mercredi 24 avril 2013

Les rebelles touaregs du Mali refusent de désarmer avant le scrutin



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Rebelles touaregs maliens du Mouvement national de libération de l'Azawad près de Kidal. Le MNLA a rejeté les appels lancés par la France pour qu'ils déposent les armes d'ici les élections prévues, en principe, avant la fin juillet, affirmant qu'ils se battraient jusqu'au dernier dans l'hypothèse où l'armée de Bamako pénètre dans des secteurs placés sous leur contrôle. /Photo prise le 4 février 2013/REUTERS/Cheick Diouara
(c) Reuters
Rebelles touaregs maliens du Mouvement national de libération de l'Azawad près de Kidal. Le MNLA a rejeté les appels lancés par la France pour qu'ils déposent les armes d'ici les élections prévues, en principe, avant la fin juillet, affirmant qu'ils se battraient jusqu'au dernier dans l'hypothèse où l'armée de Bamako pénètre dans des secteurs placés sous leur contrôle. /Photo prise le 4 février 2013/REUTERS/Cheick Diouara (c) Reuters
par John Irish
PARIS (Reuters) - Les rebelles touaregs maliens du MNLA ont rejeté mercredi les appels lancés par la France pour qu'ils déposent les armes d'ici les élections prévues, en principe, avant la fin juillet, affirmant qu'ils se battraient jusqu'au dernier dans l'hypothèse où l'armée de Bamako pénètre dans des secteurs placés sous leur contrôle.
Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touarègue), a déclaré que la France, l'ancienne puissance coloniale, se devait moralement d'obliger le gouvernement de Bamako à venir à la table de négociation pour forger un accord garantissant un cadre pour l'autonomie du Nord assorti de garanties internationales.
"A-t-on jamais vu un groupe désarmer avant la tenue de négociations ?", s'est interrogé le principal négociateur touareg devant l'agence Reuters.
Malgré des pressions françaises, rien n'indique à Bamako que des pourparlers soient sur le point de s'engager entre le gouvernement central et les séparatistes du MNLA, composé principalement de Touaregs.
Le pouvoir malien affirme pour sa part vouloir restaurer son autorité sur la région du Nord, désertique et le lieu de tous les trafics.
La venue annoncée du Premier ministre, Django Cissoko, à Kidal, bastion touareg situé dans le Nord-Est, a été reportée sine die en avril.
"Organiser des élections au moment même où l'armée malienne menace d'entrer à Kidal n'est pas réaliste", met en garde Maïga. "C'est une guerre qui est imminente, pas des élections. Si la France permet à l'armée malienne de nous attaquer à Kidal, nous nous défendrons alors jusqu'à la mort".
Les hommes du MNLA s'étaient emparés du contrôle du Nord-Mali, baptisé "Azawad" (ou "terre de pâturage", en tamachek, la langue touarègue), lors du soulèvement d'avril 2012. Ils ont été rapidement évincés par des insurgés islamistes mieux armés, dont des éléments d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), faisant craindre que cette région ne devienne une base arrière pour des attaques contre l'Occident.
"C'EST LA FRANCE QUI DIRIGE LE MALI"
Le 11 janvier, la France est intervenue militairement au Mali, brisant en trois mois la domination des djihadistes retranchés jusque dans leurs derniers refuges des montagnes du Nord.
Paris a arrêté un début de programme de rapatriement progressif de son contingent "Serval" (soit 4.000 hommes aujourd'hui), qui devrait être remplacé d'ici juillet par une force de maintien de la paix des Nations unies.
Le président français François Hollande insiste pour des élections -présidentielle et législatives- se tiennent au Mali selon le calendrier initial et pour des sources diplomatiques françaises, le MNLA doit aujourd'hui désarmer et se transformer en un mouvement politique.
"La France connaît notre position. Nous n'accepterons pas de désarmer sans un consensus entre nous et le gouvernement malien", explique Maïga, venu à Paris pour y rencontrer des parlementaires français. "Il faut nous montrer ce que nous obtiendrons demain et avec quelles garanties".
Il a ajouté: "C'est la France qui dirige actuellement le pays. Elle doit exercer des pressions sur Bamako".
Pour certains analystes, des élections bâclées pourraient semer les graines d'un nouveau soulèvement et d'un conflit Nord-Sud dans ce vaste pays enclavé et déshérité de la région sahélo-saharienne.
Soulignant ces tensions, un haut responsable malien a fait part à Bamako de son peu de confiance à l'égard du MNLA. "S'il ne désarme pas d'ici les élections, il nous faudra y aller et régler le problème".
Les Touaregs, réputés pour leurs connaissances du Sahara et leurs talents de guerriers, ont mené une série de soulèvements au Mali depuis l'indépendance de cette ancienne colonie française en 1960. Ils reprochent au pouvoir central de Bamako de les marginaliser politiquement, économiquement et culturellement et de les traiter durement.
Jean-Loup Fiévet pour le service français

Terakaft: «Sans liberté, le Touareg n'existe pas»

mis à jour le 24/04/2013 à 19:00

Diarra du groupe Terakaft © Corine Jeannette
Terakaft: «Sans liberté, le Touareg n'existe pas»
Le groupe de rock sort un quatrième album, où il ne lâche rien sur le désir de liberté des Touaregs.




«Sans liberté, le Touareg n’existe pas.» Pour Diarra, Sanou et Pino, les trois chanteurs guitaristes du groupe rock touaregTerakaft (caravane en tamasheq), cet adage traduit au plus près les aspirations de leur communauté.


En janvier 2012, l’insurrection pour l’indépendance touarègue dans le nord du Mali, portée par les Touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a tourné à la catastrophe.


Début avril, le MNLA proclamait unilatéralement l’indépendance du Nord-Mali, après avoir pris les villes symboliques de Tombouctou, Gao et Kidal. Quelques semaines plus tard, le vieux rêve touareg aux accents parfois romantiques vacille face aux velléités de mouvements islamistes.


«Le quatrième album, enregistré deux mois plus tôt en novembre 2011, avait prédit cette mésaventure, affirme Pino, le benjamin du groupe. Pour nous, les Touaregs ont fait une grave erreur. Ils ont été trompés par Ansar Dine. Certains ont vendu leur âme au diable.»





Dans leur quatrième album intitulé Kel Tamasheq , le groupe rock Terakaft, fondé au Mali en 2001, rend une nouvelle fois hommage à la tradition touarègue, celle portée avant eux par le groupe Tinariwen. Les deux groupes sont musicalement et humainement très proches.


Liya Ag Ablil appelé Diarra, le patriarche du groupe, a joué durant 20 ans dans le groupe mythique. C’est lui qui, par son expérience, inscrit le groupe Terakaft dans la continuité des Tinariwen, le premier groupe à avoir diffusé la musique rock touareg au début des années 2000.


«Diarra et Sano ont appris à jouer avec les Tinariwen. Les chanteurs sont capables de jouer le même répertoire», ajoute Philippe Brix, le manager de Terakaft. Un ancien du groupe Tinariwen lui aussi. Il a été leur manager pendant plusieurs années.


Le visage bruni, lacéré de rides sèches, Diarra observe, stoïque. Il écoute son neveu Sano, ainsi que la dernière recrue Pino , parler de leur expérience. Il acquiesce, effleure sa moustache poivre-sel et raconte son histoire, avec pudeur. Une guitare électrique à la main, c'est un autre homme. Placé à droite de son neveu Sano, Diarra investit pleinement la scène, bouge ses pieds au rythme de la calebasse. Un pas à droite, un autre pas à gauche.



Couverts des habits traditionnels touareg, les trois guitaristes chantent en chœur des textes qui leur rappellent le bled, leur jeunesse, une époque où leur parents pouvaient rendre visite à une sœur au Niger ou en Algérie. Sans frontières, sans passeport, en toute liberté.


«Dans les années 1970, mes parents se déplaçaient librement jusqu’au Niger, témoigne Diarra. Les peuples touareg étaient libres de circuler sur leur territoire. Aujourd’hui, nous sommes divisés par les frontières nationales. Les Touaregs maliens, algériens, marocains…»
Ineffables frontières


D’après Pino, les aînés ne comprendront jamais le concept de frontières, car le territoire qu’ils revendiquent est intimement lié à leur existence. Sans Azawad, les Touaregs auraient l’impression de se fondre dans le moule national, et ainsi perdre leur identité si singulière. Comment obéir aux lois des frontières quand on a connu la libre-circulation?


«Dans sa tête, mon aîné se dit “Pourquoi suis-je obligé de faire un passeport pour visiter un autre Touareg de ma famille?”»,renchérit Pino.


Quatre mois après l’offensive militaire française, le groupe est-il plus serein sur la situation au Nord-Mali? Diarra dit vouloir retrouver sa famille qui n’a pas quitté la région depuis la division du pays en deux. Il sait toutefois qu’il est trop tôt pour programmer un concert dans la région.


«Ce n’est pas le moment. Les rassemblements de foule sont des cibles trop facile», lance Pino.


Tous disent regretter l’amalgame qui a été fait entre eux et les combattants islamistes. Au Mali, les Touaregs reconnaissables à leur peau plus claire, sont accusés d'avoir soutenu et parfois intégré les mouvements islamistes.


Mais les rockeurs du Sahara le répète chacun leur tour: ils n'adhèrent pas à leur lecture rigoriste de l'islam.


«Nous, on parle de la religion comme une tradition, pas comme une pratique. Nous sommes des musulmans. Pas des donneurs de leçons.»


Nadéra Bouazza


Concert prévu ce soir 24 avril au festival Printemps de Bourges. Mais aussi:


21/06 Paris - La Bellevilloise


18/07 - Touvérac




Des Marines et des avions de combat US en Espagne, en prévision d'une chute du régime en Algérie




Adil Alifriqui - Lemag - publié le Mercredi 24 Avril à 14:56 modifié le Mercredi 24 Avril - 14:56

Lemag : Le gouvernement de Mariano Rajoy a autorisé diligemment les USA à déployer sur le territoire espagnol, une force d’intervention rapide, en prévision d’un chaos généralisé prévu en Algérie.


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Base Espagnole Morón de la Frontera
Base Espagnole Morón de la Frontera
A la base Morón de la Frontera située à la province de Séville en Andalousie, se déploieront dans les jours qui viennent, un demi-millier d’éléments des forces spéciales, relevant du corps des Marines de l’US Navy, ainsi que 8 avions militaires américains

Cette force d’appoint américaine, sera investie de la mission d’intervenir en Algérie, où lesprémices d’un chaos généralisé se font de plus en plus précises, notamment dans le sud du pays, et à l’approche des présidentielles par lesquelles, l’actuel président Abdelaziz Bouteflika, compte s’éterniser au pouvoir en se confectionnant un scrutin le faisant succéder une 4ème fois, à lui-même. 

Selon le journal londonien Al Quds Al Arabi qui a rapporté cette information, la décision espagnole d’autoriser les USA à déployer leurs forcess’est prise inhabituellement vite

En effet, quelques jours ont suffit à Mariano Rajoy, pour transmettre son feu vert à Washington,pour dépêcher ses forces et ses avions, témoignant ainsi par sa hâte, de l’imminence dudanger couvant en Algérie, le régime pouvant tomber en désuétude à tout moment

La même source a indiqué que les 500 marines auront pour mission d’assurer la sécurité des quelques ressortissants américains en Algérie ainsi que du personnel diplomatique US, etd’opérer leur évacuation du pays.

BRUCE RIEDEL : LA RÉVOLTE POPULAIRE TRÉS PROCHE EN ALGÉRIE

Bruce Riedel
Bruce Riedel
Rappelons que Bruce Riedel ex-conseiller présidentiel américain, ayant servi sous 4 présidents, avait prédit pour l’Algérie, l’explosion d’une révolte populaire qui viendrait à bout de la dictature militaire en place. 

Lors d’une conférence donnée en décembre 2012 à l’institut royal ElCano à MadridBruce Riedel, qui compte parmi les experts américains, les plus en vue, spécialisé en questions deterrorismesécurité et de politique du moyen orient, avait déclaré que : «L’Algérie souffre d’un régime policier, sa société est renfermée et point de volonté réformatrices chez les tenants du pouvoir, n’est à l’horizon». 

«Les mêmes conditions ayant conduit à l’explosion populaire en Egypte, sont réunies en Algérie, une pression démographique grandissante et mal maitrisée, une jeunesse au désarroi, désespérée et l'absence totale de toute ouverture politique» avait il analysé. 

Bruce Riedel avait alors averti que «dépenser des milliards de Dollars, pour acheter un silence provisoire du peuple, ne sera plus d’aucun effet dans un avenir proche». 

il conclut que le processus est enclenché et que le soulèvement populaire généralisé arrivera sous peu

Sa conférence donnée en décembre 2012, ses prédictions révélées justes, ce mois d’avril 2013, en témoigne la grogne populaire dans le sud et en Kabylie, que les répressions violentespar le régime, et les graves atteintes aux droits de l’homme les accompagnants, ne font que renforcer.


Urgent: 7 civils, soldat du MNLA tués à Anefif suite à une infiltration d'un djihadiste qui est est aussi tué en tentant de fuir.


"arretez de mendiez des croisés qui vous colonisent et bradent votre pays aux autres et rangez vous dans la Oumaa"message des freres musulmans libyens aux Touaregs en Libye.


Les rebelles touareg refusent de désarmer et rejettent les élections prévues en juillet


DERNIÈRE MODIFICATION : 24/04/2013 

MALI - MNLA



Les rebelles touareg refusent de désarmer et rejettent les élections prévues en juillet
© AFP

Les autonomistes de l'Azawad ont affirmé, lors d'une conférence de presse mercredi à Paris, qu'ils refusaient de désarmer, seule condition pour ramener la paix au Mali selon Paris. Les Touareg rejettent également la prochaine présidentielle.

Par FRANCE 24  (texte)
 
Contrairement aux exigences de Paris, le MNLA (Mouvement national pour la libération de l'Azawad) refuse de désarmer. La rébellion armée touareg au Mali ne veut pas non plus "entendre parler" des élections prévues en juillet "tant que de véritables négociations n'auront pas été engagées avec Bamako", a déclaré le vice-président du mouvement, Mahamadou Djeri Maïga, mercredi lors d’une conférence de presse à Paris.
"Le désarmement du MNLA, il n'en est pas question. Est-ce qu'on a déjà vu un groupe armé désarmer tant qu'il n'y a pas eu négociations ?", a demandé Mahamadou Djeri Maïga. Si l'armée malienne monte à Kidal, nous n'aurons pas d'autre choix que nous défendre. On n'a pas déposé les armes", a-t-il ajouté. Pour lui, le MNLA et l'armée malienne sont "en état de belligérance". "Alors que l'armée malienne menace de monter à Kidal, c'est une guerre qui est imminente, pas des élections", a-t-il affirmé.

"SI L'ARMÉE REVIENT DANS CES CONDITIONS, IL N'Y AURA RIEN QUE LA GUERRE"

Des élections prévues en juillet qu'il rejette en bloc. "Il n'en est pas question dans les conditions actuelles", a-t-il ajouté, opposant ainsi une fin de non recevoir aux exigences de Paris. "Tant qu'on ne se sera pas mis autour d'une table avec les représentants du gouvernement de Bamako et la communauté internationale pour nous apporter des garanties, tant que les réfugiés ne seront pas rentrés chez eux, on ne parlera pas d'élections", a-t-il déclaré.
La France, qui a amorcé le retrait de ses troupes engagées en janvier pour lutter contre les groupes islamistes armés au Mali, insiste sur la nécessité d'avoir au minimum une élection présidentielle en juillet, afin de doter le pays d'autorités légitimes. Le gouvernement est issu d'un putsch survenu en mars 2012.
Autogestion
"SI LE MALI ACCEPTE UN ÉTAT FÉDÉRAL POUR L'AZAWAD, C'EST UNE BONNE SOLUTION"
Lors d'une visite début avril à Bamako, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait obtenu l'engagement des autorités d'organiser le scrutin en juillet. Il avait également estimé que le MNLA devrait désarmer dans cette perspective. Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, l’a répété lundi à l’Assemblée nationale, quand les députés ont voté la prolongation de l’opération Serval.
"Les Français et les Tchadiens ne vont pas rester éternellement, c'est à nous de nous sécuriser. Les forces armées, les gendarmes et la police doivent être issus de la population de l'Azawad. Nous voulons nous autogérer",  ajouté Mahamadou Djeri Maïga.
Le MNLA, qui réclame une large autonomie de l'Azawad (qui correspond au nord du Mali), contrôle toujours la ville de Kidal, au nord-est du pays. Il refuse la présence de l'armée malienne. Les troupes françaises et tchadiennes, qui assurent la sécurité de la ville, sont appelées à se retirer progressivement.
La rébellion touareg avait été à l'origine d'une offensive lancée en janvier 2012 avec des islamistes armés dans le nord du Mali. Celle-ci avait abouti à l'occupation totale de la région par les djihadistes qui avaient ensuite évincé les membres du MNLA.
Avec dépêches

EN SAVOIR PLUS

« Les alliés d’al-Qaïda dans le Maghreb islamique et les extrémistes jihadistes qui étaient au début de la révolution basés sur Derna et sur Benghazi et aussi impliqués dans l’assassinat du général Younès, puis dans l’attaque du consulat anglais et puis les deux attaques sur le consulat américain. Et puis maintenant la "retaliacion" (les représailles) sur la France



RFI
 
MERCREDI 24 AVRIL 2013
Rami El Obeidi, homme politique libyen, ancien dirigeant du service de renseignement extérieur du CNT
Après l’attaque de l’ambassade de France à Tripoli en Libye, le 23 avril 2013.
Après l’attaque de l’ambassade de France à Tripoli en Libye, le 23 avril 2013.
Reuters/Ismail Zitouny
Par Christophe Boisbouvier
« Les alliés d’al-Qaïda dans le Maghreb islamique et les extrémistes jihadistes qui étaient au début de la révolution basés sur Derna et sur Benghazi et aussi impliqués dans l’assassinat du général Younès, puis dans l’attaque du consulat anglais et puis les deux attaques sur le consulat américain. Et puis maintenant la "retaliacion" (les représailles) sur la France ; des représailles après l’opération du Mali qui ne me surprennent pas du tout. (…) C’est un message à la fois aux Français et aux autorités libyennes : "On peut frapper au milieu de la capitale libyenne". C’est un message politique par excellence... »
Dernier bilan : deux gendarmes français blessés. Qui a pu commettre l’attentat à la voiture piégée contre l’ambassade de France à Tripoli, hier matin ?
Rami El Obeidi est une figure de la révolution libyenne. Après la chute du colonel Kadhafi, il a dirigé pendant un an le service de renseignement extérieur du Conseil national de transition (CNT). Aujourd’hui, il s’investit dans le combat politique. En ligne de Tripoli, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
TAGS : FRANCE - LIBYE - TERRORISME

Il est bien clair que le narco-terrorisme actuellement combattu par les forces françaises et celles de la MISMA, est un élément très nouveau dans le dossier de l'Azawad.



Je rappelle que c’est à partir de 2003 que le gouvernement malien a laissé librement circuler dans l’Azawad, l’ancien GSPC algérien devenu AQMI en 2007. C’est durant cette même année que l’armée malienne a instruit le Capitaine feu Badi Ould Cheikh à l’époque chef de poste de Nampala (région de Segou), d’installée l’algérien Moctar Ben Moctor dans la forêt de Wagadou près de la frontière mauritanienne. Et c’était bien une instruction politique. 
En 2009 déjà c’est un officier supérieur malien, le Col. Lamana Ould Bou qui fut sommairement exécuté par un commando d’Aqmi à son propre domicile à Tombouctou. Deux semaines plus tard c’est une colonne de l’armée qui fut décimée par le même AQMI au Nord de Tombouctou dont 2 autres officiers supérieurs (Lt. Hamma Ould Mohamed Yehia et capitaine Bah). En Novembre 2009, c’est un Cargo comportant de la drogue et des armes qui a atterrie à Bourem (Région de Gao). AQMI a jouit d’une liberté d’accès aux populations et pour s’adonner à ses différentes activités d’enrichissement et d’enroulement à travers le trafic illicite et les prises d’otages. 
Bamako y gagnait largement sa part à trois niveaux : Les dividendes des rançons pour la libération des otages, le détournement des fonds de projets de développement dans l’Azawad car les bailleurs occidentaux ne pouvaient plus s’y rendre pour contrôler d’eux mêmes les mises en œuvre et troisièmement, l’accès aux fonds des programmes onusiens de lutte contre le terrorisme et le banditisme transfrontalier. 
Tout cela ne saurait être possible sans une complicité forte au sein des hautes sphères de l’Etat Central. Le MNLA n’à jamais cesser de le dire et de le condamner.

"Notre révolution est donc venue couper la colonne vertébrale d’un vaste réseau international et complexe de banditisme institutionnalisé."

D’où la pire haine des pouvoirs maliens contre le MNLA au point d’ignorer l’aspect terroriste grandissant.
Alors, il faudra aller en profondeur des sources réelles du conflit, des défaillances institutionnelles, démocratiques, sécuritaires et économiques du Mali pour que surgisse la vraie solution durable au conflit. 

Avant que les forces étrangères n’engagent le front avec les groupes narco-terroristes, le MNLA l’avait déjà commencé. De la bataille de Gao, à celle d’Ansongo et ensuite Ménaka, la coalition terroriste en payée le prix fort avec plus d’hommes tués. Les reculs du MNLA n’exprimaient que sa maturité politique et stratégique. Les renseignements crédibles des pays voisins, de la France et des USA ne diront pas le contraire. Mais il fallait que l’opinion publique et médiatique voient Djabaly et Konna en ruine en seulement 2 jours d’offensive des terroristes pour comprendre la taille du duel unilatéralement supporté par le MNLA ; cela pendant 7 mois à l’intérieur de l’Azawad. Il y’avait aussi l’aspect humanitaire d’une telle guerre qui n’aura rien de conventionnel. L’ennemie se foutait complètement de ce qui pourrait arriver à la population civile, contrairement au MNLA qui se devait de regarder l’avenir. Nous nous considérons comme acteur moral de l’environnement politique, juridique et humanitaire international.
Attaye Ag Mohamed
Conseillé à la communication et à l'information auprès de la présidence du Conseil Transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA)
Membre du Conseil Révolutionnaire du MNLA et chargé de la Communication au sein de la Cellule de Mauritanie.

Le sud de la Libye, nouveau refuge des jihadistes du Mali


Mercredi 24 Avril 2013 modifié le Mercredi 24 Avril 2013 - 09:18




Les militaires l’appellent «l’effet mercure» : quand on presse une bille de ce métal liquide, elle se scinde en de multiples gouttes qui s’éparpillent sans qu’on puisse jamais les éliminer. Au Nord-Mali, l’armée française a certes frappé les groupes jihadistes au cœur de leur sanctuaire, leur portant un coup majeur. Mais elle reconnaît volontiers qu’un nombre indéterminé d’entre eux - probablement plusieurs centaines - est parvenu à s’enfuir dans les pays voisins. 

Vastes. Malgré l’armada déployée dans le ciel - les drones français et américains, les avions de surveillance ATL2 -, un strict contrôle de l’ensemble des vastes frontières du Mali relève de la mission impossible, même pour la principale armée de la région, celle de l’Algérie. Résultat : depuis l’intervention française, des groupes d’individus soupçonnés d’appartenir à la mouvance salafiste ont été aperçus dans plusieurs villes de la région, notamment à Niamey (Niger) et à Ouagadougou (Burkina Faso). «Les jihadistes n’ont pas attendu l’opération Serval pour circuler dans la région, note Mathieu Pellerin, directeur de Cisca (un centre d’analyse sur l’Afrique). Mais celle-ci a disséminé durablement la menace terroriste, et ce jusque dans des pays comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal.» 

Mais c’est surtout le sud de la Libye qui est cité comme l’une des principales zones refuges des jihadistes. D’après une source bien informée, certains terroristes blessés au Mali y seraient soignés. «L’autoroute du risque», comme l’appelle un haut gradé, longe le massif de l’Aïr, au Niger, et conduit jusqu’en Libye, via la passe de Salvador. Ironie du sort : à l’été 2011, cette même voie a été empruntée, en sens inverse, par les vétérans touaregs de la légion islamique en route pour le Nord-Mali. Leur arrivée a catalysé les revendications indépendantistes des Touaregs, débouchant sur une déstabilisation majeure du Mali, et de l’ensemble de la région. 

Alors qu’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et ses affidés ont encore appelé, vendredi, les musulmans à frapper les Français en représailles à leur engagement militaire au Mali, la surveillance des intérêts hexagonaux dans la zone saharo-sahélienne a été discrètement renforcée depuis plusieurs mois, tout comme celle aux abords des principales plateformes aéroportuaires de la région. La nuit, les passagers sont ainsi fermement appelés à baisser le volet de leur hublot pour masquer la lumière émanant de la cabine lors de la phase d’atterrissage à Bamako. Une mesure de protection qui traduit la hantise - bien réelle - d’un attentat, à l’aide d’un missile sol-air. 

Au-delà de ces mesures de sécurité et de l’action des services de renseignements, Paris a décidé de maintenir une force de plusieurs centaines d’hommes, en appui à la future opération de maintien de la paix de l’ONU. Cette force dite «parallèle» aura spécifiquement pour but de poursuivre la lutte antiterroriste. En clair, les Casques bleus seront chargés de sécuriser les villes du Nord-Mali, tandis que les Français mèneront, si nécessaire, des actions coups de poing. 

Etoffé. Au fil des ans, Paris a étoffé de manière substantielle son dispositif militaire dans la région. Des unités de formations, composées de forces spéciales et équipées d’hélicoptères, sont habituellement déployées au Burkina Faso et en Mauritanie. Des forces françaises sont installées en permanence à Dakar et à Abidjan. Enfin, plusieurs aéronefs stationnent sur le tarmac de l’aéroport de N’Djamena, au Tchad. Remis lundi prochain au président de la République, le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale devrait entériner le maintien de ces forces prépositionnées dans la bande saharo-sahélienne. 

Mercredi 24 Avril 2013 - 08:58

Source Libération

Niger, au milieu du chaos



sécurité(491) - défense(202) - drone(28) - Mahamadou Karidjo(1)


24/04/2013 à 07h:05 Par Rémi Carayol, envoyé spécial


Visite du président Issoufou, le 22 janvier, sur une base militaire au nord de Niamey. © AFP

À l'ouest, il y a le Mali, sa guerre, ses jihadistes et ses trafiquants ; au nord, c'est la Libye, menacée par l'anarchie ; au sud, Boko Haram et ses attentats meurtriers... Conscientes du danger, les autorités du Niger ont mis le paquet. L'essentiel, en ces temps troublés, c'est la sécurité.

Lorsqu'on décolle, on ne les voit pas, mais ils sont là, dans ce grand hangar beige situé à l'autre bout de l'aéroport Hamani-Diori, à Niamey. Deux sont américains, deux autres sont français. Grands, immenses, à croire ceux qui les ont vus. Depuis dix semaines, ils prennent tous les jours les airs vers le nord en quête d'indices trahissant une présence suspecte dans le désert. Les autorités nigériennes ne veulent pas s'étendre sur le sujet. Tout juste consentent-elles à admettre que, depuis que les drones sont là, les jihadistes et les trafiquants se terrent. « Effet psychologique immédiat », se réjouit une source sécuritaire étrangère.

Ceux qui les pilotent, les réparent, analysent les images qu'ils envoient sont moins discrets. On les croise dans les grands hôtels de Niamey, où ils côtoient d'autres acteurs de cette guerre : des Français en partance pour Gao ou Kidal, au Mali ; des commandos en transit pour le nord du Niger où ils protégeront les mines d'uranium ; des agents de renseignements... Niamey n'est pas une ville-garnison, mais elle est bien gardée.

Touaregs, Arabes, Peuls, Songhaïs

« Nous avons considérablement renforcé le quadrillage de la ville », indique Abdou Labo, le ministre de l'Intérieur. Tous les points névralgiques sont surveillés. Les ambassades, les ministères et les hôtels sont protégés par l'armée. Dans le reste du pays, les patrouilles se sont multipliées. Depuis la crise en Libye, en 2011, et le retour de près de 3 000 combattants touaregs qui opéraient au sein de la Légion verte de Kaddafi, le Niger a pris très au sérieux les menaces qui pèsent sur son territoire. Il suffit de regarder une carte pour comprendre que le pays est cerné de toutes parts.

Au nord-ouest, il y a le Mali. « Au nord, ce sont les mêmes populations : Touaregs, Arabes, Peuls, Songhaïs... Il y a beaucoup de connexions », souffle une source sécuritaire nigérienne. Un temps, les chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont lorgné les montagnes de l'Aïr, un refuge situé au centre du Niger et jugé aussi séduisant que l'Adrar des Ifoghas, au Mali. « On a fait en sorte de leur couper la route », indique notre source sécuritaire. La frontière est désormais surveillée par 5 000 hommes.

À l'intérieur du pays, le dispositif avait été renforcé dès la chute de Kaddafi. Le Niger avait lancé l'opération Mali Bero pour contenir les velléités de ceux que l'on appelle ici « les retournés ». Depuis Arlit, 500 soldats surveillent une zone immense, mais où les voies de passage sont rares. Des hélicoptères et des avions de reconnaissance sont mis à contribution. « Les populations coopèrent, indique Brigi Rafini, le Premier ministre. Elles ne veulent pas revivre une nouvelle rébellion. » « Aqmi n'a aucune chance de se réfugier au Niger », conclut un officier.

Quant au Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), il a peut-être attiré jusqu'à 3 000 Peuls du Niger. « Cela faisait des années qu'ils étaient en conflit avec une tribu touarègue, explique le ministre de l'Intérieur. Pour eux, rejoindre le Mujao était un moyen de se venger et de gagner de l'argent : chaque recrue se voyait proposer entre 500 et 1 000 euros. Mais après l'intervention française au Mali, ils sont vite rentrés. » Le Niger s'en est rapidement occupé. « On les a désarmés et on les tient à l'oeil. »



Drone français de retour de mission au Mali à l'aéroport de Niamey, le 20 février.

© AFP

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Au nord, il y a aussi la Libye, où règnent les bandes armées et les trafiquants et où l'on trouve bon nombre de Nigériens : des Touaregs (dont l'ancien leader de la dernière rébellion en 2007, Aghaly Alambo), mais aussi des Toubous du Niger, du Tchad et de la Libye qui profitent de l'anarchie pour faire fructifier les affaires. Les intentions de leur chef, un certain Barka Wartougou, ne sont pas claires. Il y a quelques semaines, les renseignements nigériens ont repéré une colonne de pick-up de l'autre côté de la frontière. « La Libye, c'est ce qui nous préoccupe le plus, indique un ministre aux compétences régaliennes. Pour l'heure, ces groupes n'ont pas d'ambitions hors des frontières libyennes. Les Touaregs se battent pour gagner leur place dans le nouvel État, et les Toubous ne sont là que pour le business. Mais à terme, si on laisse s'installer l'anarchie, Aqmi pourrait s'y réfugier et lancer une nouvelle offensive. » Et puis il y a le Nigeria, au sud, et les intégristes de Boko Haram. Ceux-là peuvent « venir incognito. On ne peut pas faire la différence entre les Haoussas du Nigeria et les nôtres », note une autre source sécuritaire. Comme le nord du Cameroun, l'extrême sud-est du Niger leur sert de base de repli. « On sait qu'ils sont nombreux à Diffa », admet un officier nigérien. Pour l'heure, Boko Haram livre un combat national. « Mais le jour où la secte changera de projet, ce sera impossible à contrer », parie un observateur étranger.

Élu à la tête du pays il y a tout juste deux ans, Mahamadou Issoufou a pris la mesure du danger. « Il s'est très vite rendu compte que l'armée ne pourrait pas faire face à une menace. Encore moins à trois... », glisse un diplomate français. Près d'un dixième du budget national est consacré à la sécurité. Combien exactement ? « Secret-défense », répond Mahamadou Karidjo, le ministre de la Défense.

Il faut y ajouter les dépenses exceptionnelles décidées en cours d'année : 44 milliards de F CFA (67 millions d'euros) en 2012, et l'effort devrait être similaire cette année. « C'est de l'argent que l'on prend à l'éducation et à la santé », convient le ministre de l'Intérieur. Pourtant, les Nigériens ne s'en offusquent pas. « Au début, on trouvait que c'était trop, explique Moustapha Kadi Oumani, figure de la société civile. Un pays qui n'arrive pas à nourrir tous ses enfants, comment peut-il acheter des armes ? Mais avec le recul, nous donnons raison à Issoufou. Dans la région, nous sommes les seuls en sécurité. C'est plus important que tout. » Avec tout cet argent, et avec l'aide de pays amis (à commencer par la France et les États-Unis, qui ont formé un grand nombre de soldats, dont les premiers bataillons antiterroristes), on peut transformer une armée. « On a augmenté les salaires et les primes, acheté du matériel, des chars, et commencé une campagne de recrutement », indique le ministre de la Défense.

Assurance tous risques

Mais l'effort le plus important a été fait dans les airs. Une véritable révolution ! Il y a quelques années, le Niger ne comptait aucun hélicoptère. Aujourd'hui, il en a sept : deux MI-17 (transport de troupes) et deux MI-35 (combat) achetés du temps de Mamadou Tandja pour contrer la rébellion du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), et trois Gazelle (combat) donnés par la France en mars. L'armée possède en outre deux avions de reconnaissance DA-42 équipés de caméras à vision nocturne, un avion de transport C-130 et, depuis quelques semaines, deux Sukhoi pilotés par des Ukrainiens. Ces avions de chasse, bien qu'achetés d'occasion, « nous ont coûté les yeux de la tête, confie un diplomate. Mais ils font la fierté de l'armée, et c'est une assurance tous risques contre les futures rébellions ».

Reste à développer ce sans quoi une armée ne vaut pas grand-chose : le renseignement. Aujourd'hui, les RG nigériens ne comptent qu'une centaine d'agents. « On a mis en place un réseau d'informateurs dans les villages, mais on sait que ça ne suffit pas », convient le ministre de l'Intérieur. Le gouvernement envisage de former un bataillon de renseignement, mais ce n'est pour l'heure qu'un projet. Certains, à l'état-major, rêvent même de s'acheter des drones. « Nous y réfléchissons sérieusement », confie un officier. En attendant, « nous sommes obligés de compter sur nos amis français et américains » et sur leurs drones si discrets. « Sans eux, nous sommes des aveugles et des sourds, a l'habitude de dire le président Issoufou. C'est inacceptable. »


Des bases étrangères permanentes ?

Combien de temps les Français et les Américains vont-ils rester au Niger ? Réponse des plus hautes autorités : le temps qu'il faudra. « Pour l'heure, ils nous aident beaucoup. Ils ont des moyens que nous n'avons pas, ils sont indispensables », indique un officier. Officiellement, on compte une centaine de soldats français à Niamey, et plusieurs dizaines à Arlit. Ces derniers, membres du Commandement des opérations spéciales (COS), ont pour mission de protéger les mines d'uranium. Mais à Paris, on assure que cette présence, liée à l'opération Serval au Mali, n'est que temporaire : pas question d'installer une base pérenne comme au Tchad ou au Gabon. « On peut imaginer une présence réduite comme au Burkina », indique un diplomate. Quant aux Américains, ils seraient une petite centaine. Selon plusieurs sources, ils envisageraient d'installer dans le pays une base permanente abritant des drones.

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Par Rémi Carayol, envoyé spécial

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Mali : Tombouctou passe entièrement sous le contrôle de la Misma


MALI / FRANCE - 
Article publié le : mercredi 24 avril 2013 à 07:27 - Dernière modification le : mercredi 24 avril 2013 à 07:35


Soldats français dans la vallée de Terz au nord du Mali, le 21 mars 2013.
Soldats français dans la vallée de Terz au nord du Mali, le 21 mars 2013.
REUTERS/Francois Rihouay

Par RFI
La France vient officiellement de passer le relais aux forces burkinabè à Tombouctou. Première grande ville du Nord à passer entièrement sous le contrôle des forces ouest-africaines de la Misma. C’est donc à présent la Mission internationale de soutien au Mali qui commande les opérations dans la ville et dans le secteur, via le bataillon burkinabè.

Les soldats français étaient 450 à Tombouctou, ils sont remplacés par 650 Burkinabè, arrivés il y a deux semaines. Deux semaines pendant lesquelles la passation a été organisée. Capitaine Dorian, officier-adjoint de l’escadron français d’aide à l’engagement s'explique :
« La première chose était d’accueillir nos frères d’armes, de leur montrer le dispositif que nous avions pris pour la sécurité de l’aéroport puis de la ville de Tombouctou avec l’armée malienne. Ensuite, pour ce qui est de la sécurité de la ville, nous avons participé avec eux et avec les forces armées maliennes à des patrouilles conjointes, pour leur montrer les quartiers et un certain nombre de choses ».
Malgré deux attaques survenues en un mois, le capitaine français juge la situation sécuritaire satisfaisante. Le commandant Gilles commande le bataillon burkinabè de Tombouctou. Après Markala et Djabialy au mois de janvier, c’est la première fois qu’il prend le relais des Français et il se sent prêt :
« La tâche n’est pas impossible même si elle est grande. Nous avons les capacités aussi bien personnelles que matérielles pour accomplir notre mission. En liaison avec la force Serval et nos frères maliens, nous allons être en mesure d’accomplir notre mission ici, rassurer la population et pouvoir contrer toutes sortes de menaces qui pourraient se présenter dans la ville».
A la fin de la semaine, il ne restera plus qu’une trentaine de soldats français à Tombouctou qui assureront la coordination avec l’opération Serval et conseilleront le commandement burkinabè.
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