mardi 15 janvier 2013

Reportage: MALI : les fantômes du Sahel - Comprendre le conflit- Fr - Entier -

Publiée le 13 janv. 2013 10 avril 2012 : les touaregs du Mouvement National de Libération de l'Azawad déclarent unilatéralement l'indépendance d'un territoire grand comme deux fois la France dans le Nord du Mali. Au lendemain de l'insurrection, une équipe d'Arte Reportage a pu se rendre au milieu des frontières poreuses du Sahel pour tenter de décrypter une situation extrêmement volatile et complexe où s'entremêlent différents mouvements : nationalistes Touaregs, groupes islamistes et djihadistes d'AQMI. Ces derniers, bêtes noires des chancelleries occidentales, ne cachent pas leur ambition : profiter du chaos pour enraciner le djihad aux portes de l'Europe. Olivier Joulie et Laurent Hamida ont pu passer plusieurs jours à Gao, capitale du nouvel Etat revendiqué par les Touaregs, ville symbole devenue aujourd'hui l'enjeu de tous les combats politiques. Puis, ils ont traversé les régions désertiques du Nord, fiefs des brigades de combattants d'AQMI, véritable plaie pour la région et pour les mouvements nationalistes touaregs si souvent associés à tort à des salafistes. A la frontière avec l'Algérie, puissance incontournable de la région -- l'aviation algérienne viole discrètement et en toute impunité l'ancien territoire du Mali - des réfugiés, piégés au milieu de nulle part, entre les deux pays, sont abandonnés de tous. Stigmate d'un conflit post-colonial, vieux de presque 50 ans, notre équipe découvre la violence d'une guerre qui oppose Bamako aux Touaregs de la région depuis l'indépendance. Villages détruits, politique de terre brûlée, répression sanguinaire sur les populations : un terreau propice à l'enracinement et à la prolifération d'un islamisme radical qui tisse sa toile en se nourrissant des tensions régionales. Comme en Somalie ou dans les zones tribales pakistanaises... Ali témoigne de son parcours depuis l'armée malienne jusqu'aux combattants d'AQMI, l'endoctrinement par des prêcheurs venus du Pakistan, avant de rejoindre le mouvement indépendantiste Touareg. Le constat est inquiétant. Face au statu quo militaire entre l'Etat malien en déliquescence, une organisation africaine, la CEDEAO, incapable de mettre sur pied une force militaire crédible, l'immobilisme de la communauté internationale, le Mouvement National de Libération de l'Azawad, qui représente peut-être aujourd'hui un dernier rempart contre l'intégrisme, risque de se faire dépasser par des éléments étrangers et radicaux. Dans cette hypothèse, la région échapperait alors à tout contrôle... Les fantômes du Sahel: De Olivier Joulie et Laurent Hamida -- ARTE GEIE / Camicas Productions -- France 2012 Entretien avec les auteurs de « Mali : la poudrière sahelienne » Après avoir couvert la révolution libyenne, les journalistes Olivier Joulie et Laurent Hamida ont voulu entrer sur le territoire de l'Azawad qui, depuis le début de l'année lutte pour devenir indépendant du Mali. En pointe de ces combat contre les forces fidèles à Bamako, il y a les Touaregs du MNLA qui doivent aujourd'hui faire face à un autre problème : la présence toujours plus importante de groupes islamistes. Parmi eux, Ansar Dine, mais aussi AQMI, Al Qaïda au Maghreb Islamique. Autant dire qu'il est extrêmement difficile d'effectuer des reportages dans cette zone. Embarqués par des membres du MNLA, nos deux confrères ont pourtant réussi à pénétrer dans cette zone où règne le chaos. Restés 18 jours sur place, ils nous expliquent les difficiles conditions de tournage, la surprise de recueillir des témoignages de Touaregs qui, depuis des décennies, se disent persécutés par le Mali. Ils reviennent aussi sur l'interview qu'ils ont faite du chef du MNLA qui, pour la première fois, a accepté de s'exprimer devant une caméra. Reportage: MALI : les fantômes du Sahel - Fr - Entier - 2013 , Afrique, conflit, guerre, religion, Islam, France, Otage, complet, entier, 2012, documentaire, histoire, geographie, politique, hd Catégorie Actualités et politique Licence Licence YouTube standard

Sahel Le désert de tous les dangers - 2012 - Fr - Film Entier - France repor

Publiée le 13 janv. 2013 De Gao à Tombouctou, le Nord du Mali est dominé depuis six mois par des milices islamistes qui imposent leur loi. Cette zone dans la tourmente, où sont toujours détenus quatre otages français, est un endroit stratégique pour la France, puisqu'une partie de l'uranium qui permet aux centrales nucléaires de produire de l'électricité provient des mines d'Arlit, situées à 300 kilomètres de là, au Niger. Qui sont les nouveaux maîtres du Nord-Mali ? Certains ont versé dans le trafic de cocaïne avant de prendre les armes et de rallier AQMI - Al-Qaida au Maghreb islamique. Zoom également sur la vie sous tension des expatriés français qui continuent à exploiter les sites miniers malgré le danger permanent. Action contre la faim au Mali: http://www.actioncontrelafaim.org/fr/content/mali Reportage: Le désert de tous les dangers : des Français dans le piège du Sahel - 2012 - Fr - Film - Entier Reportage: MALI : les fantômes du Sahel - Fr - Entier - 2012: http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=KL-0ky9Cshc Afrique, conflit, guerre, religion, Islam, France, Otage, complet, entier, 2012, documentaire, histoire, geographie, politique, hd, France reportage, doc, Catégorie Actualités et politique Licence Licence YouTube standard

Intervention au Mali : le point sur la situation de ces dernières heures...

Le Mali sera-t-il l'Afghanistan des Français ?http://www.lesoir.be/164748/article/actualite/monde/2013-01-15/mali-conf%C3%A9rence-fran%C3%A7ois-hollande-en-direct-vid%C3%A9o

Paris n'a pas tiré les leçons de l'Afghanistan, dénoncent les talibans..

08h36 – Aujourd'hui Paris n'a pas tiré les leçons de l'Afghanistan, dénoncent les talibans Les talibans afghans ont condamné mardi l'intervention "désastreuse" de l'armée française au Mali, regrettant que la France abandonne la posture "anti-guerre" qui lui a fait retirer ses troupes de combat d'Afghanistan et n'ait donc pas tiré les leçons de ce conflit. "Toutes les grandes puissances du monde devraient tirer des leçons de la politique américaine ratée d'interventions en Afghanistan et en Irak", a affirmé le porte-parole des rebelles afghans, Zabiullah Mudjahid, dans un communiqué. "Quand la France a commencé à se retirer récemment d'Afghanistan, il semblait que le gouvernement français étendrait sa position anti-guerre à d'autres régions du monde. Mais il a brisé son engagement de paix en envahissant illégalement le territoire malien avec son armée", a-t-il poursuivi. 10h28 – Aujourd'hui Les shebab somaliens parlent du Mali... Les islamistes shebab somaliens qui avaient publié une photo du soldat français mort en Somalie parle du Mali sur le même compte Twitter : HSM Press Office@HSMPress 1. Flogged in Somalia them flayed in Mali, France must be writhing in agony. I guess un malheur nous est toujours l'avant-coureur d'un autre http://www.huffingtonpost.fr/2013/01/14/intervention-au-mali-une-guerre-legale-condamnable_n_2470156.html?utm_hp_ref=france#42_paris-na-pas-tire-les-lecons-de-lafghanistan-denoncent-les-talibans

Imbroglio malien : le djihad n’est pas seul en cause:Trois conflits se superposent dans la crise malienne, ce qui en complique la solution.

Marie-France Cros-La Libre Belgique 1 L’occupation djihadiste Le conflit le plus apparent est l’occupation du Nord-Mali par des groupes djihadistes (de « djihad » , guerre sainte), qui veulent imposer par la force leur version intégriste de la charia. Ils sont trois : Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), issu du Groupe salafiste pour la prédication et le combat, algérien, apparemment le mieux équipé. Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), dissidence essentiellement mauritanienne du précédent, très impliquée dans le trafic de drogue. Ansar Dine (« défenseur de la foi »), groupe malien dépendant logistiquement d’Aqmi et formé par des ressortissants du clan touareg des Iforas, suzerains traditionnels de Kidal (capitale provinciale la plus au nord du Mali) écartés du pouvoir dans cette région par Bamako au profit d’un clan touareg vassal et qui prend ainsi sa revanche dans la guerre « sainte » ; son chef, Iyad Ag Ghali, de la caste noble des guerriers, est un ancien militaire et un ancien chef de rébellion touarègue autonomiste et laïque des années 90. Ces trois groupes se sont adjoint des « internationalistes » djihadistes d’autres pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe. Ils bénéficient de la formation et de l’armement libyens acquis par une partie d’entre eux dans la « Légion islamique » de Kadhafi. Les deux premiers groupes ont pratiqué le rapt contre rançon comme moyen de financement. C’est à cause d’eux que la France est entrée en guerre au Mali. 2 La revendication autonomiste des Touaregs Ces groupes islamistes ont conquis le Nord-Mali, de janvier à mars 2012, grâce à l’appui du Mouvement national de libération de l’Azawad (nom touareg du Nord-Mali), le MNLA, un groupe indépendantiste et laïc, ensuite évincé par ses alliés islamistes. Le MNLA a annoncé lundi qu’il proposait à la France ses services contre ces derniers. Cette revendication indépendantiste/autonomiste (le MNLA avait, ces derniers mois, diminué ses prétentions en la matière au rythme de ses défaites contre les islamistes) repose partiellement sur un irrédentisme touareg, qui supporte mal d’être soumis au pouvoir d’un Etat que la colonisation a légué aux descendants des anciens captifs noirs des « hommes bleus ». Et partiellement à une évidente discrimination des fonctionnaires et militaires noirs maliens envers leurs compatriotes touaregs, dont ils craignent, jusqu’à aujourd’hui, l’audace et les succès guerriers. C’est pour ce conflit-là que le Burkina Faso a tenté une médiation entre Ansar Dine, le MNLA et Bamako. Ces négociations sont aujourd’hui abandonnées. 3 Un conflit racial latent La colonisation française est apparue à plusieurs ethnies noires comme un moyen d’échapper à la pression guerrière touarègue. Il en reste un fond de méfiance, qui s’est traduit, sous la dictature Moussa Traore (1963-1992), par la transformation de l’Azawad en prison à ciel ouvert, gouvernée par un militaire et sans eau ni courant. Cette méfiance a grossi en hostilité ouverte des noirs contre les « hommes bleus » – avec milices anti-Touaregs et pogroms à la clé – à chacune des rébellions touarègues qui, depuis les années 90, exigèrent le développement de leur région. Une explosion de cette hostilité est maintenant redoutée en représailles contre les exactions de la guerre, d’autant qu’aucun des chefs islamistes n’est noir depuis la défection du seul d’entre eux, un Nigérien, et que l’oppression des djihadistes sur les Nord-Maliens aura été celle de blancs. http://www.lalibre.be/actu/international/article/790403/imbroglio-malien-le-djihad-n-est-pas-seul-en-cause.html 15 janvier 2013

Le danger d’une guérilla du désert

Ikram GHIOUA – L’Expression A peine 48 heures après les raids de la France au Mali, l’entourage du président français, François Hollande, déclarait: «Les forces militaires françaises au Mali affrontent des groupes islamistes bien équipés, bien armés et bien entraînés, dotés d’un matériel moderne, sophistiqué» rapportaient plusieurs organes de presse. «Ce qui nous a beaucoup frappé, c’est la modernité de leur équipement, leur entraînement et leur capacité à s’en servir», a affirmé de son côté l’Elysée. Des rapports de force qui poussent la France à ne pas s’aventurer sur le terrain, se contentant de mener des raids aériens. La guerre dans laquelle la France s’est engagée ne prenant pas en considération les conséquences néfastes qu’elle va engendrer, est une «guerre d’usure», confient des stratèges très imprégnés du dossier malien, alertant l’opinion régionale et internationale sur le reflux des terroristes vers les pays voisins, un trafic d’armes qui s’annonce plus important et notamment sur une tragédie humanitaire aux frontières algériennes. Pour nos sources, il faut s’attendre dans cette guerre à la naissance de plusieurs cellules de résistance qui peuvent s’allier aux groupes terroristes d’Al Qaîda au Maghreb et au Mujao, l’apparition d’une guérilla au Sahel qui ne va pas épargner l’Algérie, qui même avec un dispositif aussi puissant dressé au Sud, on craint le retour au contexte du «tout-sécuritaire». A ce propos, nos sources précisent que pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, toutes les frontières sont hermétiquement fermées. Un dispositif qui traduit la situation «gravissime» qui prévaut actuellement au nord de l’Afrique et pouvant durer trois ans et plus, selon nos sources. Les autorités algériennes demeurent attentives et suivent la situation au Mali de très près, en mettant à exécution sa décision relative à la fermeture des frontières. Elle avait mobilisé ses forces depuis la guerre déclenchée contre la Libye en dotant ses troupes d’un matériel sophistiqué de surveillance, d’une logistique conséquente et de moyens militaires très développés. Entourée de pays instables, l’Algérie prend au sérieux la menace dont elle est peut-être la principale cible. C’est ce qu’explique le professeur Ahmed Adimi au quotidien. Le Soir d’Algérie dans son numéro d’hier. Ancien colonel à la retraite, ce professeur en sciences politiques soutient que «l’intervention militaire française au Mali est une étape d’un plan visant l’installation de forces étrangères dans la région du Sahel pour fragiliser l’Algérie qui pourrait être la prochaine cible». Pour lui, Al Qaîda au Maghreb islamique et le Mujao ont été encouragés pour occuper la ville de Konna. Il soutient que les deux organisations terroristes «ont été poussées à dépasser la ligne de démarcation entre le Nord et le Sud pour donner l’occasion à la France d’intervenir». Suivant cette logique, pouvons-nous dans ce cas prendre au sérieux les menaces des terroristes à l’égard de la France? Les terroristes, appelés djihadistes par la presse française, qui ont attaqué hier une ville situé à 400 km de Bamako, menacent de «frapper le coeur de la France», indique l’AFP. Nos sources confient que ces menaces donneront le prétexte aux Occidentaux d’investir le Mali en dépêchant leurs troupes militaires et cela ouvrira la voie à une intervention étrangère plus conséquente. Le souhait implicite de la France qui, par le biais de son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, reconnaît que «si les islamistes étaient en repli sur le front Est, il y avait toujours un point difficile à l’Ouest. Diabali se situe dans cette zone». En abordant le contexte de difficulté, il traduit un appel à une assistance non avouée de la France. D’ailleurs, Berlin n’a pas tardé à répondre en annonçant «étudier un possible soutien logistique, médical ou humanitaire à l’intervention française au Mali». Une intervention soutenue principalement par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. http://www.lexpressiondz.com/actualite/167338-le-danger-d-une-guerilla-du-desert.html 15 janvier 2013

A la Une: la guerre au Mali, résistance et renforts…

RFI-Frédéric Couteau Écouter (04:45) Les islamistes n’ont pas dit leur dernier mot… C’est ce constate notamment Le Républicain à Bamako. «Chassés de leurs bases dans les villes de Gao, Douentza, Kidal, Tombouctou, Nampala, Tessalit et Léré par les frappes aériennes, les islamistes ont manifesté, par la prise de la ville de Diabali, un sursaut. Mais est-ce celui d’une organisation au crépuscule de son règne dans le Sahel ? », s’interroge le quotidien malien. En tout cas, précise Le Républicain, «les islamistes qui ont quitté les grandes villes du nord seraient arrivés à Diabali en très grand nombre et lourdement armés. (…) Et ils se seraient fondus dans la foule, rendant difficile toute intervention aérienne contre eux. L’alerte a été sonnée dans les camps militaires de Ségou, Bafo et Markala au sud.» Attention donc, prévient également le site d’information Guinée Conakry Infos , «le fait que les rebelles islamistes s’offrent le culot de s’en prendre à la ville de Diabali est de nature à interpeller la vigilance et à doucher l’excès d’assurance de toutes les parties prenantes à cette campagne de reconquête du septentrion malien. C’est dire que les terroristes ont des ressources dont ils sont prêts à se servir. Ils n’entendent manifestement pas se servir que du chantage via les otages français qui sont entre leurs mains.» La MISMA prend forme Toujours est-il que l’intervention française a donné un coup de fouet à la sous-région et au-delà… En effet, constate L’Observateur Paalga , «de nombreux pays occidentaux et africains ont décidé de s’envoler vers la zone de conflit – si ce n’est déjà fait –, appuyant l’armée française et malienne. Un contingent des forces armées burkinabè, de 500 hommes, prendra part au déploiement rapide de la force internationale, conformément à la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies ; les ‘djambars’ (les soldats) du Sénégal sont également prêts ; le Togo se prépare à l’envoi d’un bataillon de 500 soldats ; le Bénin a aussi promis l’envoi de 300 soldats ; le Niger, lui, s’apprête à envoyer 500 soldats ; quant au Nigeria, il doit dépêcher 600 militaires. L’autre réjouissante nouvelle est venue de l’Algérie, relève encore L’Observateur, qui a finalement accepté d’ouvrir son espace aérien aux avions de la coalition.» Alors, désormais, relève le site d’information Fasozine, « tous les regards sont tournés vers la Mission internationale de soutien au Mali (la MISMA). C’est à cette force hybride que reviendra la délicate manœuvre de nettoyage du Nord des groupes islamistes armés dont la plupart des positions ont été neutralisées ces derniers temps par le déluge de feu qu’ont fait tomber les raids aériens de l’armée française. (…) En annonçant des contingents d’environ 500 hommes, les pays voisins donnent l’exemple d’une solidarité sous-régionale qui n’a pas toujours fonctionné au plan politique», constate encore Fasozine. Sceptiques… De son côté, l’Algérie a mis un peu d’eau dans son vin… Témoin cette analyse du quotidien Liberté qui constate «qu’Alger a apporté son soutien à cette offensive malgré un flou entourant sa position diplomatique sur le conflit malien. Si la France a renforcé son dispositif Vigipirate par crainte de représailles terroristes sur son territoire, l’Algérie a déjà pris ses dispositions pour la surveillance de ses frontières.» Il y a aussi et surtout l’autorisation de survol du territoire algérien pour les avions français… Commentaire plutôt sceptique d’El Watan : « Alger qui, au début de la crise malienne, donnait l’impression d’être un pays réticent et réservé quant à l’option militaire pour mettre un terme à la terreur que font régner les groupes extrémistes au Nord-Mali, se trouve ‘incorporé’ dans une guerre, dans une opération militaire d’envergure internationale.» Et El Watan d’estimer «qu’en l’absence d’une vision stratégique sérieuse, les autorités algériennes ont fait le mauvais choix. Celui de ‘gérer’ un dossier hautement sensible dans des salons fermés, comme s’il s’agissait d’une affaire strictement ‘privée’. L’opinion publique est outrageusement désabusée, affirmeencore le quotidien algérien, alors qu’une guerre est livrée à nos frontières et que trois diplomates algériens sont entre les mains des groupes jihadistes.» Vive la France ! Enfin, pendant ce temps, à Bamako, la France n’a jamais eu autant la cote… Avec des « Vive la France ! » à la Une des journaux. C’est notamment le gros titre du 26 Mars. La presse malienne est unanime pour louer l’action de Paris. De même que la presse sous-régionale. « Il faut saluer la promptitude de François Hollande, qui a réagi favorablement à la libre demande de soutien de son homologue malien, s’exclame Le Pays au Burkina. Les autres Africains doivent se joindre aux Maliens pour reconnaître à sa juste valeur l’utilité de l’action militaire française au Mali. Cela, même si l’Hexagone est l’ancien colonisateur. (…) La libération du Mali demeure pour l’instant la priorité des priorités, et l’option du dialogue ayant si lamentablement échoué au point de décevoir bien de ses fervents défenseurs, la France aura fait preuve d’audace et de pragmatisme, conclut le quotidien burkinabé, en réagissant comme il se doit à la provocation des jihadistes.» http://www.rfi.fr/emission/20130115-revue-presse-guerre-mali-resistance-renforts 15 janvier 2013

http://www.lepoint.fr/monde/mali-contre-offensive-des-islamistes-dans-l-ouest-15-01-2013-1614810_24.php

Mali: la France bombarde Diabali

BBC Afrique Dernière mise à jour: 15 janvier, 2013 - 12:28 GMT
Un Mirage F1 CR français, venu du Tchad, sur la base militaire 101 près de Bamako au Mali, le 14 janvier 2013. Les forces françaises ont bombardé mardi matin la localité de Diabali, dans l'ouest du Mali, prise la veille par les combattants islamistes. Plusieurs de ces combattants auraient été tués, selon des témoins. Sur le même sujet Mali: l’ONU soutien la France Mali: la France quadruple ses effectifs Mali : notre dossier Mots-clés Mali, France Dans le même temps, les jihadistes ont abandonné leurs fiefs dans le nord, comme Gao, soumise dimanche à d'intenses bombardements qui ont tué plus d'une soixantaine de combattants, selon des habitants et une source sécuritaire. Pour le porte-parole du groupe islamiste Ansar Dine, Senda Ould Boumama, il ne s'agit que d'un "retrait tactique". Hollande cherche des soutiens Le président français François Hollande, en voyage à Abu Dhabi, a annoncé que "de nouvelles frappes cette nuit ont atteint leur objectif" au Mali. L'opération militaire contre les forces islamistes au Mali entre dans sa 5ème journée. Selon Francois Hollande, la France a déjà déployé 750 soldats sur le terrain. Ce nombre va grimper progressivement à 2.500 hommes. François Hollande à l'Elysée, le 14 janvier, avant son départ pour Abu Dhabi. A Abu Dhabi, le chef de l’Etat français a défendu l'engagement militaire de la France au Mali, tout en cherchant des soutiens à cette intervention. "La France est en première ligne. Si elle ne l'avait pas été, il y aurait aujourd'hui un Mali entièrement occupé par des terroristes et d'autres pays africains menacés", a déclaré le président français lors d'une visite à la base navale "Camp de la Paix" où sont déployés des soldats français. Dès son arrivée à Abou Dhabi, François Hollande s'est entretenu avec son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce dernier a évoqué la possibilité de participer à l'opération Serval si le Mali en fait la demande. François Hollande a également évoqué une participation du Tchad et des Emirats "soit sur le plan logistique, soit sur le plan financier". Réunion de la Cédéao Les chefs d'état-major de l'Afrique de l'Ouest se sont réunis ce mardi à Bamako, pour approuver les projets d'accélération du déploiement des troupes africaines, 3.300, prévu par une résolution de l’ONU, qui viendront s’ajouter aux 2.500 soldats français. Le chef de mission de la Cédéao à Bamako, Aboudou Touré Cheaka, a estimé que les troupes ouest-africaines seront sur le terrain d’ici à une semaine. Leur mission immédiate serait d’aider à stopper l’avancée rebelle, alors que les préparations se poursuivent pour un plan de reconquête plus accompli. Le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria et la Guinée ont proposé d’envoyer des troupes au Mali. Le Nigeria, qui dirigera la mission, avertit que même si une partie troupe arrive bientôt, leur entraînement prendra un certain temps

Nord-Mali: le jeu trouble du djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar

SlateAfrique Stéphanie Plasse Le récent départ de Belmokhtar d'al-Qaida au Maghreb islamique n'est qu'une stratégie pour recruter de nouveaux djihadistes, afin de faire face à une intervention militaire.
Photo: Mokhtar Belmokhtar alias Mister Marlboro Abdelmalek Droukdel Abou Zéïd Aqmi djihadistes maliens el Moulethemine GSPC Mister Marlboro Mokhtar Belmokhtar Nord-Mali ONU Signataires du sang Mokhtar Belmokhtar apparaît dans un jeu de lumières sur un fond bleu presque prophétique. Une kalachnikov et un drapeau noir salafiste encadre le djihadiste algérien. La stature est figée et seule sa bouche semble s'animer. Juste quelques petits signes de tête et un doigt pointé vers le spectateur viennent ponctuer son discours. Dans sa vidéo diffusée début décembre dans les médias, Mokhtar Belmokhtar, l'un des chefs historiques d'AQMI, annonce sa scission avec l'organisation et la création de son nouveau groupe armé les «Signataires du sang». Hasard du calendrier, cette déclaration intervient quelques jours avant la décision de l'ONU d'autoriser le déploiement d'une force militaire africaine au Nord-Mali. La création de ce nouveau groupe aurait-elle changé la donne dans le pays? Ce départ d'AQMI a-t-il été voulu par le djihadiste ou s'agit-il d'une stratégie de l'organisation visant «à diviser pour mieux régner», afin de contrer une intervention militaire? Selon Mathieu Guidère, spécialiste du Mali, le départ de Mokhtar Belmokhtar aurait été mûri depuis longtemps. «Il aurait quitté l'organisation après une période d'hésitation et de réflexion. De toute façon, depuis la création d'AQMI, note l'islamologue, il était perçu comme un "récalcitrant" aux décisions d'Abdelmalek Droukdel, le fondateur d'AQMI, qu'il espérait remplacer à la tête de l'organisation.» Une compétition de leadership Selon plusieurs sources sécuritaires, Mokhtar Belmokhtar aurait été évincé du commandement de sa katiba «el Moulethemine» (l'unité des enturbannés), la direction algérienne lui reprochant de prendre de plus en plus d'indépendance avec son unité combattante. Une éviction intervenant après que Yahia Abou al-Haman, proche d'Abou Zeid, fut nommé coordonnateur des actions d’AQMI dans le Sahel. Cette réorganisation de la direction d'AQMI, dans le nord du Mali avait amorcé l'isolement de Mokhtar Belmokhtar dont les rapports avec Abou Zeid, chef de la katiba «Tarek Ibn Ziad», étaient plutôt tendues. En effet, les deux hommes se disputaient depuis des années le contrôle du trafic de drogue dans le Sahel. «Il se trouve qu'il y a une compétition de leadership entre Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, mais ils ont les mêmes objectifs. Il n'y a pas de conflit d'ordre idéologique, il s'agit ici d'une affaire de contrôle pour l'acheminement de la drogue», explique André Bourgeot, anthropologue et directeur de recherche au CNRS. Cette mauvaise entente semble avoir précipité le départ de Mokhtar Belmokhtar qui voulait acquérir une plus grande autonomie. Connu pour son implication dans divers trafics de drogues diamants, cigarettes, «Mister Marlboro» peut désormais, grâce à la création de son nouveau groupe, mettre ses plans à exécution. Et pour cela, il peut compter sur ses différents appuis pour contrôler l'acheminement de la drogue, mais aussi pour recruter des djihadistes qui viendront renforcer les rangs de son groupe. «Il a acquis des connaissances avec AQMI, il peut donc être un concurrent logistique potentiel pour l'organisation. Ce djihadiste bénéficie d'une expérience de plusieurs années, il a une entrée en Mauritanie, des liens avec la Libye, il est capable d'attirer des combattants pour s'approvisionner», observe Dominique Thomas, chercheur à l'Ehess, spécialiste des mouvements islamistes. Le contrôle de l'acheminement du trafic de drogue Depuis 1998, date de son intégration dans le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, organisation islamique armée en Algérie), Mokhtar Belmokhtar tisse son réseau. Ces juteux trafics lui ont permis de sillonner toute la région, de se constituer un trésor de guerre, mais aussi de créer des liens privilégiés avec les populations, dont les chefs traditionnels et certains membres des forces de sécurité, le long de ces pistes caravanières. Dans le but de renforcer ces anciennes alliances, Mokhtar Belmokhtar s'est tourné vers le Mujao, groupe dissident d'AQMI, en la personne de Oumar Ould Hamada, chef d'état-major de ce groupe. Preuve de cette nouvelle association, les «Signataires du sang» auraient combattu auprès du Mujao, au Mali, contre les forces du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), comme le rapportait le site du quotidien algérien Le Matin.dz: «Deux brigades armées MNLA (...) ont ouvert des feux croisés tôt ce matin, 16 novembre vers 11h sur la localité d’Ansongo et de ses environs (près de la ville de Gao) tenus par des groupes terroristes du Mujao et ceux de Belmokhtar.» Si Mokhtar Belmokhtar a choisi de se rapprocher du Mujao, c'est sans doute en raison des liens que le mouvement entretient avec les différents réseaux de trafic de drogue et les groupes armés qui occupent le nord du Mali, le groupe shebab, en Somalie et Boko Haram nigérian. «Le Mujao est composé de diverses nationalités subsahariennes ce qui lui permet d'avoir des appuis dans les pays voisins. C'est aussi un groupe très important qui assure l'acheminement de la cocaïne», note André Bourgeot. Une manière pour Mokhtar Belmokhtar de s'assurer d'une manne financière via le contrôle du trafic de drogue et ainsi de subventionner les activités liées à ses revendications politiques: la consolidation de la charia dans le nord du Mali et le recrutement de musulmans du monde entier. Une stratégie de financement qui s'inscrit dans la continuité de celle amorcée par l'émir d'AQMI. Une tactique pour de nouveaux recrutements? En effet, Abdelmalek Droukdel aurait pour projet de contrôler tout le trafic qui passe par l’Azawad, en vue de générer de l'argent pour recruter des djihadistes dans toute la région de l'ouest. Depuis quelque temps, l'organisation enregistre des défections dans ses rangs. Des départs qui pourraient affaiblir AQMI à l'heure où l'ONU déclare autoriser le déploiement d'une force africaine dans le nord du Mali. Selon Mathieu Guidère, «toute perspective de guerre a tendance à rapprocher et à unifier les groupes islamistes, en laissant leurs divergences de côté face à l'ennemi commun (africain et occidental), perçu comme un envahisseur». C'est dans ce but, peut-être, qu'AQMI aurait créé une sixième katiba «Youssef ben Tachfine». Formée essentiellement par des Touaregs, cette nouvelle unité dirigée par Abou Abdelhamid El-Kairouani, un Touareg de la région, viserait à étendre les appuis de l'organisation. Pour rappel, AQMI avait, quelques jours auparavant, désigné le Mauritanien Mohamed El Amine Ould El Hocine Ould El Khodromi à la tête de la phalange El Forkane. Pour André Bourgeot, cela s'inscrit «dans une logique d'extension des contrôles territoriaux». Cette logique voulue par al-Qaida au Maghreb islamique pourrait compromettre l'intervention militaire, car elle révèle les divergences et les différences existant au sein même des groupes jusque-là qualifiés de terroristes. «Sachant que certains pays comme l'Algérie et le Burkina Faso appellent à faire des distinctions et à ne pas tout mettre dans le même sac», analyse Mathieu Guidère. Cette secession risque de compliquer davantage la tâche des décideurs politiques et militaires. » Stéphanie Plasse

Mali: suivez les évènements en direct /RFI

MALI - Article publié le : mardi 15 janvier 2013 - Dernière modification le : mardi 15 janvier 2013 Mali: suivez les évènements en direct Par RFI
Militaires français sur l’aéroport de Bamako, Mali, le 14 janvier 2013. AFP PHOTO/ISSOUF SANOGO Par RFI Les frappes françaises se poursuivent, ce mardi 15 janvier 2013, sur les positions des rebelles maliens, notamment sur la ville de Diabaly prise lundi par les islamistes. Près de 750 soldats français sont désormais déployés sur le terrain au cinquième jour de l’opération. Progressivement, la France devrait déployer 2 500 soldats au Mali, selon l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Les horaires sont donnés en temps universel (TU) 12h17 : Le Nigeria annonce que ses premiers soldats seront déployés au Mali dans les prochaines 24 heures. 12h10 : Un habitant de Tombouctou joint sur place nous raconte que les islamistes sont encore présents dans la ville. Il y en a moins qu’avant mais ils profiteraient de l’absence de frappes depuis le début de l’opération. « Je suis actuellement au marché et là devant moi, il y a un véhicule avec le drapeau des islamistes dessus », a t'il déclaré à un journaliste de RFI. 11h30 : La réunion des chefs d’état-major des pays ouest-africains a commencé à Bamako. 11h15 : Un témoin joint sur place par RFI nous fait le récit des évènements de la nuit dernière à Diabaly : « Il y a eu des bombardements vers 3/4 heures ce matin. Des bombardements localisés à la périphérie de la ville, pas dans la ville. Il y a aussi eu des bombardements à 35 kilomètres de Diabaly, à Djambé, vers la frontière mauritanienne. Ces bombardements auraient visé des jihadistes qui se trouvaient dans le village. La ville de Diabaly est cernée depuis hier soir par l’armée malienne afin d’éviter le retour d’éventuels renforts jihadistes. Ce matin, le calme semble revenu mais il reste des combattants islamistes dans la ville ». 9h58 : Les Nations unies annoncent que les évènements au Mali auraient déjà fait près 150 000 réfugiés et plus 230 000 déplacés. 9h49 : Le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) a recensé dans les hôpitaux de Mopti et Gao 86 personnes blessées dans les combats et bombardements de ces derniers jours. 9h42 : L’Organisation de la coopération islamique (OCI) par la voix de son secrétaire général appelle à un cessez-le-feu. 9h40 : Selon un proche du ministre français de la Défense cité par l’AFP, la France devrait déployer à terme 2 500 soldats au Mali pour lutter contre les groupes islamistes. 9h11 : La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, est attendue ce mardi à Strasbourg afin d’informer le Parlement européen sur la situation au Mali. François Hollande Président français 15/01/2013 par RFI Écouter (00:59) 8h45 : Le président français, en déplacement à Abou Dhabi, a confirmé les frappes de cette nuit sur la localité de Diabaly tombée hier aux mains des rebelles. Un peu plus tôt dans la matinée, François Hollande avait annoncé de nouvelles frappes françaises dans la nuit visant des positions des combattants islamistes. Des tirs qui ont atteint leur objectif a précisé le chef de l’Etat. Dans le même temps, une colonne de militaires français est arrivée à Bamako. L’ensemble d’une quarantaine de blindés est venu en renfort de Côte d’Ivoire

Mali: l'armée française poursuit son offensive, la Belgique sollicitée

lundi 14 janvier 2013 à 21h12 De soldats français arrivant au Mali ce 14 janvier 2013 pour un déploiement dans le nord du pays
Mali : le point en direct avec Marian Naguszewski Troisième journée de bombardement par l'aviation française contre des "bases arrières" de la rébellion islamiste au Mali. Paris affirme que la progression des jihadistes vers le Sud a été bloquée, mais reconnait une contre-offensive islamiste. Ce lundi soir, le ministre français des Affaires étrangères a annoncé que Bruxelles et Copenhague pourraient fournir des moyens d'appui aérien. L'armée française a poursuivi son offensive pour repousser les rebelles islamistes vers le nord du Mali. Pour cette troisième journée d'intervention, l'aviation française a bombardé plusieurs bases arrières des combattants islamistes, afin notamment d'entraver leurs facilités de déplacement. Dans le même temps, les islamistes ont lancé une contre-offensive dans l'ouest du Mali, leur permettant de conquérir la ville de Diabali. L'opération lancée en début de weekend a surpris plusieurs capitales alliées de Paris. Mais rapidement, elles ont été mises au courant par la France des buts de cette attaque, lancée alors que la rébellion islamiste avait relancée sa marche vers le Sud. Dès les premières attaques françaises lancées, Paris s'est alors concerté avec ses alliés de l'alliance atlantique et de l'Union européenne. Le principe étant de voir ce que chacun peut faire pour manifester sa solidarité opérationnelle avec la France. Dans un second temps, et en fonction de ce que les partenaires de la France peuvent fournir, Paris demandera alors officiellement à certains de fournir une aide. Ce lundi soir, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé que Bruxelles et Copenhague pourraient fournir des moyens d'appui aérien. Le gouvernement belge se réunira ce mardi midi pour confirmer sa disposition à venir en aide à Paris. Mais plusieurs autres réunions sont en préparation. D'abord ce lundi soir (décalage horaire aidant) à l'Onu où le Conseil de sécurité se réunit à la demande de la France. Les Européens aussi se réuniront avant la fin de la semaine. Des pays africains ont aussi dit leur volonté d'accélérer la mise à disposition notamment de forces de combat. Offre d'aide aussi de la rébellion touarègue qui pourtant a aidé les islamistes maliens à prendre le contrôle du nord Mali, l'an dernier. Mais les Touareg ont depuis changé d'avis : ils ont décidé désormais de seconder la France, ajoutant qu'ils fourniront des éléments armés pour le combat au sol. W. Vandervorst http://www.rtbf.be/info/monde/detail_mali-l-armee-francaise-poursuit-son-offensive-la-belgique-sollicitee?id=7907601

Guerre au Mali : A Diabaly, les islamistes jurent qu'après le Mali ils prendront la Côte d'Ivoire et le Burkina !

Par koaci - Date: il ya 4 heures 54 minutes 20 réactions
Iyad Ag Ghali, leader du groupe islamiste Ansar Dine Le terrorisme islamiste menace fortement toute la sous région ouest africaine - Mali - Bamako - le 14 janvier 2013 © koaci.com - KOACI.COM apprend de témoignages concordants recueillis sur place que les islamistes qui ont pris possession dans la localité de Diabaly (375 km nord de Bamako) se livrent à la propagande de leurs ambitions Djihadistes terroristes. Ainsi par haut parleurs et tracts, ces derniers ont affirmé dans des messages scandés en Arabe, Bambara et en Français, ce lundi qu'après le Mali, la Côte d'Ivoire et le Burkina seront à leur tour attaqués. Après les menaces exprimées sur la France en annonçant des représailles sur son sol, les islamistes veulent désormais semer la psychose dans la sous région. En France un plan de sécurité vigipirate a été depuis enclenché, au Burkina, la frontière a été sécurisée depuis vendredi dernier avec 1000 soldats déployés (voir article koaci.com). Pour l'heure la Côte d'Ivoire brille pas son absence sur cette actualité sensible pour toute la sous région. Pour finir notons que la grande Bretagne a envoyé "un petit détachement de personnel technique" à l'aéroport de Bamako. Le Canada quant à lui a annoncé ce lundi qu'il fournira un avion de transport pour assurer un soutien logistique à la mission française Serval. Ib Source: koaci

Mali: retour sur les événements de la journée du 14 janvier

MALI - Article publié le : lundi 14 janvier 2013 - Dernière modification le : mardi 15 janvier 2013 Par RFI
Des militaires français décollent de la base de Ndjamena au Tchad pour se rendre au Mali, le 12 janvier 2013. REUTERS/ECPAD/Adj. Nicolas Richard/Handout Par RFI Quatrième jour d’opération pour les forces françaises au Mali qui intensifient leur présence ce lundi 14 janvier 2013 avec des renforts annoncés. Tout le week-end, des raids ont eu lieu visant des sites stratégiques pour les rebelles qui contrôlent néanmoins encore une partie du nord du pays. Dans le même temps, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a menacé dans un communiqué de frapper «le cœur de la France». Les horaires sont donnés en temps universel (TU) 22h50 : A l'issue de consultations sur l'intervention française au Mali, Gérard Araud, l'ambassadeur français à l'ONU, s'est félicité de la « compréhension et du soutien de tous les partenaires » de la France au sein du Conseil de sécurité. 22h11 : Les Etats-Unis sont prêts à fournir à la France un « appui logistique » et une aide en matière de renseignement pour son intervention militaire contre des islamistes armés au Mali, a affirmé le secrétaire à la Défense, Leon Panetta. 21h00 : Le MNLA - Mouvement national de libération de l'Azawad - se dit prêt à aider la France à bouter les islamistes dehors. Le mouvement rebelle touareg ne cache pas sa satisfaction de voir les Occidentaux intervenir dans le nord du Mali, au nom de la lutte de contre le terrorisme. Ibrahim ag Mohamed Assaleh, membre du MNLA, joint par RFI, à Tinzaouatine, à l'extrême nord du Mali. Ibrahim ag Mohamed Assaleh Membre du MNLA. On voit cette intervention d'un très, très, très bon œil. Écouter (01:02) 14/01/2013 par Christine Muratet 20h35 : Notre correspondant au Mali, Serge Daniel, fait le point, sur RFI, sur les jihadistes qui ont évacué les grandes villes du nord qu'ils occupaient : « Gao, Douentza, Tombouctou… dans toutes ces importantes villes du nord du Mali, les jihadistes sont désormais invisibles. Ils n’ont probablement pas définitivement quitté les lieux ; ils se cachent dans le désert pour ne pas être pris pour cibles. Il est vrai que les avions français sillonnent toujours le ciel malien. Ils ont attaqué, ce lundi, une localité – celle de Douentza – où le quartier général des jihadistes a été pulvérisé. L’armée malienne a, quant à elle, fait face, ce lundi, aux jihadistes d’Aqmi, dans la localité de Diabaly, située à environ 400 km au nord de Bamako. Les combats ont duré quelques heures, avant que les combattants d’Aqmi, d’Ansar Dine et du Mujao ne prennent le contrôle des lieux. Cependant, ces derniers pourront difficilement avancer vers le sud car des avions français ont été aperçus, cet après-midi, dans le ciel de la localité. A Bamako, la situation est calme. Les premières forces africaines sont annoncées dans la nuit de ce lundi à mardi. Certaines resteront dans la capitale malienne pour assurer la sécurité des biens et des personnes et d’autres prendront le chemin du nord du Mali. » 20h00 : Le Nigeria annonce que des militaires nigérians seront au Mali « avant la semaine prochaine », a indiqué le président Goodluck Jonathan. «Nos équipes techniques sont déjà au Mali. Donc, sans aucune doute, les troupes nigérianes seront au Mali avant la semaine prochaine » a-t-il dit. 18h53 : L’Algérie a décidé, officiellement, de « fermer ses frontières avec le Mali » a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. 18h45 : L'armée mauritanienne se déploie à sa frontière avec le Mali, selon une source militaire à Nouakchott. 18h22 : Le Canada fournira un avion de transport pour assurer un soutien logistique à la mission française mais « il n'est pas question que le gouvernement du Canada participe directement à une mission militaire au Mali », a annoncé le Premier ministre Stephen Harper dans un communiqué. 18h05 : En Mauritanie, pays qui partage plus de 2 000 km de frontière avec le Mali, on suit la guerre avec inquiétude. Depuis le début des hostilités, le gouvernement s'est refusé à tout commentaire mais la classe politique est unanime : le pays ne doit pas s'engager dans la guerre au Mali. Reportage : position de la classe politique mauritanienne sur la guerre au Mali La Mauritanie ne s'engagera pas dans ce conflit. Écouter (01:20) 14/01/2013 par Laura Martel 17h51 : La réunion « exceptionnelle » des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne sur le Mali se tiendra probablement jeudi à Bruxelles. Selon Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, elle permettra de dresser le bilan des possibles actions de l'UE comprenant « le déploiement rapide de la mission EUTM visant à former et conseiller les forces armées maliennes, une assistance financière et logistique pour le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (AFISMA), et tout autre soutien direct au gouvernement malien pour l'aider à faire face à la situation actuelle », a-t-elle précisé. 17h00 : En France, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, souhaite un débat sans vote au Parlement « rapidement » sur l’intervention française au Mali. Il s’apprête à rencontrer les responsables parlementaires, dans trois heures. 16h55 : Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne vont se réunir cette semaine. Une réunion « exceptionnelle » sur la situation au Mali, annonce le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Laurent Fabius Ministre français des Affaires étrangères Notre objectif est celui d'un déploiement aussi rapide que possible de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali). Écouter (01:10) 14/01/2013 par Boniface Vignon Et la France devrait, par ailleurs, bénéficer du soutien des membres du conseil de sécurité des Nations unies qui se réunit ce soir. 16h48 : Le Premier ministre kényan Raila Odinga s'est dit « reconnaissant envers la France » pour son intervention militaire au Mali, dans une interview exclusive à l'AFP ce lundi. 16h20 : Selon le HCR, contacté par RFI, les réfugiés maliens continuent de quitter la localité de Léré, au nord du Mali, pour se réfugier dans le camp d’urgence mauritanien de Fassala avant d’être transférés à celui de M’béra, à 50 km de la frontière. Ils gagnent la Mauritanie à pied ou en charrette pour éviter d’être confondus avec des colonnes de combattants rebelles et être pris pour cible. Hier, le HCR a recensé près de 300 nouveaux réfugiés au camp de M'béra, soit trois fois plus qu'au cours d'une journée ordinaire. L'agence des Nations unies a adopté un plan de contingence en vue d’un éventuel afflux de réfugiés. La plupart des habitants ont fui Léré et les villages aux environs. Des raids de l’armée française ont visé, dimanche, des camps d'entraînements de jihadistes à la périphérie de Léré, située à une centaine de kilomètres au nord de Diabaly et à une soixantaine de kilomètres de la frontière mauritanienne. "Les bombardements ont sûrement tué de nombreux civils donc nous avons décidé de fuir", a déclaré à RFI une femme d'un village à proximité de Tombouctou, à son arrivée au camp de M'béra, après quarante huit heures de route. Plus au Nord, des témoins signalent également de nombreux départs de familles de Kidal en direction de l'Algérie. 15h55 : Le Ghana annonce l’envoi au Mali de 120 experts techniques de l'armée en soutien à l'intervention militaire ouest-africaine. 14h30 : L’aviation française a mené de nouveaux raids sur la ville de Douentza selon des témoignages rapportés par l’AFP. « Des avions ont bombardé lundi, plusieurs fois, le quartier général des islamistes de Douentza. Il a été détruit, mais les islamistes n'étaient pas sur place », a déclaré un habitant. 14h15 : Plus tôt dans la journée, les rebelles ont affirmé sur RFI avoir le soutien des populations de Gao. Une déclaration contre laquelle s’insurge un habitant originaire de la ville, qui se trouve depuis deux semaines à Bamako. Témoignage d'un habitant de Gao qui se trouve actuellement à Bamako Les populations de Gao ont subi depuis neuf mois les tortures de ces gens là! Gao les a rejetés. Écouter (00:38) 14/01/2013 par Ghislaine Dupont 14h00 : Les rebelles touaregs du MNLA se disent prêts à aider la France selon un responsable. 13h00 : Au Niger, le président Mahamadou Issoufou a réuni un Conseil de sécurité national concernant la situation au Mali. Le Niger a confirmé sa participation à la force de la Cédéao qui doit se déployer dans le pays. « Un conseil de Défense aura lieu demain suivi d'un Conseil des ministres », a déclaré Hassoumi Massaoudou, le directeur de cabinet du chef de l'Etat. 12h30 : Notre correspondant au Mali, Serge Daniel, fait le point sur RFI sur la montée en puissance ce matin des bombardements français : « Toutes les personnes interrogées le confirment. On assiste à un véritable déluge de feu. Au nord de Gao, par exemple, il y a une localité qu’on appelle Taoussa. C’est une importante localité où se trouve la plus importante base du Mujao. Elle a été détruite, selon des témoins. À la périphérie de la ville de Gao également, il y a deux autres bases, des camps d’entraînement qui ont été détruits, et à Gao même un local, un repère, appartenant aux jihadistes a été touché. Au total, après des recoupements, dans la région de Gao, on compterait facilement une centaine d’islamistes tués et de très nombreux autres blessés. Parmi les tués, il y a le fameux Abdoulah Abdoulah. C’est le nom du seul subsaharien à diriger une katiba au sein du Mujao. Il est de nationalité béninoise. Parmi les blessés, vous avez l’adjoint au financier du mouvement, et on parle également d’Abdoul Hakim, qui est de l’état-major du Mujao. Un peu plus au nord-est, il y a eu également des frappes, selon des témoins. Un camp d’entraînement et du matériel, ont été détruits. On parle là également de nombreuses victimes ». 12h54 : L’Union européenne confirme l’accélération de sa mission militaire de formation de troupes au Mali mais réaffirme que cette mission n’aura aucun rôle de combat. 12h30 : Selon plusieurs témoignages recueillis par RFI et l’AFP, la ville de Diabaly serait tombée aux mains des rebelles islamistes. Une information confirmée par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. « Nous savions qu'il y aurait une contre-offensive vers l'ouest, d'autant plus que là se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques », a déclaré le ministre sur BFM-TV. Sur RFI, un habitant de Diabaly témoigne de l’entrée en ville des islamistes : « Depuis sept heures du matin, les rebelles sont entrés dans la ville. Ils ont semé la panique. Ils sont nombreux parce que tous les postes que contrôlaient les militaires sont aux mains des rebelles maintenant. [Bruits de tirs par balle] En rentrant ils ont profané le nom de Dieu et de l’islam, et ils sont rentrés dans la ville. Franchement, je ne sais pas ce qu’ils cherchent. Tout ce qu’on sait c’est qu’ils nous dérangent. On ne voit aucun militaire malien à Diabaly. On voit même des véhicules de l’armée malienne avec des rebelles ». 11h40 : Informations RFI d’une source proche du ministère de la Défense à Paris qui annonce des frappes aériennes françaises cette nuit et ce matin sur des pick-up d'islamistes dans le secteur au nord-ouest de Diabaly et au nord de Konna. Cette source dément les bombardements sur Kidal et Tombouctou et dénonce des « tentatives de manipulations ». Une information qui est aussi démentie par une élue locale déplacée à Bamako et surtout par un habitant de Kidal, joint au téléphone ce matin par le correspondant de RFI dans la capitale malienne David Baché : « pas de tirs, pas d’avions, il n’y a rien, assure-t-il. Les islamistes ne sont pas là. Mais il se passe des choses à Tessalit ». Une information strictement impossible à confirmer : les communications ne passent pas vers Tessalit. 11h30 : Suite aux raids qui ont visés la ville de Léré 294 refugiés maliens ont été enregistrés dans un camp du HCR à M’bera en Mauritanie. Selon MSF Mauritanie, joint sur place, le flux de réfugiés est continu jour et nuit. 11h15 : Le ministre français de la Défense annonce un repli des groupes islamistes dans la partie est du pays. Les forces françaises restent aux prises avec un « point difficile » à l’ouest a précisé Jean-Yves Le Drian. Jean-Yves Le Drian Ministre français de la Défense L'évolution de la situation est conforme aux orientations données et elle évolue favorablement. Écouter (01:05) 14/01/2013 par Pierre Firtion 10h53 : L’Allemagne annonce réfléchir à un soutien « logistique », « médical » ou « humanitaire » à l'intervention française selon un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères ajoutant que « l'Allemagne ne laissera pas seule la France dans cette situation difficile ». Par ailleurs, la Chine s’est déclarée en faveur d’un déploiement de la force d’intervention internationale. Il est rare que la Chine soutienne une intervention armée. 9h55 : Les islamistes attaquent la ville de Diabaly au nord de Ségou à 400 kilomètres environ de Bamako. Les troupes maliennes sur place avaient en partie quitté la ville pour se replier vers Ségou. 9h39 : Communiqué de l’armée française qui précise que quatre Rafale avec des munitions de précision ont décollé avec pour objectif des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes. A l’issue de ces frappes, ils ont rejoint la base aérienne de Ndjamena pour renforcer les moyens engagés dans l’opération Serval. 9h12 : Les Britanniques apportent leur soutien à l’opération française au Mali. Ce lundi, les premiers vols d'avions de transport militaires britanniques devraient débuter à partir de la base d'Evreux en France. L'Angleterre a annoncé qu'elle ne souhaitait pas engager de troupe de combat. C'est également le cas des Etats-Unis. Les Américains envisageraient l'envoi de drones de reconnaissance, c'est-à-dire des drones non-armés. 7h58 : L’AFP annonce que plus de 60 jihadistes ont été tués dans la seule ville de Gao. Une information basée notamment sur des témoignages d’habitants. 7h45 : Depuis désormais trois jours, les forces françaises bombardent les positions rebelles dans le nord du Mali et notamment les environs de Gao fief du Mujao. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest annonce dans son communiqué que ces attaques ne resteront pas sans réponse de leur part et qu’ils allaient frapper « au cœur de la France ».

lundi 14 janvier 2013

ORGANISATION DE LA DIASPORA TOUARÈGUE EN EUROPE (ODTE):La question de fond reste le rapport entre le Mali et l’Azawad

Communiqué
lundi 14 janvier 2013 Suite à la tournure que prend la situation politico-militaire au Mali, l’ODTE (Organisation de la Diaspora touarègue en Europe) exprime sa plus vive préoccupation quant au sort des populations civiles de l’Azawad. La France et la communauté internationale doivent demeurer vigilantes sur le risque élevé d’exactions qui pourraient être commises par l’armée malienne et ses milices contre les populations civiles de l’Azawad. L’ODTE rappelle, en effet, que le problème de fond sur lequel tous les autres prennent appui demeure la question de gouvernance qui oppose, depuis la naissance du Mali moderne, l’Etat aux populations de l’Azawad. Les accords de paix signés par le Mali depuis une vingtaine d’années et qu’il n’a jamais véritablement pu ou voulu appliquer auraient pu éviter la dégradation de la situation. Ainsi, une situation faite d’exclusions successives sournoisement camouflées en grandiloquente décentralisation a fait le lit de groupes armés dont les objectifs dépassent manifestement et l’Azawad et le Mali. Ceux qui représentent les citoyens à travers l’Etat malien ont montré leur incapacité à élaborer un processus de paix durable prenant en compte les réalités du pays, notamment sa diversité socioculturelle et son environnement géopolitique. Les événements de l’année 2012 qui ont abouti à la situation actuelle sont imputables à l’inadaptation de la structure étatique du Mali à ses réalités locales. Aujourd’hui, l’intervention directe de la France, officiellement destinée à empêcher que le pays ne tombe entre les mains de groupes aux contours et aux objectifs mal définis, change à l’évidence la donne. En reprenant ainsi directement la main, la France se met en situation de contribuer à une nouvelle réorganisation territoriale et à la naissance d’institutions qui pourraient permettre demain de garantir la sécurité aux populations et la stabilité du pays. Notre organisation ose espérer qu’il ne s’agira pas de livrer sans conditions l’Azawad à un Etat malien qui s’est illustré ces dernières années par le massacre de plusieurs milliers d’Azawadiens, essentiellement touaregs et maures. En effet, il existe un malentendu entre l’armée malienne, appuyée par certains milieux aux visées ouvertement racistes, et la communauté internationale, qui feint de croire à l’existence d’un Etat garant de la sécurité et des intérêts de l’ensemble de sa population. L’ODTE réitère son appel à une approche globale des conflits qui secouent depuis les indépendances la région sahélo-saharienne, notamment la question de l’Azawad et du Nord du Niger. Elle met en garde contre toute tentative d’étouffer, encore une fois, les revendications légitimes des populations touarègues sous couvert de la lutte contre le terrorisme. Pour l’ODTE, son président Abdoulahi ATTAYOUB Lyon – France 14 janvier 2013

Ministre français de la Défense : « nous rencontrons une situation difficile au Mali

Ministre français de la Défense : « nous rencontrons une situation difficile au Mali Sahara médias avec Agences Lundi 14 Janvier 2013
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Ledrian a déclaré, ce lundi, que les forces françaises font face à une situation difficile au Mali et ce après avoir réussi à faire sortir les islamistes de la localité de Kona et les forcer à se retrancher vers la ville de Douanza. Le ministre français de la Défense que des accrochages ont cours ce lundi entre les forces de son pays et les groupes islamistes armés, prisant qu’ils rencontrent « une position difficile à l’ouest du pays » et que ces combattants sont « bien équipés et bien entraînés », selon son expression. Dans le même ordre d’idée, le mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJA) a annoncé qu’il a décidé de la fermeture des frontières avec le Niger et le Burkina Faso en plaçant des mines et en envoyant des renforts du fait que ces deux pays ont annoncé l’envoi de soldats pour soutenir l’armée malienne. Un dirigeant du mouvement islamiste avait déclaré hier soir à Sahara médias qu’ils ont réussi à contrôler la ville de Jabali, non loin de la frontière avec la Mauritanie, et qui était entre les mains de l’armée malienne depuis son retrait de la ville de Tombouctou au mois d’avril de l’année dernière.

L’arsenal des islamistes en question

Sarah Diffalah- Nouvel Observateur -Mis à jour à 15h27 Les combattants du Nord-Mali semblent bien mieux armés et entraînés que prévu. Mathieu Guidère, spécialiste des mouvements islamistes, explique comment ils se sont constitués cet arsenal. L’armée française a essuyé dès les premières heures de son intervention au Mali des tirs islamistes tuant un soldat français, le lieutenant Damien Boiteux. Cette perte a mis en lumière la qualité des combattants opposés aux forces françaises. Et ils se révèlent bien plus équipés, bien plus armés et bien plus entraînés que prévu, d’après certaines sources proches du chef de l’Etat. Mathieu Guidère, spécialiste professeur de veille stratégique à l’université de Genève, auteur du livre « Les Nouveaux Terroristes », explique au « Nouvel Observateur » comment s’est constitué l’arsenal des terroristes. Certaines sources au ministère de la Défense et à l’Elysée se disent surprises de l’arsenal déployé par les islamistes au nord du Mali. Quelles sont les véritables forces de ces rebelles ? - Les islamistes ont trois types d’armement qui ont été constitués chronologiquement de la façon suivante : les premières armes, de l’arsenal libyen, sont tombées entre leurs mains au cours de l’année 2011, après la chute du colonel Mouammar Kadhafi. Ce sont essentiellement des armes de guerres légères, des kalachnikovs, des mitraillettes, des pick-up, quelques véhicules qui permettent le déplacement dans le désert, quelques roquettes, quelques missiles sol-air pas tout à fait opérationnels. Ces armes ont essentiellement été employées lors des premières batailles qu’ils ont gagnées à Tombouctou, Gao et Kidal contre l’armée malienne. Mais il n’en reste pas grand-chose. La deuxième vague d’armement a eu lieu à la suite de la défaite de l’armée de Bamako. Dans la déroute malienne, les soldats ont abandonné leurs bases avec leurs armes. Les islamistes ont tout simplement récupéré de l’armement d’armée régulière : quelques blindés, de l’artillerie, des batteries (sorte de missiles que l’on voit sur les véhicules blindés). Ces armes n’avaient pas encore été utilisées jusqu’à maintenant. La troisième vague est récente. Depuis août, depuis que la France s’est montrée plus active et offensive sur ce sujet, les islamistes se sont préparés à la possibilité d’une intervention. Ils ont commencé à utiliser l’argent gagnée lors de différents trafics de drogue et d’otages. Avec ce petit capital, ils ont, dès septembre, acheté tout ce qu’ils pouvaient sur le marché noir. Ils ont approché tous les trafiquants de la région, notamment les Nigérians, les Tchadiens et les Libyens. Il y a pas mal d’armement russe. La Russie, appréhendant une intervention militaire occidentale, a laissé ses marchands d’armes vendre en Afrique tout et n’importe quoi. Et là, les islamistes ont stocké du matériel moderne, performant et efficace notamment contre les hélicoptères et les chars, comme des lunettes ou jumelles à vision nocturne. Cela dit, dans l’ensemble, en raison de sa composition et des phases de son acquisition, cet armement est hétéroclite, totalement inégal dans sa composition. Surtout, les islamistes manquent de munitions, qui plus difficile à trouver sur le marché. Ils doivent donc faire attention à leur utilisation. Photo prise le 7 août 2012, montrant des combattants d’Ansar Dine à Kidal, dans le Nord Mali. (AFP / ROMARIC OLLO HIEN)D’où viennent ces armes ? - Il y a plusieurs types de trafiquants institués dans la région : des Libyens dans la région frontalière du sud, des Tchadiens, quelques Burkinabés, quelques Nigérians. Sur ce marché au noir africain, on y trouve aussi les Sud-Africains qui vendent un armement plus chers et plus performants. Le Nord est tombé sous le contrôle de différents groupes, aux revendications et intérêts très divergents. Mais dans leur combat commun ils se sont assurés des victoires militaires. Sait-on combien il y a de combattants sur le terrain ? Qui sont-ils ? - Il existe une évaluation basée sur leurs propres dires. Ainsi, Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) a deux brigades : l’une dirigée par Abeldhamid Abou Zeid, l’autre par Yahia Abou al-Hammam, qui commandent au total près un millier d’hommes à eux deux. Ensuite, il y a cette brigade sécessionniste, concurrente et autonome, le Mujao (Mouvement pour l’unicité du djihad en Afrique de l’Ouest) qui a entre 400 et 500 hommes au maximum. Enfin le groupe islamiste le plus important, Ansar Dine, est touareg. Ses membres ont déclaré 5.000 combattants, mais après avoir gagné contre le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), ils ont récupéré leurs soldats, embrigadé des enfants-soldats et des jeunes désoeuvrés et sans emploi. Aujourd’hui, on évalue leur force à 10.000 hommes maximum. Au total, on a donc entre 10.000 et 12.000 hommes. Mais ce ne sont pas tous de vrais combattants. La brigade d’Abou Zeid est aguerrie au combat terroriste, contrairement à ceux qui ont rejoint sur le tard Ansar Dine. On peut dire que le cœur des combattants est estimé à 3.000 hommes. Où s’entraînent t-ils ? - Dans le désert. Ils ont repris les bases et les casernes de l’armée malienne. Ils ont aussi leur propres camps d’entraînement. La France pouvait-elle vraiment ignorer l’ampleur des forces islamistes ? - C’est vrai que les dernières acquisitions importantes ont été réalisées sur le marché noir très récemment. Mais exprimer l’étonnement fait aussi partie de la communication du ministère de la Défense. Sinon, comment justifier la perte d’un soldat aussi rapidement et l’utilisation du Mirage 2000, un avion de combat, contre des gens qui portent des kalachnikovs… Peut-on craindre que la situation s’enlise et deviennent plus compliquée ? - Tant qu’on est dans la phase aérienne, ce n’est pas compliqué. C’est sur le terrain, une fois que des soldats seront en contact avec les islamistes que les choses peuvent évoluer. La guérilla est plus compliquée à combattre. On peut faire un parallèle avec la guerre en Afghanistan en 2001. Les Américains avaient commencé à bombarder le pays et puis sur le terrain ensuite, la situation a été complètement différente. Peut-on craindre de nombreuses pertes françaises ? - Je ne pense pas. La France attend de passer le relais aux Africains puisque a priori, François Hollande ne souhaite pas envoyer de soldats au sol pour un contact direct. En revanche, on peut s’attendre à des pertes africaines, comme cela a été le cas en Somalie. Propos recueillis par Sarah Diffalah – Le Nouvel Observateur,http://tempsreel.nouvelobs.com/guerre-au-mali/20130114.OBS5313/mali-l-arsenal-des-islamistes-en-question.html 14 janvier 2013

Alessandra Giuffrida speaks about France's intervention in Mali Published 14 January 2013 12:57

Published 14 January 2013 12:57 212 Views Alessandra Giuffrida from the School of Oriental and African Studies in London has spent time studying and living with the Tuareg in northern Mali. She spoke to Al Jazeera about the French military intervention in Mali.

Mali rebels advance despite French airstrikes - Africa - Al Jazeera English

Mali rebels advance despite French airstrikes - Africa - Al Jazeera English