mercredi 29 avril 2009

Communiqué de presse du MNJ

http://m-n-j.blogspot.com/2009/04/communique-de-presse-du-mnj.html
Communiqué de presse du MNJ
mercredi 29 avril 2009


Suite à la libération, après 04 mois de détention, de Mr Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU dans le cadre du conflit qui oppose le gouvernement du Niger à la rébellion du MNJ, le Mouvement des Nigériens pour la Justice tient à manifester son entière satisfaction face à ce dénouement heureux.

Le MNJ souhaite à Mr Fowler ainsi qu’à ses compagnons, un bon retour auprès de leurs familles respectives et tient par ailleurs à féliciter les présidents du Mali et du Burkina Faso pour leurs efforts auprès des responsables de l’acte ignoble que constitue cet enlèvement ; efforts qui viennent ainsi de se couronner de succès.

Le MNJ réaffirme sa volonté à œuvrer pour une solution négociée du conflit qui l’oppose au gouvernement nigérien et espère que la Libye, l’ONU et les pays amis du Niger s’investissent davantage pour que notre pays retrouve la Paix Durable et Définitive.

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l’adresse 28.4.09

Genève,20-24 avril 09, actions du Congrès Mondial Amazigh

http://www.congres-mondial-amazigh.org/-/index.php
Genève,20-24 avril 09, actions du Congrès Mondial Amazigh

mercredi 29 avril 2009


Depuis leur arrivée à Genève samedi 18 avril, les membres de la délégation amazighe ont d’abord participé dès le lendemain aux conférences des ONG organisées avant l’ouverture officielle de la Conférence officielle de l’ONU sur le racisme et les discriminations.

Au Palais des Nations à partir du 20 avril, les délégués Amazighs se sont partagés les tâches afin de pouvoir être présents aussi bien dans la plénière que dans la plupart des conférences et débats organisés en marge de la conférence officielle.

Lors des débats, ils ont été nombreux à prendre la parole et au moment des pauses et des repas ou en fin de séances, les représentants Amazighs ont multiplié les contacts avec les ONG, les Groupes de travail d’experts de l’ONU, les Rapporteurs Spéciaux ainsi que les délégations officielles.

Durant leurs interventions, les membres de la délégation amazighe (Maroc, Libye, Kabylie et de la diaspora notamment de France et de Hollande), ont rappelé aux Etats leurs engagements dans la mise en œoeuvre effective des dispositions de la Déclaration et du Programme d’Action de Durban, et ont également soulevé notamment les questions relatives aux droits des peuples autochtones, aux violences, à la répression et au racisme institutionnel pratiqués par les Etats d’Afrique du Nord à l’encontre des Amazighs.

Profitant de cette vitrine internationale, les membres de la délégation amazighe ont fourni un travail d’information à destination des différents organes de l’ONU et des acteurs internationaux dans le but de les sensibiliser à la problématique amazighe telle qu’elle se pose dans les différents pays de Tamazgha.

L’ensemble des ces activités ont pu donner une grande visibilité à la question amazighe au Palais des Nations à Genève. Le drapeau amazigh ainsi que les robes Kabyles portées par les femmes membres de la délégation du CMA ont particulièrement attiré l’attention et suscité l’intérêt des présents à Genève. On entendait souvent la question : "You are Amazigh" ? et la réponse : " Yes, I am !".

Conférence mondiale contre le racisme et les discriminations

Genève, 20 – 24 avril 2009

Intervention du Président du CMA en séance plénière

Mme La Présidente,

Mmes, Mrs les délégués


Les Amazighs constituent le peuple premier d`Afrique du Nord. On les appelle communément les "Berbères". La Conférence de Durban en 2001 à laquelle nous avions pris part, était un événement historique qui a suscité en nous un immense espoir, car nous croyions à un réel engagement des Etats, des organisations internationales et de la société civile, pour une véritable lutte contre le racisme et toutes les formes de discriminations.

Huit années plus tard nous sommes au regret de constater que pour le peuple Amazigh les choses ne sont pas allées dans le sens attendu : nous avons continué à subir la répression, les interdits et l’exclusion du fait même que nous sommes des Amazighs.

Ici à Genève, nous avons écouté les gouvernements qui administrent nos pays en Afrique du Nord (notamment le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye) dire une fois de plus, qu’il n’y a pas de racisme chez eux et même donner des leçons de bonne conduite en matière de tolérance et de respect des droits de l’homme.

Malheureusement, nous sommes là pour témoigner qu’aujourd’hui il y a des détenus au Maroc seulement parce qu’ils ont revendiqué le droit à leur langue et à leur culture amazighes, que notre collègue Chakib El-Kheyari est emprisonné arbitrairement depuis le 18 février dernier et Abdelaziz El-Wazani est menacé subit le harcèlement judiciaire depuis 2 ans, qu’en Algérie les gendarmes ont tué 126 Kabyles en 2001 lors de manifestations pacifiques et que les militants pour l’autonomie de la Kabylie subissent un harcèlement policier permanent, qu’au Niger et au Mali les Touaregs sont pourchassés, que la Tunisie a presque achevé sa tâche d’éradication de l’existence des Amazighs dans ce pays, qu’en Libye, les domiciles de militants pour les droits des Amazighs ont été attaqués dans la ville de Yefren en décembre 2008 par des extrémistes arabistes en présence et avec l’aide de la police et de l’armée.

En définitive, au delà de la Déclaration qui vient d’être adoptée ici à Genève, ce que nous attendons, ce sont surtout les actes concrets, en commençant par l’arrêt immédiat des violences et de l`oppression dont souffre le peuple Amazigh. Seules des avancées réelles et dûment constatées, dans le respect de nos droits pourraient nous rendre l’espoir et la confiance.

En tant qu’ONG, nous croyons beaucoup au droit international et à l’ONU pour nous aider à faire reconnaître et respecter nos droits. Mais nous pensons que l’ONU ne doit pas rester le club exclusif des Etats. L’ONU doit s’ouvrir à tous les peuples et Nations du monde afin que toute l’humanité soit démocratiquement représentée au sein de cette organisation mondiale. Il est donc impératif que l’organisation des Nations Unies accepte comme membres les peuples sans Etat et les peuples marginalisés, comme c’est le cas du peuple amazigh. Nous demandons donc solennellement à ce que le peuple Amazigh soit accepté comme membre des Nations Unies afin que cette instance puisse être notre maison à tous.

Je vous remercie de votre attention.

Palais des Nations, Genève, 24 avril 2009

Belkacem Lounes

Président du CMA


NB : Lors de l’intervention orale du Président du CMA et juste après qu’il ait évoqué le cas de la Libye, le représentant du gouvernement libyen a immédiatement réclamé une motion d’ordre, pour protester contre les propos de Belkacem Lounes. Celui-ci a ensuite poursuivi son intervention en répondant qu’il était de son devoir de dénoncer le racisme et les violations des droits humains et de réclamer qu’ils cessent. Il a ajouté : " le jour où les Etats respecteraient les droits et les libertés, je serai le premier à les féliciter ". Cet incident a eu pour effet de susciter davantage l’intérêt de l’auditoire à l’intervention du Président du CMA.



1 Message

Genève,20-24 avril 09, actions du Congrès Mondial Amazigh 29 avril 11:37, par Ettey aghali

j espere ke les problème des amazighan est rèel . C est parceke ns ns disposons pas d un pays digne de ns kon va ns traiter ainssi.je parle au nom des touaregs ki sons maltirise et chasser des terre d leur encetre pour servir les intere international et particulierememt celuis d areva

mardi 28 avril 2009

Paix au Niger : La désillusion au rendez vous?

Le rétour de certains combatants de la résistance au Niger dans le cadre de l'appel du président de la république et des éfforts de certains notables du nord s'avere dangereux et plein d'embûches.
Les ex rebels repondant à ces sirènes se retrouvent ainsi monnayés pour leur retour au bercail par certaines personnalités aux motifs douteux .
La suite aujourd'hui est q'ils se retrouvent sans aucune garantie,ni d'amnestie,ni de rejoindre leurs postes encore moins d'être libres pour certains...
Des arrestations,des brimades restent leurs lots quotidiens malgré les garanties du président de la république ,du haut commissaire à la restauration de la paix et du ministre de l'interieur reçemment faiseur de paix à Tripoli.
Le retour de certains élements des FNIS et surtout des Unités Sahariennes en est l'illustration parfaite.
Il leur est réproché pour certains d'après le commandemant de ne pas avoir ramené leurs armes avec lesquelles ils ont désertés.
A Niamey CEUX QUI ONT NEGOCIER LEUR RETOUR TENTENT DE SE RENDRE A TRIPOLI POUR "FAIRE AvANCER LA PAIX" tout en sémant deja les germes d'une future rebellion.
AVIS AUX AMATEURS!!

IBANAKAL

Le GSPC attaque des militaires maliens


Terrorisme au Sahel
Le GSPC attaque des militaires maliens

L’attaque aurait fait 5 morts parmi les militaires, mais des sources maliennes démentent ce bilan. Selon elles, les militaires ont arrêté 5 terroristes et récupéré un important lot d’armes.


Le GSPC donne la preuve qu’il est bel et bien implanté au Mali. Quelques heures après les déclarations du président malien à El Watan, le GSPC a frappé fort au nord du Mali.

Selon des sources sécuritaires locales, un groupe composé d’une quinzaine de terroristes a attaqué dimanche dernier, vers 11h30, une patrouille de militaires chargée d’assurer la sécurité du scrutin communal – qui s’est ouvert le même jour – à l’extrême nord de Tessalit, dans la région de Kidal, située à quelques centaines de kilomètres de la frontière sud-ouest avec l’Algérie. Selon nos sources, les assaillants armés de kalachnikovs et dotés de moyens de communication satellitaire étaient à bord de trois véhicules tout-terrain et attendaient le passage de la patrouille, dont ils avaient surveillé les mouvements. L’accrochage aurait duré plus d’une heure avant que les renforts, qui n’étaient pas loin, n’arrivent sur les lieux. Nos interlocuteurs avancent un bilan de 5 morts ainsi que des blessés parmi les militaires, mais des sources officielles maliennes, que nous avons jointes hier, affirment « n’avoir subi aucune perte.

L’opération a été réussie ». Selon elles, les forces maliennes « ont encerclé le groupe de terroristes et fait prisonniers quatre d’entre eux » alors qu’« un important lot d’armes et de munitions, des véhicules et des équipements divers de communication ont été saisis ». Nos sources, faut-il le souligner, ne parlent plus de salafistes, mais de « terroristes que l’armée malienne a neutralisés ». Peut-on croire que les autorités maliennes se soient rendu compte de la nuance ? On n’en sait rien. En outre, aucune information sur l’identité des quatre terroristes arrêtés n’a été donnée, sous prétexte que « l’enquête à ce sujet est en cours ». Cependant, des sources au fait de cette affaire sont formelles. Il s’agirait d’un groupe composé de terroristes algériens guidés par des Maliens. « Ils voulaient lancer un message aux autorités maliennes : ils peuvent frapper à n’importe quel moment, où et quand ils le veulent. Le choix de l’attaque au moment où se déroulent les élections communales, c’est-à-dire où la région est envahie de militaires, prouve l’assurance avec laquelle le GSPC a pour habitude d’activer au nord du Mali », explique nos interlocuteurs. En fait, quelles que soient les conditions dans lesquelles cette opération a eu lieu, cela démontre au moins que le GSPC semble avoir rompu le « deal » qu’il a passé avec les officiels maliens. Celui de ne jamais commettre d’attentats sur le sol qui lui sert de gîte. C’est également une réponse au président Amadou Toumani Touré, qui déclarait dans l’entretien qu’il nous a accordé à Bamako, que le GSPC « n’a jamais commis d’actes terroristes sur le territoire malien ».

C’est également un démenti flagrant adressé au chef suprême du Mali, qui ne cesse d’affirmer que le GSPC ne se trouve pas sur son sol, mais sur toute la bande sahélo-saharienne. L’attaque d’hier, même si elle est avortée, montre encore une fois que la région est véritablement sur un volcan. Elle intervient au moment où les négociations avec le groupe de Abou Zeid, émir du GSPC pour la région sahélo-saharienne, se poursuivent pour aboutir à la libération de deux touristes, un Britannique et un Suisse, détenus en otages depuis plus de quatre mois. Mokhtar Belmokhtar, un chef de la même zone, mais en disgrâce avec l’émir national Droukdel, a, après de longues tractations, décidé de libérer les deux diplomates onusiens de nationalité canadienne, qu’il détenait depuis le début de l’année en cours. Les ex-otages avaient été enlevés au Niger par un groupe de contrebandiers qui les a remis au GSPC. Quatre jours après la libération de quatre otages (deux par Belmokhtar et deux autres, des femmes âgées, par Abou Zeid), Abou Zeid menace d’exécuter les deux otages restants (britannique et suisse), si ses revendications ne sont pas acceptées. Officiellement, il s’agit de la libération de salafistes mauritaniens arrêtés au Mali, et Abou Koutada en détention à Londres, mais officieusement, ils auraient exigé une rançon dont le montant n’aurait pas été déterminé. Rappelant étrangement l’épisode de l’enlèvement des touristes autrichiens, libérés après 9 mois de détention, contre le paiement d’une somme que certains estiment à 10 millions d’euros. L’on se rappelle qu’au début de ce rapt, les auteurs avaient exigé la libération de certains terroristes avant de réclamer une rançon.


Par Salima Tlemçani

lundi 27 avril 2009

Déclarez votre amour bio avec la bague éthique “Artkem”


24 avril 2009
bague touareg en argent Artkem

Pour clore cette semaine dédiée à l’amour bio nous ne pouvions passer à côté du cadeau rêvé par toutes les femmes : la bague ! Aussi, Greenzer vous fait découvrir la bague touareg en argent “Artkem” disponible chez Amnesty International.

Les bijoux éthiques “Artkem” sont riches de la culture occidentale et de la tradition artisanale du Sahel. Ils sont nés d’une rencontre entre des artisans joailliers touaregs de Niamey et de deux joailliers français. Cela vous garantit donc un savoir-faire à la fois local et de qualité. Offrir un bijou “Artkem”, c’est faire un achat éco-responsable qui respecte les hommes et les cultures locales. Ces bijoux vous garantissent donc un achat équitable et solidaire.

Les bijoux “Artkem” sont fabriqués directement au Niger. La construction du premier atelier de production date de l’été 2007. Il est le premier centre de production aux normes européennes en Afrique de l’Ouest d’où une exécution moins pénible des tâches et une réelle qualité de finition. Un joaillier français enseigne aux artisans locaux une méthode de travail précise dans le respect du savoir-faire local.

Fabriquée au Niger, cette bague touareg s’inspire des courbes des dunes d’Afrique et des motifs tissés sur les tapis traditionnels. La bague touareg “Artkem” permettra donc à votre amour bio de rêver et de s’évader rien qu’en regardant son doigt ! Ce simple jonc en argent ciselé et intemporel est incrusté d’ébène. Une bague écolo et originale pour une femme originale ! En plus la bague éthique “Artkem” est réglable et s’adapte donc à toutes les mains : la plus sûre façon de ne pas se tromper.

Si vous voulez offrir une bague intemporelle et originale afin de déclarer votre amour à l’unique femme écolo qui fait battre votre cœur, alors n’hésitez plus et craquez pour la bague en argent “Artkem”. En outre, cette bague éthique sera parfaite pour une demande en mariage écolo !

La bague touareg “Artkem” est disponible chez notre marchand Amnesty International au prix de 23€.
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La Société des Mines d’Azelik (Somina) interpellée


26-04-09
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L’ONG Aghir In’Man basée à Agadez a publié le 19 avril dernier un communiqué pour s’inquiéter du comportement de la Société des Mines d’Azelik (Somina) qui cherche à exploiter le gisement d’uranium dans la commune d’Ingall. Pilotée par les Chinois, la société travaille apparemment dans la plus grande opacité, à en croire le communiqué. Elle refuse d’ouvrir ses portes aux acteurs sociaux locaux. «Depuis le démarrage des travaux de cette mine, nous avons tenté en tant qu’organisation de la société civile de protection de l’environnement d’interpeller les dirigeants de la Somina pour une transparence dans le cadre de la protection de l’environnement et de la surveillance radiologique mais en vain», dénonce l’ONG, dans son communiqué, rappelant les conditions difficilement acceptables dans lesquelles se sont déroulés l’audience publique et l’atelier de validation de l’étude d’impact environnemental de la mine.

La tentative de bâclage de l’atelier d’évaluation de l’étude d’impact environnemental du projet de construction de la raffinerie de pétrole convoqué à Zinder a conforté Aghir In’Man dans sa conviction que les compagnies chinoises ont «le même mode opératoire» partout où elles interviennent. Pour l’ONG, «ce piétinement des lois nigériennes en la matière ne peut déboucher que sur le désordre et l’anarchie, toute chose que tout promoteur minier doit éviter afin de bâtir une industrie qui s’intègre convenablement dans les territoires où elle s’implante». Devant «les inquiétudes, les ratés et les imperfections graves» dans le cadre de l’exploitation de nos ressources, Aghir In’Man a cru devoir lancer un appel à tous les nouveaux partenaires miniers, «notamment les chinois, pour qu’ils se ressaisissent afin de ne pas décevoir l’espoir de tout un peuple. Que tous les partenaires miniers gardent en mémoire l’amertume et le désarroi du peuple nigérien face au demi-siècle d’exploitation de l’uranium par Areva au Niger», a-telle interpellé.

Avant de réitérer son souhait et celui des autres organisations de protection de l’environnement, «de visiter toutes les mines afin de constater de manières transparentes les mesures qui sont prises pour protéger les populations riveraines, les travailleurs de la radioactivité, l’environnement et les questions de développement durable».

Republicain Niger

Hama Amadou finalement évacué sur la France

Libération-Niger
26 avril 2009-

Comme il l’avait exigé des autorités nigériennes, Hama Amadou a non seulement obtenu la liberté provisoire jeudi dernier après 10 mois d’incarcération, mais il a pu rejoindre son hôpital parisien, dès le lendemain de sa libération. Le gouvernement nigérien voulait l’évacué au Maroc, mais le célèbre prisonnier politique a dit niet ; il préfère la France dans l’hôpital de Neuilly où il a l’habitude de se faire soigner. Aussi l’ancien premier ministre refusait toute évacuation tant qu’il n’est pas libre de ses mouvements.
Finalement il a obtenu la liberté provisoire, le 23 avril dernier et depuis hier samedi 25 avril il a été admis dans son hôpital préféré en terre française.
Rappelons que Hama Amdou a été renversé de son poste de premier ministre du Niger par sa propre majorité en mai 2007. Il avait dit juste après sa chute que sa majorité était sans âme. L’année suivante, précisément en juin 2008, il est accusé de détournement de fonds destinés à la presse et jeté à la prison de haute sécurité de Koutoukalé.
Avec du recul, pour bon nombre de nigériens Hama Amadou est tout simplement un prisonnier politique. Il avait juste avant son arrestation affirmé que le président Tanja Mamadou n’avait pas l’intention de quitter le pouvoir à la fin de son second et dernier mandat en décembre 2009.

Niger : Hama Plus sauvé par la maladie


Niger : Hama Plus sauvé par la maladie
par JA08, le 27 Avril 2009 à 13:45

Dix mois après avoir séjourné dans la haute prison de sécurité de Koutoukalé, l’ex-Premier ministre nigérien a recouvré la liberté le 23 avril 2009 « pour raison de santé », a dit avec insistance la Haute Cour de justice présidée par Moumouni Djermakoye Adamou. Rappel des faits pour ceux qui n’en auraient pas eu connaissance :


u commencement, Hama Amadou a été accusé d’avoir dissipé 100 millions de francs qui devaient servir d’appui à la presse privée. Même après avoir brandi les preuves que cet argent a bien été utilisé, et n’est donc pas allé dans sa poche, l’intéressé a été inculpé et emprisonné. Mais finalement la justice ne retiendra que 39 millions qu’il doit à l’Etat.

Reclus à Koutoukalé dont, ironie du sort, lui-même avait ordonné la construction, l’illustre prisonnier souffrait depuis quelque temps d’hypotension et d’hypoglycémie qui nécessitent des soins urgents. De sa geôle, les autorités ont voulu d’abord l’envoyer au Maroc pour recevoir les soins. Refus catégorique de l’ancien directeur de cabinet du président Seyni Kountché qui préfère l’hôpital américain de Neuilly en France où il a l’habitude de faire son check-up.

Le feuilleton politico-judiciaire qui vient de connaître une issue provisoire appelle quelques lectures concernant la vie nationale de ce pays. D’abord quoi qu’on dise, même la démocratie nigérienne est une réalité. Des députés de la majorité, notamment du Mouvement national pour la société de développement (MNSD-Nassara), qui votent des motions de défiance contre le Premier ministre, refusent de suivre le chef de l’Etat dans sa volonté de s’accorder un troisième mandat, une Assemblée où le débat intramajoritaire fait penser à ceux entre opposition et mouvance présidentielle... on n’est pas dans un pays européen mais bien au Niger.

C’est pourquoi, quand Hama Amadou a commencé à avoir ses ennuis judiciaires, d’aucuns ont certes loué le fait que cela prouve que nul n’est au-dessus de la loi dans ce pays. Mais la célérité de l’enrôlement du dossier ainsi que la suite qui en a découlé laissaient échapper un parfum de règlement de comptes politiques. Hama Plus n’est pas n’importe qui : véritable animal politique, il est électoralement assis au Niger et ce n’est pas l’actuel chef de l’Etat qui dira le contraire, puisqu’il doit son fauteuil en partie à Hama Plus. Mais, c’est connu, et Machiavel l’avait théorisé, « si tu es fait que quelqu’un soit roi... ». L’ancien chef du gouvernement a-t-il des remords pour avoir favorisé l’accession au pouvoir de celui qui fut aide de camp de Kountché ?

Depuis ce 24 avril 2009, Hama Amadou doit remercier non seulement la Haute Cour de justice mais aussi et surtout la maladie, car « l’attitude bienveillante de la justice » à son égard s’explique par le fait qu’il est souffrant. Du reste, si Mes Yawo Agboyibor, Issif Baddhio et d’autres avocats ont bâti leur plaidoirie sur le fait que leur client n’a rien à se reprocher, ils n’ont pu influer sur les attendus du jugement qu’en tablant sur sa santé, défaillante. Voilà donc celui qui fait figure d’adversaire de Tandja sauvé par la maladie.

Devant resté aphone ou plutôt dans une posture ou ne doivent poindre ni « provocation ni arrogance » et « être disponible à tout moment pour répondre devant la Haute Cour de la question de fond », Hama Amadou est véritablement à un tournant capital de sa carrière politique.

Crédité également de moyens financiers conséquents, l’homme est un potentiel remplaçant de Tandja si les élections se déroulent à la loyale. Et pour beaucoup, sauf accident et malgré l’épée de la justice qui pend sur sa tête, il va briguer l’unique poste qu’on l’accuse de lorgner et qui lui aura valu toutes ces avanies politiques et judiciaires, mais pour lequel il a toutes les chances. A moins que Tandja n’use de tous les moyens pour s’accorder la rallonge de 3 ans dont il a besoin pour terminer ses grands chantiers.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana/ L’Observateur

Après les allégations du président Touré/Quand le Mali protège le GSPC


Actualité (Lundi 27 Avril 2009)
Après les allégations du président Touré
Quand le Mali protège le GSPC
Par :Mounir Boudjema
Quotidien "Liberté" Algérie.

L’Algérie a toujours cru que le Mali, comme incarné par Amadaou Toumani Touré (ATT), est un pays sur lequel elle pouvait compter dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Mais au regard des récentes déclarations du président malien, on est en droit de s’interroger sur la santé mentale du régime de Bamako.

Le festival de contre-vérités émises par le président malien dans les colonnes d’un confrère interpelle les connaisseurs de la région du Sahel. Le Mali, longtemps considéré comme une préoccupation sécuritaire majeure dans la région du Sahel, possède tous les moyens pour ne plus être le pays à la traîne dans la lutte antiterroriste, mais au regard des affirmations hasardeuses du président malien, Bamako semble pratiquer l’amnésie volontaire.
D’abord, le président omet de dire que le Mali est préoccupant actuellement à plus d’un titre. Le sanctuaire qu’il offre et l’impunité qu’il accorde aux deux groupes terroristes de la branche sahélienne du GSPC sont une réalité intangible. Le laxisme, sinon la complicité, à l’égard des réseaux de trafic de drogue a pris une telle ampleur que non seulement le cannabis marocain transite par le Mali, mais tous les réseaux de la cocaïne et plus récemment, ceux de l’héroïne. Le troisième grief qui peut être fait au Mali d’ATT est cette incapacité chronique à mettre fin à la dissidence touarègue et à respecter les engagements pris lors de l’accord d’Alger du 4 juillet 2006.

Le nord du Mali aussi grand que la Belgique

Mais examinons de plus près l’argumentaire du président malien. D’abord sur le point des accords d’Alger. ATT déclare que la totalité des armes des rebelles touaregs n’a pas été déposée. Ce qui est une des rares vérités émises par le président malien. Mais ce qu’il n’explique pas, c’est comment les armes en bon état rendues par les Touaregs aux militaires maliens dans le cadre des accords de paix se retrouvent entre les mains de certains terroristes abattus récemment au Sahara ! Les numéros de série faisant foi.
Le président malien nie le fait que le GSPC utilise toute la largeur de la bande sahélienne au nord du Mali pour se déplacer ou prendre racine. La présence du GSPC est signalée dans plusieurs localités maliennes telles que Tombouctou, Araouane, Taoudenni, Tessalit, Al-Khallil, Hassi Ichourad, Hassi Essala ou le mont Tadac. Toute cette région est infestée de terroristes d’Al-Qaïda Maghreb et les témoignages des otages européens enlevés en 2003, en 2008 ou en 2009, précisent que ces régions ont servi de lieu de détention ou aux transactions pour leur libération. La bande désertique citée
par le président malien est réelle, mais celle-ci se trouve en plein territoire malien, aussi grand que la Belgique, où la présence de l’État malien est fantomatique et dont les terroristes ont fait le principal sanctuaire.

Bamako, le mauvais élève du Sahel

Assez subtilement, le président malien souligne que les prises d’otages des Européens ont eu lieu en Algérie ou en Tunisie, accusant à demi-mot ces États. Il omet juste de préciser que les quatre touristes européens kidnappés le 22 janvier dernier l’ont été en territoire malien, à 10 kilomètres de la localité frontalière nigérienne de Chigoden.
Le président malien se défausse également sur ses voisins sahéliens accusant les autres États sahélo-sahéliens de “passivité”. Ce qui est un comble. Car comment peut-on accuser le Niger qui, malgré des moyens militaires rudimentaires et une famine endémique, n’a pas hésité à attaquer à plusieurs reprises les bases et les convois du GSPC en 1998, en 2004 et en 2005 ? Des attaques qui ont coûté la vie à des soldats nigériens. Comment peut-on stigmatiser le Tchad qui, en mars 2004, a attaqué la base d’Abderezzak El-Para et neutralisé 15 terroristes

Même les mouvements rebelles tchadiens, tels que le MDJT, ont contribué à lutter contre le terrorisme au Sahel en livrant le même El-Para à la Libye, puis à l’Algérie pour y être jugé. Peut-il réellement accuser la Mauritanie qui, malgré l’instabilité politique, a arrêté 7 terroristes du GSPC Sahel du groupe de Mokhtar Belmokhtar, après l’attaque de la caserne d’El-M’riti en juin 2005. Nouakchott a même engagé une vaste opération militaire qui a permis de déloger les terroristes de leurs refuges à Hassi Echourad, au nord du Mali, au grand désarroi de Bamako qui n’a pas su ou voulu le faire.
Même les mouvements touaregs, dénigrés par ATT, comme celui de “l’alliance du 23 mai pour le changement” ont participé à l’effort de guerre contre le terrorisme dans le Sahel en neutralisant le groupe d’Ahmed Zerfaoui, listé par l’ONU.

10 tonnes d’amonitrate viennent du Sahel

La conclusion qui s’impose d’elle-même est que Bamako est le cancre de la région en matière de lutte antiterroriste. Le Mali est tellement obsédé par régler son compte au mouvement touareg qu’il donne sa protection aux groupes terroristes et ferme les yeux sur les réseaux de trafic de drogue qui enrichissent les seigneurs de guerre de la région.
Le pacte tacite entre Bamako et le GSPC semble clair. Selon un repenti, les Salafistes ont même créé une cellule pour se renseigner sur les mouvements des rebelles touaregs et fournissent des tuyaux aux services secrets maliens. Ces derniers semblent, à l’instar d’autres gouvernements qui préfèrent négocier avec le terrorisme au lieu de le combattre, persuader le GSPC de ne pas attaquer des cibles au Mali ou de pénétrer de manière voyante dans les centres urbains.

On est en droit de s’interroger aussi sur le renflouement des effectifs terroristes puisque les salafistes interpellés dans les grands centres urbains ne sont pas emprisonnés, mais renvoyés dans la zone du GSPC au nord du mali comme ce fut le cas avec trois Mauritaniens du groupe Belmokhtar.
Quant à l’argent des rançons, il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à dire pour Bamako. Comme celle qui concerne les deux millions d’euros, saisis dans la ville de Mopti, chez le frère de l’otage autrichien et dont on ne connaît pas le destinataire. Ou encore tous les achats d’explosifs et d’armement effectués par Al-Qaïda Maghreb dans le Sahel et expédiés vers le nord algérien comme dans l’affaire des 10 tonnes d’amonitrate réceptionnées par Droukdel et qui servent à tuer des Algériens dans les attentats kamikazes.
Cette liste non exhaustive des oublis du président malien qui considère les groupes terroristes comme étant d’essence “nationaliste” !
Elle laisse incrédule les observateurs de la scène sahélienne. Quand on a un passif aussi lourd à l’égard du terrorisme international, on se demande pourquoi la communauté internationale s’acharne sur le Soudanais Omar El-Bachir cloué au pilori du TPI pour moins que ça.

Mounir B.

Touareg

bonne réponse pour les délires verbales du bidasse att,qui éssaie de salir les Touaregs encore une fois de plus.Heureusement que des médias hônnetes existent pour remettre les pendules à l'heure!!

Mali : quatre islamistes algériens arrêtés après un accrochage


Jeune Afrique - 26/04/09
Mali



Quatre islamistes algériens ont été arrêtés dimanche dans le nord du Mali à la suite d’un accrochage avec une patrouille de l’armée, a-t-on appris de source militaire.

"Nos troupes chargées de sécuriser les élections (municipales de dimanche) sont tombées nez-à-nez avec un groupe d’islamistes algériens armés. Il y a eu échanges de coups de feu. Quatre +bandits armés+ ont été arrêtés", a déclaré à l’AFP un responsable de l’armée malienne contacté dans le nord du Mali.

Selon lui, l’accrochage s’est déroulé "dans le très grand nord-Mali", région désertique frontalière de l’Algérie.

"Nous avons aussi saisis sur eux des armes, des munitions et des véhicules", a ajouté la même source.

Interrogé par l’AFP, le gouvernorat de la région de Kidal, où l’accrochage s’est déroulé, a affirmé que les "les opérations de votes s’étaient déroulées normalement dans le secteur où les salafistes ont été traqués".

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a par ailleurs menacé de tuer un otage britannique qu’il détient dans le nord du Mali si Londres ne libère pas dans vingt jours l’islamiste radical Abou Qatada, rapporte dimanche le centre américain de surveillance de sites islamistes (SITE).

La menace de tuer l’otage britannique est contenue dans un communiqué publié ce dimanche, précise le SITE.

En février, l’Aqmi avait revendiqué l’enlèvement de deux diplomates canadiens ainsi que celui de quatre touristes européens, kidnappés en janvier.

Deux des touristes, un Britannique et un Suisse, restent aux mains des ravisseurs, après la libération de quatre premiers captifs le 22 avril.

Le Mali est "en train de tout faire" pour que les otages européens toujours détenus par des "salafistes" dans le nord du pays "soient libérés sains et saufs", a affirmé le président malien Amadou Toumani Touré dans un entretien publié samedi par le quotidien algérien El Watan.

Les deux otages européens toujours détenus au Mali sont entre les mains d’un groupe dirigé par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeid, a affirmé vendredi à l’AFP une source proche d’un diplomate engagé dans les négociations.

Abdelhamid Abou Zeid est habituellement désigné par l’ONU sous le nom de Abid Hammadou et serait âgé de 43 ans.

dimanche 26 avril 2009

L'Association "LA MAISON DU SAHARA" organise une journée d'échanges artisanaux, culturels, artistiques mais avant tout...humains.


Amis Sahariens,
Retenez-bien cette date :
DIMANCHE 31 MAI à NUZEJOULS (46150).


L'Association "LA MAISON DU SAHARA" organise une journée d'échanges artisanaux, culturels, artistiques mais avant tout...humains. La "Journée QUERCY-TOUAREG" se veut avant tout une journée de rencontres et d'échanges.
Ne soyez donc pas surpris de rencontrer à la fois un marché d'artisans locaux et des artisans venus du Niger, une prestation de l'Ecole de Musique de Cahors, une exposition de voitures de collection et des musiciens touaregs, joueurs de djembé, conteurs africains, atelier d'écriture Tifinagh, écrivains, photographes, conférence-débat, expositions, campement saharien,...
> A cette occasion, vous pourrez effectuer des promenades à dos de dromadaire.
Sans oublier l' espace restauration qui proposera couscous-pâtisseries ensoleillées - thé à la menthe...

> Si vous souhaitez participer à cette journée conviviale ou nous faire part de vos idées, merci de bien vouloir nous contacter :

Valérie et Ousmane
MAISON DU SAHARA - Mas de Môles - 46150 NUZEJOULS
Tél. 05 65 36 64 17 ou 06 23 46 39 13
maisondusahara@orange.fr


P.S. : Concernant l'hébergement, nous attendons la réponse d'un centre d'hébergement situé à 3 km de Nuzejouls. Avec participation. Nous aurons la réponse le 30 avril et serons en mesure de vous renseigner à cette date.

L'Association "LA MAISON DU SAHARA" organise une journée d'échanges artisanaux, culturels, artistiques mais avant tout...humains.

Bayrou dénonce "des politiques colonialistes" vis-à-vis de pays africains


Bayrou dénonce "des politiques colonialistes" vis-à-vis de pays africains


HEROUVILLE-SAINT-CLAIR (AFP) — François Bayrou a dénoncé samedi dans le Calvados "des politiques colonialistes" envers des pays pauvres, qui consistent à leur "piquer leur matières premières, en particulier l'uranium", faisant allusion à un récent voyage de Nicolas Sarkozy au Niger.

Le président du MoDem s'exprimait lors d'une réunion de campagne pour les élections européennes à Hérouville-Saint-Clair devant quelque 300 personnes.

"Je suis pour que l'on protège les régions les plus fragiles du monde, pour qu'on les rende autonomes en matière de production agricole et de production industrielle", a affirmé M. Bayrou.

"Ce que nous avons fait après la guerre pour les pays européens, je considère que c'est un devoir que nous le fassions pour eux et pas que nous continuions ce qu'il faut bien appeler des politiques colonialistes, qui consistent à aller leur piquer leurs matières premières, en particulier l'uranium, à les transformer chez nous en produits finis et à leur renvoyer chez eux", faisant que ces pays sont "absolument exploités et ruinés", a-t-il ajouté.

"J'ai vu des choses dans les déplacements récents du président de la République à ce sujet qui doivent nous donner à penser", a poursuivi le député des Pyrénées-atlantiques.

Le président Nicolas Sarkozy a signé fin mars à Niamey un partenariat stratégique pour l'exploitation de l'uranium nigérien par le groupe français Areva.

"Ceci est impossible, surtout dans la période de crise que nous sommes en train de vivre (...) On a fait une politique agricole commune dont le but était de réserver aux producteurs européens au marché européen. On doit faire la même chose pour les producteurs africains", a-t-il estimé.

"Voilà des idées simples qui vont nous servir de marques de fabrique, d'identité, dans le grand débat européen", a-t-il lancé à l'assistance.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés. Plus »

Toulouse 26 avril : L’uranium au Niger : richesse ou malédiction ?



Samedi 25 avril 2009
15h à 21h : à la ferme des 50 à Ramonville (31).
Contact Caracole :05.61.20.61.57


Conférence d’Aghali Mahiya, ancien mineur touareg du nord-Niger, qui viendra témoigner du conflit qui sévit dans cette zone.
Suivra un débat, avec Croq’Nature/Amitié Franco Touareg, Amis de la Terre, Collectif Anti-Nucléaire Toulousain : un film, des expositions, des contes, de la musique et des stands sur la culture touareg, un buffet et des boissons seront proposés et permettront de participer au frais de cette organisation.
"Notre monde a-t-il le droit de laisser passer sous silence la destruction de tout un peuple dont le crime originel serait d’habiter un Sahara jadis inculte mais devenu immensément riche.

samedi 25 avril 2009

Deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay, ont été libérés cette semaine après quatre mois de détention

Publié le 24 avril 2009 à 22h58 | Mis à jour le 24 avril 2009 à 22h59

La libération
Pierre Jury
Le Droit

Deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay, ont été libérés cette semaine après quatre mois de détention aux mains de militants qui pourraient être des sympathisants d'Oussama ben Laden, avec al-Qaïda au Maghreb islamique.


Trois jours après leur libération, le mystère demeure encore sur toutes les circonstances qui l'entourent, et il est possible que nous ne saurons jamais le fond de l'histoire. Tout d'abord, il faut se féliciter de cette heureuse issue. Les deux hommes, capturés le 14 décembre, semblaient en bonne forme compte tenu des épreuves émotives et physiques qu'ils ont traversées depuis (en compagnie de quatre autres otages, il appert, dont deux autres ont recouvré leur liberté en même temps). Il ne semble pas qu'ils aient été torturés, et devraient passer quelques jours dans un hôpital militaire d'Allemagne avant de revenir au Canada, la semaine prochaine.

La population ne soupçonne pas l'ampleur des efforts déployés au Canada et ailleurs, et du vaste réseau de gens qui ont participé, de près ou de loin, aux manoeuvres qui ont permis cette libération. Des politiciens et des diplomates auraient multiplié les démarches auprès de tous leurs contacts privilégiés au Niger, où MM. Fowler et Guay ont été kidnappés, ainsi qu'au Burkina Faso voisin, tout autant qu'au Mali, où ils ont été remis en liberté, et sans doute dans plusieurs autres pays qui ont pu servir d'intermédiaires dans les efforts de négociation. Des agents secrets du Service canadien de renseignement de sécurité ont sans doute participé également, tandis que des professionnels du méconnu Centre de la sécurité des télécommunications Canada tentaient d'intercepter des informations électroniques.

Dès que la remise en liberté a été confirmée, le premier ministre Stephen Harper s'est évidemment réjoui du dénouement de toute cette triste histoire, alors que les deux diplomates agissaient justement pour l'ONU, afin de trouver un terrain d'entente entre les rebelles touaregs établis au nord du Niger qui, selon des sources médiatiques, souhaiteraient de plus importantes redevances sur l'uranium dans leur région. MM. Fowler et Guay revenaient justement d'une visite à une mine de la société canadienne Semafo, à l'ouest de Niamey, au Niger. Il n'est pas impossible que les touaregs, qui avaient d'abord revendiqué l'enlèvement, aient « échangé » leurs otages aux islamistes, par la suite.

Le premier ministre a nié tout échange d'argent dans cette affaire. « Le gouvernement du Canada ne paie pas de rançon dans ces cas-là et nous n'échangeons pas de prisonniers », a-t-il lancé d'emblée.

De fait, il n'existe sans doute aucun poste budgétaire « Paiement de rançons » dans les dossiers du ministère des Finances : la vérificatrice générale Sheila Fraser y verrait illico.

Mais ne soyons pas dupes. Il y a bien d'autres manières de compenser des gens qui nous aident que de leur verser de l'argent directement. Une « preuve » de la reconnaissance du Canada pourrait prendre la forme d'un quelconque projet d'infrastructure, ou une aide ponctuelle pour une initiative humanitaire dans un ou quelques pays concernés. Certains ont même comparé ce « marché » à une transaction dans la Ligue nationale de hockey, mais qui impliquerait cinq équipes et où tout le monde, évidemment, doit sentir qu'il sort gagnant. En bout de ligne, cela coûtera au Canada et aux contribuables canadiens. Cela peut sembler triste, mais il s'agit d'un risque inévitable lorsque l'on sort de son pays. En réalité, le Canada a fait ce qu'il devait faire pour assurer la sécurité de ses diplomates.

On souhaiterait qu'il adopte une attitude semblable envers les Canadiens ordinaires qui sont mal pris à l'étranger. Pensons à Ronald Smith, un tueur mais un Canadien malgré tout, qui attend dans le couloir de la mort au Montana. Pensons à Omar Khadr, un enfant-soldat accusé d'avoir tué un soldat américain en Afghanistan et qui croupit dans la prison de Guantanamo depuis 2002. Pensons à Abousfian Abdelrazik, terré à l'ambassade canadienne à Khartoum depuis un an en attente de papiers qui lui permettraient de revenir au pays, papiers qu'on lui refuse pour des raisons obscures, alors que les autorités canadiennes n'ont rien à lui reprocher.

Bravo au Canada pour son rôle auprès de MM. Fowler et Guay. Alléger les souffrances des trois autres Canadiens serait bien plus facile encore, mais le gouvernement de Stephen Harper s'y refuse.

Dommage ? Une honte, plutôt !

Amadou Toumani Toure. Président du Mali/« Nous refusons de jouer le rôle de passeur d’argent »


Amadou Toumani Toure. Président du Mali
« Nous refusons de jouer le rôle de passeur d’argent »

C’est un homme très inquiet, non seulement de la présence des terroristes du GSPC sur son territoire, mais aussi des risques que cette présence peut entraîner sur les relations de son pays avec l’Algérie. Dans l’entretien qu’il a bien voulu nous
accorder dans sa résidence de Bamako, Amadou Toumani Touré, président du Mali, affirme que son pays refuse de jouer le rôle de passeur d’argent dans les prises d’otages. Il rejette également les accusations portées à son encontre selon lesquelles son pays aurait accordé l’hospitalité aux terroristes d’Al Qaïda, notamment au nord du Mali.

La région du nord du Mali connaît une activité inquiétante des groupes terroristes, notamment avec les enlèvements de touristes suivis de demandes de rançons. Que fait le Mali face à cette nouvelle menace ?

Aujourd’hui le plus important dans cette région est la paix entre les différentes communautés. Mais il ne faut pas se tromper. Ce n’est pas l’ensemble de la communauté targuie qui était en rébellion, mais une partie seulement. Grâce à l’accord d’Alger, aux efforts maliens et surtout à notre disposition en faveur d’un règlement, nous sommes aujourd’hui tous dans une logique de paix. Pratiquement, tous les combattants ont rejoint nos forces et ont déposé les armes. Nous sommes en train de dégager la voie pour la réinsertion des jeunes rebelles….

Pensez-vous que toutes les armes ont été déposées ?
Je dis que le dépôt des armes est beaucoup plus symbolique parce qu’il repose sur une volonté politique et morale de mettre fin à un évènement. De ce fait, je pense que personne ne peut avoir l’illusion que toutes les armes ont été déposées. D’abord, nous n’avons pas l’inventaire de toutes les armes et nous pensons que même si quelques unes restent entre les mains de certains, cela ne remettra pas en cause la volonté de mettre fin à la violence. Il faut aussi savoir que le peuple malien est un peuple de guerriers. De ce fait, si certains gardent leurs armes c’est uniquement pour leur sécurité. Le plus important est que les armes déposées constituent un lot considérable, y compris en munitions. C’est un geste fort qui mérite d’être soutenu. Nous sommes en période de consolidation de la paix par la mise en œuvre des projets relatifs au développement local.

Vous êtes sur le point de tourner la page de la rébellion au Nord, mais que comptez-vous faire pour lutter contre les réseaux d’Al Qaïda au nord ?

Nous sommes conscients de ces menaces et dangers, mais à un moment nous étions plus partagés ou plutôt préoccupés par la situation très grave de la rébellion qui menaçait l’unité nationale. C’était le problème des touareg, et pendant des années nous avions les deux évènements en parallèle. Aujourd’hui, grâce à Dieu, nous avons pu ramener la paix. Mais en ce qui concerne le problème des salafistes, je pense qu’il est plus juste de dire qu’ils sont dans la bande sahélo-sahélienne et non pas uniquement au nord du Mali. Ils voyagent beaucoup, ils se déplacent tout le temps et sont dans cette région depuis longtemps. Nous avons senti toutes les menaces qui pèsent sur cette région, à savoir le trafic de cigarettes, d’armes, de munitions et de drogue, les passeurs de clandestins et la présence des salafistes. Toutes ces menaces sont transfrontalières et aucun des pays ne peut trouver, seul, la solution pour y faire face. Raison pour laquelle le Mali a proposé l’organisation d’une conférence, à Bamako, sur la paix et le développement. Toutes les dispositions ont été prises et nous espérons qu’elle ait lieu le plus tôt possible, puisque les travaux préparatoires ont été terminés et les textes de base élaborés par les experts de chaque pays participant et leurs ministres des Affaires étrangères, à savoir le Tchad, la Libye, l’Algérie, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Mauritanie. Nous attendons la réunion des chefs d’Etat pour apporter leur caution politique et dégager un plan commun pour gérer ensemble cette bande sahélo-sahélienne qui, à l’heure actuelle, nous échappe à tous.

Comment expliquez-vous que le Mali se retrouve, après chaque enlèvement, le pays où les terroristes négocient la libération des otages en réclamant des rançons ?

Vraiment je ne sais pas pourquoi. Vous avez peut-être remarqué qu’aucune prise d’otages n’a eu lieu au Mali, mais dans les autres pays situés au Nord à l’Est et à l’Ouest. Maintenant la question que moi je me pose est de savoir pourquoi les otages ont été enlevés là-bas et pour quelles raisons les terroristes ont-ils fait autant de distance pour les ramener au nord du Mali ? Nous avons fait des investigations très profondes et nous nous sommes rendu compte que c’était un peu exagéré. Ils sont dans la bande sahélo-sahélienne et non pas uniquement au Mali. Ils bougent beaucoup et s’arrêtent rarement dans un endroit. En 24 ou en 48 heures, ils traversent les frontières d’un pays à un autre. Donc, dire qu’ils sont au nord du Mali est pour moi vraiment réducteur. Raison pour laquelle je dis qu’il faut conjuguer nos moyens pour lutter ensemble contre ces menaces. Il faut arrêter de nous renvoyer la balle et de coordonner plutôt nos efforts pour pacifier cette région.

Même si les enlèvements ont eu lieu dans d’autres pays, vous ne pouvez contester le fait que les otages ont été transférés vers le nord du Mali, où les négociations pour leur libération sont en cours ?
Non, ils ne sont pas au nord du Mali. Je voudrais être clair ; le Mali ne veut pas entrer dans une polémique sur le fait qu’ils soient sur son territoire ou pas. Je dis qu’ils ne sont pas seulement au Mali, mais sur toute la bande sahélo-sahélienne. Nous savons qu’ils bougent et qu’ils vont d’un pays à un autre dans un espace de temps réduit. Pour nous, cela a peu d’importance. Effectivement, le Mali a eu à nouer le dialogue et à chercher dans quelles mesures il pouvait aider. Maintenant, dès qu’il y a une prise d’otages, on dit que les auteurs sont au Mali, c’est vraiment exagéré. Il est vrai que le Mali s’est impliqué dans le dénouement de la prise d’otages qui a eu lieu en Algérie en 2004, puis dans celle qui a ciblé des Autrichiens en Tunisie. Aujourd’hui aussi, le Mali essaye de s’investir pour voir quelles solutions il faudra trouver pour libérer les otages dont vous parlez. Mon pays est dans une situation très embarrassante et la plus gênante. On dit qu’ils sont au Mali et tout le monde vient au Mali pour nous demander de l’aide dans le cadre du dénouement de l’affaire. Nous disons seulement que nous ne sommes pas responsables de ces prises d’otages. Aucun des otages n’a été enlevé au Mali. Raison pour laquelle nous avons dit qu’au lieu de continuer à chercher qui est responsable, il faut plutôt penser ce que nous devons faire pour empêcher ces enlèvements et pacifier cette zone dont la sécurité concerne tout le monde.

Ne pensez-vous pas que le paiement d’une rançon pour la libération des touristes allemands en 2004 a été pour beaucoup dans la multiplication des enlèvements suivis de demandes de rançon ?

Je pense surtout que ces prises d’otages risquent de porter préjudice à tous les pays de la région. Regardez ce qui se passe dans le golfe d’Aden, avec les actes de piraterie et tous les navires militaires dépêchés dans la zone par de nombreuses puissances. C’est le monde entier qui se sent concerné par ce phénomène de rançon. Je sais qu’il y a un dilemme extrêmement important : payer pour libérer les otages et, de ce fait, prendre le risque de voir cet argent utilisé contre nous-mêmes, ou ne pas payer et laisser les otages en détention le plus longtemps possible. Maintenant, je dis, cessons de nous accuser mutuellement et parlons entre nous de cette menace qui pèse sur la bande sahélo-sahélienne. Je dis aussi qu’il ne faut pas se voiler la face et cherchons une solution ensemble. Les rançons ne sont pas le monopole de la bande sahélo-sahélienne. Nous avons vu ça ailleurs et à plusieurs échelles. Il est maintenant important de savoir comment la communauté internationale fait face à de telles demandes et quelles sont les solutions les plus appropriées à prendre.

Vous avez déclaré publiquement lors des dernières prises d’otages : « Trop c’est trop !!! ». C’est trop par rapport à quoi ? Les prises d’otages, les rançons ou le fait que le Mali soit utilisé comme terre de négociations par les terroristes ?

D’abord, les otages ne sont pas Maliens. Les auteurs de l’enlèvement non plus et l’endroit du rapt est hors de nos frontières. A la limite, de quoi nous mêlons-nous ? Nous nous retrouvons dans des situations ambiguës : c’est-à-dire d’une part, face à une situation humanitaire où il faut vite aider, et d’autre part, face à une autre situation, cette fois-ci sécuritaire, qu’il ne faut pas encourager. Nous sommes fatigués d’être face à ces dilemmes, fatigués de gérer des situations aussi ambiguës et aussi gênantes. Nous aurions pu adopter la position de certains en disant que ce problème ne nous regarde pas, dès lors qu’ils estiment que la bande sahélo-sahélienne est le nord du Mali. Il faut que nous sortions de ce cercle vicieux et que nous nous regardions en face, que nous parlions ensemble au lieu de chercher qui a fait quoi. Ce qui est certain, c’est que ces salafistes ne sont pas Maliens. Ils viennent de quelque part non ? Des Maliens sont parmi eux… Nous, nous n’avons pas de preuves que des Maliens font partie de cette bande de salafistes, mais je ne l’exclus pas. C’est là aussi qu’il faut prendre en compte la dimension de ce groupe qui prône le nationalisme et entraîne toute la bande sahélo-sahélienne, en profitant de nos faiblesses, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer.

En 2004, le nombre de salafistes évoluant dans la bande sahélienne ne dépassait pas la soixantaine, alors qu’aujourd’hui, ils ne sont pas moins de 250. Vous ne pensez pas qu’ils ont trouvé un terrain propice dans cette région pour l’installation d’une base arrière qui pourrait menacer le Mali ?

Le danger est d’abord pour l’Algérie. Parce que c’est elle qui se bat depuis des années contre cette force terroriste. Ce n’est pas le cas du Mali. A ce jour, le Mali n’a jamais été la cible des salafistes. Mais tout ce qui arrive à l’Algérie nous touche vraiment. Ce qui me surprend, c’est plutôt la passivité des uns et des autres.

Vous voulez dire les pays frontaliers ?

Tous les pays de la bande sahélo-sahélienne nous disent, vous devez faire ça, mais alors pourquoi eux ne l’ont-ils pas fait ? Nous avons dit que l’ère des rançons est internationale et toutes les menaces auxquelles nous faisons face ont une dimension internationale. Les réponses ne peuvent être qu’internationales. Réunissons-nous et discutons ensemble pour empêcher les prises d’otages et sécuriser la bande sahélo-sahélienne. Raison pour laquelle, d’ailleurs, le Mali attend cette conférence des chefs d’Etat qui, selon nous, est la meilleure tribune pour prendre en charge ces menaces.

Tout le monde sait que la libération des deux otages autrichiens enlevés en Tunisie a été faite en contrepartie d’une rançon négociée par certains notables maliens, alors qu’officiellement vous dites n’avoir joué aucun rôle dans cette affaire. Qu’en est-il alors ?
Maintenant, je vais vous parler en tant que président du Mali et ami de l’Algérie. S’il y a eu rançon, je ne le sais pas, parce que rappelez-vous, les otages sont restés neuf mois entre les mains des terroristes. Le Mali s’est limité à établir des contacts humanitaires. Nous avons accepté d’aider nos amis autrichiens qui sont aussi les amis de l’Algérie. Je le dis, en tant qu’officier d’honneur, et je regarde l’Algérie, tout en le disant, que personnellement je ne sais pas s’il y a eu une rançon. Et s’il y en a eu une, je ne sais même pas quel a été le montant et s’il a été versé. Ce dont je peux vous assurer, c’est que ni le Mali, ni son président, ni ses responsables officiels n’ont été impliqués dans une telle transaction, si tel était le cas. Vous savez que nous n’avions pas de contacts directs avec les ravisseurs, mais nous passions par des intermédiaires qui, eux, passaient aussi par d’autres intermédiaires. C’est vrai qu’il y a eu une demande de rançon, mais j’ai été catégorique, en disant que je n’accepterai pas de servir pour son paiement. Notre rôle se limitait aux contacts humanitaires seulement. Nous avons refusé d’entrer dans ce jeu parce nous savons que cela allait se retourner contre nos amis, alliés et voisins, mais aussi contre nous.

Un commandant a été dépêché par vos services pour négocier avec les ravisseurs la libération des Autrichiens. Il a été tué en cours de route et les accusations ont été portées contre certains de vos militaires qui auraient changé le cours des négociations pour arracher le paiement d’une rançon. Qu’en pensez-vous ?

Le commandant Mbarka a été tué à la sortie de Kidal et jusqu’à ce jour l’enquête n’a pas déterminé pourquoi et par qui. Où Mbarka partait ? Je ne le sais pas.

Certains disent que c’est vous qui l’aviez désigné en tant que négociateur, il aurait été détenteur d’un ordre de mission signé par vous…

Non, pas du tout.

Qu’en est-il des otages actuellement détenus par des salafistes au nord de votre pays ?
Nous sommes en train de tout faire, dans un cadre humanitaire pour que l’ensemble de ces otages soient libérés sains et saufs. A tort ou à raison, nous avons maintenant une réputation de négociateurs. Une mission qui ne nous plaît guère. Que faudrait-il faire ? Croiser les bras et attendre ? Nous sommes vraiment coincés entre les hésitations, raison pour laquelle nous voulons que le sommet des chefs d’Etat ait lieu le plus rapidement possible pour que nous puissions parler. Les gens disent, ils sont au nord du Mali, et le Mali est un pays souverain qui n’a qu’à s’ouvrir. Pour nous, la faute ne nous incombe pas. Nous sommes très mal à l’aise. C’est toujours à nous qu’on demande de l’aide et cela nous gêne. Mais il y a une responsabilité que chaque pays doit prendre. Revenez un peu en arrière. Il y a eu une première prise d’otages en 2004, puis une autre, suivie de deux autres et nous continuons à nous renvoyer la balle. Jusque-là, nous n’avons rien fait. Nous ne faisons qu’attendre une autre prise d’otages pour commencer à nous accuser mutuellement. Le sommet sahélo-sahélien est important. Il nous permet de parler entre nous sur la situation. Aucun pays, seul, ne peut faire face à la menace.

Les preneurs d’otages exigent une rançon et vous, vous refusez d’accepter de jouer ce rôle d’intermédiaire pour le paiement. Comment comptez-vous agir pour faire libérer les otages mais aussi éviter de tels actes ?

Soyez sûre d’une chose. Le Mali n’acceptera jamais de servir dans une quelconque transaction financière entre les ravisseurs et les pays d’origine des otages. Nous acceptons de passer par des intermédiaires pour avoir des nouvelles et de nous investir dans le domaine policier pour voir ce qu’il faut faire. Mais il est important aussi de savoir que ces gens n’ont pas besoin du Mali pour négocier une rançon. Le désert est grand et les contacts sont multiples. Ils n’ont donc pas besoin de nous. De notre côté, nous avons clairement dit à qui veut l’entendre que le Mali ne jouera pas le rôle de passeur d’argent…

Même dans l’affaire des otages autrichiens ?

Je ne sais pas s’il y a eu une rançon, ni qui l’a versée. Le Mali a refusé de s’impliquer dans une telle transaction.

Mais il l’a fait lors de l’enlèvement des touristes allemands en 2004…

Ces Allemands ont été enlevés en Algérie… Puis, ils ont été emmenés au nord du Mali pour négocier une rançon, obtenue par l’intermédiaire des Maliens… Il faut quand même se poser la question sur l’endroit où ils ont été enlevés. Nous nous sommes toujours demandés pourquoi les otages sont enlevés ailleurs et dirigés chez nous. La première responsabilité c’est là où les otages ont été enlevés. Cette responsabilité ne doit pas être occultée. Pourquoi des pays qui ont plus de moyens que le Mali n’ont pu les empêcher de traverser la frontière ? Ce n’est pas un reproche, parce que nous savons comment les choses se passent. Par contre, nous aussi, nous ne pouvons accepter d’être accusés sans avoir la possibilité de nous défendre. Qu’on aide le Mali à trouver des solutions. Vous savez que ses moyens sont limités. Il est pris entre l’étau de deux situations difficiles. Accepter de servir de passeurs d’argent au profit des terroristes, cela se retourne contre nous. Rester les bras croisés, cela aussi se retourne contre nous. Que pouvons-nous faire ? Pourtant, ce n’est pas notre problème. Des partenaires des pays de l’Europe, les Nations unies, le secrétaire général de l’ONU, nous interpellent et nous disent qu’il faut que le Mali s’implique. Que faut-il faire ? Rester les bras croisés ?

Tous ces pays vous demandent de servir d’intermédiaire ?
Non…mais dans tous les cas, personne ne peut nous obliger à jouer ce rôle. Nous jugeons la situation en fonction de notre conscience, et nous nous abstenons de jouer le rôle de passeur d’argent. Vous êtes-vous demandé pourquoi les otages autrichiens sont restés neuf mois entre les mains de leurs ravisseurs. J’ai dit clairement que s’il y a transaction, elle se fera sans mon pays.

Est-ce la raison de cette longue détention ?

Je ne sais pas. Mais ce que je sais c’est qu’à chaque fois qu’il y a une prise d’otage, le Mali est désigné comme négociateur. Je voudrais préciser aussi que le Mali n’a pas vu un sou et ne s’est jamais impliqué en tant que passeur d’argent. Sur un plan moral et humanitaire, nous avons reçu des équipes chez nous et tenu qu’elles soient là, à leur apporter notre aide et assistance afin qu’elles soient plus près des événements. Nous l’avons fait par amitié à ces pays, à nos partenaires au secrétaire général des Nations unies, qui nous a appelés pour nous demander de nous investir. Je pense que ces otages ne concernent pas seulement le Mali, mais aussi le système des Nations unies auquel, nous tous, nous participons. Le diplomate onusien est venu dans nos pays pour une mission de paix et il a été enlevé. Nous sommes tous sommés de nous impliquer pour sauver sa mission, pas parce qu’il est Canadien, un pays qui a de fortes relations avec les Etats de la région, mais aussi parce que c’est un cadre des Nations unies. Je pense que la responsabilité est partagée par tous les pays de la région.

Pensez-vous que leur détention ne sera pas longue comme celle des deux Autrichiens ?

Vraiment, je ne sais dans quel état sont les otages. Mais je souhaite qu’ils soient tous libérés le plus tôt possible. D’abord vis-à-vis des Nations unies, parce qu’enlever un cadre de cette institution donne une très mauvaise image du continent en général et de la bande sahélo-sahélienne en particulier. Le Mali seul ne peut rien faire. Si nous nous engageons dans ces affaires d’enlèvement, c’est uniquement dans un but humanitaire et non pas comme passeur d’argent. Nous savons à quoi sert cet argent et le préjudice que ces fonds vont causer à des pays frères et amis comme l’Algérie.

Nous ne comprenons pas comment les terroristes trouvent l’hospitalité auprès de la population du nord du Mali, alors que dans d’autres régions pourtant similaires comme le nord du Niger, de la Mauritanie et du Tchad, ils sont pourchassés.

Mais d’où sont-ils venus ?

Ils ont fui le sud de l’Algérie parce qu’ils n’étaient pas en sécurité, qu’ils semblent avoir trouvée au nord du Mali...

Non, non…avec toute l’amitié et l’estime que j’ai pour votre pays, il va falloir que je parle franchement avec vous. C’est facile de dire pourquoi le Mali n’a pas fait ou aurait dû faire. Les questions que je me pose sont : pour quelles raisons sont-ils venus au Mali ? Comment ont-ils fait pour y arriver ? Quelle voie ont-ils empruntée ? Qu’ont fait les autres pour les empêcher de franchir les frontières ? Je pense que l’important n’est pas de dire qu’ils sont au nord du Mali ou du Niger. Réfléchissons un peu : pour se sentir un peu libre, il est plus judicieux de choisir l’extrême nord du Mali, qui est à proximité de l’Algérie, la Mauritanie. Le nord du Niger n’est pas rentable, parce qu’il n’y a que l’Algérie et le Niger. De plus, la rébellion qu’a connue le nord a rendu la région totalement hostile aux personnes qui viennent se promener. Une situation aggravée par les affrontements fratricides entre quelques groupes de touareg. Donc, en tant que soldat, si je dois aller chercher un refuge quelque part, j’irais certainement dans cette région. Ils n’ont ni visa ni passeport, y a-t-il plus propice pour eux qu’un terrain où l’insécurité est totale ?

Le diplomate onusien a été enlevé par des contrebandiers et remis aux terroristes. Ne pensez-vous pas que cette transaction démontre la corrélation dangereuse entre les terroristes et les trafiquants en tous genres dans la région ?

Absolument. C’est pour cette raison qu’il faut que nous parlions entre nous, en tant que chefs d’État, de ces menaces. Chacun de nous est resté chez lui en se disant que cela ne le concernait pas. En définitive, aujourd’hui tout le monde accuse la bande sahélo-sahélienne, qui est en réalité, nous tous, le Mali, le Niger, la Mauritanie… Dieu seul sait les efforts que l’Algérie fait vis-à-vis de ce phénomène et combien son peuple a souffert. Il lui a fallu beaucoup d’héroïsme et d’engagement pour lutter contre ce fléau. Comment après tous ces efforts, toutes les propositions faites par le président Bouteflika pour faire revenir la paix, nous nous retrouvons incapables de réagir contre cette situation. Je pense effectivement qu’il y a une constante qui réunit différents types de trafic très rentables : la vente de cigarettes, d’armes et de munitions, les passeurs qui acheminent les clandestins vers l’Europe dans des conditions inhumaines, et qui souvent les laissent mourir dans le désert, et le trafic de drogue, la reine des menaces, le danger le plus insidieux. La drogue vient de la Colombie par le golfe de Guinée et traverse la bande sahélo-sahélienne pour être dirigée contre notre jeunesse, notre avenir, contre l’Europe et contre tout le monde.

Tout comme le trafic d’armes

Le trafic de drogue est beaucoup plus dangereux, parce que la drogue rapporte d’énormes fonds qui permettent d’acheter beaucoup d’armes et de complicités. C’est un trafic extrêmement juteux.

Est-ce que la porosité de la frontière peut-elle s’expliquer par cette complicité achetée ?

La responsabilité est commune. Je pense que pendant très longtemps, certains éléments de la rébellion touareg ont beaucoup combattu pour pouvoir marquer cet état de fait qu’est la revendication politique. Elle a été analysée et acceptée dans le cadre d’un accord que nous avons signé et mis en application. Mais certains ont continué. Leur revendication était quoi ? Ils nous demandent de quitter Tinzaouatine qui est un point de passage obligé de la limite territoriale. Il faut se poser la question pourquoi cette revendication. Je ne dirais pas plus, mais seulement il faut savoir qu’il y avait parmi les rebelles quelques éléments déterminants.

Pensez-vous que les revendications politiques cachaient en fait leur complicité avec les salafistes ?

Certaines de leurs revendications étaient justes. Raison pour laquelle, nous les avons acceptées. Comprenons-nous, certains qui ont plus de 50 ans, 60 ans et 70 ans, munis d’un armement et des véhicules tout-terrains, renouvelés constamment, tiennent deux ans et trois ans contre une armée. Ils parcourent des milliers de kilomètres, changent les pneus, s’approvisionnent en carburant. Comment est-ce possible ? C’est pour vous dire que quelque part, il y a une nébuleuse qui sert et qui soutient ces groupes avec des moyens financiers…

ça peut être des États ?

Je ne le pense pas. Je suis même convaincu que les Etats ne sont pas impliqués. Ces activités sont toutes dirigées contre les Etats. Il faut quand même préciser qu’au plan politique, les Etats nous ont beaucoup aidés. Nous avons une relation exceptionnelle avec l’Algérie, le Niger et les autres pays frontaliers. Personne ne pourra me faire croire que les Etats ont eu un rôle à jouer. Ce ne sont pas eux qui vendent la cigarette et les armes ou qui font le trafic de drogue et d’armes et vous ne pouvez pas imaginer les tonnes d’armes, de drogue et de cigarettes que nous avons interceptées dans le Nord et à proximité de certains pays frontaliers. Le désert est tellement grand, et lorsque nous avons autant d’argent nous pouvons acheter autant de complicités. Je ne peux faire ce raccourci et accuser les Etats, les armées et nos services de sécurité de complicité. Je ne dirais pas aussi que tout le monde est honnête, mais je suis convaincu qu’il y a une volonté chez les pouvoirs politiques et aussi chez les opérationnels pour combattre ces menaces qui déstabilisent notre région.

Après le sommet des chefs d’État de la région prévu à Bamako, que compte faire concrètement le Mali pour lutter contre le terrorisme ?

Le Mali fait toujours face aux menaces. Nous les combattons quotidiennement. Les quantités d’armes, de munitions et de drogue que nous interceptons régulièrement sont la preuve de nos engagements sur le terrain. Les bandes frontalières du Mali sont immenses au nord : 1200 km de frontière avec l’Algérie, 2000 km avec la Mauritanie et 900 km avec le Niger. Est-ce facile de maîtriser tous ces espaces avec le peu de moyens que nous avons ? Raison pour laquelle, je dis que la solution ne peut être que collective.

A travers le sommet auquel vous avez appelé, vous voulez impliquer politiquement et matériellement les États de la région dans une lutte commune contre ces menaces...

Je crois qu’il est nécessaire que nous partagions une vision, un plan d’action, une volonté politique participative au lieu d’accuser l’autre de ce qu’il a fait ou n’a pas pu faire. Autant nous mettre ensemble pour décider de ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Aucun pays seul ne pourra trouver la réponse à cette situation. La solution ne peut être que transfrontalière.

*Lire la suite de notre interview avec Son Excellence le président du Mali dans notre édition de demain

Par Salima Tlemçani
Source:
http://www.elwatan.com/Nous-refusons-de-jouer-le-role-de

La chefferie traditionnelle revalorisée au Niger




NIAMEY, 23 avril (Xinhua) — Le gouvernement nigérien réuni, jeudi en conseil des ministres, sous la présidence du chef de l’Etat Mamadou Tandja, a adopté un décret modifiant et complétant le statut de la chefferie traditionnelle au Niger.

Le projet de décret précise que « eu égard à l’avènement de la démocratie et de la décentralisation, il est apparu des insuffisances, voire des vides juridiques qui limitent parfois le bon fonctionnement de la chefferie traditionnelle ».

Selon le communiqué rendu public à l’issue du conseil des ministres, après 15 ans d’application de l’ordonnance portant statut de la chefferie traditionnelle au Niger, prise dans un contexte particulier, celle-ci est devenue aujourd’hui "inadaptée aux exigences des temps modernes".

Ladite ordonnance a été modifiée en juin 2008 pour tenir compte d’un certain nombre d’aspects dont le rôle de la chefferie traditionnelle dans le nouveau cadre administratif.

Cette modification a prévu des indemnités à allouer aux sultans, chefs de provinces, chefs de cantons ou de groupement, chefs de villages ou de quartiers...pour couvrir partiellement certaines charges.

« C’est donc pour satisfaire à ces dispositions que le présent projet de décret est élaboré », indique le communique du gouvernement.

vendredi 24 avril 2009

Un fils Kadhafi aurait sous-traité la libération

LAURENT GRABET / COLLABORATION : ROMAIN CLIVAZ |
http://www.tdg.ch/actu- 24.04.2009

La récente visite de Micheline Calmy-Rey au Mali a accéléré la manœuvre, mais c’est en versant une rançon que Saïf al-Islam Kadhafi aurait joué un rôle central dans la libération de la Suissesse retenue au Mali.


Promis, juré ! Il n’y a eu ni rançon ni terroristes libérés en guise de monnaie d’échange ! Le premier ministre canadien Stephen Harper tout comme le porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) Andreas Stauffer sont formels : la libération avant-hier de la Zurichoise Gabriella Greiner, d’une septuagénaire allemande et de deux diplomates canadiens, après trois longs mois passés au Mali entre les mains des extrémistes d’Al-Qaida au Maghreb islamique, ne doit qu’à l’engagement malien et aux diplomates des pays concernés.
Une rançon de 5 millions d’euros ?

Du côté d’Anis Rahmani , directeur du quotidien algérien Ennahar, qui a suivi ce dossier de près, c’est un tout autre son de cloche. « Saïf al-Islam Kadhafi et sa fondation pour la charité et le développement ont joué le rôle d’intermédiaire principal dans les négociations et ont versé une rançon pour obtenir ces libérations. On parle de 5 millions d’euros, mais ce chiffre reste à confirmer. » Un terroriste algérien et un mauritanien auraient également été relâchés pour en arriver là. « D’ici deux à trois jours, lorsqu’ils arriveront dans un lieu déterminé au nord du Mali, les deux derniers otages seront libérés », pronostique le journaliste, spécialiste des questions de terrorisme.

Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen de Genève, donne du crédit à Anis Rahmani mais ne sait que penser de sa version. « C’est vrai que dans des cas comme celui-là, les gouvernements occidentaux ne peuvent pas verser de rançon eux-mêmes sous peine de créer un précédent fâcheux et font appel à la Libye comme sous-traitant. »

Lors du dernier forum économique de Davos, soit une semaine après l’enlèvement, Micheline Calmy-Rey s’était entretenue 45 minutes durant avec le fils Kadhafi. A l’époque, rien n’avait filtré. On ignore donc si la question des otages avait été abordée.

Vendredi dernier, la ministre des Affaires étrangères rencontrait à Bamako le président malien Amadou Toumani Touré qui l’avait alors rassurée sur l’état de santé des otages. Est-ce au cours de cette visite que s’est jouée la libération de Gabriella Greiner ? « Cela a évidemment accéléré les choses, mais il est difficile de faire un lien plus direct avec la libération, confie un haut fonctionnaire du DFAE. Dans ce dossier, notre pays avait un avantage : celui d’avoir une vraie connaissance du terrain grâce à plus de vingt ans de coopération sur place. »

A Adliswil, près de Zurich, commune d’origine de l’ex-otage, c’est en tout cas « une joie énorme et un grand soulagement ». Gabriella Greiner y est une conseillère communale appréciée. Actuellement à Bamako, où elle a été accueillie par des diplomates et par des officiels maliens, elle sera vraisemblablement de retour mercredi. Mais il est aussi question d’« inquiétude » dans le communiqué publié hier par la commune d’Adliswil. Son mari, un avocat, et un touriste britannique sont en effet toujours captifs.

http://www.tdg.ch/actu-24-04-09
« Il faut que Merz demande à Kadhafi de libérer mon frère »

Le drapeau suisse a flotté hier à la place des Nations, à Genève, où les manifestants arborent d’ordinaire des bannières plus exotiques. Une trentaine de personnes, dont beaucoup vêtues de t-shirts et de casquettes rouges à croix blanche, se sont rassemblées pour demander la libération des deux Suisses retenus depuis neuf mois en Libye. Ces derniers avaient été arrêtés le 19 juillet 2008, officiellement pour infractions à la loi sur l’immigration et le séjour, quatre jours après l’interpellation d’Hannibal Kadhafi et de son épouse à Genève.

La famille de l’un des « otages » était présente hier à la place des Nations. Elle souhaite que le président de la Confédération, Hans-Rudolf Merz, intervienne en personne auprès du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

« La diplomatie suisse a été très active pour tenter de faire libérer mon frère, explique Christian Göldi, mais cela n’a donné aucun résultat pour l’instant. Il faut entamer un dialogue de chef d’Etat à chef d’Etat », ajoute-t-il, en précisant qu’il n’en sait pas beaucoup sur l’état actuel des négociations menées par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Celui-ci ne laisse d’ailleurs rien filtrer. « Nous comprenons l’impatience des proches, répond le porte-parole Erik Reumann, mais à ce stade, nous ne pouvons pas dévoiler notre stratégie. Nous avons des contacts réguliers avec les autorités libyennes. Ce genre de situation se débloque parfois subitement, comme cela vient d’arriver au Mali. »
Une manif très UDC

La manifestation se voulait apolitique, mais l’assistance était essentiellement composée d’élus et de militants UDC. La section genevoise du parti appelait d’ailleurs à manifester sur son site Internet. Car c’est Stéphane Valente, conseiller municipal UDC de Vernier, qui a lancé l’idée du rassemblement. La date et le lieu de celui-ci n’ont rien de fortuit, alors que se tient au Palais des Nations la Conférence de Durban contre le racisme, présidée par la Libye. « Mais il ne s’agit pas de manifester contre les autorités libyennes », assure Stéphane Valente. Sur son blog, il explique que la présence de drapeaux aux couleurs nationales sert à rappeler que les deux Helvètes sont retenus en Libye « parce qu’ils ont commis le crime d’être porteurs d’un passeport rouge à croix blanche ». Pour Soli Pardo, le président de l’UDC genevoise, également présent hier, la mesure de rétention s’apparente donc à du racisme. Rappelons que les deux ressortissants suisses ne sont pas en prison, mais ils n’ont pas le droit de quitter la Libye.

Antoine Grosjean

Le Premier Ministre du Niger invite la rébellion touarègue à déposer les armes


APA-Niamey (Niger) - 24-04-2009-DS/dmg/APA
vendredi 24 avril 2009


APA-Niamey (Niger) Le Premier ministre du Niger, Seini Oumarou, a appelé jeudi ses compatriotes qui ont renoué avec la rébellion dans le nord du pays, à déposer les armes et consolider la paix et la sécurité nationale, à la veille de la célébration vendredi du 14ème anniversaire de la fête nationale de la concorde.

La journée nationale de la concorde marque la signature en avril 1995, des accords de paix entre le gouvernement et les factions rebelles touarègues qui ont sévi dans le nord du pays entre 1991 et 1994.

Ces accords prévoient notamment, l’intégration et la réinsertion des ex-combattants, la décentralisation, la sécurisation et le développement des zones touchées par le conflit armé.

Des « avancées significatives » ont été enregistrées avec la réalisation de diverses infrastructures socioéconomiques dans les zones touchées par le conflit ainsi que l’opérationnalisation des unités sahariennes de sécurité, a affirmé M. Oumarou, qui livrait un message à la nation, au nom du Président Mamadou Tandja.

« Quelque 3014 ex combattants ont été recrutés dans les structures de l’État alors que 4051 d’entre eux sont organisés dans des coopératives ou groupements à intérêt économique » a-t-il indiqué.

Selon lui, de nombreux acteurs de développement du Niger interviennent dans les zones touchées par la rébellion avec la création d’écoles, de dispensaires et de projets agropastorales.

S’agissant de la nouvelle situation d’insécurité née des attaques perpétrées depuis février 2007 par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), le Premier ministre nigérien a souligné qu’une tendance à l’accalmie est observable avec le renoncement à la lutte armée, par de nombreux éléments dissidents.

Début avril, le ministre nigérien de l’intérieur a affirmé que les rebelles touaregs, éclatés en trois factions, ont accepté de rendre les armes et de participer à des négociations de paix, au terme d’une rencontre en Libye sous la conduite de Mouammar Kadhafi.

Lors des consultations en Libye, le président du principal groupe rebelle, Mouvement le MNJ, Aghali Ag Alambo, a affirmé de son côté « l’engagement » de son mouvement et des autres groupes sur le front, pour une paix définitive au Niger, selon des images diffusées par la télévision nigérienne.

Le colonel Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine, a invité lors d’une visite à Niamey, le 15 mars dernier, les rebelles touaregs du Niger à déposer les armes et intégrer le processus de paix, leur donnant sa garantie de suivre la situation au Niger, jusqu’à l’achèvement du processus de paix.

DS/dmg/APA 24-04-2009

jeudi 23 avril 2009

Mali / Niger/Peu de détails sur la libération des quatre ex-otages occidentaux



par RFI
Les quatre ex-otages occidentaux libérés mercredi dans le nord du Mali, sont arrivés jeudi matin en avion à Bamako. Ils étaient retenus depuis le début de l’année par le réseau al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Selon les premières informations disponibles, la libération de ces quatre otages - dont deux diplomates canadiens de l’ONU, une Allemande et une Suissesse - a été obtenue par les gouvernements du Mali, du Niger,du Burkina-Faso et du Canada, grâce à des contacts obtenus par le biais de la communauté touareg. Les ex-otages vont rentrer dans leurs pays, après avoir été reçus jeudi soir par le président malien Amadou Toumani Touré. Les ravisseurs retiennent toujours un Suisse et un Britannique.
Les gouvernements de Bamako et de Niamey, tout comme le Canada et les Nations unies, n'ont livré aucune précision sur les lieux de leur détention et de leur libération, quelque part dans le grand Nord désertique du pays. Mais quelques détails ont filtré sur les circonstances de cette libération.

Les négociations avec les ravisseurs ont été « longues et difficiles » explique une source qui a participé à la libération des deux diplomates canadiens et des deux touristes. « Nous sommes arrivés dans le nord du Mali il y a une dizaine de jours. Dès le début, la libération de Robert Fowler et de Louis Guay était acquise mais il a fallu parlementer avec un chef d'al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) pour obtenir celle des deux touristes européennes », raconte ce contact qui souhaite conserver l'anonymat.

Cette source affirme, également, qu'aucune rançon n'a été versée pour obtenir la libération des deux femmes. Selon elle, les ravisseurs ont compris qu'il y avait une urgence humanitaire. « La touriste allemande qui est âgée de 77 ans est dans un état physique lamentable, encore quelques jours et elle était morte », dit cet homme habitué aux missions sensibles.

Comment le contact s'est-il noué il y a plusieurs mois avec le chef des ravisseurs, l'algérien Mokhtar Ben Mokhtar ? « Nous avons utilisé des relais au sein de la communauté touareg » explique notre source. Selon elle, au moment de la libération, le chef des preneurs d'otages lui aurait signifié son admiration pour Robert Fowler. C'est un homme d'un courage et d'une dignité remarquable d'après ce qui lui aurait confié Mokhtar Ben Mokhtar. Notre source demande, enfin, à ne pas trop en dire car deux touristes, un Suisse et un Britannique, sont encore aux mains d'al-Qaïda au Maghreb islamique.

Niger: la Haute Cour ordonne la liberté provisoire pour l'ex-PM Hama Amadou



NIAMEY - Une juridiction d'exception a ordonné jeudi la remise en liberté provisoire de l'ex-Premier ministre nigérien Hama Amadou, incarcéré depuis dix mois et dont l'état de santé s'est récemment dégradé.

Incarcéré depuis juin 2008 pour des détournements présumés de fonds publics, Hama Amadou devait initialement être jugé ce jeudi par la Haute Cour, mais celle-ci a finalement décidé de ne se prononcer que sur sa demande de remise en liberté provisoire.

L'ex-chef du gouvernement est incarcéré depuis le 26 juin 2008 et doit être jugé pour le détournement présumé de 39 millions de francs CFA (59.300 euros) de fonds publics.

Le 3 avril, ses avocats avaient fait état de la dégradation de son état de santé dès son retour en prison après trois semaines d'hospitalisation.

La Haute Cour est composée de sept députés issus des partis représentés au Parlement.

Hama Amadou, 59 ans, a longtemps été présenté comme le possible successeur de l'actuel président Amadou Tandja.

Depuis son incarcération, il accuse le chef de l'Etat d'être derrière une "machination" visant à l'écarter de l'élection présidentielle de 2009, à laquelle M. Tandja ne peut constitutionnellement se présenter après deux mandats consécutifs.

(©AFP / 23 avril 2009 19h21)

http://www.romandie.com/ats/news/090423172113.3caj1qyz.asp