force de la communication à Nouakchott ou à Paris. Pour Ansar Dine, c’est le choix du silence. Pourtant, avec ses trois mille hommes armés, sa nature exclusivement touarègue, sa légitimité historique, un chef charismatique et des tribus fidèles, Ansar Dine apparaît comme le mouvement clé de la guerre du désert. [...] A LIRE : l'intégralité du reportage de Jean-Paul Mari dans "le Nouvel Observateur" du 6 décembre.

vendredi 7 décembre 2012

Mali – Bilal Ag Achérif, secrétaire général du MNLA : « Nous voulons regrouper tous les fils de l’Azawad » - Temoust.org

Mali – Bilal Ag Achérif, secrétaire général du MNLA : « Nous voulons regrouper tous les fils de l’Azawad » - Temoust.org

Mali : Paris et l'Afrique veulent aller vite, Washington freine

Par AFP - Date: il ya 7 heures 16 minutes 6 réactions Taille de la police: © AFP/Archives Romaric Hien. Des islamistes armés le 7 août 2012 à l'aéroport Kidal dans le nord du Mali NEW YORK (Nations unies) - La volonté de la France et des Africains d'obtenir rapidement le feu vert de l'ONU à l'intervention d'une force internationale dans le nord du Mali aux mains d'insurgés islamistes se heurte au scepticisme de Washington, qui doute de la capacité de Bamako et de ses voisins à mener à bien l'opération, selon des diplomates. "Les Etats-Unis ne sont pas satisfaits des préparatifs de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) pour cette mission, ils n'ont pas confiance dans la capacité des troupes africaines et de l'armée malienne à faire le travail", a expliqué un diplomate occidental. Washington, explique-t-il, "voudrait deux missions différentes: une pour soutenir l'armée malienne et faciliter le dialogue politique, et une autre pour combattre les groupes terroristes" comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui ont pris le contrôle du nord du Mali. Bamako et la Cédéao ont soumis à l'ONU des plans pour une force internationale de 3.300 hommes et demandent au Conseil de sécurité d'autoriser rapidement son déploiement. Le Conseil doit se prononcer sur la base d'une résolution préparée par la France, qui espère son adoption avant Noël. Pour le secrétaire d'Etat américain adjoint aux affaires africaines Johnnie Carson, qui témoignait mercredi devant une commission du Sénat, les plans de la Cédéao "ne répondent pas à plusieurs question essentielles", dont les "capacités des forces maliennes et internationales de réaliser les objectifs de la mission" et son financement. Lors de consultations à huis clos mercredi au Conseil, la France et les pays africains, notamment l'Afrique du sud, ont poussé à une adoption rapide de la résolution. Le texte, qui doit être soumis par Paris à ses 14 partenaires en début de semaine prochaine, autorisera l'envoi à Bamako de la force, baptisée Mission internationale de soutien au Mali (Misma). Des instructeurs européens s'efforceront de rebâtir l'armée malienne, en piteux état, en prévision d'une reconquête du nord qui ne pourra pas commencer avant l'automne 2013, selon le patron des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous. "Poker" Parallèlement, la résolution appellera à un dialogue national à Bamako et à une réconciliation entre le gouvernement malien et les touaregs sécessionnistes du Nord. Washington traite cette crise comme "un problème de terrorisme", déplore un diplomate qui souligne cependant que tout le monde s'accorde sur la menace que fait peser la présence au Nord-Mali de groupes comme Aqmi. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a publié de son côté un rapport où il souligne abondamment les risques de l'opération, notamment en termes de violations des droits de l'homme, ce qui a refroidi les ardeurs guerrières et fortement irrité les Africains. Dans ces conditions, les tractations autour de la résolution risquent d'être ardues même si, souligne un diplomate occidental, il n'y a "pas d'objection fondamentale à l'approche française, en dehors des Etats-Unis". Au final, affirme un autre diplomate, "il y aura une résolution autorisant la force mais ça va être compliqué". "C'est un jeu de poker, les Américains ne vont pas mettre leur veto", ajoute-t-il. Les autres Européens du Conseil, Royaume uni et Allemagne, sont en faveur de l'autorisation, avec des précautions comme une priorité donnée à la réconciliation politique sur le volet militaire, et Russie et Chine ne devraient pas s'y opposer. Des questions se posent cependant sur le passage de la phase d'entraînement à la reconquête du nord, ou sur le financement d'une opération qui devrait coûter au moins 200 millions d'euros. Paris a demandé au secrétariat général de l'ONU d'estimer une éventuelle aide logistique de l'ONU à l'opération, qui serait aussi financée par l'Union européenne, les Etats-Unis et la France. Source: AFP

Intervention militaire au Nord du Mali : Le général Toufik a dit non à une aide logistique fournie par l’Algérie

Par algerie-focus.com - Date: il ya 6 heures 12 minutes 11 réactions Taille de la police: Décidément, François Hollande n’aura pas la tâche facile pour convaincre les autorités algériennes de se lancer dans une intervention militaire dirigée contre les groupes djihadistes au Nord du Mali. Les dirigeants algériens s’opposent non seulement à cette intervention, mais ils écartent aussi toute aide logistique à la coalition militaire qui commandera les opérations. Ce refus de coopération s’explique surtout par la position que le puissant chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Mohamed Mediène, alias Toufik, vient d’adopter à l’égard de la question malienne. En effet, selon Jeune Afrique, le Général Toufik « n’était pas, au départ, hostile à une aide logistique à la future force multinationale ». Cependant, « il a fini par se ranger à l’avis du général Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major de l’armée, et de Dahou Ould Kablia, le ministre de l’Intérieur : ni aide ni intervention ». D’après notre source, cette posture du cerveau du renseignement algérien est due au rôle controversé de la France qui serait derrière la préparation de ces manœuvres militaires. C’est dire enfin que le courant ne passe plus entre la France et l’Algérie notamment sur les principales questions régionales en Afrique Source: algerie-focus.com

USA:Le groupe islamiste MUJAO sur la liste terroriste

Par AFP - Date: il ya 1 heure 2 réactions Taille de la police: Le département d'Etat a annoncé vendredi l'inscription sur l'une de ses listes d'organisations terroristes du groupe islamiste Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest), l'un de ceux qui contrôlent le nord du Mali. Ce classement survient deux jours après des sanctions prises par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'encontre du Mujao, en tant qu'entité liée à Al-Qaïda. "Le Mujao et deux de ses dirigeants, Hamad al-Khairy et Ahmed al-Tilemsi" sont dorénavant considérés par la législation américaine comme des "terroristes" ou comme des "soutiens à des terroristes ou au terrorisme", selon le communiqué du département d'Etat. Conséquences de ce classement, "tous les biens sous juridiction américaine dans lesquels le Mujao, MM. Khairy ou Tilemsi ont des intérêts sont bloqués et les ressortissants américains ont interdiction de mener des transactions avec eux", conformément à la procédure américaine classique dans ce genre de cas. Le Mujao est devenu l'un des maîtres du nord du Mali et s'est illustré par des prises d'otages. Il a revendiqué fin novembre le rapt d'un Français dans l'ouest du Mali. Cet enlèvement a porté à 13 le nombre d'otages étrangers détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mujao, dont sept Français. Fondé par le Mauritanien Hamada Ould Mohamed Kheirou, alias Abou Ghoum-Ghoum, Mujao s'est emparé il y a huit mois de la partie nord du Mali aux côtés d'Aqmi et d'Ansar Dine, adeptes d'une application rigoriste de la charia (loi islamique) dans tout le Mali. Depuis lors, sa place forte est la grande ville de Gao (nord-est), dont il s'est rendu totalement maître en évinçant le mouvement sécessionniste touareg MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) à l'issue de violents combats fin juin. La volonté de la France et des Africains d'obtenir rapidement le feu vert de l'ONU à l'intervention d'une force internationale au Mali se heurte au scepticisme de Washington, selon des diplomates. Bamako et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) ont soumis à l'ONU des plans pour une force internationale de 3. 300 hommes et demandent au Conseil de sécurité d'autoriser rapidement son déploiement. Le Conseil doit se prononcer sur la base d'une résolution préparée par la France, qui espère son adoption avant Noël. Source: AFP

Assan Midal Observateur France 24 :Négociations sur le Mali au Burkina Faso : "les responsables du MNLA et d’Ansar Dine plaisantent ensemble"

04/12/2012 / MALI Négociations sur le Mali au Burkina Faso : "les responsables du MNLA et d’Ansar Dine plaisantent ensemble" Des responsables du gouvernement malien, du MNLA et d'Ansar Dine discutent en marge de la réunion à Ouagadougou. Neuf mois après le déclenchement de la crise au Mali, le président burkinabé Blaise Compaoré a reçu mardi pour la première fois ensemble les représentants d’Ansar Dine, du MNLA et du gouvernement transitoire malien pour ouvrir un dialogue sur la situation au nord du pays. Si les positions officielles laissent présager d’une mission complexe, notre Observateur explique que la proximité culturelle entre MNLA et Ansar Dine est un facteur clé dans la réussite de cette négociation. Sur le papier, les velléités des trois parties semblent contradictoires. D’un côté, le Mouvement national pour la Libération de l’Azawad, groupe touareg et laïc armé, revendique la création, dans la région de l’Azawad, d’un État touareg indépendant, ou tout au moins, d’une région largement autonome. Battu militairement par les islamistes, il reste un acteur clé. Une revendication que ne partage pas Ansar Dine, un des trois groupes islamistes qui contrôlent le nord du Mali, avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), et qui veut avant tout établir la charia dans le Nord. Enfin, à Bamako, le gouvernement de Dioncounda Traoré n’a de cesse de rappeler "l’indivisibilité" du pays, et tente de reprendre contrôle sur la moitié de son territoire, sans succès. Deux représentants du MNLA discutent en bas de l'hôtel Libya.Assan Midal Les trois parties n’ont à priori aucune envie de discuter. Ansar Dine accuse Bamako d'attaquer des camps nomades dans la moitié nord du Mali. Et officiellement, le MNLA qualifie Ansar Dine de "groupe terroriste". Mais, selon notre Observateur, les contacts entre ces deux groupes existent. Ils s’étaient d’ailleurs alliés un temps, avant de se brouiller à nouveau. Une proximité qui peut laisser penser qu’un accord bipartite est possible. Deux représentants touaregs à l'hôtel Libya.Assan Midal CONTRIBUTEURS Assan Midal "Les membres du MNLA et d’Ansar Dine parlent de leur culture touareg et plaisantent ensemble" Assan Ag Midal est observateur pour le MNLA à l’hôtel Libya de Ouagadougou, où se tient la rencontre tripartite sous l’égide de Blaise Compaoré. Je suis arrivé à Ouagadougou vendredi. En tant qu’observateur pour le MNLA, je ne participe pas aux négociations, mais je loge dans l’hôtel Libya avec tous les représentants des trois parties. Forcément, avant le début des discussions, ils ont été amenés à se croiser. Les membres du MNLA sont touaregs et c’est aussi le cas de beaucoup des responsables d’Ansar Dine. Du coup, cela facilite les contacts : on sait ce qui nous oppose concernant l’avenir de l’Azawad, mais on ne l’évoque pas dans ce genre de moments. On se salue, on parle de nos villages, de nos familles, de la culture touareg et on plaisante ensemble. Nous nous connaissons souvent depuis des années, d’autant plus que des membres d’Ansar Dine sont d’anciens du MNLA et inversement. Nous avons aussi croisé des membres du gouvernement malien, mais les échanges se sont limités à des formules de politesse. Des responsables du gouvernement malien, du MNLA et d'Ansar Dine discutent en marge de la réunion à Ouagadougou.Assan Midal "Les deux groupes pourraient donc convenir d’une application partielle de la charia" Cette proximité entre le MNLA et Ansar Dine me donne bon espoir de trouver un compromis entre les deux parties. Ansar Dine ne renoncera pas à la charia, mais mon sentiment, c’est que la population de l’Azawad ne veut pas d’un islam radical. Les deux groupes pourraient donc convenir d’une application partielle de la charia, qui n’inclurait pas les sanctions physiques violentes comme le fait de couper les mains des voleurs. Certes, nous avons subi des défaites militaires en Azawad et nous ne disposons pas de base fixe dans la région. Mais selon moi, Ansar Dine sait très bien que la majorité de la population soutient notre position laïque. Certains affirment qu’un moyen de convaincre Ansar Dine serait de leur proposer des responsabilités politiques dans un Azawad autonome, voire indépendant. Si l’on trouve un accord, je pense qu’on l’on pourrait négocier qu’Ansar Dine rompe ses liens avec Aqmi et le Mujao. Enfin, pour moi, le président burkinabé Blaise Compaoré est la bonne personne pour conduire ces négociations. Il connaît bien la région et surtout, il a fait preuve d’impartialité jusqu’ici. Je lui fais plus confiance qu’aux Algériens qui tentent eux aussi en parallèle de trouver une conciliation, mais dont je suis convaincu qu’ils soutiennent avant tout Ansar Dine.

Nord-Mali: comment les islamistes mettent la population de leur côté

Sabine Cessou-Slate Afrique Tamoudre Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), a donné cette interview à la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH). Il explique notamment comment les islamistes du Mujao soudoient la population et les imams, pour les faire pencher de leur côté. Même des rebelles touaregs du MNLA auraient changé de camp… Comment a évolué la situation dans le nord du Mali ces derniers mois? La situation dans le Nord du Mali n’a pratiquement pas évolué pour nous. D’un point de vue humanitaire, on vient de m’informer qu’au Nord du Mali, depuis la mise en place du corridor, beaucoup de familles n’ont pas reçu un grain de riz. (…) La charia continue à être appliquée à Gao et à Tombouctou. Il n’y a plus de liberté de circulation, les gens ne peuvent plus vaquer à leurs occupations. Et dès qu’un homme et une femme se promènent ensemble, on leur demande systématiquement s’ils sont mariés. Moctar Mariko, président de l’AMDH. DR Quel est le rapport de force entre les différentes factions au Nord en ce moment? Au Nord du Mali se trouvent le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et « Ançar Dine » (Défenseur de l’Islam). Le Mujao est composé de milices arabes et de certains combattants d’origine Songhai. Ils occupent actuellement Gao et Tombouctou. Ançar Dine est uniquement basé à Kidal. Près de Gao, notamment dans le cercle de Ménaka, on trouve également des éléments du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ils sont également présents aux frontières algériennes et burkinabè. De ces trois forces en présence, la plus dominante est le Mujao. De quelle façon ces différentes factions affectent la vie des populations? Des exécutions sommaires sont toujours perpétrées. La section AMDH de Gao vient de me rapporter des informations selon lesquelles à Ménaka, un jeune homme a été tué par balle par des éléments du MNLA pour avoir refusé de leur donner son téléphone portable. Beaucoup d’exemples de ce genre nous ont été rapportés dans la région de Gao. Le MNLA a été défait (par le Mujao) dans la ville de Gao. Ses hommes se sont donc repliés à la périphérie de la ville et s’attaquent maintenant à de paisibles pécheurs et agriculteurs pour survivre. Indépendamment de cela, la charia est toujours en vigueur à Gao, à Tombouctou et à l’intérieur de ces deux régions. Et si les amputations ont cessé, la privation de liberté est vraiment totale. Savez-vous pourquoi les amputations n’ont plus lieu? Parce que la population s’est révoltée. La jeunesse à Gao et à Tombouctou a commencé à protester contre ces amputations et contre la privation de liberté il y a déjà quelques mois. Ils ont arrêté les amputations, mais les gens ne peuvent toujours pas regarder la télé ou fumer des cigarettes. Ils sont des prisonniers. Mais la population est en train de s’organiser, et réfléchit aux moyens de faire barrage à ces imposteurs. Aussi, nous assistons à un phénomène très inquiétant : le Mujao fait de la récupération sur le terrain. Il tente de corrompre (avec de l’argent) les imams pour que ces derniers expliquent aux jeunes que la charia est compatible avec la culture du Nord et avec la privation de libertés publiques. Avez-vous des informations sur comment ces jeunes et ces femmes se sont regroupés, ou organisés pour dénoncer les violations et les endiguer? Il s’agit ici de soulèvements spontanés. Les populations en avaient véritablement assez. Mais il semble que ces soulèvements aient été impulsés par des éléments de l’ethnie Songhai. Ce sont eux qui ont dit à la population qu’elle devait faire barrage aux exécutions et aux privations de liberté. (…) Mais le Mujao tente de compromettre la jeunesse, notamment grâce à de l’argent et par l’intermédiaire de certains imams. Cela entraîne des divisions, détruit les liens entre les jeunes et affaiblit leur mouvement. Si un jeune est en mesure de mobiliser tout un quartier contre les forces en présence, il suffit d’aller voir ses parents et de leur donner beaucoup d’argent pour qu’il se taise. Cet argent, le Mujao l’a notamment tiré de la libération des otages espagnols. Le récent rapport de la FIDH et de l’AMDH « Crime de guerre au Nord Mali » a souligné la présence de groupes d’autodéfense et de milices armées créés ou réactivés pendant la crise. Ces groupes défendent les populations ou leurs groupes ethniques et se sont dans certains cas rendus responsables de violations contre les populations civiles touaregs dans les régions de Tombouctou et de Gao. Avez-vous des éléments d’informations sur ces événements? Ces groupes sont aujourd’hui presque tous disloqués et se situent près de Mopti et Douentza, la zone tampon entre les zones occupées et le Sud du Mali. A l’heure actuelle, les milices présentes au nord sont pour leur quasi-totalité des milices arabes, très proches du Mujao. Ce sont même elles qui aujourd’hui alimentent le Mujao. Ces groupes d’autodéfense, qui au départ prenaient automatiquement la défense des populations noires et qui souvent s’attaquaient à des petits camps de touaregs, ont disparu au Nord et se trouvent vers le Sud. L’une de nos sections au Nord avait commencé une enquête car effectivement, on avait appris que ces groupes d’autodéfense en voulant protéger leurs ethnies avaient commis quelques exactions. Si il y a eu des exactions, notre section n’a malheureusement pas encore pu les documenter avec précision en raison de la dégradation de la situation dans cette zone. (…) Quel est votre avis sur une éventuelle intervention internationale? Cette intervention serait la bienvenue même si elle ne pourra se faire sans dégâts collatéraux. (…) Cette intervention ne doit pas commencer par Gao, ni par Tombouctou, mais par Kidal ou Tessalit car c’est là qu’Ançar Dine a concentré tout son armement. Ils y ont parfois été rejoins par des combattants du MNLA qui ont changé de camp. Si l’intervention commence par Kidal, il y aura beaucoup moins de dégâts car les positions des combattants sont beaucoup plus visibles. Contrairement à Gao ou à Tombouctou où elles sont au milieu des populations. Il est vraiment temps d’agir. À Tombouctou, le Mujao a créé une prison pour femmes où toutes les nuits elles sont violées. Elles y sont amenées pour avoir porté un pantalon ou ne pas avoir porté le voile. C’est pour mettre fin à de tels actes de barbarie qu’une intervention est plus que jamais nécessaire. Les aides alimentaires et médicales n’arrivent pas réellement à Gao et à Tombouctou et seule une partie de la population en profite. Si cela dure, les populations seront obligées de s’allier au Mujao pour survivre – car se sont eux qui contrôlent l’aide alimentaire. Cela est très inquiétant. Ançar Dine et le Mujao recrutent également des enfants. Voilà comment ils procèdent: ils viennent vous voir à votre domicile, vous proposent de l’argent et d’enseigner le Coran à votre enfant. Si vous refusez, on vous coupe les vivres. Il s’agit ici d’enfants âgés de 10 à 12 ans qui, une fois enrôlés, arrivent à peine à tenir leurs fusils. A Gao et à Tombouctou on peut les croiser fréquemment parmi les groupes armés. Ces derniers proposent également de l’argent pour épouser les jeunes filles. C’est une stratégie déjà éprouvée pour que se tissent de véritables liens entre les autochtones et les groupes armés, ce qui pourrait compromettre la réussite d’une intervention militaire, si elle était trop tardive. http://blog.slateafrique.com/post-afriques/2012/12/06/nord-mali-comment-les-islamistes-mettent-la-population-de-leur-cote/ 7 décembre 2012