mardi 8 décembre 2009

Al-Qaïda revendique le rapt d’un Français et de trois Espagnols


AFP-08-12-09


" DUBAI - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué le rapt du Français Pierre Camatte et de trois Espagnols, enlevés fin novembre respectivement au Mali et en Mauritanie, dans un enregistrement sonore diffusé mardi par la chaîne de télévision Al-Jazira.

"Deux unités des vaillants moujahidine ont réussi à enlever quatre Européens dans deux opérations distinctes : la première au Mali où a été enlevé le 25 novembre le Français Pierre Camatte, et la deuxième en Mauritanie où ont été enlevés le 29 novembre trois Espagnols", déclare le porte-parole du groupe extrémiste, Saleh Abou Mohammad, dans l’enregistrement.

Il ajoute que "la France et l’Espagne seront informées ultérieurement des revendications légitimes des moujahidine", sans d’autres précisions.

Le Français Pierre Camatte, 61 ans, a été kidnappé le 25 novembre à Ménaka (plus de 1.500 km au nord-est de Bamako), à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Niger.

Les trois volontaires espagnols (deux hommes et une femme) de l’ONG Barcelona Accio solidaria ont été enlevés sur la route côtière très fréquentée Nouadhibou-Nouakchott, à 170 km au nord de la capitale alors qu’ils circulaient à bord du dernier véhicule d’un convoi acheminant de l’aide vers l’Afrique de l’Ouest.

Le porte-parole de l’Aqmi a identifié les trois otages espagnols, précisant que l’un d’eux Albert Vilalta est le directeur d’une société de tunnels.

Outre Albert Vilalta, 35 ans, les deux autres otages espagnols sont Roque Pascual, 50 ans, dirigeant d’entreprise du secteur de la construction, et Alicia Gámez, 35 ans, fonctionnaire de l’administration de la justice.

L’enlèvement de trois Espagnols est une première dans en Mauritanie qui a subi ces deux dernières années une série d’actions meurtrières revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique.

La plupart des observateurs à Nouakchott avaient attribué ce rapt aux islamistes armés, en faisant un lien avec l’enlèvement d’un Français dans le nord-est du Mali voisin. Des sources sécuritaires maliennes avaient assuré à l’AFP que l’otage français était aux mains de "l’aile dure" d’Aqmi.

Le ministre espagnol de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, avait dit que "tout indique qu’il s’agirait d’un enlèvement d’Al-Qaïda au Maghreb islamique".

Pour le directeur du journal mauritanien indépendant Tahalil Hebdo, Isselmou Ould Salihi, les terroristes visent "l’Europe et particulièrement la France et l’Espagne, engagées dans la lutte contre Aqmi dans la région" et "veulent se donner la possibilité de négocier la libération de leurs combattants détenus à Nouakchott et d’obtenir des rançons".

Le nord du Mali a servi de refuge, depuis 2008, aux groupes enlevant des Occidentaux en Tunisie ou encore au Niger. Des Canadiens et Européens ont été relâchés, mais un Britannique y a été exécuté en juin. "

Le consulat du Mali à Paris cambriolé


HT -L’Indépendant, 08/12/2009
mardi 8 décembre 2009
Le consulat du Mali à Paris cambriolé dans la nuit de dimanche à hier lundi : Deux coffres forts contenant des passeports, de l’argent et d’autres matériels volés

Le cambriolage a eu lieu dans la nuit de dimanche 6 au lundi 7 décembre. Des individus se sont introduits au Consulat du Mali à Paris et ont emporté deux coffres forts contenant des passeports, d’autres documents administratifs et de l’argent.

Le Consulat du Mali se trouve au 64 rue Pelfort, dans le 20ème arrondissement. L’endroit, nous assure t-on, est sécurisé et l’on se demande comment les voleurs ont réussi à s’y introduire pour opérer tranquillement leur coup. Une source estime à plusieurs dizaines de milliers d’euros l’argent enlevé, ce qui n’a rien d’étonnant compte tenu de la très forte sollicitation dont les passeports font l’objet de la part de nos compatriotes immigrés en France. La semaine dernière, nous publiions en intégralité une interview du président ATT au journal « Le Monde », dans laquelle il déclarait, répondant à une question relative à l’enlèvement à Ménaka du Français Pierre Camatte, qu’il « n’ y a pas plus d’insécurité dans le Nord Mali que certaines banlieues françaises ».

Le Consulat du Mali, qui vient d’être victime de ce braquage spectaculaire, n’est pas située en banlieue mais en plein Paris. Ce qui tend plutôt à conforter les propos de ATT et, a contrario, pose le problème de l’efficacité de la police française sous son propre toit.

HT

Mission du Premier ministre nigérien à Bruxelles


Le Sahel-7 décembre 2009

SEM. Ali Badjo Gamatié a quitté Niamey, vendredi dernier. Son Excellence Monsieur Mamadou Tandja, Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du gouvernement a chargé Son Excellence Monsieur Ali Badjo Gamatié, Premier ministre, d’une mission à Bruxelles en Belgique.

Son Excellence Monsieur Ali Badjo Gamatié qui a quitté Niamey, vendredi dernier, est accompagné dans ce déplacement notamment de : Mme Aïchatou Mindaoudou, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ; M. Ali Mahamane Zeine, ministre de l’Economie et des Finances ; M. Dagra Mamadou, ministre de la Formation Professionnelle et Technique ; Mme Affizou Saadé Souleye, ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire ; M. Garba Lompo, ministre de la Justice, Garde des Sceaux ; M. Mamane Sani Abdourahamane, ministre de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur ; M. Kassoum Moctar, ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement ; M. Karimoune Kassoum, directeur de cabinet Adjoint du Premier ministre ; M. Abdou Abari, ambassadeur du Niger à Bruxelles ; M. Hamidou Moumouni, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ; M. Ado Elhadj, Secrétaire général adjoint de la Président de la République ; M. Housseini Abdou-Saleye, Conseiller diplomatique du Premier ministre ; M. Adamou Moumouni, Coordonnateur de la Cellule Union Européenne (Cabinet PM) ; M. Ousmane Alhassane, directeur Europe au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.

Les Américains sollicitent l’expertise algérienne


Mekioussa Chekir-http://www.latribune-online.com/evenement/26460.html-07-12-09
lundi 7 décembre 2009


La visite de travail de deux jours que doit effectuer dès aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à Washington revêt un intérêt particulier. Il s’agit, en effet, de la première visite effectuée depuis quelques années par un responsable algérien de ce rang sur invitation de son homologue américaine. Au-delà de l’aspect purement lié à la coopération tous azimuts, ce déplacement, à l’invitation de la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Rhodam Clinton, devrait être une opportunité pour aborder des questions de haute importance mutuelle, à leur tête le dossier sécuritaire dans la région du Sahel. Qualifiée d’importante, cette visite entre dans le cadre du « renforcement du partenariat solide qui existe entre l’Algérie et les Etats-Unis », indique le département de Medelci dans le communiqué rendu public samedi dernier. « Outre les entretiens de fond avec son homologue sur l’état de la relation bilatérale, qui a connu des avancées substantielles ces dernières années, et les consultations approfondies sur les questions politiques internationales d’intérêt majeur », précise encore le même texte. L’Algérie étant un partenaire clé dans la lutte antiterroriste, les chefs de la diplomatie algérienne et américaine ne manqueront donc pas de passer en revue l’évolution de la situation sur ce plan. Quoique sporadique, l’activisme continu des cellules d’Al Qaïda dans cette région à risques, dont celles de l’ex-GSPC au Maghreb, constitue, en effet, l’une des priorités de la politique sécuritaire américaine. L’expertise algérienne en la matière n’a eu de cesse d’être relevée par les différents responsables américains au fil des visites effectuées de part et d’autre. Dernier en date à plaider pour une collaboration étroite entre Alger et Washington sur les plans de la sécurité et de la défense, le chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), le général William E. Ward. Ce dernier a effectué, il y a quelques jours, une visite officielle dans notre pays à la tête d’une importante délégation militaire. A l’issue de ses rencontres avec les plus hautes autorités du pays, il s’était engagé notamment à la consolidation de la coopération dans le domaine de l’échange d’informations sécuritaires. Par la même occasion, il avait cru utile de rassurer ses vis-à-vis algériens quant à l’improbabilité que le siège de l’Africom s’établisse en Afrique. Sur ce point, les autorités algériennes avaient affiché une franche réticence au risque de détendre sur la nature de la coopération sécuritaire entre Alger et Washington.

Outre Mme Clinton, Medelci rencontrera, à cette occasion, de hauts responsables du Conseil de sécurité nationale ainsi que des fonctionnaires du cabinet du vice-président américain Joe Biden. La position et les arguments de l’Algérie sont également attendus lors de cette visite s’agissant du conflit au Proche-Orient. Dans cette perspective, Medelci rencontrera également de hauts responsables du département d’Etat, dont M. Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires du Proche-Orient. Ce que dira Medelci à ce propos ne sera pas négligeable si l’on considère, par ailleurs, que la conjoncture interne du pays a quelque peu amenuisé le rôle traditionnellement central de l’Egypte, en raison notamment d’une échéance présidentielle proche devant faire quitter Hosni Moubarak des commandes de la « Djoumhouria ». Ceci, avec une polémique autour de sa succession et que la candidature de l’ex-secrétaire général de l’AIEA, Mohamed El Baradei, n’a fait qu’accentuer. Sur un autre registre, Alger pourrait être consulté sur le dossier du nucléaire iranien, objet dominant de la visite à Alger, au mois d’octobre dernier, de Jeffrey Feltman, lequel avait sollicité la médiation de l’Algérie pour faire pression sur l’Iran au sujet de l’enrichissement de l’uranium. Le déplacement de Medelci à Washington pourrait, par ailleurs, être l’occasion d’aborder le dossier du Sahara occidental pour lequel l’Algérie est un partenaire clé. Il ne s’agit plus cette fois-ci de parler de ce dossier dans le cadre des habituelles tournées dans la région du Maghreb arabe, mais d’un tête-à-tête exclusivement algéro-américain qui pourrait être mis à profit par notre pays pour en savoir davantage sur la position des Etats-Unis au sujet de ce dossier.

En visite au Maroc le mois dernier, Mme Clinton avait affirmé que son pays soutenait une solution définitive à ce conflit. Parce que pas suffisamment précise, la déclaration avait été détachée, à leur profit, de son contexte par les médias marocains. Rappelons, enfin, que les Etats-Unis sont le premier client de l’Algérie et son quatrième fournisseur, et le volume global des échanges entre les deux pays s’est élevé à 21,2 milliards de dollars en 2008. Au chapitre des relations économiques, M. Medelci devra s’entretenir avec M. Robert Hormats, le sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires économiques, énergétiques et agricoles.

Par Mekioussa Chekir

Afrique, comment ça va avec l’extraction d’uranium ?


Samuel Gontier-Télérama-07-12-09
Afrique, comment ça va avec l’extraction d’uranium ?
lundi 7 décembre 2009

Enquête salutaire au Niger et au Gabon où le travail dans les mines fait des victimes. Sans bruit. Un document qui fait froid dans le dos, diffusé ce lundi à 18h et 22h30 sur Public Sénat.

Dominique Hennequin correspond assez peu à l’image que l’on se fait du grand reporter baroudeur. Bien mis, très discret, voix posée… Pourtant, il a beaucoup voyagé, notamment pour Envoyé spécial. Cette fois, pour Public Sénat, il a pénétré avec Pascal Lorent un des lieux les plus secrets du monde, les mines d’uranium exploitées par Areva à Arlit, au Niger.

« Notre visite était tellement encadrée, elle m’a rappelé la Corée du Nord », témoigne l’auteur des Deux Corées. Les enquêteurs ont bénéficié d’une opération de communication de la multinationale du nucléaire. Trois jours d’une visite très guidée pour promouvoir les Observatoires de la santé, structures mises en place avec Médecins du monde suite aux revendications d’anciens salariés français relayées par l’ONG Sherpa.

Car l’extraction du minerai tue. A petit feu. Sournoisement, la pollution engendrée étant inodore, invisible. Et pas seulement à Arlit mais aussi à Mounana, au Gabon, où se déroule la première partie de l’enquête autour des mines fermées en 1999 et des populations abandonnées sur un territoire contaminé. Au Niger, les auteurs ont réussi à rencontrer clandestinement le responsable d’une ONG locale. Et à prouver l’ampleur du danger avec les ingénieurs de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) – « Il fallait une expertise scientifique pour être inattaquables. » Ils sont même passés par l’Algérie pour rencontrer des rebelles touareg exaspérés de voir leurs terres spoliées et polluées.

Alors, enquête à charge ? Certainement. Pourtant, avec le même calme qui donne sa crédibilité à l’enquête, Dominique Hennequin se défend de tout procès d’intention. « Je ne suis pas contre le nucléaire, j’en utilise tous les jours. Mais comment ne pas être indigné par le sort de ces gens qui meurent en silence, dans la souffrance ? »

Le déni – à Arlit, il n’y aurait pas eu un seul cas de cancer en quarante ans ! – et la langue de bois opposés par les responsables d’Areva – « On ne connaît aucune victime cachée », s’emmêle toutefois l’un deux – en deviennent indécents. Ils ne parviennent pas à masquer l’inanité du discours convenu, selon lequel le nucléaire est une énergie propre qui assure notre indépendance énergétique. Exploitation d’un pays pauvre, guerre, pollution… l’uranium n’a rien à envier au pétrole, comme le prouve cet excellent reportage, fruit de deux ans d’enquête.

Samuel Gontier

Visionnez !

Le site de la CRIIRAD

Projet de marche suivie de meeting du 15 décembre : Le défi lancé le 22 décembre par la CFDR est loin d’être relevé


Ibrahim YERO (Le Canard déchaîné N° 405 du 7 Décembre 2009)
mardi 8 décembre 2009

Le 15 décembre prochain fera probablement tâche d’huile dans l’histoire de la Crise politique en cours dans notre pays. Et pour cause, ce jour verra (si Dieu le veut) la première marche suivie de meeting des partisans de la refondation de la République depuis l’entrée en vigueur de la Constitution du 18 août 2009. Mobilisera, ne mobilisera pas ? Il faudra attendre le Jour « j » pour le savoir. Mais déjà, tous sont convaincus des enjeux hautement politiques qui sont tributaires de cette manifestation progouvernementale, aussi bien pour ses initiateurs du Mouvement Patriotique pour la Défense de la Nation et du Peuple que pour l’opposition réunie au sein de la CFDR. Pour les premiers, il s’agira avant tout de répondre au défi à eux lancé par le Vice président du PNDS-Tarayya, Bazoum Mohamed qui, il y a quelques jours sur une chaîne de télévision privée, défiait les défenseurs de la 6ème République de sortir montrer ce qu’ils ont dans le ventre en termes de mobilisation des Nigériens. Une bravade qui sera reprise quelques temps plus tard lors du meeting de la CFDR, le dimanche, 22 novembre 2009, en ces termes : « si Tandja veut voir le peuple, voici le peuple ! Aujourd’hui, le peuple est sorti dans la rue pour dire non à la sixième République ». Un autre enjeu pour le même groupe, il faudra mobiliser le maximum de gens, peu importe qui, et comment les réunir, pour dissuader la CEDEAO et les autres pays et institutions qui s’apprêtent à mettre le Niger en quarantaine pour déficit de démocratie après le 22 décembre, échéance du dernier mandat constitutionnel du Président Tandja de par la défunte Loi fondamentale du 09 août 1999.

Sur ce point, d’ores et déjà, le ton est donné par le Mouvement Patriotique pour la Défense de la Nation et du Peuple à l’occasion de sa déclaration de presse en date du jeudi 03 décembre dernier où les pays et institutions sus indiqués se sont retrouvés dans son collimateur : « Exprimons notre étonnement devant la légèreté avec laquelle des institutions aussi respectables que la CEDEAO, l’Union Européenne et l’OIF ainsi que des pays et des grandes nations démocratiques comme les USA, la France et le Canada apprécient la situation politique nationale et feignent d’ignorer la réalité concrète du cas Niger qui constitue, à n’en point douter, une avancée démocratique due au niveau élevé de prise de conscience des citoyens nigériens de leurs droits et devoirs en démocratie citoyenne »

Ce qui, de l’avis de certains analystes, trahit la déception des tenants du pouvoir de Niamey qui seraient au parfum de ce que leurs efforts y compris ceux du Premier ministre apolitique sont restés vains face aux exigences de ceux qui ne veulent point reconnaître la République refondée et cela à quelques jours seulement de l’ultimatum donné par l’Union Européenne. Alors, il faut revenir à la « source », mobiliser ce qu’on peut mobiliser et chanter dans un choeur extraordinaire le même refrain : « c’est le peuple qui a demandé au Président Tandja de rester au pouvoir, le peuple est souverain, tout patriote a le devoir sacré de défendre la souveraineté nationale et enfin, la Communauté internationale ne comprend rien à rien de la situation du Niger et s’est laissée tromper par certains de nos compatriotes, etc. »

La question est alors de savoir si ces réprimandes feront renoncer à la CEDEAO, l’exigence du respect du Protocole additionnel sur la démocratie et la Bonne gouvernance ? Et àl’Union Européenne, l’application de l’article 96 de l’Accord de Cotonou ? Aux Etats-Unis d’Amérique et au Canada, l‘assujettissement de toute coopération à une bonne démocratie ? Nous ne saurions répondre à ses questions. Cependant, nul besoin d’être un expert en science occulte pour savoir que lorsque quelqu’un qui vous appelle quelques temps plutôt affectueusement « partenaire au développement » vous assimile aujourd’hui à un idiot qui ne comprend rien à ce qu’il entreprend, il y a gros à parier que vous ne seriez pas du tout content. Et c’est justement la principale difficulté à laquelle se heurte le Premier ministre Ali Badio Gamatié : pendant qu’il tente d’adoucir les positions et user du langage diplomatique, d’autre part on tire à boulet rouge sur la Communauté internationale.

Il est bien vrai que le Primo actuel pour avoir passé le plus clair de son temps à l’étranger sait qui est la Communauté internationale et de quoi elle est capable. Ce qui n’est pas forcément le cas pour tout le monde. Pourtant, tout le monde sait que George W. Bush, alors Président de la puissante Etats-Unis d’Amérique, n’a pu contraindre la Communauté internationale à se rallier à sa cause dans la guerre en Irak même si personne n’a pu l’empêcher de commettre sa sale besogne. Mais, chez nous, Télé Sahel nous inculque que « le patriotisme triomphe de tout… », le reste du monde y compris. D’où les multiples agressions contre les partenaires et amis du Niger par les inconditionnels de la sixième République.

Seulement, pour soutenir de telles opinions il faut être véritablement tombé d’une autre planète ou être alors extraordinairement myope en diplomatie. En attendant, le jour de ladite marche, qui ne sera probablement pas interdite, la crise politique Nigérienne stagne et ne promet vraisemblablement pas de se solutionner bientôt.

lundi 7 décembre 2009

Tinariwen-Awadijen Touareg Exodus and return.

AWADIJEN AG ITLAL ALIAS JAPONAIS

Tinariwen - Lulla



IndependienteRecords
30 juin 2009

Lulla is taken from Tinariwen's new album "Imidiwan: Companions". The footage featured in the video are clips taken from the DVD short film that accompanies the new album

Sommet de Copenhague : l’Afrique aura son mot à dire



Sommet de Copenhague : l’Afrique aura son mot à dire
La 15e Conférence sur le climat se déroule du 7 au 18 décembre au Danemark


L’Afrique est sur le qui-vive. Le continent attend que le sommet sur le climat adopte de vrais engagements sur les réductions de gaz à effet de serre. La 15ème Conférence sur le climat qui se déroule du 7 au 18 décembre, à Copenhague, s’est fixée pour objectif la diminution des émissions mondiales à partir de 2020 et le maintien du réchauffement moyen sous le seuil de 2°C.

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lundi 7 décembre 2009 / par Stéphanie Plasse
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« L’Afrique n’est pas prête à signer n’importe quel accord tant que nos revendications et nos exigences ne sont pas prises en compte », a déclaré mardi à Dakar, Djibo Leyti Kâ, le ministre sénégalais de l’Environnement. Le ton est donné, le continent compte défendre ses politiques et ses stratégies de lutte contre le changement climatique, lors de la 15e conférence sur le climat qui doit se dérouler du 7 au 18 décembre, à Copenhague, au Danemark.

En novembre dernier, lors d’une rencontre internationale à Addis Abbeba, en Ethiopie, les chefs d’Etat africains s’étaient mis d’accord sur les questions clés à aborder lors de ce sommet. Les objectifs à atteindre sont, dans les prochaines années, l’atténuation des changements climatiques, l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques, le transfert des technologies, le renforcement des capacités des pays africains, et le financement.

Le problème du financement

Un point soulevé à l’occasion du 7e Forum mondial pour le développement durable, début octobre, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Les dirigeants africains ont alors statué sur le montant des compensations qu’ils demanderaient à Copenhague. « Nous pensons qu’il faut 65 milliards de dollars (44 millions d’euros) pour pouvoir faire face, d’un point de vue continental, à ces phénomène de changement climatique », a annoncé le président du Comité d’organisation, Salifou Saxwadogo.

Une requête entendue par le ministre français du développement Jean-Louis Boorlo qui, dans ses propositions en vue du sommet de Copenhague, a inclus un « Plan Justice Climat ». Un document ambitieux qui prévoit la somme de 410 milliards de dollars (275 milliards d’euros) sur 20 ans en direction des pays les plus exposés au réchauffement climatique, dont 305 milliards de dollars reviendraient au continent africain.

Le front commun des pays émergents

Malgré ces promesses de financement, l’Afrique du sud, comme d’autres pays émergents, n’entend pas remplir les objectifs fixés par le Sommet de Copenhague, qui se veut plus contraignant que le protocole de Kyoto. Avec la Chine, l’Inde et le Brésil, le pays a proposé mardi un texte pour la Conférence sur le climat différent du projet de déclaration finale envisagé par le Danemark. Le même jour, cette proposition a été soumise à la discussion lors d’une réunion préparatoire avec des représentants des pays développés, a indiqué le négociateur en chef de l’Afrique du Sud, Alf Wills. « Il y a deux positions différentes sur la table, et le processus doit maintenant établir s’il y a des points communs », a-t-il affirmé.

Ces deux propositions traduisent les points de vue divergents entre pays industrialisés et pays en développement. Ces derniers sont hostiles à l’adoption d’un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050. Ils récusent également tout engagement en faveur d’une réduction des émissions mondiales à partir de 2020 et du maintien du réchauffement moyen sous le seuil de 2°C.

Pourtant, les conséquences de l’effet de serre touchent l’Afrique de plein fouet : désertification, dérèglements climatiques (inondations, sècheresse). Selon le groupe intergouvernemental d’études sur le climat (GIEC), créé en 1992, les pluies ont diminué de 25% en trente ans dans le Sahel et la température a augmenté en moyenne de 0,7 degrés en Afrique en un siècle.

Lire aussi :

Réchauffement climatique : l’Afrique met les pays riches sous pression
Réchauffement climatique : l’Afrique veillera à ses intérêts à Copenhague

dimanche 6 décembre 2009

Communiqué de presse : Coordination Europe pour La restauration de la Démocratie Au Niger. CERDN



Samedi, 05 Décembre 2009 05:04

A l’occasion de la prochaine rencontre prévue à Bruxelles le 8 décembre 2009, entre le gouvernement du Niger et la coordination des forces pour la démocratie et la république ( CFDR), la coordination Europe pour la restauration de la démocratie au Niger (CERDN), entend organisée une manifestation pour encourager le retour de l’Etat de droit dans notre pays. En effet l'Union européenne a entre autres comme mission en vertu de l'article 9 de l'accord de Cotonou, de créer un cadre de concertation en cas de remise en causes des acquis démocratiques afin d'examiner les moyens d'organiser au plus vite le retour à l'ordre constitutionnel et de garantir l'application des principes démocratiques élémentaires. Cette démarche consiste à faire la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance avec la mise en place d'un gouvernement démocratique issu d'élections libres et transparentes.

Par ailleurs il faut rappeler que la mauvaise gouvernance et le déficit de transparence dans la gestion des affaires publiques est de nature à accentuer la corruption politique et à accroître les inégalités, l’abus du pouvoir et l’injustice. Ainsi pour éviter ce dérapage dans lequel notre pays est en train de glisser gentiment, il y a une impérieuse nécessité de renforcer les capacités des parlements et des institutions démocratiques de notre pays, afin qu’il puisse exercer effectivement le contrôle de l’exécutif, comme le souhaite la majorité des nigériens et l’ensemble de la communauté internationale. Aussi nous sommes convaincus qu’un environnement politique garantissant la paix, la sécurité et la stabilité, le respect des droits de l'homme, des principes démocratiques et de l'État de droit, la bonne gouvernance faite des politiques économiques saines, fait partie intégrante de tout développement durable. C’est pourquoi la CERDN !
tient à réaffirmer sa volonté de soutenir et d’encourager des relations privilégiées entre le Niger et l’UE avec la mise en œuvre une approche globale et intégrée en vue d'un partenariat renforcé fondé sur le dialogue politique, la coopération au développement et les relations économiques et commerciales dans le seul intérêt du peuple nigérien et de la coopération internationale.
C’est pour toutes ces raisons que la Coordination Europe pour la restauration de la démocratie au Niger en collaboration avec toutes les structures membres (CSD France, COSAD Belgique, GRENASAD Angleterre, ARNS Suisse.. ) invite l’ensemble des nigériens de la diaspora soucieux de la défense des acquis démocratiques au Niger, à une mobilisation massive pour le mardi 8 décembre 2009 à Bruxelles devant le siège de l’Union Européenne entre 10 et 12 heures.

Vive le Niger
Vive la démocratie
Vive la CERDN

Pour la CERDN
Mouha Eggour porte parole
Tel : 0041788920459

samedi 5 décembre 2009

lE FRERE AttOUWA AG EGGOUR VIENT DE NOUS QUITTER




C'est avec une grande tristesse que je vous fait part du décès brutal de notre ami et compagnon de lutte ,le frère ATTWOUA ag EGGOUR a Agadez.
Attwoua a passé sa vie à se battre pour une cause noble, courageux, honnête.Il a rejoint la résistance Touareg au debut des années 1980 en Libye.Instructeur militaire à Waou n'AMOUSS(sebha),Membre fondateur du groupe Takrist n'AKAL en 1986;
cadre militaire en 1990 à Tchingalene,il participa aux negociations en tant que cadre politique de la résistance.Après les accords de paix ,Atoua créea son agence de voyage et milita beaucoups au sein d'une association pour la scolarisation des enfants du nord Niger de Tiguida a Inabangharett.Il rejoint la cellule politique du MNJ dès 2007 .De la Libye en passant par L'Algerie ,le Mali et son pays le Niger Atoua a toujours oeuvrer pour la justice et une paix durable au SAHARA.Atoua est marié et père d'une fille .Sa famille réside à Lille en France.
Au nom de tous les amis et compagnons je salue sa grande famille d'Agadez à Tamanrasset et tout particulièrement Isabelle.
Que la terre lui soit légère.
AMEN

MOKTAR OMAR

Décès d'Atoua EGOUR

samedi 5 décembre 2009
Décès

Nous avons le profond regret d'annoncer le décès survenu de suite d'une très courte maladie ce vendredi 4 décembre 2009 à Agadez, de Atoua EGOUR.
A sa famille éplorée, ses parents et amis nous adressons nos profondes et vives condoléances.
Que la terre lui soit légère et que le Tout Puissant l'accueille au Paradis parmis les siens.
AMIN.

Publié par le MNJ

A méditer : "Uranium en vue, une vingtaine de médecins vont démissionner"(Canada,Sept-Îles)


http://matin.branchez-vous.com-04-12-09
samedi 5 décembre 2009

Une vingtaine de médecins du Centre hospitalier de Sept-Îles ( Canada) ont annoncé qu’ils vont démissionner en bloc si un projet de mine d’uranium sur la Côte-Nord se concrétise, ce qui sera visiblement le cas.

Comme le rapporte ce vendredi plusieurs médias, ces médecins ont fait parvenir une lettre au ministre de la Santé, Yves Bolduc, pour faire part de leur prise de position.

Cette annonce a été faite au surlendemain du dépôt par Québec du projet de réforme de la Loi sur les mines. Celui-ci n’imposera aucun moratoire sur l’exploitation de l’uranium dans la province. Or, d’autres provinces comme la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique ont imposé un tel moratoire sur l’exploration et l’exploitation de l’uranium

Les médecins estiment que leur démission, qui n’est pas encore datée, est justifiée par les craintes qu’ils ont pour la santé de la population, leur santé personnelle et celle de leurs proches.

Le pneumologue et porte-parole du groupe, le Dr Bruno Imbeault, a soutenu que devant l’imminence de la situation, la seule chose qui inciterait ces médecins à changer d’avis serait « l’arrêt des travaux et l’adoption d’un moratoire ».

Dans leur lettre, ils estiment entre autres que le « problème de la radioactivité liée aux mines d’uranium ne concerne pas seulement la population de Sept-Îles », mais bien la province au complet, considérant la multitude de projets en cours. « Toutes les recherches fondamentales sont claires et unanimes pour démontrer les conséquences néfastes pour la santé humaine à long terme de la radiation » estiment-ils.

De plus, ils déplorent l’effet que pourrait éventuellement avoir cet exode massif « sur la population et sur les effectifs médicaux restants », mais considèrent qu’il serait contraire à leur code de déontologie « de ne pas en avertir les autorités compétentes ».

Rue Frontenac rapporte vendredi avoir rejoint Lorraine Richard, députée péquiste de Duplessis, qui estime que ces éventuels départs en bloc représenteraient une catastrophe pour la municipalité.

Lorraine Richard a d’ailleurs questionné le gouvernement libéral sur la question lors de la dernière journée d’activité à l’Assemblée nationale ce matin. Le ministre Yves Bolduc a notamment soutenu que pour le moment, le projet n’en est qu’à l’étape de la prospection. Il a aussi ajouté qu’il n’y a pas, pour le moment, d’activités néfastes pour la santé publique sur le site.

Par ailleurs, le ministre délégué aux Mines Serge Simard a indiqué vendredi matin à l’Assemblée nationale qu’il n’y aura pas d’exploitation de mine d’uranium à Sept-Îles si la population s’y oppose et si les conditions ne sont pas remplies.

(source : Rue Frontenac, Le Nord-Est, La Presse-CANADA)

vendredi 4 décembre 2009

Le Mali touché par la "menace globale" d'Al-Qaida



Les espaces du Sahara et du Sahel sont considérés désormais comme des zones dangereuses.
Afrique /Le Monde.fr
Le Mali touché par la "menace globale" d'Al-Qaida
LE MONDE | 03.12.09 | 14h49 • Mis à jour le 03.12.09
Bamako Envoyé spécial

Les immenses espaces du Sahara et du Sahel sont l'une des nouvelles zones dangereuses du monde. Islamistes et trafiquants en tous genres - drogue, armes, émigrés - s'y croisent et prospèrent en se protégeant mutuellement. L'Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont été le théâtre d'enlèvements d'Occidentaux. Cette réalité s'étend désormais au Mali.

Les enlèvements d'Occidentaux par AQMI se multiplient 2003
32 touristes européens sont enlevés dans le sud de l'Algérie puis libérés au Mali.

2006
Une vingtaine de touristes, pour la plupart italiens, est enlevée près de la frontière du Tchad.

2007
Quatre Français sont assassinés en Mauritanie.

2008
Enlèvement de deux Autrichiens en Tunisie, puis de deux diplomates canadiens au Niger.

Janvier 2009
Quatre Européens, dont un Britannique qui sera tué, sont pris à la frontière Mali-Niger.

Novembre
Trois humanitaires espagnols enlevés en Mauritanie.


Le Français enlevé au Mali serait aux mains d'islamistes
Plusieurs événements dans ce pays très vaste (un peu plus de deux fois la France) et pauvre, mais tranquille et accueillant, conduisent un haut responsable malien à évoquer une "menace globale" dans les régions du nord. Inquiètes, les autorités françaises évacuent les rares ressortissants présents dans ces zones désertiques et renforcent les mesures de sécurité, y compris à Bamako.

C'est pourtant loin de là, à 1 500 km au nord-est de la capitale, dans la localité de Ménaka, que la quiétude française a été brutalement rompue, dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 novembre. Pierre Camatte, 61 ans, un retraité français qui se consacre à l'aide au développement du Nord-Mali, a été kidnappé dans le petit hôtel dont il assurait la gestion et où il avait élu domicile depuis des mois. Les ravisseurs se sont présentés à lui comme des clients.

Ils ont agi peu après la coupure d'électricité qui, chaque nuit, permet de réduire la consommation du groupe électrogène. Mais ce ne sont probablement que des exécutants. Dans la région, ce type de "contrat" met en jeu des intermédiaires. Selon plusieurs sources, la nature du commanditaire ne fait guerre de doute : Pierre Camatte est entre les mains d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et détenu à très grande distance du lieu de son enlèvement.

L'enquête, menée par des services maliens mais aussi français, est entourée d'une compréhensible discrétion. Certes, les activités de M. Camatte incluaient le contrôle de l'utilisation locale des fonds de son association de solidarité entre la ville de Gérardmer (Vosges) et le village de Tidarmene, ce qui peut lui avoir valu des inimitiés. Mais, selon la même source, les mécanismes de l'enlèvement, qui n'a pas été revendiqué, sont liés non pas à ses activités, mais d'abord à sa nationalité. Récemment, d'autres Européens ont été enlevés dans la région, mais jamais des Français au Mali.

"Le pacte tacite par lequel AQMI épargnait le Mali a été rompu", analyse un diplomate occidental. A Ménaka, un autre pas a été franchi. La menace récurrente d'AQMI contre les Français a été mise à exécution.

Le profil de la cible semble avoir été choisi pour frapper les esprits. Beaucoup de Français sont engagés dans des actions de solidarité avec le Mali. "Nous sommes nombreux à nous reconnaître en Pierre Camatte, témoigne l'un d'eux. Comme lui, nous avons le sentiment de faire du bien et de n'avoir ici que des amis."

Une autre affaire agite le Mali. Au début du mois de novembre, un antique Boeing 727 bourré de cocaïne a atterri clandestinement dans une zone déserte, sans couverture radar, à 160 km au nord de la ville de Gao (nord-est).

Les trafiquants se sont volatilisés avec leur cargaison - potentiellement 10 tonnes - après avoir détruit par le feu l'appareil dont la valeur était négligeable au regard de son contenu. Selon une autre version, ils se seraient crashés au décollage. Des enquêteurs libyens sont arrivés parmi les premiers sur les lieux, indique une source. Ils ont été rejoints par beaucoup d'Occidentaux. "De sérieux indices d'identification ont été retrouvés", assure une autre. L'avion aurait appartenu dans le passé à la Libye et aurait décollé du Venezuela.

Le Mali a cherché à minimiser, voire à étouffer ces affaires. Le président Amadou Toumani Touré (surnommé "ATT") a attendu trois semaines pour rompre le silence sur l'"avion de la drogue" et annoncer l'ouverture d'une enquête pour "atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat". Après l'enlèvement de Pierre Camatte, un communiqué officiel a été rapidement publié "condamnant" le rapt "avec la dernière vigueur" mais le qualifiant de simple "acte crapuleux".

Pareille prudence semble répondre au souci de préserver l'image d'un pays en paix et de sauver la saison touristique. Mais elle pourrait aussi s'expliquer par des raisons plus politiques et moins avouables. L'audace des trafiquants de drogue et le succès de leur opération ont fait naître des soupçons de complicité dans l'administration et l'armée. Dans toute la région, "les appareils étatiques sont plus ou moins infiltrés", confirme Boubai Maïga, ancien ministre malien de la défense.

L'incorporation dans l'armée nationale de Touareg, en rébellion contre Bamako, au terme d'un accord de paix, fait aussi courir un soupçon de connivence militaire avec les trafiquants(SIC!!!). Des Occidentaux reprochent aussi au Mali de ne pas mener une lutte assez vigoureuse contre les islamistes, en dépit de l'aide logistique fournie par les Etats-Unis et la France. M. Maïga reconnaît une "grande prudence dans la riposte". Il la justifie par le souci d'éviter que le Mali ne devienne un terrain d'affrontements entre Occidentaux et islamistes. "En luttant contre la sanctuarisation du pays, on risque de le transformer en cible. Le Mali ne veut être ni un sanctuaire ni une cible, explique-t-il. Nous refusons que la lutte contre le terrorisme se transpose chez nous. Le Mali ne veut pas devenir un nouvel Afghanistan."

Mais une chose est certaine. La zone sahélo-saharienne qui, d'est en ouest, court de la mer Rouge à l'Atlantique, n'est plus seulement, comme depuis des siècles, un désert livré à des trafics frontaliers. Carrefour des routes en provenance et vers le Moyen-Orient, l'Europe et l'Amérique latine, cette immense bande désertique est désormais à la fois une plaque tournante de transactions mondialisées et un lieu-clé de la compétition planétaire pour la maîtrise des approvisionnements en énergie dont les pays riverains sont producteurs. Elle constitue un "corridor pétrole-gaz-uranium" hautement stratégique dans une zone faiblement contrôlée par les Etats. Autant dire une potentielle poudrière.

Philippe Bernard
Article paru dans l'édition du 04.12.09

Dadis Camara évacué vers le Maroc


Guinée politique

Le capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte militaire au pouvoir en Guinée a été évacué ce vendredi au Maroc, au lendemain d'une tentative de meurtre à Conakry par son aide de camp Aboubakar Sidiki Diakité. L’information a été confirmée en début d’après-midi de ce vendredi à Conakry par un ministre militaire. Mais on ignore où se trouve l’agresseur du président guinéen.

Le capitaine Moussa Dadis Camara se trouvait en début de l’après-midi à bord d'un avion burkinabé qui le transportait vers le Maroc. Cela a été confirmé par le ministre secrétaire général à la Présidence, le commandant Kélétigui Faro. On ne connait toujours pas la gravité et la nature de la blessure du chef de la junte guinéene. Des informations indiquent qu'il aurait reçu une balle au cou et à la tête. En tous cas, si Dadis Camara est finalement évacué au Maroc on peut en déduire qu'il est sans doute grièvement blessé.

Dans la capitale, Conakry, beaucoup d'habitants sont restés chez eux ce vendredi matin et n'ont pas envoyé les enfants à l'école. L'activité et la circulation étaient réduites. Des gendarmes et militaires ont été déployés aux entrées et sorties de la ville et des patrouilles quadrillent la capitale. L'aide de camp de Dadis Camara le lieutenant Aboubakar Sidiki Diakité, dit Toumba, qui est accusé d'avoir tiré jeudi soir sur le chef de la junte, serait retranché avec ses hommes dans un quartier de Conakry.

04/12/2009 - Guinée
Tentative de meurtre du chef de la junte Dadis Camara
On ne sait pas encore précisément les raisons de cette tentative d'assassinat. Plusieurs versions circulent : est-ce lié à des affaires de trafic de drogue ou bien à l'enquête internationale sur la répression du 28 septembre dernier? Camara aurait peut-être cherché à accuser Toumba, pour s'affranchir de toute responsabilité dans le massacre de ce jour-là qui a coûté la vie à au moins 150 civils.

Source: RFI

Déclaration de presse du Cadre Indépendant de la Société Civile (CISC) relative à la situation sociopolitique au Niger



Politique Niger
Jeudi, 03 Décembre 2009 19:30
Réuni ce jour, jeudi 3 décembre 2009, en session ordinaire à l’effet d’examiner la situation sociopolitique au Niger, le Cadre Indépendant de la Société Civile (CISC) fait la déclaration suivante : Le 28 mars 2009, à l’occasion de la visite officielle du Président Français, Nicolas Sarkozy, le Président Tandja Mamadou déclarait : « en tant que soldat, je peux m’en aller sans remords, mais à la condition que le peuple ou l’Assemblée Nationale ne me demandent pas de proroger mon mandat de trois ans pour parachever mes grands chantiers ».
Ensuite, le 4 mai 2009, date de la pose de la première pierre du Complexe Industriel d’Imouraren qui a marqué le début du lancement du phénomène Tazartché, le Président de la République déclarait sans surprise : «Comment rester insensible ? C’est ce que demande le peuple !» «La Constitution autorise l’organisation d’un référendum, et c’est au peuple de décider !».
Depuis ces deux dates, la Communauté nationale et internationale mettait en garde contre toute remise en cause du système démocratique nigérien, qui a permis à notre pays de connaître la stabilité et le respect du monde entier. Toutes les forces vives nationales (Partis politiques, Syndicats, Société Civile) et la Communauté Internationale croyaient pourtant aux professions de foi du Président de la République, lorsqu’il affirmait sans cesse que le Niger n’a rien d’autre à vendre que sa démocratie.
Le 8 décembre 2009 arrive la fin de l’échéance fixée aux parties en conflit par la Commission Européenne afin de trouver une solution acceptable et durable à la crise politique nigérienne. C’est pourquoi, le Cadre Indépendant de la Société Civile, rappelle aux différents acteurs, qu’ils ont tous déclaré leur confiance totale à l’ouverture d’un dialogue franc et sincère, toute chose salutaire et bien accueillie par tous les compatriotes.
Le Médiateur désigné par la CEDEAO, son Excellence Abdoul Salami Aboubacar, nous a jusqu’ici montré sa détermination d’aboutir rapidement à une solution consensuelle et durable en tenant compte des décisions déjà prises par la CEDEAO et entérinées par des pays amis et Institutions tels que l’Union Africaine, l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, la Grande Bretagne et la France qui a publié exceptionnellement jusqu’à 14 déclarations. Faire fi de toutes les prises de positions courageuses des pays amis, Institutions Régionales et Internationales, est un mépris à l’égard de l’opinion nationale et internationale dans un monde où personne ne peut prétendre vivre en autarcie.
C’est pour toutes ces raisons, qu’il faut que nous reconnaissions tous que l’échéance fixée au 8 décembre 2009 ne doit pas être prise à la légère par les parties prenantes à la crise politique nigérienne. L’essentiel est que chacune des parties ne se cramponne pas aux prises de positions sans issues et ne complique outre mesure la tache au Médiateur.
Il faut donc que tout le monde adopte un langage de modération et de respect mutuel. Il n’est pas acceptable qu’une fraction du peuple aussi minime soit-t-elle ne doit pas être ni négligée ni soumise à la contrainte d’un autre groupe sans son consentement.
En effet, tout dialogue ne peut être fructueux que quand l’on s’y engage avec sérénité dans une ambiance de confiance retrouvée. Or, tout le monde sait qu’aujourd’hui, cette confiance ne peut exister entre l’Opposition, le Gouvernement et la Société Civile dans une atmosphère de suspicion généralisée.
Le Médiateur de la CEDEAO sera bientôt à Niamey et il serait honorable pour notre pays que la classe politique et les acteurs de la Société Civile tiennent un langage de sagesse et de responsabilité dans l’intérêt supérieur de la nation.

Pour le Cadre Indépendant de la Société Civile (CISC), les Nigériens de toutes obédiences doivent emprunter la voie de la réconciliation, de l’entente, de la quiétude et de la compréhension réciproque.
Fait à Niamey le 03 décembre 2009

Pour le Cadre Indépendant de la Société Civile
Le Président Khalid Ikhiri

ANDDH, CODDHD, ONDPH, CSTN, CODDAE, ANEPI, TIMIDRIA, ADE, ACTREN, LUSAA, LNDD, RDM TANAFILI
Siège av. de la corniche BP12859 Email anddh@intnet.ne Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Tél/fax 20732261 Niamey Niger Cél : 96967263, 96968255

Insécurité dans la bande sahélo-saharienne : Quand Paris viole le principe de la liberté de circulation


BrunoSejebdji-L’Indépendant
04/12/2009
Les indépendantistes corses avaient fait planer, pendant longtemps, une insécurité grandissante à Ajaccio, Bastia et dans les contrées environnantes. Cela n’avait poussé aucun Etat dans le monde à décourager le voyage de ses ressortissants vers la France. La mafia sicilienne et son cortège d’assassinats n’ont pu dissuader les touristes du monde entier de visiter les belles plages italiennes. Pour une cigale qui chante aujourd’hui dans Menaka (Mali) ou Tahoua (Niger), Paris s’empresse d’ameuter… l’Europe à s’abstenir de venir dans le Sahel

Le fait est que le gouvernement français n’a jamais apporté son concours pour mobiliser les énergies et les ressources, de par le monde, afin d’appuyer l’initiative du président Amadou Toumani Touré en vue de trouver une solution durable à la question sécuritaire dans la bande sahelo-saharienne. Premier partenaire stratégique du Mali, l’Etat français semble s’accommoder d’un certain laxisme par rapport à l’insécurité dans le Nord-Sahel. Et, puisque la nature a horreur du vide, la Libye du frère Guide Mouammar Khadafi, l’Algérie du président Abdel Aziz Bouteflika ont fini par s’attribuer les premiers rôles dans les efforts de pacification de ces zones plus ou moins prédisposées à un certain nombre d’irrédentismes. Tant au Mali, au Niger, au Tchad qu’ailleurs. Ces efforts de pacification avaient plus que jamais besoin d’être soutenus ; ce ne fut pas le cas.

Au Mali, c’est le moment que certains groupuscules de bandits choisissent pour poser des actes de fragilisation du processus de développement des régions nord. C’est ainsi qu’un ressortissant français, Pierre Camatte, a été récemment enlevé à Menaka, dans la région de Gao. Des efforts sont actuellement en cours pour le retrouver et le libérer des mains de ses ravisseurs. Cela n’a pas empêché les autorités françaises de lancer une campagne médiatique visant à déconseiller tout voyage vers le Sahel aux ressortissants français. "Le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes rappelle que le Sahel dans son ensemble est une zone dangereuse et recommande fortement aux Français résidents ou de passage de respecter les consignes de prudence et de vigilance qui leur sont données, notamment à travers le site " Conseils aux voyageurs " du Ministère ". Ce sont là les termes du fameux avertissement que le président Sarkozy et ses amis donnent à la France " black blanc beurre " ! La France des Alou Diarra, Lassana Diarra, Aly Sissoko, etc, pour ne parler que des Bleus, doit arrêter de venir vers le bercail ! Seulement, François Fillon, Eric Besson et leurs amis oublient qu’en tympanisant par ces communiqués, ils enfreignent les principes sacro- saints de la liberté de circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue de la planète. La France, mère-patrie des droits de l’homme et des libertés fondamentales, peut alors se permettre de tuer les efforts de développement du tourisme dans nos pays. Ce qui a mis le ministre N’Diaye Bah de l’Artisanat et du Tourisme dans tous ses états, cette semaine.

Paris a-t-il de si tôt oublié la crise sécuritaire qui l’avait secoué en Corse ? Les vendettas sanglantes avec leurs nombreuses victimes et les assassinats crapuleux à Bastia et dans les environs d’Ajaccio dans les années 2000-2001 avaient-ils émoussé les ardeurs des touristes allemands et belges dans cette zone ? Quel Etat avait en ce moment publié des communiqués déclarant la zone " dangereuse " ? Aucun.

Les derniers enlèvements d’expatriés, tant au Mali qu’en Mauritanie, ont ébranlé et meurtri les autorités en général. Les députés et conseillers nationaux en étaient récemment très émus. Ainsi, appelaient-ils à redoubler de vigilance pour retrouver et punir les coupables. Par contre, le dernier message de l’État français appelant au repli sur Bamako de ses ressortissants résidents ou de passage au Mali, inquiète particulièrement nos élus municipaux, notamment les conseillers nationaux et plus d’un Malien en général.

Cet appel risque de compromettre en partie les rapports de coopération et de collaboration avec des collectivités sœurs jumelles tant françaises qu’européennes, a relevé le mardi dernier, le président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara.

Les collectivités maliennes en général et celles du nord en particulier, déplorent, a-t-il assuré, toute action de violence et ne pensent pas que la situation sécuritaire actuelle au Nord-Mali, soit en proportion avec les mesures exceptionnelles préconisées par les autorités françaises. Les ressortissants de nos pays ont souvent été victimes de cette insécurité résiduelle condamnée par nos peuples et nos gouvernements à travers des actes toujours empreints de sagesse et de pondération, a rappelé le président du Haut conseil des collectivités territoriales.

En définitive, on ne peut prêcher que la pondération pour que Paris ne torpille les efforts de développement de nos pays sous prétexte de vouloir protéger ses ressortissants. Des ressortissants à propos desquels le Gouvernement français ne montre aucune gêne à ordonner le rapatriement alors que leur terre d’accueil est en train de brûler.

Bruno D SEGEBDJI

jeudi 3 décembre 2009

Le sang et le business des kidnappings


Le sang et le business des kidnappings
03 Décembre 2009 -
L'Expression DZ.com


Depuis 2003, pas moins de neuf enlèvements ont été inscrits dans les registres des forces de sécurité des pays concernés.

Climat d’insécurité, les kidnappings se multiplient et l’Europe s’inquiète. Le contexte sécuritaire est singulier et la menace terroriste pilotée par ce qu’on appelle Al Qaîda est revenue au-devant de la scène au niveau de la bande du Sahel. Désormais, les enlèvements des ressortissants européens sont devenus un vrai business dans les pays compris dans la bande du Sahel. Une chose est sûre: il faut faire quelque chose. L’Europe vient de réagir. Une importante délégation sera prochainement à Alger pour de plus amples recherches sur les moyens d’instaurer une situation sécuritaire stable. C’est lors d’une conférence organisée par le quotidien Ech Châab, que cette information a été rendue publique par M. Rezzeg Bara, conseiller à la Présidence de la République, à laquelle ce dernier prenait part. La conférence avait pour thème: «Politiques des grandes puissances dans le Sahel africain»
Une conférence qui intervient quelques jours après la visite de William Word, le commandant de l’Africom. Ce déplacement coïncidait justement avec une reconnaissance des grandes puissances quant aux rôles et efforts consentis par l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme et sa volonté d’écarter la menace terroriste de la bande du Sahel. Loin des rivalités franco-américaines, à vouloir chacun de son côté, marquer sa présence dans cette région, la question de l’heure exige une contribution d’intérêt commun devant être véhiculée par l’engagement d’une stratégie en mesure d’éliminer la menace de cette zone de grande influence. D’autant plus que la situation sécuritaire est de plus en plus inquiétante et la présumée branche d’Al Qaîda au Maghreb, qui s’applique à exécuter le plan «B» suite aux appels subversifs du numéro 2 d’Al Qaîda, Ayman Al Zawahiri, ne ratera aucune opportunité pour d’autres opérations de kidnapping. Pour ainsi dire, Al Qaîda a réussi à trouver un consensus de financement, car c’est certainement des rançons qu’elle espère engranger à la suite des derniers enlèvements enregistrés au Mali et en Mauritanie.
Quatre personnes sont actuellement détenues par cette organisation terroriste. Toutes des humanitaires.
Alors qu’un Français sera enlevé au Mali, trois Espagnols dont une femme seront kidnappés en Mauritanie.
Depuis 2003, pas moins de neuf enlèvements ont été inscrits dans les registres des forces de sécurité des pays concernés. Cela avait commencé en Algérie quand Abderrezak El Para enlevait 32 touristes européens au sud du pays. Alors que 15 d’entre eux seront libérés suite à une intervention militaire des forces spéciales de l’armée algérienne, 16 ne seront libérés que grâce à une rançon. L’une des victimes avait décédé d’une mort naturelle.

Un noyau d’Al Qaîda au Mali depuis 2008
En août 2006, c’est au Niger que pas moins de 20 ressortissants étrangers, pour la plupart des Italiens seront kidnappés. On parle aussi d’une rançon. En 2008, deux touristes autrichiens et deux diplomates canadiens connaîtront le même sort en Tunisie et au Niger. En 2009, c’est l’année où l’on a constaté le plus d’enlèvements, particulièrement au Mali et en Mauritanie. Depuis le mois de janvier, cinq enlèvements ont été enregistrés et pour la première fois, un otage est exécuté. Il s’agit du Britannique Edwin Dyer.
Selon la lecture faite par des experts, le Mali abriterait un noyau dur d’Al Qaîda depuis 2008, l’année où le Gspc en Algérie connaîtra une régression notable dans ses activités à cause des difficultés dans l’enrôlement de nouvelles recrues et l’absence d’argent. Dans ce contexte justement, un chercheur à l’Institut français des relations internationales de Paris, Alain Antil, déclare qu’Al Qaîda est en manque d’argent et les otages représentent un vrai business au niveau de cette zone. Un spécialiste d’Al Qaîda et chercheur à l’Institut d’études politiques à Paris, Jean- pierre Filliu, souligne qu’Al Qaîda rencontre de graves problèmes financiers et ces enlèvements permettront à cette organisation de trouver une solution en réclamant des rançons pensant également que c’est là qu’elle devient plus menaçante et dangereuse. Pour l’Algérie, il n’est plus question de céder au diktat des réseaux terroristes. Le Président Bouteflika avait fermement recommandé le mois de septembre dernier devant l’Assemblée générale de l’ONU, l’interdiction absolue du paiement des rançons aux kidnappeurs.
Le Président avait souligné que le phénomène avait atteint des proportions inquiétantes et ce qui encourage les preneurs d’otages, c’est justement le fait de céder à la demande de rançon. Il va sans dire que ce produit, selon toujours le chef de l’Etat, est devenu la principale source de financement des bandes terroristes, notamment dans le Sahel.

La rébellion touarègue n’est plus un problème
Ceci dit, le département d’Etat américain avait annoncé, lors d’un congrès le mois dernier, qu’Al Qaîda n’a pas réussi à atteindre ses objectifs au Sahel, grâce, a-t-on souligné, à la pression exercée par les forces de sécurité algériennes. Les hauts cadres de leur institution avaient d’ailleurs tenu une rencontre le mois d’août dernier à Tamanrasset avec leurs homologues maliens, nigériens et mauritaniens pour dégager une stratégie de lutte commune contre l’hydre terroriste dans la bande du Sahel. Etant donné que la rébellion touarègue ne posait plus problème, l’Algérie avait conçu une coopération entre ces pays pour ramener une sécurité durable dans la région. C’est autour de cette question qu’aura lieu la prochaine rencontre algéro-européenne devant tracer les grands paramètres des moyens qui doivent permettre de lutter contre les réseaux terroristes dans la bande du Sahel et notamment le crime organisé tel que le trafic de drogue. Il s’agit, en somme, de dégager une stratégie pour sécuriser cette zone devenue a priori, un lieu de prédilection des activités criminelles et subversives.

Ikram GHIOUA

Un groupe menace de mort trois otages français au Tchad et en Centrafrique


De GUILLAUME LAVALLEE (AFP) – Il y a 2 jours

KHARTOUM — Un groupe revendiquant les rapts de trois humanitaires français au Tchad et en Centrafrique a menacé lundi de les tuer si la France ne négociait pas directement avec lui, semblant vouloir faire monter les enchères en échange de la libération des otages
.

"Nous voulons négocier directement avec la France, mais la France veut négocier via une tierce partie comme le Tchad. Or nous rejetons cela", a dit Abou Mohamed Rizeigi, un porte-parole des ravisseurs, joint sur son téléphone satellitaire par l'AFP.

"Nous allons donc les tuer parce que la France ne veut pas négocier directement avec nous", a-t-il ajouté sans toutefois fixer d'ultimatum.

Ce groupe peu connu du Darfour, "les Aigles de libération de l'Afrique", revendique le rapt d'un employé français de la Croix-Rouge internationale (CICR), enlevé il y a trois semaines dans l'est du Tchad, à une dizaine de kilomètres du Darfour, une région de l'ouest du Soudan en guerre civile.

Il revendique aussi le rapt de deux humanitaires français de l'ONG Triangle GH kidnappés il y a une semaine à Birao, ville de la Centrafrique jouxtant le Darfour.

Un journaliste de l'AFP a pu entrer en contact jeudi dernier avec l'employé du CICR kidnappé, mais pas avec les deux autres otages.

Ce même groupe avait revendiqué l'enlèvement en avril au Darfour de deux humanitaires -une Canadienne et une Française- de l'ONG Aide médicale internationale. Il avait aussi menacé de les tuer avant de les libérer après 26 jours de détention.

Contacté la semaine dernière par l'AFP, ce groupe avait dit ne pas viser des organisations humanitaires, mais la France à laquelle il reproche "sa politique dans la région".

Soutien à la Cour pénale internationale (CPI) dans son bras de fer contre le président soudanais Omar el-Béchir, accueil d'un important chef rebelle du Darfour à Paris, présence militaire au Tchad voisin: les relations entre le Soudan et la France sont tendues.

Mais plusieurs observateurs estiment que les ravisseurs soufflent sur ces braises pour justifier des enlèvements dont le seul but serait de toucher une rançon.

"Il n'y a jamais eu de revendications politiques claires exprimées par les ravisseurs. Les motivations ont toujours semblé économiques", a indiqué lundi à l'AFP une source humanitaire sous le couvert de l'anonymat.

Ces preneurs d'otages avaient en effet exigé il y a trois semaines le versement d'une somme d'un million d'euros en échange de la libération de Laurent Maurice, l'employé français du CICR enlevé au Tchad.

Vaste région de l'ouest soudanais, le Darfour est le théâtre depuis 2003 d'une guerre civile complexe à l'origine de 300.000 morts selon les estimations de l'ONU - 10.000 tués d'après Khartoum - et 2,7 millions de déplacés.

Aucun enlèvement d'humanitaires étrangers n'avait eu lieu au Darfour jusqu'à l'émission en mars d'un mandat d'arrêt de la CPI contre le général Béchir accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.

Or depuis le mandat de la CPI, quatre prises d'otages ont ciblé des humanitaires étrangers au Darfour et une des employés civils de la mission de paix ONU-Union africaine (Minuad).

Deux employés de la Minuad, enlevés en août, et un franco-britannique employé du CICR, Gauthier Lefèvre, kidnappé fin octobre, sont toujours aux mains de différents groupes de ravisseurs.

Les prises d'otages ont modifié les modes opératoires des ONG qui ont réduit leurs déplacements dans les zones reculées et le temps passé par leur personnel international sur le terrain.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés. Plus

L'UE accorde un sursis d'une semaine au Niger sur le dialogue


02-12-09


NIAMEY, 1er décembre (Reuters) - L'Union européenne a accordé une semaine de répit au Niger pour que ses dirigeants ouvrent un dialogue politique avec l'opposition après la décision controversée du président Mamadou Tandja d'amender la Constitution afin de perpétuer son pouvoir, a-t-on appris mardi de sources politiques à Niamey.

Début novembre, les Vingt-Sept avaient gelé leur aide au développement à cet Etat sahélien riche en uranium mais déshérité pour protester contre une "grave violation" de l'ordre constitutionnnel.

Dans le même temps, l'UE donnait un mois à Niamey pour dépêcher un émissaire à Bruxelles pour s'entretenir des craintes nourries par les organisations syndicales nigériennes et lancait un appel pour "un retour à l'ordre constitutionnel dans les plus brefs délais".

"Le gouvernement a demandé un délai, que l'UE a accepté (...) Les Vingt-Sept ont accordé cinq jours (supplémentaires) ", a expliqué Morou Amadou, porte-parole de l'opposition et militant des droits de l'homme.

D'après ces sources, un émissaire du pouvoir se rendra à Bruxelles d'ici le 8 décembre.

Les Européens auraient accepté ce délai en raison de leur volonté d'agir de concert avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qui a aussi ouvert un dialogue avec le pouvori en place à Niamey, ajoute-t-on.