Mauritanie: 3 hommes armés tués
AFP
27/02/2010 | Mise à jour : 14:28
Trois hommes armés ont été tués dans un "accrochage" avec l'armée mauritanienne, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans la région désertique de l'extrême nord-est du pays, et 18 ont été faits prisonniers, a affirmé aujourd'hui une source militaire.
"L'accrochage a eu lieu au nord est de la localité de +Lemzeirib+ (650 km à l'est de Zouérate), non loin de Chaggatt, sur la frontière avec le Mali", a affirmé cette source militaire, sous couvert de l'anonymat.
"Trois de ces hommes armés ont été tués. Dix-huit ont été faits prisonniers", a indiqué la même source, précisant qu'ils étaient de nationalité mauritanienne, malienne ou algérienne.
Selon la même source, le groupe armé circulait à bord de quatre véhicules tout terrain, dont un petit camion transportant de la drogue. Aucune information n'a été donnée sur la nature de la drogue saisie.
Les prisonniers devaient être acheminés samedi vers Nouakchott.
Cette zone de l'extrême nord-est du pays est réputée propice aux trafics en tout genre et aux mouvements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) basés dans le nord du Mali.
L'armée vient de parachever un déploiement dans toute cette région qu'elle a déclarée "zone militaire". Deux points de passage obligatoires y ont été installés et soumis au contrôle militaire.
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 27 février 2010
Pour être crédible le CSRD doit:
vendredi 26 février 2010
Pour être crédible le CSRD doit:
KARANGAMA.B
Contribution diaspora des nigeriens à Bruxelles
Primo pour être credible :
LE CSRD doit pouvoir compter en son sein toutes les sensibilités à savoir des officiers issus de toutes les composantes de l'armée ,des Forces de defense et de sécurité et des corps para-militaires de la nation nigeriennes .
Cela permet de refleter l'impartialié et la cohérence de ce qu'avance les membres de ce comité.
Secundo:
La transition doit être menée par un gouvernement d'Union Nationale ou tous les partis,associations syndicales et societé civile devront être representés comme en Guinée.
Tertio:
La Junte doit avoir confiance à ce gouvernement issu du consensus ci dessus ,et concedera à ce titre les pleins pouvoirs au chef du gouvernement pour amorcer une vraie sortie de "crise"et partant mettre en marche son programme pour une nouvelle constitution (ou il faudra rajouter des verrous qui interdisent les tripatouillages et autres pseudo-referendums) et des elections pluralistes transparentes.
Quarto:
Eviter de s'eterniser au pouvoir par des faux pretextes qui releve de l'ordre du politique et non du militaire..
Ne pas reproduire le même shemas qu'en 1999 avec le CRN de Feu Daouda MALAM WANKE compagnon pushiste de plusieurs hommes forts de l'actuel CSRD qui a vidé les caisses de l'état et qui s'est retrouvé dans l'incapacité d'assurer même deux salaires en 9 mois.
Pour conclure ,il faut mettre en place une vraie transparence dans l'exploitation des richesses minières du pays qui en 50 ans n'ont en rien profiter aux nigeriens.
La priorité restant bien sûre une solution efficace au problème des famines cycliques au Niger.
Pour être crédible le CSRD doit:
KARANGAMA.B
Contribution diaspora des nigeriens à Bruxelles
Primo pour être credible :
LE CSRD doit pouvoir compter en son sein toutes les sensibilités à savoir des officiers issus de toutes les composantes de l'armée ,des Forces de defense et de sécurité et des corps para-militaires de la nation nigeriennes .
Cela permet de refleter l'impartialié et la cohérence de ce qu'avance les membres de ce comité.
Secundo:
La transition doit être menée par un gouvernement d'Union Nationale ou tous les partis,associations syndicales et societé civile devront être representés comme en Guinée.
Tertio:
La Junte doit avoir confiance à ce gouvernement issu du consensus ci dessus ,et concedera à ce titre les pleins pouvoirs au chef du gouvernement pour amorcer une vraie sortie de "crise"et partant mettre en marche son programme pour une nouvelle constitution (ou il faudra rajouter des verrous qui interdisent les tripatouillages et autres pseudo-referendums) et des elections pluralistes transparentes.
Quarto:
Eviter de s'eterniser au pouvoir par des faux pretextes qui releve de l'ordre du politique et non du militaire..
Ne pas reproduire le même shemas qu'en 1999 avec le CRN de Feu Daouda MALAM WANKE compagnon pushiste de plusieurs hommes forts de l'actuel CSRD qui a vidé les caisses de l'état et qui s'est retrouvé dans l'incapacité d'assurer même deux salaires en 9 mois.
Pour conclure ,il faut mettre en place une vraie transparence dans l'exploitation des richesses minières du pays qui en 50 ans n'ont en rien profiter aux nigeriens.
La priorité restant bien sûre une solution efficace au problème des famines cycliques au Niger.
La composition du CSRD
La composition du CSRD
Politique
Vendredi, 26 Février 2010 19:35 Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l'Etat, le Chef d'Escadron SALOU DJIBO, a signé, le jeudi 25 février dernier, un décret fixant la composition et le fonctionnement du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie.
Ainsi :
Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie est composé ainsi qu'il suit :
• Président : Le Chef d'Escadron SALOU DJIBO
• Secrétaire Permanent : Colonel ABDOULAYE BADIE
Membres du Conseil :
• Colonel DIALLO AMADOU
• Colonel HASSANE MOSSI ;
• Colonel GOUKOYE ABDOULKARIM, Porte-parole du Conseil ;
• Colonel SALIFOU MODY ;
• Colonel DJIBRILLA HIMA HAMIDOU;
• Colonel ABDOULAYE ADAMOU HAROUNA;
• Colonel LAMINOU MAHAMANE MOUSSA ;
• Colonel HAMED MOHAMED;
• Lieutenant-Colonel ADAMOU GARBA ;
• Lieutenant-Colonel AMADOU MADOUGOU WONKOYE ;
• Lieutenant-Colonel CHAÏBOU IDRISSA ;
• Lieutenant-Colonel ABOUBACAR AMADOU SANDA ;
• Lieutenant-Colonel MAMANE SOULEY ;
• Commandant MOCTAR AMADOU MOUNKAÏLA ;
• Commandant MAÏNASSARA SALIFOU ;
• Commandant AMIROU ABDOULKADER ;
• Chef de Bataillon ABDOURAMANE IBRAHIM ;
• Capitaine DJIBRIL ADAMOU HAROUNA ;
• Lieutenant ISSA AMADOU ;
• Sous-Lieutenant ARZIKA TCHIEMOGO.
Sont membres de droit du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie :
• Le Chef d'Etat Major des Armées ;
• Le Chef d'Etat Major de l'Armée de Terre ;
• Le Chef d'Etat Major de l'Armée de l'Aïr ;
• Le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale ;
• Le Haut Commandant des Forces Nationales d'Intervention et de Sécurité ;
• Le Directeur Général de la Police Nationale ;
• Le Directeur Général des Douanes ;
• Le Directeur Général de la Protection Civile ;
• Le Directeur Général de l'Environnement et des Eaux et Forêts ;
• Le Commandant de la Gendarmerie Territoriale ;
• Le Commandant de la Gendarmerie Mobile ;
• Les Commandants de Zone ;
• Les Commandants de Légion.
Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie se réunit sur convocation de son Président. Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie dispose d'un Secrétariat Permanent. Le Secrétariat Permanent est l'organe administratif du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie. A ce titre, il assure la coordination entre le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et les autres organes de transition. Le Secrétariat Permanent est administré, sous l'autorité du Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, par un Secrétaire permanent.
Le Secrétaire permanent assiste aux Conseils de Cabinet. Le Secrétaire Permanent élabore les projets d'ordre du jour des réunions du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et en dresse les procès-verbaux. Le Secrétaire Permanent assure le suivi de l'exécution des délibérations du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie.
Boubacar Diallo
26 Février
Publie le 26 février
Source : http://www.liberation-niger.com/
Politique
Vendredi, 26 Février 2010 19:35 Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l'Etat, le Chef d'Escadron SALOU DJIBO, a signé, le jeudi 25 février dernier, un décret fixant la composition et le fonctionnement du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie.
Ainsi :
Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie est composé ainsi qu'il suit :
• Président : Le Chef d'Escadron SALOU DJIBO
• Secrétaire Permanent : Colonel ABDOULAYE BADIE
Membres du Conseil :
• Colonel DIALLO AMADOU
• Colonel HASSANE MOSSI ;
• Colonel GOUKOYE ABDOULKARIM, Porte-parole du Conseil ;
• Colonel SALIFOU MODY ;
• Colonel DJIBRILLA HIMA HAMIDOU;
• Colonel ABDOULAYE ADAMOU HAROUNA;
• Colonel LAMINOU MAHAMANE MOUSSA ;
• Colonel HAMED MOHAMED;
• Lieutenant-Colonel ADAMOU GARBA ;
• Lieutenant-Colonel AMADOU MADOUGOU WONKOYE ;
• Lieutenant-Colonel CHAÏBOU IDRISSA ;
• Lieutenant-Colonel ABOUBACAR AMADOU SANDA ;
• Lieutenant-Colonel MAMANE SOULEY ;
• Commandant MOCTAR AMADOU MOUNKAÏLA ;
• Commandant MAÏNASSARA SALIFOU ;
• Commandant AMIROU ABDOULKADER ;
• Chef de Bataillon ABDOURAMANE IBRAHIM ;
• Capitaine DJIBRIL ADAMOU HAROUNA ;
• Lieutenant ISSA AMADOU ;
• Sous-Lieutenant ARZIKA TCHIEMOGO.
Sont membres de droit du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie :
• Le Chef d'Etat Major des Armées ;
• Le Chef d'Etat Major de l'Armée de Terre ;
• Le Chef d'Etat Major de l'Armée de l'Aïr ;
• Le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale ;
• Le Haut Commandant des Forces Nationales d'Intervention et de Sécurité ;
• Le Directeur Général de la Police Nationale ;
• Le Directeur Général des Douanes ;
• Le Directeur Général de la Protection Civile ;
• Le Directeur Général de l'Environnement et des Eaux et Forêts ;
• Le Commandant de la Gendarmerie Territoriale ;
• Le Commandant de la Gendarmerie Mobile ;
• Les Commandants de Zone ;
• Les Commandants de Légion.
Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie se réunit sur convocation de son Président. Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie dispose d'un Secrétariat Permanent. Le Secrétariat Permanent est l'organe administratif du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie. A ce titre, il assure la coordination entre le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et les autres organes de transition. Le Secrétariat Permanent est administré, sous l'autorité du Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, par un Secrétaire permanent.
Le Secrétaire permanent assiste aux Conseils de Cabinet. Le Secrétaire Permanent élabore les projets d'ordre du jour des réunions du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et en dresse les procès-verbaux. Le Secrétaire Permanent assure le suivi de l'exécution des délibérations du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie.
Boubacar Diallo
26 Février
Publie le 26 février
Source : http://www.liberation-niger.com/
Comment Tandja a été renversé
26/02/2010 11:48:35 | Jeune Afrique |
Par : Christophe Boisbouvier
Destitué par un coup d'Etat le 18 février, l'ex-président nigérien paye le prix de son acharnement à demeurer au pouvoir. Récit détaillé du film des événements qui l'ont conduit à sa chute.
C’est un Mamadou Tandja muet et hébété que les putschistes trouvent dans son bureau, quelques minutes après 13 heures, ce 18 février. « On aurait dit un vieil officier muré dans ses certitudes, ne pouvant imaginer une seconde que ses « enfants » puissent le déposer », confie un des membres de la junte.
Depuis quelques semaines, la colère monte dans les rangs de l’armée. Non seulement le président a bafoué les règles de la démocratie pour se maintenir au pouvoir, non seulement il a isolé le Niger sur la scène internationale au risque de couper le robinet de l’aide, mais aussi il « arrose » copieusement les ex-rebelles touaregs et ses généraux pour acheter leur soutien. Une villa clés en main et un bonus de 20 à 50 millions de F CFA (30 000 à 76 000 euros) pour quelques officiers supérieurs… et rien pour les autres.
Comble de la maladresse : début février, il limoge trente-sept éléments de sa garde présidentielle et annonce que les primes vont baisser. « Comment un homme en danger peut-il prendre le risque de mécontenter ceux-là mêmes qui doivent le protéger ? » lâche un de ses anciens collaborateurs.
Tout à coup, l’enfer
Ce 18 février, Tandja doit présider un Conseil des ministres important. Deux jours avant, ses voisins ont durci le ton lors d’un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. On lui prête l’intention d’annoncer avec fracas le retrait du Niger de la Cedeao. On s’attend aussi à la mise à la retraite anticipée d’un certain nombre d’officiers dont il n’est pas sûr.
C’est vers 10 heures, semble-t-il, que les putschistes décident de franchir le Rubicon. Ils sont réunis secrètement à l’intérieur de la caserne de la compagnie d’appui de Niamey, au sud-ouest de la capitale. Là se trouvent notamment le commandant Salou Djibo, le chef de la place, et le capitaine Sirfi, un officier de l’armée de l’air très bien introduit auprès de la garde présidentielle.
À 11 heures, Tandja ouvre la séance dans la grande salle du palais. Tous les ministres sont là, ou presque. Quelques membres du cabinet sont également présents. Une quarantaine de personnes au total. Le président est en forme et plaisante avec une équipe de télévision venue filmer l’ouverture du Conseil. À 12 h 55, un tir de revolver retentit au-dehors. Un seul. Puis… rien. Au début, les ministres croient qu’il s’agit d’un tir accidentel. Et, tout à coup, c’est l’enfer. Les coups pleuvent sur le palais. Tirs à la mitrailleuse 12.7. Tirs à l’arme lourde. Les vitres explosent. Tout le monde se couche. Tandja s’enfuit dans son bureau et referme la porte à clé derrière lui.
Que fait-il pendant ces quelques minutes de répit ? Il téléphone à son chef d’état-major, le général Moumouni Boureïma, et lui demande d’appeler au secours la compagnie d’appui de Niamey. Il ne sait pas que c’est précisément cette unité qui est en train de tirer sur lui, après avoir fait mouvement vers son palais par deux routes différentes – la ville et la corniche, au bord du fleuve. Pis, il ne sait pas que sa garde présidentielle est truffée de soldats mutins issus de cette compagnie. C’est sans doute l’un d’eux qui a tiré un premier coup de revolver pour donner le signal de l’attaque.
En fait, seules les Forces nationales d’intervention et de sécurité (Fnis) vont tenter de défendre le président en détresse. Les Fnis, c’est l’ancienne garde républicaine, une unité sous les ordres du tout-puissant ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba – donc un corps particulièrement choyé par le régime. Mais les putschistes ont prévu le coup. Un blindé léger des Fnis est pulvérisé. Le 19 février, à l’heure où nous mettions sous presse, le bilan des affrontements s’établissait à une dizaine de morts.
Le combat est trop inégal. Les putschistes sont équipés de canons, de blindés et de mitrailleuses montées sur des pick-up. Deux hélicoptères de l’armée de l’air entrent même dans la danse et tournent au-dessus du palais. Très vite, les assaillants déboulent dans la salle du Conseil et localisent le bureau de Tandja. La porte est fermée à clé ? Ils l’enfoncent et tombent sur le fugitif. Le chef du commando : « Pour votre sécurité, je vous prie de ne pas opposer de résistance. » Le président, abasourdi, n’ouvre pas la bouche. Comment l’extraire du bâtiment ? Un hélicoptère essaie de se poser aux abords du palais. Impossible. Les nouveaux maîtres des lieux décident alors de l’évacuer par la route. Mais il faut encore sécuriser un itinéraire jusqu’à la caserne de la compagnie d’appui. Une heure quarante d’attente. Finalement, Tandja est emmené sous bonne escorte jusqu’à un véhicule. « Les militaires l’ont traité avec déférence », raconte un témoin.
Appels à la clémence
Les membres du gouvernement ne sont pas maltraités non plus. Aïchatou Mindaoudou (Affaires étrangères), Ali Mahaman Lamine Zeine (Économie et Finances) et les autres sont conduits dans le bâtiment tout proche du Conseil supérieur de la communication. Pendant quelques heures, ils peuvent même conserver leurs téléphones portables. Ils en profitent pour rassurer leur famille et alerter leurs amis à travers le monde. L’internationale des diplomates et des banquiers entre en action. Très vite, les officiers putschistes reçoivent des appels de Paris, de New York, de partout. Et tous demandent la clémence.
Dès 14 heures, le coup d’État est « plié » et pourtant personne ne le sait encore. La radio et la télévision émettent normalement. Les partisans de Tandja entretiennent la fiction que leur chef a été exfiltré du palais par ses fidèles. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit, quand la radio commence à diffuser de la musique militaire, que les chancelleries comprennent que le putsch a réussi.
Commence alors une longue attente. Un porte-parole des putschistes doit parler sur les ondes, mais rien ne vient. La rumeur enfle à Niamey. Beaucoup sont persuadés que « Pelé » a pris le pouvoir. « Pelé », c’est le surnom du colonel Djibrilla Hima Hamidou, le commandant de la région militaire de Niamey – une vieille connaissance pour les Nigériens depuis le coup d’État sanglant de 1999. En réalité, les choses ne sont pas si simples. Au camp de la compagnie d’appui de Niamey, les chefs des principales unités militaires se réunissent ; le débat est vif.
Très vite, on se met d’accord sur le nom de la junte : Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). Si ça peut rassurer les pays amis… En revanche, on discute ferme sur le choix du chef de cette junte. « Pelé » est là, et plusieurs officiers plaident en sa faveur : « Tout le monde le connaît. En plus, en 1999, après le coup de Wanké, c’est lui qui a agi en faveur du retour des civils au pouvoir. » Mais Salou Djibo est aussi dans la pièce et il n’est pas isolé, loin de là. Dans l’armée nigérienne, il fait partie de ces « officiers sac à dos » qui se sont rendus populaires en partant de très bas et en prenant du grade à coups de faits d’armes. Un de ses hommes : « C’est notre unité qui a déclenché l’opération. Salou était sur le terrain au moment de l’attaque du palais. Ce n’est pas le cas de tout le monde. »
Fini la VIe république
À 12 h 55, « Pelé » était-il en train de déjeuner tranquillement chez lui en famille ? Plusieurs officiers l’affirment. En tout cas, ce soir-là, c’est Salou Djibo qui est proclamé président du CSRD. À 22 heures, sur les écrans de télévision, le colonel Goukoye Abdul Karim – le même qui, en juin dernier, avait répliqué à l’opposant Mahamadou Issoufou que l’armée resterait neutre – se présente au côté de « Pelé » comme le porte-parole de la junte et annonce les premières décisions du CSRD. La VIe République chère à Tandja est suspendue, et toutes les institutions qui en découlent sont dissoutes.
Le même soir, dans un premier entretien téléphonique, « Pelé » nous confie : « De toutes les manières, nous, on n’a pas d’ambitions. Vous connaissez notre histoire. Ce qui compte pour nous, c’est l’intérêt du pays et la démocratie. – Vous allez rendre le pouvoir aux civils, comme en 1999 ? – Assurément. » À ce moment, Tandja est à quelques mètres de « Pelé ». Il est confiné dans une pièce où il va passer sa première nuit d’homme déchu. Rude journée pour un vieux chef qui se croyait indéboulonnable… Le lendemain, il était transféré dans une caserne et était, selon ses geôliers, en « bonne santé. »
Salou Djibo dévoile la liste des membres du CSRD, organe de direction de la junte nigérienne
BB/DS/od/APA 2010-02-26 18:36:42
samedi 27 février 2010
APA- Niamey (Niger) Le chef de l’Etat nigérien, Salou Djibo, a dévoilé la liste des membres du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), l’organe de direction de la junte militaire qui a pris le 18 février dernier le pouvoir à Niamey, selon un texte lu vendredi à la Voix du Sahel, la radio nationale.
Le CSRD est composé de 22 membres auxquels s’ajoutent des membres de droit, indique le décret signé par le Commandant Djibo, lequel est le président de cet organe essentiellement constitué de militaires et des responsables des corps paramilitaires constitués du Niger.
Un secrétariat permanent, organe administratif, va assurer la coordination avec les organes de transition, souligne-t-on.
Le texte officiel indique qu’en plus de Salou Djibo, président du CSRD, le conseil comprend le colonel Abdoulaye Bagué (secrétaire permanent), le colonel Djibo Amadou, le colonel Hassan Mossi, le colonel Goukouye Abdoul Karimou (porte-parole) et le colonel Salifou Modi.
S’y ajoutent le colonel Djibrilla Hima Hamidou dit Pélé, le colonel Abdoulaye Adamou Harouna, le colonel Lamine Mahamane Moussa, le colonel Ahmed Mohamed, le lieutenant-colonel Adamou Garba et le lieutenant-colonel Amadou Madougou Wankoye.
Le CSRD comprend également le lieutenant-colonel Chaibou Idrissa, le lieutenant-colonel Aboubacar Amadou Sanda, le lieutenant-colonel Mamane Souley, le commandant Moctar Amadou Mounkaila, le commandant Mainassara Salissou, le commandant Anour Abdoul Kader, le chef de bataillon Abdourahmane Ibrahim, le capitaine Djibril Adamou Harouna, le lieutenant Issa Amadou et le sous-lieutenant Arzika Tiémago.
Le même texte précise que les membres de droit sont le chef d’état-major des Armées, le chef d’état-major de l’Armée de terre, le chef d’état-major de l’Armée de l’air, le haut commandant de la gendarmerie nationale, le haut commandant des forces nationales d’intervention et de sécurité et le commandant de la gendarmerie territoriale, le commandant de la gendarmerie mobile, les commandants des zones et les commandants des régions.
Le directeur général de la police nationale, le directeur général des douanes, le directeur général de la protection civile, le directeur général des eaux et forêts font aussi partie du CSRD, créé par les militaires, au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le président Mamadou Tandja.
Le président du CSRD assure les fonctions de chef de l’Etat et de chef de gouvernement et nomme les membres du gouvernement de transition, ajoute-t-on.
BB/DS/od/APA
2010-02-26 18:36:42
samedi 27 février 2010
APA- Niamey (Niger) Le chef de l’Etat nigérien, Salou Djibo, a dévoilé la liste des membres du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), l’organe de direction de la junte militaire qui a pris le 18 février dernier le pouvoir à Niamey, selon un texte lu vendredi à la Voix du Sahel, la radio nationale.
Le CSRD est composé de 22 membres auxquels s’ajoutent des membres de droit, indique le décret signé par le Commandant Djibo, lequel est le président de cet organe essentiellement constitué de militaires et des responsables des corps paramilitaires constitués du Niger.
Un secrétariat permanent, organe administratif, va assurer la coordination avec les organes de transition, souligne-t-on.
Le texte officiel indique qu’en plus de Salou Djibo, président du CSRD, le conseil comprend le colonel Abdoulaye Bagué (secrétaire permanent), le colonel Djibo Amadou, le colonel Hassan Mossi, le colonel Goukouye Abdoul Karimou (porte-parole) et le colonel Salifou Modi.
S’y ajoutent le colonel Djibrilla Hima Hamidou dit Pélé, le colonel Abdoulaye Adamou Harouna, le colonel Lamine Mahamane Moussa, le colonel Ahmed Mohamed, le lieutenant-colonel Adamou Garba et le lieutenant-colonel Amadou Madougou Wankoye.
Le CSRD comprend également le lieutenant-colonel Chaibou Idrissa, le lieutenant-colonel Aboubacar Amadou Sanda, le lieutenant-colonel Mamane Souley, le commandant Moctar Amadou Mounkaila, le commandant Mainassara Salissou, le commandant Anour Abdoul Kader, le chef de bataillon Abdourahmane Ibrahim, le capitaine Djibril Adamou Harouna, le lieutenant Issa Amadou et le sous-lieutenant Arzika Tiémago.
Le même texte précise que les membres de droit sont le chef d’état-major des Armées, le chef d’état-major de l’Armée de terre, le chef d’état-major de l’Armée de l’air, le haut commandant de la gendarmerie nationale, le haut commandant des forces nationales d’intervention et de sécurité et le commandant de la gendarmerie territoriale, le commandant de la gendarmerie mobile, les commandants des zones et les commandants des régions.
Le directeur général de la police nationale, le directeur général des douanes, le directeur général de la protection civile, le directeur général des eaux et forêts font aussi partie du CSRD, créé par les militaires, au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le président Mamadou Tandja.
Le président du CSRD assure les fonctions de chef de l’Etat et de chef de gouvernement et nomme les membres du gouvernement de transition, ajoute-t-on.
BB/DS/od/APA
2010-02-26 18:36:42
Kadhafi crie dans le désert. D’abord, le démembrement...
Denis Etienne-La Tribune de Genève-26.02.2010 | 23:59
Kadhafi crie dans le désert. D’abord, le démembrement...
samedi 27 février 2010
D’abord, le démembrement : en juillet 2009, le colonel Kadhafi suggérait aux voisins de la Suisse de démanteler la Confédération. Un mois plus tard, l’atomisation : il rêvait de bombarder le pays à l’arme nucléaire. Maintenant, l’appel au djihad : il enjoint aux musulmans de porter atteinte aux intérêts helvétiques. Le prétexte avancé, cette fois-ci, est le résultat de la votation de novembre contre la construction de nouveaux minarets, que le leader libyen traduit comme la décision de « détruire les mosquées ».
Y a-t-il lieu de s’en inquiéter ?
A lire, hier, les sites islamistes, aucunement. On y renvoie l’autoproclamé guide à ses silences sur Gaza. On fait allusion à sa complaisance avec les investissements états-uniens. L’homme qui avait surfé jadis sur la vague du panarabisme de Nasser prêche aujourd’hui dans son désert.
D’autant plus que ses pairs africains, malgré les pétrodollars qui garantissent le rayonnement de Tripoli, ont refusé il y a un mois de le reconduire dans sa fonction de président de l’Union africaine. Et la communauté internationale s’est quand même sentie, hier, obligée de le morigéner.
Il reste que la dent est dure, si l’on observe la bouche de Muammar Kadhafi : ton et mots d’une rudesse extrême contre la Suisse. C’est comme un retour à la case départ : toucher à un de ses enfants revient à ébranler la légitimité du régime clanique.
On regrette que l’ire tarde à se dissiper, puisque Max Göldi est toujours détenu. Le temps ne joue, certes, pas en faveur des dictateurs, d’autant moins quand ils sont isolés. Mais ceux qui se retrouvent sur leur chemin sont condamnés à la patience.
Kadhafi crie dans le désert. D’abord, le démembrement...
samedi 27 février 2010
D’abord, le démembrement : en juillet 2009, le colonel Kadhafi suggérait aux voisins de la Suisse de démanteler la Confédération. Un mois plus tard, l’atomisation : il rêvait de bombarder le pays à l’arme nucléaire. Maintenant, l’appel au djihad : il enjoint aux musulmans de porter atteinte aux intérêts helvétiques. Le prétexte avancé, cette fois-ci, est le résultat de la votation de novembre contre la construction de nouveaux minarets, que le leader libyen traduit comme la décision de « détruire les mosquées ».
Y a-t-il lieu de s’en inquiéter ?
A lire, hier, les sites islamistes, aucunement. On y renvoie l’autoproclamé guide à ses silences sur Gaza. On fait allusion à sa complaisance avec les investissements états-uniens. L’homme qui avait surfé jadis sur la vague du panarabisme de Nasser prêche aujourd’hui dans son désert.
D’autant plus que ses pairs africains, malgré les pétrodollars qui garantissent le rayonnement de Tripoli, ont refusé il y a un mois de le reconduire dans sa fonction de président de l’Union africaine. Et la communauté internationale s’est quand même sentie, hier, obligée de le morigéner.
Il reste que la dent est dure, si l’on observe la bouche de Muammar Kadhafi : ton et mots d’une rudesse extrême contre la Suisse. C’est comme un retour à la case départ : toucher à un de ses enfants revient à ébranler la légitimité du régime clanique.
On regrette que l’ire tarde à se dissiper, puisque Max Göldi est toujours détenu. Le temps ne joue, certes, pas en faveur des dictateurs, d’autant moins quand ils sont isolés. Mais ceux qui se retrouvent sur leur chemin sont condamnés à la patience.
Areva reporte l'exploitation du gisement d'Imouraren au Niger
Publié le 26/02/2010 à 17:38 Reuters
Le Point.fr
Areva annonce que la production d'uranium sur le gisement nigérien d'Imouraren ne débutera qu'en 2013 ou 2014, soit un à deux ans plus tard que prévu initialement en raison des conséquences de la crise financière.
Le groupe français continue de tabler sur une production de 5.000 tonnes par an pour ce site, a précisé le groupe français.
Areva exploite actuellement deux gisements d'uranium au Niger, ceux de Somair et Cominak dans le nord du pays, qui devraient produire cette année 4.030 tonnes au total, contre 3.242 l'an dernier.
Concernant Imouraren, "nous ne serons pas en mesure de démarrer la production en 2012. Les premières tonnes d'uranium sont prévues en 2013-2014", a déclaré vendredi Moussa Souley, un porte-parole d'Areva à Niamey, dans un courrier électronique en réponse à des questions de Reuters.
"Avec la crise financière, les marchés ont évolué et nous avons dû réévaluer le coût global du projet", a-t-il expliqué pour justifier le report du démarrage de l'exploitation. "Le montant de l'investissement n'a pas changé."
"Le niveau de production prévu de la mine est de 5.000 tonnes d'uranium par an", a-t-il précisé.
Estimé à 1,2 milliard d'euros, le gisement d'Imouraren devrait devenir le plus gros gisement d'uranium d'Afrique.
Il s'est refusé à tout commentaire sur la situation politique au Niger, après le renversement du président Mamadou Tandja lors d'un coup d'Etat militaire la semaine dernière.
La junte qui a pris le pouvoir à Niamey a assuré que les investisseurs étrangers avaient été rassurés. Elle a promis d'organiser des élections, mais sans fixer de date.
Marc Angrand pour le service français, édité par Dominique Rodriguez
Le Point.fr
Areva annonce que la production d'uranium sur le gisement nigérien d'Imouraren ne débutera qu'en 2013 ou 2014, soit un à deux ans plus tard que prévu initialement en raison des conséquences de la crise financière.
Le groupe français continue de tabler sur une production de 5.000 tonnes par an pour ce site, a précisé le groupe français.
Areva exploite actuellement deux gisements d'uranium au Niger, ceux de Somair et Cominak dans le nord du pays, qui devraient produire cette année 4.030 tonnes au total, contre 3.242 l'an dernier.
Concernant Imouraren, "nous ne serons pas en mesure de démarrer la production en 2012. Les premières tonnes d'uranium sont prévues en 2013-2014", a déclaré vendredi Moussa Souley, un porte-parole d'Areva à Niamey, dans un courrier électronique en réponse à des questions de Reuters.
"Avec la crise financière, les marchés ont évolué et nous avons dû réévaluer le coût global du projet", a-t-il expliqué pour justifier le report du démarrage de l'exploitation. "Le montant de l'investissement n'a pas changé."
"Le niveau de production prévu de la mine est de 5.000 tonnes d'uranium par an", a-t-il précisé.
Estimé à 1,2 milliard d'euros, le gisement d'Imouraren devrait devenir le plus gros gisement d'uranium d'Afrique.
Il s'est refusé à tout commentaire sur la situation politique au Niger, après le renversement du président Mamadou Tandja lors d'un coup d'Etat militaire la semaine dernière.
La junte qui a pris le pouvoir à Niamey a assuré que les investisseurs étrangers avaient été rassurés. Elle a promis d'organiser des élections, mais sans fixer de date.
Marc Angrand pour le service français, édité par Dominique Rodriguez
vendredi 26 février 2010
Pour être crédible le CSRD doit:
KARANGAMA
Contribution diaspora des nigeriens à Bruxelles
Primo pour être credible :
LE CSRD doit pouvoir compter en son sein toutes les sensibilités à savoir des officiers issus de toutes les composantes de l'armée ,des Forces de defense et de sécurité et des corps para-militaires de la nation nigeriennes .
Cela permet de refleter l'impartialié et la cohérence de ce qu'avance les membres de ce comité.
Secundo:
La transition doit être menée par un gouvernement d'Union Nationale ou tous les partis,associations syndicales et societé civile devront être representés comme en Guinée.
Tertio:
La Junte doit avoir confiance à ce gouvernement issu du consensus ci dessus ,et concedera à ce titre les pleins pouvoirs au chef du gouvernement pour amorcer une vraie sortie de "crise"et partant mettre en marche son programme pour une nouvelle constitution (ou il faudra rajouter des verrous qui interdisent les tripatouillages et autres pseudo-referendums) et des elections pluralistes transparentes.
Quarto:
Eviter de s'eterniser au pouvoir par des faux pretextes qui releve de l'ordre du politique et non du militaire..
Ne pas reproduire le même shemas qu'en 1999 avec le CRN de Feu Daouda MALAM WANKE compagnon pushiste de plusieurs hommes forts de l'actuel CSRD qui a vidé les caisses de l'état et qui s'est retrouvé dans l'incapacité d'assurer même deux salaires en 9 mois.
Pour conclure ,il faut mettre en place une vraie transparence dans l'exploitation des richesses minières du pays qui en 50 ans n'ont en rien profiter aux nigeriens.
La priorité restant bien sûre une solution efficace au problème des famines cycliques au Niger.
Contribution diaspora des nigeriens à Bruxelles
Primo pour être credible :
LE CSRD doit pouvoir compter en son sein toutes les sensibilités à savoir des officiers issus de toutes les composantes de l'armée ,des Forces de defense et de sécurité et des corps para-militaires de la nation nigeriennes .
Cela permet de refleter l'impartialié et la cohérence de ce qu'avance les membres de ce comité.
Secundo:
La transition doit être menée par un gouvernement d'Union Nationale ou tous les partis,associations syndicales et societé civile devront être representés comme en Guinée.
Tertio:
La Junte doit avoir confiance à ce gouvernement issu du consensus ci dessus ,et concedera à ce titre les pleins pouvoirs au chef du gouvernement pour amorcer une vraie sortie de "crise"et partant mettre en marche son programme pour une nouvelle constitution (ou il faudra rajouter des verrous qui interdisent les tripatouillages et autres pseudo-referendums) et des elections pluralistes transparentes.
Quarto:
Eviter de s'eterniser au pouvoir par des faux pretextes qui releve de l'ordre du politique et non du militaire..
Ne pas reproduire le même shemas qu'en 1999 avec le CRN de Feu Daouda MALAM WANKE compagnon pushiste de plusieurs hommes forts de l'actuel CSRD qui a vidé les caisses de l'état et qui s'est retrouvé dans l'incapacité d'assurer même deux salaires en 9 mois.
Pour conclure ,il faut mettre en place une vraie transparence dans l'exploitation des richesses minières du pays qui en 50 ans n'ont en rien profiter aux nigeriens.
La priorité restant bien sûre une solution efficace au problème des famines cycliques au Niger.
Le colonel Kadhafi appelle à la guerre sainte en Suisse
Par RFI
La laïcité, ce n'est pas vraiment le fort du colonel Kadhafi. Après l'affaire Hannibal Kadhafi, après les arrestations d'hommes d'affaires suisses à Tripoli, le dirigeant libyen relance l'affaire des minarets et n'hésite pas à user de la fibre islamiste. Il appelle ni plus ni moins qu'à la guerre sainte contre, « les mécréants qui détruisent les maisons d'Allah ». Les réactions à ces menaces dans le monde arabe sont nombreuses.
Avec notre correspondant à Alexandrie, Alexandre Buccianti
L’appel du colonel Kadhafi a été accueilli avec prudence par le monde arabe. Un monde arabe qui a condamné l’interdiction des minarets en Suisse mais qui n’en a pas, pour autant, fait un casus belli.
Pour les politologues la violente sortie du guide de la révolution libyenne contre les Suisses est due, une fois de plus, à des raisons personnelles. Berne a, en effet, mis sur liste noire des visas Schengen 188 noms dont celui de Mouammar el-Kadhafi et beaucoup de ses proches.
Cette déclaration de guerre sainte de la part de celui que beaucoup de musulmans orthodoxes considèrent comme un impie fait même sourire des blogueurs sur internet qui écrivent sarcastiquement : « Maudite soit la Suisse qui a osé appliquer la loi au fils du roi des rois d’Afrique ». Une allusion aux démêlés d’Hannibal Kadhafi avec la justice helvétique et qui sont à l’origine du contentieux entre Berne et Tripoli.
Tripoli où devrait se tenir le prochain sommet arabe mais que plusieurs pays du monde arabe appellent déjà à boycotter.
tags : Libye - Mouammar Kadhafi - Suisse
La laïcité, ce n'est pas vraiment le fort du colonel Kadhafi. Après l'affaire Hannibal Kadhafi, après les arrestations d'hommes d'affaires suisses à Tripoli, le dirigeant libyen relance l'affaire des minarets et n'hésite pas à user de la fibre islamiste. Il appelle ni plus ni moins qu'à la guerre sainte contre, « les mécréants qui détruisent les maisons d'Allah ». Les réactions à ces menaces dans le monde arabe sont nombreuses.
Avec notre correspondant à Alexandrie, Alexandre Buccianti
L’appel du colonel Kadhafi a été accueilli avec prudence par le monde arabe. Un monde arabe qui a condamné l’interdiction des minarets en Suisse mais qui n’en a pas, pour autant, fait un casus belli.
Pour les politologues la violente sortie du guide de la révolution libyenne contre les Suisses est due, une fois de plus, à des raisons personnelles. Berne a, en effet, mis sur liste noire des visas Schengen 188 noms dont celui de Mouammar el-Kadhafi et beaucoup de ses proches.
Cette déclaration de guerre sainte de la part de celui que beaucoup de musulmans orthodoxes considèrent comme un impie fait même sourire des blogueurs sur internet qui écrivent sarcastiquement : « Maudite soit la Suisse qui a osé appliquer la loi au fils du roi des rois d’Afrique ». Une allusion aux démêlés d’Hannibal Kadhafi avec la justice helvétique et qui sont à l’origine du contentieux entre Berne et Tripoli.
Tripoli où devrait se tenir le prochain sommet arabe mais que plusieurs pays du monde arabe appellent déjà à boycotter.
tags : Libye - Mouammar Kadhafi - Suisse
M. Kadhafi appelle au "jihad" contre la Suisse: l'ONU outrée
M. Kadhafi appelle au "jihad" contre la Suisse: l'ONU outrée
26.02.10 - 14:25
rtbf.beLe conflit entre la Suisse et la Libye s'envenime. Le leader libyen Mouammar Kadhafi appelle à présent au "jihad" contre la Suisse. Une attitude inadmissible, selon les Nations unies, et inopportun, selon l'Union européenne.
Le directeur général des Nations unies à Genève a réagi ce matin. Il estime que de telles déclarations de la part d'un chef d'Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales.
S'ils sont bien exacts, "ce sont des commentaires peu habituels à faire", qui "arrivent à un moment inopportun au moment l'Union européenne travaille intensément avec la Suisse pour parvenir à une solution diplomatique" a, de son côté, déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Jeudi, le colonel Kadhaki a appelé les musulmans à la guerre sainte contre la Suisse. Un Jihad en réaction à l'interdiction de la construction de minarets dans la confédération helvétique. "C'est contre la Suisse mécréante et apostate, qui détruit les maisons d'Allah, que le jihad doit être proclamé par tous les moyens". Voilà ce qu'a dit le leader libyen dans un discours à Benghazi devant des milliers de personnes. "Boycottez la Suisse, boycottez ses marchandises, ses avions, ses ambassades. Boycottez cette race mécréante", a-t-il entre autres proclamé. "Combattons la Suisse, le sionisme et l'agression étrangères".
Fin novembre, les Suisses avaient voté par référendum l'interdiction de construire des minarets. Mais les relations entre les deux pays sont dégradées depuis plus longtemps, en fait depuis l'interpellation d'un des fils du colonel Kadhafi à Genève en juillet 2008. Peu après, les autorités libyennes ont arrêté deux hommes d'affaires suisses, dont l'un est toujours retenu en Libye.
En rétorsion, la Suisse a inscrit Mouammar Kadhafi et 150 personnalités libyennes sur la liste noire des personnes ne pouvant plus obtenir de visa pour l'espace Schengen. Et la Libye a répliqué en suspendant l'octroi de visas aux ressortissant de l'espace Schengen. Voilà donc la plupart des pays de l'Union européenne impliqués dans le conflit helvético-libyen. L'accord européen de coopération avec la Libye contre l'immigration clandestine est à présent menacé.
L'appel du colonel Kadhafi au Jihad contre la Suisse constitue clairement un pas de plus dans le pourrissement des relations.
D. Fontaine (et Belga)
26.02.10 - 14:25
rtbf.beLe conflit entre la Suisse et la Libye s'envenime. Le leader libyen Mouammar Kadhafi appelle à présent au "jihad" contre la Suisse. Une attitude inadmissible, selon les Nations unies, et inopportun, selon l'Union européenne.
Le directeur général des Nations unies à Genève a réagi ce matin. Il estime que de telles déclarations de la part d'un chef d'Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales.
S'ils sont bien exacts, "ce sont des commentaires peu habituels à faire", qui "arrivent à un moment inopportun au moment l'Union européenne travaille intensément avec la Suisse pour parvenir à une solution diplomatique" a, de son côté, déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Jeudi, le colonel Kadhaki a appelé les musulmans à la guerre sainte contre la Suisse. Un Jihad en réaction à l'interdiction de la construction de minarets dans la confédération helvétique. "C'est contre la Suisse mécréante et apostate, qui détruit les maisons d'Allah, que le jihad doit être proclamé par tous les moyens". Voilà ce qu'a dit le leader libyen dans un discours à Benghazi devant des milliers de personnes. "Boycottez la Suisse, boycottez ses marchandises, ses avions, ses ambassades. Boycottez cette race mécréante", a-t-il entre autres proclamé. "Combattons la Suisse, le sionisme et l'agression étrangères".
Fin novembre, les Suisses avaient voté par référendum l'interdiction de construire des minarets. Mais les relations entre les deux pays sont dégradées depuis plus longtemps, en fait depuis l'interpellation d'un des fils du colonel Kadhafi à Genève en juillet 2008. Peu après, les autorités libyennes ont arrêté deux hommes d'affaires suisses, dont l'un est toujours retenu en Libye.
En rétorsion, la Suisse a inscrit Mouammar Kadhafi et 150 personnalités libyennes sur la liste noire des personnes ne pouvant plus obtenir de visa pour l'espace Schengen. Et la Libye a répliqué en suspendant l'octroi de visas aux ressortissant de l'espace Schengen. Voilà donc la plupart des pays de l'Union européenne impliqués dans le conflit helvético-libyen. L'accord européen de coopération avec la Libye contre l'immigration clandestine est à présent menacé.
L'appel du colonel Kadhafi au Jihad contre la Suisse constitue clairement un pas de plus dans le pourrissement des relations.
D. Fontaine (et Belga)
Mali : 24 morts près d’une mosquée à Tombouctou dans un mouvement de panique
AFP 26.02.10 | 13h11
Mali : 24 morts près d’une mosquée à Tombouctou dans un mouvement de panique
vendredi 26 février 2010
Au moins 24 personnes sont mortes jeudi soir dans une bousculade près de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, où une foule de fidèles a été prise d’un mouvement de panique, selon des sources hospitalière et policière.
"Seize corps" ont été apportés à l’hôpital de Tombouctou et il y a eu 55 blessés, a indiqué à l’AFP une source hospitalière.
Par ailleurs, selon une source policière, "au moins huit autres corps n’ont pas transité par la morgue" de l’hôpital de Tombouctou. Ces personnes décédées auraient été enterrées très rapidement, comme le veut la tradition musulmane. Un précédant bilan de source policière faisait état d’au moins 16 morts.
Le drame s’est produit aux abords de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, la mosquée de Djinguereber, actuellement en chantier. "Les populations faisaient le tour de la mosquée.
C’est un rituel à chaque fête du Mouloud (naissance du Prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade", a déclaré à l’AFP un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone.
Expliquant les circonstances du drame, un responsable de la mairie de Tombouctou, refusant d’être identifié, a indiqué : "A cause des travaux, le passage côté nord de la mosquée est fermé. Pour passer, les fidèles ont trouvé une ruelle de fortune. Mais cette ruelle ne peut pas supporter le nombre de personne qui l’emprunte. Il y a donc eu bousculade. Quelqu’un a crié +il y a un mort+ et la panique s’est installée".
Mali : 24 morts près d’une mosquée à Tombouctou dans un mouvement de panique
vendredi 26 février 2010
Au moins 24 personnes sont mortes jeudi soir dans une bousculade près de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, où une foule de fidèles a été prise d’un mouvement de panique, selon des sources hospitalière et policière.
"Seize corps" ont été apportés à l’hôpital de Tombouctou et il y a eu 55 blessés, a indiqué à l’AFP une source hospitalière.
Par ailleurs, selon une source policière, "au moins huit autres corps n’ont pas transité par la morgue" de l’hôpital de Tombouctou. Ces personnes décédées auraient été enterrées très rapidement, comme le veut la tradition musulmane. Un précédant bilan de source policière faisait état d’au moins 16 morts.
Le drame s’est produit aux abords de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, la mosquée de Djinguereber, actuellement en chantier. "Les populations faisaient le tour de la mosquée.
C’est un rituel à chaque fête du Mouloud (naissance du Prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade", a déclaré à l’AFP un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone.
Expliquant les circonstances du drame, un responsable de la mairie de Tombouctou, refusant d’être identifié, a indiqué : "A cause des travaux, le passage côté nord de la mosquée est fermé. Pour passer, les fidèles ont trouvé une ruelle de fortune. Mais cette ruelle ne peut pas supporter le nombre de personne qui l’emprunte. Il y a donc eu bousculade. Quelqu’un a crié +il y a un mort+ et la panique s’est installée".
AfriquePierre Camatte "n'est pas agent de la DGSE", dit-on à l'Elysée
AfriquePierre Camatte "n'est pas agent de la DGSE", dit-on à l'Elysée
AP | 25.02.2010 | 22:06
Un porte-parole de l'Elysée a déclaré jeudi soir que l'ex-otage Pierre Camatte, rentré jeudi en France, n'était pas un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), qualifiant de "fausse" l'information diffusée par le site bakchich.info.
Le site web a affirmé jeudi que Pierre Camatte, libéré mardi au Mali, était un agent de la DGSE qui "travaillait sous couverture", en citant une audition du coordinateur national du renseignement à la présidence de la République Bernard Bajolet au mois de janvier à l'Assemblée nationale.
"C'est une fausse information. Pierre Camatte n'est pas agent de la DGSE", a déclaré un porte-parole de l'Elysée par téléphone à l'Associated Press.
Au cours de cette audition du 27 janvier devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée, le député socialiste Guillaume Garot avait interrogé M. Bajolet sur les informations qu'il pouvait transmettre sur les "agents de nos services retenus en otages, leur nombre" et "leur situation".
"Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan", avait répondu Bernard Bajolet, selon le compte-rendu de l'audition diffusé sur le site net de l'Assemblée.
A l'Elysée, on affirmait jeudi soir que le nombre de "huit" était celui des "Français, à l'époque (retenus) en otages dans le monde", mais "pas le nombre d'otages de la DGSE dans le monde", en évoquant une "mauvaise retranscription" ou une "mauvaise compréhension" des propos de M. Bajolet.
Pierre Camatte, libéré mardi par le mouvement Al-Qaïda au Maghreb islamique après trois mois de captivité dans le désert malien, est arrivé jeudi matin à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines), en provenance de Bamako (Mali).
Il avait été enlevé le 26 novembre 2009 à Menaka dans le nord-est du Mali. Visiblement éprouvé, il a évoqué devant les journalistes une détention "très difficile" dans le désert, "une prison sans barreau".
Chargé de ramener l'ancien otage en France, le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet a tenu à rappeler qu'"il n'y a eu absolument aucune contrepartie financière" et a réitéré les remerciements de la France au président malien qui a permis de "passer à côté d'une catastrophe".
Mercredi, le président français Nicolas Sarkozy a effectué une visite éclair de quelques heures à Bamako, où il a rencontré Pierre Camatte et son homologue malien, Amadou Toumani Touré. Il a salué en son homologue "un homme courageux, humain et qui a accepté de considérer que la vie d'un homme, Pierre Camatte, méritait un certain nombre d'efforts, de prises de responsabilité". AP
AP | 25.02.2010 | 22:06
Un porte-parole de l'Elysée a déclaré jeudi soir que l'ex-otage Pierre Camatte, rentré jeudi en France, n'était pas un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), qualifiant de "fausse" l'information diffusée par le site bakchich.info.
Le site web a affirmé jeudi que Pierre Camatte, libéré mardi au Mali, était un agent de la DGSE qui "travaillait sous couverture", en citant une audition du coordinateur national du renseignement à la présidence de la République Bernard Bajolet au mois de janvier à l'Assemblée nationale.
"C'est une fausse information. Pierre Camatte n'est pas agent de la DGSE", a déclaré un porte-parole de l'Elysée par téléphone à l'Associated Press.
Au cours de cette audition du 27 janvier devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée, le député socialiste Guillaume Garot avait interrogé M. Bajolet sur les informations qu'il pouvait transmettre sur les "agents de nos services retenus en otages, leur nombre" et "leur situation".
"Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan", avait répondu Bernard Bajolet, selon le compte-rendu de l'audition diffusé sur le site net de l'Assemblée.
A l'Elysée, on affirmait jeudi soir que le nombre de "huit" était celui des "Français, à l'époque (retenus) en otages dans le monde", mais "pas le nombre d'otages de la DGSE dans le monde", en évoquant une "mauvaise retranscription" ou une "mauvaise compréhension" des propos de M. Bajolet.
Pierre Camatte, libéré mardi par le mouvement Al-Qaïda au Maghreb islamique après trois mois de captivité dans le désert malien, est arrivé jeudi matin à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines), en provenance de Bamako (Mali).
Il avait été enlevé le 26 novembre 2009 à Menaka dans le nord-est du Mali. Visiblement éprouvé, il a évoqué devant les journalistes une détention "très difficile" dans le désert, "une prison sans barreau".
Chargé de ramener l'ancien otage en France, le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet a tenu à rappeler qu'"il n'y a eu absolument aucune contrepartie financière" et a réitéré les remerciements de la France au président malien qui a permis de "passer à côté d'une catastrophe".
Mercredi, le président français Nicolas Sarkozy a effectué une visite éclair de quelques heures à Bamako, où il a rencontré Pierre Camatte et son homologue malien, Amadou Toumani Touré. Il a salué en son homologue "un homme courageux, humain et qui a accepté de considérer que la vie d'un homme, Pierre Camatte, méritait un certain nombre d'efforts, de prises de responsabilité". AP
L'otage libéré Pierre Camatte est-il un agent de la DGSE ?
L'otage libéré Pierre Camatte est-il un agent de la DGSE ?
26/02/2010 - 09H08
Le Monde.fr
Relâché mardi 23 février, Pierre Camatte, ex-otage d'un groupe d'Al-Qaïda au Mali, est-il bien le "président d'une association impliqué dans la culture d'une plante thérapeutique contre le paludisme", comme il a été présenté jusqu'à présent ? Ou est-il un espion de la DGSE, les services français du renseignement extérieur ? Bakchich.info, qui a épluché le compte rendu public d’une audition à la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée Nationale, le 27 janvier, a relevé, au détour d'une phrase ce que les journalistes interprètent comme une révélation. A la fin de l'audition, le député Guillaume Garot interroge le coordonnateur national du renseignement à la présidence de la République, Bernard Bajolet :
"M. Guillaume Garot - Quelles informations pourriez-vous nous transmettre sur les agents de nos services retenus en otage, leur nombre, leur situation ? Quelles sont les perspectives les concernant ?
M. Bernard Bajolet - Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan."
La formulation est pour le moins ambiguë. Parmi les huit otages cités figurent en effet les deux journalistes enlevés en Afghanistan, dont il est question dans la suite de l'échange. Il pourrait donc s'agir d'un simple manque de précision de Bernard Bajolet, qui répond plus généralement sur le nombre d'otages français que sur le nombre d'otages appartenant à la DGSE.
"M. le président Guy Teissier - A-t-on des contacts avec les ravisseurs ? Arrive-t-on à suivre les lieux et conditions de détention ?
M. Bernard Bajolet - Ces huit otages mobilisent des moyens conséquents, notamment de la DGSE. Leur gestion simultanée représente un énorme effort. Certains sont précisément localisés ; pour d’autres, cela se révèle plus difficile. Des contacts sont établis pour certains d’entre eux.
M. le président Guy Teissier - Pourraient-ils ne plus être en vie ?
M. Bernard Bajolet - Il y a de bonnes raisons de penser que les huit sont vivants.
M. le président Guy Teissier - Le fait qu’ils soient huit interdit-il toute action de force au bénéfice de l’un d’entre eux ?
M. Bernard Bajolet - Les cas sont différents. Chacun obéit à une logique particulière. Aucune option n’est jamais exclue. La vie des otages est la priorité absolue et les décisions sont prises sur la base de ce critère.
M. le président Guy Teissier - Une rançon a-t-elle été demandée pour les deux journalistes enlevés en Afghanistan ?
M. Bernard Bajolet - Je ne souhaite pas apporter plus de précisions. Connaissant particulièrement la question de la gestion des otages – en Irak, ils sont sept à avoir pu être libérés –, je suis convaincu que la discrétion est un facteur essentiel de réussite."
C'est d'ailleurs dans ce sens qu'avaient dû le comprendre nos confrères du Parisien, qui avaient publié intégralement la réponse de Bernard Bajolet dans un article concernant le sort d'un agent de la DGSE capturé en Somalie.
Alors, manque de précision ou bourde du coordonnateur national du renseignement ?
LEMONDE.FR 25.02.10 21h05
26/02/2010 - 09H08
Le Monde.fr
Relâché mardi 23 février, Pierre Camatte, ex-otage d'un groupe d'Al-Qaïda au Mali, est-il bien le "président d'une association impliqué dans la culture d'une plante thérapeutique contre le paludisme", comme il a été présenté jusqu'à présent ? Ou est-il un espion de la DGSE, les services français du renseignement extérieur ? Bakchich.info, qui a épluché le compte rendu public d’une audition à la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée Nationale, le 27 janvier, a relevé, au détour d'une phrase ce que les journalistes interprètent comme une révélation. A la fin de l'audition, le député Guillaume Garot interroge le coordonnateur national du renseignement à la présidence de la République, Bernard Bajolet :
"M. Guillaume Garot - Quelles informations pourriez-vous nous transmettre sur les agents de nos services retenus en otage, leur nombre, leur situation ? Quelles sont les perspectives les concernant ?
M. Bernard Bajolet - Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan."
La formulation est pour le moins ambiguë. Parmi les huit otages cités figurent en effet les deux journalistes enlevés en Afghanistan, dont il est question dans la suite de l'échange. Il pourrait donc s'agir d'un simple manque de précision de Bernard Bajolet, qui répond plus généralement sur le nombre d'otages français que sur le nombre d'otages appartenant à la DGSE.
"M. le président Guy Teissier - A-t-on des contacts avec les ravisseurs ? Arrive-t-on à suivre les lieux et conditions de détention ?
M. Bernard Bajolet - Ces huit otages mobilisent des moyens conséquents, notamment de la DGSE. Leur gestion simultanée représente un énorme effort. Certains sont précisément localisés ; pour d’autres, cela se révèle plus difficile. Des contacts sont établis pour certains d’entre eux.
M. le président Guy Teissier - Pourraient-ils ne plus être en vie ?
M. Bernard Bajolet - Il y a de bonnes raisons de penser que les huit sont vivants.
M. le président Guy Teissier - Le fait qu’ils soient huit interdit-il toute action de force au bénéfice de l’un d’entre eux ?
M. Bernard Bajolet - Les cas sont différents. Chacun obéit à une logique particulière. Aucune option n’est jamais exclue. La vie des otages est la priorité absolue et les décisions sont prises sur la base de ce critère.
M. le président Guy Teissier - Une rançon a-t-elle été demandée pour les deux journalistes enlevés en Afghanistan ?
M. Bernard Bajolet - Je ne souhaite pas apporter plus de précisions. Connaissant particulièrement la question de la gestion des otages – en Irak, ils sont sept à avoir pu être libérés –, je suis convaincu que la discrétion est un facteur essentiel de réussite."
C'est d'ailleurs dans ce sens qu'avaient dû le comprendre nos confrères du Parisien, qui avaient publié intégralement la réponse de Bernard Bajolet dans un article concernant le sort d'un agent de la DGSE capturé en Somalie.
Alors, manque de précision ou bourde du coordonnateur national du renseignement ?
LEMONDE.FR 25.02.10 21h05
Insultes à Van Rompuy et à la Belgique : Leterme s'indigne
Insultes à Van Rompuy et à la Belgique : Leterme s'indigne
Rédaction en ligne
Le Soir.be
jeudi 25 février 2010, 17:21
La Belgique a protesté après les insultes proférées devant le Parlement européen la veille, à son encontre et celle du président de l'UE, l'ex-Premier ministre Herman Van Rompuy. Son successeur, Yves Leterme, demande qu'un tel incident ne se reproduise plus. Nigel Farage, lui, persiste et signe.
A voir : La vidéo de l'intervention de Nigel Farage / Lire aussi : Le web belge répond à Nigel Farage
EPA/ERIC VIDAL
« Je me dois de réagir en tant que responsable politique belge face à la portée calomnieuse de cette intervention », a déclaré le chef du gouvernement belge, Yves Leterme, dans une lettre adressée au président du Parlement européen, Jerzy Buzek, dont l'AFP a eu copie.
Le chef de file des europhobes britanniques au Parlement, Nigel Farage, avait créé un esclandre mercredi en insultant Herman Van Rompuy, nommé à son poste en novembre.
« Je ne veux pas être impoli, mais vraiment, vous avez le charisme d'une serpillière humide et l'apparence d'un petit employé de banque », s'était écrié M. Farage, ajoutant à l'adresse de l'ancien Premier ministre belge : « Vous venez de Belgique, qui est plutôt un non-pays ».
« Non seulement l'attaque personnelle contre un de nos plus éminents ressortissants en sa qualité de Président du Conseil européen, Monsieur Herman Van Rompuy, mais aussi les propos particulièrement discourtois à l'égard de la Belgique en tant que pays et Etat membre jettent un discrédit qui me semble dommageable sur l'institution », écrit Yves Leterme.
M. Leterme, tout en saluant la réaction de Jerzy Buzek qui avait estimé que « de telles atteintes personnelles ne sont pas tolérées », lui demande d'« éviter, dans toute la mesure du possible, la répétition d'un tel incident, dont il ne faut pas sous-estimer la portée auprès de mes concitoyens ».
Le président du Parlement a par ailleurs convoqué l'eurodéputé britannique. « Nous avons reçu un message des services de M. Buzek nous demandant de rencontrer le +proviseur+ » mardi prochain », a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole de son parti nationaliste britannique (UKIP), sur le ton de la raillerie.
L'intéressé, Nigel Farrage, persiste et signe pour sa part : « S'ils estiment que comparer le président du Conseil européen à une serpillière et mettre en doute son charisme est si bouleversant que cela, ils devraient sortir plus souvent et devenir adultes. Il s'agit de politique, pas d'un jeu », a-t-il dit jeudi.
La réaction de Véronique De Keyser
Ce jeudi matin, l'eurodéputée et Vice Présidente du groupe Socialistes & Démocrates Véronique De Keyser a demandé une motion d'ordre pour prendre la parole avant les votes et faire part au Président du Parlement et à ses collègues députés, de son indignation face aux propos scandaleux tenus par Nigel Farage.
« Je ne reviendrai pas sur l'incident regrettable qui est arrivé hier et qui est indigne de ce Parlement où l'on a insulté Monsieur Van Rompuy. Le Président du Conseil sait se défendre lui-même. Mais je n'admets pas que dans ce Parlement, quelqu'un puisse dire de mon pays que ce n'est pas un pays, alors que c'est un pays fondateur de l'Union européenne qui aura la présidence très prochainement. Je ne comprends pas comment dans cette assemblée on puisse tomber dans ce genre de pratique verbale et je demande des excuses ! » a déclaré la députée européenne Véronique De Keyser.
(afp, belga)
Rédaction en ligne
Le Soir.be
jeudi 25 février 2010, 17:21
La Belgique a protesté après les insultes proférées devant le Parlement européen la veille, à son encontre et celle du président de l'UE, l'ex-Premier ministre Herman Van Rompuy. Son successeur, Yves Leterme, demande qu'un tel incident ne se reproduise plus. Nigel Farage, lui, persiste et signe.
A voir : La vidéo de l'intervention de Nigel Farage / Lire aussi : Le web belge répond à Nigel Farage
EPA/ERIC VIDAL
« Je me dois de réagir en tant que responsable politique belge face à la portée calomnieuse de cette intervention », a déclaré le chef du gouvernement belge, Yves Leterme, dans une lettre adressée au président du Parlement européen, Jerzy Buzek, dont l'AFP a eu copie.
Le chef de file des europhobes britanniques au Parlement, Nigel Farage, avait créé un esclandre mercredi en insultant Herman Van Rompuy, nommé à son poste en novembre.
« Je ne veux pas être impoli, mais vraiment, vous avez le charisme d'une serpillière humide et l'apparence d'un petit employé de banque », s'était écrié M. Farage, ajoutant à l'adresse de l'ancien Premier ministre belge : « Vous venez de Belgique, qui est plutôt un non-pays ».
« Non seulement l'attaque personnelle contre un de nos plus éminents ressortissants en sa qualité de Président du Conseil européen, Monsieur Herman Van Rompuy, mais aussi les propos particulièrement discourtois à l'égard de la Belgique en tant que pays et Etat membre jettent un discrédit qui me semble dommageable sur l'institution », écrit Yves Leterme.
M. Leterme, tout en saluant la réaction de Jerzy Buzek qui avait estimé que « de telles atteintes personnelles ne sont pas tolérées », lui demande d'« éviter, dans toute la mesure du possible, la répétition d'un tel incident, dont il ne faut pas sous-estimer la portée auprès de mes concitoyens ».
Le président du Parlement a par ailleurs convoqué l'eurodéputé britannique. « Nous avons reçu un message des services de M. Buzek nous demandant de rencontrer le +proviseur+ » mardi prochain », a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole de son parti nationaliste britannique (UKIP), sur le ton de la raillerie.
L'intéressé, Nigel Farrage, persiste et signe pour sa part : « S'ils estiment que comparer le président du Conseil européen à une serpillière et mettre en doute son charisme est si bouleversant que cela, ils devraient sortir plus souvent et devenir adultes. Il s'agit de politique, pas d'un jeu », a-t-il dit jeudi.
La réaction de Véronique De Keyser
Ce jeudi matin, l'eurodéputée et Vice Présidente du groupe Socialistes & Démocrates Véronique De Keyser a demandé une motion d'ordre pour prendre la parole avant les votes et faire part au Président du Parlement et à ses collègues députés, de son indignation face aux propos scandaleux tenus par Nigel Farage.
« Je ne reviendrai pas sur l'incident regrettable qui est arrivé hier et qui est indigne de ce Parlement où l'on a insulté Monsieur Van Rompuy. Le Président du Conseil sait se défendre lui-même. Mais je n'admets pas que dans ce Parlement, quelqu'un puisse dire de mon pays que ce n'est pas un pays, alors que c'est un pays fondateur de l'Union européenne qui aura la présidence très prochainement. Je ne comprends pas comment dans cette assemblée on puisse tomber dans ce genre de pratique verbale et je demande des excuses ! » a déclaré la députée européenne Véronique De Keyser.
(afp, belga)
Libye/Suisse : l’ONU condamne l’appel à la guerre saine
Libye/Suisse : l’ONU condamne l’appel à la guerre sainte
Rédaction en ligne
Le Soir.be
vendredi 26 février 2010, 11:37
Les appels à la guerre sainte en islam par un chef d’Etat sont « inadmissibles », a estimé vendredi le directeur général des Nations Unies à Genève, Serguei Ordzhonikidze, après que le numéro un libyen Mouammar Kadhafi eut déclaré le « jihad » contre la Suisse.
« Je crois que de telles déclarations de la part d’un chef d’Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales », a déclaré M. Ordzhonikidze lors d’un point de presse à Genève.
« Et je ne parle même pas d’actes. J’espère que nous arrêterons toute tentative », a-t-il ajouté après une question sur la sécurité du siège européen de l’ONU à Genève.
« Nos services de sécurité a tout le pouvoir, la connaissance et la formation pour empêcher toute tentative de violer la sécurité de l’enceinte de l’ONU. Vous pouvez rester tranquilles », a poursuivi M. Ordzhonikidze.
Mouammar Kadhafi avait appelé jeudi à la guerre sainte (jihad) contre la Suisse, en raison de l’interdiction de la construction de minarets votée par référendum fin novembre à près de 60 % dans la confédération.
Les relations entre la Suisse et Tripoli se sont détériorées après l’interpellation musclée, en juillet 2008 à Genève, d’un des fils du colonel Kadhafi, Hannibal, sur une plainte de deux domestiques l’accusant de mauvais traitements.
Peu après, les autorités libyennes avaient arrêté deux Suisses, qui ont été jugés pour « séjour illégal » et « exercice d’activités économiques illégales ». L’un d’eux, Max Göldi, est toujours retenu en Libye et y purge une peine de quatre mois de prison.
Les propos de M. Kadhafi, qui a qualifié la Suisse de « mécréante et apostate », appelant au boycott de son économie, intervient alors que les négociations entre Berne et Tripoli se poursuivent pour obtenir sa libération.
L’autre Suisse, Rachid Hamdani, qui avait été blanchi en appel fin janvier, a pu quitter la Libye pour la Suisse lundi.
(afp)
Rédaction en ligne
Le Soir.be
vendredi 26 février 2010, 11:37
Les appels à la guerre sainte en islam par un chef d’Etat sont « inadmissibles », a estimé vendredi le directeur général des Nations Unies à Genève, Serguei Ordzhonikidze, après que le numéro un libyen Mouammar Kadhafi eut déclaré le « jihad » contre la Suisse.
« Je crois que de telles déclarations de la part d’un chef d’Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales », a déclaré M. Ordzhonikidze lors d’un point de presse à Genève.
« Et je ne parle même pas d’actes. J’espère que nous arrêterons toute tentative », a-t-il ajouté après une question sur la sécurité du siège européen de l’ONU à Genève.
« Nos services de sécurité a tout le pouvoir, la connaissance et la formation pour empêcher toute tentative de violer la sécurité de l’enceinte de l’ONU. Vous pouvez rester tranquilles », a poursuivi M. Ordzhonikidze.
Mouammar Kadhafi avait appelé jeudi à la guerre sainte (jihad) contre la Suisse, en raison de l’interdiction de la construction de minarets votée par référendum fin novembre à près de 60 % dans la confédération.
Les relations entre la Suisse et Tripoli se sont détériorées après l’interpellation musclée, en juillet 2008 à Genève, d’un des fils du colonel Kadhafi, Hannibal, sur une plainte de deux domestiques l’accusant de mauvais traitements.
Peu après, les autorités libyennes avaient arrêté deux Suisses, qui ont été jugés pour « séjour illégal » et « exercice d’activités économiques illégales ». L’un d’eux, Max Göldi, est toujours retenu en Libye et y purge une peine de quatre mois de prison.
Les propos de M. Kadhafi, qui a qualifié la Suisse de « mécréante et apostate », appelant au boycott de son économie, intervient alors que les négociations entre Berne et Tripoli se poursuivent pour obtenir sa libération.
L’autre Suisse, Rachid Hamdani, qui avait été blanchi en appel fin janvier, a pu quitter la Libye pour la Suisse lundi.
(afp)
Niger : Tandja ou la mauvaise conscience de la junte
Niger : Tandja ou la mauvaise conscience de la junte Une semaine après avoir déposé Tandja – bien malheureux aujourd’hui pour n’avoir pas eu le temps de terminer ses chantiers - la junte désormais au pouvoir dévoile sa stratégie. Et elle procède par la politique des petits pas. Après avoir confié à Salou Djibo la fonction de chef de l’Etat, elle vient de se choisir un Premier ministre pour conduire la politique du gouvernement.
Fraîchement nommé par la junte, mardi 23 février 2010, le nouvel élu, Mahmadou Danda, ne fait pas mystère de la vision qu’il tient à avoir de la mission à lui confiée. « J’ai demandé des garanties nécessaires pour être sûr de m’engager dans un processus devant aboutir à la restauration réelle de la démocratie ».
L’homme ne fait pas dans la langue de bois, et de toute évidence, n’entend pas faire de la figuration au moment où la charge de conduire l’action gouvernementale lui est confiée. Civil nommé par des militaires qui ont eu la responsabilité du coup d’Etat du 18 février, l’homme a le mérite et l’intelligence de chercher à comprendre pleinement ce à quoi il s’engage avant de mettre les pieds à l’étrier.
Sage précaution sans doute. Le rôle de Premier ministre, simplement de façade et qui ne sert même pas à inaugurer les chrysanthèmes, ne l’enthousiasme pas. En cela, il se sera instruit sans doute du cas pathétique de l’ancien Premier ministre guinéen, Kabiné Komara, certes un bon technocrate, mais qui s’était littéralement fourvoyé au sein d’une junte militaire dont les membres avaient presque tous la caractéristique d’avoir de la chose politique, une autre vision que lui.
Les garanties que Mahmadou Danda demande concernent deux volets : primo, les délais « les plus corrects possibles » pour un retour à la vie constitutionnelle ainsi que l’organisation d’élections. Secundo, une précision dans les détails d’un agenda de la transition ainsi qu’un chronogramme clair du travail qui sera à faire. A supposer que la junte puisse les lui fournir, cela présentera sans doute au moins un double avantage.
Le nouveau Premier ministre, sachant réellement et clairement ce qui l’attend, saura sans doute prendre les dispositions idoines pour s’y atteler et s’interdira toute forme de navigation à vue. Et la junte de son côté, devra forcément se sentir liée par ces engagements qu’elle aura pris et qu’elle aura obligation de tenir comme un réel contrat la liant à cet homme apolitique qu’elle a bien voulu choisir justement en raison de son refus volontairement affiché de toute affiliation à quelque parti politique que ce soit.
A supposer que les militaires d’un côté, et le Premier ministre de l’autre, jouent, chacun, à perfection, son rôle, c’est le Niger qui en serait le grand bénéficiaire. Car, il serait inconvenant que ce pays traîne les pieds à l’infini, pris au piège d’une situation d’exception qui, à la longue s’attarde, se prolonge et au final devienne usante, à l’instar d’un provisoire qui dure. Car, il faut le reconnaître, l’enthousiasme populaire peut se révéler un feu de paille. Le Premier ministre a besoin de se commettre dès à présent, à l’immense tâche qui l’attend.
La junte, elle, devra aussi s’atteler à régler le cas – de conscience - que représente aujourd’hui l’ex-président Mamadou Tandja. On le sait vivant, détenu dans une villa cossue où il mène une vie de détenu de luxe. Que va en faire la junte ? Va-t-elle le garder dans sa prison dorée ad vitam aeternam ? La chose paraît impensable. Peut-elle opter pour l’exil politique dans quelque pays « ami et frère » ? Difficile, à priori.
Tandja, au faîte de sa splendeur, avait tellement nargué ses pairs au point que presque tous, à quelques rares exceptions près, en étaient irrités au plus haut point. Qui, à l’heure actuelle s’aventurerait à accueillir chez lui un fieffé tripatouilleur vomi par ses propres concitoyens ? On attend de voir. Même le royaume chérifien qu’une rumeur avait présenté comme désireux de jouer les « hôtes humanitaires » s’est fendu d’un démenti catégorique. Alors, que peut faire la junte de son bien encombrant bagage ?
Une chose est sûre. En déclarant qu’elle ne jugerait pas Mamadou Tandja, elle fait là sa première erreur politique. Car, il lui sera extrêmement difficile de justifier une décision qui s’apparente à un déni de droit. Tout comme il lui sera quasiment impossible de faire face à certaines accusations d’une collusion réelle ou supposée de tous ou d’une partie de ses membres avec le désormais ex-président nigérien.
Car, de toute évidence, on ne choisit pas de renverser un chef d’Etat pour rien. Sous d’autres cieux, ce que tout le monde a vu Tandja faire le conduirait sans détour devant la Haute cour de justice pour haute trahison. La junte veut-elle faire comprendre que Tandja ne s’est rendu coupable d’aucun crime ? Et si cela était le cas, pourquoi l’avoir renversé ? Il eût été meilleur de le laisser à sa place. Il aurait alors eu le temps de terminer ses chers chantiers.
On le voit, le boulevard des questionnements conduit tout droit à un dilemme pour la junte. Et ce, d’autant plus qu’il se susurre que Tandja, s’il parle, devient dangereux pour plus d’un militaire présent dans la junte. Or on imagine mal un procès au cours duquel on devrait refuser la parole à l’accusé pour qu’il se défende.
Les militaires au pouvoir à Niamey seraient bien inspirés de pleinement s’assumer. Ils ne devraient pas faire le travail à moitié. Plus, ils auraient tout intérêt à terminer le chantier « Tandja ». Il est tout à fait normal que l’homme d’Etat qu’il a été, puisse un jour rendre compte à ce peuple qu’il a servi.
Sans haine ni rancune. Seulement pour que serve la vérité. Ici, on ne chasse pas de sorcières, on demande à un dirigeant de haut niveau de rendre compte de sa gestion. Refuser de le faire à présent, s’il escamote une difficulté réelle du moment, ne l’efface certainement pas pour toujours. Et il constituera toujours un hic qu’il faudra un jour ou l’autre, régler. Tôt ou tard. Et à la vérité, plutôt tôt que tard.
Publié le 26-02-2010 Source : lepays.bf Auteur : lepays.bf
Fraîchement nommé par la junte, mardi 23 février 2010, le nouvel élu, Mahmadou Danda, ne fait pas mystère de la vision qu’il tient à avoir de la mission à lui confiée. « J’ai demandé des garanties nécessaires pour être sûr de m’engager dans un processus devant aboutir à la restauration réelle de la démocratie ».
L’homme ne fait pas dans la langue de bois, et de toute évidence, n’entend pas faire de la figuration au moment où la charge de conduire l’action gouvernementale lui est confiée. Civil nommé par des militaires qui ont eu la responsabilité du coup d’Etat du 18 février, l’homme a le mérite et l’intelligence de chercher à comprendre pleinement ce à quoi il s’engage avant de mettre les pieds à l’étrier.
Sage précaution sans doute. Le rôle de Premier ministre, simplement de façade et qui ne sert même pas à inaugurer les chrysanthèmes, ne l’enthousiasme pas. En cela, il se sera instruit sans doute du cas pathétique de l’ancien Premier ministre guinéen, Kabiné Komara, certes un bon technocrate, mais qui s’était littéralement fourvoyé au sein d’une junte militaire dont les membres avaient presque tous la caractéristique d’avoir de la chose politique, une autre vision que lui.
Les garanties que Mahmadou Danda demande concernent deux volets : primo, les délais « les plus corrects possibles » pour un retour à la vie constitutionnelle ainsi que l’organisation d’élections. Secundo, une précision dans les détails d’un agenda de la transition ainsi qu’un chronogramme clair du travail qui sera à faire. A supposer que la junte puisse les lui fournir, cela présentera sans doute au moins un double avantage.
Le nouveau Premier ministre, sachant réellement et clairement ce qui l’attend, saura sans doute prendre les dispositions idoines pour s’y atteler et s’interdira toute forme de navigation à vue. Et la junte de son côté, devra forcément se sentir liée par ces engagements qu’elle aura pris et qu’elle aura obligation de tenir comme un réel contrat la liant à cet homme apolitique qu’elle a bien voulu choisir justement en raison de son refus volontairement affiché de toute affiliation à quelque parti politique que ce soit.
A supposer que les militaires d’un côté, et le Premier ministre de l’autre, jouent, chacun, à perfection, son rôle, c’est le Niger qui en serait le grand bénéficiaire. Car, il serait inconvenant que ce pays traîne les pieds à l’infini, pris au piège d’une situation d’exception qui, à la longue s’attarde, se prolonge et au final devienne usante, à l’instar d’un provisoire qui dure. Car, il faut le reconnaître, l’enthousiasme populaire peut se révéler un feu de paille. Le Premier ministre a besoin de se commettre dès à présent, à l’immense tâche qui l’attend.
La junte, elle, devra aussi s’atteler à régler le cas – de conscience - que représente aujourd’hui l’ex-président Mamadou Tandja. On le sait vivant, détenu dans une villa cossue où il mène une vie de détenu de luxe. Que va en faire la junte ? Va-t-elle le garder dans sa prison dorée ad vitam aeternam ? La chose paraît impensable. Peut-elle opter pour l’exil politique dans quelque pays « ami et frère » ? Difficile, à priori.
Tandja, au faîte de sa splendeur, avait tellement nargué ses pairs au point que presque tous, à quelques rares exceptions près, en étaient irrités au plus haut point. Qui, à l’heure actuelle s’aventurerait à accueillir chez lui un fieffé tripatouilleur vomi par ses propres concitoyens ? On attend de voir. Même le royaume chérifien qu’une rumeur avait présenté comme désireux de jouer les « hôtes humanitaires » s’est fendu d’un démenti catégorique. Alors, que peut faire la junte de son bien encombrant bagage ?
Une chose est sûre. En déclarant qu’elle ne jugerait pas Mamadou Tandja, elle fait là sa première erreur politique. Car, il lui sera extrêmement difficile de justifier une décision qui s’apparente à un déni de droit. Tout comme il lui sera quasiment impossible de faire face à certaines accusations d’une collusion réelle ou supposée de tous ou d’une partie de ses membres avec le désormais ex-président nigérien.
Car, de toute évidence, on ne choisit pas de renverser un chef d’Etat pour rien. Sous d’autres cieux, ce que tout le monde a vu Tandja faire le conduirait sans détour devant la Haute cour de justice pour haute trahison. La junte veut-elle faire comprendre que Tandja ne s’est rendu coupable d’aucun crime ? Et si cela était le cas, pourquoi l’avoir renversé ? Il eût été meilleur de le laisser à sa place. Il aurait alors eu le temps de terminer ses chers chantiers.
On le voit, le boulevard des questionnements conduit tout droit à un dilemme pour la junte. Et ce, d’autant plus qu’il se susurre que Tandja, s’il parle, devient dangereux pour plus d’un militaire présent dans la junte. Or on imagine mal un procès au cours duquel on devrait refuser la parole à l’accusé pour qu’il se défende.
Les militaires au pouvoir à Niamey seraient bien inspirés de pleinement s’assumer. Ils ne devraient pas faire le travail à moitié. Plus, ils auraient tout intérêt à terminer le chantier « Tandja ». Il est tout à fait normal que l’homme d’Etat qu’il a été, puisse un jour rendre compte à ce peuple qu’il a servi.
Sans haine ni rancune. Seulement pour que serve la vérité. Ici, on ne chasse pas de sorcières, on demande à un dirigeant de haut niveau de rendre compte de sa gestion. Refuser de le faire à présent, s’il escamote une difficulté réelle du moment, ne l’efface certainement pas pour toujours. Et il constituera toujours un hic qu’il faudra un jour ou l’autre, régler. Tôt ou tard. Et à la vérité, plutôt tôt que tard.
Publié le 26-02-2010 Source : lepays.bf Auteur : lepays.bf
L’UE veut discuter des visas Schengen en dehors de l’affaire libyenne
Valérie de Graffenried-Le temps-Genève-26-02-10-http://www.letemps.ch
L’UE veut discuter des visas Schengen en dehors de l’affaire libyenne
vendredi 26 février 2010
L’UE soutient la Suisse mais la presse de trouver rapidement un accord avec Tripoli. Mouammar Kadhafi, lui, appelle au « djihad » contre la Suisse
L’UE est pressée. Lésés par la réaction libyenne à la pratique restrictive de la Suisse en matière de visas, les pays européens s’engagent à aider Berne à résoudre son conflit avec Tripoli qui dure depuis juillet 2008. Mais ils veulent une fin rapide de la « guerre des visas » qui fait rage depuis dix jours. En visite à Bruxelles pour une réunion du Comité mixte Schengen réunissant les ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’UE, Eveline Widmer-Schlumpf a dû s’expliquer sur ce dossier.
« Aucune exigence ne nous a été imposée », a déclaré la ministre de Justice et police à l’issue des entretiens. Ces derniers jours pourtant, des dents ont grincé. Du côté italien surtout. Tripoli a décidé, le 14 février, de fermer son territoire aux Européens en réaction au fait que Berne bloque depuis l’automne 2009 l’octroi de visas Schengen aux membres du clan Kadhafi et à de hauts dirigeants libyens. Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, a très rapidement accusé la Suisse de prendre les Etats Schengen « en otage ». Publicité
D’autres pays de l’UE lui ont emboîté le pas et se sont également plaints d’une « interprétation large » des règles de la convention, à l’origine destinée à lutter contre les activités criminelles et terroristes. Jeudi, Roberto Maroni, le ministre de l’Intérieur italien, a remis une compresse. « Il n’est pas juste d’utiliser un instrument de coopération internationale pour influencer des rapports bilatéraux, sinon ce sera la fin de Schengen ! », a-t-il déclaré.
« Nous sommes membres de l’espace Schengen et comme n’importe quel membre, nous sommes en droit d’appliquer ces dispositions », s’est défendue Eveline Widmer-Schlumpf à l’issue des entretiens. Elle assure que l’agissement de la Suisse n’a pas été mis en cause lors de la réunion à laquelle elle a assisté.
Changer les règles Schengen ? L’Espagne, qui préside l’UE, avait déjà, avant la réunion, fait savoir que la question de l’interprétation et de l’usage de la convention serait clarifiée plus tard, « indépendamment de l’affaire libyenne ». Micheline Calmy-Rey vient par ailleurs de réaffirmer que la Suisse continue d’appliquer sa politique restrictive en matière de visas : Berne tient à rester ferme tant que Max Göldi, emprisonné à Tripoli, n’est pas de retour sur sol suisse.
Concrètement, la Suisse, en se basant sur l’article 96 de la Convention Schengen (lire ci-dessous), peut exiger que les Etats membres la consultent à chaque fois qu’un Libyen fait une demande de visa. Et opposer son veto en prenant appui sur une liste qui comprendrait près de 150 noms. Les pays concernés peuvent en revanche, s’ils le désirent, accorder des visas « nationaux » à ces mêmes personnes. Berne a décidé d’actionner ce levier après le kidnapping des deux otages suisses en septembre. Les Libyens les avaient fait sortir de l’ambassade de Suisse en prétextant une ultime visite médicale. Mais une fois à l’hôpital, ils ont été enlevés et détenus durant 52 jours dans un lieu secret. Pour Berne, cet acte illégal justifie le fait de pouvoir inscrire des responsables libyens sur une liste de personnes ayant commis des « actes punissables graves ».
Jeudi, Eveline Widmer-Schlumpf a donc préféré mettre en avant le « soutien » des membres de Schengen à la Suisse. Les Européens ont remis la question de l’application des règles Schengen à plus tard, mais demandent toutefois plus d’engagement des deux parties pour trouver une solution rapide. Prenait-il ses désirs pour des réalités ? Franco Frattini avait laissé entendre la veille que le document de « sortie de crise » en négociation entre Tripoli et Berne le 18 février à Madrid, sous la houlette de l’Espagne, était « prêt à être signé ». Mais jeudi, le ministre espagnol de l’Intérieur s’est montré bien plus prudent. « L’Espagne et l’Allemagne (les médiateurs, ndlr) poursuivront leurs efforts pour trouver une solution, mais nous ne l’atteindrons pas encore aujourd’hui », a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles.
Les négociations restent délicates et difficiles. Si Eveline Widmer-Schlumpf a choisi le ton de l’apaisement à Bruxelles, Mouammar Kadhafi, qui n’en est plus à une provocation près, a lui appelé au « djihad » contre la Suisse (lire ci-dessous). Interrogé par la DRS, l’avocat libyen de Max Göldi s’en est aussi pris à la Suisse. Salah Zahaf accuse Berne de ne pas entreprendre grand-chose pour la libération de son client. Le président de la Confédération ne s’est rendu qu’une fois à Tripoli ? « Mon client mériterait au moins quinze à vingt voyages », a-t-il affirmé.
L’UE veut discuter des visas Schengen en dehors de l’affaire libyenne
vendredi 26 février 2010
L’UE soutient la Suisse mais la presse de trouver rapidement un accord avec Tripoli. Mouammar Kadhafi, lui, appelle au « djihad » contre la Suisse
L’UE est pressée. Lésés par la réaction libyenne à la pratique restrictive de la Suisse en matière de visas, les pays européens s’engagent à aider Berne à résoudre son conflit avec Tripoli qui dure depuis juillet 2008. Mais ils veulent une fin rapide de la « guerre des visas » qui fait rage depuis dix jours. En visite à Bruxelles pour une réunion du Comité mixte Schengen réunissant les ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’UE, Eveline Widmer-Schlumpf a dû s’expliquer sur ce dossier.
« Aucune exigence ne nous a été imposée », a déclaré la ministre de Justice et police à l’issue des entretiens. Ces derniers jours pourtant, des dents ont grincé. Du côté italien surtout. Tripoli a décidé, le 14 février, de fermer son territoire aux Européens en réaction au fait que Berne bloque depuis l’automne 2009 l’octroi de visas Schengen aux membres du clan Kadhafi et à de hauts dirigeants libyens. Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, a très rapidement accusé la Suisse de prendre les Etats Schengen « en otage ». Publicité
D’autres pays de l’UE lui ont emboîté le pas et se sont également plaints d’une « interprétation large » des règles de la convention, à l’origine destinée à lutter contre les activités criminelles et terroristes. Jeudi, Roberto Maroni, le ministre de l’Intérieur italien, a remis une compresse. « Il n’est pas juste d’utiliser un instrument de coopération internationale pour influencer des rapports bilatéraux, sinon ce sera la fin de Schengen ! », a-t-il déclaré.
« Nous sommes membres de l’espace Schengen et comme n’importe quel membre, nous sommes en droit d’appliquer ces dispositions », s’est défendue Eveline Widmer-Schlumpf à l’issue des entretiens. Elle assure que l’agissement de la Suisse n’a pas été mis en cause lors de la réunion à laquelle elle a assisté.
Changer les règles Schengen ? L’Espagne, qui préside l’UE, avait déjà, avant la réunion, fait savoir que la question de l’interprétation et de l’usage de la convention serait clarifiée plus tard, « indépendamment de l’affaire libyenne ». Micheline Calmy-Rey vient par ailleurs de réaffirmer que la Suisse continue d’appliquer sa politique restrictive en matière de visas : Berne tient à rester ferme tant que Max Göldi, emprisonné à Tripoli, n’est pas de retour sur sol suisse.
Concrètement, la Suisse, en se basant sur l’article 96 de la Convention Schengen (lire ci-dessous), peut exiger que les Etats membres la consultent à chaque fois qu’un Libyen fait une demande de visa. Et opposer son veto en prenant appui sur une liste qui comprendrait près de 150 noms. Les pays concernés peuvent en revanche, s’ils le désirent, accorder des visas « nationaux » à ces mêmes personnes. Berne a décidé d’actionner ce levier après le kidnapping des deux otages suisses en septembre. Les Libyens les avaient fait sortir de l’ambassade de Suisse en prétextant une ultime visite médicale. Mais une fois à l’hôpital, ils ont été enlevés et détenus durant 52 jours dans un lieu secret. Pour Berne, cet acte illégal justifie le fait de pouvoir inscrire des responsables libyens sur une liste de personnes ayant commis des « actes punissables graves ».
Jeudi, Eveline Widmer-Schlumpf a donc préféré mettre en avant le « soutien » des membres de Schengen à la Suisse. Les Européens ont remis la question de l’application des règles Schengen à plus tard, mais demandent toutefois plus d’engagement des deux parties pour trouver une solution rapide. Prenait-il ses désirs pour des réalités ? Franco Frattini avait laissé entendre la veille que le document de « sortie de crise » en négociation entre Tripoli et Berne le 18 février à Madrid, sous la houlette de l’Espagne, était « prêt à être signé ». Mais jeudi, le ministre espagnol de l’Intérieur s’est montré bien plus prudent. « L’Espagne et l’Allemagne (les médiateurs, ndlr) poursuivront leurs efforts pour trouver une solution, mais nous ne l’atteindrons pas encore aujourd’hui », a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles.
Les négociations restent délicates et difficiles. Si Eveline Widmer-Schlumpf a choisi le ton de l’apaisement à Bruxelles, Mouammar Kadhafi, qui n’en est plus à une provocation près, a lui appelé au « djihad » contre la Suisse (lire ci-dessous). Interrogé par la DRS, l’avocat libyen de Max Göldi s’en est aussi pris à la Suisse. Salah Zahaf accuse Berne de ne pas entreprendre grand-chose pour la libération de son client. Le président de la Confédération ne s’est rendu qu’une fois à Tripoli ? « Mon client mériterait au moins quinze à vingt voyages », a-t-il affirmé.
Un pacte européen pour lutter contre le trafic de drogue
Jean-Jacques Mevel-Le Figaro-25-20-10
Un pacte européen pour lutter contre le trafic de drogue
vendredi 26 février 2010Le projet poussé à Bruxelles par Brice Hortefeux a reçu le soutien des 27, alarmés par la hausse de la toxicomanie.
Si la diplomatie européenne manque d’idées, les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept ont un projet à vendre à Catherine Ashton : le lancement d’un pacte européen de lutte contre le trafic de drogue, avec l’intention affichée d’en faire « un élément essentiel des relations extérieures de l’UE ».
Le pacte, première pierre d’une nouvelle stratégie européenne de sécurité intérieure discutée jeudi à Bruxelles, se fixe un double objectif, d’après un document de travail. Frapper les trafiquants au portefeuille en coordonnant les saisies d’« avoirs criminels ». Et, surtout, entraver les filières d’acheminement de la cocaïne et de l’héroïne, drogues dont la consommation ne cesse d’augmenter dans l’UE. Deux plaques tournantes sont clairement désignées : l’Afrique de l’Ouest pour la cocaïne en provenance d’Amérique Latine et les Balkans pour les opiacés venus d’Afghanistan.
Échanges d’informations
Le projet, poussé à Bruxelles par le Français Brice Hortefeux, a reçu jeudi le soutien de ses collègues. L’élan est sans doute à la mesure des déceptions suscitées en Europe par d’autres initiatives. La Commission concluait l’an dernier à l’échec d’une campagne d’interdiction des cultures conduite pendant dix ans par l’ONU : les trafics se sont simplement déplacés vers des régions sans état de droit, comme l’Afghanistan, selon un rapport. La consommation, elle, ne donne aucun signe de répit, d’après l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT). Elle s’accroît pour la cocaïne, sur le point d’éclipser les amphétamines et l’ecstasy dans des pays comme le Royaume-Uni, le Danemark ou l’Espagne. Elle est en « hausse préoccupante » pour l’héroïne et les opiacés, notamment en Autriche, en Italie et en Espagne. Seul le cannabis marque la pause ; mais 74 millions d’Européens y ont goûté, soit 22 % des 15 à 64 ans.
Le futur pacte européen veut plutôt se concentrer sur les routes du trafic, entre producteurs et consommateurs. L’objectif, raisonnable, est de les « entraver » plutôt que de les couper. Il s’agit de mieux coordonner les Vingt-Sept, de regrouper les expertises, d’assister les pays tiers et de se partager les tâches : la lutte contre la cocaïne pour l’Ouest de l’UE, l’héroïne pour l’Est.
À Dakar, une récente conférence internationale sur le transit de la cocaïne a donné la mesure de l’enjeu. De source française, elle représenterait 40 % de la drogue d’Amérique latine destinée à l’Europe. D’Afrique de l’Ouest, la cocaïne gagne ensuite le marché européen par l’Espagne et la France, surtout. Depuis au moins cinq ans, les cartels sud-américains de la drogue ont pris pied dans les régions pauvres et instables du continent. L’une des routes présumées traverse les régions du Sahara contrôlées par la rébellion touareg, aux frontières poreuses du Mali et du Niger. L’ONU soupçonne l’existence d’un trafic parallèle d’armes, avec des mouvements islamistes.
Les Balkans, route traditionnelle de l’héroïne et d’innombrables trafics, offrent de leur côté une chance à saisir pour l’UE. L’apaisement des tensions entre les États nés de l’ex-Yougoslavie autorise déjà un embryon de coopération régionale. Au début du mois, la Slovénie - déjà membre de l’UE -, mais aussi la Serbie, la Croatie, la Bosnie, la Macédoine et le Monténégro ont appelé à des échanges d’informations ainsi qu’à la mise en place d’équipes d’enquêteurs.
Un pacte européen pour lutter contre le trafic de drogue
vendredi 26 février 2010Le projet poussé à Bruxelles par Brice Hortefeux a reçu le soutien des 27, alarmés par la hausse de la toxicomanie.
Si la diplomatie européenne manque d’idées, les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept ont un projet à vendre à Catherine Ashton : le lancement d’un pacte européen de lutte contre le trafic de drogue, avec l’intention affichée d’en faire « un élément essentiel des relations extérieures de l’UE ».
Le pacte, première pierre d’une nouvelle stratégie européenne de sécurité intérieure discutée jeudi à Bruxelles, se fixe un double objectif, d’après un document de travail. Frapper les trafiquants au portefeuille en coordonnant les saisies d’« avoirs criminels ». Et, surtout, entraver les filières d’acheminement de la cocaïne et de l’héroïne, drogues dont la consommation ne cesse d’augmenter dans l’UE. Deux plaques tournantes sont clairement désignées : l’Afrique de l’Ouest pour la cocaïne en provenance d’Amérique Latine et les Balkans pour les opiacés venus d’Afghanistan.
Échanges d’informations
Le projet, poussé à Bruxelles par le Français Brice Hortefeux, a reçu jeudi le soutien de ses collègues. L’élan est sans doute à la mesure des déceptions suscitées en Europe par d’autres initiatives. La Commission concluait l’an dernier à l’échec d’une campagne d’interdiction des cultures conduite pendant dix ans par l’ONU : les trafics se sont simplement déplacés vers des régions sans état de droit, comme l’Afghanistan, selon un rapport. La consommation, elle, ne donne aucun signe de répit, d’après l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT). Elle s’accroît pour la cocaïne, sur le point d’éclipser les amphétamines et l’ecstasy dans des pays comme le Royaume-Uni, le Danemark ou l’Espagne. Elle est en « hausse préoccupante » pour l’héroïne et les opiacés, notamment en Autriche, en Italie et en Espagne. Seul le cannabis marque la pause ; mais 74 millions d’Européens y ont goûté, soit 22 % des 15 à 64 ans.
Le futur pacte européen veut plutôt se concentrer sur les routes du trafic, entre producteurs et consommateurs. L’objectif, raisonnable, est de les « entraver » plutôt que de les couper. Il s’agit de mieux coordonner les Vingt-Sept, de regrouper les expertises, d’assister les pays tiers et de se partager les tâches : la lutte contre la cocaïne pour l’Ouest de l’UE, l’héroïne pour l’Est.
À Dakar, une récente conférence internationale sur le transit de la cocaïne a donné la mesure de l’enjeu. De source française, elle représenterait 40 % de la drogue d’Amérique latine destinée à l’Europe. D’Afrique de l’Ouest, la cocaïne gagne ensuite le marché européen par l’Espagne et la France, surtout. Depuis au moins cinq ans, les cartels sud-américains de la drogue ont pris pied dans les régions pauvres et instables du continent. L’une des routes présumées traverse les régions du Sahara contrôlées par la rébellion touareg, aux frontières poreuses du Mali et du Niger. L’ONU soupçonne l’existence d’un trafic parallèle d’armes, avec des mouvements islamistes.
Les Balkans, route traditionnelle de l’héroïne et d’innombrables trafics, offrent de leur côté une chance à saisir pour l’UE. L’apaisement des tensions entre les États nés de l’ex-Yougoslavie autorise déjà un embryon de coopération régionale. Au début du mois, la Slovénie - déjà membre de l’UE -, mais aussi la Serbie, la Croatie, la Bosnie, la Macédoine et le Monténégro ont appelé à des échanges d’informations ainsi qu’à la mise en place d’équipes d’enquêteurs.
15 morts dans une mosquée à Tombouctou dans une "bousculade"
AFP / 26 février 2010 08h30
15 morts dans une mosquée à Tombouctou dans une "bousculade"
vendredi 26 février 2010
BAMAKO - Au moins 15 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées jeudi soir dans une "bousculade" à la principale mosquée de Tombouctou, ville du nord-ouest du Mali, au moment de la fête du Mouloud, ont rapporté vendredi des habitants à l’AFP.
"Les populations faisaient le tour de la mosquée. C’est un rituel à chaque fête du Mouloud (naissance du prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade. Il y a aujourd’hui au moins 15 morts. Les corps ont été transportés à la morgue", a déclaré à l’AFP un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone.
"Moi, j’ai perdu ma soeur. Elle avait 16 ans. Elle était allée prier", a confié un autre habitant de la ville, Ali Kounta.
Les services de protection civile ont porté "très rapidement" assistance aux "nombreux blessés", a-t-on appris auprès de deux sources administratives qui ont ainsi confirmé l’information.
La mosquée où les faits se sont déroulés est la plus grande de Tombouctou, communément appelée mosquée de Djinguereber.
15 morts dans une mosquée à Tombouctou dans une "bousculade"
vendredi 26 février 2010
BAMAKO - Au moins 15 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées jeudi soir dans une "bousculade" à la principale mosquée de Tombouctou, ville du nord-ouest du Mali, au moment de la fête du Mouloud, ont rapporté vendredi des habitants à l’AFP.
"Les populations faisaient le tour de la mosquée. C’est un rituel à chaque fête du Mouloud (naissance du prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade. Il y a aujourd’hui au moins 15 morts. Les corps ont été transportés à la morgue", a déclaré à l’AFP un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone.
"Moi, j’ai perdu ma soeur. Elle avait 16 ans. Elle était allée prier", a confié un autre habitant de la ville, Ali Kounta.
Les services de protection civile ont porté "très rapidement" assistance aux "nombreux blessés", a-t-on appris auprès de deux sources administratives qui ont ainsi confirmé l’information.
La mosquée où les faits se sont déroulés est la plus grande de Tombouctou, communément appelée mosquée de Djinguereber.
Kadhafi appelle à la guerre sainte contre la Suisse
Associated Press (AP) 25/02/2010 16h54
Kadhafi appelle à la guerre sainte contre la Suisse
vendredi 26 février 2010
TRIPOLI - Moammar Kadhafi a appelé jeudi à la guerre sainte contre la Suisse pour son interdiction des minarets.
Dans une nouvelle escalade de la dispute entre Berne et Tripoli, le dirigeant libyen a également appelé les musulmans du monde entier à boycotter les produits suisses et demandé aux pays musulmans d’interdire les avions et navires suisses dans leurs ports et aéroports.
« Ceux qui détruisent les mosquées de Dieu méritent d’être attaqués par le djihad (guerre sainte) et si la Suisse était à nos frontières, nous la combattrions », a déclaré Moammar Kadhafi, cité par l’agence de presse officielle libyenne JANA. Les musulmans qui traitent avec la Suisse sont des « apostats », a ajouté le dirigeant libyen qui s’exprimait avant un rassemblement à Benghazi, marquant l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Islam Mahomet.
Le porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères Lars Knuchel n’a pas voulu commenter ces déclarations.
En novembre dernier, les électeurs suisses ont approuvé par référendum une interdiction constitutionnelle de la construction de nouveaux minarets en Suisse, une décision qui a suscité la controverse en Europe.
Les relations entre la Libye et la Suisse sont très tendues depuis l’arrestation de l’un des fils de Moammar Kadhafi, Hannibal, et son épouse, en 2008 dans un hôtel de luxe de Genève, après des accusations de mauvais traitements sur leurs domestiques. Le fils du dirigeant libyen et son épouse avaient été relâchés au bout de deux jours, mais la Libye avait riposté en rappelant ses diplomates en Suisse, reprenant ses fonds dans les coffres suisses et interrompant ses livraisons de pétrole au pays.
En 2009, l’ancien président Hans-Rudolf Merz avait présenté des excuses à Tripoli et accepté de possibles demandes de dédommagement. Mais la Suisse avait fait marche arrière après que deux hommes d’affaires suisses eurent été retenus en Libye.
L’un d’eux, Rachid Hamdani, a pu quitter le pays cette semaine après plus de 19 mois dans l’ambassade suisse à Tripoli. Quant à Max Goldi, condamné à quatre mois de prison par la justice libyenne pour séjour illégal, il s’est plié aux exigences libyennes et s’est constitué prisonnier lundi.
Au début du mois, Tripoli avait répondu à une interdiction de voyage en Suisse visant Khadafi, sa famille et ses ministres en refusant des visas aux ressortissants des 25 pays de l’espace Schengen. Des médiations menées par l’Italie et l’Espagne ont permis d’alléger ces restrictions qui menaçaient l’activité des ressortissants européens travaillant pour l’industrie pétrolière et gazière florissante en Libye.
Kadhafi appelle à la guerre sainte contre la Suisse
vendredi 26 février 2010
TRIPOLI - Moammar Kadhafi a appelé jeudi à la guerre sainte contre la Suisse pour son interdiction des minarets.
Dans une nouvelle escalade de la dispute entre Berne et Tripoli, le dirigeant libyen a également appelé les musulmans du monde entier à boycotter les produits suisses et demandé aux pays musulmans d’interdire les avions et navires suisses dans leurs ports et aéroports.
« Ceux qui détruisent les mosquées de Dieu méritent d’être attaqués par le djihad (guerre sainte) et si la Suisse était à nos frontières, nous la combattrions », a déclaré Moammar Kadhafi, cité par l’agence de presse officielle libyenne JANA. Les musulmans qui traitent avec la Suisse sont des « apostats », a ajouté le dirigeant libyen qui s’exprimait avant un rassemblement à Benghazi, marquant l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Islam Mahomet.
Le porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères Lars Knuchel n’a pas voulu commenter ces déclarations.
En novembre dernier, les électeurs suisses ont approuvé par référendum une interdiction constitutionnelle de la construction de nouveaux minarets en Suisse, une décision qui a suscité la controverse en Europe.
Les relations entre la Libye et la Suisse sont très tendues depuis l’arrestation de l’un des fils de Moammar Kadhafi, Hannibal, et son épouse, en 2008 dans un hôtel de luxe de Genève, après des accusations de mauvais traitements sur leurs domestiques. Le fils du dirigeant libyen et son épouse avaient été relâchés au bout de deux jours, mais la Libye avait riposté en rappelant ses diplomates en Suisse, reprenant ses fonds dans les coffres suisses et interrompant ses livraisons de pétrole au pays.
En 2009, l’ancien président Hans-Rudolf Merz avait présenté des excuses à Tripoli et accepté de possibles demandes de dédommagement. Mais la Suisse avait fait marche arrière après que deux hommes d’affaires suisses eurent été retenus en Libye.
L’un d’eux, Rachid Hamdani, a pu quitter le pays cette semaine après plus de 19 mois dans l’ambassade suisse à Tripoli. Quant à Max Goldi, condamné à quatre mois de prison par la justice libyenne pour séjour illégal, il s’est plié aux exigences libyennes et s’est constitué prisonnier lundi.
Au début du mois, Tripoli avait répondu à une interdiction de voyage en Suisse visant Khadafi, sa famille et ses ministres en refusant des visas aux ressortissants des 25 pays de l’espace Schengen. Des médiations menées par l’Italie et l’Espagne ont permis d’alléger ces restrictions qui menaçaient l’activité des ressortissants européens travaillant pour l’industrie pétrolière et gazière florissante en Libye.
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