lundi 13 mai 2013

Violences au Nigeria: plus de 1.500 réfugiés dans le sud-est du Niger


PDFImprimerEnvoyer
Lundi, 13 Mai 2013 12:36
DateLecturesCommentaires
Total4360
Lun. 134360
refugies-afrique-sud_432
Plus de 1.500 personnes fuyant les affrontements sanglants entre armée et des groupes terroristes dans le nord du Nigeria à la mi-avril ont trouvé refuge dans le sud-est du Niger, ont indiqué dimanche l'ONU et les autorités locales.
«Suite à des affrontements meurtriers entre l'armée et les terroristes dans la localité nigériane de Baga le 19 avril, 1.570 personnes ont fui le Nigeria pour venir au Niger", indique dans son dernier bulletin le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Niamey. Baga, dans le nord-est du Nigeria, a connu le 19 avril un bain de sang.
Les combats entre l'armée et des membres présumés du groupe Boko Haram ont fait environ 200 morts. D'autres attaques ont ensanglanté la même région ces dernières semaines. Selon l'ONU, citant les autorités locales de la région de Diffa, la grande ville de la zone côté nigérien, le nombre de réfugiés devrait atteindre « 3.000 dans les deux semaines qui viennent ».
« Traumatisés et surpris par les combats », les réfugiés sont notamment originaires des localités de Baga et Maiduguri, berceau de Boko Haram, et ont « fui la nuit, laissant derrière eux tous leurs biens », affirme Ocha.
Beaucoup de réfugiés sont hébergés par des familles d'accueil. Mais la région de Diffa est l'une des plus pauvres du Niger et a été victime en 2012 de graves inondations qui ont détruit les récoltes.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ces sinistrés ont besoin d'une « assistance immédiate » en vivres et abris notamment, car la région a déjà enregistré ses premières pluies.
L’Expression

Bruxelles: Le Président du Faso prendra part à une conférence internationale de haut niveau sur le Mali



Par  13 réactions  
  
Taille de la police: Decrease font Enlarge font
Bruxelles: Le Président du Faso prendra part à une conférence internationale de haut niveau sur le Mali
Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, participe à une conférence internationale de haut niveau pour le soutien et le développement du Mali, à Bruxelles, en Belgique, le 15 mai 2013.

Co-présidée par l’Union européenne et la France, cette conférence de donateurs vise à fédérer et à coordonner l’appui au développement du Mali pour 2013-2014 et à dégager des priorités d’action pour les Maliens et la communauté internationale.

La conférence de Bruxelles, permettra au Burkina Faso, dont le Président Blaise Compaoré est médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, de faire part, à l’ensemble des acteurs locaux et internationaux engagés au Mali, de sa vision d’une sortie de crise définitive et sur l’amorce d’un développement socio-économique inclusif au Mali.


La Direction de la Communication de la Présidence du Faso
SourcePrésidence du Faso

L’armée malienne s’approche de Kidal pour chasser le MNLA


http://www.45enord.ca/2013/05/larmee-malienne-sapproche-de-kidal-pour-chasser-le-mnla/

Une colonne de l'armée malienne a quitté Gao pour prendre la direction de Kidal, dans le nord du pays (Photo: Archives/AFP)
La semaine dernière, une colonne de l’armée malienne a quitté Gao pour prendre la direction de Kidal, dans le nord du pays (Photo: Archives/AFP)
De source militaire, les Forces armées maliennes (FAMA) ne se trouveraient plus qu’à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Kidal, actuellement aux mains des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Si Bamako prône une solution politique pour résoudre le conflit dans le nord du pays, la crainte d’un affrontement militaire est bien présente.
«Nous avons appelé le MNLA à accepter de désarmer. Maintenant, si de guerre lasse, nous n’obtenons pas satisfaction, il faudra recourir à des moyens que nous ne souhaitons pas pour que la situation de Kidal soit une situation normalisée», a déclaré, mercredi dernier, le chef de la diplomatie malienne Tiéman Coulibaly, dans des propos rapportés par RFI.
Ce dimanche, une source militaire citée par l’AFP a assuré que les Forces armées maliennes (FAMA) avaient dépassé la petite localité d’Anefis, à 90km au sud-ouest de la ville de Kidal. Une information démentie par le MNLA, assurant que l’armée malienne était entrée dans Anefis mais que ses forces en avaient toujours le contrôle.
La colonne des FAMA avait quitté Gao dans la semaine pour progresser plus au nord. Car l’objectif de Bamako est clair. Il s’agit pour le gouvernement actuel d’affirmer son autorité sur l’ensemble du pays avant le scrutin présidentiel et législatif qui doit se tenir avant la fin du mois de juillet.
Mais le MNLA ne l’entend pas de cette oreille. Présent dans cette ville du nord-Mali depuis plusieurs mois, le mouvement rebelle a promis de s’opposer à toute tentative de l’armée de reprendre la ville. Alliée de circonstance des forces françaises et africaines lors de la prise de la ville en janvier et février dernier, l’organisation réclamant l’autonomie de la région a toujours refusé la présence de soldats maliens par crainte de représailles.
Car le MNLA fut l’un des mouvements instigateurs du renversement du gouvernement malien en 2012 aux côtés des rebelles islamistes d’AQMI ou d’Ansar Dine. Mais au fur et à mesure de l’avancée française, il a infirmé sa position pour prôner la lutte contre les groupes djihadistes dans le nord du pays. Il contrôle désormais la ville, notamment aux côtés d’un contingent de soldats français. Il affirme reconnaître l’intégrité territoriale du Mali et milite en faveur d’une entité fédérale, restant ainsi ouvert à toutes négociations politiques avec Bamako.
Mais aujourd’hui, l’armée malienne souhaite reprendre son rang et affirmer son autorité. «Ceux de nos compatriotes qui se sont prêtés à cette aventure criminelle doivent savoir qu’il est plus que temps d’arrêter. Ceux qui seront désarmés et qui reconnaîtront le Mali dans ses frontières seront des interlocuteurs pour le gouvernement du Mali», a martelé Tiéman Coulibaly, la semaine dernière.
«Il ne peut pas y avoir deux armées au Mali» pour le ministre de la Défense française
L’opération militaire n’est donc pas la priorité, comme l’a rappelé, le 26 avril dernier, le ministre de la Défense française, Jean-Yves Le Drian. «La situation politique du Mali ne se règlera pas par de nouveaux combats. Elle se règlera par la compréhension mutuelle. Sinon le Mali va repartir dans une spirale infernale», a-t-il assuré dans un entretien accordé à RFI. Avant de préciser qu’«il ne peut pas y avoir deux armées au Mali». «Il n’y a qu’un Etat. Il ne peut pas y avoir des groupes armés ne dépendant pas de l’autorité de l’Etat malien. Mais pour arriver à cet aboutissement, il faut ouvrir le dialogue et le faire le plus vite possible», a-t-il ajouté.
La récente création du Haut conseil de l’Azawad (HCA) a été bien accueillie du côté de Bamako. Mais cette organisation touareg, ayant pour but d’unifier les mouvements de la région pour dialoguer avec les autorités, n’a pas les mêmes positions que le MNLA. Difficile dans ce contexte de fédérer vers une pacification de la région.
Pour autant, les négociations doivent avancer.  «C’est une question de sécurité [...]. Nous ne pouvons pas tolérer que cette situation d’incertitude et de relative confusion soit maintenue à Kidal», a affirmé le chef de la diplomatie malienne Tiéman Coulibaly. Le Mali tient à son intégrité et il compte bien le prouver.

Mali : méthode Coué pour élections impossibles ?

L'OEIL DE GLEZ


ONU(1922) - l'oeil de glez(51) - présidentielle Mali 2013(11) - MINUSMA(8)


13/05/2013 à 11h:52 Par Jeune Afrique


L'oeil de Glez © Glez

Inlassablement, le temps disponible pour organiser une présidentielle malienne en juillet se réduit comme peau de chagrin. Mais certains tiennent mordicus à la date…

Les présidents français et nigérien, par exemple, refusent l’idée d’un report, prônant des élections en juillet « sur tout le territoire », y compris dans les régions de Gao et de Kidal. Dans le Nord règne pourtant une certaine instabilité, malgré la fuite des jihadistes hors des villes. La future force de paix de l'ONU devrait être déployée avant le scrutin. Mais la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) pourra-t-elle empêcher les attentats-suicides qu’a connus le Mali ces dernières semaines ? Et comment régler les impératifs purement organisationnels ?




Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Mali : méthode Coué pour élections impossibles ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook

Libye: 15 morts dans l'explosion d'une voiture piégée à Benghazi



13/05/2013 à 13h:16 | AFP


Libye: 15 morts dans l'explosion d'une voiture piégée à Benghazi © AFP

Une voiture piégée a explosé lundi sur le parking de l'hôpital al-Jala de Benghazi, dans l'est de la Libye, faisant 15 morts et 30 blessés selon le vice-ministre de l'Intérieur.

"Une voiture piégée a explosé sur le parking de l'hôpital al-Jala", a indiqué à l'AFP un responsable de sécurité sous couvert de l'anonymat.


Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Libye: 15 morts dans l'explosion d'une voiture piégée à Benghazi | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook

Tunisie : Abou Iyadh menace de faire la guerre au gouvernement


13/05/2013 à 16h:39 Par Jeune Afrique


Le chef d'Ansar al-Charia, en fuite depuis septembre 2012. © DR

Le chef du mouvement salafiste jihadiste Ansar al-Charia, Abou Iyadh, a menacé de livrer la guerre au gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahdha, qu'il accuse de mener une politique contraire à l'islam.

Toujours en fuite et recherché par la police, Abou Iyadh continue de narguer les autorités tunisiennes. Et se permet même de les menacer physiquement. Dans un communiqué publié sur internet par son mouvement Ansar al-Charia (partisans de la loi islamique), le leader salafo-jihadiste promet de livrer la guerre au gouvernement dominé par les islamistes d'Ennahdha, si celui-ci n'agit pas selon sa volonté (qu'il confond visiblement avec celle de Dieu).

« Aux tyrans qui se prennent pour des islamistes (...) sachez que vous êtes en train de commettre des bêtises qui vous précipitent à la guerre », avertit Saif Allah Bin Hussein, alias Abou Iyadh, recherché par la police depuis septembre. « Votre guerre n'est pas contre nos jeunes mais contre la religion », ajoute-t-il, dans un communiqué publié sur la page officielle de son groupe Ansar Al Charia.

Inscrit comme association non-gouvernementale, Ansar Al-charia est le mouvement le plus radical de la mouvance salafiste jihadiste en Tunisie. Son chef est recherché pour implication présumée dans l'attaque contre l'ambassade des États-Unis, le 14 septembre 2012, qui avait fait quatre morts parmi des manifestants.

Congrès annuel à Kairouan

Les autorités ont récemment durci le ton face aux salafistes et aux jihadistes armés liés à Al-Qaïda. Une vingtaine d'entre eux est actuellement pourchassée par l'armée dans l'ouest du pays, près de la frontière avec l'Algérie. « Si vous persistez dans vos bêtises, le soutien de l'Amérique, de l'Occident, de l'Algérie, de la Turquie et du Qatar ne vous sauvera pas lorsque le bruit des sabres se fera entendre », poursuit Abou Iyadh.

« Je vous rappelle seulement que nos jeunes héros se sont sacrifiés pour la défense de l'islam en Afghanistan, en Tchétchénie, en Bosnie, en Irak, en Somalie et en Syrie et n'hésiteront pas à se sacrifier pour leur religion à Kairouan », a-t-il menacé.

Ansar Al-Charia prévoit d'organiser un congrès annuel le 19 mai à Kairouan, ville historique du centre de la Tunisie. De son côté, le ministère de l'Intérieur exige désormais l'obtention d'une autorisation préalable à toute activité publique des partis et associations.

Dipersion de rassemblements salafistes

Abou Iyadh appelle ses partisans, « les guerriers de Dieu... à tenir bon devant les ennemis et les amis... et à ne pas céder d'un pouce sur ce que nous avons si durement acquis, exhortant les dirigeants islamistes à garder raison avant que le pacte ne soit rompu, même si j'entrevois déjà la rupture ».

Le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, un indépendant, avait menacé mercredi de poursuivre toute personne « appelant au meurtre, incitant à la haine (...) ou plantant des tentes de prêche », en allusion au dispositif utilisé par les salafistes pour prêcher et diffuser leurs écrits.

En réaction, la cellule d'Ansar Al-Charia à Menzel Bourguiba (nord) a juré dimanche de remplacer le drapeau national par la bannière noire des salafistes sur le bâtiment du ministère de l'Intérieur, selon une séquence vidéo largement relayée sur internet. Les forces de sécurité ont par ailleurs dispersé samedi et dimanche des rassemblements salafistes dans des quartiers de Tunis et en province, alors qu'ils tentaient de planter des tentes sur la place publique.

(Avec AFP)

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Tunisie : Abou Iyadh menace de faire la guerre au gouvernement | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook

Des Nigerians en ''otage''



Dernière mise à jour: 13 mai, 2013 - 14:05 GMT
Des forces de sécurité en patrouille
Boko Haram se bat pour l'instauration d'un Etat islamique
Le groupe Boko Haram a révélé avoir enlevé des femmes et des enfants en représailles à l'arrestation de proches de ses membres.
Le responsable du groupe, Abubakar Shekau, a publié, lundi, une vidéo montrant des femmes et des enfants qui seraient retenus en otage.
Si ce rapt est confirmé, ce serait la première fois que des ressortissants Nigérians sont pris en otage par le groupe islamiste.
Dans la vidéo, M. Shekau revendique aussi deux récentes attaques qui ont fait près de 240 morts dans le nord-est du pays.
«Ce sont nos membres qui ont mené l'attaque de Bama», a-t-il dit.
Le groupe a rejeté l'amnistie offerte par le gouvernement pour mettre fin à la vague de violence qui a fait quelque 2.000 morts au cours des trois dernières années.
Il a accusé, à plusieurs reprises, les forces de sécurité de détenir de façon arbitraire les familles de ses membres, affirmant que leur libération était une condition préalable à toute trêve.
Dans la vidéo en question, M. Shekau n'a pas identifié les femmes et les enfants otages par leur nom ; il s’est gardé aussi de révéler leur nombre.
«Nous détenons en otage des femmes et enfants, y compris des adolescentes," s'est- t-il contenté de dire.
Le gouvernement du Nigeria n'a pas encore fait de déclaration officielle à ce sujet.
En Avril dernier, Boko Haram avait libéré une famille française enlevée au Cameroun.
Un document secret du gouvernement, parcouru par l'agence de presse Reuters, souligne que Boko Haram a reçu plus de 3 millions de dollars en échange de la libération des otages français.
Paris et Yaoundé ont nié avoir payé une quelconque rançon.
Boko Haram se bat pour l'instauration d'un Etat islamique dans le nord du Nigéria.
BBC

Ce qu'on a appelé la « guerre au Mali » (de janvier à avril 2013) n'était qu'une « guerre dans la guerre », un sur-conflit rajouté au conflit initial, qui est beaucoup plus ancien. La tension historique entre Nord et Sud du Mali qui dure maintenant depuis plus de 50 ans, depuis la décolonisation, avait pris, une fois de plus, une tournure extrêmement violente par le déclenchement début 2012 d'une quatrième rébellion au Nord-Mali.


Statut
De Alain Brégy
Il y a de fortes probabilités pour que dans dans les jours (ou même les heures) qui viennent, la guerre reprenne autour de Kidal. Aux infos de France-Culture ce midi, on a réutilisé le terme de « guerre au Mali »... de quelle guerre parle t-on ?

Ce qu'on a appelé la « guerre au Mali » (de janvier à avril 2013) n'était qu'une « guerre dans la guerre », un sur-conflit rajouté au conflit initial, qui est beaucoup plus ancien. La tension historique entre Nord et Sud du Mali qui dure maintenant depuis plus de 50 ans, depuis la décolonisation, avait pris, une fois de plus, une tournure extrêmement violente par le déclenchement début 2012 d'une quatrième rébellion au Nord-Mali. Et puis, en plein milieu de cette rébellion, un nouvel élément est apparu de façon assez prévisible : l'irruption des groupes salafistes – Aqmi, Mujao, Ansar ed-Dine –, groupes armés qui, par leur puissance militaire et financière, débordent rapidement le MNLA et finissent par le supplanter il y a environ un an. C'est contre eux que la France est intervenue ces derniers mois.

Il y a donc, au beau milieu de cette quatrième guerre entre Nord et Sud du Mali, un épisode parasitaire qui s'installe en janvier 2013 : la guerre entre une force islamiste radicale et une force internationale, toutes deux n'ayant quasiment rien à voir avec le conflit initial. C'est cette guerre-là, cette « guerre dans la guerre », qu'ont rapporté nos médias, mais ils ont un peu oublié de comprendre d'où elle venait... En faisant à l'époque (ce printemps) l'amalgame entre combattants indépendantistes locaux et djihadistes (le plus souvent étrangers à la région), ils ont considérablement contribué à brouiller la compréhension des événements en cours.

Il n'y a pas eu « internationalisation du conflit », contrairement à ce qu'on pu dire. Il y a eu superposition temporaire de deux conflits distincts, l'un, très ancien, interne au Mali, entre combattants du Nord et gouvernement, et l'autre externe, entre une internationale djihadiste radicale et des armées étrangères, qui est venu temporairement se greffer sur le premier. Une fois les djihadistes désorganisés et les forces françaises parties, alors les deux belligérants initiaux, l'armée nationale et les combattants indépendantistes, se retrouvent inévitablement face à face. Or rien n'étant réglé concernant les causes premières du problème, la guerre va inévitablement reprendre. Sauf si, de part et d'autre, les bonnes volontés et l'humanité qui est en chacun l'emportent sur les calculs politiques individuels. Ou sauf si la force onusienne d'interposition a pour mission de s'interposer en toute neutralité, mais ça n'en prend pas le chemin puisqu'apparemment les troupes tchadiennes convergent elles aussi vers Kidal.

Je ne peux pas prédire l'avenir mais j'ai peur qu'un sentiment de revanche s'empare du Sud – il est déjà visible dans l'opinion de la rue, à Bamako ou sur les réseaux sociaux – et, qu'une fois encore, la violence aveugle l'emporte sur la compréhension mutuelle. Si la force internationale onusienne prend parti, que ce soit à cause d'une mission mal définie, mal préparée ou par engagement pour un camp contre l'autre, la situation au Nord va vite devenir encore plus difficile pour des populations nomades déjà durement touchées par la guerre en cours.

Mais il ne faut pas se leurrer ni se bercer d'illusions : c'est de Paris que viendra la solution. Selon ce que Paris voudra ou pas, la solution sera politique ou militaire. Elle sera pacifique ou meurtrière. D'ailleurs l'attitude générale chez les combattants du Nord est de considérer que, puisque c'est la France qui est depuis 50 ans responsable du problème initial - en ayant refusé en 1958 l'autonomie du Nord et en ayant contraint des populations qui ne le souhaitaient pas à cohabiter avec d'autres dans une nation artificielle -, c'est à elle de clore définitivement la question. C'est donc le choix de Paris qui s'imposera. Il ouvrira un nouvel espoir ou apportera une plus grande souffrance, on le saura bientôt.

Il y a eu dès janvier un consensus entre les combattants (MNLA, MIA), Paris et Bamako pour empêcher l'armée nationale d'entrer dans Kidal, alors qu'à Gao ou à Tombouctou elle avait été en première ligne pour reprendre la ville, sitôt les raids aériens terminés. A ce jour, pas un seul soldat malien n'est entré dans Kidal. Ni les combattants, qui avaient annoncé qu'ils ne laisseraient jamais reprendre Kidal sans combattre, ni Paris, qui avait besoin de Kidal et de Tessalit pacifiées comme bases arrières pour ses opérations dans le massif du Tegharghar, ne pouvaient tolérer la présence de l'armée dans la région. A partir de là la situation devenait très compliquée pour Bamako, qui n'a jamais réussi à tenir un discours de vérité à son opinion publique. Alors que la rue bamakoise ne comprend pas pourquoi Kidal n'est toujours pas réoccupée, commençant même à laisser enfler une rumeur de « coalition entre Blancs » conduite par Paris au détriment du Mali - le héros libérateur d'hier devenant d'un coup le traître – le pouvoir s'empêtre dans toutes sortes d'explications maladroites, la dernière en date étant que l'armée n'est pas suffisamment préparée pour participer à de telles opérations.

L'histoire du Nord-Mali est ignorée par la plupart des gens au Sud, y compris parmi mes amis les plus proches. Si cette histoire, qui est pourtant une histoire nationale commune à tous les Maliens, avait été expliquée, partagée, racontée, et si les hommes s'étaient parlé au lieu de s'entre-déchirer, on n'en serait pas là. Au lieu de tenir des langages de vérité, certains politiques bamakois ont joué des clivages pour radicaliser chaque camp, au lieu de chercher à les rapprocher. Leur carrière valait-elle tout ce sang inutilement versé ?

Bien sûr, il fallait arrêter la folie extrémiste et restaurer la paix et la confiance entre les communautés, mais depuis le premier jour de cette guerre il était évident que sans une gestion politique, volontaire et transparente, de la « question du Nord » posée depuis plus d'un demi-siècle, les victoires militaires ne seraient que des coups d'épée dans l'eau, sans aucune autre portée que momentanée. Si dans les jours ou les semaines qui viennent, le conflit entre Bamako et le Nord gagne en intensité et redevient une guerre ouverte, alors le risque est grand qu'un chaos plus grand encore s'installe, pour une période beaucoup plus longue et sur un espace beaucoup plus vaste. Et si les forces africaines présentes sur place ne s'interposent pas – ou pire, participent directement aux combats – il y a de fortes chances pour que des groupes armés venus de pays voisins (Niger, Libye, Algérie...) viennent prendre fait et cause pour le Nord-Mali. Et ce n'est alors plus le Mali seul qui brûle, mais toute une région du globe.

Ça devient de plus en plus confus au nord du Mali... alors que le MNLA, les combattants indépendantistes, était engagé depuis ce matin dans un combat assez dur avec le Mujao (des islamistes radicaux réchappés de Serval), on apprend que Paris vient de leur demander de cesser le combat et de se retirer... Je suis pas fort en géostratégie politique, mais on serait en train d'assister en direct à une tentative de préparer l'écrasement de Kidal sous le feu des armées du Mali+Misma que ça me surprendrait pas.


Ça devient de plus en plus confus au nord du Mali... alors que le MNLA, les combattants indépendantistes, était engagé depuis ce matin dans un combat assez dur avec le Mujao (des islamistes radicaux réchappés de Serval), on apprend que Paris vient de leur demander de cesser le combat et de se retirer... Je suis pas fort en géostratégie politique, mais on serait en train d'assister en direct à une tentative de préparer l'écrasement de Kidal sous le feu des armées du Mali+Misma que ça me surprendrait pas. Seulement pour ça, faut d'abord écraser le MNLA qui interdit depuis 4 mois à l'armée malienne d'entrer à Kidal... Et on ne peut pas écraser le MNLA si il est de notre côté, du côté des "gentils" contre les "méchants". Donc le MNLA ne doit pas combattre les "méchants" puisqu'il doit obligatoirement avec eux, sinon tout ce micmac ne sert plus à rien.
J’aime ·  ·  · il y a 2 minutes · 
  • Cecilia Abyssa Bentaieb Alain Brégy : "C'est compliqué la politique : tu fais venir des armées de tous les pays possibles et imaginables pour combattre les djihadistes, mais quand ce sont les locaux qui s'en occupent, tu ne les soutiens pas. On leur avait déjà fait le même coup en 2006 quand l'ADC (ancêtre du MNLA) avait durement tapé AQMI en tuant deux grands chef militaires de cette organisation maffieuse. Quand les représentants de l'ADC étaient passé à Paris demander de l'aide logistique et technique pour éradiquer Aqmi, le Quai d'Orsay et l'Assemblée nationale les ont gentiment écouté et rien fait."

Paris a demandé MNLA de cesser le feu et de se retier immédiatement et déclarer ses mort comme de nomade tuer par ces groupes terroristes MUJAO. Pourque lequelle raison? pour lesquelle stratégies?


Paris a demandé MNLA de cesser le feu et de se retier immédiatement et déclarer ses mort comme de nomade tuer par ces groupes terroristes MUJAO. Pourque lequelle raison? pour lesquelle stratégies?
J’aime ·  ·  · il y a 5 minutes · 

pendant ce temps l’épicier président d’are va, va t'en guerre au mali!!Près de 800.000 personnes sont actuellement en situation d'"insécurité alimentaire" au Niger et ont besoin d'aide, dont 84.000 doivent recevoir "une assistance immédiate", a averti ce dimanche 12 mai l'ONU.


Près de 800.000 personnes sont actuellement en situation d'"insécurité alimentaire" au Niger et ont besoin d'aide, dont 84.000 doivent recevoir "une assistance immédiate", a averti ce dimanche 12 mai l'ONU.
J’aime ·  ·  · il y a 2 minutes ·