vendredi 9 octobre 2009

La rébellion touarègue marque le pas

Courier INTERNATIONAL.com
NIGER •
La rébellion touarègue marque le pas
07.10.2009 | 

Signe que la fin de la rébellion n'est pas loin dans le nord du Niger, le chef historique des rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) a abdiqué contre quelques pétrodollars libyens et des promesses de libération de détenus, alors qu'il revendiquait une meilleure répartition des revenus de l'uranium, note le quotidien burkinabé. Le MNJ était entré en conflit ouvert avec l'armée nigérienne en 2007 et les affrontements avaient fait de nombreuses victimes dans les deux camps.

Des rebelles touareg déposent les armes, des dissidents poursuivent la lutte


AFP-07-10-09
Des rebelles touareg déposent les armes, des dissidents poursuivent la lutte
jeudi 8 octobre 2009
NIAMEY — Des rebelles touareg du Mali et du Niger ont déposé symboliquement les armes au cours d’une cérémonie mardi en Libye, qualifiée de "gigantesque farce" par un groupe dissident, qui a appelé mercredi à la poursuite de la lutte.

Mardi, selon des sources officielles maliennes, des rebelles touareg du Mali et du Niger ont "opté pour la paix" en déposant symboliquement des armes au cours d’une cérémonie en présence du ministre de l’Intérieur nigérien, Albadé Abouba, a appris l’AFP mercredi de source officielle.

Selon une source touareg nigérienne, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aurait même fait le déplacement pour l’évènement en présence du chef du Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ), principal front armé touareg du Niger, Aghali Alambo, et d’Ibrahim Ag Bahanga, l’ex-chef rebelle touareg malien.

"Nos frères du Niger et du Mali ont opté pour la paix. Ils ont tous juré que désormais c’est la paix", a déclaré à l’AFP Mohamed Koumi, un officiel libyen membre du comité d’organisation de la cérémonie, joint au téléphone de Bamako.

Niamey et les rebelles du MNJ avaient engagé en mars des discussions, depuis en panne, sous les auspices du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui a appelé le 15 mars les combattants à déposer les armes et intégrer un processus de paix.

Le président Mamadou Tandja a proposé aux combattants l’amnistie s’ils déposent les armes.

Mais la cérémonie de mardi a été vivement critiquée mercredi par une branche dissidente du MNJ.

"Ce qui vient de se passer en terre libyenne n ?est qu ?une gigantesque farce", a affirmé cette branche dissidente, dans un communiqué sur le site internet du MNJ.

Le communiqué appelle à "continuer la lutte sans faiblir", accusant la Libye de "passer outre ses prérogatives de médiateur neutre" et de n’"afficher aucune réelle volonté de règlement sérieux et durable du conflit".

Il demande à l’Algérie, la France et au Burkina Faso de "s’impliquer" dans le règlement de la crise touareg.

Ces trois Etats avaient permis la fin de la première révolte des Touareg nigériens des années 90.

Depuis le début de la médiation libyenne, le MNJ qui opère depuis 2007 au nord du Niger riche en uranium, est déchiré par une crise interne.

Début septembre, Amoumoune Kalakouwa, le "chef d’Etat major" du MNJ a destitué Aghali Alambo, l’accusant de s’être "coupé totalement du terrain pour s’établir à Tripoli".

"C’est une mascarade de paix", dénonce également le Front des forces de redressement (FFR), autre branche armée touareg dirigée par Rhissa Ag Boula, figure historique de la première rébellion.

"La seule paix qui vaille sera celle qui prendra en compte nos revendications légitimes", selon le Front.

Le FFR et les dissidents du MNJ réclament des "négociations formelles de fond en terrain neutre".

Pour un retour à la paix, ils exigent notamment une meilleure insertion des Touareg dans l’armée, les corps para-militaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit (nord).

Ils demandent aussi la levée de l’état d’urgence dans le nord, la libération de toutes les personnes arrêtées du fait du conflit, une trêve et un calendrier précis des négociations.

L’état d’urgence est en vigueur depuis l’apparition de la rébellion en 2007.

* Les déclarations du directoire du MNJ

*Les déclarations du FFR

Quatre employés d’Areva enlevés quelques heures au Niger

THOMAS HOFNUNG- Libération- 07/10/2009
Quatre employés d’Areva enlevés quelques heures au Niger
mercredi 7 octobre 2009

Ils auraient été capturés par une faction touareg rebelle, qui s’oppose au président Tandja et dénonce le soutien que lui apporterait Areva.

Quatre employés d’Areva, dont trois géologues, ont été enlevés durant quelques heures, ce mercredi, dans le nord du Niger, dans la région d’Arlit, où Areva exploite des mines d’uranium stratégiques.

D’après le groupe français, ils ont été libérés sains et saufs par leurs ravisseurs. Selon une source bien informée, ces quatre personnes - trois Français et un Nigérien - auraient été capturés par une faction touareg rebelle dirigée par l’ancien ministre du tourisme, Rhissa Ag Boula.

Ce dernier, qui dirige le FFR (Front des forces du redressement), a publiquement affirmé, par le passé, vouloir s’en prendre aux intérêts du groupe nucléaire français, qu’il accuse de soutenir le régime du président Mamadou Tandja. A cet égard, le bref enlèvement des employés d’Areva peut être interprété comme un avertissement.

Depuis mai dernier, plusieurs groupes rebelles, dont la principale faction, le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la justice), ont entamé, en Libye, des pourparlers de paix avec le pouvoir central de Niamey. Mardi, le colonel Kadhafi a d’ailleurs affirmé que plus de 1000 combattants touaregs du Niger avaient déposé les armes.

La Cogema, rebaptisée par la suite Areva, exploite depuis près de quarante ans des mines d’uranium dans le nord du Niger. En mai dernier, le groupe d’Anne Lauvergeon a officiellement lancé les travaux pour l’exploitation d’une mine à ciel ouvert gigantesque, à Imouraren. Un tiers des centrales d’EDF sont alimentées par de l’uranium originaire du Niger.

La rébellion Touareg prête à déposer les armes ?


Sonia Le Gouriellec - http://goodmorningafrika.blogspot.com/08-10-09
La rébellion Touareg prête à déposer les armes ?
jeudi 8 octobre 2009
La faction historique de la rébellion touarègue au Niger, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), a annoncé sa décision de déposer les armes mardi après-midi, en marge d’une cérémonie dans la ville libyenne de Sebha, en présence de Mouammar Kadhafi.

L’attaque, en février 2007, de la garnison d’Iferouane a marqué l’apparition du MNJ dans le Nord du Niger. La rébellion se constitue de déserteurs, d’anciens rebelles et de jeunes Agadeziens, tous frustrés par leur situation sociale, matérielle et politique.

La décentralisation est le thème principal des revendications du MNJ. Elle était apparue lors des accords de paix de 1995 mais la lenteur de la réforme a remis en cause les conditions de la paix. Le traitement de la crise alimentaire de 2005 a mis en évidence les lacunes des infrastructures étatiques vis-à-vis des populations du Nord qui ne bénéficièrent pas des messages d’alerte précoces.

Par ailleurs, les conditions de vie des populations pastorales (plus de 410 000 personnes) se sont aggravées du fait de diminution des zones pastorales sous la pression foncière des agriculteurs du Sud. La paupérisation de ces populations pousse les Touaregs a transformer leur mode de vie et à s’installer en périphérie des villes. Donc la mise en œuvre effective de la décentralisation, le développement économique, le respect de la diversité culturelle, la plus grande représentation des populations du Nord dans les instances étatiques, l’administration et l’armée sont au cœur des revendications touaregs.

Cependant afin d’éviter une trop grande coloration ethnique de ses demandes le mouvement reprend des thématiques comme celles de la rente uranifère, et des subventions accrues pour les régions du Nord dans lesquelles l’ensemble des populations de ces régions se retrouve.

C’est par l’intermédiaire de la question environnementale que le MNJ a intégré la question uranifère à ses revendications. Il a repris le rapport de l’association Sherpa2 et du CRIIRAD3 sur les pollutions radioactives et les conditions sanitaires des travailleurs à Arlit.

Le MNJ demande explicitement un versement de 50 % des revenus des sociétés d’exploitation au profit des collectivités locales. Le MNJ s’appuie sur un contexte international favorable, avec l’adoption le 14 septembre 2007 par l’Assemblée Générale de l’ONU de la déclaration des peuples autochtones qui stipule que ces peuples ne peuvent pas être expulsés de leur territoire sans leur consentement libre et informé.

Notes géopolitiques
Le Niger se trouve happé dans les rivalités géopolitiques qui opposent les capitales arabes (Libye et Algérie) pour le contrôle du Sahel. Ces pays, prennent une importance grandissante eu égard à la lutte antiterroriste, et sont en train de devenir un pôle majeur. La Libye aimerait faire du Niger (et du Tchad) des zones d’intérêt stratégique, mais ses moyens ne le lui permettent plus. Elle a, dans cette région, une volonté de regroupement hégémonique, qu’elle a tenté d’accomplir par des moyens militaires, mais qui désormais passe par les moyens économiques.

Dans cette zone, la Libye tente de sauvegarder ou d’accroître. En outre, certains rebelles seraient revenus d’exil en Algérie et en Libye et le MNJ bénéficierait de soutiens financiers et matériels des Touaregs algériens et libyens. Il semble que les rebelles n’ont pas de problème pour se procurer des armes dans cette région poreuse (il est difficile de surveiller la frontière nigéro-algérienne longue de 900km). Un marché parallèle existerait avec des armes venant de Côte d’Ivoire.

Sur le terrain, l’État nigérien a privilégié une logique de répression contre les soutiens supposés du MNJ avec l’envoi de renforts militaires. Cette attitude répond à un agenda politique particulier, le Niger se trouvant en effet dans une année préélectorale .

Donc les accusations répétées de collusion avec les rebelles, portées par le gouvernement contre le groupe Areva dans le passé, sont un moyen pour l’Etat nigérien de redistribuer les cartes en discréditant le groupe Areva.

Pour autant la France et le groupe conserve une place de premier plan dans le pays car le Niger est très dépendant de l’extérieur pour son approvisionnement en produits alimentaire de base, en énergie et en produits industriels.

La compagnie Areva se doit de diversifier ses sources d’approvisionnement. Elle a déjà racheté des gisements en Namibie, en Afrique du Sud et en Centrafrique et entend développer son activité au Canada et au Kazakhstan.

Sonia Le Gouriellec Doctorante en sciences politiques (Paris 5).

mardi 6 octobre 2009

Communiqué du FFR ...


06-10-09
Communiqué du FFR ...

"La lutte continue - Face aux différentes redditions de certains membres de la Résistance, et cela à un moment où le Peuple Nigérien a plus besoin de Justice sociale, le FFR réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte politique et armée jusqu'à ce que l'ordre démocratique et la justice soient rétablis dans notre pays."

MNJ/COMMUNIQUÉ


mardi 6 octobre 2009
COMMUNIQUÉ

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice fustige la volonté libyenne de passer outre ses prérogatives d’être un médiateur neutre dans la recherche de la paix dans notre pays, pour s’adonner, au contraire, à l’achat des consciences et s’atteler à la destruction de notre lutte : de toutes les revendications que nous posons au pouvoir de Niamey, aucune n'a été prise en compte par la Libye.

Pour le Mouvement des Nigériens pour la Justice, le rôle de la Libye ne doit pas être d'étouffer ni de racheter à coups de millions quelque équipement militaire à quelques-uns. Le MNJ pose au pouvoir nigérien des revendications liées à la survie et à la sécurité notre peuple menacé sur ses terres par l'armée et les multinationales.

Ce qui vient de se passer en terre libyenne n’est qu’une gigantesque farce, sans lendemain, de marchandage des revendications légitimes de notre peuple par une poignée d'opportunistes de tout bord en accointances avec la Libye

Les revendications du MNJ portent sur les droits de nos populations dans leur pays. Elles restent d'actualité comme a eu à le préciser le Coordinateur Rhissa Feltou sur les ondes de RFI. Notre lutte continuera sans faiblir jusqu'à satisfaction des légitimes revendications du Peuple Nigérien.

Dans le processus de négociation entamé avec le Niger, il n'est nullement question de déposer les armes si un seul des préalables que nous avons posés pour rentrer en phase de négociation n'est pas satisfait.

La Libye fidèle à ses pratiques déstabilise comme toujours la cause de notre peuple. Elle n'affiche au fond aucune réelle volonté d’arriver à un règlement sérieux et durable du conflit : dès le début du processus, elle n'a absolument rien cherché de concret à plus forte raison l’obtenir des autorités de Niamey.

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice, outre le limogeage de Aghali Alambo de la présidence du MNJ depuis le 31 août 2009, prend également aujourd’hui acte de la démission de fait de certains membres du Mouvement. Il s’agit de ceux qui ont participé ce mardi 6 octobre à la mascarade organisée par Khadafi qui n’a jamais eu d’autre préoccupation que d’enterrer vivant notre peuple.
Leur participation au crime orchestré ce mardi par la Libye à Sebha traduit leur degré de naïveté et surtout de cupidité. Par leur attitude, tous les complices de la mascarade de Sebha rompent avec les idéaux de notre Mouvement qui reste fidèle à ses objectifs et à la volonté la de majorité ses combattants et militant qui, tous, s'attendaient à une assemblée générale dans laquelle seront prises les décisions qui les engagent dans leur ensemble.

Nous découvrons le vrai visage de la Libye que dorénavant nous ne pourrons considérer que comme un amplificateur de nos maux et un catalyseur de nos souffrances.
La Libye doit savoir que notre peuple ne s'accommodera pas de l'approximatif après tant de privation, de souffrance, d'errance de veuves d'orphelins et des martyres.

Le MNJ ne renoncera pas à la lutte pour les droits de notre Peuple.
Que tous les combattants blessés et abasourdis par la mascarade de ce jour à Sebha considèrent cela non pas comme une fin de notre combat mais plutôt un acte qui de toute évidence devrait arriver pour permettre de mettre à nu les ennemis de notre cause tant en notre sein qu’en dehors du MNJ.
Le MNJ va continuer son combat aux cotés de tous les autres frères de lutte tant que les revendications légitimes que nous posons ne seront pas prises en compte et satisfaites. Que la Libye et ceux qui jouent sa carte ne se méprennent pas.

Notre Mouvement pose des revendications au Niger qui est notre pays et non a la Libye. Le parrain libyen de la mascarade de Sebha connu pour sa recherche du sensationnel folklorique et cérémonial et qui vient d’amener une fausse paix au Niger est connu du monde entier : jamais son nom n’a été associé à quoi que ce soit de positif sur la planète.

La paix au Nord Niger ne peut être enfantée que par des véritables négociations issues deux parties en conflit et, où le médiateur joue un rôle déontologique de médiation.
Nous interpellons l'Algérie, la France et le Burkina Faso pour qu'ils s'impliquent dans une situation qui ne fait que retarder une explosion générale difficilement maitrisable si rien n'est fait.

Le Mouvement.

Le MNJ renonce à son tour à la lutte armée


Niger / Libye
Le MNJ renonce à son tour à la lutte armée
par Christine Muratet

Article publié le 06/10/2009 Dernière mise à jour le 06/10/2009 à 20:21 TU

Des membres du Mouvement des Nigériens pour la justice (photo de mars 2007).
(Photo : AFP)
C'est en présence du colonel Kadhafi et d'une délégation gouvernementale nigérienne que le mouvement rebelle MNJ a déposé les armes ce mardi dans le sud de la Libye à Sabah. Dimanche 4 octobre, un autre front rebelle, plus récent, le FPN avait lui aussi procédé à une remise d'armes à Agadez. Depuis des mois, les mouvements rebelles nigériens ont interrompu leurs actions sur le terrain. A Niamey et à Tripoli, on se félicite de cette tournure des évènements. Cependant le mouvement de résistance touareg est-il mort ou bien simplement affaibli ?Aprés le FPN, le Front Patriotique Nigérien, c'est au tour du MNJ, le Mouvement des Nigériens pour la Justice, de faire reddition. Aghali Alambo, le chef trés contesté du mouvement a réussi à convaincre ses troupes de remettre leurs armes aux Libyens, en contrepartie de beaucoup d'argent libyen et de promesses de programme de réinsertion. Mais le MNJ n'était plus que l'ombre de lui même depuis un certain temps. Privé depuis des mois d'un leader réellement à l'écoute de ses hommes, le MNJ était de l'avis de nombreux observateurs, gangréné de l'intérieur. Au point que la branche dissidente, favorable à la poursuite de la lutte armée au nom de revendications socio-politiques, n'a pas réussi à remobiliser les troupes.

Pas de paix durable

Pour de nombreux cadres militaires et politiques du mouvement, il y a aujourdh'ui beaucoup d'amertume dans les rangs des combattants. Pour eux, une paix durable ne sera pas possible tant que le pouvoir de Niamey refusera d'aborder avec la communauté touareg les questions de fond : le developpement de la région Nord et la gestion des richesses minières de la zone.

Selon un interlocuteur, tant que la revendication politique ne sera pas examinée, la menace d'une contestation armée demeurera. Une analyse partagée par le FFR, le Front des Forces de Redressement, de Rissah Ag Boulah, le troisième front rebelle nigérien, qui n'entend pas déposer les armes sans condition.

Les rebelles touaregs nigériens du MNJ déposent les armes mardi en Libye


DS/of/APA 2009-​10-​06 16:04:27

Les rebelles touaregs nigériens du MNJ déposent les armes mardi en Libye
mardi 6 octobre 2009

APA- ​Nia­mey(Niger) La fac­tion his­to­rique de la ré­bel­lion toua­règue au Niger, le Mou­ve­ment des Ni­gé­riens pour la jus­tice (MNJ), a an­non­cé sa dé­ci­sion de dé­po­ser les armes mardi après-​mi­di, en marge d’une cé­ré­mo­nie dans la vielle li­byenne de Sebha, en pré­sence de Mouam­mar Kadha­fi, a ap­pris APA de mardi bonne source.

Avec cette red­di­tion, ce sont quelques 3000 com­bat­tants qui vont re­non­cer à la lutte armée, en ac­cep­tant l’offre li­byenne d’aider à leur ré­in­ser­tion.

Crée en 2007, le MNJ est se­coué de­puis quelques mois par une crise de lea­der­ship, qui a pro­vo­qué l’an­nonce en sep­tembre der­nier de la des­ti­tu­tion de son chef his­to­rique, Agha­li Ag Alam­bo. Ce der­nier a tou­jours re­ven­di­qué la pré­si­dence du mou­ve­ment.

Des re­belles ni­gé­riens du Front pa­trio­tique ni­gé­rien (FPN) re­mettent leurs armes de­puis le week-​end dans la ré­gion d’Aga­dez, au nord du Niger, ce qui met fin à deux ans de lutte armée dans cette par­tie du pays, riche en ura­nium.

Seul, le Front des forces pour le re­dres­se­ment (FFR) de Rhis­sa Ag Boula, a re­fu­sé de dé­po­ser les armes. « Le FFR n’ira ni à Tri­po­li ni à Aga­dez pour dé­po­ser les armes de cette façon » a dit Ag Boula, dans un com­mu­ni­qué pu­blié sur le site Web de son mou­ve­ment.

Selon lui, le FFR ré­af­firme sa dé­ter­mi­na­tion à pour­suivre la lutte po­li­tique et armée jusqu’à ce que l’ordre dé­mo­cra­tique et la jus­tice soient ré­ta­blis au Niger.

Des sources af­firment que les re­belles qui ont ac­cep­té de dé­po­ser les armes re­ce­vront des aides va­riant entre 300 et 400 euros ainsi qu’une ré­in­ser­tion so­ciale et pro­fes­sion­nelle.

La ré­gion d’Aga­dez où opèrent plu­sieurs com­pa­gnies étran­gères est riche en ura­nium. De­puis fé­vrier 2007, cette ré­gion fait face à une ré­bel­lion armée conduite par des toua­regs qui re­ven­diquent da­van­tage de meilleures condi­tions pour les po­pu­la­tions du nord du Niger.

En mai der­nier, le Pré­sident Ma­ma­dou Tand­ja a ren­con­tré, pour la pre­mière fois, à Aga­dez les chefs re­belles toua­reg, à la veille du lan­ce­ment du site ura­ni­fère d’Imou­ra­ra­ren dans le dé­par­te­ment d’Arlit, ex­ploi­té par le groupe fran­çais AREVA, avec une pro­duc­tion an­nuelle de 5000 tonnes.

La dé­lé­ga­tion re­belle est consti­tuée es­sen­tiel­le­ment de dé­lé­gués des trois fronts ac­tifs dans le nord à sa­voir le MNJ, le Front pa­trio­tique ni­gé­rien (FPN) et le Front des forces pour le re­dres­se­ment (FFR).

« Le pré­sident de la Ré­pu­blique n’a ja­mais re­fu­sé d’am­nis­tier les an­ciens re­belles » a dit Akou Sidi, le Pré­sident du FPN, dans une in­ter­view au jour­nal ni­gé­rien « Air Info ».

Mais, a-​t-​il pré­ci­sé, les re­belles qui ont des pro­blèmes avec la jus­tice ni­gé­rienne de­vront d’abord etre jugés.

Nia­mey a of­fi­ciel­le­ment en­ta­mé des ren­contres avec les fac­tions re­belles en avril der­nier lorsque le mi­nistre ni­gé­rien de l’in­té­rieur qui conduit une forte dé­lé­ga­tion en Libye a af­fir­mé que les re­belles toua­regs, consti­tués en trois fac­tions, ont ac­cep­té de rendre les armes et de par­ti­ci­per à des né­go­cia­tions de paix.

Lors des consul­ta­tions en Libye, le pré­sident du prin­ci­pal groupe re­belle,le MNJ Agha­li Ag Alam­bo, a af­fir­mé de son côté « l’en­ga­ge­ment » de son mou­ve­ment et des autres groupes sur le front pour une paix dé­fi­ni­tive au Niger, selon des images dif­fu­sées par Télé Sahel, la té­lé­vi­sion ni­gé­rienne.

Quelques se­maines au­pa­ra­vant, le co­lo­nel Kadha­fi, pré­sident en exer­cice de l’Union afri­caine, a in­vi­té lors d’une vi­site à Nia­mey, les re­belles toua­regs du Niger à dé­po­ser les armes et in­té­grer un pro­ces­sus de paix, leur don­nant sa ga­ran­tie de suivre la si­tua­tion au Niger jusqu’à l’achè­ve­ment du pro­ces­sus de paix.

DS/of/APA

lundi 5 octobre 2009

Déclaration du FFR, Tamgak, le 05 Octobre 2009


Rhissa Ag Boula
lundi 5 octobre 2009

Face aux différentes redditions de certains membres de la Résistance, et cela à un moment où le Peuple Nigérien a plus besoin de Justice sociale, le FFR réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte politique et armée jusqu’à ce que l’ordre démocratique et la justice soient rétablis dans notre pays.

La mascarade de Paix qui est organisée à Agadez, où des centaines de jeunes ont reçu des sommes symboliques (200.000 FCFA soit 300 euros) pour déposer leurs armes, est une situation dont seul le régime actuel et les responsables des fronts auxquels ils appartiennent, seront comptables. Comment peut-on prétendre ramener la Paix sans un programme d’insertion socio-économique ou d’intégration dans les corps militaires et paramilitaires sérieux des ex-combattants ?

Cela sert-il le Niger ou plutôt le désir ponctuel d’un régime qui ne veut que reporter le règlement du problème pour plus tard ? Les responsables des fronts qui ont vilipendé la lutte, avec les centaines de vies Nigériennes sacrifiées (des deux côtés), ont trahi la Cause pour laquelle des milliers de Nigériens continuent de souffrir, et ils répondront tôt ou tard de leur Trahison.

Qu’il s’agisse d’Aghaly ag Alambo ex-Président du MNJ, ou d’Aklou Sidi Sidi Président du FPN, aujourd’hui on sait qu’ils roulent pour leurs gibecières et que désormais, leurs seuls souhait est de collaborer à l’assassinat du Peuple Nigérien et la liquidation de la Démocratie. La capitulation prévue ces jours-ci à Tripoli en sera l’acte final, avant que l’Histoire ne les rattrape, car la lutte va continuer puisque désormais elle a été purifiée de tous les opportunistes.

Le FFR n’ira ni à Tripoli ni à Agadez pour déposer les armes de cette façon. La seule Paix qui vaille sera celle qui prendra en compte les revendications légitimes des populations.

Nous disons NON à une Paix sans condition.

NON à une Paix sans accord.

NON à la violation de la Constitution.

Et jusqu’à preuve du contraire, nous luttons contre le régime de la 5ème République du Niger.

Le Peuple Nigérien est Vaillant, il a toujours su se relever dans les situations les plus difficiles, et nous le prouverons.

De l’armée
Elle a prouvé qu’elle n’est plus Républicaine, car elle cautionne activement cette violation continue de la Constitution, et joue le rôle de bourreau du Peuple.

De la classe politique
Elle doit se désillusionner si elle croit que le régime actuel va céder sans qu’elle ne s’investisse d’avantage. Nous sommes prêts à accueillir tous ceux qui veulent s’investir dans la lutte pour la Démocratie, mais qu’ils sachent que cette lutte peut durer des années, et non des mois. Il faut beaucoup de patience et d’abnégation, car en face, l’ennemi est un régime prébendier qui puise dans les caisses du Trésor national pour nous combattre et se maintenir au pouvoir. C’est une des raisons qui ont poussé beaucoup de Combattants de la Liberté du MNJ, à capituler. Il faut plus d’initiative de désobéissance civile, et ne plus essayer de fuir le combat.

Le Peuple Nigérien a besoin d’Hommes forts et déterminés pour les amener vers la victoire. « On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs ». Nous sommes ouvert à tous ceux qui rêvent d’un Niger Juste, Libre et Démocratique, pour une Lutte Digne et Honorable. Et tous ceux qui partagent nos aspirations qui sont celles du Peuple, nous les attendons pour Redresser le Niger.Le Commissaire à la Guerre Rhissa ag BOULA

Tamgak, le 05 Octobre 2009.

Rebellion Nord-Niger


Rebellion Nord-Niger

Tous les combattants du FPN (Front Patriotique Nigérien) ont été désarmés à Agadez hier.

Il semble que le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la Justice)
sera quant-à lui désarmé à Oubari (en Libye) dans la semaine

...

A suivre


Posté par Anne_Simone à 16:54 - Simone actu Niger
-

dimanche 4 octobre 2009

Agadez / Inondations .Rapport de situation n°7 Relief Web (press relalease)

Bulletin d'information n°12 de septembre 2009/Par Targuinca


Bulletin d'information n°12 de septembre 2009
Par Targuinca, samedi 3 octobre 2009 :: Bulletins d'information :: #243 :: rss
Le président Tandja consolide son pouvoir et semble déterminé à faire taire toute forme d’opposition, à l’approche des législatives du 20 octobre.

Le 22 août, une manifestation contre son régime a eu lieu devant le Parlement de Niamey ; 55 manifestants ont été incarcérés.

La Coordination des Forces pour la Démocratie et la République (CFDR), rassem- blant des partis politiques, des syndicats et des ONG opposés à l’action du président, affirme qu’une cinquantaine de ses militants sont en détention depuis plusieurs semaines.

Le militant des droits de l’homme Marou Amadou, président du FUSAD (Front Uni pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques) et porte-parole du FDD (Front de Défense de la Démocratie) aurait été mis en liberté provisoire, après un mois d’incarcération à la prison de haute sécurité de Koutoukalé ; mais il serait tenu de passer quotidiennement plusieurs heures par jour au poste de police ; ce qui limite considérablement ses possibilités d’action…

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme, programme conjoint de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et de la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH), appelle à intervenir de toute urgence au sujet de Marou Amadou et de Wada Maman, arrêté le 22 août (voir bulletin N°11). Wada Maman a bénéficié d’une libération provisoire, le 26 août en fin de journée, mais il reste poursuivi pour « participation à une manifestation non autorisée ». L’Observatoire demande qu’un terme soit mis à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre de Wada Maman, de Marou Amadou et de tous les défenseurs nigériens des droits de l’homme.

D’après Mahamadou Issoufou, président du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS), principale force politique d’opposition au régime en place, « Mamadou Tandja veut liquider les partis et tracer un boulevard pour ses enfants (…), tous ceux qui contrarient cet objectif sont arrêtés. » M. Issoufou s’est vu interdire de quitter le Niger, la police lui a confisqué son passeport.

Une trentaine de députés du Parlement, dissous en mai par Tandja pour s’être opposé à son projet de référendum, ont été arrêtés ce mois ci, accusés de malversations financières. La plupart ont été remis en liberté provisoire. Au Niger, la liberté provisoire peut, dans les faits, se prolonger sur des années, voire des décennies. M. Tandja « veut ôter toute crédibilité à ses opposants », estime Mamane Abou, directeur du principal hebdomadaire nigérien, « Le Républicain ».

Les journalistes non plus ne sont pas épargnés. Le directeur du « Canard Déchaîné », Abdoulaye Tiémago, purge une peine de trois mois de prison pour avoir « discrédité une décision de justice » lors d’une intervention médiatique.

Le 20 septembre 2009, Ibrahim Soumana Gaoh, directeur de l’hebdomadaire indépendant « Le Témoin », a été arrêté à Niamey, suite à une plainte pour diffamation déposée par le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement nigérien, Mohamed Ben Omar. Un article du journal « Le Témoin » avait impliqué le ministre dans une importante malversation financière à la Société Nigérienne des Télécommunications (SONITEL), entreprise d’état sous la tutelle du ministère de la communication. Deux anciens responsables de la SONITEL sont en prison depuis plusieurs mois.

Dans le Nord, l’état de « mise en garde » perdure malgré la cessation des hostilités, mais le processus de paix serait relancé et l’on pourrait espérer une reprise des activités économiques.

Le 23 février 2009 , le Rapporteur Spécial de L’ONU sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des populations autochtones avait envoyé au Gouvernement nigérien une lettre d’allégations concernant des informations reçues sur la situation entre le MNJ et les FAN. Ces rapports dénonçaient de nombreux abus infligés par les FAN à la population civile touarègue : exécutions extrajudiciaires, tortures… Ils évoquaient aussi la dépossession des nomades de leurs terres ancestrales, un code d’aménagement du territoire favorisant clairement une population sédentaire au détriment des peuples nomades, une absence de prise en compte des revendications des populations touarègues qui voudraient une participation accrue à l’administration de leur région et un meilleur développement qui respecterait leurs modes de vie traditionnels et leurs structures institutionnelles et administratives. Le Rapporteur de l’ONU a attiré l’attention du Gouvernement nigérien sur la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones qui stipule que les peuples autochtones ne peuvent pas être enlevés de force à leurs territoires et ont droit aux terres qu’ils possèdent et occupent traditionnellement ou qu’ils utilisent.

Le Gouvernement nigérien a répondu, en avril, que « le Niger a signé et ratifié tous les textes relatifs aux droits humains et que l’environnement institutionnel du Niger favorise le strict respect du caractère sacré de la personne humaine et la mise en œuvre des droits humains d’une manière générale. » Le gouvernement considère que les accusations de tortures et d’exécutions extrajudiciaires ne sont, pour la plupart, que « rumeurs et spéculations véhiculées par des individus cupides qui veulent transformer les questions de droits de l’homme en fonds de commerce. » Après les « prétendues exécutions », la gendarmerie n’aurait enregistré qu’une seule plainte et une déclaration de disparition.

Le Gouvernement nigérien rejette les allégations concernant la dépossession des populations touarègues de leurs terres. Selon l’article 21 de sa Constitution, « nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique, sous réserve d’une juste et préalable indemnisation ». En outre, les tribunaux sont ouverts à tout citoyen s’estimant lésé.

En conclusion, le Niger est un pays dont « la stabilité et l’attachement au respect des droits humains sont universellement reconnus ».

Cette stabilité semblant remise en cause depuis quelque temps, la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest) a tenu, le 5 septembre, un sommet extraordinaire des dirigeants d’Afrique de l’ Ouest « afin d’examiner la situation au Niger ». Elle a également décidé la création d’un comité, composé des ministres des affaires étrangères du Nigeria, du Bénin, du Burkina Faso et de La Sierra Leone, qui devrait se rendre prochainement au Niger pour y favoriser le retour du dialogue politique.

Les populations du Nord du Niger continuent de souffrir. Après la destruction du tissu économique de la région, lors du conflit armé, elles ont subi les ravages de l’eau.

Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région d’Agadez, dans la nuit du 1er au 2 septembre, ont détruit des quartiers entiers de la ville, près de 3500 maisons, laissant des milliers d’habitants sans abri. On déplore une dizaine de morts, en majorité des enfants. De nombreux animaux ont aussi été emportés par les eaux.

Pour venir en aide aux centaines de familles qui ont tout perdu, des ONG se sont mobilisées et la municipalité d’Agadez a ouvert les écoles pour héberger le plus grand nombre possible de sinistrés. Dès le 9 septembre, Targuinca a fait parvenir 6180 euros, ainsi que 2500 euros donnés par Tchinaghen et 5000 euros par Croqu’Nature. Depuis cette date, de nouveau dons nous ont été envoyés en faveur des sinistrés. Ils sont régulièrement transférés à notre association partenaire locale par le biais de Croq'Nature.

Cet argent est géré à Agadez par un comité de femmes. Pour éviter le saupoudrage, elles ont ciblé des familles ayant tout perdu et remettent à chacune d’elles 80 euros qui leur permettent de racheter un minimum d’objets pour la vie quotidienne : nattes, couvertures, vaisselle.

Le PAM distribue des vivres. La Libye, l’Algérie, le Maroc et les Etats-Unis ont envoyé des avions chargés de tentes, de couvertures et de médicaments.

L’armée nigérienne s’est cotisée pour verser de l’argent. La gendarmerie, la police, la garde républicaine et les différents ministères ont annoncé qu’ils allaient aussi faire des dons.

En brousse, les pluies ont également fait des ravages. Nous n’avons pas de bilan précis, mais, d’après nos correspondants locaux, des jardins entiers ont été détruits et certains ne sont plus qu’un lit d’oued sablonneux où l’on ne peut plus rien produire. Les eaux ont emporté du bétail ; dans certains campements, les éleveurs ont perdu tout leur cheptel. L'Ocha publie à ce sujet des rapports de situatio détaillés consultables sur le site Reliefweb .

En revanche, les pâturages abondent après la pluie ; mais la prolifération des moustiques va provoquer une forte épidémie de paludisme. Une partie des fonds envoyés par Targuinca, Tchinaghen et Croqu’Nature a donc été utilisée pour acheter un stock de nivaquine, remis à un groupe d’éleveurs en prévision de cette épidémie.

Malgré toutes ces aides, les besoins restent immenses : il reste encore beaucoup de gens à secourir, aussi bien à Agadez qu’en brousse. Les dons, si modestes soient-ils, sont toujours bienvenus : 5 euros, c’est 3250 francs CFA pour une famille démunie.

Merci à vous tous qui vous mobilisez pour soulager les souffrances des sinistrés.
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Réflexion : Le sang du pays touareg


A r n a u d K a l i k a - 8 j u i l l e t 2 0 0 9 - n ° 7 2 3 - TTU - Lettre hebdomadaire d’ informations stratégiques -
Réflexion : Le sang du pays touareg
samedi 3 octobre 2009
Au pays touareg (également appelé “Kel Tamachek”), certains s’interrogent sur l’attitude du Mali et ses accointances avec les islamistes. Les trafics en tous genres explosent. A qui profitent-ils ? Quel est l’état de la situation ? Que fait l’UE ? Que fait la France ? Mali, Niger, Mauritanie, Algérie, Libye, zone touareg... chacun défend ses intérêts.

Un accord avait été signé à Alger, en juillet 2006, entre les Touaregs et le gouvernement malien, dont les Touaregs attendent toujours la mise en oeuvre. A la suite de l’accord, certains Touaregs choisirent de remettre leurs armes aux facilitateurs impliqués dans la gestion de la crise, au mois de février 2009.

Cette remise des armes n’a malheureusement pas été suivie d’effet, un peu comme si certains voisins avaient intérêt au pourrissement. Quelques mois plus tard, ces Touaregs qui ont rendu les armes sont obligés d’admettre qu’ils ont été abusés et que l’Etat ne veut pas s’engager dans l’application de l’accord de 2006. Or, aucune paix ne sera possible tant que les autorités maliennes n’entameront pas des négociations politiques avec le mouvement représenté par Ibrahim Ag Bahanga et les cadres politiques (responsables des soulèvements touaregs de mai 2006 et mai 2007) et ces quelques centaines d’autres Touaregs armés qui, comme eux et avec eux, ont refusé le désarmement sans négociations préalables.

Les autorités maliennes refusent toute contribution au processus de paix dans les régions touarègues et travaillent à détourner l’attention de la communauté internationale de la question touarègue en cédant un espace non négligeable du territoire des Touaregs au groupe Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Un jeu dangereux qui permet à AQMI et à ses alliés (groupes miliciens qui avaient été armés par l’armée malienne aux mois de janvier et février 2009) de profiter de cette situation vulnérable en pays touareg pour détenir au Mali les Occidentaux kidnappés dans les pays voisins, et s’approvisionner en armes et minutions en toute quiétude.

Pendant ce temps, des négociateurs de Bamako, des auxiliaires de la sécurité, des élus et des représentants de la milice arabe s’agitent, se querellent et se bousculent pour rencontrer les ravisseurs. Les enchères montent, chacun espérant toucher la rétribution de ses « bons offices ».

C’est dans cette confusion, créée par l’Etat malien lui-même, que le lieutenant-colonel malien Alamana Ould Bouh (originaire d’une tribu arabe de Tombouctou) fut assassiné, le 10 juin 2009, à Tombouctou, par des groupes de miliciens arabes, qui lui étaient proches en coordination avec le groupe Al- Qaida au Maghreb. Cet officier malien était le représentant de la sécurité d’Etat dans la région de Tombouctou. Pour certains, il faisait aussi office d’auxiliaire de sécurité du groupe Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) depuis 2003, associé dans ses trafics de stupéfiants. L’argent de la drogue participe au pourrissement de la situation. Le 15 juin 2009, l’armée malienne lança ce qu’elle appelle une offensive contre AQMI dans la région de Tinadema (au nord-est de la région de Tombouctou). Ce groupe laissa sur la piste des explosifs qui provoqueront la perte de trois véhicules de l’armée et coûteront la vie à trois militaires maliens et à quelques miliciens arabes qui accompagnaient l’armée.

Mais dans les « milieux bien informés », tout le monde sait qu’il n’y a jamais eu d’affrontements directs entre l’armée et Al-Qaida au Maghreb islamique. Il s’agissait d’une pure opération d’intox !

Aujourd’hui, les réseaux AQMI, et leurs sous-traitants continuent de bénéficier d’une sorte d’impunité au Mali ; ils y jouissent également de soutiens politiques non négligeables. Certaines sources révèlent que, sur le terrain, aux mois d’avril, mai et juin 2009, plus de 25 tonnes de munitions et d’armes seraient sorties du Mali au profit de la milice arabe salafiste et d’Al-Qaida au Maghreb islamique. Vers la fin juin 2009, des instructeurs militaires occidentaux se trouvant à Tombouctou (Mali) ont eu l’opportunité de pouvoir intercepter trois véhicules qui transportaient des armes et des munitions vers AQMI. En représailles, ce groupe a sauvagement assassiné, le 23 juin, un Américain qui travaillait pour une organisation humanitaire en Mauritanie.

La gestion de la question touarègue par les autorités maliennes et le manque d’implication de la Communauté Internationale dans cette crise, qui dure maintenant depuis plus de trois ans, profitent donc à AQMI, qualifié de première menace pour la France par un haut responsable du renseignement parisien.

Croire que l’armée malienne pourrait lutter seule contre AQMI est une illusion, en raison de la compromission de certains cadres avec les islamistes. Les Touaregs, qui occupent un espace tampon, un pont entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, ne peuvent pas continuer d’accepter la gestion bancale des autor i tés mal iennes, qui consiste à dét rui re leurs revendications sociales et culturelles.

mercredi 30 septembre 2009

L'ASBL TEMET organise un Concert : de Solidarité pour les Sinistres D’Agadez

Concert : de Solidarité pour les Sinistres D’Agadez
Samedi le 10 Octobre 2009 à Exantina
Programme : Concert + soirée dansente Musique du monde


Afel Bokoum à 22h 30

Les rives du fleuve Niger, dans la campagne malienne, s’élève une petite ville du nom de Niafunké. C’est là que vivent le grand Ali Farka Touré et son protégé Afel Bocoum. Ensemble ils ont joué près de 30 ans; Afel avait alors 13 ans quand il a débuté aux côtés du maître. Les deux musiciens partagent une passion commune pour la musique et l’agriculture, qu’Afel exprime à travers son travail en tant qu’organisateur de programme éducationnel agricole.
Sa collaboration avec World Circuit remonte aux années 90, lorsqu’il jouait sur les albums d’Ali Farka Touré, apportant une contribution significative à la création d’un son distinct…et qu’il enseignait par ailleurs le français à Nick Gold !

http://www.myspace.com/afelbocoum

Kel Assouf 21h 00


Le groupe Kel Assouf est le fruit de la rencontre à Bruxelles de ces artistes venus de deux continents, à savoir l’Afrique et l’Europe. Les compositions s’inspirent du répertoire traditionnel Touareg, mais chaque musicien enrichit cette musique avec ses propres influences. Ne soyez donc pas surpris d’entendre dans cette musique du désert des intonations blues et même rock ou reggae.

http://www.myspace.com/kelassouf

Le 1er au 2 septembre 2009, des pluies torrentielles se sont abattues sur la région d’Agadez. Une digue en amont de la ville a cédé et les eaux de ruissellement déversées par le massif de l’Aïr ont pénétré la ville emportant tout sur leur passage.
L'association belge Temet se mobilise et fait appel à vous, à votre générosité. Dans un premier temps l'urgence est alimentaire et sanitaire, puis il faudra reconstruire. Les fonds récoltés seront versés à ONG Tidene qui s'organise et tisse actuellement un réseau de contacts facilitant l'acheminement des différents biens récoltés. Asbl Temet prend contact avec les organismes d'aide nationaux et internationaux afin d'orienter efficacement les efforts.

Les besoins urgents identifiés sont :

- Consolider la digue à ses points de rupture

- Etablir la liste des dégâts.

- Identifier, recenser et localiser les sinistrés.



Pour Agadez les besoins les plus urgents des sinistrés pour les trois prochains mois sont :

- 19 663 tonnes de vivres ;

- 14 000 moustiquaires ;

- 28 000 couvertures.

Adresse : Rue Vlogaert, 4 1060 Saint Gilles

Metro: Porte de Hall

Prix : 12 euro adulte sur place!!

Réservation : 10 euro

Gsm : 0484662179 ou asbltemet@gmail.com

Site: http://asbltemet.blogspot.com

lundi 28 septembre 2009

MENSONGES ET DÉNIE DE VÉRITÉ

dimanche 27 septembre 2009
Gouvernement du Niger:MENSONGES ET DÉNIE DE VÉRITÉ
Une demande d’explication a été adressée au gouvernement du Niger par le rapporteur spécial aux droits de l'homme et des libertés fondamentales des populations autochtones de l'ONU.
Une réponse a été donnée par les autorités de Niamey.
Le document a été rendu public à l'occasion de la 12ème session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU : http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrcouncil/docs/12session/A-HRC-12-34-Add1.pdf

Ainsi, il ressort clairement de la réponse du gouvernement que l’État du Niger ne respecte nullement les droits humains. Et plus, il continue impunément dans sa lancée colonialiste au nord Niger.

En effet, des massacres individuels et collectifs ont été commis au nord du Niger sur des populations nigériennes d’origine touareg.
Suite à cela, des plaintes ont été déposées par des associations de droit de l’homme et des libertés fondamentales crédibles. Des preuves irréfutables ont été fournies. Elles démontrent sans aucune ambiguïté la responsabilité de l’Etat du Niger et de son armée dans la mort des dizaines d’innocents et paisibles citoyens nigériens depuis le début du conflit entre le pouvoir de Niamey et le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).

L’armée dite nigérienne a, de par son caractère clanique et son comportement raciste, perdu la confiance des populations.
Cette armée a commis des actes ignobles d’une extrême barbarie allant de la torture à l’extermination d’innocentes personnes considérées toujours comme des citoyens de seconde zone qui ne peuvent jouir d’aucun droit et encore moins d'un procès juste et équitable.
Les mêmes actes commis dans les années 1990 à Tchintchibaraden (région de Tahoua), et toujours sur les mêmes populations en l’occurrence celles d’origine touareg et sous la responsabilité des mêmes personnes qui aujourd’hui se trouvent devenues dirigeants du Niger, n’ont en fait jamais cessé : la situation n’a en réalité fait que se perpétuer davantage et perdurer.

Une fois donc encore le Niger se permet l’audace de :
- catégoriser des nigériens entre ceux qu’il tue sans donner la moindre explication à leurs orphelins et veuves,
- demander aux mêmes orphelins et veuves endeuillés et terrorisés de porter plainte auprès d’une gendarmerie partisane et instrumentalisée comme si cette dernière, si elle n’est pas elle-même responsable, n’a pas fait le constat.
- couvrir des criminels, les mêmes qu’hier, et de les laisser circuler librement,
- narguer le monde et banaliser la mort de plus d’une centaine de touareg au nord Niger,

Une armée dont la composition clanique et les agissements rétrogrades sont avérés se disqualifie d’elle-même. Alors, sa mise en cause se justifie et sa remise en cause s’impose.
L’identité non républicaine de l’armée dite nigérienne la disqualifie de sa prétention institutionnelle d’être nationale. Elle est plutôt ethnique. Ce qui, si besoin est, explique largement le mépris qu’éprouvent les responsables politiques actuels du Niger à l’égard de certaines franges de la population notamment celles qui n’y sont pas représentées.

Sinon, comment comprendre qu’une composante notamment nationale continue d’être décimée et qu’aucune lumière ne soit faite sur des agissements qui se perpétuent depuis des décennies ?

Pourtant, les coupables sont connus de tous et au lieu d’être arrêtés et remis à des tribunaux compétents, ils sont plutôt amnistiés et promis à des grades supérieurs !

Cela restera indéfiniment une plaie ouverte et une insulte à la conscience collective du peuple qui subit et qui pourtant n’aspire qu’à la Justice.

Actuellement des dizaines de Touareg se trouvent dans les prisons de haute sécurité du pouvoir nigérien.
Certains ont été arrêtés depuis des années et n’ont même pas encore eu droit à un jugement. Ils ne croupissent dans ces établissements inhumains que sont les geôles du régime nigérien que du seul fait de leur appartenance à une ethnie.
Malgré les engagements pris de les libérer, rien n’est fait à ce jour.

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) continue de croire aux actions des institutions, nationales et internationales, des droits de l’homme à l’image du CICR, de l’ANDDH, d’Amnesty Internationale, Human right et autres, préoccupées par la situation au Niger.

Dans sa réponse décousue et pleine des contradictions au rapporteur des nations Unies, l’État du Niger, dans son penchant prononcé pour la répression et les passe-droits va jusqu'à nier aux populations la possession de leur espace de production et leurs terres qui pourtant fait partie des revendications politiques que pose le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) : dans son dénie de la vérité, le gouvernement va jusqu’à affirmer sans honte ni scrupule que la pratique de l’élevage dans les régions Nord Niger n’existe plus comme système de production majeur et qu’elle y est remplacée par le maraichage !

Le Mouvement Nigériens pour la Justice (MNJ) réaffirme son engagement à lutter contre les injustices que subissent dans le silence des milliers des nigériens confrontés aux mépris de la classe au pouvoir à Niamey. Cette soif de justice est partagée par des milliers de nigériens. Ils ne baisseront pas les bras. Ils combattront toujours et jusqu'à ce que rayonne la Justice dans notre pays.

Le Directoire du MNJ.

Région d'Agadez/Candidats aux législatives

Candidats aux législatives
Région d'Agadez
Circonscription électorale ordinaire d'Agadez Commune :
Structure : RDP-JAMA'A
Titulaire : Aboubé Ouacho
Suppléant : Ouattara Ibrahim Mariama

Structure : RSD-GASKIYA
Titulaire : Saadatou Souleymane
Suppléant : Nouhou Agah

Structure : PUND SALAMA
Titulaire : Alhassan Anafa
Suppléant : Moussa Agolas

Structure : UDPS - AMANA
Titulaire : Aboubacar Karda
Suppléant : Rhaicha Ahmayaji

Structure : MNSD - NASSARA
Titulaire : Ousmane Amadou Djibrila Kary
Suppléant : Aboubacar Amma

Circonscription électorale ordinaire d'Arlit :

Structure : RDP-JAMA'A
Titulaires: Mohamed Houma - Mme Tamoumoune Hamid
Suppléants : Sidi Agalher - Mme Assalama Houdan

Structure : RSD-GASKIYA
Titulaires Abdala Ama - Oumarou Manzo
Suppléants : Mohamed Gabda - Aboubacar Souleymane

Structure : PUND-SALAMA
Titulaires : Elhadji Mohamed - Rhabidine Mohamed
Suppléants : Boutali Toumallé - Ilé Oumar

Structure : UDPS-AMANA
Titulaires : Fatima Mahamad Attachan - Mariama Moussa
Suppléants : Alhassane El-Hadji Souleymane - Bala Abambacho

Structure : MNSD-NASSARA
Titulaires : Ahamadou Ahalaoueye - Mme Anicet Tilla Amado Mamoudou
Suppléants : Elhadji Mani Dan Azoumi - Mme Zeinabou Bilali


Circonscription électorale ordinaire de Tchirozérine

Structure : RSD-GASKIYA
Titulaires : Ousmane Kato - Youssouf Lassan
Suppléants :Fatima Algabid - Yahaya Angatte

Structure : UDPS-AMANA
Titulaires : Issigid Akano - Youssoufou Maha
Suppléants : Arali Aicar - Mohamed Alassane

Structure : PUND-SALAMA
Titulaires Ibrahim Ghoumour - Mohamed Mamane
Suppléants : Tamoumout Ibrahim Ben Almoctar - Ouba Ahmou

Structure : RDP-JAMA'A
Titulaires : Houmana Ahmed - Amadou N'gadé
Suppléants : Gibajé Ibrahim - Bouhamid Mouhamed

Structure : MNSD-NASSARA
Titulaires : Mohamed Anacko - Adam Efangal
Suppléants : Ibrahim Manzo Diallo - Ahmed Emini

Recherche pétrolière dans le bassin de Taoudénit : Le premier forage attendu fin 2009-début 2010

Yaya SIDIBE- L’Indépendant, 25/09/2009
Recherche pétrolière dans le bassin de Taoudénit : Le premier forage attendu fin 2009-début 2010
dimanche 27 septembre 2009

De sources très autorisées, le dépouillement des offres pour les travaux de forage du bloc n°4 du bassin Taoudénit aura lieu avant la fin du mois de septembre. La société adjudicataire parmi les cinq soumissionnaires procédera alors aux travaux de génie civil - construction des routes d’accès, du camp des travailleurs, de la piste d’atterrissage - et du forage proprement dit. Ce forage tant attendu, qui coûtera 10 millions de dollars - soit près de 5 milliards de FCFA - interviendra fin 2009-début 2010. Il s’annonce très prometteur compte tenu du fort potentiel en pétrole et en gaz que recèlerait le site, à en croire les mêmes sources.

Ouf, il était temps, serait-on tenté de dire devant le coup d’accélérateur que viennent de prendre les travaux d’exploration pétrolière au Mali avec la fin des travaux sismiques et la perspective de la réalisation d’un forage profond sur l’un des cinq blocs attribués au consortium ENI-SIPEX, en l’occurrence le bloc n°4. Toute chose de nature à situer les Maliens sur l’avenir pétrolier de leur pays. En effet, de sources crédibles, l’adjudication du marché des travaux de génie civil et de la réalisation d’un forage profond sur le bloc n°4 du bassin de Taoudénit sera effective avant la fin de ce mois de septembre. La société adjudicataire, qui sera sélectionnée parmi les cinq sociétés soumissionnaires, s’attellera à l’exécution des travaux de génie civil, à savoir la construction des voies d’accès au site du forage- qui est situé au centre du bassin de Taoudénit - du camp des travailleurs et l’aménagement d’une piste d’atterrissage. Et, enfin, la réalisation du forage proprement dit qui interviendra, selon une source crédible, fin 2009 début 2010. Elle coûtera 10 millions de dollars, soit environ 5 milliards de FCFA.

Ce forage aura été précédé d’un gigantesque travail de sismique. Les 700 km prévus initialement par Baraka SA ont été largement dépassés par le tandem ENI-SIPEX qui a réalisé environ 6 500 km. La première, ENI, une société pétrolière italienne, se classe au 5e rang mondial.

La deuxième, SIPEX, la branche internationale de la SONATRACH, est classée 11e mondiale et première en Afrique. Le bloc, en cas de découverte de pétrole, sera exploité par les deux dans le cadre d’une société de joint venture dont le capital est détenu à 66,67% par ENI et 33,33% par SIPEX.

Rappelons que, initialement, c’est la société Baraka, une société junior australienne, qui était initialement détentrice d’un permis d’exploration sur le bassin de Taoudénit ayant abouti à l’octroi des blocs 1, 2, 3, 4 et 9. Baraka, à cause de la crise financière internationale, a fini par les céder aux deux sociétés seniors. Il fut découvert sur le bassin de Taoudénit, le plus grand des cinq bassins sédimentaires du Mali une dizaine de structures susceptibles de renfermer du pétrole et/ou du gaz naturel. Parmi ces structures, c’est celle située sur le bloc n°4, la plus importante et la plus intéressante sur le plan géologique, qui a été choisie pour abriter le premier forage profond.

Les études économiques ont montré qu’en cas de découverte - et en la matière l’optimisme est de mise - le bloc n°4 sera une affaire très rentable. Les deux sociétés ont investi, de 2008 à 2009, 45 millions de dollars dans les travaux sismiques. Le montant cumulé des investissements depuis l’ère Baraka, c’est-à-dire depuis 2005, à ce jour, s’élève à 69 millions de dollars.

ENI-SIPEX est liée à l’Etat malien par une convention de partage de production. Dans le cadre de cette convention, la société de joint venture supporte les coûts de la recherche à ses risques et péril. En cas de découverte, la société récupère une certaine quantité de la production journalière pour rentrer dans ses fonds, autrement dit, se faire rembourser.

Un processus échelonné sur plusieurs années ; le reste de la production journalière est partagé entre l’Etat et la société selon une clé de répartition négociée dans la convention. Ce qui est important à retenir, c’est que, dès le début de la production, qui pourrait intervenir deux ou trois ans après la découverte, le Mali commencera à récolter les dividendes de l’or noir à travers les taxes et les impôts - ici, il n’y a pas d’exonération pendant la production, contrairement au cas de l’or - et les quotes-parts.

Signalons, enfin, que sur les 29 blocs des cinq sédimentaires, 18 ont été attribués, 11 restent libres, y compris les blocs des bassins de Tamesna et Iullemeden situés dans la région de Kidal.

Yaya SIDIBE

Mali : dix "criminels" arrêtés dans le nord du pays

AFP-27-09-09
Mali : dix "criminels" arrêtés dans le nord du pays
dimanche 27 septembre 2009


BAMAKO — Dix "criminels" qui attaquaient les civils dans le nord du Mali, près de la frontière algérienne, ont été arrêtés et transférés à Kidal (nord), a-t-on appris dimanche de source administrative.

"Nous venons de démanteler et d’arrêter l’une des plus importantes bandes de criminels qui attaquaient et dépouillaient les civils entre les frontières malienne et algérienne", a déclaré à l’AFP un responsable du gouvernorat de Kidal.

Cette "bande de criminels" est constituée de ressortissants algériens et maliens", a ajouté la même source.

Une source sécuritaire à Kidal, a confirmé l’arrestation "de dix criminels".

Il y a une dizaine de jours, les forces de sécurité maliennes, avaient annoncé avoir intercepté dans le nord, plusieurs "trafiquants" qui tentaient de traverser cette région avec des armes destinées à des combattants islamistes.

Les scissions s’accentuent au sein du GSPC : La “seriat” de Bordj Ménaïel s’apprêterait à se rendre


Madjid T-Liberte Algérie-28-09-09
Les scissions s’accentuent au sein du GSPC : La “seriat” de Bordj Ménaïel s’apprêterait à se rendre
lundi 28 septembre 2009


Neuf terroristes, à leur tête Abou El-Abbas, de son vrai nom R. Ali, “émir” du groupe de Bordj Ménaïel, s’apprêteraient à se rendre aux forces de sécurité. Le groupe se trouve depuis une semaine dans un lieu tenu secret dans la wilaya de Boumerdès, pour les besoins des négociations en vue de leur reddition.

Parmi ces terroristes figure un élément de nationalité libyenne, ajoutent nos sources qui précisent que le groupe est placé ces dernières 48 heures sous haute surveillance militaire. Des pourparlers seraient engagés depuis plus d’une semaine entre des responsables militaires dépêchés sur les lieux et “l’émir” Abou El-Abbas qui avait décidé, il y a plus de deux mois, d’observer une trêve. Ce dernier aurait, selon nos informations, posé un certain nombre de conditions pour sa reddition ainsi que celle de tout le groupe. Par ailleurs, un autre groupe armé, installé dans l’Akfadou, serait lui aussi entré en contact avec les services de sécurité en vue de négocier sa reddition. Ces contacts ont été rendus possibles grâce à la collaboration de quelques repentis qui se sont rendus ces derniers temps dans les wilayas de Bouira et de Boumerdès. Selon nos informations, des proches de “l’émir” Droukdel, alias Abou Moussab Abdelouadoud, actuellement installés dans les maquis de Sid-Ali-Bounab et Mizrana, seraient prêts à se rendre aux forces de sécurité.

Des négociations sont menées entre ces éléments et des membres des forces de sécurité, et ce, par l’intermédiaire de repentis et de gardes communaux de la région. Cette impulsion, qui anime certains maquis, intervient quelques jours seulement après la reddition de trois terroristes dans la wilaya de Boumerdès, parmi eux Abou Djihad de son vrai nom Khelifi Redha dit Ali, un proche de Droukdel.

Ce dernier avait parlé au lendemain de sa reddition des problèmes que rencontrent les groupes armés dans les maquis, notamment les difficultés liées aux conditions de vie des terroristes.

La reddition de Bentouati Ali, “émir” de katibat El-Ansar, et la mort de Bentitraoui, “émir” de katibat El-Feth, ont anéanti le moral des chefs terroristes qui peinent à trouver une relève permettant de poursuivre le terrorisme islamiste comme ils le faisaient par le passé. Hodheifa El-Assimi, “émir” de la zone 2 du GSPC, sur lequel comptait Droukdel est totalement absent en raison de l’omniprésence des forces de sécurité. Celles-ci ont démantelé la plupart des katibate et des seriate du Centre dirigées par ce proche de Droukdel, à commencer par katibat El- Feth qui a disparu avec son chef Bentitraoui. Et les deux “émirs” qui avaient pris successivement la relève de ce dernier, en l’occurrence “l’émir” Ayoub alias Ighil Larbâa Tarek et El-Hor n’ont tenu que quatre mois. Ils ont été tous deux éliminés par les forces de sécurité. L’autre katibat Essedik de Khemis El-Kechna, que les chefs du GSPC voulaient utiliser pour pénétrer dans la capitale, a été également anéantie.

Les katibate El-Ansar et El-Arkam amoindries et affaiblies éprouvent des difficultés à coordonner leurs actions en raison des pressions et des offensives menées par les forces de sécurité, dont l’atout principal est d’avoir gardé les mêmes responsables à la tête des structures engagées sur le front. L’absence d’attentats durant ces derniers mois, notamment en ce mois de Ramadhan, explique la supériorité des forces de sécurité et le recul des activités terroristes.

En plus des opérations de harcèlement exercées par les forces de sécurité sur les maquis, il semble que la pression des anciens du GSPC, des ulémas et de certains théologiens n’est pas étrangère à l’attitude des terroristes, notamment ceux qui ont fui les maquis ou ceux qui s’apprêtent à le faire. La sortie du Cheikh El-Maqdissi, un proche des djihadistes salafistes, a également déboussolé Droukdel et ses éléments, comme l’expliquent d’ailleurs la réaction et l’attitude des éléments de la seriat de Bordj Ménaïel, de Zemmouri ou de Bouira. Bien que ce théologien intégriste ait toujours apporté son soutien au GSPC et à certaines organisations terroristes, il n’en demeure pas moins que sa dernière sortie, notamment sa lettre intitulée “Tebbri att edhi’ma” (explication et disculpation), portée à la connaissance des groupes terroristes, a eu un effet inattendu chez un certain nombre de terroristes.

C’est en tout cas ce qu’a affirmé un repenti de Zemmouri proche de Droukdel, qui a indiqué qu’El-Makdissi a chamboulé les projets de “l’émir” du GSPC. El- Makdissi aurait à travers sa lettre invité le GSPC à cesser ses activités terroristes, tout en se démarquant de l’utilisation de ses fetwas pour légitimer ses attentats.

samedi 26 septembre 2009

Report by the Special Rapporteur on the situation of human rights and fundamental freedoms of indigenous people, James Anaya*

Mascarade de réponse du gouvernement nigerien au rapporteur de l'ONUAdvance Version
Distr.
GENERAL
A/HRC/12/34/Add.1
18 September 2009
ENGLISH/FRENCH/SPANISH
HUMAN RIGHTS COUNCIL
Twelfth session
Agenda item 3
PROMOTION AND PROTECTION OF ALL HUMAN RIGHTS: ECONOMIC, SOCIAL, CIVIL AND POLITICAL, INCLUDING THE RIGHT TO DEVELOPMENT:
Report by the Special Rapporteur on the situation of human rights and fundamental freedoms of indigenous people, James Anaya*
Niger (Republic of)
La situation actuelle concernant le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ), composé de Touaregs, et les forces armées nigériennes (FAN)
296. Le 23 février 2009, le Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des populations autochtones a envoyé une lettre d’allégations au Gouvernement de la République du Niger concernant des informations reçues sur la situation actuelle entre le nigérien pour la justice (MNJ), composé de Touaregs, et les forces armées nigériennes (FAN).

297. Selon les informations reçues: La population civile touarègue subirait de nombreux abus, y compris les abus décrits par le Rapporteur Spécial sur les exécutions sommaires, extrajudiciaires et arbitraires dans sa lettre du 13 aout 2008. Depuis juin 2007, au moins 78 personnes, la majeure partie d'entre elles appartenant à la communauté Touareg, auraient été abattues de manière extrajudiciaire dans les régions du nord du pays. La plupart des victimes auraient été retrouvées enterrées, quelques-unes auraient aussi été torturées. Les rapports indiquent la responsabilité directe des Forces Armées Nigériens (FAN) dans ces actes.

298. Ces exécutions extrajudiciaires pourraient avoir eu lieu en représailles aux attaques lancées par le mouvement d’opposition armé Touareg Mouvement de Nigériens pour la Justice (MNJ), dans le contexte de la reprise des activités armées en février 2007. Plus précisément, la plupart des attaques contre les civils auraient eu lieu à la suite d'explosions de mines contre des militaires des FAN et leurs véhicules. Le conflit actuel aurait également mis en danger la vie et le bien-être des Touaregs dont bon nombre ont dû fuir leurs gites ruraux pour s'installer dans des centres urbains où l'accès aux moyens de subsistance traditionnels leur est difficile.

299. La crise financière qui aurait touché les Touaregs nomades, déjà dépossèdes de nombreuses terres leur appartenant, serait aggravée par un code d'aménagement du territoire qui favoriserait clairement une population sédentaire au détriment des peuples nomades. Sans lien à la terre, et empêchées d'exercer leurs traditions, des peoples nomades risquent de voir disparaitre leur culture et leur identité culturelle et leurs terres et territoires d'être usurpés en vue d'une exploitation agricole étrangère par des individus qui voient ce type d'exploitation comme la seule façon de valoriser une terre. En conséquence, les systèmes de production traditionnels des peuples nomades (dont 1'élevage) sont dévalorises et réduits au simple statut de folklore lors de fêtes foraines annuelles.

300. Egalement, que le présent conflit suive un autre conflit débuté en 1990 et pris fin avec la signature d’un accord de paix en 1995. L’accord en question inclut une clause offrant aux populations touarègues et autres populations ethniques un plus grand bénéfice des ressources naturelles de la région ainsi qu’une autonomie accrue grâce à des programmes de décentralisation. Depuis, et alors même que des progrès ont été faits, le Gouvernement de Niger n'aurait pas appliqué de manière satisfaisant certaines clauses cruciales du traité de 1995, en partie en raison d'un financement inadéquat de l'organe en charge de la mise en œuvre du traité.
Selon les informations reçues, le présent conflit serait avant tout la conséquence de l'absence de prise en compte des revendications des populations touarègues, qui visent à jouir d'une participation accrue dans l'administration et à promouvoir un meilleur développement de la région et' de ses ressources tout en respectant leurs modes de vie traditionnels ainsi que leurs structures institutionnelles et administratives.

301. Le Rapporteur a attiré l'attention du Gouvernement sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée par l'Assemblée générale le 13 Septembre 2007, et en particulier les articles 10 et 26, que établissent le droit de les peuples autochtones ne peuvent pas être enlevés de force a leurs terres ou territoires, et ont le droit aux terres qu’ils possèdent et occupent traditionnellement ou qu’ils utilisent ou qu’ils ont acquis.
Le Rapporteur a mentionné aussi article 37 de la Déclaration, qui prévoit que les peuples autochtones ont droit à ce que les traités, accords et autres arrangements constructifs conclus avec des États ou leurs successeurs soient reconnus et effectivement appliqués, et à ce que les États honorent et respectent lesdits traités, accords et autres arrangements constructifs.

Réponse du Gouvernement du 9 avril 2009

302. Dans sa lettre du 9 avril 2009, le Gouvernement de la République du Niger a répondu a les allégations et a fourni des informations suivent en ce qui concerne la situation dans la région d’Agadez, dans le Nord Niger :

303. Pour résumer, selon les informations reçues par le Gouvernement, Niger est un pays en voie de développement, qui en plus de problèmes inhérents a la faiblesse de son économie, fait face depuis plus de deux décennies et de façon récurrente à des conflits armés dans sa patrie septentrionale. Les accords de paix signés entre les rébellions touarègues et l’État du Niger ont mis fin a les conflits et ont permis d’amorcer un développement économique et social de la zone.
A la grande surprise du peuple nigérien, depuis février 2007, une bande armée dénommée Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), sévit dans la région d’Agadez, portant ainsi un coup supplémentaire à une situation économique et sociale déjà précaire.

304. Aujourd’hui l’ensemble du peuple nigérien et les partenaires au développement constatent avec amertume les agissements terroristes jamais démentis d’un mouvement armé, et dont les actions sont en port à faux avec les principes de la démocratie et de l’État de droit. La région d’Agadez a une population cosmopolite estimée à 437 210 habitantes en 2007. Trois (3) départements la composent: il s'agit d'Arlit, de Tchirozérine et de Bilma. Notons que cette région est limitée au Nord par l'Algérie, à l'Est par la Libye, au Sud la région de Zinder et l’Ouest par la région de Tahoua.

305. La population d'Agadez est composée principalement de nigériens d'ethnies Touareg, Haussa, Djerma, Sonrai, Peulh, Toubou et Arabe. Aride, la région n'offre qu'une très faible perspective d’activité pastorale. Toutefois, l’économie traditionnelle des communautés touarègues s’appuie sur l’élevage, la culture des dattes et le commerce caravanier. Autre trait caractéristique des populations touarègues, peulh, Toubou et arabe, c’est le nomadisme.

306. Les deux grandes famines des années 1968-1972 et 1984-1986 (que d'aucuns considèrent comme éléments précurseurs de la rébellion) et la rébellion des années 90, ont conduit a une restructuration de cette ' organisation traditionnelle, caractérisée désormais par une population tournée vers des cultures maraîchères de rente, du tourisme, du tourisme et de l'artisanat. Niger a signé et ratifié tous les textes relatifs de droits humains, et que l’environnement institutionnel dans Niger favorise le strict respect du caractère sacre de la personne humaine et la mise en œuvre des droits humains d’une manière générale.

Réponse aux allégations des abus par les forces de défense et de sécurité:

307. Avec détermination à élucider cette affaire, le gouvernement a instruit la gendarmerie pour sillonner la région d’Agadez, aller à la rencontre de la population pour investiguer et recueillir des plaintes éventuelles. A l’issue de cette mission, aucune plainte relative aux actes d’abus de tortures, de traitements dégradants ou d’exécutions extrajudiciaires par les forces de défenses et de sécurité n’a été enregistrée. Depuis février 2007, début de l'affaire en objet, une seule plainte émanant d’une famille de sept individus et une déclaration de disparition ont été déposées à la Gendarmerie nationale. Pour le gouvernement, tout le reste n'est que rumeur et spéculation véhiculées par des individus cupides qui veulent transformer les questions de droit de l'homme en fonds de commerce. Les allégations contenues dans le report qui incriminent les forces de défenses et de sécurité sont d’une légèreté notoire. Le gouvernement reporte, aussi qu'aucune enquête objective et approfondie n'a été diligentée pour étayer les gravissimes allégations faisant état d'actes d'abus, traitements dégradants, d'exécutions extrajudiciaires qui seraient perpètres par les Forces Armées Nigériennes.

308. Selon l'information reçu par les services de Gendarmerie, les faits essentiels son les suivantes: Le 10 juin 2007 il y eu trois véhicules de l’armée qui ont sauté sur des mines.
Premièrement, très tôt le matin, le véhicule militaire a sauté sur une mine faisant des morts et des blessés. Un second véhicule de l’armée portant secours aux blessés a également sauté sur une autre mine. Juste après ce dernier fait, les militaires ont aperçu des hommes courir, sortant de la valle. Ils les rattrapent et les fouillent. Ils trouvaient sur eux des allumeurs et détonateurs, ainsi qu'une lettre provenant d'un Chef de bandits. Au vu de ces indices graves, le Chef de mission les a embarqués dans un véhicule avec les blessés pour être conduits à Iférouane ou ils seront remis à la Gendarmerie pour enquête. A peine le véhicule a-t-il démarré qu’il sauta sur une mine faisant cinq morts dont les trois vieillards qui y ont pris place et dont les noms ont été cites dans le rapport. Le Docteur DANGANA, peu avant son départ pour le MNJ, a confirmé à la Gendarmerie que les trois vieillards ont pris place dans un véhicule de l’armée lequel a pris la direction d’Iferouane. Aucune plainte n’a été déposée à la Gendarmerie.

309. La Gendarmerie n’a reçu aucune information sur les prétendues exécutions du 26 août 2007, des nomades voyageant entre Iferouane et Gougaram et aucune plainte n’a été déposée. Il s’agit donc d’allégations sans fondements. Concernant les douze civils qui seraient exécutés le 27 septembre 2007 par une patrouille de l’armée venant d’Assamaka, aucun renseignement n’est parvenu à la Gendarmerie et aucune plainte n’a été enregistrée. Les Forces Armées Nigériennes ne reconnaissent pas avoir posé de tels actes. Il ne s’agit que de rumeurs dénuées de tout fondement.

310. Le Gendarmerie n’a pas eu connaissance de ces événements qui se seraient déroules le 10 octobre 2007 a la frontière avec l’Algérie où douze touaregs auraient été massacres par l’armée. Le Gendarmerie Nationale n’a jamais été saisie desdits faits. Après le 19 novembre 2007, les familles d’Adam Abarch et de Ghoumou Assalek n’ont ni porté l’affaire à la connaissance de la Gendarmerie ni porté plainte. Pourtant Atri, où ils habitent, est très proche d’Agadez. Le 22 novembre 2007, la Gendarmerie n’était pas en patrouille à Tchintibiguinte et il n’y pas ou de patrouille mixte FAN-Gendarmerie dans la dite zone, à la date précité. Mais le 21 novembre, un véhicule avec à son bord, huit bandits armés a été signalé. Ces malfrats étaient à la recherche de l’informateur de l’armée détenant un téléphone Thuraya. Le 24 novembre le même véhicule a été signale de nouveau dans la même zone et les bandits étaient accompagnes d’un journaliste muni d’une camera.

311. L’affaire du 9 décembre 2007 est en cours de traitement. Toutes les parties concernées ont été entendues. Le procès-verbal a été transmis au Procureur de la République. Aucune autopsie n’a pas pu être effectuée sur les corps, parce que la saisine avait été effectuée un mois plus tard à un moment où les corps étaient donc en état de décomposition avancée. Toutes les remarques rapportées sur les corps ne reposent sur aucune preuve. Et la procédure suit son cours, conformément aux lois de la République en vigueur, en vue de situer les responsabilités. Le prétendu décès de Moussa Balla Hadaba et de ses trois fils, le 12 décembre 2007, n’a pas fait l’objet de déclaration et de plainte à la Gendarmerie. Il s’agit des faits qui ne reposent sur aucune preuve. Le 1 mars 2008, trois chameliers auraient été exécutés a l’entrée de Gougaram par l’armée. Cette information n’est jamais parvenue aux unités d’enquête, compétentes et aucune plainte n’a été déposée à ce jour.

312. La prétendue exécution, le 20 mars 2008, de Monsieur Abdousalam Amadou Zamanka, Imam de la Mosquée de Bougoul par les FAN, repose sur une information aussi fausse que toutes les autres. Dès le 21 mars, la Gendarmerie a reçu une déclaration de disparition de personne. Une enquête a été ouverte et des recherches ont été engagées. Un mois plus tard, Abdousalam a été retrouve et présenté aux autorités civiles et militaires. Abdoulsalam a été arrêté le 19 mars, veille du mouloud 2007 par un peloton en patrouille. Il a été libéré après avoir été entendu.

313. Le 21 et 25 mars 2008, des violents combats ont opposé les forces régulières aux bandits armés à Tamazlak et à Tidène. Monsieur Amoumane Kalakoua, Chef d’État Major des bandits armés, surpris à Tidène, a subitement ouvert le feu sur les FAN pour se dégager et se couvrir. Il était lourdement armé. Les étincelles de ses balles ont pu atteindre des cases et provoqué la mort des populations civiles.
Le 26 mars 2008, les bandits armés ont occasionné le décès de plusieurs civils et brûlé une case. La Gendarmerie n’a été saisie d’aucune plainte à ce sujet. Toutefois, le gouvernement comme à l’accoutumée, a pris des dispositions pour garantir la sécurité des populations et de leurs biens.

314. Le 10 avril 2008, Moussa Gousmane Bilal a été exécuté. Son corps a été retrouvé criblé de balles derrière le village. Il n’est pas le Chef du village de Dabaga mais d’Elmecki où il a trouvé la mort. Le 10 avril, l’armée n’était pas encore arrivée à Elmecki. Il a été notamment enlevé par deux individus en présence de sa femme qui les a formellement identifiés. Il s’agit de Issa et Hamou Dodo. Le premier a perdu la vie au cours d’un accrochage entre l’Armée et les bandits à Tidène. Le deuxième qui est un cadre du MNJ, activement recherché pour atrocités commises sur les populations civiles, court toujours. La femme du défunt a bien suivi leurs conversations. Les discussions ont commencé dans la case, lorsque Hamou demandait au Chef du village la lettre qu’il avait l’intention d’adresser au Gouverneur, sollicitant une vase militaire à Elmiki. Devant son entêtement à ne pas reconnaitre ladite lettre, ils l’ont conduit derrière le village où son corps a été retrouvé criblé de balles. La femme a été intimidée et menacée par ceux la même qui ont tué son époux, en vue de la dissuader à porter plainte.

315. Le 22 mai 2008, a vu de la destruction d’une des plus grandes bases des bandits armés, cella là même qui leur servait de lieu de campement. Ce jour la, Agaly et ses lieutenants étaient a Tchintoulouss où ils étaient partis rencontrer le Vice-président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales qu’ils on enlevé et séquestré a partir de Tanout. A l’issue de l’opération engagée, il n’a été enregistré aucune perte en vie humaine les bandits s’étant repliés sur le mont Tamgak. La prétendue morte du jeune Inana Krima qui serait survenue le 09 juin 2008 à Tidène n’est jamais parvenue La Gendarmerie. En tout cas, son grand frère, l’imam dudit village, n’a pas porté plainte.

Réponse aux allégations de que le Gouvernement de la République du Niger a dépossédé les populations touarègues de leurs terres au profit d’autres couches social

316. La propriété est un droit sacre et selon Article 21 de la constitution, nul ne peut être prive de sa propriété que pour cause d’utilité publique sous réserve d’une juste et préalable indemnisation. Et l'article 29 de préciser que «Tout nigériens, civil ou militaire, a le devoir sacré de respecter en toutes circonstances, la Constitution et l’ordre juridique de la République.»

317. Il y a un plan spécifique de la propriété en tout le territoire en vue d’assurer la mise en œuvre effective des dispositions de l’arsenal juridique relatif aux droits de la propriété. Pour eux, les courts et tribunaux sont saisis est ouverte à tout citoyen s’estimant lésé. Donc, il est difficile de concevoir qu’il puisse exister au Niger des pratiques aussi rétrogrades que celles liées à l'expropriation des terres d’une couche sociale au profit d’une autre. L’état du Niger est un état de droit et reste soucieux de rétablir la paix de d’œuvrer pour le développement socioéconomique des ces zones de conflit.

318. Il y a nombreuses accords conclus avec les différents Fronts de la Rébellions, entre eux trois accords de la paix, structures autour de quatre axes et selon des mesures susceptibles de créer les conditions propices à l’installation de la confiance mutuelle. Conformément aux accords conclus, a ce jour, les actions réalisées dans le cadre du processus de restauration et de consolidation de la paix, au regard des engagements souscrits de part et d'autre, sont les suivantes :

La Décentralisation

319. Le gouvernement ont établi une Commission chargée de réfléchir, sur le redécoupage administratif, a laquelle participent des représentants de l'ex-résistance armée. Les réflexions ont abouti à l’adoption des quelques lois, et l’ensemble du dispositif relatif á la décentralisation est actuellement mis au pied et les élections locales ont été organisées le 24 juillet 2004. Dans deux mois de nouvelles élections permettront de renouveler les structures locales existantes.

La gestion de la sécurité dans les zones touchées par le conflit

320. L'Accord de Paix du 24 avril 1995 a prévu la création des forces spéciales, appelées Unités Sahariennes de Sécurité (USS) composées des ex-combattants de la résistance et des ressortissants des régions concernées.

Du Développement des régions touchées par le conflit armé

321. Le développement des régions touchées par le conflit constitue une des principales revendications de l'ex-résistance. Pour respecter l'engagement auquel il a souscrit, le Gouvernement de la République du Niger, en relation avec ses partenaires au développement et avec le concours du PNUD, a organise une Table Ronde sur la zone pastorale du Niger, du 30 au 31 octobre 1995.

322. En effet, les partenaires au développement ont réitéré leur volonté d'appuyer le Gouvernement de la République du Niger, à travers l’élaboration d’un programme de développement à moyen et long terme de la zone pastorale, qui prendrait en compte tous les besoins et aspirations de l’ensemble des communautés dans cette zone. La programme de développement de la zone pastorale élaboré et valide a été transmis aux Partenaires au Développement qui exigent que tous les programmes sectoriels élaborés par l’État soient pris en compte dans le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP).

De l’intégration et de la réinsertion de l’ex combattantes

323. Les Accords de Paix ont prévu l'intégration dans les différentes structures de l’État, de certains ex-combattants âpres démobilisation. Aussi, en termes de la réinsertion socioéconomique, au mois de septembre 2000, trois cent (300) ex- 'i combattants qui devraient bénéficier d’un recrutement dans les sociétés ont accepté d’être orientés vers la réinsertion socioéconomique. Ainsi, quatre mille cinquante (4050) ex-combattants sont concernés par la réinsertion socio-économique pour les quatre régions touchées par le conflit (Aïr, Azawak, Kawar et Manga).

Des Actions Entreprises Par L'ex-Resistance

324. Les opérations de désarmement ont été effectives dans toutes les zones jadis touchées par la rébellion armée depuis le 05 juin 2000.

Conclusion du Gouvernement de la République du Niger 325. Les progrès réalisés par le Gouvernement de la République du Niger dans le domaine de la démocratie et de l’édification de l’État de droit sont indéniables et reconnus à l’échelle régionale et internationale. Les efforts sont déployés par le Gouvernement pour la mise en œuvre effectivement de tous les instruments juridiques nationaux et internationaux en vigueur. Le Niger fait aujourd'hui office de pays dont la stabilité et l'attachement au respect des droits humains sont universellement reconnus.

326. Les crises récurrentes que connaît le nord du pays constituent des événements malheureux imposés au peuple du Niger. Le Gouvernement de la République, fidele à sa position vis-à-vis des instigateurs de ces remous entend continuer à gérer ces événements avec toute la fermeté requise, mais dans le respect scrupuleux des lois et règlements de la République ainsi que des textes internationaux ratifiés par Niger, incluant le droit international humanitaire, dont la hiérarchie militaire applique strictement. En cas de manquements, un tribunal militaire qui est fonctionnelle existe en vue de juger les auteurs de toutes violations des lois et règlements de la République.

327. De plus, les Forces Armées Nigériennes sont composées d’éléments appartenant aux divers groupes ethniques que compte le pays, donc ce n’est pas possible de parler de haine a l’égard d’une communauté donnée. Le Gouvernement de la République du Niger à invite les responsables de ces agissements á déposé les armes.

328. Dans le cadre de la gestion de crise, le Gouvernement affirme qu’il remplit l’essentiel des obligations que lui impose l’environnement juridique national et international. It appartient des lors à la communauté internationale de remplir les siennes notamment en apportant son concours à notre pays pour procéder au déminage de la zone de conflits conformément aux dispositions pertinents de L’article 6 de la convention de Ottawa de 1997.

Observations

329. Le Rapporteur Spécial remercie le Gouvernement du Niger pour sa réponse détaillée à la lettre du 23 février 2009, et continue à suivre avec intérêt l’évolution de la situation