mercredi 24 mars 2010

La société des mines d’Azelik : Etat des lieux


Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger N° 19 - Mars 2010 -24-03-10
La société des mines d’Azelik : Etat des lieux
mercredi 24 mars 2010

Mode de vie et réalités à la mine d’Azelik
Le gisement d’Azelik est le 1er gisement uranifère découvert au Niger. Mais son exploitation et sa gestion se font de manière très anarchique et archaïque, une gestion empirique à la chinoise. La gestion des ressources humaines était enterrée depuis l’arrivée de l’homme chinois sur le périmètre d’Azelik. Aucun respect de la convention collective interprofessionnelle, de la convention internationale et/ou nationale sur la santé et la sécurité des travailleurs ; même le respect de culte est bafoué. Tout d’abord sur le plan salarial, les cadres chinois sont classés M10 équivalent à peu prés un salaire de base brut 700.000 FCFA et des indemnités, primes et avantages liés au travail qui s’élèvent aussi à des centaines de mille, alors que les cadres Nigériens exerçant la même fonction, soit disant, sont classés M1. Cela correspond à peu prés un salaire de base y compris certaines indemnités pour un net à payer de moins de 170.000FCFA. Même un cuisinier ou bien un jardinier chinois touche plus qu’un cadre Nigérien (car possédant environ 600.000FCFA). Dans l’esprit des lois de la République du Niger par le biais de son code du travail, il est clairement énoncé au chapitre III. Salaire, à la section I-Détermination du salaire à son article 148 : ¨Dans les conditions prévues au présent chapitre, tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail ou un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les salariés, quels que soient, leur origine, sexe, leur âge, et leur statut¨ Pour ainsi dire, ici à Azelik, c’est la honte, la disgrâce, le déshonneur et l’humiliation pour les cadres Nigériens.

Bien qu’on détienne deux postes de responsabilité, (DGA/A et DRH) dans le partage des hautes fonctions à la direction générale, cela n’a servi en rien ! Peine perdue !!! C’est comme si les deux frères Nigériens perchés à la direction générale sont de connivence avec les chinois pour vilipender les biens du pays. Les cadres Nigériens, excepté les deux qui sont accrochés au mur chinois, sont logés à deux par chambrette de 5m sur 2.5m, avec un lit ordinaire en fer plus un matelas une place d’épaisseur de 5cm plus une couverture. Alors que les cadres chinois sont d’abord tous seuls dans leurs chambres climatisées, carrelées, connectées à l’internet, garnies de fournitures de chambre. Il ya deux cités au coeur de la mine : la Cité chinoise, ensuite à des km celle des noirs.

La Cité chinoise est à peu prés à 5km de l’usine de traitement, alors que la cité des noirs est située à moins de 3km de l’usine et est construite entre cette dernière et la cité chinoise. C’est dire donc que tout l’air chargé en poussière siliceuse et radioactive finit sa course au fond des chambrettes des noirs. Aucune considération de la rose des vents, c’est - àdire, aucune considération de la figure représentant les quatre points cardinaux et marquée des 32 directions du vent. Tous les noirs -cadres comme ouvriers- se soulagent à l’air libre au gré de la nature ! Oh Dieu, quel pêché les Nigériens ont-ils fait pour subir une telle humiliation, un tel châtiment ? Cela fait presque trois mois que les cadres nigériens sont sur le site de la SOMINA, mais rien d’accueillant ne leur a été réservé.

Pour se laver, il faut prendre un sceau d’eau auprès d’une citerne qui stationne de 13h moins à 15h moins, sinon il faut aller à des centaines de mètres pour prendre son sceau d’eau ! Et pire, les Nigériens se lavent dans des douches externes quasi ouverte de haut comme de bas, car eux les chinois se fichent de la morale, aucun respect de l’intimité et de la pudeur. Partout ce sont des attitudes obscènes des Chinois ! Sur le plan alimentaire, les attentes sont décevantes voire alarmantes. Les Nigériens mangent énormément très mal au prix de 25.000 FCFA chaque fin du mois. Quel cynisme anime ces individus là ? Quelle société minière ? Sur une moyenne de 10 assiettes, 8 sont laissées intactes, faute de saveur et du goût. L’eau de consommation pour les Nigériens est très dure ; avec une potabilité douteuse.

Aucun chinois ne prend cette eau.
Ils consomment tous de l’eau minérale (transportée de Niamey ou d’Agadez), et préféreraient prendre de l’eau distillée (déconseillée pour la consommation) que l’eau que les Nigériens consomment car on leur a interdit sa consommation par l’operateur minier (chinois) pour des raisons qu’on ignore. Et ce qui est marrant, quelque soit le Chinois, insignifiant soit il, les siens le défendent et disent qu’il est expert (on doute même de leur casier judiciaire), alors que les Nigériens jonchés à la direction générale de la SOMINA nous traitent de diable et de satan, de nuls et d’ignorants ; alors que les cadres Nigériens travaillant sur le site d’Azelik ont reçu leur formation professionnelle en Chine, sanctionnée à la fin par un résultat honorable parrainée par la Secrétaire générale du Partie communiste.

Congratulés par la communauté scientifique de l’University of South of China (l’Université hôte des cadres nigériens lors de leur formation en Chine), ovationnés par le corps professoral de ladite université, les cadres nigériens ont été portés à l’ordre du mérite intellectuel et professionnel. Mais tout ce mérite n’a servi à rien sous un toit corrompu ! Notre mérite nous attire l’estime des honnêtes hommes et notre étoile celle du public ; jusqu’à M. Djatti Oumarou, l’incontestable (car neveu du Président TANJA) oser ainsi dire : Qu’est ce que les lois nigériennes nous ont apporté, il y a 50 ans ? Il est temps qu’on change de mentalité. Ces propos font suite à un différend entre les cadres Nigériens et les Chinois. Le lundi 11 Janvier 2010, les cadres Nigériens Hydrométallurgistes étaient acheminés sur le site d’AZELIK.

Heureux de regagner leur poste de travail, ces derniers furent conduit sur le chantier pour faire exercice de leur fonction ; mais a leur grande surprise, le travail qu’ils pensaient faire fit détourner de son sens. Pensant être à l’usine de traitement d’uranium, les Chinois leur font tendre des digues et des pelles pour déterrer des tuyaux. Aussitôt les cadres nigériens répliquèrent et dirent non ! Qu’ils ne sont pas engagés à la SOMINA en tant que ouvriers mais en tant que cadres. Et les Chinois ont fait appel au Directeur général adjoint M. Oumarou Djatti, et M. Amadou Sani, Directeur de ressources humaines, pour qu’ils puissent manoeuvrer leur compatriotes à plus de dévotion et de soumissions à l’homme chinois.

Les Nigériens n’ont pas entendu avec la bonne oreille le discours fallacieux des deux Nigériens perchés au sommet de la SOMINA, et ont fait quatre jours de cessation de travaux forcés. Et c’est suite à ça que M. Oumarou Djatti vociférait ces paroles ci-dessus. Suite à ce grief, les Chinois ont demandé une lettre d’explication, visant une seule personne et qui de surcroit est délégué des cadres hydrométallurgistes.


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La lettre est libellée comme suit : ‘

AZELIK, LE 02 FÉVRIER 2010

A MONSIEUR LE DIRECTEUR DE L’USINE HYDROMÉTALLURGIE OBJET : FAITS ET EXPLICATIONS..


Suite à la lettre qui m’a été adressée le 18 janvier 2010 et m’est parvenue que le 02 février 2010 à 08H 30 minutes faisant l’objet de mon inculpation sur le refus d’obéir aux ordres de la hiérarchie et entraînant ainsi mes camarades à un mouvement suscitant la suspension du programme de formation et d’encadrement pendant plus de 48h ?Je m’inscris en faux par rapport à cette allégation en tant que personne prise individuellement comme fait cas la lettre, et m’assume en tant que délégué des hydrométallurgistes à cela par rapport aux faits qui l’ont engendré comme suit : Effectivement, le lundi 11 janvier 2010 était le premier jour de notre arrivée à l’usine pilote où à la veille on n’était ni informé sur le programme, ni sur un éventuel genre de travail sur le lieu...

De bonne heure, habillés en tenues de travail, très content et pressés d’aller sur le lieu, nous nous plaçâmes sur le point d’arrêt des voitures pour nous acheminer. Ainsi, à notre arrivée, nous restâmes dans le laboratoire attendant le restant des camarades et l’interprète. Dès qu’on est tous arrivé, nous nous empressâmes avec une grande joie de nous diriger vers le concasseur et y apercevions le mode de lixiviation en tas de l’autre côté et retournions encore vers l’interprète. Soudain, il est appelé par un expert qui supervisait des manoeuvres à un travail de creusage. L’expert fit partir ses manoeuvres et dit à l’interprète de nous faire venir. Avec gaieté, nous nous dirigeâmes vers l’interprète et celui-ci nous attribua cette tâche de creusage en ces termes ? Voilà !

Vous allez creuser ici pendant deux (2) mois sur ce terrain sur 50 cm de large et 60 cm de profondeur jusqu’à la nouvelle usine pour servir de canalisation du jus imprégné. C’est ainsi que nous allons vous occuper comme il n’y pas d’autres travaux !? Quelle déception dans notre rang pour cette tâche inopinée ! Des techniciens transformés en manoeuvres pendant deux mois imagine- t-on ? Que de la consternation et la désolation ! Ensuite, chacun des camarades a exprimé son incompétence et incapacité physique pour ce boulot qui va durer deux mois. Alors, en tant que leur délégué, j’ai pris la parole pour dire à l’interprète que ? nous ne sommes pas disposés pour cette tâche ?, loin de dire que nous ne travaillons pas. Immédiatement, il rougit et nous vociféra ces paroles ?

Vous êtes égoïstes ! Vous ne voulez pas travailler, c’est pourquoi votre pays n’est pas développé ! Vous vous surestimez ! On est resté longtemps en train de vous payer le salaire sans que vous ne travailliez. Je suis votre chef, il faut m’obéir dans le cas contraire allez-y là bas !? Frustrés par ces propos, nous nous dirigeâmes tous vers le laboratoire et directement l’interprète fait appel au directeur de l’usine sur l’appareil de l’expert ; et celui-ci sans tarder se présenta devant nous. Sans demander notre version sur l’incident de notre abstention pour ce travail ; où la logique voudrait avant de trancher entre deux protagonistes il faudrait d’abord les écouter, notre directeur n’a pas emprunté cette voie. Il se jeta sur nous avec des cris sur un grand ton qui alerta tous les autres travailleurs qui sortirent nous regarder pendant qu’il tenait ces paroles : ?

Qu’est-ce que vous connaissez !, vous n’êtes bons que pour ce travail de creusage, sinon allez manipuler les machines les voici !? Il tire plaisir à nous traduire les propos du directeur à maintes reprises notre cher interprète. Quelle humiliation subissons nous aujourd’hui nous interrogeons nous ? Enfin, notre directeur nous autorisa de rentrer à la maison et nous annonça la tenue d’une réunion ce soir à 15h00. A 15h 00, nous étions tous présents à ladite réunion avec le Directeur Général Adjoint de la Production (DGA/P), le directeur de l’usine, l’interprète et les représentants de la Direction des Ressources Humaines (DRH). La réunion fut ouverte avec l’intervention du DGA/P en nous disant : ?vous avez la parole ?. Ainsi, dans son intervention, le délégué d’abord a décrit les faits comme ci-dessus énumérés.

Après les autres camarades ont intervenu pour mettre l’accent sur notre bon caractère et exemplarité à mener des travaux de nettoyage et de dockers pour ne citer que cela dés notre arrivée. A son tour, le DGA/P dans une longue intervention, nous a prodigué de sages conseils, des exemples de la vie des agents dans des entreprises différentes tout en reconnaissant à son passage que la tâche qui nous est imposée ne relève pas de notre formation, ni de nos attentes. Néanmoins, il affirma que Après cela, des coupures sur salaires des cadres nigériens ont été faites pour refus aux travaux forcés (creusage à la main, lavage des salles et chambres des Chinois, transport des matériels pour ne citer que cela). Voila comment les Nigériens vivent ici à la SOMINA S.A Et en violation des lois et règlement du pays qui prévoient 70 % des Nigériens contre 30 % d’étrangers, ici à la SOMINA c’est d’une manière flagrante le contraire.

Sur un poste par ceci est pour nous tester et nous mettre plus en confiance. Cette intervention amena l’accalmie et la sérénité dans la salle. Ainsi, il quitta sous nos acclamations et remerciements. Apres son départ, le directeur de l’usine dirigea la réunion. Dans son intervention, il ne répétait et n’interprétait que les mêmes propos du DGA/P et conclut son discours en ces termes : ?Est-ce que vous allez travailler demain ?? Et nous répondîmes : ?Oui mais un travail relevant de notre compétence ?, par conséquent pas cette tâche de creusage. Ainsi, il mit fin à la réunion en ces termes : ?Les formations sont aussi suspendues jusqu’à l’arrivée de votre DRH et votre Directeur Général Adjoint de l’Administration (DGA/A) Djatti. ? En conséquence, je prends à témoin tous les 14 t e c h n i c i e n s hydrométallurgistes par rapport à ces faits. En outre, nous suggérons à notre direction, pour une éventuelle convocation ou interpellation d’un travailleur, d’attendre la pause pour la faire pour permettre la continuité du travail avec plus d’ardeur. Veuillez agréer, Monsieur Le Directeur, l’expression de ma très haute considération.

Ampliations : DGA/A…...1 DGA/P…...1 DRH……...1 Le délégué des techniciens d’hydrométallurgie : M. Kassoum Yahaya Mle 120211

mardi 23 mars 2010

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Dissensions au sein de l’ancienne rébellion armée


Habibou Abdou-22-03-10-http://www.lagriffe-niger.com/
Dissensions au sein de l’ancienne rébellion armée
mardi 23 mars 2010

Présents à Niamey depuis plusieurs semaines, les responsables de l’ancienne rébellion armée tentent d’obtenir des accords de paix formels avec les autorités nigériennes. C’est à cette condition seulement qu’ils peuvent obtenir la réinsertion de leurs ex-combattants dans la vie active.

Malheureusement, les chefs des ex-fronts armés ont de la peine à s’entendre au sein d’une seule et même structure. La preuve, entre le samedi 20 et le dimanche 21 mars 2010, ce sont deux structures différentes que les trois ex-fronts armés ont mises en place.

Le samedi, c’est une partie du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) et le Front patriotique nigérien (FPN) qui ont créé une structure dénommée Coordination de l’ex-résistance armée (CERA) qui a pour président Agali Alambo du MNJ. Les responsables de cette structure – qui disent n’avoir pas encore été reçus par les nouvelles autorités – ont dit qu’ils vont oeuvrer pour la « consolidation » de la paix.

Et le dimanche , ce sont d’autres membres du MNJ, du FPN et le Front des forces révolutionnaires (FFR) de l’ancien Ministre Rhissa Ag Boula qui se retrouvent pour annoncer la création d’une autre structure dénommé Alliance pour la consolidation de la paix (ACP).

Les responsables de cette deuxième structure – qui eux disent avoir été reçus par les nouvelles autorités et même invités par ces dernières à siéger au sein du Conseil Consultatif – ont mis en cause, sans les citer, certains responsables des ex-fronts dans la mauvaise gestion du processus de la paix.

Selon un responsable de l’ACP, cette mauvaise gestion est aussi bien financière que politique. Entrés en rébellion en février 2007, les ex-fronts armés ont déposé les armes il y a quelques mois, grâce à une médiation entreprise par le président libyen Mouammar El Kadhafi. Répondant aux questions de la presse lors de la déclaration constitutive de leur organisation, les responsables de l’ACP ont salué la disponibilité des nouvelles autorités nigériennes à créer les conditions d’une paix durable, ainsi que le rôle joué par le guide libyen pour le retour de cette paix.

Habibou Abdou

Scandale des richesses minières : le Niger crie famine, la Semafo célèbre son « millionième » once d’or


Ouestaf News-Lundi 22 Mars 2010
Scandale des richesses minières : le Niger crie famine, la Semafo célèbre son « millionième » once d’or
mardi 23 mars 2010

Ouestafnews – La Semafo, société minière basée au Canada, a annoncé la production de son « millionième once d‘or », dans une mine du Niger au moment même où ce pays d’Afrique de l’ouest est menacé par la famine.

Pour la Semafo, présente en Guinée, au Burkina Faso et au Niger, la production de ce millionième once constitue un « tournant décisif qui a eu lieu dans la mine du Mont Samira au Niger », selon un communiqué de la société minière parvenu à Ouestafnews.

La mine de Samira se situe dans le sud-ouest nigérien, non loin de la frontière avec le Burkina Faso.

Son exploitation a commencé en 2004 et elle a, à elle seule, produit pour la Semafo 350.000 onces d’or (contre 355.000 pour la mine de Mana au Burkina Faso et 260.000 pour celle de Kiniero en Guinée), selon des chiffres fournis par la société minière elle-même.

D’après des recherches effectuées par Ouestafnews, la mine de Samira, d’où est sorti ce « millionième once », est détenue depuis 2009 à 80 % par la Semafo. L’Etat nigérien détiendrait 20% des parts de la mine, exploitée par la société minière en vertu d’un contrat de concession octroyé par l’Etat nigérien.

Le 8 mars 2010, la Semafo a aussi annoncé la découverte de « deux nouvelles zones aurifères », toujours dans le Mont Samira.

« Le million d’onces d’or de Semafo a été produit pour un coût d’exploitation moyen de 386 dollars US l’once », affirme le communiqué du 22 mars de la société, date à laquelle le dollar s’échangeait autour de 480 FCFA.

Cette annonce est faite au moment où certains analystes prédisent que le prix de l’or, qui actuellement oscille en moyenne entre 1000 et 1100 dollars l’once, pourrait se situer dans les prochains mois aux alentours de 1.200 à 1.300 dollars l’once, avant de crever le plafond des 1.500 dollars l’once d’ici la fin de l’année.

C’est dans ce contexte que la Semafo a annoncé à la fin de l’année 2009 des ventes records, s’établissant à plus de 240 millions 788 mille dollars.

Toutes ces annonces interviennent à un moment où le Niger, fait face à une sérieuse menace de famine.

Selon des appels lancés par des organisations humanitaires, des centaines de milliers de personnes sont concernées par cette menace.

Pourtant le Niger regorge de richesses naturelles, dont l’uranium, exploitée par la française Areva depuis des décennies, dans des conditions souvent dénoncées par la société civile nigérienne.

En 2004 est apparu l’or et l’on évoque l’entrée imminente du pays dans la catégorie des producteurs de pétrole.

Mais ces richesses n’ont jamais bénéficié au peuple nigérien, dont le pays est, scandaleusement, toujours classé parmi « les plus pauvres du monde », après 50 ans d’indépendance.

Une nouvelle junte militaire, arrivée au pouvoir à la mi-février 2010 à la faveur d’un coup d’Etat contre l’ex- président Mamadou Tandja, a promis de revoir « tous les contrats miniers », dont on suspecte qu’ils n’ont servi qu’à enrichir des barons du régime déchu.

D’ailleurs certains observateurs de la scène politique nigérienne avaient lié l’entêtement de l’ex- président à rester au pouvoir (alors que son mandat avait expiré) au fort potentiel minier du pays ainsi que l’annonce de l’apparition de nouvelles ressources énergétiques.

La responsabilité d’AREVA dans la souffrance des nigériens


GARBA Abdoul Azizou (Science-po-UCL-Belgique)
Transparence N° 19 - Mars 2010
La responsabilité d’AREVA dans la souffrance des nigériens
mardi 23 mars 2010

Avec 15,3 million d’habitants (UN) et une superficie de 1.267.000km2, soit trois fois la France, le Niger est le deuxième producteur mondial d’uranium. Paradoxalement, c’est aussi le pays le plus pauvre du monde. La population essentiellement rurale (70%), vit avec moins d’un dollars par jour et par personne. Selon le PNUD 40% des nigériens ont accès à l’eau potable, tandis que 6,5% seulement ont accès à l’électricité qui du reste, est importée du Nigeria. Depuis 1974, le pays est confronté à des crises alimentaires cycliques liées à des facteurs structurels et conjecturels. Sur le plan politique, la situation est similaire. En cinquante ans d’indépendance, le Niger n’a pas eu quinze années d’exercice démocratique du pouvoir. De crise politique en coup d’état militaire, les nigériens sont toujours à la recherche d’une vie politique saine. C’est dans ces conditions typique d’un État en faillite, qu’Areva fait main basse sur l’uranium nigérien. Comme un rat des égouts, Areva trouve dans la misère nigérienne les 40% d’uranium qui font fonctionner les quelques 58 réacteurs nucléaires français et d’autres pays de l’Europe. La présence de la France au Niger ne date pas d’hier. D’abord pays colonisateur de 1890 à 1960, la France est devenue un pays exploiteur du Niger à partir de 1968, soit huit ans seulement après la proclamation de l’indépendance. Les gisements d’uranium découverts à cette époque sont exploités par Areva à travers deux sociétés " locales " (SOMAIR ET COMMINAK). En 40 ans, 100.000 tonnes d’uranium ont été retirées du sous-sol nigérien par Areva. La coopération entre la France et l’Etat du Niger n’est pas si différente d’une situation coloniale.

De la convoitise au contrat maléfique
La découverte du " pétrole " d’Agadem et de l’uranium d’Imouraren respectivement au nord et nord-est, a permis au Niger d’être courtisé par des pays industrialisés comme la Chine, la France, le Canada, L’Australie etc. Ces ressources naturelles intéressent tellement ces pays que tous les moyens sont utilisés pour séduire le pays le plus pauvre du monde. La bataille n’a pas été facile pour Areva qui a en face d’elle le dragon chinois qui engloutit tout sur son passage. La présence chinoise dérange énormément la France qui ne peut pas se passer de l’uranium du Niger. Si la Chine s’accapare des principaux sites d’uranium, c’est " l’indépendance " énergétique française qui en pâtira, et certains pays de l’Europe avec elle.

Il fallait donc agir avec rapidité et efficacité pour persuader les autorités du Niger de ne rien signer avec la Chine dans ce domaine même si pour cela, il faut soutenir un " potentiel dictateur " prêt à ruiner son pays. Pour trouver un terrain d’entente, la France a décidé d’augmenter à hauteur de 50% le prix du kilogramme d’uranium par rapport au prix qu’elle a toujours payé depuis 1968, c’est-à-dire à 42 EURO le kilogramme. Même si avec 50% d’augmentation, le prix est passé à 84 EUR0, il faut retenir que sur le marché mondial, le kilogramme se vend à 186 EURO. Après plusieurs tractations et un intense lobbying plus ou moins occultes, brodées de corruption et de promesses politiciennes, le groupe Areva a obtenu le permis d’exploitation de ce grand gisement minier d’Imouraren en janvier 2009.

Ce contrat signé entre l’État du Niger et le groupe Areva est considéré par le gouvernement français comme le plus gros contrat pour l’État du Niger. Ce contrat qualifié de " gagnant-gagnant " s’étend sur 35 ans et prévoit une exploitation de 5.000 tonnes par an, dont 66,65% pour Areva et 33,35% pour le Niger. Le Niger aurait donc 1667,5t qui serait ensuite vendus à Areva à 84.000 EUR la tonne, soit 140 028 000 EUR par an. Or en vendant sa part sur le marché international, le Niger percevrait trois fois plus de revenus. Pour ce projet d’Imouraren, Areva entend invertir 1milliads d’euro, qui est récupérable en moins de trois ans seulement sur les 35 ans d’exploitation.

Cela revient à dire que pendant 30 ans Areva aura accès pour l’approvisionnement de ses réacteurs, à 3332,5 tonnes d’uranium par an, presque gratuitement. Pour s’assurer que tout est bien ficelé, le président Sarkozy a effectué une visite à Niamey le 27 mars 2009. Au coeur de cette visite : la sauvegarde des intérêts d’Areva, mais aussi l’occasion de rendre hommage à Tandja. Pour Sarkozy, " la seule période en cinquante ans de démocratie et de stabilité, c’est celle des deux mandats du président Tandja ". Du coup ce dernier a manifesté son intention de rester au pouvoir au-delà de son dernier mandat légal. A cette dangereuse initiative de Tandja, Sarkozy ne trouvait pas d’inconvénient si la classe politique pouvait s’entendre dans ce sens.

La suite nous la connaissons, L’ex président Tandja a saisi l’occasion pour perpétrer un coup force, après avoir dissout l’assemblée nationale, la cour constitutionnelle et organisé un referendum illégal qui lui accorde trois années supplémentaires au pouvoir. Ce crime prémédité et perpétré par Tandja a automatiquement plongé le Niger dans une crise politique sans issue. L’aboutissement de celle-ci fut le coup d’Etat militaire du 18 février dernier. Revenons sur les propos du président Sarkozy pour dire d’abord le Niger n’a jamais connu cinquante ans de démocratie et que le seul arrangement en démocratie, c’est l’organisation d’élections libres et transparentes.

En dehors de cellesci, toute sorte d’arrangement ou de bricolage politique dans le but de garder le pouvoir ne peut que générer une crise aux multiples enjeux. Ensuite, rendre hommage à un potentiel tyran, c’est l’encourager à inventer des nouvelles méthodes d’oppression. Tandja voyait dans les compliments de Sarkozy, une raison de plus d’aller contre les lois du pays. Cette spécialité. Des dirigeants français qui sont les premiers soutiens des dictatures africaines provoquent un malaise même au sein de l’union européenne. Pour sauvegarder ses intérêts en Afrique, la France est prête à piétiner les principes européens et ignorer les lois Africaines.

A titre de comparaison, le président américain Barack Obama par contre n’est pas passé par quatre chemins pour rappeler aux potentiels dictateurs Africains qu’ils n’ont plus de place au 21 e siècle. " L’Afrique n’a pas besoin d’homme fort, mais des institutions fortes ". Pour Obama il n’est plus question de coopérer avec les dictateurs, des corrompus et bourreaux de leur peuple. Pour Sarkozy et la France au contraire, c’est l’intérêt avant tout. Si la France peut continuer à piller les ressources naturelles de nos pays, elle n’aura aucun problème à coopérer avec le diable.

Le cynisme d’une décision unilatérale.
Le projet d’exploitation d’Imouraren, prévu pour 2012, vient d’être reporté pour 2014. Pour quelle raison ? Selon le porte-parole d’Areva à Niamey, la crise financière en est la raison principale . En effet, Areva n’est pas financièrement prête pour démarrer l’exploitation d’Imouraren. Cette justification ridicule, génère a priori les questions suivantes : quel est le coût global du projet avant et après la crise financière ? Comment ce coût global a-t-il été réévalué sans avoir d’incidence sur le montant de l’investissement ? Qui perd dans cette déprogrammation ? Pour cette dernière question, je dirai qu’Areva ne perd rien ; elle exploite déjà les deux gisements d’uranium de Somair et Cominak qui produisent moins de 5000t par an.

En dehors de cette réserve nigérienne, Areva vient de signer un contrat d’exploitation d’uranium avec la Jordanie pour 25 ans, ce qui la met à l’abri d’un manque pour quelques années. Celui qui perd, c’est bien le Niger ! Malgré le besoin urgent en finances, le Niger va devoir attendre trois ans pour espérer profiter des miettes de son uranium. Areva s’est octroyé 3 ans supplémentaires pour démarrer le projet. Avec ce report, c’est 1400 emplois permanents qui sont suspendus, sans compter le manque à gagner pour l’Etat qui doit faire face à la crise Alimentaire qui s’annonce. En effet ce report de l’exploitation est une difficulté de plus pour le gouvernement de transition. Les conséquences seront graves, tant sur le plan économique que politique.

La réussite de la transition actuelle dépend de la capacité du gouvernement à mobiliser assez de ressource financière pour la mise en oeuvre de sa feuille de route et d’assurer le fonctionnement de l’administration. Politiquement la France met l’Etat du Niger dans une position de faiblesse. Avec le report, l’investissement peut prendre la forme d’un prêt préférentiel, une sorte d’avance sur contrat remboursable avec intérêt. Autrement dit, le Niger risquera d’hypothéquer sa part avant même le démarrage du projet. Si une telle stratégie est envisagée par Areva, le Niger va perdre 3 à 4% sur la part globale, au lieu de 33,35% nous risquerons de retrouver avec 29% au moins pour quelques années.

Même si Areva prétend avoir un petit souci d’argent, elle doit être convaincante envers l’Etat du Niger et des Nigériens. De toute façon depuis un certain temps, elle est trop endettée et n’arrive à tenir encore que grâce aux contribuables français. Une raison de plus pour que Sarkozy joue au partenaire cupide. Selon Greenpeace : " À l’été 2008, le niveau d’endettement du groupe Areva était d’environ 4,5 milliards d’euros. Le groupe était peu disposé à contracter de nouvelles dettes. Il aura néanmoins besoin de 10 milliards d’euros pour financer ses besoins d’investissement au cours des quatre prochaines années, ainsi qu’environ 2 milliards pour racheter la participation de Siemens dans Areva NP " .

Si les raison du report du projet d’Imouraren sont liées à cette difficulté financière du groupe, je pense que les Nigériens ont le droit de le savoir de façon clair et nette. Dans ce contexte, je dirai qu’Areva ne fait pas seulement du tort au Niger, mais également aux contribuables français. Ces derniers, sans le savoir peutêtre, soutiennent une société privée qui peut basculer à tout moment à cause de " ses stratégies hasardeuses " comme l’avait indiqué Greenpeace dans sa note. Cela ne va arriver si tôt toutefois vu l’ampleur du mouvement mondial en faveur du nucléaire civil. Areva devra assurer l’indépendance énergétique de la France grâce à l’uranium du Niger, et le gouvernement français ne la laissera jamais couler même s’il faut vider les comptes des français en créant d’autres taxes.

D’autre part, le besoin en énergie est tel que des nouveaux réacteurs nucléaires sont en train d’être installés dans des pays comme la Chine et l’Inde, véritables marchés pour Areva. Selon le Dr Thomas Chaize, à long terme le prix de l’uranium va connaître une forte hausse pour plusieurs raisons : - Offre : Il faut de nombreuses années entre l’augmentation des prix de l’uranium et l’ouverture des nouvelles mines d’uranium.
Demande : la demande va augmenter à cause du grand nombre de centrales en construction.
Le décalage entre l’offre et la demande d’uranium est très ancien et les stocks arrivent donc à échéance. - La hausse du prix du pétrole incite à se tourner vers d’autres types d’énergie (charbon, gaz, et uranium). - La demande en électricité devrait continuer à augmenter dans les prochaines années, surtout en Chine.
Les problèmes de réchauffement climatique incitent les pays à construire des centrales nucléaires.

Pour résumer, l’uranium comme le pétrole et le gaz naturel vont voir leur prix augmenter dans les années à venir, et les raisons sont identiques : augmentation de la demande et baisse de l’offre. Finalement on se rend compte que le contrat du gisement d’Imouraren ne profite en rien à l’Etat du Niger. Au contraire, la population de la région des mines est très exposée à l’activité radioactive. Une contamination dans certains villages est déjà dénoncée par Greenpeace. En marge de ces effets sanitaires, l’exploitation de l’uranium au Niger a favorisé la corruption dans le milieu gouvernemental et la naissance d’une mafia autour des permis miniers. A cela s’ajoute une insécurité quasi permanente qui aggrave la souffrance des populations.

Sarkozy critiqué pour son "rafistolage" du gouvernement


Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon à l'Elysée lundi 22 mars
Sarkozy critiqué pour son "rafistolage" du gouvernement
23/03/2010 à 09h:40 Par La rédaction web de Jeune Afrique


Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon à l'Elysée lundi 22 mars


© AFP Le remaniement après la défaite des élections régionales, qualifié de "technique" par l'Elysée, est sévèrement critiqué par la presse française. Deux membres du "camp Chirac-Villepin", François Baroin et Georges Tron, font leur entrée au gouvernement (respectivement au ministère du Budget et au secrétariat d'Etat auprès du ministre du Travail ), de même que Marc-Philippe Daubresse qui devient ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives. Ce dernier récupère les attributions de Martin Hirsch, qui quitte le gouvernement. L'ex-ministre du Travail Xavier Darcos, qui a subi une sévère défaite dans la région Aquitaine, est évincé tandis qu'Eric Woerth passe du ministère du Budget à celui du Travail.

"Rafistolage", réponse "riquiqui", "adieu l'ouverture, bonjour la fermeture": le mini-remaniement du gouvernement Fillon est "insignifiant" au regard de la "claque" subie par la droite aux élections régionales, estime la presse de mardi.

Petite cuisine de l'UMP
"Poussée à gauche? Montée verte? Retour du FN? Non: l'essentiel, à en croire l'esprit de ce remaniement plus politique que technique, c'était l'appel à Georges Tron, autrement dit, l'impérieuse nécessité d'intégrer au gouvernement quelques francs-tireurs du villepinisme", analyse Laurent Joffrin dans Libération. Pour le directeur du quotidien, "ce geste tactique n'a en fait rien à voir avec le vote des Français et tout avec la petite cuisine de l'UMP".

"Il s'agit de quelques ajustements, de quelques vis à remplacer et de quelques boulons pour mieux serrer les rangs et tenter de continuer comme avant", écrit Maurice Ulrich dans L'Humanité. Car il est clair pour Erik Izraelewicz (La Tribune) qu'"au lendemain de la défaite, la réponse de l'Elysée est claire: le cap est maintenu, la réforme des retraites, a priori explosive, est même portée au rang de priorité des priorités".

Calcul politicienMais Jean-Francis Pécresse prévient dans Les Echos que "le remaniement du gouvernement était devenu nécessaire", ajoutant qu'"il serait insuffisant s'il n'était pas suivi d'un remaniement de politique". De cela, les éditorialistes doutent largement. Il fallait "d'abord calmer le jeu dans son propre camp", explique Francis Lachat dans Le Courrier picard. Nicolas Sarkozy "n'entend pas remanier sa politique, mais conforter sa mainmise sur ses troupes", estime Francis Brochet dans Le Progrès de Lyon.

"Ouvrir le gouvernement à l'héritier de Jacques Chirac, François Baroin et à un villepiniste comme Georges Tron apparaît comme des rustines pour empêcher le pneu gouvernemental de crever", juge Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées). "Adieu l'ouverture, bonjour la fermeture", ironise François Martin dans le Midi Libre. "On n'a eu droit qu'à un rafistolage qui, derrière l'immolation de Xavier Darcos, dissimule un minable calcul politicien", affirme Philippe Waucampt (Le Républicain lorrain).

"La claque des régionales n'aura donc - pour l'heure - reçu qu'une réponse bien riquiqui", aux yeux de Jacques Guyon dans La Charente Libre. Emmanuel Caloyanni (Le Courrier de l'Ouest) y voit "un signe bien faible et insignifiant envoyé aux Français au lendemain d'un vote calamiteux pour le pouvoir".

"Il est peu probable que la France du 22 mars, celle qui doute, qui s'abstient et qui sanctionne, trouve dans ce petit jeu de chaises politiques de quoi reprendre goût à la grande musique civique", conclut Didier Pobel dans Le Dauphiné Libéré.

Lire aussi:
Sarkozy a-t-il perdu la main ?
2010-01-05 12:41:24
Revers électoral pour le parti présidentiel
2010-03-22 10:03:33

musique orientale, from Uzbekistan

Chinese Erhu music:月舞 Dance to the moon 二胡:于紅梅、琵琶:趙聰

作曲Composer: 馬久越 Ma Jio-yue www.huain.com 二胡:于紅梅(中央音樂學院民樂系副教授)琵琶:趙 聰(中央民族樂團琵琶首席) Erhu: Yu Hong-Mei Pipa: Zhao Tsong





Ehru, deux cordes envoûtantes - Chinese Specacular 2006

Chinese Spectacular 06 Erhu : Un instrument a deux cordes Introduction lors de la soirée à Radio City Mus...





lundi 22 mars 2010

Terrorism in Africa: Best way forward is economic development


Djamel Belayachi - Afrik.com - 22 March 2010
Terrorism in Africa: Best way forward is economic development
Monday 22 March 2010

Representatives from seven African countries met, Tuesday, March 16, in Algiers to assess the security situation in the Sahel-Saharan region. Participants at the conference stressed the urgent need to address economic development in the region. Diplomatic representatives from Algeria, Burkina Faso, Libya, Mali, Mauritania, Niger and Chad met, Tuesday, March 16, in Algiers to assess the security situation in the Sahel-Sahara region. Besides the pooling of military resources and information, the participating countries stressed the need to focus on economic development in the region, without which real peace in the Sahel can not be achieved. According to Antonin Tisseron, associate researcher at the Thomas More Institute, the Algiers Conference "is a step in the right direction." Interview.

Afrik.com: What can we learn from the Algiers conference about security in the Sahel? Antonin Tisseron: The conference, which brought together foreign ministers from 7 countries in the Sahel-Sahara region of Africa, is not the first of such initiatives in the region. For example, in July 2009, at the African Union summit in (the Libyan city of) Sirte, Algeria, Libya and Mali announced the pooling of their military resources and information. This conference is a step in the right direction in terms of the number of partner countries as well as proposed measures. On the one hand, the fight against terrorism cannot be achieved without a comprehensive approach that brings actors in the region together. On the other hand, besides organizing meetings between political and military leaders from the seven countries, participants of the Algiers conference agreed that quite apart from security issues, the fight against terrorism and crime must be supported by economic development. We can indeed not have a real and lasting security without addressing the roots of violence. We must also take note of the incomplete nature of the process due to the absence of some countries that are also facing terrorism threats. First among them is Morocco, as well as other countries like Tunisia and Senegal, whose president last month called for a regional cohesion in the fight against Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM).

Afrik.com: Where does AQIM come from and why has it invested its efforts in the Sahel? Antonin Tisseron: The threat of radical Islam and terrorism is an old issue for the Maghreb countries. With the September 11, 2001 attacks and ensuing invasion of Iraq in 2003, terrorist movements were boosted and tried to redefine themselves both regionally and internationally. It is in this vein that the Salafist Group for Preaching and Combat in Algeria joined Al-Qaeda and took the name "Al-Qaeda in Islamic Maghreb" in January 2008. After an explosion of violence between 2001 and 2008, the year 2008-2009 was marked by a break in AQIM’s development. Two reasons may account for this: The presence of moderate Islam in the Maghreb did not allow for a strong support in favor of the Islamist discourse, while Algeria recorded several successful clampdowns against terrorist groups. The shift of terrorism to the Sahel area is the result of the absence of a grip on terrorism in the Maghreb. Taking advantage of the porous borders and lack of controls, jihadist groups redeployed in the southern areas of the Maghreb, where they have developed criminal activities, including abductions and ransom demands, which have become lucrative business enterprises. At the Algiers conference, participants also reaffirmed their opposition to the payment of ransoms; criminalized by the UN in December 2009 following a request by Algeria. This issue is indeed crucial: Ransoms as well as the release of terrorists only strengthen terrorism. It is in this regard that the release of Camatte Pierre, a French hostage, in exchange of four terrorists, drew heavy criticisms from Algeria and Mauritania. By calling for the release of hostages, European states, according to them (Algeria and Mauritania, ndlr), are likely to nurture terrorism and revive a movement that has been weakened in recent years.

Afrik.com: Why is Morocco, which is also concerned by the problem, not at the Algiers conference? Antonin Tisseron: The Moroccan Foreign Ministry issued a statement in which it regrets having been ostracized from the Algiers conference when in fact an official demand to participate had been sent. Algiers’ refusal can of course not be separated from the antagonism between Morocco and Algeria with respect to the issue of Western Sahara, since 1963. The Algiers meeting, while seeking to tackle one of the important regional issues of tomorrow, reveals without doubt an attempt by the Algerian diplomacy to marginalize their neighbor, who is also at the forefront in the fight against Terrorism in the Sahel. Algiers’ attitude is unfortunately revelatory of the... political rationale that is eating away regional integration and the building of an Arab Maghreb Union (UMA). A rationale which today leads us to speak of a "non-Maghreb", and is contrary to the demands of the fight against terrorism on a short, medium and long term basis, particularly because of their impact on development in the region.

Afrik.com: A number of observers fear that foreign intervention, from the United States in particular, encourages armed groups to radicalize even more? Antonin Tisseron: The radicalization of armed groups has been fueled by American foreign policy from the 1990s and 2000 as well as the Israeli-Palestinian conflict. Besides, one of the hopes of Barack Obama’s election was to enhance the U.S. image around the world, but I have my reservations despite his Cairo speech. Whatever the case, the Sahel countries have more to gain with funds and expertise from America or even even Europe in their fight against terrorism. Indeed, the United States and Europe have different perceptions of international politics and their methods can be complementary. Especially since the best way to fight against radicalization in countries where the population is predominantly young and where unemployment is high is to emphasize economic development and political openness. It is a condition for peace and strengthening of the Sahel-Sahara region.

L’accès à l’eau potable reste encore un défi au Niger


APA-​Nia­mey (Niger) -22-03-10
L’accès à l’eau potable reste encore un défi au Niger
lundi 22 mars 2010

APA-​Nia­mey (Niger) La dis­po­ni­bi­li­té de l’eau en quan­ti­té et en qua­li­té reste en­core un défi voire une pré­oc­cu­pa­tion ma­jeure au Niger où le taux de cou­ver­ture en eau po­table est de 62,19% en zone ru­rale contre 72% en zone ur­baine tan­dis que celui de l‘accès aux in­fra­struc­tures d’as­sai­nis­se­ment est éva­lué res­pec­ti­ve­ment à 6,7% et 38,4%, a ap­pris APA lundi, à l’oc­ca­sion de la cé­lé­bra­tion de la Jour­née mon­diale de l’eau.

L’accès à l’eau po­table consti­tue ainsi un pro­blème au Niger, par­ti­cu­liè­re­ment en mi­lieu rural où seule une per­sonne sur trois consomme de l’eau de qua­li­té, ce qui a pour consé­quence le décès de 8 en­fants sur 10, selon le bu­reau de l’UNI­CEF à Nia­mey.

« En fa­ci­li­tant l’accès des com­mu­nau­tés à une eau de qua­li­té et en les ai­dant à adop­ter des pra­tiques saines en ma­tière d’hy­giène et d’as­sai­nis­se­ment, comme l’usage des la­trines et le simple la­vage des mains à l’eau et au savon aux mo­ments op­por­tuns, il est pos­sible d’évi­ter huit décès sur 10 chez les en­fants de moins de cinq ans », a ex­pli­qué Guido Bor­ghese, le re­pré­sen­tant de l’UNI­CEF.

Cette si­tua­tion per­dure alors que le Niger dis­pose d’un im­por­tant po­ten­tiel de sources d’eau po­table, bien que cer­tains sous-​sols soient dif­fi­ciles à ex­ploi­ter.

Quelque 31.​000 équi­va­lents points d’eau mo­dernes pour un be­soin de 47.​000 ont été réa­li­sés ces der­nières an­nées dans le pays, a in­di­qué Gé­né­ral Abdou Kaza, le mi­nistre ni­gé­rien de l’Eau, de l’en­vi­ron­ne­ment et de la lutte contre la dé­ser­ti­fi­ca­tion.

En plus de la réa­li­sa­tion des ces in­fra­struc­tures, a-​t-​il sou­li­gné, le gou­ver­ne­ment a adop­té des ré­formes ins­ti­tu­tion­nelles dans le do­maine que sont la dé­fi­ni­tion d’une po­li­tique et des stra­té­gies sec­to­rielles ainsi que l’éla­bo­ra­tion d’un pro­gramme d’ap­pro­vi­sion­ne­ment en eau po­table et d’as­sai­nis­se­ment et d’un sché­ma di­rec­teur de l’hy­drau­lique ur­baine.

Outre le manque d’accès à des sources d’eau po­table, les com­mu­nau­tés ni­gé­riennes font face à de graves dan­gers en ma­tière de santé pu­blique, pré­cise l’UNI­CEF, qui dé­couvre neuf cas de diar­rhée sur 10 sont at­tri­buables chez l’en­fant à l’ab­sence d’as­sai­nis­se­ment, à l’in­suf­fi­sance de bonnes pra­tiques d’hy­giène et à la conta­mi­na­tion de l’eau de bois­son.

DS/od/APA

2010-​03-​22 13:09:59

Jessy Matador sélectionné pour l'Eurovision 2010

NDLR:nous vous laissons juger pour les commentaires !!Bravo à la France multiculturelle!!

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Jessy Matador sélectionné pour l'Eurovision 2010

Ecrit lun 22 mars 2010 12:39 CET par Steven Cigale in Avatar de stars


C'est officiel ! Jessy Matador ira représenter la France à Oslo pour le concours de l'Eurovision. Au niveau du style c'est un virage à 180° par rapport à l'année dernière et la prestation feutrée de Patricia Kaas : cette année on se situe plutôt du côté dance/zouk. Espérons que le public sera conquis !



www.myspace.com/jessymatador



95 Commentaires

1. Bilel - lun 22 mars 2010 13:49 CET
C une blague???Signaler un abus

2. LOMBET - lun 22 mars 2010 14:02 CET
Pfffffff qué honteSignaler un abus

3. Fabien - lun 22 mars 2010 14:05 CET
Sûrement...Signaler un abus

4. Wisam - lun 22 mars 2010 14:05 CET
Je crois que ce choix fera beaucoup de bruit. Cette chanson, comme ce genre de musique, sont une dau.be absolue.
J'ai honte d'avance pour la France.Signaler un abus

5. Utilisateur Yahoo! Music - lun 22 mars 2010 14:08 CET
Je n'y crois pas....Signaler un abus

6. Toonio - lun 22 mars 2010 14:09 CET
Bon on aura 4 points de l'Espagne et... ah bah c'est tout !Signaler un abus

7. Jadaleene - lun 22 mars 2010 14:09 CET
Je rêve!!! la victoire ne sera pas au rdv cette année encore.Signaler un abus

8. Utilisateur Yahoo! Music - lun 22 mars 2010 14:11 CET
Euh... L'Eurovision, ça existe encore ?Signaler un abus

9. stop78 - lun 22 mars 2010 14:15 CET
Les Fatals Picards ou Sébastien Tellier vous trouviez ça mieux? Moi pas au contraire ça change un peu du style nian nianSignaler un abus

10. Utilisateur Yahoo! Music - lun 22 mars 2010 14:18 CET
NOOOOOOON! Jessie! T'as pas accepté çà. Nous allons être encore ridiculiser. Aprés le foot...la chanson...Signaler un abus

11. le black - lun 22 mars 2010 14:24 CET
ce genre de musique n`est pas faite pour remporter des oscars ou autres choses...c`est fait juste pour s`éclater entre potes.J´ai bien qu`il se fasse(avec le peuple francais)ridiculisé...d`ailleurs qui l`a voté????c`est pas possible!!!!!!Signaler un abus

12. Utilisateur Yahoo! Music - lun 22 mars 2010 14:24 CET
S'aurait-été du style d'un bon charles trenet, c'est sûr on gagne à coup sûr.Signaler un abus

13. Utilisateur Yahoo! Music - lun 22 mars 2010 14:27 CET
HAHAHAHA on va être ri-di-cules !
l'europe entière va croire à une blague...
de la vraie chanson française en plus !
allé allé on va danser collé serré....Signaler un abus

14. Utilisateur Yahoo! Music - lun 22 mars 2010 14:28 CET
Jessy t'aurais dû dire non.
- Si tu gagnes, ils diront tous que la France multi-raciale est merveilleuse
- Mais si tu perds, ça sera encore la porte ouverte aux insultes envers les immigrés

Sinon il y sera avec la Selecao ou pas ?Signaler un abus

15. Ela - lun 22 mars 2010 14:30 CET
En tout cas c est mieux que les autres merdes françaises qu on écoute à la radio et à la télé! Sincèrement, j aime bien ce genre de musique.Signaler un abus

16. Tom - lun 22 mars 2010 14:31 CET
lool on dirait une chanson pour la coupe du monde a venir, ou un tube de l'été. Enfin ca change quoi!. C'était soit ca, soit quentin Moziman de la star ac lol.Signaler un abus

17. ross - lun 22 mars 2010 14:37 CET
Mdr y a pas mieux pour représenter la France..., RIDICULE une fois de plus !Signaler un abus

18. astrid - lun 22 mars 2010 14:41 CET
waouw ! c'est sur ça n'a rien à voir avec le style habituel. Je dirais juste que la musique française ne se limite pas à ce qui se fait dans l'hexagone...on a le droit de ne pas aimer mais de là à dire que c'est une honte ??? Merci pour la France pour qui à d'autres horizons que Kaas et Aznavour mais ne les dénigre pas pour autant !Signaler un abus

19. Utilisateur Yahoo! Music - lun 22 mars 2010 14:42 CET
ceci dit la chanson est nulle en toute objectivité ! lol

20. Danielle - lun 22 mars 2010 14:47 CET
Les temps changent, les gens aussi, les genres également, il faut juste s'y faire .... mais je ne garantis pas le résultat !
nous verrons bien.Signaler un abus
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Amazigh atlas (2)

La femme Amazigh/Tamajigh

Depuis l'antiquité la femme amazigh jouait un rôle trés essentiels dans la vie quotidienne de la societé amazigh



Les cadres civiles et militaires de l’ex-résistance du MNJ, FFR, FPN réitèrent leur attachement à la paix au Niger.


Les cadres civiles et militaires de l’ex-résistance du MNJ, FFR, FPN réitèrent leur attachement à la paix au Niger.



Les cadres civiles et militaires de l’ex-résistance armée au Niger constitué en Alliance (des mouvements et fronts du MNJ, FFR et FPN) pour la Consolidation de la Paix ACP, représentant les différentes sensibilités des Touareg nigériens tiennent à réitérer leur attachement au processus de paix initié en avril 2009 à Tripoli.

Ces cadres dans une déclaration rendue publique ce jour dimanche 21 mars 2010 ont plaidé pour une "relance du processus" en vue de sa formalisation, affirmant leur "disponibilité" à poursuivre le dialogue avec les autorités de la transition. Ils ont également réaffirmé leur engagement à poursuivre la consultation avec la Libye (pays facilitateur) en vue de "créer les conditions conduisant les parties à s'engager pleinement dans l’application des clauses consignées dans un document de synthèse soumis a l’appréciation des dites autorités a l’issu des pourparlers futurs qui parachèverons le processus.


Ils ont, par la même occasion, ébauché l’idée de réfléchir sur l’adoption d’une démarche appropriée pour faire prévaloir légitimement les doléances du peuple Nigérien en général et celles des populations pastorales en particulier dont la plus part de ces cadres ressortent.

Ainsi pensent-ils, créer un parti politique ou une ONG et promouvoir une nouvelle dynamique politique et sociale au Niger en est une des alternatives.

Dans cette perspective, un bureau de coordination sera mis en place avec pour mission principale de "suivre l'évolution du processus jusqu'à son terme. Les cadres, qui ont tenu une réunion à Niamey, ont passé en revue les modalités pratiques devant permettre à ses mouvements et fronts de "rendre effective" leur contribution à la vie politique au Niger, à la sécurisation, la stabilisation et le développement de la région nord de ce pays.

Dans ce contexte, ils se sont engagés à poursuivre leur contribution dans la lutte contre le terrorisme et à rejeter fermement toute forme d’implication dans des activités illicites.

Pour cela, ils ont appelé le CSRD et son gouvernement à se joindre à l'effort de la communauté internationale pour "une paix définitive et la lutte contre tous les autres facteurs d'insécurité".

Les cadres ont, par ailleurs, lancé un appel "pressant" en direction de la communauté internationale pour venir en aide aux populations du Nord du Niger (Agadez, Tanout, Tillabéry) touchées par la sécheresse et la crise alimentaire qui affecte cette région.



Amoumoun Halil, membre du comité de négociation du MNJ

M. Jean Ping réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination


M. Jean Ping réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination
http://diasporasaharaui.blogspot.com/2010/03/m-jean-ping-reaffirme-son-soutien-au.html
dimanche 21 mars 2010

Addis-Abeba, 20/03/2010.- Le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, a réaffirmé vendredi son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination à l’issue de la réception à Addis-Abeba de l’ambassadeur de la RASD, Sidi Mohamed Omar, qui lui a remis se lettres de créances en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République sahraouie auprès de l’Ethiopie et de l'Union africaine.

Le diplomate sahraoui a transmis à son interlocuteur, la gratitude du Gouvernement de la RASD pour le rôle joué par l'Union africaine, de soutien à la cause du peuple sahraoui.

Il a en outre, informé le président de la commission africaine des derniers développements de la question du Sahara Occidental, notamment les négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, la résistance pacifique des Sahraouis dans les territoires occupés et la détérioration de la situation des droits de l'homme dans les villes occupées du Sahara Occidental..

Pour sa part, Jean Ping s'est félicitée de la position de la RASD, qui continue à remplir ses engagements en tant que membre fondateur de l’Union africaine, réaffirmant son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

La cérémonie s’est déroulée en présence de hauts responsables de l'Union africaine et de Baba Omar, vice-président de la mission sahraouie auprès de l’Ethiopie. (SPS).

Le Niger a-t-il réellement un problème de textes ?


Le Niger a-t-il réellement un problème de textes ?
Politique
Samedi 20 Mars 2010 21:33


Depuis l’avènement de la démocratie au Niger nous avons assisté à 3 coup d’Etat militaires dont les conséquences néfastes sont connues de tous : arriérés de salaires endurés par les travailleurs, services sociaux de base abandonnés etc. En plus des coups d’Etat militaires, il faut ajouter le coup d’Etat civil perpétré par le Président Tandja Mamadou.
Le point commun à tous ces coups d’Etat, militaires comme civil, c’est que c’est la constitution qui est généralement ciblée. Elle est toujours accusée d’être mauvaise ou inadaptée, soit dans le fond soit dans la forme. Certes, des textes pareils subissent souvent des modifications, ils sont taillés sur mesure ou même confus. Toutefois, c’est la garnde majorité des Nigériens qui l’ont élaboré. Ainsi, du régime présidentiel au régime semi présidentiel, le peuple n’a été qu’une sorte de balle sur un terrain de football, évoluant au gré des mouvement des joueurs.

Il est évidemment très facile de jeter l’anathème sur le texte fondamental, qui du reste ne peut jamais et nulle part être parfait dans la mesure où tout ne peut être dit et écrit dans une constitution. Obligatoirement il doit y avoir des failles qui serviront de porte d’entrer à tous ceux qui visent à le remettre en cause. Il cherchera à détruire tout ce qui ne l’arrange pas. N’a-t-on pas coûtume de dire qu’une oeuvre humaine n’est jamais parfaite ?

Ce qui est arrivé dans notre pays et ce qui s’y passe ne peut être le fait d’une constitution mal faite mais bien le fait d’hommes de mauvaise foi, d’intellectuels malhonnetes. Sinon comment comprendre que seul le Niger soit entrain de changer de constitution comme on change de chemises ? Certains fournissent l’effort de construire tandis que d’autres se plaisent à détruire. Une constitution, aussi parfaite soit-elle, peut être amenagée, mais la changer n’est pas, à notre avis la solution. La démocratie que nous apprenons, ne veut pas dire destruction de l’idée de l’autre mais arranger ou amenager, ou même additionner. Dans tous les cas de figures on doit pouvoir proposer la sienne.

Le Niger, aujourd’hui, ne souffre pas de la mauvaise qualité de sa constitution mais le Niger est malade de ses fils. Des politiciens qui, au lieu de s’aimer dans la divergence, se haissent sur la base de la diversité. Le pays dispose d’intellectuels de mauvaise foi qui, sachant bien que le blanc c’est le blanc, préfèrent dire que le blanc est noir. Rien ne leur fait peur, malgré les intimidations, les menaces et les assassinats, ils arrivent toujours à leur fin et, entre temps « le pays va mal », pour paraphraser le musicien ivoirien Tiken Jah Fakoly. Que faire d’eux ? C’est la grande question que les nigériens se posent et auxquelles le CSRD doit repondre.

Dans tous les cas et, entre autres solutions, l’alternance doit être obligatoire et introduite dans la Constitution. Ainsi, tout candidat aux élections présidentielles battu au premier ou au second tour ne doit dépasser deux mandats à la tête de son parti politique ; idem pour le président de la République. Il faut qu’il y ait changement à la base. Il faut également empêcher aux politiciens de vivre sur le dos de l’Etat sans travailler. Une fois les élections finies,chacun doit rejoindre son travail initial pour lequel il a été formé.

Autre mal qu’il faille prendre à la racine, c’est la tendance des hommes politiques à recourir à des valeurs primaires notamment la région ou l’ethnie. Chacun d’entre eux se présente comme le représentant d’une région ou d’une ethnie, comme si l’ethnie ou la région prime sur le Niger ; comme si l’ethnocentrisme et le régionalisme n’étaient pas punis par la loi. Il est temps de cesser de tenir des réunions ou des propos divisionnistes, haineux et préjudiciables pour le tissus social.

Pour que ce pays avance, il faut que les choses bougent, il faut que l’on diagnostique les problèmes humains afin de leur trouver des solutions humaines dans la mesure où il se pose, aujourd’hui, plus de problèmes liés aux hommes que de problèmes de textes comme le prétendent certains.

Adamou Soumana

20 mars 2010
publié le 16 mars 2010
Source : Le Gardien

DÉCLARATION de la CFDR DU 18 MARS 2010


DÉCLARATION de la CFDR DU 18 MARS 2010
Écrit par Coordination des Forces pour la Démocratie et la République
Dimanche, 21 Mars 2010 14:55

Le jeudi 18 février 2010, les Forces de Défense et de Sécurité ont pris le pouvoir, mettant ainsi fin au coup d’état constitutionnel issu du référendum du 04 août 2009.

La CFDR avait accueilli avec soulagement la fin de la Sixième République et avait pris bonne note de la déclaration du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie exprimant sa volonté de faire renouer le Niger avec la démocratie et la bonne gouvernance. C’est pourquoi la CFDR avait exhorté ses militants à organiser des marches de soutien en faveur de la Restauration de la Démocratie sur l’ensemble du territoire national.
La CFDR apprécie positivement la mise en place du gouvernement dont la composition est un gage de neutralité, tout à fait indispensable en cette phase de Transition, ainsi que les intentions claires et rassurantes exprimées à l’occasion du message à la Nation du Président du CSRD en date du 28 février 2010.
La CFDR accueille favorablement les deux ordonnances prises par le Chef de l’État, le vendredi 12 mars 2010, rendant inéligibles les membres du CSRD et du gouvernement aux prochaines élections, pour l’une, et assignant un strict devoir de neutralité politique à certaines catégories sociales pour l’autre.
La CFDR salue également l’approche, toute de rigueur et de conscience, dans la prise en charge de la situation de détresse alimentaire qui sévit dans le pays. C’est assurément la voie la plus efficace pour soulager au plus vite les nombreuses populations en proie à la famine et à la malnutrition.
Après un mois à la tête de l’État, le CSRD a posé des actes qui ont eu pour effet de ramener la quiétude à l’intérieur du pays, en mettant fin à la grave tension politique qui prévalait auparavant et de redonner de la crédibilité à notre pays à l’extérieur.
Il s’agit là d’acquis précieux pour cette Transition et pour notre pays qu’il nous faut préserver et capitaliser.

La prochaine grande échéance, dans cette perspective, est la mise en place du Conseil Consultatif National. Le CSRD se doit de veiller à sa composition de façon à en faire une instance sérieuse et crédible, à même de l’épauler efficacement dans le sens de la réalisation des grandes espoirs portés par les évènements du 18 février 2010.
Le CSRD doit accorder une attention particulière à la représentativité des membres de cet important organe qui, en plus de déterminer la durée de la Transition, aura pour mission de rédiger tous les textes juridiques qui serviront de fondement à la République et à ses institutions démocratiques.
La durée de la Transition constitue aujourd’hui la grande préoccupation des forces démocratiques qui se sont battues pour un retour à une vie constitutionnelle normale.
La durée de la Transition est également une préoccupation de la communauté internationale qui, après avoir condamné les autorités de la Sixième République, attend l’annonce d’une durée raisonnable de la Transition pour renouer pleinement ses relations avec notre pays.

Pour donner les derniers gages qu’attend la communauté internationale en vue de lever les différentes mesures de sanctions politiques, diplomatiques et financières imposées à notre pays, du fait des errements du régime défunt, la CFDR proposera au Conseil Consultatif une durée de neuf (09) mois de Transition. En cela, elle reconduit sa proposition déjà faite pendant le dialogue politique inter nigérien mené dans le cadre de la médiation de la CDEAO.
En plus de la restauration de la démocratie, le CSRD a assigné à la transition deux autres missions : l’assainissement et la réconciliation nationale.
Pour la CFDR, l’assainissement doit consister à demander des comptes à tous ceux qui ont pu se rendre coupables d’infractions de nature politique ou économique.
S’agissant des infractions politiques, des poursuites judiciaires doivent être entreprises à l’encontre de ceux qui ont violé ou contribué à violer la Constitution du 09 aout 1999. Un accent particulier doit être mis sur la poursuite de tous ceux qui ont jeté le discrédit sur la Cour Constitutionnelle et sur son Arrêt du 12 juin 2009.

A ce sujet, il y a lieu de rappeler l’analyse juste et pertinente du Président du CSRD dans son message à la nation du 28 février dernier dans lequel il a rappelé les principaux errements du régime défunt – je cite - « le refus des anciennes autorités de se soumettre aux arrêts de la Cour constitutionnelle, refus qui constitue en droit nigérien un crime de haute trahison ; la dissolution sans précédent dans l'histoire de la Cour constitutionnelle dont les membres sont pourtant inamovibles ; le démantèlement des autres institutions de la République ; le refus de tous les compromis politiques que nos voisins et partenaires, soucieux de la stabilité de notre pays, ont proposés ; les tentatives d'utilisation politique de l'appareil judiciaire et les violations des droits humains notamment par l'emprisonnement et le harcèlement; l'informalisation de l'État et les menaces sur la paix sociale ; la détérioration de nos relations avec nos partenaires ». fin de citation.
Aujourd’hui, les fossoyeurs de la démocratie nigérienne sont bien connus. De façon récurrente, ils se sont retrouvés dans toutes les entreprises de démolition de la démocratie de 1996 à 2009. En cela ils sont multirécidivistes et c’est eux qui doivent rendre compte de leurs délits et crimes politiques devant les juridictions compétentes.

Certains de ces personnages qui se posent en donneurs de leçon auraient pu être crédibles s’ils n’avaient fait du nomadisme politique une profession. Après avoir préconisé et adhéré à ce qui avait été appelé en 1996 le « renouveau démocratique » puis en 2009 la « refondation de la République », ils ont conduit à une triste fin leurs victimes qu’ils ont courtisées et encensées. Les voici à présent qui reprennent du service en proposant à qui veut les entendre l’élimination de la classe politique dans son ensemble.
S’agissant des infractions à caractère économique, des inspections d’Etat et des audits doivent être instamment diligentés partout où il en est besoin.
Pour la CFDR, cet assainissement doit se faire dans le respect des règles de l’Etat de droit et de la personne humaine. Il est entendu qu’il s’agit là de chantiers que la transition doit entamer sans prétendre les achever totalement, du fait de leur caractère judiciaire.


En ce qui concerne la réconciliation nationale, un grand pas a été d’ores et déjà franchi, avec les évènements du 18 février 2010 qui ont mis fin à la crise politique qui sévissait dans notre pays depuis que Monsieur Mamadou Tandja avait décidé de rester au pouvoir par la force. En tout état de cause, la CFDR est prête à soutenir le CSRD dans toutes les mesures qu’il proposera à cet effet dans l’avenir, pour autant qu’elles ne soient pas en contradiction avec les exigences de vérité et de justice.
La CFDR, tout en réitérant son soutien au CSRD et à son Président le Chef d’Escadron Djibo Salou, les encourage à persévérer dans le sens de leur devoir d’officiers et de se garder de prêter quelque oreille attentive que ce soit aux courtisans, toujours les mêmes, prêts à dévoyer notre pays pour leurs intérêts mesquins.

Vive la CFDR ;
Vive la démocratie ;
Vive le Niger.

dimanche 21 mars 2010

Communiqués du FPN


21 mars 2010

Déclaration
Par F.P.N. le 21 mars 2010, 19:00 -
Communiqués du FPN


Un an après le déclenchement du processus de paix dans notre pays, processus entériné notamment par la démobilisation et la remise des armes des combattants ainsi qu’un accompagnement de la réinsertions socioéconomique des ex-combattants, des actes positifs en faveur de la paix ont été posés, entre autres : l’amnistie générale et la levée de l’état de mise en garde, la libération des prisonniers du fait du conflit.

En effet, même s’il convient de reconnaître que cette logique a permis de ramener le calme, la sérénité et une normalisation progressive de la vie dans le nord du pays, elle reste précaire du fait de son caractère informel.

C’est pourquoi, dans la perspective de consolidation et pérennisation cet acquis majeur, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) et le Front Patriotique Nigérien (FPN), principaux acteurs de l’ex-rébellion ont décidé de créer une coordination dénommée coordination de l’ex-résistance armée (CERA).

La CERA dont le bureau exécutif est composé de 12 membres, se fixe pour objectif de contribuer à consolider et pérenniser la paix et l’unité nationale. Elle se veut un partenaire des autorités de la République du Niger en vue de trouver les solutions pour la construction d’une paix durable dans notre pays.

Le Bureau exécutif de la CERA est ainsi composé :

Président : Aghali Alambo
V. Président Porte-parole : Aklou Sidi Sidi
Secrétaire Général : Issouf Ag MAHA
Secrétaire Général adjoint : Dr Ahmed Dangana
Trésorier Général : Ahmed Waghaya
Trésorier Général Adjoint : Aha Issoufa
Secrétaire à l’information : Maha Abalakan
Secrétaire à l’information adjoint : Kouna Biska
Conseillers techniques :
- Ctne Mohamed Ajidar
- Cdt Kindo Zada
- Ctne Ahmed Ihya

Fait à Niamey le Samedi 20 Mars 2010

Elections regionales en France:L'estimation nationale confirme la large avance de la gauche


La Monde

L'estimation nationale confirme la large avance de la gauche
La gauche recueillerait une moyenne de 59% des voix dans les 6 régions où elle était opposée à la droite seule et 49% des voix dans les 12 régions où elle affrontait l'UMP (33,5%) et le FN (17,5%) - (Le Monde avec TNS-Sofrès/Logica).

AFRICARTISTES : SAMIRA BRAHMIA

http://www.myspace.com/samirabrahmia



20ab
envoyé par samirabrahmia. - Regardez plus de clips, en HD !

AFRICARTISTES: IBRAHIM DJO


Ibrahim Djo

Ibrahim Djo | Clips vidéo MySpace

Tchad ;Un gouvernement plus féminin


Tchad
Un gouvernement plus féminin
15/03/2010 à 15h:20 Par Christophe Le Bec
jeune Afrique


Idriss Déby Itno et son nouveau Premier ministre, Emmanuel Nadingar, nommé le 5 mars, auraient-ils été sensibles aux revendications lors de la Journée internationale de la femme ? En tout cas, le gouvernement nommé le 10 mars compte 9 femmes sur ses 40 membres (contre 3 précédemment). Mais s’il y a féminisation, il n’y a pas pour autant grand bouleversement. La Défense nationale, les Affaires étrangères, l’Intérieur, les Infrastructures et les Finances restent entre les mêmes mains. Le partenariat avec l’opposition modérée est confirmé, puisque des figures comme Abdelkader Kamougué demeurent aux affaires.

Les départs les plus notables sont ceux d’Abderamane Koko, Oumar Boukar Gana et Limane Mahamat, (Éducation nationale, Budget et Secrétariat général du gouvernement), tous mis en cause dans une affaire de corruption liée à la fourniture de manuels scolaires. En février, Ali Souleyman Dabye avait été limogé de l’Environnement pour avoir permis un abattage d’arbres près de N’Djamena. Ces affaires avaient paralysé le gouvernement du Premier ministre sortant, Saleh Abbas, qui n’avait tenu aucun Conseil des ministres ces dernières semaines. Nadingar a pour mission de gouverner dans la perspective des législatives de novembre.

FLAM: Déja 27 ans de lutte !


FLAM: Déja 27 ans de lutte !Partager
Aujourd'hui à 12:58
Kaaw Mouhamadou Touré. Porte-parole des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM)

«Le pouvoir encourage les conflits interethniques entre Noirs et Arabes»


Les Forces de libération africaines de Mauritanie fêtent leur 27e anniversaire. Un triste événement qui marque de longues années d’exil et de résistance.
Depuis un mois vous dénoncez de manière plus virulente l’esclavage pratiqué dans votre pays…
L’esclavage est, malheureusement, une réalité et dans les mentalités de la plupart des Mauritaniens. L’administration, hélas, hésite à le combattre, elle n’a d’ailleurs jamais œuvré réellement pour son éradication. Des mesures juridiques rigoureuses et fermes n’ont jamais été prises contre les tenants de cette pratique. Il est impensable et inacceptable qu’au XXIe siècle, des hommes puissent être considérés comme des bêtes de somme.

Les dernières élections demeurent-elles une controverse en Mauritanie ?
Elles ont été plus ou moins acceptées par les différents candidats même s’il y a eu des doutes sur leur transparence. Aziz est maintenant le président de fait et nous avons admis comme tout le monde son élection. L’essentiel réside dans la résolution de la question nationale et sociale en Mauritanie, c’est-à-dire le combat contre le racisme d´Etat et l´esclavage dans notre pays.

Où sentez-vous le plus l’émergence du conflit Noirs et Arabes ?
Il n’y a pas de conflit Noirs-Arabes. Mais depuis l’indépendance, des politiques à caractère racistes et assimilationnistes tendent à gommer l’identité négro-africaine de la Mauritanie, créant ainsi un problème de coexistence. Le pouvoir cherche à diviser le peuple en exacerbant les préjugés interethniques via une politique volontairement et exclusivement panarabistes. La question est, depuis deux semaines, encore à la une de la presse mauritanienne, dans la rue, dans les salons et les forums mauritaniens du fait des propos irresponsables et ethno fascistes de l’actuel Premier ministre, propos qui nous rappellent le discours du despote déchu Maouya Ould Sid’Ahmed Taya.

Cette période est pourtant terminée…
On croyait cette tentative d’oppression culturelle finie, mais, hélas, les démons du panarabisme ravageur et ethnogénocidaire sont de retour avec la complicité des médias d’Etat où la composante négro-mauritanienne est quasi absente. Les déportés qui sont rentrés et qui réclament leurs terres de culture sont arrêtés et emprisonnés sans autre forme de procès et l’expropriation des terres des paysans négro-mauritaniens continue de plus belle. Le dossier du passif humanitaire (assassinats de plus de 600 cadres civils et militaires négro-africains) est tombé dans l’oubli, et comble de provocation, les tortionnaires notoires sont promus, pour dit-on assurer la sécurité du pays. On assiste à un glissement vers un retour au parti-Etat et au monopole des médias d’Etat. Les menaces contre l’opposition sont devenues monnaie courante. L’espoir qu’avait suscité l’élection du général auprès de certaines couches défavorisées est en train de se dissiper.

Est-ce que la Mauritanie doit se rapprocher du Maghreb ou de l’Afrique ?
A ma connaissance, le Maghreb n’est pas un continent mais une région de l´Afrique. Pour nous la Mauritanie doit se tenir à équidistance entre le monde arabe et le monde négro-africain, sans quoi les proclamations tant de fois répétées de « trait d’union » ne seraient que vains mots. Nous avons toujours regretté de voir les autorités mauritaniennes se détourner de l’Afrique noire, ignorant de ce fait que le caractère arabo-berbère et négro-africain du pays leur imposait un équilibre entre les mondes arabe et négro-africain. Les propos irresponsables du Premier ministre tendent justement à l’éloigner davantage de cet équilibre indispensable.

Entretien réalisé par Faten Hayed
Edition d’EL WATAN WEEK-END

Les nouvelles ambitions politiques de l’OIF


Abdou Diouf lors de son discours

Groupe Jeune Afrique
Francophonie
Les nouvelles ambitions politiques de l’OIF
21/03/2010 à 10h:53 Par Cécile Manciaux



© Service audiovisuel Elysee.fr - L. Blevennec Le 20 mars, Journée de la Francophonie, pour remplacer l’inauguration du nouveau siège de l’OIF (annulée à J –8 car les travaux et aménagements intérieurs n’étaient pas assez avancés), le président français Nicolas Sarkozy a reçu Abdou Diouf et les représentants de la communauté francophone de la capitale à l’Élysée. De quoi fêter tout de même plus que dignement l’Organisation désormais quadragénaire.
Nicolas Sarkozy : « La francophonie n’est pas un rite ni une tradition, c’est un choix politique »Après les salutations et entrées en matière sur la langue française, c’est d’ailleurs en parlant de la prochaine inauguration du siège de l’OIF, la Maison de la Francophonie, que le président Sarkozy est sorti des clous de son discours écrit pour une improvisation, certes préméditée, mais non moins piquante à l’égard de ses prédécesseurs : « Honnêtement, je suis ravi qu’on y arrive. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi on a mis autant de temps pour y arriver. On me dit : ‘C’est compliqué’… Non, non, non ! Peut-être que la décision l’était, mais une fois qu’on a décidé, si l’on n’est pas capable de bâtir une Maison de la Francophonie, à Paris, ce n’est pas la peine d’égrainer de long discours sur l’importance de la Francophonie. » Vague de rires étouffés au sein du parterre de 600 invités. À bon entendeur…
Et de se tourner vers Jean-Pierre Raffarin, dont il a fait son représentant au Conseil permanent de la Francophonie – toujours hors discours écrit - pour souligner qu’investir un ancien Premier ministre de cette mission est une preuve de ses ambitions pour la famille francophone : « La Francophonie, ce n’est pas une tradition, du genre ça fait bien, on se rencontre, on se congratule, on déborde d’affection et, à peine quittés, on s’oublie. Il faut savoir si c’est un rite ou une vraie volonté. Si c’est un réflexe qui s’émoussera avec le temps ou si c’est un choix politique. C’est un choix politique. » Salve d’applaudissements.

« La faiblesse de la francophonie est qu’elle est la seule à ignorer sa force. »Étrange paradoxe, aujourd’hui, un membre sur trois du Conseil de sécurité de l’ONU est membre ou observateur de l’OIF, il y a 200 millions de francophones à travers le monde et, alors que leur nombre est en augmentation, certains francophones, en particulier français, parlent d’une langue en danger. « La faiblesse de la francophonie est qu’elle semble la seule à ignorer sa force. C’est une espèce de complexe, hors des réalités… encore faut-il que les diplomates français y croient », reproche un Nicolas Sarkozy toujours en mode improvisation, taclant le snobisme de ceux qui s’échinent à parler, mal, l’anglais alors qu’ils représentent la francophonie. L’occasion tout de même, pour le président français, de rappeler que le monolinguisme est un « appauvrissement culturel », qu’il n’en faut pas moins défendre les autres langues ni les autres cultures. Et d’annoncer, en signe d’entente cordiale, qu’il allait inviter le Premier ministre britannique, Gordon Brown, au prochain Sommet France-Afrique (qui se tiendra du 24 au 31 mai, à Nice).

«Abdou Diouf : « Nous avons une partition originale à jouer dans la conception et la mise en œuvre de nouvelles régulations pour une gouvernance politique plus démocratique. »Sur un plan plus diplomatique que linguistique cette fois-ci, Abdou Diouf, dans son discours introductif, a souligné que la démarche engagée depuis 40 ans n’aurait servi à rien si elle ne faisait pas aujourd’hui entendre sa voix « alors même que la communauté internationale peine à décliner les termes d’un ordre rénové, alors même que quelques-uns ont le monopole des décisions qui engagent l’avenir de tous. » Pour le secrétaire général, l’OIF « a une partition originale à jouer dans la conception et la mise en œuvre de nouvelles régulations pour une gouvernance politique plus démocratique, pour une gouvernance économique plus équitable et pétrie d’éthique, pour une gouvernance culturelle véritablement assumée au service de l’égale dignité de toutes et de tous partout, au service de la paix. »
Visiblement sur la même longueur d’ondes, Nicolas Sarkozy lui fait écho en concluant que « l’OIF doit porter des combats politiques et nous devrons en parler lors du sommet de Montreux, en octobre. L’OIF rassemble des pays du Nord et du Sud, de l’Orient et de l’Occident : à quoi cela servirait-il d’avoir des valeurs communes si nous ne les transformions pas en prises de position politiques (…) L’OIF a des choses à dire sur la gouvernance mondiale. Elle doit porter une exigence de réflexion sur la gouvernance de l’ONU. L’OIF ne peut accepter, elle ne peut pas accepter, qu’il n’y ait aucun pays africain, francophone ou non, qui soit membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. » Applaudissements nourris. « C’est un enjeu politique majeur et la Francophonie est dans son rôle en portant ce combat (…) Imaginer régler les grandes affaires du monde en en excluant plus d’un milliard d’habitants, ça n’a pas de sens. »


Enfin, parlant des valeurs et idéaux qu’incarnent et véhiculent la francophonie, le chef de l’État s’est en particulier adressé aux quelque 80 personnalités et artistes de la communauté haïtienne en France présents, auxquels il a confirmé que la France apporterait « une aide considérable » au pays et, surtout, que, compte tenu de son action, l’OIF devrait être présente lors de la conférence internationale des pays donateurs, le 31 mars prochain, à New York. « Une exigence » dont il compte faire part aux organisateurs onusiens.

Mauritanie, un parfum de Sahara


© Jens Palme/Breaking-the-Ice de/Abacapress.ComOM


VoyagesPublié le 11/03/2010 - Modifié le 15/03/2010
N° 1956 Le Point
SPÉCIAL DÉSERTS
Mauritanie, un parfum de Sahara
Par Marion Tours


Le jardin de Mahmoud fleure bon la menthe, le basilic et la citronnelle. S’il n’y avait aussi du henné, des hibiscus et des grenadiers, on pourrait s’imaginer partout, sauf en Mauritanie. Et pourtant, c’est au coeur de l’Adrar, dans l’erg Ouarane, que se situe ce potager. Tel un mirage jaillissant aux portes de Chinguetti. Haut lieu d’échanges culturels du XVIIe au XIXe siècle, l’étonnante cité des sables se dévoile au petit jour dans la brume et les dunes environnantes.


Seuls signes de vie : les poteaux électriques et les antennes paraboliques qui ponctuent çà et là le toit des maisons. Ici, pas un endroit où le sable ne s’immisce ni ne reprenne ses droits. Jusque dans les bibliothèques familiales abritant d’innombrables manuscrits datant, pour certains, du XIe siècle. Dans sa maison en banco (pisé), la dynastie Habbott en concentrerait ainsi 1 400, consacrés, entre autres, à la médecine, à l’astronomie, aux mathématiques ou à la philosophie. « Et encore, la moitié ont été perdus à cause du sable et des termites », explique le maître des lieux.

A quelques pas de là, Mahmoud se dresse, altier, devant le porche de son auberge joliment baptisée Eden. Entre salons colorés, éclairages à la bougie, meubles en branches de palmier et patio arboré, l’adresse séduira tous ceux qui résistaient encore au charme du désert. Il faut, en effet, parcourir les oueds parsemés d’acacias et surplombés de plateaux en grès, s’élancer parmi les dunes sculptées balançant de l’ocre au blond, observer les caravanes de dromadaires traversant les plaines rocailleuses, s’abriter à l’ombre des oasis plantées de palmiers dattiers et conquérir la ville de Ouadane, inscrite au patrimoine mondial par l’Unesco.


Située à une centaine de kilomètres de Chinguetti, l’ancienne cité fortifiée (XIIe) laisse deviner, malgré les ruines et les amoncellements de pierres, sa splendeur passée, lorsque marchands et méharées convoyaient sel, or, ivoire et épices. Mais c’est en fin de journée, quand la lumière confère un éclat doré au minaret et aux maisons, qu’il nous revient alors cette délicieuse réplique du naturaliste Théodore Monod : « Monotone, le désert ? Monsieur veut rire ! »



Carnet pratique

Y aller


Paris-Atar. Avec Point-Afrique, à partir de 535 E TTC A/R. Vol hebdomadaire de fin octobre à fin avril. 04.75.97.20.40, www.point-afrique.com. Acabao. Le circuit Villes anciennes et dunes infinies autour d'une adresse de charme (l'Eden) proposée en exclusivité invite à une découverte en étoile de l'Adrar. Avec au programme : Chinguetti, Ouadane (photo), l'oasis de Tergit et l'erg Ouarane. 8 jours, à partir de 1 150 E/ pers., vols, transferts, nuits, pension complète, escapades en 4x4 et visites inclus. Départ à compter de 2 personnes, de fin octobre à fin avril. 0.820.82.55.24, www.acabao.com.

Dormir
L'Eden. Un véritable havre de paix et de confort planté au coeur des dunes de Chinguetti et dirigé avec passion par Mahmoud. Concept inédit dans un pays où les exigences de propreté et de raffinement ne sont pas toujours la priorité. Maison construite avec les blocs de grès de la région et selon les codes architecturaux traditionnels. 8 chambres simples mais douillettes. Salles d'eau et toilettes communes. Salon sur le toit pour boire le thé ou admirer les étoiles la nuit. A la table d'hôtes, Jemila décline les spécialités du pays. 90 E la nuit en pension complète

D. Margot : d'Anduze au désert et du désert à Alès


Édition du dimanche 21 mars 2010
Midi Libre
Ales.
D. Margot : d'Anduze au désert et du désert à Alès
Elle habite Anduze, alors le trajet jusqu'au festival n'a pas été bien long. C'était bien plus fatiguant quand, voilà quelques mois, Dominique Margot revenait du Sahara avec des images plein la tête et la caméra. Mardi, son film, Toumast, entre guitare et Kalashnikov, passera au Cratère dans le cadre de la thématique Nomades.
« C'est la première fois que je présente un film à Itinérances, mais j'y viens depuis longtemps en tant que spectatrice », dit la réalisatrice d'origine suisse. Anduze, elle y vit depuis 2002. Ancienne d'Archaos, elle fait partie de cette génération qui, après avoir quitté le cirque, a largué les amarres dans les Cévennes, où elle se sent bien. « Ça me fait extrêmement plaisir que mon film soit ici, où j'ai toute une histoire. »
Petite, Dominique Margot foule le désert, se promet d'y retourner, rencontre des Touaregs en France et fonce. Son film retrace, à travers Moussa, ex-rebelle et musicien, l'histoire de Touaregs d'entre le Mali et le Niger, d'entre la lutte armée et la musique. Cette musique, qu'elle compare à « la marche d'un chameau », a voyagé jusqu'à Alès avec elle : le groupe Toumast sera sur la scène du Cratère mardi, après la projection du film. Ça promet une bonne bouffée d'air chaud.


Textes Romain GOULOUMES et Virginie TAUZIN

Humanitaire Soeur Anne-Marie Salomon, médecin au Mali


SAINT-AFFRIQUE Édition du dimanche 21 mars 2010
HumanitaireSoeur Anne-Marie Salomon, médecin au Mali
Midi Libre


Depuis 1985, soeur Anne-Marie Salomon est médecin chez les Touaregs à Gossi, au Mali, en plein coeur du Sahara.
Jeudi soir, elle était l'invitée du Rotary-club Saint-Affrique Millau pour donner une conférence au caveau. La religieuse de la Congrégation des soeurs de la retraite y était accueillie par l'ancien ministre de la Coopération Jacques Godfrain et le député Alain Marc.
Après avoir eu « une pensée émue » pour Régine Gautherot, présidente fondatrice de l'association Odsams Millau-Mali, décédée en décembre 2008, soeur Anne-Marie Salomon, âgée de 76 ans, a brièvement retracé son parcours et son engagement pour le Mali. « Depuis toute petite, j'ai eu le désir de partir aider les gens, témoignait-elle. A 45 ans, j'ai demandé à ma congrégation de faire

des études de médecine. Puis en 1985, je me suis retrouvée à Gossi avec les réfugiés de la sécheresse au Sahel. C'était un terrain vague. Les réfugiés ont demandé un puits, puis un centre de soins. Les gens y restaient deux mois. Puis, c'est devenu un hôpital, ce sont est eux qui l'ont créé. »Un film de 30 minutes a été projeté à l'auditoire. Il présentait l'action quotidienne de la religieuse dans son hôpital. Elle y est secondée depuis 22 ans par Zado, de religion musulmane. Le soir venu, la religieuse va prier dans une petite chapelle.
« On a réussi à faire un hôpital pour nomades et six centres de soins, annonçait soeur Anne-Marie Salomon. On donne gratuitement toutes les vitamines. On fait 200 accouchements par an. En 2008, on a suivi 950 femmes enceintes. En 20 ans, j'ai aidé plus de 3 000 enfants à venir au monde. On est là au service de nos frères, pour Dieu. »Daniel Thilly, le président du Rotary-club Saint-Affrique, a ensuite remis un chèque de 1 500 € à soeur Anne-Marie Salomon. Somme provenant de la collecte de la soirée et du district 1740 du Rotary.
« A mon retour au Mali, je vais pouvoir acheter du lait, se réjouissait la religieuse. Avec un sac de riz et 7,5 € d'argent de poche par mois, un enfant peut aller au collège. On va reconstruire l'hôpital et il reste à financer la salle de soins. » Les dons sont à adresser à l'association Téranga Africa – Odsams Millau Mali, Salvanhac, 15 800 Vic-sur-Cère tél. 04 71 47 54 61. mail : www. teranga-africa.fr

Communiqué du MNJ-21 mars 2010


http://m-n-j.blogspot.com/21-03-10
Communiqué du MNJ-21 mars 2010
dimanche 21 mars 2010

Cultiver le sens élever du Patriotisme et de la Nation et rester vigilant face aux prébendiers -

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) décide de rompre le silence et se prononce sur l’évolution des événements qui se sont enchainés depuis la tentative de Sebha (Lybie) d’étouffer la recherche d’une solution appropriée au conflit dans notre pays.

Il note avec satisfaction l’intérêt marqué par les autorités nigériennes qui ont mis fin régime antidémocratique de la 6ème république : l’option du dialogue en vue de réconcilier tous les nigériens afin d’asseoir une Paix définitive et durable dans notre pays est un choix de tout temps attendu par le MNJ.

L’usage de la force pour faire aboutir des revendications dans un état de démocratie est difficile à accepter, intellectuellement et moralement, autant que l’est un coup d’État militaire pour renverser un pouvoir, fusse-t-il dans le but (pour l’un) d’assurer l’égalité des droits aux citoyens et (pour l’autre) de protéger la nation des dérives autoritaires d’un régime et de la résurgence de la dictature.

Mais, devant un régime comme celui de la 6ème république dont les nigériennes et les nigériens viennent d’être débarrassés par les fils patriotiques de leur armée, tous les moyens sont légitimes, légaux et, s’imposaient.

Le MNJ a posé des revendications au défunt pouvoir autoritaire. Ce dernier, au lieu de prendre en compte ces revendications, de les analyser pour chercher une issue consensuelle, a préféré bricoler une solution, de surcroit informelle, qui de toute évidence aurait à cours terme engendré des conséquences encore plus dramatiques. En effet, abandonner des milliers des combattants à leur sort en arrosant avec des dollars quelques chefs mafieux débarqués bien avant de la direction du Mouvement par leur base relève d’une intention explicitement malsaine de plonger notre pays dans une situation de troubles et d’insécurité qui bloquera indéfiniment son développement.

Au-delà de sa caution qu’il apporte aux acteurs de la rédemption qui ont débarrassé notre pays des tentacules de la dictature, de l’affairisme et des trafics en tout genre qui tentaient de l’étrangler et qui redonnent aujourd’hui aux nigériens le courage et l’espoir d’un vrai État de Justice, d’Équité et d’Égalité de tous les citoyens, le MNJ salue la hauteur d’esprit des autorités actuelles auxquelles il souhaite plus de clairvoyance et qu’il incite à la vigilance pour éviter de se faire abuser par des individus sans scrupules qui ont abusé non seulement de la confiance de la Libye, pays médiateur, mais ont aussi en très grande complicité œuvré avec le pouvoir de la 6ème république pour instaurer et maintenir une dictature au Niger dans le dessein de s’enrichir et maintenir des activités criminelles auxquelles ils se sont entre-temps exercés dans l’arrière cours.

Le MNJ informe le CSRD et le gouvernement que le Mouvement n’est pas une entreprise marchande ou personnelle comme veulent le concevoir certains de ses ex-chefs qui veulent vaille que vaille se maintenir à sa direction malgré le désaveu formel dont ils furent l’objet de la part de la totalité des combattants. Sur ce point, l’attention des autorités de notre pays ainsi que celle de la Libye impliquée comme pays médiateur est requise de manière particulière. Le MNJ lance un appel aux partenaires du Niger à appuyer les efforts des autorités et des mouvements dans la concrétisation de la Paix.

Le Niger a besoin de la Paix. Dans la phase d’aujourd’hui, le processus de cette Paix doit passer par la mise en place d’une structure opérationnelle technique consensuelle composée des personnes intègres et qui établira un cahier de charge fiable qu’il faut s’attacher à réaliser pour asseoir une Paix définitive et durable. Pour sa part, le MNJ travaille avec les autres fronts à la mise en place d’un cadre commun en vue de travailler au cahier de charge avec les autorités nigériennes.

Le MNJ exhorte par ailleurs le CSRD et le gouvernement à inscrire la question de la rébellion pour lui trouver une solution idoine dans le débat national de réconciliation entre les nigériens et de Paix durable dans notre pays car si une partie des citoyens prend de façon récurrente les armes contre l’État c’est qu’il y a bien une situation non résolue.

Le Mouvement.