TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 27 mars 2009
Sarkozy à Niamey pour consacrer le nouvel accord Areva-Niger
27-03-2009 - 10:36
Reuters
par Yann Le Guernigou
NIAMEY, 27 mars (Reuters) - Nicolas Sarkozy devait arriver vendredi au Niger, un des pays les plus pauvres de la planète mais d'un caractère stratégique pour la France et son géant du nucléaire, Areva CEPFi.PA , dont il est le premier fournisseur d'uranium.
En provenance de Brazzaville, le président français doit être accueilli par son homologue nigérien Mamadou Tandja pour cette dernière étape sahélienne d'une tournée africaine de deux jours entamée jeudi matin à Kinshasa.
Cette visite est directement liée à l'accord signé début janvier après d'âpres négociations par Areva, qui va investir 1,2 milliard d'euros pour exploiter le deuxième gisement d'uranium au monde, à Imouraren dans le nord du pays.
Le gouvernement de Niamey détiendra un tiers de cette mine, qui devrait produire 5.000 tonnes d'uranium par an à partir de 2012.
Nicolas Sarkozy, qui a décidé récemment de doter la France d'une deuxième centrale nucléaire de nouvelle génération (EPR) après celle en cours de construction à Flamanville, dans la Manche, a déclaré à la presse nigérienne que l'accord sur Imouraren marquait "une nouvelle étape" dans les relations entre Paris et Niamey.
La visite du chef de l'Etat a été condamnée par les anti-nucléaires français, qui ont accusé cette semaine Areva, qui exploite des gisements depuis un demi-siècle dans le nord du Niger, de contaminer les villages touaregs et les réserves d'eau de la région.
JUSTE RÉMUNÉRATION
Une association touareg et une ONG allemande de défense des droits de l'homme ont d'autre part intenté des poursuites contre le groupe français et un de ses représentants locaux pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence raciales.
Conformément à sa volonté affichée de refondation des relations entre la France et l'Afrique, Nicolas Sarkozy a souligné la transparence qui a entouré, selon lui, la signature du contrat d'Imouraren.
Au cours de son séjour de quelques heures, il participera, en compagnie de la présidence du directoire d'Areva Anne Lauvergeon, à une réunion du comité nigérien de l'Initiative internationale pour la transparence des industries extractives (ITIE).
"Chacun doit savoir ce que les activités d'Areva au Niger rapportent au budget nigérien afin de pouvoir s'assurer que le Niger reçoit une juste rémunération pour ses ressources", a-t-il dit à la presse nigérienne, ajoutant que cela permettrait aussi "de pouvoir comparer avec la manière dont d'autres intervenants opèrent".
"Les investissements importants d'Areva peuvent contribuer à régler deux des gros goulots d'étranglement de l'économie nigérienne qui sont l'enclavement et le manque d'électricité", a-t-on encore déclaré de source française.
Dans son interview à des journaux locaux, le président français a par ailleurs condamné sans appel les agissements du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ), un groupe rebelle touareg actif depuis début 2007 et qui réclame un partage plus équitable des ressources du nord du pays.
"Le Niger est une démocratie vivante dans laquelle il existe de nombreux canaux pour faire valoir son point de vue ou ses revendications sans avoir besoin de poser des mines. Il n'est pas acceptable que des individus ou des groupes prétendent défendre par les armes des idées ou des revendications qu'ils peuvent promouvoir par la voie des urnes", a-t-il dit.
(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)
((Service Informations générales. Tél 01 49 49 53 68. paris.newsroom@reuters.com. Reuters Messaging : yann.leguernigou.reuters.com@reuters.net))
Sarkozy quitte Brazzaville dans un climat de consensus pour le Niger
Romandie News
BRAZZAVILLE - Après sa visite éclair en RD Congo puis au Congo-Brazzaville, le président français Nicolas Sarkozy est parti vendredi au Niger où il deviat être question des mines d'uranium exploitées par le groupe Areva et de l'insécurité grandissante dans la région.
Le président français a quitté Brazzaville dans un climat de consensus, ayant satisfait le pouvoir comme l'opposition dans un pays longtemps symbole de la "Françafrique".
Accueilli en grande pompe par Denis Sassou Nguesso, Nicolas Sarkozy a parlé d'une d'une relation franco-africaine "rénovée", débarrassée des "pesanteurs du passé" et des "soupçons".
Le pouvoir en a profité pour promettre d'organiser ce qu'il refusait jusque là: un dialogue national sur l'organisation des prochaines élections présidentielles.
L'opposition a applaudi. "M. Sarkozy n'est pas venu pour donner des instructions avec une idée paternaliste de la France d'hier. Il est venu pour nous écouter, pour nous aider à nous parler (ndlr: pouvoir et opposition)", s'est notamment félicité le représentant première formation de l'opposition, Pascal Tsaty Mabiala. Il s'est dit "satisfait" de la visite du président français.
Auparavant, à Kinshasa, Nicolas Sarkozy avait tenté de désamorcer la tension née de ses déclarations suggérant un partage "de l'espace" et des "richesses" minières entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda voisin.
Au Niger, dernière étape de cette mini-tournée africaine, le président Français avait un programme chargé, avec les dossiers des groupes rebelles, les élections présidentielles et surtout celui de l'exploitation de l'uranium.
Le numéro un mondial du nucléaire, le Français Areva, vient de signer un contrat pour l'exploitation de la mine géante d'Imouraren, dans le nord du pays, mais de nombreuses voix se sont élevées pour dire que la France ne redistribue pas assez au Niger les bénéfices qu'elle tire de l'extraction.
Pour casser l'image d'une France "prédatrice", le chef de l'Etat participera, avec la PDG du groupe français Anne Lauvergeon, à une réunion de la section locale de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE).
Sur le plan politique, le président Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 10 ans, arrive au bout de son mandat. Des proches du président veulent changer la Constitution pour lui permettre de rester alors que l'opposition réclame son départ.
A un carrefour stratégique de l'Afrique, le Niger est aussi engagé dans un processus de paix entre le pouvoir et les rebelles touaregs dans le nord tandis que la zone frontière avec le Mali est le théâtre d'enlèvements d'étrangers.
(©AFP / 27 mars 2009 12h08)
Romandie News
Niger : des ONG interpellent Areva
AFP - 26/03/2009
jeudi 26 mars 2009
Des organisations nigériennes ont appelé Areva à prendre des dispositions pour préserver l’environnement et la santé des riverains des mines d’uranium que la société française exploite depuis 40 ans dans le nord du Niger. "Des dispositions ne sont toujours pas prises par rapport à la préservation de l’environnement, ce qui nuit gravement à la santé des populations et des travailleurs des mines", a dénoncé dans un communiqué le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB).
"Les populations des zones minières sont préoccupées par le phénomène de radiation et de la pollution des nappes d’eau", poursuit le réseau à la veille d’une visite du président français Nicolas Sarkozy à Niamey. Au Niger, troisième producteur mondial d’uranium, Areva exploite deux gisements, l’un à ciel ouvert à Arlit et l’autre souterrain à Akokan, près d’Arlit. Ils ont produit plus de 100.000 tonnes d’uranium depuis le début de leur mise en valeur. Une vive polémique oppose depuis des années Areva à plusieurs ONG, nigériennes et françaises, qui accusent le groupe de "négligences" en matière de protection sanitaire et environnementale.
Niger : Des prisonniers pour faits de rébellion libérés
Le Républicain Niger-26-03-09
jeudi 26 mars 2009
On n’a pas encore de chiffre exact. Mais ils sont nombreux à avoir été libérés en début de semaine. Repartis dans plusieurs prisons du pays après avoir été arrêtés dans le cadre de la rébellion armée qui sévit dans le Nord du pays depuis février 2007, ils sont nombreux les détenus qui ont recouvré la liberté.
Cette libération collective intervient dans la perspective des négociations de paix entre le gouvernement nigérien et les factions rebelles.
D’ores et déjà, les représentants de celles-ci sont à Tripoli, siège des négociations. Ils seront rejoints par des officiels nigériens composés de ministres et d’officiers des Forces de défense et de sécurité.
Les négociations s’ouvriront dans les jours à venir. La paix est vraiment en marche au Niger. Visiblement, le président Tandja entend laisser un pays en paix à son successeur.
jeudi 26 mars 2009
Déclaration du Front Patriotique Nigérien (FPN)-26-03-09
jeudi 26 mars 2009
DECLARATION (rendue publique devant la presse internationale)
La partie septentrionale de notre pays le Niger, connaît depuis deux ans une situation de conflit armé préjudiciable à la vie de la nation et au tissu socio économique des populations.
Cette situation de guerre favorise le développement des réseaux mafieux aux conséquences incalculables et dramatiques qui font de la partie nord du Niger un no man’s land incompatible avec le bien être et le développement socio économique.
En effet, les populations de la zone nord, meurtries par ce conflit, aspirent aujourd’hui plus que jamais à un retour sincère de la paix, de la sécurité et de la relance du développement social et économique.
Compte tenu de cet état de fait, nous combattants de la lutte armée, réunis au sein du front patriotique Nigérien (FPN), déclarons avoir engagé depuis deux mois déjà des pourparlers avec les autorités Libyennes dans le but de donner une chance à l’amorce d’une dynamique de paix au Niger.
Ces pourparlers ont abouti à l’ébauche d’un document cadre de négociation comportant les conditions du retour d’une paix définitive et durable au Niger ainsi qu’un programme détaillé d’exécution, allant du cessez le feu immédiat à la cérémonie officielle de remise d’armes.
Nous profitons de cette occasion pour :
- 1/ Réitérer toute notre confiance au guide de la révolution libyenne son excellence Mouammar El Kadhafi, président de l’union Africaine, responsable du règlement des conflits dans l’espace CEN – SAD et Amghar des Kel Tamajakh.
- 2/ Réaffirmer toute notre disponibilité et notre engagement quant à la mise en oeuvre du processus de paix dans notre pays.
- 3/ Proclamer solennellement que le FPN désigne la Grande Jamahiriya arabe libyenne comme médiateur principal dans le règlement de ce conflit qui doit trouver sa solution dans un cadre africain et particulièrement dans l’espace Cen-Sad.
Fait à Tripoli le 26 Mars 2009,le Front Patriotique Nigérien (FPN)
Areva défend son action au Niger
Propos recueillis par Gaël VAILLANT
leJDD.fr
No Comment
Depuis neuf mois, le réseau Sortir du nucléaire dénonce, en France, les dégâts causés par la mise en exploitation du gisement d'Imouraren au Niger, dans la région d'Arlit. Yves Dufour, porte-parole de la mine d'Areva, a répondu, pour leJDD.fr, aux militants anti-nucléaire, estimant que les populations locales bénéficient des investissement du géant français de l'énergie.
Anne Lauvergeon, patronne d'Areva, sera avec Nicolas Sarkozy vendredi au Niger.
Stéphane Lhomme du réseau Sortir du nucléaire a affirmé mardi, lors d'une conférence de presse en présence de plusieurs personnalités politiques, que la mise en exploitation du gisement d'Imouraren avait entraîné l'expropriation des populations locales au bénéfice d'Areva...
Avant de contrer cet argument, il faut replacer la mine dans son contexte géographique. Le site se trouve en plein centre d'un désert ‘plat', sans aucun relief. Cette immense superficie n'est pas habitée. Et le droit foncier n'étant pas abouti au Niger - même si l'Etat est en train de mener une réflexion de fond sur le sujet -, peu de personne possède un terrain dans les deux tiers nord du pays. Si les populations locales, majoritairement nomades, n'ont quasiment pas de biens fonciers, elles défendent en revanche des zones de pâturages, qui se situent au niveau des oueds [des cours d'eau très irréguliers qui sont alimentés par de rares et fortes précipitations]. Un sujet sur lequel nous avons beaucoup travaillé. Nous avons organisé plusieurs journées d'audience publique et nous avons réussi à délimiter une surface d'exploitation qui ne risque pas de gêner les éleveurs.
Mais une mine demandant beaucoup d'eau, le site d'Areva ne risque-t-il pas de fragiliser les pâturages en pompant leur source d'approvisionnement?
L'eau sera de toute évidence le principal enjeu écologique du XXIe siècle. Et les géologues d'Areva travaillent depuis plus de 40 ans pour minimiser l'impact de l'industrie sur l'environnement. Mais affirmer que nous allons assécher la région d'Arlit n'a pas de sens. Les nappes phréatiques de ce bassin sédimentaire sont alimentées par les oueds. Techniquement, les eaux qui s'écoulent de la surface se retrouvent dans des aquifères [couches souterraines suffisamment poreuses pour emmagasiner des liquides]. Lorsqu'on creusera le gisement d'Imouraren, nous toucherons cinq aquifères seulement, la région en comportant des centaines. Par ailleurs, nous utiliserons, pendant les 35 ans prévus par le contrat d'exploitation du gisement d'Imouraren, près de trois millions de mètres cubes d'eau. Pour information, nos spécialistes ont estimé que l'intégralité du bassin comptait près de huit milliards de mètres cubes d'eau... Certes, nos détracteurs ont raison sur un point: les nappes phréatiques que nous exploitons sont dites fossiles, c'est-à-dire qu'elle vont mettre 200 ans à se recharger. Mais c'est pour ça que nous poussons les autorités nigériennes et la communauté internationale à lancer un plan pour la gestion régionale de l'eau sur le long terme.
Au-delà de la critique écologique, le réseau Sortir du nucléaire accuse votre entreprise de faire le jeu des autorités nigériennes en isolant politiquement les Touaregs...
Nous avons travaillé avec les populations nomades, qui ne sont pas forcément des Touaregs d'ailleurs, bien avant le début de la ‘rébellion' qui s'oppose à Niamey. Le conflit n'est pas bon tant pour l'économie locale que pour l'exploitation des richesses. Ainsi, Areva a investi d'importantes sommes sur place pour que les nomades ou semi-sédentaires tirent eux aussi bénéfices des exploitations minières. Avant tout, le site d'Imouraren a permis de créer près de 1400 emplois, du simple minier au chimiste. 90% de ces postes, y compris ceux à responsabilité, sont occupés par des Nigériens. Il faut ajouter à ce chiffre la masse d'emplois supplémentaires des entreprises sous-traitantes, soit plus de 5000 personnes concernées. En plus de créer de l'embauche, Areva a aussi développé la formation. Nous soutenons toujours l'Ecole des mines de l'Aïr, qui permet aux Nigériens de suivre une formation supérieure de qualité. Nous avons également conclu des partenariats avec des associations touarègues qui, sur place, proposent des "écoles nomades". Mais cet accès à l'Education pour les populations locales reste limité car, au-delà du secondaire, il faut placer son enfant en ville. Une différence culturelle que ne peut pas accepter une partie des Touaregs. Et Areva ne peut pas éduquer tout le Niger...
Beaucoup critiquent l'investissement de Nicolas Sarkozy, qui lors de son voyage officiel en Afrique, va faire un détour par Niamey pour soutenir, selon vos détracteurs, le contrat d'Areva au Niger. La venue du président était-elle essentielle à la mise en exploitation du gisement d'Imouraren?
Areva est partenaire économique de l'Etat nigérien depuis quarante ans. Donc non, la visite du président de la République n'influe en rien sur ces affaires. Il faut savoir que la convention minière autorisant la mise en exploitation a été signée en janvier dernier, et que deux conseils d'administration du site d'Imouraren ont eu lieu depuis début mars. En revanche, c'est à cause de la présence d'une grande entreprise française qui investit beaucoup dans son pays que Mamadou Tandja [le président nigérien] a émis le désir de rencontrer Nicolas Sarkozy en compagnie d'Anne Lauvergeon [P-DG d'Areva]. L'entrevue entre les deux chefs d'Etat sera donc une rencontre d'amitié, dans le cadre de relations diplomatiques. Rien de plus.
JDD.fr
Nicolas Sarkozy en visite en Afrique
© France 3
Nicolas Sarkozy a entamé jeudi à Kinshasa une tournée éclair en Afrique, qui le mène ensuite à Brazzaville et Niamey
Il a notamment salué la "décision courageuse" de la République démocratique du Congo (RDC) d'avoir invité le Rwanda à une opération militaire conjointe pour pacifier l'est et appelé à un "nouvel élan" de la coopération régionale.
Nicolas Sarkozy espère apporter sa pierre au règlement du conflit qui ravage l'est du pays.
En République démocratique du Congo, le président français désire également dissiper, auprès de son homologue Joseph Kabila et devant le Parlement, le malentendu suscité par une initiative de paix malheureuse qui a irrité Kinshasa en janvier. Le président français avait alors suggéré un "partage des richesses" entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, suscitant un tollé à Kinshasa qui y avait vu une tentative d'amputer son territoire. Aujourd'hui, il n'est plus question que de coopérations "pratiques" et non plus d'une exploitation conjointe des ressources minières du Kivu.
Nicolas Sarkozy a aussi pour ambition de montrer que la page de la "Françafrique" a été tournée et de jeter les bases d'un nouveau modèle de relations franco-africaines.
Après son passage à Kinshasa, direction Brazzaville pour Nicolas Sarkozy. "Le président se rendant à Kinshasa, il eût été malvenu et inamical de tourner le dos à Brazzaville", a-t-on fait remarquer à l'Elysée. Une visite délicate, Paris devant éviter qu'elle passe pour un soutien déguisé au président Denis Sassou Nguesso, après les contestations des derniers scrutins. Le président congolais est par ailleurs accusé par des ONG d'avoir acquis des propriétés immobilières en France en détournant de l'argent public.
Après une nuit à Brazzaville, Nicolas Sarkozy se rend vendredi au Niger, où il doit être question de démocratie, à quelques mois de la fin prévue du dernier mandat du président Mamadou Tandja, et surtout d'uranium. Le numéro un mondial du nucléaire, le français Areva, vient de signer un contrat pour exploiter la mine géante d'Imouraren. "L'idée est de montrer que, si la France a des intérêts économiques au Niger, ils bénéficient le plus possible au développement du pays et de sa population", proclame l'Elysée.
Plusieurs partis de gauche ont dénoncé mardi les conditions de l'exploitation de l'uranium au Niger par Areva, avant la visite du président français à Niamey. "L'exploitation est une catastrophe sanitaire, environnementale et pour les droits des peuples (...) Areva pollue l'eau, contamine les terres des Touaregs, laisse des dépôts d'extraction dangereux sans confinement, et le suivi sanitaire de ses salariés est très insuffisant", alors que le Niger reste un des pays les plus pauvres du monde, a accusé la députée européenne des Verts Hélène Flautre.
Dans un rapport publié en 2005, plusieurs ONG ont mis en cause les "négligences" du groupe nucléaire au Niger en matière de protection sanitaire et environnementale.
Par ailleurs, plusieurs ONG ont dénoncé mercredi une "Françafrique décomplexée", très éloignée des discours présidentiels sur une "rupture" avec les pratiques du passé. Les 12 ONG de la plateforme citoyenne France-Afrique, notamment, ont demandé un contrôle parlementaire de la politique française en Afrique et regrettent que les modalités de la réforme de la coopération militaire "restent floues".
Ces ONG, parmi lesquelles le Comité catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD-Terre solidaire), Oxfam France-Agir Ici et le Secours Catholique-Caritas, se sont montrées particulièrement sévères concernant l'escale de Nicolas Sarkozy au Congo-Brazzaville.
Sarkozy au Niger pour assister à la signature de la convention avec Areva
par JA08, le 26 Mars 2009 à 13:43
Le Réseau "Sortir du nucléaire" a invité plusieurs personnalités politiques et de la société civile à s’exprimer, lors d’une Conférence de presse, juste avant le déplacement de M. Sarkozy au Niger fin mars. A cette occasion, M. Sarkozy doit assister à la signature de la convention entre le gouvernement du Niger et le groupe Areva pour l’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren, au nord du Niger.
L’objectif est d’extraire environ 5000 tonnes par an, ce qui en ferait la première mine d’uranium du monde. La société Areva a annoncé la création d’une société mixte dont elle détiendra plus de 66 % du capital contre seulement 33% pour le Niger lequel reste donc sous domination néocoloniale.
D’ailleurs, sur le plan économique, le Niger reste l’un des pays les plus pauvres du monde : 45 ans d’exploitation de l’uranium par Areva (auparavant Cogéma) n’ont rien apporté de bon aux populations du Niger, en particulier aux Touaregs, habitants traditionnels des régions du Nord du Niger, qui en sont chassés au profit des activités d’Areva.
Sur le plan environnemental, l’exploitation de l’uranium cause des dommages dramatiques (contaminations, assèchement des nappes phréatiques), et met en danger la santé des mineurs et des populations locales. De plus, d’immenses quantités de co2 sont émises lors des opérations d’extraction, de transformation et de transport de l’uranium.
A ce sujet, le Réseau "Sortir du nucléaire fait la lumière sur la surprenante "route de l’uranium", lequel est transféré du Niger vers la France par camions (1600 km à travers l’Afrique), bateaux, trains, en passant par Cotonou (Bénin) puis Nantes, Narbonne, Tricastin... Notons enfin que, du fait de l’importation del’uranium (le combustible des centrales), le nucléaire ne contribue pas à l’indépendance énergétique de la France.
HNS info
La politique africaine de Nicolas Sarkozy tarde à rompre avec une certaine opacité
Philippe Bernard-Le Monde-25-03-09
jeudi 26 mars 2009
En apparence, "l’Afrique de Papa" a eu raison de Nicolas Sarkozy. Trois ans après le discours de Cotonou (Bénin), où le candidat à l’Elysée avait promis l’avènement d’"une relation nouvelle (...), équilibrée, débarrassée des scories du passé", le président, qui s’envole jeudi 26 mars pour son quatrième voyage en Afrique noire, n’agite plus la bannière de la "rupture" avec la tradition d’opacité des relations africaines de la France postcoloniale.
Dès juillet 2007, le Gabon, dont le chef de l’Etat a été installé par le général de Gaulle en 1967, avait eu le privilège de son premier déplacement. Aujourd’hui, le Congo de Denis Sassou Nguesso, autre président contesté mais ami de la France, s’apprête à recevoir l’onction élyséenne à quelques semaines de l’élection présidentielle. Et l’uranium sera au coeur de l’escale prévue, vendredi, au Niger, où le groupe Areva vient de signer un contrat important.
Symbole de ce renoncement à l’aggiornamento annoncé, Robert Bourgi, l’héritier des réseaux gaullistes de Jacques Foccart, a mis son entregent au service de M. Sarkozy et de la préservation des amitiés et des secrets les moins avouables de la vieille Françafrique.
Amitiés ? Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, assume : "Nous n’avons pas vocation à nous brouiller avec ceux qui sont historiquement nos amis et nous ont rendus de grands services." Les pièces maîtresses de la présence française en Afrique - les présidents Omar Bongo du Gabon, Paul Biya du Cameroun, Blaise Compaoré du Burkina-Faso ou Denis Sassou Nguesso du Congo - peuvent donc toujours compter sur le soutien de Paris.
La manière dont la France a volé au secours du président tchadien Idriss Déby, menacé par des rebelles en février 2008, sans exiger la moindre démocratisation de son régime, illustre la même logique. De même que le silence de Paris sur la répression sanglante des émeutes qui, au même moment, enflammaient la jeunesse camerounaise révoltée par l’instauration de fait d’une présidence à vie par Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.
Depuis les indépendances, le marché n’a guère changé : le soutien presque aveugle de la France, en échange du maintien d’une influence économique, politique et diplomatique, en particulier à l’ONU.
Fil rouge de la politique africaine de Nicolas Sarkozy, la "diplomatie de la réconciliation" est pourtant loin de se réduire aux manoeuvres florentines de M. Bourgi. Tandis que celui-ci rassure les maîtres de l’ancien "pré carré" français, la cellule diplomatique de l’Elysée représente, quant à elle, la tendance moderniste, favorable à une "refondation" de la politique africaine.
C’est la cellule élyséenne qui est chargée de déminer les dossiers lourds, tels que les contentieux judiciaires avec le Rwanda et l’Angola ou le dégel avec la Côte d’Ivoire. "Pour peser, la France doit parler avec tout le monde, et elle le peut, plus que d’autres pays", plaide Claude Guéant.
Ce sont aussi les diplomates de la cellule qui inspirèrent le discours prononcé par M. Sarkozy en février 2008 au Cap (Afrique du Sud) annonçant la renégociation de tous les accords de défense. Tournée vers l’avenir, cette parole était destinée à compenser les dégâts causés par le discours de Dakar (Sénégal), en juillet 2007, où M. Sarkozy, inspiré par son conseiller spécial, Henri Guaino, avait décrété que "l’homme africain n’(était) pas entré dans l’Histoire".
Quant au discret mais tout-puissant secrétaire général de l’Elysée, il traite de ce qui fait sans doute le coeur de l’intérêt de Nicolas Sarkozy pour l’Afrique : la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la France et la recherche de nouveaux débouchés pour l’industrie nucléaire. Les pays concernés (Angola et Nigeria pour le pétrole, Afrique du Sud pour le nucléaire) se trouvent hors des anciennes colonies, ce qui suppose de construire des rapports "décomplexés", débarrassés des vieilles passions postcoloniales.
Cette prise en compte en haut lieu des intérêts économiques, bousculés par l’offensive chinoise et le retour des Etats-Unis, suppose à la fois de banaliser les relations hors de l’Afrique francophone, et de se rappeler au bon souvenir des vieux amis. "Quand on est ami de la France, il faut penser aux entreprises françaises", aurait glissé M. Sarkozy, fin 2007, au président togolais Faure Gnassingbé (élu avec le soutien de la France) qui hésitait à concéder le port de Lomé au groupe Bolloré, selon Le Canard enchaîné. "Avec Sarkozy, on est sorti du paternalisme, se félicite Anthony Bouthelier, le président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN). Les Africains n’ont que faire qu’on leur répète "on vous aime". Ils préfèrent qu’on fasse du business avec eux."
Ainsi se dessine un partage des rôles au sein de l’exécutif qui fait coexister la préservation des vestiges du "pré carré" francophone, avec la recherche, hors de ce champ, de relations au service de la paix et de l’économie française. A sa manière, Alain Joyandet, voyageur de commerce de la Françafrique sarkozienne, vend la mèche en reconnaissant un double langage : "Celui qui n’aurait pas deux fers au feu dans le monde où nous vivons serait bien imprudent."
Philippe Bernard
jeudi 26 mars 2009
En apparence, "l’Afrique de Papa" a eu raison de Nicolas Sarkozy. Trois ans après le discours de Cotonou (Bénin), où le candidat à l’Elysée avait promis l’avènement d’"une relation nouvelle (...), équilibrée, débarrassée des scories du passé", le président, qui s’envole jeudi 26 mars pour son quatrième voyage en Afrique noire, n’agite plus la bannière de la "rupture" avec la tradition d’opacité des relations africaines de la France postcoloniale.
Dès juillet 2007, le Gabon, dont le chef de l’Etat a été installé par le général de Gaulle en 1967, avait eu le privilège de son premier déplacement. Aujourd’hui, le Congo de Denis Sassou Nguesso, autre président contesté mais ami de la France, s’apprête à recevoir l’onction élyséenne à quelques semaines de l’élection présidentielle. Et l’uranium sera au coeur de l’escale prévue, vendredi, au Niger, où le groupe Areva vient de signer un contrat important.
Symbole de ce renoncement à l’aggiornamento annoncé, Robert Bourgi, l’héritier des réseaux gaullistes de Jacques Foccart, a mis son entregent au service de M. Sarkozy et de la préservation des amitiés et des secrets les moins avouables de la vieille Françafrique.
Amitiés ? Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, assume : "Nous n’avons pas vocation à nous brouiller avec ceux qui sont historiquement nos amis et nous ont rendus de grands services." Les pièces maîtresses de la présence française en Afrique - les présidents Omar Bongo du Gabon, Paul Biya du Cameroun, Blaise Compaoré du Burkina-Faso ou Denis Sassou Nguesso du Congo - peuvent donc toujours compter sur le soutien de Paris.
La manière dont la France a volé au secours du président tchadien Idriss Déby, menacé par des rebelles en février 2008, sans exiger la moindre démocratisation de son régime, illustre la même logique. De même que le silence de Paris sur la répression sanglante des émeutes qui, au même moment, enflammaient la jeunesse camerounaise révoltée par l’instauration de fait d’une présidence à vie par Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.
Depuis les indépendances, le marché n’a guère changé : le soutien presque aveugle de la France, en échange du maintien d’une influence économique, politique et diplomatique, en particulier à l’ONU.
Fil rouge de la politique africaine de Nicolas Sarkozy, la "diplomatie de la réconciliation" est pourtant loin de se réduire aux manoeuvres florentines de M. Bourgi. Tandis que celui-ci rassure les maîtres de l’ancien "pré carré" français, la cellule diplomatique de l’Elysée représente, quant à elle, la tendance moderniste, favorable à une "refondation" de la politique africaine.
C’est la cellule élyséenne qui est chargée de déminer les dossiers lourds, tels que les contentieux judiciaires avec le Rwanda et l’Angola ou le dégel avec la Côte d’Ivoire. "Pour peser, la France doit parler avec tout le monde, et elle le peut, plus que d’autres pays", plaide Claude Guéant.
Ce sont aussi les diplomates de la cellule qui inspirèrent le discours prononcé par M. Sarkozy en février 2008 au Cap (Afrique du Sud) annonçant la renégociation de tous les accords de défense. Tournée vers l’avenir, cette parole était destinée à compenser les dégâts causés par le discours de Dakar (Sénégal), en juillet 2007, où M. Sarkozy, inspiré par son conseiller spécial, Henri Guaino, avait décrété que "l’homme africain n’(était) pas entré dans l’Histoire".
Quant au discret mais tout-puissant secrétaire général de l’Elysée, il traite de ce qui fait sans doute le coeur de l’intérêt de Nicolas Sarkozy pour l’Afrique : la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la France et la recherche de nouveaux débouchés pour l’industrie nucléaire. Les pays concernés (Angola et Nigeria pour le pétrole, Afrique du Sud pour le nucléaire) se trouvent hors des anciennes colonies, ce qui suppose de construire des rapports "décomplexés", débarrassés des vieilles passions postcoloniales.
Cette prise en compte en haut lieu des intérêts économiques, bousculés par l’offensive chinoise et le retour des Etats-Unis, suppose à la fois de banaliser les relations hors de l’Afrique francophone, et de se rappeler au bon souvenir des vieux amis. "Quand on est ami de la France, il faut penser aux entreprises françaises", aurait glissé M. Sarkozy, fin 2007, au président togolais Faure Gnassingbé (élu avec le soutien de la France) qui hésitait à concéder le port de Lomé au groupe Bolloré, selon Le Canard enchaîné. "Avec Sarkozy, on est sorti du paternalisme, se félicite Anthony Bouthelier, le président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN). Les Africains n’ont que faire qu’on leur répète "on vous aime". Ils préfèrent qu’on fasse du business avec eux."
Ainsi se dessine un partage des rôles au sein de l’exécutif qui fait coexister la préservation des vestiges du "pré carré" francophone, avec la recherche, hors de ce champ, de relations au service de la paix et de l’économie française. A sa manière, Alain Joyandet, voyageur de commerce de la Françafrique sarkozienne, vend la mèche en reconnaissant un double langage : "Celui qui n’aurait pas deux fers au feu dans le monde où nous vivons serait bien imprudent."
Philippe Bernard
mercredi 25 mars 2009
Sarkozy au Niger/ «Je veux être partout le président des droits de l'Homme»
Mercredi 25 mars 2009
Nicolas Sarkozy va rencontrer à Niamey le Président du Niger Tandja Mamadou.
Monsieur le Président, Monsieur Sarkozy, connaissez vous le sens réel de ces mots : « les droits de l’homme » ?
Vous allez d’ici peu serrer la main d’un Président en exercice qui a les mains tâchées du sang de civils Touareg.
Monsieur Sarkozy, le président Tandja dans le cadre de la « mise en garde » au nord du pays, a donné tout pouvoir à son armée pour régler les « problèmes liés à l’insécurité ».
Cette insécurité porte un nom : Mouvement des Nigériens pour la Justice.
Monsieur Sarkozy, ce président, Monsieur Tandja, a laissé et laisse encore commettre à son armée des exactions sur des civils.
Un grand nombre de civils touareg ont été exécutés, mutilés, torturés, dans l’indifférence totale des responsables politiques que vous allez rencontrer.
Monsieur Sarkozy, lorsque vous signez des contrats, avec Areva, pour l’extraction de l’uranium, cela ce fait sur le dos d’un peuple, le peuple Touareg qui n’est nullement partie prenante dans ces projets.
Monsieur Sarkozy, vous et AREVA êtes des recéleurs, car ces terres achetées à Tandja ne lui appartiennent pas. Ces terres appartiennent aux nomades Touareg.
Monsieur Sarkozy, en tant que Président de la République Française, vous portez aussi une part de responsabilité sur tous ces crimes qui ont été commis. Vous savez très bien Monsieur Sarkozy que « l’armée française » conseille, forme, encadre les forces armées nigérienne.
Monsieur Sarkozy le sang de ces civils touareg, découpés en morceaux, éclaboussent aussi la France.
Monsieur Sarkozy, jamais, ni vous, ni votre gouvernement, n’avez osés montrer du doigt ces actes ignobles qui se sont déroulés aux yeux de tous, au grand jour.
Monsieur Sarkozy, vous êtes resté sourd à l’appel de nombreuses associations et mouvements politiques français qui vous ont interpelé en temps opportun.
Pour en finir, merci de demander à votre charmant hôte, Tandja, comment se portent tous les prisonniers suite à la « mise en garde ».
Pour rappel des centaines de Touareg ont été arrêtés et incarcérés sans aucun motif si ce n’est qu’ils pouvaient avoir éventuellement de la sympathie pour les rebelles.
Monsieur Sarkozy merci de faire honneur à cette France que vous dites « tant aimer » en réaffirmant que vous voulez être «partout le président des droits de l’homme ».
Prouvez le, c’est le moment où jamais.
Cordialement
Pellet Jean-Marc
Un ami du peuple Touareg
NB : au cas ou vous auriez perdu la liste des victimes connues à ce jour, je vous la redonne, ainsi qu’un témoignage sur une conseillère municipale emprisonnée.
Témoignage sur la valeur morale de Hadijita Mohamed, dite Dijou.
Le témoignage ci-dessous est fait sur la personne de Hadijita Mohamed, conseillère municipale de la mairie de Dabaga au titre du village d’Elmeki sous les couleurs du parti R.D.P. Cette femme est loin d’être inconnue dans la zone d’Elméki vu son courage, son audace et surtout ses ambitions dans toutes les luttes où il faut défendre les intérêts de la communauté. Elle parle à haute voix où les hommes sont contraints à parler tout bas. Le conseil municipal de Dabaga ne dira pas le contraire. Elle est présente dans toutes les structures de son village et son dynamisme est remarquable. Malheureusement comme on a coutume de le dire, les héros ont souvent la vie courte ou finissent mal. Dans cette logique, elle a été victime de la colère des militaires avec quatre de ses camarades. Torturés à mort l’un d’eux (Mamadou Hamed) est décédé. Elle (Dijou) croupit actuellement au P.C d’Agadez (prison d’Agadez), ignorant ce qu’on lui reproche, avec beaucoup d’autres personnes arrêtées par les militaires dans le cadre de la « mise en garde » qui semble avoir comme objectif l’extermination d’une ethnie ou le pillage de leurs biens. Pour conclure j’invite toutes les organisations nationales et internationales luttant dans le domaine des droits de l’homme à assister ces centaines de citoyens privés arbitrairement de liberté, comme le Niger prétend être état de droit ayant ratifié tout ce qui en est relatif.
Un habitant d’Agadez
liste des touareg assassinés par les FAN :
1Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua- 2Abtchaw Kounfi- 3Aoussouk Kounfi- 4Idrissa Takho-Ouidane- 5Aghalo Moughamad- 6Maghmoud Moughamad 7Ghousmane Ewadane- 8Moughmoud Tagho- 9Aghmad Hitane- 10Zeyda ag Badi 11Ahmadu ag Moussa- 12Ghoumour ag Ahmad- 13Mohamed ag Akarfa- 14Ismaghil ag Akam- 15Rhissa ag Attaher- 16Bikim ag Ilyas- 17Akloua ag Hama- 18Oumra Lahcen- 19Adam Abarchi- 20Ghoumour Assaleh- 21Mohamed Atchawar- 22Manik Kané- 23Almoctar Bachir- 24Hamad Moussa- 25Liman Houdane- 26Toukane Assale- 27Mohamed Rhissa Imolane- 28Ikizaba Attoulel- 29Mouhmoud Alain- 30Aboubacar- 31Mohamed Almoctar (Guinadan)- 32Abdousalam Amadou Zamanka- 33Hadda Baregha- 34Mahmoud Alanne- 35Kouzaba Attolal- 36Oumama Iyadane- 37 Ibrahim Ghissa- 38Boulla Lachi- 39Hamadi Ghoumour- 40Idrissa- 41Lolo- 42Sidi Koummado- 43Inana Krima- 44Akassa Abdourahamane- 45Ilyass Abdourahamane- 46Abbi Ghabdoula- 47Badame Ghabdoula- 48Soulimane Tchahama- 49Madouwane Aoughamet- 50Inanane Ag Karimoune- 51Silimane Amine- 52Ghoumour Amine- 53Aghali Biki- 54Elweli Biki- 55Elhaji Tchibra- 56Silimane Abdalla- 57Adam Alhou- 58Silimana Biki- 59Elweli Indilou- 60Tangadako Indilo- 61Silimane Rabdoula- 62Mamadou Ahmed- 63Mohamed Daouel-
Source occitan touareg
Sarkozy en Afrique, acte 2
Vincent Hugeux, L’Express- 25/03/2009
mercredi 25 mars 2009
Ce périple est à Nicolas Sarkozy ce que le rendez-vous de septembre est à l’aspirant
bachelier recalé en juin et muni d’un billet d’excuse : une session de rattrapage. Le
président français a, en juillet 2007,loupé son voyage inaugural africain, dont l’épisode subsaharien fut d’ailleurs éclipsé par une escale libyenne.
Du discours de Dakar (Sénégal), passé à la postérité pour ses stéréotypes, à l’épilogue gabonais, vaine concession à l’ombrageux Omar Bongo, vétéran d’une Françafrique exténuée, cette virée eut pour effet de brouiller le message de" rupture" d’avec les travers de la Chiraquie.
L’excuse du candidat Nicolas ? A peine recevable : il n’avait guère potassé une matière qui ne l’intéresse guère, avant de livrer à Dakar la copie d’un autre, sa "plume" Henri Guaino. Depuis lors, l’Elysée a révisé ses classiques.
Pour preuve, en février 2008, l’oral du Cap (Afrique du Sud), où Sarkozy se fit l’avocat d’un partenariat "décomplexé" et brossa un tableau lucide du devenir du dispositif militaire français sur le continent. Tel est l’enjeu véritable de cette excursion éclair - trois pays en 36 heures chrono : confirmer l’inflexion. Pour ce faire, Paris n’a pas choisi les options les plus aisées.
Kinshasa
En République démocratique du Congo, l’hôte de Joseph Kabila se devra d’apaiser la fièvre patriotique dopée par sa"nouvelle approche" du conflit du Kivu (est), telle qu’esquissée le 16 janvier. Nicolas Sarkozy avait alors prôné un "partage de l’espace et des richesses" -minières- entre l’ex-Zaïre et son voisin rwandais. Il vantera donc, devant le Parlement, les vertus de l’intangibilité des frontières et des dividendes de la paix.
Brazzaville
En traversant le fleuve Congo, Sarko honore la promesse faite à son ami Denis Sassou Nguesso, "oublié" de la tournée 2007. Et candidat dès juillet à un nouveau mandat. Exercice de haute-voltige : il s’agit d’épauler mezza voce un allié loyal, aux prises avec une opposition aussi pugnace que divisée. On causera donc business et transparence. Ce qui, à Brazza, revient à parler de corde dans la maison du pendu.
Niamey
La brève halte nigérienne, sur le chemin du retour, relève du service après-vente. Elle solennise l’octroi récent au géant de l’atome Areva du permis d’exploiter le colossal gisement d’uranium d’Imouraren. Feu vert arraché au prix fort, et en dépit du forcing chinois. Sans doute sera-t-il aussi question de rébellion touareg et de Constitution. Le président, Mamadou Tandja, songerait à retoucher la loi fondamentale pour briguer en décembre un troisième mandat...
Sarko l’Africain laisserait-il cette fois dans son sillage un sans-faute qu’il ne pourrait abolir cette évidence : faute d’avoir d’emblée rénové le lien avec l’ex-empire colonial, fut-ce au prix de fâcheries passagères, la France le dépoussière à reculons. En clair, elle subit plus qu’elle n’ orchestre un changement d’ère hâté par l’irruption de nouveaux acteurs, la Chine en tête, et l’essor, parfois brouillon, des sociétés civiles.
Les palinodies tricolores ont retardé dans les palais africains une prise de conscience impérative. Témoin, la riposte outrée de Bongo ou de Sassou aux procédures en cours quant au patrimoine immobilier détenu dans l’Hexagone. Il leur faudra bien admettre que sur les bords de la Seine, la presse est libre. Que l’indépendance de la justice n’y est pas toujours un vain concept. Et que les citoyens électeurs, français comme africains, ne se contentent plus d’incantations sur la saine gouvernance ou l’déal démocratique.
Précédentes chroniques africaines
La précédente tournée africaine de Nicolas Sarkozy, en juillet 2007, avait déjà fait l’objet de chroniques de LEXPRESS.fr que vous pouvez retrouver ici :
- - Les coulisses du départ
- - Sarkozy en Libye, Kadhafi en "guest star"
- - En Libye, l’homme qui en dit trop
- - Sorcellerie (discours de Dakar)
- - Un Bongo millésimé
De l’orange au vert, front uni contre Sarkozy au Niger
Libération.fr
Ecologie . Besancenot, Duflot, Lepage et Mélenchon dénoncent l’exploitation nucléaire.
MATTHIEU ÉCOIFFIER et MAÉVA KPADONOU
Main dans la main pour tirer à boulets rouges sur la visite de Nicolas Sarkozy vendredi au Niger, où il va, selon Olivier Besancenot, «jouer les gros VRP du nucléaire». Mais adversaires résolus aux élections européennes de juin, où chacun partira sous ses propres couleurs. Hier, Olivier Besancenot (NPA), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Cécile Duflot (Verts) et Corinne Lepage (Modem) ont fait estrade commune avec le réseau Sortir du nucléaire pour lancer la polémique sur les dessous du voyage présidentiel.
Officiellement, le Président doit participer, en compagnie d’Anne Lauvergeon, patronne d’Areva, à une réunion de la section locale de l’Initiative pour la transparence des industries extractives. Le groupe nucléaire français vient de signer un juteux contrat avec l’Etat nigérien pour exploiter la mine d’uranium géante d’Imouraren. Objectif affiché de l’Elysée : «Casser l’image d’une France prédatrice.»
Une imposture pour Stéphane Lhomme, porte-parole de Sortir du nucléaire : «Areva est en train d’assécher des nappes phréatiques fossiles, contaminer les sols de ses poussières radioactives.» «Le président du Niger comme Areva ont intérêt à mater la rébellion du peuple touareg», a ajouté l’eurodéputée verte Hélène Flautre. «Du colonialisme !» a lancé Besancenot. Plutôt du «néo-impérialisme», a corrigé Mélenchon rappelant que «la responsabilité de l’Etat nigérien est totale». Une précision pour éviter tout soupçon de «paternalisme».
Le nucléaire au Niger fait débat
Gaël VAILLANT-JDD-25-03-09
mercredi 25 mars 2009
Vendredi, Nicolas Sarkozy sera au Niger pour défendre le contrat qui lie Areva, le géant du nucléaire français, et Niamey pour la création de la plus grand mine d’uranium au monde. Pour le réseau "Sortir du nucléaire" et plusieurs politiques comme Olivier Besancenot ou Corinne Lepage, il s’agit d’un déshonneur pour la France qui se rend complice du "matage" des Touaregs du nord du Niger.
Ils ont presque tous répondu présents à l’appel de Stéphane Lhomme, héraut controversé du réseau "Sortir du nucléaire". Même Olivier Besancenot, qui tenait le piquet de grève à la Poste, a pu grimper sur une moto et rejoindre la conférence de presse sur la politique nucléaire de Nicolas Sarkozy en Afrique. S’ils viennent d’horizons politiques différents, les participants - Corinne Lepage (Cap21), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Olivier Besancenot (NPA), Cécile Duflot et Hélène Flautre (Verts) - partagent une même conviction : la France prend un retard considérable en termes d’énergie et sa forte position actuelle sur le marché du nucléaire n’a aucun avenir.
Mais cette fois, l’actualité leur permet de dénoncer les dégâts causés à l’étranger par Areva, la multinationale française qui implante à force de contrats spectaculaires ses centrales et technologies dans le monde entier. Le cas du Niger reste toutefois particulier. L’entreprise veut créer dans le nord du pays la plus grande mine mondiale d’uranium, l’énergie fossile à la base du nucléaire. La mine d’Arlit devrait ainsi propulser Areva en leader planétaire de l’enrichissement d’uranium. Un projet qui "doit" réussir pour Nicolas Sarkozy, prêt à défendre en toute occasion les bienfaits de cette énergie. Pour cette raison, il fera étape vendredi à Niamey, capitale du Niger, pour superviser la signature d’un accord sur le site d’Arlit entre les autorités locales et Anne Lauvergeon, la patronne d’Areva. Une pratique présidentielle qui rappelleles grandes heures de la Françafrique, dans les années 80-90, quand l’Elysée usait de ses réseaux pour le bien-être des entreprises françaises sur le continent africain.
Les richesses minières, nerf de la guerre
Dans un souci de pédagogie, Stéphane Lhomme, qui a médiatisé le réseau "Sortir du nucléaire", a détaillé à la presse les conditions d’implantation d’Areva au Niger, un des pays les plus pauvres du monde. Pour mieux les comprendre, un peu de géopolitique s’impose. Le Niger peut grossièrement être divisé en deux zones : le Sud du pays, plus urbanisé, se concentre sur les rives du fleuve Niger et autour de la capitale Niamey ; le Nord du pays correspond à de vastes territoires peuplés de populations nomades ou semi-sédentaires - notamment des Touaregs. L’Etat nigérien mène une guerre qui s’est intensifiée ces dernières années contre les Touaregs considérés comme rebelles.
C’est alors que débarque Areva, fleuron industriel de la France, l’ancienne puissance coloniale du Niger. Très rapidement, le spécialiste de l’énergie jette son dévolu sur la zone d’Arlit, où des chercheurs ont détecté une certaine quantité - sous-estimée à l’époque - d’uranium. Après une décennie de tractations, un accord est enfin conclu. Le contrat, signé définitivement vendredi, permet à Areva d’exploiter les vastes terrains à condition de reverser "seulement" 33% des revenus du site à l’Etat du Niger. En parallèle, Paris s’est engagé à aider Niamey à "mater" la "rébellion" touarègue...
Les Droits de l’Homme "bafoués" par la France
Seulement, depuis une déclaration de l’ONU datée de septembre 2007, la communauté internationale a reconnu aux peuples nomades du Sahara - Touaregs compris - le droit d’occuper les territoires du Nord du Niger. Les Nations unies ont également institué le droit à la propriété pour ces populations. En tant qu’éminent membre des Nations unies, la France a signé cette déclaration. "Et elle la bafoue totalement", affirme Hélène Flautre, tête de liste des Verts aux Européennes. Selon cette spécialiste des Droits de l’Homme, Areva est en partie responsable du conflit entre Niamey et les touaregs car "l’entreprise française a fait exproprier des terres qui appartenaient aux tribus nomades".
Niamey a en effet expulsé des villages entiers manu militari pour satisfaire aux besoins de l’entreprise française. Une plainte a d’ailleurs été déposée par une association touarègue et une ONG allemande contre la société Areva. Hasard du calendrier, la première audience dans cette affaire se déroule jeudi à la cour de Paris. "Quand on y pense, c’est une approche stupide des Occidentaux, car les personnes expulsées se tournent en partie vers l’Europe", observe Corinne Lepage, faisant allusion au problème de l’immigration illégale.
Le président nigérien en exercice, Mamadou Tandja, encourage ces expropriations illégales dans un but assez simple : il a promis la paix à son peuple en vue des prochaines élections présidentielles qui ont lieu... à la fin de l’année 2009. L’argent promis par Areva devrait de toute façon lui permettre d’écraser médiatiquement les partis d’opposition. Le Niger reste un pays où l’indice de la liberté de la presse reste exécrable.
Une pollution durable
"En plus de faire expulser des populations pauvres de leurs territoires, Areva pollue et assèche tout un pays", s’insurge encore Hélène Flautre. Sur le plan écologique, l’exploitation d’une mine d’uranium demande beaucoup d’eau. Sur le site d’Arlit, Areva compte exploiter les nappes phréatiques fossiles, asséchant par conséquent les réserves en eau de la région. L’entreprise ne s’est jamais justifiée sur le sujet. De surcroît, un fort risque de contamination radioactive persiste. Dans un rapport, l’ONG Médecins sans frontières a plusieurs fois dénoncé les sites africains d’Areva, où les ouvriers - en majorité des locaux - sont embauchés sans rien connaître des risques liés au nucléaire.
"Un scandale de trop" pour Stéphane Lhomme qui ne compte pas abandonner sa croisade contre le géant industriel de l’énergie. Pour lui, la présence de Nicolas Sarkozy pour superviser le contrat d’Areva au Niger ne fait que prolonger la Françafrique, tout en décrédibilisant un peu plus "notre pays qui se dit être la patrie des Droits de l’Homme".
mardi 24 mars 2009
Des partis de gauche dénoncent le rôle d'Areva au Niger
Ci dessus photo de quatre jardiniers Touaregs assassinés par l'Armée nigerienne en 2008 a Arharouss Nord Niger.
Voila en bref ce que dit une partie de la classe politique française sur le drame et la tragédie du peuple Touareg orchestrée par les armées franco-nigériennes avec le soutien d'Aréva Leader mondial du nucléaire français!!!!
PARIS (AFP) — Plusieurs partis de gauche ont dénoncé mardi les conditions "catastrophiques" de l'exploitation de l'uranium au Niger par le groupe nucléaire français Areva, à quelques jours de la visite du président Nicolas Sarkozy à Niamey vendredi.
"L'exploitation est une catastrophe sanitaire, environnementale et pour les droits des peuples (...) Areva pollue l'eau, contamine les terres des Touaregs, laisse des dépôts d'extraction dangereux sans confinement, et le suivi sanitaire de ses salariés est très insuffisant", a accusé la députée européenne des Verts Hélène Flautre.
"En outre, le Niger reste, malgré quarante ans d'exploitation de l'uranium, l'un des pays les plus pauvres du monde", a poursuivi Mme Flautre lors d'une conférence de presse organisée par le réseau Sortir du nucléaire.
Le chef du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot, a pour sa part critiqué "une politique coloniale qui pille les richesses" du Niger. "L'Etat français doit réparation aux peuples autochtones, à l'environnement et au pays", a ajouté M. Besancenot.
Le fondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon s'est pour sa part inquiété des "conséquences politiques et militaires" de l'exploitation de l'uranium "en terme de sécurisation des zones minières", et la présidente du parti écologiste Cap21 Corinne Lepage a dénoncé "la spéculation" qui "chasse les Touaregs de leurs terres".
Présent au Niger depuis plus de quarante ans, Areva a signé en janvier un contrat pour l'exploitation de la mine d'uranium géante d'Imouraren, dans le nord du pays. Dans un rapport publié en 2005, plusieurs ONG ont mis en cause les "négligences" du groupe nucléaire au Niger en matière de protection sanitaire et environnementale.
M. Sarkozy doit se rendre vendredi en visite officielle au Niger.
Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.
lundi 23 mars 2009
Peuple Touareg/Niger/Mali/ Restez unis !
Cette "chanson" de Lluís Llach que j'aime, je la dédie à tous mes amis Touareg du Niger et du Mali qui passent leur temps à se diviser.
Le Peuple Touareg disparait peu à peu. Ce n'est que dans un grand combat unitaire que la nation Touarègue trouvera un véritable chemin vers le développement.
« Estaca » signifie « pieu » en français. De fait le nom de la version française de la chanson est Le Pieu. Elle a été traduite en de nombreuses langues. Composé durant la dictature du Général Franco en Espagne, c'est un cri à l'unité d'action pour se libérer de l'oppression, pour atteindre la liberté.
D'abord symbole de la lutte contre l'oppression franquiste en Catalogne, elle est devenue un symbole de la lutte pour la liberté. (wikipedia)
L'estaca - Le pieu
Le grand-père Siset me parlait ainsi
Tôt le matin au portail
tandis qu'attendant le soleil,
nous regardions passer les charettes
Siset, ne voit tu pas le pieu
On nous sommes tous attachés,
Si nous ne nous détachons pas
Jamais nous ne pourrons nous libérer...
Si nous tirons tous il tombera
Et il ne peut plus tenir trés longtemps
Sûr qu'il tombe , tombe, tombe,
Il doit être déjà bien entamé
Si je tire fort de mon côté,
Et que tu tires fort de ton côté,
Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,
Et nous pourrons nous délivrer.
Mais, Siset, il y a longtemps déjà
que l'on s' écorche les mains
Et quand la force m'abandonne
Il semble bien plus large et plus grand qu'avant.
Certainement qu'il est tout pourri,
Pourtant, Siset, il pèse tant!
Et parfois la force me manque.
Alors, chante moi encore ta chanson!
Si je tire fort de mon côté,
Et que tu tires fort de ton côté,
Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,
Et nous pourrons nous délivrer.
On n'entend plus le vieux Siset
Un mauvais vent l'a emporté.
Qui sait où il est passé?
Et je reste seul au portail.
Et quand passent des jeunes,
Je tends le cou pour chanter
Le dernier chant de Siset
Le dernier qu'il m'ait appri.
Si je tire fort de mon côté,
Et que tu tires fort de ton côté,
Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,
Et nous pourrons nous délivrer.
Source /occitan touareg
Areva où tu vas ?
Areva où tu vas ?
CaDerange-http://www.enerzine.com/
lundi 23 mars 2009
Areva est une société unique au monde par ses activités intégrées, particulièrement active en cette période de relance mondiale de l’industrie nucléaire et néanmoins en position de faiblesse face à des besoins financiers énormes et à des changements d’alliances critiques. Sans compter une compétition dans le monde qui se précise, se consolide en un nombre limités d’acteurs majeurs dans le monde et des besoins qui se diversifient en taille et en modèle de fonctionnement.
Rappellons tout d’abord qu’ Areva est à la fois un groupe minier important mais spécialisé dans l’extraction de l’uranium, au Niger au Kazakstan, au Canada et ailleurs, ensuite un producteur d’uranium enrichi pour utilisation comme combustible dans les réacteurs nucléaires, puis un concepteur de réacteur nucléaire, l’EPR en particulier et enfin un industriel qui traite les déchets issu du cycle du combustible soit pour en séparer les éléments réutilisables, plutonium en particulier, pour produire et revendre de nouveaux combustibles soit pour encapsuler en les vitrifiant les sous produits inutilisables voire indésirables du cycle nucléaire. Ce qu’il n’est pas par contre, c’est opérateur/exploitant de centrales atomiques non plus que concepteur global de centrale, encore qu’il s’en soit rapproché dans le cas de l’installation de l’EPR finlandais.
Signalons qu’au delà du réacteur lui même qui est le cœur de la centrale, on y trouve des turbo alternateurs qui transforment la vapeur produite au cœur du réacteur en électricité dont Alstom est un des spécialistes mondiaux.
Autres curiosités : D’abord, Areva a racheté à Alstom, alors en grave difficulté financière, sa division de matériel de transport et de distribution d’électricité, Areva T&D, une division profitable et qu’Areva a su développer mais qui n’a pas grand chose à voir avec ses autres activités et surtout Areva avait accueilli dans le capital de sa coentreprise Areva NP, l’Allemand Siemens autre grand des réacteurs nucléaires en Europe, avec lequel le concept de l’EPR a été développé( l’ERP est la conjonction des expériences d’exploitation des industrie électriques française et allemande). Celui çi s’agaçait de ne pas pouvoir intervenir dans la stratégie et le développement de cette filiale commune et vient, en fin de compte, d’annoncer qu’il allait sortir de cette alliance à court terme mais...pour voguer vers d’autres alliances plus accueillantes.
Enfin dernière particularité, Areva avait été mis sur la liste des sociétés à privatiser du temps du Président précédent du fait de la nécessité de renforcer ses fonds propres face à des besoins considérables en investissements dans quasiment toutes des activités, puis retiré par le nouveau Président qui y réfléchit désormais à nouveau. Car chacun de ces activités fait appel à des techniques tout à fait différentes et sans synergies entre elles entre des activités minières, des activités d’enrichissement de l’Uranium par diffusion gazeuses et maintenant par ultracentriufugation, de l’ingénierie et des capacités de fabrications d’énormes cuves de réacteurs dans la partie EPR et des usines de retraitement de combustibles très spécifiques comme la Hague. Bref le mariage technologique de la carpe, du lapin, de l’oiseau et du dynosaure dans la même société. Ce qui en fait toute la difficulté mais aussi la force !!
Étonnant non ? A suivre plus en détail.
Article publié le 04/03/2009 à 10:58 par CaDerange
Areva a filialisé son activité développement, construction et ventes de réacteurs dans une filiale appelé Areva NP dont l’allemand Siemens, grand de la construction électrique et des turboalternateurs, possède trente quatre pour cent du capital. Une collaboration fructueuse avec Siemens dont le fruit principal est justement l’EPR, modèle de réacteur nucléaire qui réunit le meilleur des expériences françaises et allemandes du fonctionnement de la génération précédente de réacteurs.
En même temps, la question de la puissance financière d’Areva se posait régulièrement, quand on faisait le compte de ses énormes besoins de capitaux. Tel gouvernement se prononçait pour une augmentation de son capital par introduction en bourse, tel autre au contraire ne considérait pas qu’Areva était sur la liste des entreprises publiques privatisables.Siemens avait donc levé le doigt pour monter au capital d’Areva NP. D’autres entreprises françaises qui avaient nom Alstom ou Bouygues voire Total faisaient également le siège de l’actionnaire, l’Etat, pour prendre leur part de cette entreprise au développement prometteur. Le Roi choisit... de ne pas choisir et de conserver pour l’instant cette pepite dans son portefeuille. Ce faisant il écartait ainsi pour un temps Siemens qui avait le handicap de ne pouvoir amener aucune centrale nouvelle dans son pays d’origine, l’Allemagne. Et comme Angela Merkel ne paressait pas en position de retourner l’opinion allemande en faveur du nucléaire, l’affaire fut enterrée pour un temps.
Mais le temps de l’industrie n’est pas celui des politiques. Et son champ de jeu dans ce domaine n’est pas limité à son pays natal mais est mondial. C’est ainsi donc que Siemens, repoussé par les français et désireux de s’investir néanmoins dans le nucléaire mondial prit sa décision... de lâcher l’arrogant Areva pour un partenaire plus enclin à coopérer, le russe Rosatom.
L’affaire n’est pas terminé car Siemens avait accepté une clause lui interdisant en cas de rupture des accords de faire concurrence à Areva pendant 8 ans. Il faudra donc dénouer ces accords ce qui ne sera pas très facile pour un Areva à la surface financière limitée et dont le rachat de la part de Siemens dans Areva NP immobiliserait 2 milliards d’euros non prévus. On négociera donc vraisemblablement un prix de rachat plus faible contre un raccourcissement de la clause de non concurrence. Mais ne nous y trompons pas les jeux sont faits et nos politiques ont loupé l’occasion de batir un très grand européen du nucléaire.
Madame Merkel et Monsieur Sarkozy, au lieu de nous faire croire une fois à votre copinage et de vous regarder une autre fois en chien de faïence, vous auriez mieux fait de vous entendre sur des alliances industrielles aussi essentielles. ll y en a un qui doit bien rire en ce moment, c’est Vladimir Poutine !!!
Article publié le 16/03/2009 à 09:58 par CaDerange
Nous arrivons à la fin de cette longue saga d’ Areva. Que faut il en conclure, quel avenir se profile à l’horizon pour notre spécialiste du nucléaire et avec qui ?
Tout d’abord, dans tous ses domaines, Areva est très bien placé dans la compétition mondiale individuelle et a l’avantage d’être le seul industriel présent sur la totalité de la filière nucléaire de l’extrême amont à l’extrême aval. En plus c’est le seul opérateur nucléaire dont le réacteur de troisième génération est sorti depuis longtemps du bureau d’étude pour passer à la phase de construction en Finlande et en France.Son plus proche concurrent semble bien devoir être la filiale Siemens Rosatom qui est présente également sur à peu prés tout le cycle du combustible, dispose d’un réacteur de deuxième génération largement prouvé, mais n’a pas la crédibilité des matériels français américain ou japonais. Sa capacité unique à fournir les matériels mais aussi les combustibles enrichis et à reprendre les combustibles usés, ainsi que son alliance avec Mitsubishi la place définitivement en tête de la compétition mondiale.
Par contre, il devient urgent de lui donner les moyens financiers nécessaires à tous les développements en cours dans tous ses métiers.En France, en Italie, en Inde, aux Etats Unis,au Japon voire au Brésil. Dans les mines au Kazakstan, au Niger ou en Namibie. Dans les usines d’enrichissement Georges Besse I et II. Dans de nouvelles capacités de production de cuves pour réacteurs. Et dans des usines de retraitement des combustibles usés et de vitrification de déchets au Japon ou aux Etats Unis et peut être même en Chine. Sans compter qu’il faut développer une version 1000MW de l’EPR !
Au total ce sont 48 milliards d’euros de commandes dont dispose Areva, un total pharamineux qui représente 4 ans de chiffre d’affaire actuel. Par contre ses besoins de financement constituent également un mur d’argent estimé à une trentaine de milliards d’euros, dont 2.7 dès 2009. Heureusement Areva est peu endetté à 5 milliards d’euros.Un cadavre dans le placard néanmoins avec le chantier assez calamiteux de l’EPR de Finlande dont nul ne sait combien il lui coutera en finale mais qui vient de se traduire par une provision de 1.7 milliards d’euros.
Pour accompagner une telle mutation de taille garantie par des commandes, la solution simple est de procéder à une augmentation massive de capital, d’une bonne vingtaine de milliards, par exemple. Or Areva qui appartient à 80pct à l’Etat via le CEA ne dispose que d’un capital nominal de 1.35 milliards d’euros,est valorisé par la bourse à 10.5 milliards d’Euros et n’a un chiffre d’affaire que de 13/14 milliards d’euros annuels. Et son actionnaire, l’Etat, est lui aussi endetté jusqu’au coup, le résultat de 25 ans de gabégie financière de nos élus.Le fameux Fonds Special d’Investissement que le gouvernement vient de mettre en place peut à la rigueur en mettre 3 ou 4 milliards car il ne dispose pas de grand chose en fin de compte et se concentre plutôt pour l’instant sur le sauvetage de canards boiteux.Il va donc falloir faire appel au privé mais l’époque n’y est absolument pas favorable.
Alors ? L’hypothèse Siemens étant désormais exclu, on va faire du gré à gré, une méthode qu’adorent nos gouvernants d’ailleurs car c’est dans de telles circonstances qu’ils ont l’ivresse de gouverner le monde. On peut filialiser certains actifs et accueillir dans ces filiales certains utilisateurs de la facilité en question.Ce sera le cas des usines d’enrichissement Georges Besse I et II par exemple avec l’entrée de GDF Suez et du japonais Kansai. On peut revendre certains actifs non stratégiques comme certaines participation dans Eramet ou STmicroélectronics ou revendre une partie des actifs du groupe UraMin.On peut même se demander si la partie Transport et Distribution, constitué d’ailleurs à partir d’actifs d’Alstom, rentre bien dans le cœur de métier d’Areva Mais il faudra aller bien au delà.
Au dehors le bal des prétendants comprend Alstom, qui prétend qu’il y aurait des synergies entre les deux groupes pour présenter des offres commerciales globales réacteur+turboalternateur alors que la pratique montre que les opérateurs privilégient des appels d’offres séparés. On peut aller encore plus loin dans l’offre commerciale intégrée en y rajoutant le génie civil de ... Bouygues, actionnaire principal d’Alstom. Est que cela correspond vraiment aux souhaits des clients, rien n’est moins sur.
Autres prétendant extérieurs, le groupe Total qui en a les moyens financiers. Ou Mitsubishi qui renforcerait ainsi ses liens avec Areva mais au détriment d’un controle amoindri de l’Etat Français et d’une position de "partenaire dormant/sleeping partner" qui a fini par fatiguer Siemens. Ou encore de fonds souverains du golfe.
Bref, on finira surement par un cocktail de toutes ces possibilités techniques. A suivre donc à court terme.
Article publié le 22/03/2009 à 21:34 par CaDerange
Les ravisseurs des otages occidentaux sont au Nord-ouest du Mali
El Khabar -23-03-09
Des avions de reconnaissance ont suivi leurs traces
D’importantes forces Maliennes appuyées par des avions de reconnaissance appartenant à des pays européens se sont dirigées vers la région d’ « Arouane », dans l’Azaouad au Nord-est du Mali, suite à des renseignements qui leurs sont parvenues indiquant que deux otages, au moins, des six occidentaux qui ont été kidnappés, sont dans cette région chez un groupe armé en permanent déplacement dans le Sahara oriental au Mali.
Une source bien informée du dossier des six otages occidentaux a indiqué à El Khabar qu’un avion de reconnaissance a observé, il y a quelques jours, entre 5 et 7 voitures 4x4, supposées transporter les six otages occidentaux et leurs ravisseurs.
Elle a expliqué que les deux pilotes ont reçu l’ordre de ne pas attaquer les véhicules qui se déplaçaient en pleine vitesse, de crainte qu’il n’arrive malheur aux quatre ressortissants européens et le diplomate Canadien. Par ailleurs, la Gendarmerie Mauritanienne a arrêté un des acolytes du terroriste Abdelhamid Abou Zayd, connu sous le nom d’ « Es Soufi », à l’Est de la Mauritanie.
Ce dernier a révélé qu’il procurait des médicaments pour les diabétiques et des médicaments de traitement des maladies de la peau, des pansements pour un groupe de la localité de Taoudenni au Nord du Mali.
Des sources sécuritaires ont expliqué que le groupe sus indiqué utilise ces médicaments pour soigner l’un des otages occidentaux.
Les services de sécurité algériens qui suivent les dossiers des otages pensent que le groupe qui détient les otages européens commandés par le chef militaire d’Al-Qaida au Sahel « Hamid Es Soufi » se cache dans la région Saharienne Azaouad échappant à la pression qu’ils ont subie dans leurs fiefs traditionnels dans les monts de Fouhares et de Oued Zourak.
Situation en Afrique : Tandja salue le discours de Kadhafi
PANA - Tripoli - 22/03/2009
lundi 23 mars 2009
Tripoli, Libye - Le président nigérien Mamadou Tandja a eu samedi soir un entretien téléphonique avec le guide libyen, Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine, au cours duquel il lui a fait part de la fierté de son pays après son important discours qu’il a prononcé le 14 mars courant à Niamey relatif à la situation en Afrique, a-t-on appris de source officielle libyenne.
Le président nigérien a, selon la même source, souligné lors de cette conversation téléphonique l’annonce faite par le guide Kadhafi relative à la grâce qui sera accordée à tous ceux qui abandonnent les armes, une allusion aux mouvements rebelles Touareg au Nord du Niger et du Mali.
La même source a indiqué que le président Mamadou Tandja a réitéré la confiance des Nigériens et leur soutien aux efforts déployés par le leader Kadhafi, Haut Médiateur permanent de la paix dans l’espace de la Communauté des Etats sahelo-sahariens (CEN-SAD), pour l’instauration de la paix totale au Niger et dans le continent africain en général.
Le président Tandja, qui a exprimé les remerciements du gouvernement et du peuple nigérien au leader Kadhafi pour sa visite effectuée dernièrement dans leur pays, a affirmé que le discours du guide Kadhafi retransmis en direct par la télévision nigérienne a rencontré un grand échos au niveau des populations nigériennes.
Tripoli - 22/03/2009
lundi 23 mars 2009
Tripoli, Libye - Le président nigérien Mamadou Tandja a eu samedi soir un entretien téléphonique avec le guide libyen, Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine, au cours duquel il lui a fait part de la fierté de son pays après son important discours qu’il a prononcé le 14 mars courant à Niamey relatif à la situation en Afrique, a-t-on appris de source officielle libyenne.
Le président nigérien a, selon la même source, souligné lors de cette conversation téléphonique l’annonce faite par le guide Kadhafi relative à la grâce qui sera accordée à tous ceux qui abandonnent les armes, une allusion aux mouvements rebelles Touareg au Nord du Niger et du Mali.
La même source a indiqué que le président Mamadou Tandja a réitéré la confiance des Nigériens et leur soutien aux efforts déployés par le leader Kadhafi, Haut Médiateur permanent de la paix dans l’espace de la Communauté des Etats sahelo-sahariens (CEN-SAD), pour l’instauration de la paix totale au Niger et dans le continent africain en général.
Le président Tandja, qui a exprimé les remerciements du gouvernement et du peuple nigérien au leader Kadhafi pour sa visite effectuée dernièrement dans leur pays, a affirmé que le discours du guide Kadhafi retransmis en direct par la télévision nigérienne a rencontré un grand échos au niveau des populations nigériennes.
Tripoli - 22/03/2009
Poursuite de la Société AREVA et son directeur du Patrimoine et des personnes pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence racial
lundi 23 mars 2009, par temoust
COMMUNIQUE DE PRESSE
Une association touarègue du Niger et une ONG allemande de défense des droits de l’Homme poursuivent la Société AREVA et son directeur du Patrimoine et des personnes pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence raciale. La Société AREVA exploite l’uranium du Niger depuis les années 70 par l’intermédiaire des ses filiales la Société des Mines de l’Aïr ou SOMAIR et la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK).
L’ASSOCIATION ALHAK-EN-AKAL, émanation de la société civile touareg du Niger, Monsieur Boutali TCHIWERIN, ancien infirmier touareg d’Areva, et l’Association MENSCHENRECHTE 3000 E.V ont dans ces conditions cité à comparaître devant le Tribunal Correctionnel de Paris la Société AREVA et Monsieur Thierry d’ARBONNEAU pour avoir commis le 21 octobre 2008 à Paris les faits de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, faits prévus et réprimés par les articles 23 et 24 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881.
- La première audience de procédure se tiendra au Palais de Justice, Ile de la Cité, le 26 mars 2009 à 13h30, une conférence de presse sera donnée par les parties civiles après l’audience.
- Pour tout renseignement, contacter : le 06 06 34 40 29 pour l’association Alhak-n-Akal
- Pour tout information sur les faits et la procédure judiciaire, contacter : Me Jérôme Bouquet-Elkaïm, Avocat des plaignants, Tél.:02.23.20.90.50.
- RENCONTRE-PRESSE le 26 mars 2009 à 15 h au Tabac du Palais, 5 boulevard du Palais, 75004 Paris (face au Palais de Justice Contrairement à ce que prévoient les normes internationales en vigueur et le droit du Niger, les populations Touaregs sur le territoire traditionnel desquelles ces mines ont été exploitées n’ont jamais été consultées et n’ont jamais été à même de donner leur consentement préalable, libre et éclairé à ces activités minières.
Les impacts de l’exploitation de l’uranium sur la population autochtone Touareg ont été multiples :
Les problèmes sanitaires majeurs liés à la pollution radioactive ;
La contamination du sol et de la ressource en eau vitale pour les populations ;
Destruction des espaces naturels et de la faune ;
Spoliations territoriales, déplacements forcés sans indemnisation ;
Atteinte au mode de vie et à la culture Touaregs :
Plus récemment, la quasi-totalité des zones de pâturage et des zones aquifères des Touaregs ont été données en concession à des sociétés minières dont AREVA qui c’est vu octroyé des droit d’exploitation sur le nouveau gisement d’Imourarem.
L’ensemble de ces facteurs est en partie à l’origine de la rébellion touareg. A cela se sont ajoutées les multiples violations des droits de l’homme perpétrées par les forces armées du Niger à l’encontre de la population civile touareg : exécutions extrajudiciaires, tortures, déplacements forcés, destructions de biens nécessaire à la survie de la population civile, etc.
Les conditions de vie auxquelles sont soumises les populations Touareg du Nord Niger sont aujourd’hui de nature à entraîner à plus ou moins long terme leur destruction totale ou partielle.
Les faits poursuivis : C’est dans ce contexte que lors d’un colloque organisé le 21 octobre 2008 à Paris par le MEDEF sur le thème "Garantir « la sécurité économique », en présence de nombreux chefs d’entreprises et de Madame Michèle ALLIOT-MARIE, ministre de l’Intérieur, la Société AREVA et Monsieur Thierry d’ARBONNEAU Directeur de la sécurité et des personnes d’AREVA ont invité publiquement le Gouvernement Français à donner aux autorités nigériennes les moyens militaires "de mater la rébellion des Touaregs, ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu’une illusion »". Ces propos, dans un contexte déjà dramatique, en revenaient à nier l’existence même et, a fortiori, les droits de la population touareg du Nord Niger.
Documents joints
* Dossier de presse Uranium Niger (PDF – 70.6 ko)
dimanche 22 mars 2009
Algérie : premières journées culturelles algériennes à Bamako
Par AFP , le 22/03/2009
La capitale malienne Bamako accueille jusqu'à mardi « les premières journées culturelles algériennes », destinées à renforcer les relations entre ces deux pays voisins. Près d'une centaine d'artistes et intellectuels algériens participent à ces journées, entamées samedi. Des projections de films, des expositions et un spectacle du ballet national d'Alger sont notamment au programme. "Par la culture, on peut consolider les relations entre nos deux pays, c'est le cas aujourd'hui", a déclaré à la presse Amadou Thiam, un responsable de la direction nationale de la Culture.
L'Algérie est le principal médiateur entre le gouvernement de Bamako et les rebelles touaregs du nord du pays. Un accord de paix avait été signé entre les deux parties en 2006 à Alger. L'Algérie avait suspendu un temps sa médiation, avant de la reprendre ces derniers mois pour obtenir un retour durable de la paix dans le nord malien.
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