mercredi 3 mars 2010

Libération de Camatte : Un geste déloyal

Libération de Camatte : Un geste déloyal
mercredi 3 mars 2010 - 08h:56

Yazid Alilat - Le Quotidien d’Oran

La libération rocambolesque, à la manière d’un mauvais thriller américain, de l’otage français Camatte par les terroristes de l’AQMI, qui ont berné le gouvernement et l’armée du Mali en empochant une coquette somme d’argent et la libération de quatre de leurs sbires, est un défi à tous les accords de coopération entre Alger et Bamako.

Certes, l’intrusion catastrophique et maladroite de la France dans cette affaire n’a pas arrangé les choses. Bien au contraire. Car au moment où l’Algérie réclamait en vain l’extradition des terroristes de l’ex-GSPC alors aux mains de l’armée malienne, Paris et Bamako négociaient pour leur libération en échange de l’otage français. Et, ce qu’il y a de plus dangereux dans ce marché de dupes, et on se croirait au temps de la « guerre des barbouzes », c’est que le gouvernement malien a foulé aux pieds tous les accords et conventions, notamment celles sur l’entraide en matière de lutte antiterroriste, avec l’Algérie. A Bamako, les choses sont, hélas, vues autrement, jusqu’à travers la presse locale qui tente de renverser les rôles pour accabler l’Algérie de tous les maux, même si officiellement aucune réaction n’a été enregistrée. Certes, l’Algérie, pour rester fidèle à ses principes, a rappelé pour consultation son ambassadeur, également facilitateur dans les négociations entre le gouvernement malien et l’opposition armée du nord-Mali, à la suite de cet infâme échange accepté par les Maliens, envers et contre tous les accords de coopération qui les lient avec Alger.

Car, non seulement Bamako a plié devant les exigences injustifiées de la France pour libérer de dangereux terroristes activement recherchés et demandés par l’Algérie, mais il a permis le financement des groupes terroristes de l’AQMI qui écument le nord du mali et dont les nuisances ne vont se répercuter que contre les pays de la région, l’Algérie en premier lieu, qui a payé le prix fort de la lutte antiterroriste. On doute fort que là est l’objectif du Mali ; mais force est de reconnaître, hélas, que beaucoup de pays d’Afrique anciennement colonies de la France, restent toujours fascinés par l’ancienne puissance coloniale.

Quels arguments, autres que financiers et politiques, Paris a-t-il donnés au gouvernement malien pour qu’il organise un simulacre de procès et libère quatre dangereux terroristes ?

Devant une amnésie soudaine de tout ce qu’il a convenu avec l’Algérie, cela est lourd de conséquences pour la paix dans le Sud algérien mais également le Nord malien, le gouvernement du Mali reste, jusqu’à ce qu’il reconnaisse officiellement ses errements dans cette scabreuse affaire Camatte, comptable d’une grave dérive politique. A moins que devant l’ombre de l’ancienne puissance coloniale, tout s’efface et redevienne comme avant, pour beaucoup de gouvernements africains, jusqu’à exaucer les vœux les plus déments de la France, au détriment de sa propre survie politique. La presse malienne a beau faire du nombrilisme dans cette triste affaire, elle ne pourra, pour autant, cacher les terribles conséquences d’une infâme abdication devant des terroristes et l’ancienne puissance coloniale. Mais le geste irréfléchi de Bamako a surtout donné un coup de poignard dans le dos de ses voisins, qui l’ont soutenu dans les moments difficiles, défendu son intégrité territoriale, et encouragé la réconciliation nationale au Mali.

Est-ce là la rançon de l’engagement franc et sincère de l’Algérie pour un pays qui reste, au-delà des contingences politiques et sécuritaires actuelles et futures, un pays ami ? Parfois, l’amnésie est terrible.

Niger: Les universitaires demandent l'organisation d'un débat national

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Mar 03rd
Niger: Les universitaires demandent l'organisation d'un débat national
Afrique de l'Ouest - Niger .Societe -
Le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SNECS) au Niger a demandé ce mardi, l'organisation d'un débat national en vue de "diagnostiquer les maux qui minent le développement du pays", dirigé depuis le 18 février dernier par une junte militaire qui a renversé le pouvoir du président Mamadou Tandja.

Selon le secrétaire général du SNECS, le Dr Moussa Talibi, les enseignants et chercheurs, tout en prenant acte du coup d'état militaire et l'avènement du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) au pouvoir, exigent "l'assainissement de l'espace politique et économique en vue de donner des chances d'un meilleur départ pour le Niger".

"Le SNECS prend acte de l'avènement du CSRD au pouvoir et informe les autorités du pays que les actions de restauration de la démocratie doivent s'accompagner du respect des engagements vis-à-vis des paretanaires sociaux" a-t-il ajouté, invitant la communauté internationale à soutenir le Niger.

Dimanche dernier, le CSRD a décliné sa feuille de route de sortie de crise, en donnant notamment l'engagement qu'aucun membre de la junte ne se présentera à la future élection présidentielle.

Sanglante réplique à l’enlèvement du patriache Baba Oul Sidi El Moctar : Le richissime Albosta liquidé par les Kountas à Anéfis

Aurore : Albosta (Baba Hamdi) assassiné à Anéfis

Aurore, 03/03/2010


Un notable arabe très célèbre par ses avoirs a trouvé la mort à Anéfis (Cercle de Kidal), sa localité de résidence, à la suite d’une expédition punitive ciblée que plusieurs sources attribuent aux Kountas. Sa liquidation dégage du coup les relents d’un règlement de compte qui risque d’attiser les tensions et clivages intercommunautaires pressentis depuis l’enlèvement du chef spirituel le plus respectable de la zone.

Plus connu sous le sobriquet d’Albosta, Baba Hamdi, un des habitants les plus en vue d’Anéfis, a été froidement descendu samedi soir en plein centre de sa localité de résidence. De sources concordantes, la victime a été surprise en conversation avec des proches par une rafale à la mitraillette dont il était la cible depuis un véhicule 4X4 de passage dans les environs.

Les assaillants n’ont pas été officiellement identifiés mais toutes les sources convergent vers un assassinat qui porte l’empreinte des Kountas, une communauté avec laquelle les Arabes ont connu des échauffourées encore fraîches dans les mémoires. En effet, l’événement est survenu dans la foulée d’une récente opération d’enlèvement du chef spirituel Baba Ould Sidi El Moctar, un épisode qui pouvait difficilement rester sans réplique, pour qui connaît la nature des rapports entre les deux communautés.

On se souvient, en effet, que le patriarche Kounta, il y a un mois environ, était la cible d’enlèvement intervenu dans le sillage d’affrontements entre bandes arabes et kountas sur fond de bataille d’influence sur les trafics illicites dans le septentrion malien. La tête du patriarche avait en son temps été mise à prix par la partie arabe pour une cargaison de drogue retenue par les Kountas faute de paiement de droits de passage par leurs propriétaires.

Finalement dénoué au bout de moult tractations et négociations, le cas Baba Ould Sidi El Moctar est visiblement demeuré en travers de la gorge à la communauté Kounta qui, à en croire plusieurs sources, tient Albosta pour responsable de l’enlèvement de leur chef spirituel pour avoir servi de guide à ses ravisseurs. L’argument, selon les mêmes sources, est d’autant moins solide qu’un ravisseur n’avait pas besoin de guide pour atteindre une cible aussi populaire comme Ould Sidi El Moctar. Tous s’accordent donc à considérer le forfait du samedi soir comme une sanglante réplique à l’enlèvement du chef spirituel, laquelle pourrait porter les germes d’un cycle interminable de vendetta intercommunautaire.

A. Keïta

mardi 2 mars 2010

Le Gouvernement Américain réaffirme son soutien à la démocratie et au peuple nigérien.


COMMUNIQUE DE PRESSE DU DEPARTEMENT D’ETAT DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE
Écrit par DEPARTEMENT D’ETAT DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE
Mardi, 02 Mars 2010 13:32
Le Gouvernement Américain réaffirme son soutien à la démocratie et au peuple nigérien.


Le gouvernement des Etats Unis d’Amérique présente ses condoléances aux familles des personnes qui ont perdu la vie lors des événements du 18 Février 2010, ainsi qu’à tous ceux qui ont souffert pour avoir exprimé des points de vue politiques dissidents durant l’année écoulée.

Les Etats-Unis expriment leur profonde préoccupation face à toute prise de pouvoir par la force, ou par le démantèlement anticonstitutionnel d’institutions démocratiques. Nous nous joignons au peuple du Niger, à la CEDEAO, à l’Union Africaine, aux Nations Unies, et à la communauté internationale pour lancer un appel pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel et l’organisation des élections justes, libres et transparentes. Nous soutenons vivement la voie d’un retour à la démocratie qui soit inclusive, participative, crédible et qui reflète un caractère véritablement national. Nous respectons la souveraineté du Niger et faisons confiance au peuple nigérien pour tracer sa propre voie.
Le président Obama a dit lors de sa visite au Ghana que « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes. »

Nous exhortons le Niger à agir rapidement pour l’installation d’institutions démocratiques durables pour que le peuple ait son mot à dire dans la manière dont il est gouverné et qu’il puisse jouer un rôle essentiel dans la prise en charge des questions importantes auxquelles il doit faire face : la sécurité alimentaire, l’éducation, la paix et la stabilité, et le développement économique.

Nous saluons le courage des Nigériens au sein des media indépendants, de la société civile et des différents partis politiques pour leurs vaillantes luttes pour la défense de la démocratie.

Une presse libre est indispensable pour la défense de la démocratie pendant cette transition afin de donner aux citoyens les moyens de s’acquitter de leurs responsabilités dans une démocratie à l’aide d’informations exactes ainsi qu’une liberté d’expression.

Le peuple des Etats-Unis d’Amérique continuera à rester aux côtés du peuple nigérien en tant que partenaire et ami. Nous espérons que dans les années à venir nous regarderons et reconnaîtrons que ce moment aura été le début d’une nouvelle ère de progrès et de prospérité.

Gouvernement de la République du Niger


Gouvernement de la République du Niger
Politique
Lundi 01 Mars 2010 20:38

Nigerdiaspora-


PCSRD, Chef de l'Etat, Président du Conseil des ministres Chef d'escadron SALOU DJIBO
- Premier ministre Mahamadou Danda
- Ministre de la Défense Nationale Général de Brigade Mamadou Ousseini
- Ministre de la Jeunesse et des Sports Général de Brigade Mai Manga Oumara
- Ministre de l'Eau, de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification Général de Brigade Abdou Kaza--
- Ministre des Transports, du Tourisme et de l'Artisanat Colonel Ahmed Mohamed
- Ministre de l'Equipement Colonel Diallo Amadou
- Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses Monsieur Cissé Ousmane
- Ministre de l'Economie et des Finances Monsieur Badamassi Annou
- Ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche scientifique Monsieur Mahaman Laouali Dan Dah
- Ministre des Affaires Etrangères, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Etranger Madame Touré Aminatou Maiga
- Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, Garde des Sceaux Monsieur Abdoulaye Djibo
- Ministre du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des Jeunes Entrepreneurs Monsieur Hamid Hamed
- Ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant Madame Tchimadem Hadattan Sanady
- Ministre des Mines et de l'Energie Maître Souleymane Mamadou Abba
- Ministre de l'Agriculture et de l'Elevage Monsieur Malick Sadelher
- Ministre de la Santé Publique Professeur Nounou Hassan
- Ministre de l'Education Nationale Madame Sidibé Maman Dioula Fadjimata
- Ministre de la Fonction Publique et de l'Emploi Monsieur Yahaya Chaibou
- Ministre de la Communication, des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Culture Madame Takoubakoye Aminata Boureima
- Ministre de la Formation Professionnelle et de l'Alphabétisation Monsieur Tidjani Harouna Dembo
- Ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Aménagement du Territoire Madame Djibo Salamatou Gourouza Magagi


Commentaires (8)...
bien d,avoir un gouvernement restraint economiser des sous au peiples mais des vieux loup comme mai mamnga et kaza ne devaraint pas avoir leurs place l,huere est aux technocrates je en remets pas en cause leurs experience mais leur passe pseudo tazarchiste sera mal vu par le peuple beien que se sosnt des militaires nous souhaitons bonne chance quand meme
niger djida , mars 01, 2010 -1
...
C'est vraiment des inconnus dans leur mojorité.
j'espère que c'est du bon.


andou , mars 01, 2010 +0 ...
il est beien d,voir un gouvernement restraint mais vu tous les jeunes "hautement" diplomes dont regorgent le pays ils etait tps de leur laisser la place que d,avoirs des vieux loup comme mai mange , abdou kaza , et autres revenir en charge nous ne remettons pas leurs experience encause mais on acquiert de l,experience que lorqu.on vous donne la chance de vous prouver . bonne chance et veiev le niger
niger djida , mars 01, 2010 -1
...

lundi 1 mars 2010

Niger : une République impossible ?


Abdoulahi ATTAYOUB

Niger : une République impossible ?
lundi 1er mars 2010

Maintes fois sollicités par une partie de la classe politique, des militaires ont donc fini par mettre un terme à la VIe République voulue par Mamadou Tandja pour se maintenir au pouvoir. La tension née de cette situation n’avait pas cessé depuis quelques mois de se développer pour aboutir à une véritable crise politique.

Le dispositif qui entourait Tandja a manqué de discernement et n’a pas été en mesure de saisir les possibilités offertes par la médiation de la CDEAO pour arriver à une solution acceptée par les différentes parties. Le jusqu’auboutisme des extrémistes des deux camps ne pouvait qu’aboutir à une issue néfaste pour l’avenir du pays. Cet opportunisme conquérant engendra au fil du temps une pratique politique trop partisane rendant quasiment impossible l’émergence d’une culture de dialogue dans l’espace public. Le fil des négociations n’était pas totalement rompu. Tandja n’avait cependant ni les moyens politiques ni la marge de manœuvre économique ni même, peut-être, la volonté de s’isoler définitivement du reste de la classe politique et de la communauté internationale... Dans ces conditions, le coup d’Etat fait naître légitimement une suspicion sur ses motivations.

Au risque de ramer à contre-courant, nous devons aisément admettre qu’il n’est pas indispensable de croire que la force soit la solution la meilleure pour débloquer une situation créée de toutes pièces par les seules insuffisances de la classe politique. Le recours à l’armée est forcément dommageable pour l’Etat et pour la démocratie.

Ce coup d’Etat risque de poser plus de problèmes qu’il ne peut en résoudre, car il renforce l’idée déjà hélas fort répandue que la force est un moyen presque banal de réguler la vie politique du pays. De plus, il alourdit davantage encore le climat politique en ne pouvant effacer ni les divisions ni les crispations et déplace forcément les lignes de conflit en créant d’autres oppositions. Ce qui pourrait compliquer considérablement l’avènement d’une réelle réconciliation nationale.

La Ve et la VIe République n’ont rien de fondamentalement différent qui pourrait justifier la crise majeure qui a conduit à ce coup d’Etat. Les deux textes constitutionnels ont été rédigés surtout pour régler des problèmes de circonstance. Le peuple n’avait pas eu d’autres choix que de les « accepter ». Les leaders qui ont partagé avec Tandja la paternité de la Ve République et qui l’ont accompagné dans sa gestion pendant ces dix dernières années ne peuvent pas sérieusement nous expliquer aujourd’hui qu’ils sont les seuls « Démocrates » et que « lui » serait devenu subitement un dictateur. Tandja est l’un des acteurs importants de la vie politique nigérienne depuis le coup d’Etat du 15 avril 1974. Il a bâti sa popularité sur une vision simple, voire simpliste, de la politique et de la gestion des affaires publiques. Nos « Démocrates » se sont toujours accommodés de ses méthodes, même quand celles-ci avaient pris une tournure ouvertement dangereuse pour l’unité nationale et pour la cohésion du pays.

Aujourd’hui, une difficulté de taille pour les ténors de l’ancienne opposition est d’obtenir l’arrêt des poursuites judicaires qui les visent sans donner l’impression qu’ils instrumentalisent la justice à leur tour ! Ils doivent, en effet, se défaire de ces accusations pour envisager sereinement les prochaines échéances électorales. Il serait catastrophique pour la crédibilité du Niger que les autorités des Ve et VIe républiques aient lancé des mandats d’arrêt internationaux sans éléments tangibles pour le faire…

Restaurer, c’est semer les germes du prochain coup d’Etat
Le pays a besoin d’une introspection qui établira les raisons profondes de son instabilité et démontrera l’incapacité de ses élites à produire des règles de gouvernance partagées par l’ensemble de la population, règles ayant donc la légitimité nécessaire pour être défendues contre tout usurpateur potentiel. Le Niger ne s’étant jamais doté de ce genre d’institutions, il est tout à faire hasardeux de prétendre que ce qui n’a jamais existé puisse mériter d’être aujourd’hui restauré ! La stabilité relative observée sous les deux mandats de Tandja était due plus à un malentendu à propos de l’alternance qu’à la qualité intrinsèque des institutions…

Seule une volonté politique éclairée et patriotique des responsables de cette transition pourrait empêcher que la classe politique actuelle ne continue à patauger dans ses contradictions et à maintenir le pays dans une instabilité chronique. La refondation de l’Etat et de la République demeure une nécessité absolue si nous voulons sortir de la confusion institutionnelle issue de la Conférence nationale.

Tout dépendra de la personnalité du nouveau chef de l’Etat. De sa capacité surtout à contenir les ardeurs de certains de ses compagnons et à désamorcer les incompréhensions qui pourraient s’amplifier au sein de l’armée. Le nouveau chef de l’Etat doit avoir conscience qu’il engage un pari difficile avec l’Histoire en choisissant de provoquer une crise dont le caractère salutaire n’est pas gagné d’avance. Sa crédibilité se mesurera à la capacité dont il fera preuve pour se défaire de l’image du facilitateur au service d’un clan et à poser rapidement des actes qui montrent qu’il agit pour l’intérêt du pays. Pour cela, il devra créer les conditions d’une véritable rénovation politique qui signifierait notamment une redistribution des cartes avec un renouvellement de la classe politique.

Au lieu de nous gargariser avec le mot « démocratie », sans prendre d’ailleurs la peine de définir ce que nous y mettons, essayons d’imaginer des règles de gouvernance qui feront que chaque Nigérien se sentira représenté et protégé par les institutions de son pays, même quand il ne partage pas les choix de gestion de l’équipe au pouvoir. Tant que ce préalable n’est pas établi, nous ne ferons que ce que le tamasheq appelle « Alataf fel Chilken » « faire des tresses sur des poux », autrement dit construire sur des bases dont la qualité hypothèque la pérennité de l’œuvre. Il faut absolument que l’Etat soit bâti sur des fondations qui résistent aux aléas politiques conjoncturels. Aléas qui existeront toujours au gré des ambitions et des contradictions des différents acteurs politiques. Comprendre et accepter cette nuance est déjà un pas vers la stabilité et la consolidation du sentiment national.

Une transition fondatrice d’espoir
Les Nigériens ont besoin de voir que le pays avance vers des lendemains qu’ils espèrent meilleurs. Que la guerre contre la malgouvernance quitte le discours pour se répandre dans leur quotidien. Que la lutte contre la corruption institutionnalisée soit une priorité absolue à tous les niveaux de l’Etat. Que la Justice retrouve enfin les moyens politiques de mettre fin à la culture de l’impunité. Que le citoyen vive au plus près les décisions qui influencent directement sa vie quotidienne. Que l’appartenance à un groupe socioculturel ne soit ni un handicap ni un tremplin pour réussir son projet de vie…

Ne partageons pas la position de ceux qui insistent pour réduire au minimum la durée de cette transition, car nous sommes à nouveau à un carrefour qui pourrait nous mener vers le meilleur, mais le pire est toujours possible. La période de transition devra durer le temps qu’il faudra pour mener une large consultation nationale dont les conclusions serviraient à la rédaction d’une nouvelle Constitution. Une Constitution et des institutions dont la légitimité ne saurait faire l’objet d’aucune équivoque, car elle serait le fruit d’une large concertation nationale sans tabous ni précipitation. Ces débats ne devraient pas se limiter à des considérations techniques, car nous ne sommes pas encore au stade où les préoccupations de la classe politique peuvent uniquement porter sur le dosage des pouvoirs entre les différentes institutions de l’Etat. Le vrai débat devrait se situer ailleurs, notamment sur le meilleur système à mettre en place pour que tous les Nigériens puissent se reconnaître dans les institutions de leur pays. Cela passe par une mise à plat des règles essentielles qui doivent régir le fonctionnement de l’Etat pour garantir la cohésion nationale et sociale et veiller au respect des équilibres nécessaires à la stabilité du pays.

ll s’agira notamment d’accepter, enfin, de traiter la question du Nord dans un souci de réconciliation et de construction nationale. Un groupe de travail pourrait se charger de faire un état des lieux sur cette question et proposer des pistes qui seraient débattues lors d’un forum national. Une résolution définitive de cette question est d’autant plus urgente que le contexte géopolitique devient de plus en plus menaçant et que le Niger ne peut pas se permettre d’entretenir des querelles internes qui l’exposent davantage à toutes sortes de velléités.Abdoulahi ATTAYOUB Temoust

Lyon (France) 1er mars 2010

La chute de la dynastie Tandja

La chute de la dynastie Tandja
Écrit par Une enquête de Hama Ibrahim (Le FLIC N° 178 du mardi 23 février 2010)
Lundi, 01 Mars 2010 05:54


Moins d’une semaine seulement après la chute du Président Tandja, le voile commence à se lever sur le vrai visage de celui qui de 1999 au 18 février 2010 s’était vu «confier» les poste du Président de la République et la destinée de quinze millions d’âmes nigériennes. Fidèle à son credo, votre journal, le Flic a tenu à vous livrer quelques uns des résultats de ses investigations sur la dynastie Tandja.

- Courant 2007, Tandja allait poser un acte qui soulèvera par la suite une véritable levée de boucliers. En effet, en engageant des négociations secrètes avec la Chine sans y avoir convié les experts des ministères et syndicats concernés, Tandja Mamadou se savait d’avance en position de faiblesse face à ses détracteurs. Beaucoup de nigériens ne pardonneront jamais à «Baba Dogo» d’avoir choisi de prendre d’aussi énormes engagements au nom du pays sans avoir associé les partenaires intérieurs. D’ailleurs, de nombreux observateurs, avaient en son temps, constaté que dans la perspective de conclure avec la Chine, plusieurs missions officielles conduites par les conseillers de Tandja et son fils, Ousmane dit «Gober » séjourneront à Pékin. Dans la même optique, Tandja effectuera luimême une visite officielle en Chine. Au-delà des controverses qu’elle a suscitées, cette visite, a eu pour corollaire l’un des plus grands scandales politico-financiers qu’ait jamais connu notre pays. En effet, des informations recueillies de sources sûres font état d’une importante somme, dépassant de loin celle indiquée par la propagande officielle. On a parlé de 130 milliards au 150 milliards dont une bonne partie environ 10 milliards de francs CFA seraient en espèces trébuchantes et sonnantes.

Plutôt que de servir à alimenter les caisses de l’Etat, cet argent (les 10 milliards de francs CFA) aurait pris une destination inconnue. L’affaire des 5 millions de dollars ramenés par la ministre Aïchatou Mindaoudou de Libye. - Courant 2006, Tandja a dépêché, dans les pays du golfe et les Emirats Arabes Unis et en Libye notamment quelques missions significatives. Celles-ci ayant pour objet d’attirer à notre pays la compréhension du monde arabe. En devises s’entend. Pour ce travail délicat une mission spéciale conduite par la ministre des Affaires Etrangères, Aïchatou Mindaoudou, séjournera en Libye pendant une semaine.

La mission rapportera 5 millions de dollars au Président Tandja Mamadou. Afin de brouiller les pistes, Tandja répandra l’information selon laquelle cet argent sera utilisé pour l’achat des vivres et autres services au profit des structures du MNSD-Nassara. De nos invesigations, il ressort que ladite somme aurait, semble-t-il, plutôt servie à financer la cabale politique montée contre Hama Amadou. L’affaire des 8 millions de dollars de commissions Une autre affaire qui a suscité de nombreux remous dans l’opinion nationale est celle liée à une commission de 8 millions de dollars reçue par l’un des fils de Tandja. Cette somme lui aurait été donnée pour récompenser les efforts qu’il avait déployés pour faire délivrer un permis de prospection minière à une société étrangère.

La découverte de cette affaire a laissé la porte ouverte à toutes les supputations. Pour commencer certaines langues ont laissé entendre que les 8 millions de dollars ne sont que la face visible de l’iceberg. Autrement dit, l’enfant du Président Tandja, serait semble-t-il impliqué dans d’autres dossiers financiers plus importants. D’autres ont avancé qu’il n’est qu’un simple pion du vaste réseau créé par son père, à coups de trafic d’influence et de pots de vin pour financer la 6e République. L’affaire de prise d’actions dans les sociétés de la place par les membres de la famille de Tandja Avec le référendum constitutionnel du 4 août 2009 ayant consacré la 6e République, Mamadou Tandja inaugurait une nouvelle forme de concussion.

L’idée qui est plus qu’ingénieuse, a consisté à conclure des contrats faramineux avec les sociétés étrangères notamment les sociétés chinoises pour la réalisation de marchés publics locaux. C’est ainsi que le ministre de l’enseignement de base conclura un colossal contrat d’un montant de 7 milliards avec une société chinoise pour la réalisation de 700 classes préfabriquées et ce, au mépris des principes de l’orthodoxie financière. De plus, Tandja a instruit certains responsables des sociétés et offices de la place, de prendre des actions dans le capital de la société SOPAMIN, chargée du transport des ressources minières stratégiques.

Cette société, selon nos investigations, est gérée en sous- main par des proches de l’ex-première dame Laraba Tandja. Egalement ces mêmes investigations nous ont permis de savoir que l’une des filles de Laraba Tandja est actionnaire principale dans une agence de voyages et propriétaire d’une résidence hôtelière huppée. Ces pratiques persisteront jusqu’au récent coup d’Etat du 18 février 2010. Il faut dire que les sommes ainsi «prélevées» servaient souvent à couvrir des dépenses ostentatoires pour un pays pauvre comme le Niger. Des sommes allant jusqu’à 2 milliards de nos francs ont été tirées des caisses de quelques sociétés de la place, soit pour faire face à des dépenses de prestiges du Président Tandja et de son entourage, soit pour couvrir de cadeaux certains «tazarcistes» de la 6e République.

Comme on peut le constater, la liste est loin d’être exhaustive. D’autres scandales ont, à coup sûr, émaillé l’existence de la 6e République, mais nous en parlerons dans nos prochaines livraisons. En nous limitant à quelques uns de ces scandales, nous avions voulu rappeler à l’opinion le comportement anti-patriotique et mercantile qui animait Tandja et les membres de sa famille. Gageons que leurs successeurs auront à coeur à juguler ces maux qui, à la longue, risquent de devenir de véritables phénomènes de société.

Première représailles algérienne après la libération par le mali des 4 terroristes d’AQMI : L’Algérie se retire de l’Accord d’Alger


Maliweb / Saouti Labass Haidara L’Indépendant, 01/03/2010

Première représailles algérienne après la libération par le mali des 4 terroristes d’AQMI : L’Algérie se retire de l’Accord d’Alger
lundi 1er mars 2010


La première représaille algérienne à la libération par le Mali des quatre terroristes d’Al Qaïda pour sauver de l’exécution le Français Pierre Camatte vient de tomber : l’Algérie se retire de l’Accord dit d’Alger dont elle a été le concepteur et dont elle était, jusque-là, le facilitateur. Par cette décision qui se matérialisera dès demain mardi avec le départ du Mali de ses deux représentants au sein du Comité de suivi dudit Accord, l’Algérie espère que l’ex " Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC)" co-signataire du document avec le gouvernement malien se sentant dépouillée de la garantie qu’elle constituait, en tirera les conséquences en se retirant elle aussi de l’Accord et en reprenant les armes contre Bamako. Si cette stratégie ne fonctionne pas - Alger ayant échoué en janvier dernier dans une tentative grotesque de réactiver et de réarmer l’ADC pour " bouter AQMI hors du territoire malien " - il n’est pas à exclure que notre voisin du nord crée une armée de mercenaires pour déstabiliser le nord-Mali. Plus que jamais la vigilance est de rigueur.

a nouvelle nous vient d’une source officielle généralement crédible : par courrier adressé à son homologue malien, en fin de semaine dernière, le gouvernement algérien l’informe de son retrait de l’Accord d’Alger du 4 juillet 2006. Ce retrait devrait être effectif avec le départ du Mali, dès demain mardi 2 mars, de ses représentants au sein du comité de suivi de la mise en œuvre dudit Accord.

Si elle se confirmait - ce qui paraît hautement probable - cette décision du gouvernement algérien ne constituerait pas une surprise. Comme nous l’écrivions dans un article récent (L’indépendant n°2406 du lundi 22 février 2010) les relations entre l’Algérie et le Mali n’ont cessé de se dégrader au cours des dernières années.

Officiellement, le rôle d’intermédiation du Mali dans la libération des otages occidentaux est au cœur de cette dégradation, ainsi qu’une certaine presse algérienne se charge de le rappeler, chaque fois que l’occasion s’y prête, par ses attaques injurieuses contre ATT. Celui-ci est non seulement accusé de pactiser avec le diable, en l’occurrence AQMI mais plus grave si l’on ose écrire, de couvrir un réseau de narcotrafiquants arabes entrés en collusion avec le même groupe terroriste.

Mais il ne s’agit là que d’un faux-fuyant, l’Algérie elle-même n’ayant démontré une compétence particulière à combattre le terrorisme à l’intérieur de ses frontières ni une volonté affirmée à coopérer avec ses voisins pour l’extirper de la bande sahélo-saharienne. Pour rappel, les nombreuses réunions d’Etats-Majors qui se sont tenues à Alger, Tamanrasset, Bamako et Nouakchott et les magnifiques résolutions qui les ont sanctionnées n’ont servi à rien à cause du manque total d’intérêt de la partie algérienne à les appliquer. En un mot, tous les crimes et péchés dont la presse aux ordres du palais des pins accable ATT sont reprochables mille fois à Bouteflika lui-même.

Le vrai motif du contentieux algéro-malien - qu’Alger préfère garder soigneusement sous le boisseau pour le moment - réside dans l’amélioration des relations entre le Maroc - son ennemi juré - et le Mali au double plan diplomatique (dossier du Sahara occidental) et économique (présence renforcée de grands groupes marocains au Mali).

Face à ce qu’elle considère comme un renversement d’alliance à son détriment, l’Algérie va s’évertuer à faire payer le prix fort au Mali et son retrait de l’Accord d’Alger du 4 juillet 2006, qu’elle a elle-même conçu et dont elle était le facilitateur, n’est que la première d’une série de représailles destinées à déstabiliser le Nord Mali. Cette décision ne vise ni plus ni moins qu’à inciter les ex-membres de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC) à quitter de nouveau les rangs de l’armée malienne pour reprendre les armes contre leur pays.

On se rappelle qu’il y a tout juste un mois, une tentative ourdie par l’Algérie de réactiver l’ADC contre Bamako au motif de la non-application des dispositions de l’Accord d’Alger et surtout de " la concession d’une partie du territoire (malien) aux groupes terroristes et l’absence totale de toute volonté des autorités pour libérer le pays de la présence de ces groupes criminels " a platement échoué. En fait de " congrès de l’ADC à Alger " lequel a été initié, financé et conduit de bout en bout par les services spéciaux algériens, il n’y avait que trois individus ayant entretenu un vague rapport avec cette structure. Tous les autres dirigeants ont dénoncé la machination algérienne qui vise à rallumer le brasier au nord Mali.

En franchissant le pas du retrait de l’Accord d’Alger, Bouteflika ou le petit groupe mafieux qui gouverne en son nom espère réussir cette fois-ci ce qu’il n’a pu en janvier dernier. Privés de la garantie algérienne dans l’application de l’Accord d’Alger, certains dirigeants de l’ex-ADC peuvent paniquer, considérer que tout est perdu et recourir aux armes. C’est tout l’objectif recherché par ce retrait. A défaut d’y parvenir, Alger ne reculerait pas devant le recrutement de mercenaires pour faire le boulot à la place des ex-membres de l’ADC. L’avertissement vient de El Watan : " Il est à craindre que dans un avenir très proche, en raison de la passivité du Mali (NDLR : dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogues) des puissances extra-régionales feront le ménage à sa place. Ce qui expose toute la région au sort de l’Afghanistan, de l’Irak ou, au mieux, de la Somalie"

En fait de " puissances extra-régionales " c’est l’Algérie elle-même qui constitue le principal danger pour la paix, la sécurité et la stabilité du Nord Mali.

Saouti Labass HAIDARA

L’uranium, la Chine et Al-Qaida : le Niger au cœur de terribles enjeux

Frédéric Giraut, Mansour El Hadji Moutari Le Temps.ch : "opinions" 01-03-10
L’uranium, la Chine et Al-Qaida : le Niger au cœur de terribles enjeux
lundi 1er mars 2010

Frédéric Giraut, professeur en géographie politique à l’Université de Genève, et Mansour El Hadji Moutari, directeur Niger de l’Entraide protestante suisse, mettent en perspective le récent coup d’Etat

Le Niger, régulièrement considéré comme le pays le plus pauvre du monde en termes d’indice de développement humain, est aussi aujourd’hui un haut lieu des enjeux géopolitiques sahariens.

Une longue série de coups d’Etat a marqué ce pays. On peut spéculer sur la forme que prendra le dernier en date : retour rapide à la démocratie, ce qu’espère une bonne partie de la population et la communauté internationale dont les protestations sont de pure forme, ou tentative du chef des militaires putschistes de s’accrocher au pouvoir, une fois celui-ci acquis. Quoi qu’il en soit, ce coup met fin à une situation de dérive du régime, devenu anticonstitutionnel, du président Mamadou Tandja : à partir de juillet 2009, celui-ci avait dissous le Parlement et la Cour constitutionnelle, modifié la constitution à son avantage et organisé des élections sans opposition.

Pour avoir cassé un processus de démocratisation et mis en péril un début de dynamique positive de développement, ce régime, malgré ses appuis dans la chefferie coutumière, avait fait le désespoir d’une grande majorité de la population. Il avait suscité, avec plus ou moins de véhémence, une condamnation de la part de la communauté internationale. Une condamnation claire, assortie de mesures de rétorsions économiques, de la part des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Union Africaine et de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) dont notamment ses influents membres anglophones, le Nigeria et le Ghana. Avant ce coup d’Etat, la CEDEAO assurait d’ailleurs une médiation avec l’opposition et mettait le régime sous pression, ce qui a assurément joué dans le basculement de l’armée. Publicité

En revanche, la condamnation de la France avait été nettement moins claire. Quant à la Chine, elle avait apporté un franc soutien au régime.

Le jeu géopolitique autour du régime défunt doit bien sûr se lire à l’aune des intérêts économiques et géostratégiques. En l’occurrence, le Niger, pays pauvre parmi les pauvres, est aussi un important producteur d’uranium. Il est le principal fournisseur de la France. Le secteur de l’énergie nucléaire occupe une place importante dans la stratégie d’exportation de la France. Son approvisionnement occupe une place stratégique dans le dispositif économique et la machine à conquérir des marchés que constitue Areva, la société française exploitant historiquement le principal gisement nigérien.

Ces dernières années, Areva a obtenu non seulement le maintien de son site de production établi mais également la principale concession sur un second gisement prometteur, qu’elle convoitait. Le régime de Tandja avait, semble-t-il, fait monter les enchères avec le nouveau prétendant chinois. Finalement, la Chine avait obtenu des permis sur une zone de production plus incertaine et sur les gisements pétrolifères de l’extrême Est.

Ce résultat apparaissait comme positif pour la compagnie française, quand bien même le régime avait orchestré, et à plusieurs reprises, des tensions avec Areva et la France, les accusant de soutenir une rébellion touarègue, puis en rappelant que seuls les « amis chinois » étaient bienvenus dans l’est pétrolier. Au final, la France et la Chine semblaient satisfaites de la vague de permis et de concessions distribuées ces dernières années. Tout changement de régime pouvait les remettre en cause, comme ce fut le cas au Tchad il y a quelques années avec les concessions pétrolières. Le spectre tchadien, voire vénézuélien ou bolivien, pouvait donc peser sur la succession du président Tandja et son maintien au pouvoir. Publicité

L’intérêt de la communauté internationale pour le Niger ne se résume cependant pas aux seuls enjeux miniers. Des questions de sécurité internationale se jouent également dans le Sahara, zone transfrontalière très difficile à contrôler. La nébuleuse Al-Qaida profiterait de la situation chaotique qui prévaut dans ses zones algérienne, malienne et nigérienne. Cette région constitue le terreau du banditisme et des trafics en tout genre transitant en direction de l’Afrique du Nord (cigarettes et alcool) et surtout vers l’Europe (migrants et drogues). Un terreau dans lequel des commanditaires trouveraient facilement des exécutants pour des opérations d’enlèvement.

Pour l’instant, les quelques cas survenus au Niger ont touché les zones proches de la frontière malienne, sans impliquer, semble-t-il, les groupes armés politiques et les bandits des régions du massif de l’Aïr, qui ont été au cœur de la dernière rébellion. Mais cette menace diffuse accapare les services de sécurité internationaux. Elle compromet le redémarrage du tourisme.

Tout se tient donc au Niger : géopolitique internationale, nationale et régionale sont intimement liées avec une cristallisation sur la région saharienne. Il faut encore ajouter à cela la très difficile « soudure » qui s’annonce (le temps compris entre la fin des réserves de la saison précédente et l’attente des prochaines récoltes) suite à une récolte désastreuse en 2009 : le déficit est de 25% de la production habituelle, selon le Programme alimentaire mondial. Quant aux pâturages, cruciaux pour ce pays, ils sont très abîmés. Le spectre de la précédente famine de 2005, longtemps niée par le pouvoir en place, plane également. La crise est donc multiforme, les enjeux géopolitiques sont considérables et les attentes de bonne gouvernance sont profondes suite au dernier coup d’Etat.

Frédéric Giraut et Mansour El Hadji Moutari

dimanche 28 février 2010

Le rock rebelle des Touaregs, à la Tinariwen

SanFrancisco - BayGuardian - 18/02/10
Le rock rebelle des Touaregs, à la Tinariwen
dimanche 28 février 2010


Tinariwen live at Palace of Fine Arts Theatre, San Francisco - Part I

Le contexte politique et social qui a présidé à l’apparition de l’époustouflant groupe de rockers hypnotiques appelé Tinariwen (de « Kel Tinariwen », les « hommes du désert ») est l’une des plus étonnantes de l’histoire des groupes musicaux. Sur scène, ils portent le costume traditionnel et ils écrivent des chansons qui expriment les souffrances, la nostalgie et parfois la joie de l’exil.

L’histoire commence ainsi : En 1963, les Touaregs nomades de la région désertique de l’Adagh des Iforas se soulèvent contre le gouvernement Mali qui venait d’obtenir son indépendance. Pendant la révolte, un homme du nom d’Alhabib ag Sidi, commerçant et entrepreneur, est exécuté pour avoir assisté les rebelles. L’armée détruit ensuite son troupeau de chameaux, de vaches et de chèvres, sous les yeux d’Ibrahim, son fils de quatre ans. Ibrahim pars avec sa famille en exil en Algérie avec l’unique vache qu’il leur reste. L’histoire se poursuit en passant par plusieurs rébellions, par plusieurs diasporas, par Muammar Gaddafi et par l’amour d’Ibrahim Ag Alhabib pour le blues américain.

Mais il y a chez les Tinariwen quelque chose qui va au-delà de la fascination de ce que suggère cette flamboyante narration de l’histoire d’un peuple du monde. Ces sahariens surdoués qui rassemblent deux générations de musiciens (lbrahim Ag Alhabib sera exceptionnellement là pour le concert de SF), ont sur le Web une présence tentaculaire qui ne s’efface pas et qui embrasse d’enthousiasme le statut de dieux de la musique indépendante qui leur a été attribué en même temps que les prix Pitchfork et Uncut Music Award, et ils n’ont pas peur de braver notre attente d’exotisme en délaissant quelque peu les traditions vestimentaires.

C’est le genre de choses qui choque encore les Occidentaux lorsqu’il s’agit de « Musique du Monde » (nous voudrions que chacun de nos héros à la Putumayo reste dans sa propre alvéole, comme un produit Starbuck) mais Tinariwen se la joue cool, en équilibre sur la corde raide entre une musicalité d’avant-garde et la représentation du passé. (Peut-être la dualité parfaite de leur image est ce qui a empêché leurs morceaux d’être repris dans des remix « dance », lesquels sont devenu un must pour presque tous les « musiciens du monde » afin d’améliorer leurs débouchés auprès des Occidentaux. Ou peut-être sommes nous parvenus à dépasser ce stade.)

Mais c’en est assez de l’image, qu’en est-il de la musique ? Nous avons plusieurs guitares électriques blues (pas de basse), des percussions délicieuses et innovantes, une seule voix féminine qui réussit parfois à faire penser qu’elles sont plusieurs, et la voix rauque d’Ibrahim Ag Alhabib qui chante en crooner et parfois monte en flèche. Les rythmes sont amenés lentement, puis amplifiés pour le meilleur effet dynamique, le tumulte cathartique étant réservé à quelques passages clés. C’est un mélange de sons entêtants, comme improvisés, qui souvent tournent à l’enchantement, même sans la toile de fond qui raconte une histoire rarement colportée, celle d’une nouvelle fusion naturelle des styles du monde globalisé (en live, le groupe accueille parfois le public d’un « Bienvenue dans le désert »).

Pour son quatrième album, Imidiwan (« Compagnons » World Village, 2009), Tinariwen a interrompu ses tournées mondiales et est revenu à ses racines pour enregistrer dans son village natal de Tessalit, au Mali, pour essayer de canaliser le blues du désert en lui donnant une dimension plus intime. Le résultat est une virtuosité collective, peut-être un peu moins viscérale que dans les albums précédents, qui exprime comme un soulagement, celui d’être revenu chez soi après avoir vu le monde, peut-être d’avoir eu tant de succès. Le premier morceau, « Imidiwan Afrik Temdam » est une ritournelle entêtante qui pourrait rivaliser en authenticité avec le « Soldier of Love » de Sade qui dessine un désert chic. « Tenhert » est un morceau de rap touareg où les mains battent le rythme.

Le son à la fois intime et ample va aussi bien aux grandes scènes comme celle du Festival de Glastonbury qu’aux plus petites comme Yoshi’s ou le Palace of Fine Arts où ils ont souvent joué. Que vous soyez venu pour élargir votre horizon musical, pour apprendre la technique des pros du riff, ou simplement pour danser sur des morceaux géniaux, vous serez surpris probablement de vous voir happés par la musique qui vous transportera, et il n’est pas besoin pour cela d’avoir suivi des cours d’anthropologie.

En savoir plus !

Les prochains concerts

Traduction française : Anne Saint Girons

chofo mazyan wadna/August 17, 2007/saharawi music

Essais nucléaires en Algérie: la France "doit reconnaître sa responsabilité"

Essais nucléaires en Algérie: la France "doit reconnaître sa responsabilité"
(AFP) – Il y a 4 jours


ALGER — La France doit reconnaître "toute sa responsabilité" pour les dommages causés par les essais nucléaires dans le Sahara algérien, ont estimé mardi à Alger les participants à un colloque international sur ces expérimentations.

Ils ont formulé, à l'issue de cette rencontre de deux jours, une série de propositions pour lutter efficacement contre l'impact de ces essais, contenues dans trois rapports qui doivent être remis au ministre des Anciens combattants, Mohamed Cherif Abbas, selon les organisateurs.

Les auteurs de ces documents ont jugé que la France "doit reconnaître toute sa responsabilité pour les dommages causés par ces explosions et prendre en charge l'indemminsation des victimes de ces essais nucléaires".

Ils demandent également à l'Etat français "d'entamer dans l'immédiat avec l'aide de l'Etat algérien les opérations de décontamination et de réhabilitation de sites" touchés par les radiations.

Les participants ont également appelé à la création d'un "binôme atomique" entre l'Algérie et la France, similaire aux binômes atomiques créés entre les Etats-Unis et le Japon, les Etats-Unis et les Iles Marshall, la Russie et le Kazakhstan, la Grande-Bretagne et l'Australie, ainsi que la France et la Polynésie, selon les rapports.

Les participants ont proposé de demander à la France "l'ouverture des archives des essais nucléaires sur les sites algériens et notamment les archives relatives aux lieux d'enfouissement des déchets", dans le cadre de ce binôme atomique.

"La loi sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires demeure de portée fort limitée au regard de son champ d'application et ne répond aucunement aux revendications algériennes quant aux droits des populations sahariennes", a souligné le juriste Azzedine Zalani.

La première bombe atomique française a explosé le 13 février 1960 près de Reggane dans le grand sud algérien, à quelque 1.700 km d'Alger. Trois autres essais nucléaires atmosphériques suivront, avant que le site ne soit déplacé plus au sud près de Tamanrasset, où 14 autres essais souterrains seront réalisés.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus

Le Mali s’isole

Les Echos du 24 fevrier 2010

RAPPORTS DE VOISINAGE
Le Mali s’isole

De plus en plus, notre pays, du fait de l’incapacité de certains de voir au-delà de perspectives personnelles, s’isole et se coupe de la région. Une pente dangereuse.
Du jamais vu ! La Mauritanie rappelle "pour consultations" son ambassadeur et nous accuse de violer les accords entre nous. Dans le cadre de la gestion des otages et de cette question des islamistes d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), nous aurons bu le calice jusqu’à la lie.
Il est vrai que, depuis quelques années, tout se gère de façon intéressée, sous le manteau, sans débat, sans recul. L’inconvénient est que cela fini par se retourner contre nous puisque pour tous les voisins, NOUS SOMMES DEVENUS LE "MAILLON FAIBLE", celui sur qui personne ne peut compter, aussi bien pour jouer les bons offices ou juste pour respecter les règles de bon voisinage.
Le Mali, c’est connu, s’est fait le chantre de l’intégration. En dehors d’une guerre idéologique et frontalière avec le Burkina, nous n’avons eu que des rapports privilégiés avec les voisins. En tout cas, jusqu’ici, car, c’est la première fois que nos atermoiements finissent par agacer les voisins à ce point.
Pourquoi n’avoir pas instauré un débat national sur les otages ? Arrêtés avec des armes de guerre sur notre territoire, réclamés par une association reconnue terroriste, ces prisonniers devaient-ils passer à la correctionnelle comme des voleurs de poules ? Pis, on appelle un canard qui est briefé, pour mieux orienter les commentaires alors que c’est prouvé : aucun plumitif n’était présent dans la salle d’audience prise d’assaut par la sécurité.
La Côte d’Ivoire nous adresse à peine la parole. L’Algérie constitue notre pire cauchemar aujourd’hui, et la presse de ce pays, du jamais vu, se déchaîne quotidiennement sur nous. Blaise Compaoré ne manifeste pas une grande estime à notre égard, et nous sommes absents ou exclu de tous les débats sous-régionaux portant sur la paix, la sécurité ou les grandes questions du genre.
Mais, que gagnons-nous en faisant le jeu de la France ? Que gagne la France en obligeant le Mali à libérer des terroristes ? Cette situation ne va-t-elle pas encourager tous les preneurs d’otages et autres terroristes, s’ils savent qu’ils pourraient toujours se faire payer ou libérer, rien qu’en capturant un Blanc dans une République bananière ?

Alexis Kalambry

Tinariwen - Live at the Schouwburg, Leuven, Belgium, Saturday Febuary 13, 2010. Part of Leuven's annual Kulturama festival.

Cler Achel tinariwen parodie




be ri9ra9
February 07, 2010

Mauritanie: des islamistes "sécurisaient" un convoi de cocaïne


28 février 2010
Le Monde /AFP : Mauritanie: des islamistes "sécurisaient" un convoi de cocaïne


Des islamistes armés assuraient la sécurité de trafiquants de cocaïne, dont le convoi a été accroché vendredi par l'armée mauritanienne près de la frontière avec le Mali, faisant 3 morts et 18 prisonniers dans leurs rangs, a affirmé dimanche à l'AFP une source militaire.

"La sécurité du convoi était assurée par des islamistes armés, c'est bien la preuve qu'il y a connexion entre eux et les trafiquants", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat.

"Les éléments en mouvement ont été pris en embuscade par l'armée, sur la frontière" avec le Mali, dans l'extrême nord-est du pays, un zone désertique près de la localité mauritanienne de +Lemzeirib+ (650 km à l'est de Zouérate), non loin de Chaggatt", a affirmé la même source.

Le groupe armé circulait à bord de quatre véhicules tout terrain, dont un petit camion transportant de la drogue.

Cette zone de l'extrême nord-est du pays est réputée propice aux trafics en tout genre et aux mouvements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) basés dans le nord du Mali.

Selon cette source militaire, "l'armée continue de mener des opérations de ratissage dans toute cette région" frontalière, non loin d'une zone malienne où des informations font état de l'existence "d'une base pour le stockage et le convoyage de la cocaïne" destinée à l'Europe.

L'Afrique de l'Ouest est depuis quelques années un important point de transit de la cocaïne sud-américaine vers les marchés européens.

"Cette collusion entre les terroristes et les trafiquants de drogue n'est pas nouvelle, elle a été maintes fois rapportée dans les procès verbaux de police des salafistes en prison", a estimé le spécialiste mauritanien des groupes islamistes, Isselmou Ould Salihi, directeur du journal Tahalil Hebdo. Selon lui, les islamistes "justifient cette collaboration sur laquelle ils perçoivent une +dîme au service du Jihad+, par le fait que la drogue est expédiée vers l'+Occident mécréant et impie et, en ce sens, elle constitue une arme contre lui".

Le 11 février, la cour criminelle de Nouakchott a condamné à 15 ans de prison ferme six Mauritaniens et un Français, reconnus coupables de trafic international de cocaïne, lors du plus important procès de la drogue organisé dans le pays.

Biographie du nouveau Premier ministre


Biographie du nouveau Premier ministre
Politique
Dimanche, 28 Février 2010 11:27
Diplômes et Etudes Supérieures -2004 : Doctorat en science politique à l'Université Montesquieu, Bordeaux IV (France), mention ''Très Honorable''. -1996-1997 : Diplôme d'Etudes Approfondies (D. E. A) en Science Politique au Centre d' Étude et de Recherche sur la Vie Locale (CERVL) à l'I.E.P. de Bordeaux, Université- Montesquieu, Bordeaux IV (France). -1991-.1993 Maîtrise en Aménagement du Territoire et Développement régional (ATDR) à l'Université Laval, Québec (Canada)
-1989-1990 Diplôme post universitaire en Planification Régionale et Aménagement du territoire (PRAT) à l'Institut Panafricain pour le développement Afrique de l'Ouest-Sahel (IPD/AOS), Ouagadougou (Burkina Faso).

-1980-1983 Diplôme d'Etudes Supérieures en Administration Générale à l'Ecole Nationale d'Administration (ENA) de Niamey (Niger).

TRAVAUX DE RECHERCHE

-Thèse de doctorat en Science Politique au CERVL (I. E. P) Bordeaux IV (France). Thème: " Politique de Décentralisation, Développement Régional et Identités locales au Niger : cas du Damagaram", soutenue publiquement le 23 novembre 2004.

-Mémoire du D.E.A intitulé " Décentralisation importée: genèse des réformes décentralisatrices au Niger”. I.E.P (CERVL), Université - Montesquieu, Bordeaux IV,1997, 200p.

-Mémoire de maîtrise en Aménagement du territoire et développement régional (ATDR) intitulé " Décentralisation et insertion institutionnelle des projets d'aménagement de terroirs: cas du département de Tahoua au Niger ".

-Mémoire de fin du cycle post-universitaire en Planification Régionale et Aménagement du territoire (PRAT) intitulé: " l'Aménagement du territoire au Niger et la communauté urbaine de Niamey ", IPD/AOS, Ouagadougou, 1989, 173 p.

-Mémoire de fin d'études du niveau supérieur de l'ENA intitulé: " les représentants locaux de l'Etat et l'animation des facteurs humains de développement rural au Niger ", E. N. A Niamey, 1983, 100 p.

-Auteur de la publication intitulée: " Le Niger et la question de la Décentralisation : Mise à jour du contexte de la loi sur la Décentralisation ", Bureau de l'Ambassade du Canada, Niamey (Niger), mai 1998.

-Co-auteur avec M-M. Kalala et A. Schwarz d'une publication intitulée " Désengagement étatique, transfert de pouvoir et participation populaire au Sahel : de la problématique à l'analyse de l'expérience nigérienne ", série dossier n° 28, Centre Sahel, Université Laval, 1993.

-Article sur " la planification dans les pays du Tiers Monde " dans le Sahel Dimanche (hebdomadaire nigérien d'information) du 29 décembre 1989.

-Article sur " la problématique de l' aménagement du territoire au Niger " dans les numéros 229, 230, 231 et 232 du Sahel Dimanche (hebdomadaire nigérien d'information) de novembre 1990.

EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES

Chargé de Programme (Conseiller Politique, Économique et au Commerce International) au Bureau de l'Ambassade du Canada au Niger depuis février 2000.

Ministre de la Jeunesse, des Sports, de la Culture et de la Communication, Porte-parole du gouvernement de transition de la République du Niger, d'avril 1999 au 21 décembre 1999.

Conseiller technique principal du Premier ministre nigérien pour les questions institutionnelles du 23 décembre 1997 au 16 Avril 1999. Il s'agit d'une mission qui couvre les préoccupations de coordination de l'action gouvernementale, de réforme de l'Etat, de la décentralisation, de la bonne gouvernance et des questions relatives aux collectivités coutumières, etc.

Consultant Principal ayant assuré la coordination de l'équipe d'experts investis de la mission d'élaboration du dossier de la 2ème phase du Programme d'appui à l'Initiative de Gestion Locale de la Rôneraie (PAIGLR) de Gaya dans le département de Dosso, en mai et juin 1997. Conseiller Technique en Planification pour l'élaboration du Schéma Directeur de Développement Régional (SDDR) de Zinder, en tant que Consultant auprès du Bureau de la Coopération Danoise (DANIDA) au Niger. Il s'agit d'une expérience de Gestion de projet de développement de mai 1994 à septembre 1996. Ministre des Ressources Animales et de l'Hydraulique de 1987 à 1988 : Coordonnateur en 1988 du dossier de réalisation de la "Retenue d'eau de Goudel'' sur le fleuve Niger destinée à sécuriser la ville de Niamey pour son approvisionnement en eau; président de la réunion annuelle des cadres du Ministère des Ressources Animales et de l'Hydraulique du Niger tenue à Diffa en mai 1988; Co-président de la Table ronde des Bailleurs de fonds du Niger sur le développement rural tenue à Niamey en 1988. Sous-préfet de Niamey (1979-1980) et de Filingué (1983-1987) : coordination du transfert du chef-lieu de l'arrondissement de Niamey à Kollo en 1980; représentant de la Collectivité de Filingué dans les négociations des programmes d'activités avec " l'Institute for the Stady and Application of Integrated Development " (ISAID), une ONG canadienne qui intervenait dans l'arrondissement de Filingué au cours des années 1984- 1987; ordonnateur du programme des micro-réalisations financé par le Fonds Européen de Développement (FED) dans l'arrondissement de Filingué en 1985 et 1986; président du Comité Technique d'Arrondissement (COTEAR); participation aux conférences annuelles des cadres de l'administration territoriale du Niger tenues en 1980 à Zinder; 1984 à Dosso; 1985 à Agadès 1986 à Maradi; 1988 à Diffa (membre de la commission sur la décentralisation et le développement rural). Adjoint au Préfet du Département de Niamey de 1977 à 1978 : chef de la délégation départementale de Niamey au débat national pour la définition d' une stratégie de lutte contre la désertification au Niger, tenu à Maradi en mai 1984; participation aux travaux d'élaboration du bilan départemental dans le cadre de la préparation du plan quinquennal 1979-1983 de Développement Economique et Social (PDES) du Niger; chef de missions départementales d'évaluation des opérations locales, financées sur les budgets des collectivités territoriales du département de Niamey.

AUTRES EXPERIENCES : Facilitation lors de l'atelier interne à la Cellule de Coordination du Programme de Coopération Décentralisée (PCD-II) dont la mission était d'aider, entre autres, à la délimitation de l'espace de la "société civile" et du " service public " (les 4 et 5 janvier 2005). Facilitation lors de la rencontre entre le PCD II et les maires des huit (8) communes de la zone d'intervention du Programme (le 31 mars 2005). Membre de la Cellule (Formateur) de Formation en Gestion de la Diversité Culturelle (GDC), créée en 2003 par le Centre d'Études pour la Coopération Internationale (CECI) de Niamey au Niger. Membre du Comité de Coordination sur la Décentralisation (CCD) créé en 2002 par le Haut Commissariat à la Réforme Administrative et à la Décentralisation (HCRA/D) du Niger dans le cadre de la mise en oeuvre de la nouvelle réforme décentralisatrice. Président de l'atelier préparatoire au Forum pour l'enrichissement des documents du Forum sur le financement de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP) pour le Niger, tenu le 19 décembre 2002 à Niamey. Président du présidium de l'atelier national de Définition de la Politique Nationale de Communication pour le Développement (PNCD), Niamey du 7 au 11 janvier 2002. Président du présidium de la Conférence sur le Cadre d'intervention des ONGs au Niger, tenue à Tahoua en juin 2001. Personne-ressource à la table-ronde sur la Coopération Décentralisée France -Niger tenue le 12 septembre 1998 à Saint-Brieuc (Côtes d' Armor), organisée par le Ministère Délégué Français à la Coopération et à la Francophonie. Président du Forum National d'enrichissement et de validation du Plan National pour l'Environnement et le Développement Durable (PNEDD) du Niger tenu du 20 au 22 avril 1998 à Niamey. Conférence Internationale sur la Décentralisation et la Bonne gouvernance tenue du 18 au 23 février 1996 à Kampala en Ouganda, organisée par la Coopération Danoise DANIDA et le gouvernement ougandais. Consultant auprès de l'institut panafricain pour le développement pour la zone Afrique de l'Ouest (IPD/AOS), Ouagadougou (Burkina Faso) : lettre N°00000632/FK/JO/93 du 21 juillet 1993. Chargé de cours à l'Ecole Nationale d'Administration et de la Magistrature (E. N. A. M) de Niamey - Niger depuis 1991 : Directeur de mémoire de fin d'études du niveau supérieur de l'E. N. A sur " Le processus de Décentralisation au Niger, Problématique de définition d'un palier autonome de gestion " Niamey 1995; 113 pages; Directeur de mémoire de fin d'études du niveau supérieur de l'E.N.A de Niamey sur " Le Code Rural et la problématique de l'Aménagement du Territoire au Niger " Niamey 1991 : 106 pages. Assistant de recherche de 1992 à 1993 au Centre Sahel de l'Université Laval pour la réalisation d'un document de base sur l'Aménagement et la gestion de terroir: analyse conceptuelle et cadre méthodologique. Assistant d'enseignement pour le cours de méthodologie de recherche (T. D II) en 1993 au Département de Science Politique de 1' Université Laval de Québec (Canada).

Président des travaux en plénière et en commission sur la thématique " Aménagement de territoire et gestion de terroirs " à l'occasion des premières journées géographiques du Niger tenues à Niamey du 16 au 21 août 1993, organisées par l'Association des géographes du Niger et l'Université Abdou Moumouni de Niamey.

Membre de la composante Aménagement de Terroir (A.T) du Centre Sahel de l'Université Laval à Québec (Canada) de septembre 1991 à juin 1993. Collaboration avec la société d'Aménagement et de développement régional (SODADER), une société-conseil de droit canadien travaillant dans le domaine de l'aménagement du territoire et de terroir, de l'urbanisme et du développement régional: participation à la rédaction du document pour une mission d'identification de projet d'élaboration de schémas directeurs de développement régional au Niger. Collaboration aux travaux préparatoires à l'évaluation de l'Office National pour l'Assistance aux réfugiés et personnes déplacées (ONARS) de Djibouti en 1993.

PARTICIPATION AUX CONFÉRENCES, SÉMINAIRES VOYAGES D'ÉTUDES Séminaire atelier en Réduction de la Pauvreté, Stratégie et Implication: Approche Participative et Micro-réalisations, organisé par SETYM International à Montréal (Canada) du 11 au 29 juillet 2005. Séminaire sur la Planification, l'Analyse et le suivi des projets, organisé par MDS INC, à Casablanca (Maroc) du 11 au 22 avril 2005.

Séminaires de recherche organisés par la Composante Aménagement de Terroir (A. T.) du Centre Sahel de l'Université Laval à Québec. Communication sur le thème:

Décentralisation et insertion institutionnelle: quelques éléments de réflexions” ; 20 mai 1992. Séminaire de recherche organisé au sein du Centre de Recherche en Aménagement et Développement (CRAD) de l'Université Laval à Québec. Communication sur le thème : “Décentralisation et Aménagement de terroir au Niger: Recherche d'un palier opérationnel de gestion de ressources", 14 avril 1993. Séminaire de formation des étudiants du niveau supérieur organisé par l'Ecole Nationale d'Administration de Niamey en mai 1991. Communication sur le thème: “Décentralisation et Aménagement du Territoire”. Colloque international sur " la Décentralisation et la participation populaire au développement: quels liens entre le Canada et le Sahel? “organisé par solidarité Canada- Sahel à Montréal au Canada en janvier 1993. Communication sur le thème: “Désengagement Etatique, transfert de pouvoir et participation populaire au Sahel: de la problématique à l'analyse de l'expérience nigérienne “Participation au Colloque international sur “l'esquisse d'une ruralité viable: SUD-NORD “organisé conjointement par la composante A.T du Centre Sahel et l'Institut pour une Ecosociété tenu à Sainte-Foy au Québec en mai 1993. Participation à " la rencontre de concertation régionale en aménagement de terroir " organisée par le bureau de l'ACDI à Niamey en juin 1992. Voyage d'études aux Etats- Unis d'Amérique en 1987. Thème: “L'expérience du gouvernement local aux Etats-Unis". Parrainage de Cross Raod Africa et l'Agence américaine d'information. Voyage d'études en Côte d'Ivoire (1977) et au Togo (1983); parrainage des Ecoles Nationales d'Administration (E. N. A.) des Etats du Conseil de l'Entente. Participation aux Conférences annuelles des cadres de l'administration territoriale du Niger, en 1980 à Zinder, en 1984 à Dosso, en 1985 à Agadès, en 1986 à Maradi et en 1988 à Diffa; et membre des Commissions de travail sur la Décentralisation et le développement rural. Chef de la délégation nigérienne à la réunion des ministres de l'élevage tenue à Addis Abéba (Ethiopie) en juillet 1988. Chef de la délégation du Niger au Conseil de ministres des pays membres du Comité Inter-Etats d'Etudes Hydrauliques (CIEH) et à celui des pays membres de la Communauté Economique du Bétail et de la Viande (CEBV), tenus à Oagadougou (Burkina Faso) en 1988.

Formation en informatique : Macintosh et P.C (Word Microsoft, Word Perfect, Excel, Internet Explorer, etc.) Langue de Travail : Le Français et passablement l'anglais.

28 Février
Publie le 25 février
Source : Le Sahel

Message d’un otage italien d’al-Qaida


AFP 28/02/2010 | 08:46
Message d’un otage italien d’al-Qaida
dimanche 28 février 2010

L’Italien Sergio Cicala, retenu en otage depuis décembre avec sa femme par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), a appelé son gouvernement à faire des "concessions" pour obtenir leur libération, dans un message mis en ligne aujourd’hui.

"Ma liberté et celle de ma femme dépendent des concessions que le gouvernement est disposé à faire", a affirmé l’otage dans le message audio rapporté par le centre de surveillance des sites islamistes SITE.

Le message est accompagné d’une image fixe montrant un homme présenté comme étant Sergio Cicala, se tenant à genoux et sous la garde de six hommes cagoulés et en armes. Sergio Cicala, 65 ans, et sa femme Philomène Kabouree, 39 ans, sont aux mains d’Aqmi depuis leur enlèvement le 18 décembre en Mauritanie.

"J’espère que le plus tôt possible le gouvernement va s’intéresser à notre situation et en conséquence à nos vies. Nous attendons avec confiance que toute cette situation puisse se résoudre de la meilleure façon possible. Bien sûr, je veux dire ma libération et celle de ma femme", ajoute-t-il.

"Le président (du conseil italien) Berlusconi a toujours été renommé pour sa grande générosité, j’espère qu’il pourra nous aider ma femme et moi", ajoute l’homme, dont la voix ne trahit aucune émotion et qui semble lire un texte. Daté du 24 février et intitulé "Appel de l’otage italien au gouvernement de Berlusconi", le message en italien est d’un peu plus d’une minute.

Dans un ultimatum diffusé début février, l’Aqmi avait donné jusqu’au 1er mars au gouvernement italien pour répondre à ses exigences. Les ravisseurs demandaient non seulement la remise en liberté de quatre islamistes détenus au Mali, qui ont depuis été relâchés, mais aussi la sortie de prison de combattants détenus en Mauritanie, avait indiqué une source proche du dossier.

Dans un bref communiqué accompagnant le message de l’otage, la branche maghrébine d’Al-Qaïda appelle les Italiens à faire pression sur leur gouvernement pour sauver la vie du couple italien.

"Nous répétons notre appel aux familles des otages et à l’opinion publique italienne : si vous voulez la sécurité des otages, faites pression sur votre gouvernement offensant et demandez-lui de satisfaire les demandes légitimes des moudjahidine", affirme Aqmi.

Interrogé à Rome, un porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères n’a pas souhaité commenter le contenu du message.

L’Europe finance l’Aqmi à coups de millions d’euros


Mohamed BOUFATAH—L’Expression -28-02-10
Enjeux et jeux troubles au Sahel : Al Qaîda rebondit et renfloue ses caisses
dimanche 28 février 2010

L’Europe finance l’Aqmi à coups de millions d’euros
Aqmi, la branche d’Al Qaîda au Maghreb, est le maillon fort dans les finances de l’organisation transnationale de Ben Laden. Le Sahel transformé en bunker lui rapporte des millions de dollars. Aqmi s’est mué ou reconverti en véritable organisation du crime organisé, estiment les observateurs.

Aqmi, composée de Maghrébins, Subsahariens et d’autres Africains « s’est spécialisée, dans la zone sahélo-saharienne, dans l’appui logistique aux trafiquants de drogue et de clandestins, et dans le kidnapping de touristes occidentaux, qui lui ont rapporté des millions de dollars », reconnaît la spécialiste du financement du terrorisme.

Les attaques exécutées sous la houlette d’Al Qaîda, depuis le 11 septembre 2001, indique l’auteur de l’ouvrage (Terror Iconporated) « sont financées localement, la plupart du temps, par des activités criminelles. Leurs auteurs ne reçoivent plus d’argent d’Al Qaîda central...Ils n’en ont pas besoin ». Paradoxalement, le sauvetage inespéré d’Aqmi est intervenu au moment où ses groupes, aux confins du Sahara, étaient totalement en déroute et sujet au tiraillements internes.

Laminé, sur les plans financier et médiatique, hautement stratégiques, Aqmi a rebondi justement grâce aux négociations et rançons versées par l’Espagne et la France. Illustrant ce renflouement de caisses qui n’a pas livré tous ses tenants et aboutissants, certaines informations n’ont pas écarté le versement de la rançon par la France pour les ravisseurs de Pierre Camatte, séquestré par le groupe de Abdelhamid Abou Zeïd, responsable de l’assassinat en juin 2009 d’un touriste britannique, l’otage Edwin Dyer. Contrairement à la Grande-Bretagne, la France a cédé au chantage d’Al Qaîda, et l’Espagne est dans la même logique.

Dans ce contexte de jeux troubles, les dernières informations publiées dans la presse espagnole font état du paiement de plus de 5 millions de dollars aux terroristes d’Aqmi par le biais d’un chef touareg. L’affaire aurait été conclue fin janvier entre l’Espagne et un intermédiaire avec les autorités maliennes. Ce montant a été même confirmé par un membre du gouvernement, selon la même source.

Encourageant et rétribuant les forfaits de ces groupes agissant sous la bannière d’Al Qaîda, la libération des terroristes accentue inexorablement la menace sur la paix et la stabilité dans toute la région. Riche en uranium, en or, en pétrole et en gaz, la bande sahélo-saharienne est au coeur de toutes les convoitises. Mais aussi, de tous les enjeux.

Quoi qu’il en soit, à ce rythme, les 5 otages européens toujours détenus dans le désert malien : trois Espagnols et un couple d’Italiens, rapporteront forcément gros à Aqmi. Désormais, il sera question de grands camps d’entraînement, de frais de voyage et de séjours remboursés, d’opérations planifiées des années à l’avance, de cours de pilotage aux Etats-Unis pour apprentis-kamikazes.

La révélation fracassante sur la vraie fonction de l’otage français par le coordinateur national du renseignement à la présidence de la République française, Bernard Bajolet est troublante. L’agent de la Dgse (services de renseignement extérieurs français), Pierre Camatte, aurait été parmi les agents du renseignement français détenus otages un peu partout dans le monde. On comprend mieux pourquoi la France a fait le troc en faisant fi des normes internationales en matière de lutte antiterroriste commune.

A la lumière de l’issue de cette affaire, la finalité assignée à la mission de cet agent agissant sous couvert d’humanitaire est digne d’un scénario inavoué. Par ailleurs, ses soutiens financiers traditionnels sous surveillance, démotivés ou touchés par la crise, Al Qaîda a des problèmes de fin de mois mais reste dangereuse, estiment experts et analystes. Cela incite le coeur du réseau fondé par Oussama Ben Laden, occupé à organiser et financer sa survie, à s’en remettre à des partenaires extérieurs, qu’il connaît parfois à peine, pour l’organisation d’attaques et d’attentats contre ses cibles traditionnelles, ajoutent-ils.

Les dons et la sympathie en leur faveur ont considérablement décru, ajoute l’ancien chef de la branche antiterroriste du Britannique M.Barrett. Les flux financiers dans les pays du Golfe et en Asie du Sud sont désormais passés au crible de plusieurs organismes internationaux, dont le Financial Action Task Force, émanation du G7 qui regroupe aujourd’hui plus de 175 pays.

Mohamed BOUFATAH

Mauritanie : des islamistes "sécurisaient" un convoi de cocaïne

AFP / 28 février 2010 12h47
Mauritanie : des islamistes "sécurisaient" un convoi de cocaïne
dimanche 28 février 2010

NOUAKCHOTT - Des islamistes armés assuraient la sécurité de trafiquants de cocaïne, dont le convoi a été accroché vendredi par l’armée mauritanienne près de la frontière avec le Mali, faisant 3 morts et 18 prisonniers dans leurs rangs, a affirmé dimanche à l’AFP une source militaire.

"La sécurité du convoi était assurée par des islamistes armés, c’est bien la preuve qu’il y a connexion entre eux et les trafiquants", a déclaré cette source sous couvert de l’anonymat.

"Les éléments en mouvement ont été pris en embuscade par l’armée, sur la frontière" avec le Mali, dans l’extrême nord-est du pays, un zone désertique près de la localité mauritanienne de +Lemzeirib+ (650 km à l’est de Zouérate), non loin de Chaggatt", a affirmé la même source.

Le groupe armé circulait à bord de quatre véhicules tout terrain, dont un petit camion transportant de la drogue.

Cette zone de l’extrême nord-est du pays est réputée propice aux trafics en tout genre et aux mouvements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) basés dans le nord du Mali.

Selon cette source militaire, "l’armée continue de mener des opérations de ratissage dans toute cette région" frontalière, non loin d’une zone malienne où des informations font état de l’existence "d’une base pour le stockage et le convoyage de la cocaïne" destinée à l’Europe.

L’Afrique de l’Ouest est depuis quelques années un important point de transit de la cocaïne sud-américaine vers les marchés européens.

"Cette collusion entre les terroristes et les trafiquants de drogue n’est pas nouvelle, elle a été maintes fois rapportée dans les procès verbaux de police des salafistes en prison", a estimé le spécialiste mauritanien des groupes islamistes, Isselmou Ould Salihi, directeur du journal Tahalil Hebdo. Selon lui, les islamistes "justifient cette collaboration sur laquelle ils perçoivent une +dîme au service du Jihad+, par le fait que la drogue est expédiée vers l’+Occident mécréant et impie et, en ce sens, elle constitue une arme contre lui".

Le 11 février, la cour criminelle de Nouakchott a condamné à 15 ans de prison ferme six Mauritaniens et un Français, reconnus coupables de trafic international de cocaïne, lors du plus important procès de la drogue organisé dans le pays.