TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 18 mars 2009
Durée des mandats présidentiels : vague de critiques au Niger contre Kadhafi
NIAMEY, 18 mars 2009 (AFP) - 18/03/2009 13h56
Représentants de la vie politique et de la société civile au Niger ont protesté mercredi contre les propos de Mouammar Kadhafi qui s'est déclaré contre la limitation des mandats présidentiels en Afrique, lors d'une visite à Niamey.
Le dirigeant libyen, actuel président en exercice de l'Union africaine (UA), s'est "ingéré de manière grave dans la politique du Niger et les Nigériens n'ont pas de leçon de démocratie à recevoir de lui", a estimé sur les ondes d'une radio privée Aminou Laouali, de l'organisation SOS civisme.
"Cela n'est pas surprenant de la part de Kadhafi qui n'a jamais eu de constitution dans son pays", a pour sa part déclaré Sanoussi Jackou, député de l'opposition.
Samedi, à l'occasion d'un banquet présidentiel à Niamey, M. Kadhafi a déclaré qu'il prenait "parti pour les amendements des Constitutions africaines".
"Je suis pour la liberté de la volonté populaire, il faut que le peuple choisisse celui qui doit le gouverner, même pour l'éternité", a affirmé le colonel au pouvoir dans son pays depuis 1969.
Cette déclaration est intervenue alors que des partisans du chef de l'Etat nigérien Mamadou Tandja lui demandent de rester aux affaires au-delà de la fin de son deuxième et en principe dernier mandat, qui expire fin 2009.
Mais la majorité de la classe politique nigérienne, qu'elle soit proche de l'opposition ou du pouvoir, s'oppose à toute modification de la Constitution allant dans ce sens.
"Les Nigériens se sont battus pour l'avènement de la démocratie et ne laisseront aucun président se transformer en monarque à l'image de M. Kadhafi", a affirmé à des médias privés Nouhou Arzika, figure influente de la société civile.
Selon Abdoulaye Maïga, du Mouvement des patriotes nigériens, un nouveau parti politique, les propos de M. Kadhafi sont une "offense terrible aux Nigériens".
Le secrétaire général de la Francophonie et ancien président sénégalais Abdou Diouf a pour sa part déclaré à la chaîne de télévision TV5 être "absolument contre cette approche. Je crois que dans l'intérêt même des présidents, il faut savoir partir, ne pas s'accrocher au pouvoir".
© 2009 AFP
Niger: Les sociétés civiles se politisent
18 mars 2009, 11:58
Malgré l’déclaré conforme à la Constitution du 9 Août 1999 la nouvelle loi portant indemnités et avantages parlementaires, la société civile refuse de clore le débat continuant à s’en prendre à l’Assemblée Nationale. Quand le Mouvement Citoyen pour la Paix, la Démocratie et la République (MCPDR) de Nouhou Arzika s’accroche au boubou du Président Tandja demandant à ce dernier de ne pas promulguer la nouvelle loi portant indemnités et avantages parlementaires, le Collectif de la Société Civile Nigérienne (CSCN) de Mahaman Hamissou Moumouni lui demande la disqualification de cent treize (113) députés lors des prochaines consultations électorales.
Mais malgré leur point de vue commun sur les avantages et indemnités des députés, ces deux regroupements d’organisations de la société civile ne semblent pas être sur la même longueur d’onde politique.
Le MCPDR roule-t-il pour le Président de la République ? Pour une bonne partie de l’opinion nationale, Nouhou Arzika et son Mouvement Citoyen pour la Paix, la Démocratie et la République (MCPDR) roulent pour le Président de la République, Mamadou Tandja. Cette thèse serait étayée par la position du MCPDR sur le fameux « Tazarce ». De toutes les organisations de la Société Civile Nigérienne, seule l’organisation de Nouhou Mahamadou Arzika a eu une réaction mitigée sur le « Tazarce ».
Au lendemain de la création du Front Uni pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques (FUSAD), le coordonnateur de cette nouvelle organisation, Marou Amadou avait appelé à la création d’un large front de la Société Civile Nigérienne pour protéger la Constitution du 9 Août 1999 et préserver ainsi les acquis démocratiques. Il s’agissait ici de constituer un rempart pour contrecarrer le mouvement « Tazarce ».
Le mouvement citoyen aurait alors balayé d’un revers de la main cette proposition. Qu’aujourd’hui, Nouhou Arzika accepte de composer avec le FUSAD et la Convergence Citoyenne sur le débat portant indemnités et avantages parlementaires laisse penser qu’il y tient à un sujet moins important que la préservation des acquis démocratiques. C’est donc à juste titre que des nombreux Nigériens commencent à douter de la sincérité de la lutte du Mouvement Citoyen. Surtout que les préoccupations ne manquent pas pour lesquelles les Nigériens attendent beaucoup de réponses : c’est notamment la cherté de la vie, la question scolaire, l’organisation des prochaines élections, la transparence dans les industries extractives, les affaires MEBA, SONITEL et de l’or de Samira…
Du reste, la législature actuelle étant presque à son terme, la lutte de la société civile devrait se porter essentiellement sur la question des élections et l’émergence d’une prochaine Assemblée Nationale moins commerçante, plus consciente et plus proche des préoccupations du peuple. A moins que Nouhou Arzika et ses camarades ne soient en train de jouer aux fous du roi, auquel cas beaucoup de choses seraient compréhensibles.
Le CSCN proche du Hamisme ! S’il y a un point sur lequel le Collectif de la Société Civile Nigérienne (CSCN) de Mahaman Hamissou Moumouni tient mordicus, c’est l’audit du Programme Spécial du Président de la République. Chemin faisant sont venus se greffer d’autres points à cette principale revendication : Il s’agit de la cherté de la vie, de la question des déguerpis, de la liberté de presse, de la justice, de l’affaire MEBA, de l’effectivité de « l’opération mains propres » des avantages des députés et tout récemment de la libération de Hama Amadou et de Maty Elhadji Moussa respectivement détenus à la Prison de Haute Sécurité de Koutoukale et de la prison civile de Say.
Dès le départ, il y a eu ceux pour dire que l’exigence de l’audit du Programme Spécial n’est qu’une réponse à l’arrestation de l’ancien Premier Ministre, Hama Amadou. Autrement dit que Mahaman Hamissou Moumouni roulerait pour le compte du célèbre prisonnier de Koutoukalé. L’un dans l’autre les revendications du CSCN en vue d’une justice équitable, de l’audit du Programme Spécial du Président de la République, de la libération de Hama Amadou et de Maty Elhadji Moussa, du traitement de l’Affaire MEBA, de l’impartialité de « l’opération mains propres » font bien les affaires des partisans de Hama Amadou. Au sein de l’opinion, on pense que la revendication du CSCN de la disqualification de cent treize (113) députés tient plus à un camouflage qu’à une véritable exigence.
Ceci nous amène à voir que de toutes les organisations de la Société Civile Nigérienne, seul le Réseau des Associations de Développement et des Organisations de Défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie (RODADDHD) de Tsayabou Laoual Salaou semble ne pas trop s’intéresser au jeu politique.
Mallam Abba
Action-Niger
saharamedia
mardi 17 mars 2009
Une heure sur terre-Une école chez les touaregs
par JA08, le 14 Mars 2009 à 14:20
Passionnée de voyages, Jacqueline Lanouette, une psychologue de 56 ans, séjourne chaque année depuis huit ans auprès des Touaregs du Niger avec qui elle a développé des liens d'amitié et de confiance. C'est pourquoi ils lui ont demandé de fonder une école pour leurs enfants elle a accepté de relever ce défi improbable. Elle a réussi à intéresser une trentaine de donateurs québécois au projet. Que ce soit à cause des thermites ou de la guerre, tout est souvent à recommencer. Mais à ce jour, son école dans le désert tient bon.
Le HCRP dit son mot juste, soutenons-le
Du 25 au 26 février 2009 s’est tenu à l’Hôtel Ténéré de Niamey un grand forum sur la Paix au nord Niger et nord Mali sur initiative propre de M. Mohamed Anacko, Haut Commissaire à la Restauration de la Paix du Niger. Des délégations venues de Kidal et Gao au Mali et d’Agadez et Tahoua au Niger ont pendant deux jours échangé pour trouver les voies et moyens susceptibles de faire taire les armes tant au Mali qu’au Niger. Des propositions d’urgence et à long terme ont été faites pour une sortie de crise et pour une paix durable afin que le Sahara ne soit plus le théâtre de trafics de tous ordres. Après le forum, Aïr Info a tendu son micro à Mohamed ANAKO Haut commissaire à la restauration de la Paix.
M. le Haut Commissaire à la restauration de la paix, pourquoi un forum de paix aujourd’hui ?
Il y a quelques semaines, nous avions approché le président de la République SEM Tandja MAMADOU pour lui faire part de la tenue d’un forum de paix en zone nord Niger nord Mali. Il nous a donné son accord de principe et nous a encouragés. Et avec le concours de certains partenaires comme l’Union européenne et la coopération du bureau Canadien, nous avions pu gagner ce pari.
Avant sa tenue, il y a eu de missions préparatoires qui nous ont conduits en Algérie et au Mali où nous avions eu le soutien des autorités et des représentants de communautés vivant dans ces zones. Idem au Niger où nous avions effectué des déplacements à l’intérieur et précisément dans la zone nord où l’idée du forum a aussi été bien accueillie. Les gens sont venus de partout car c’est un forum très important pour ces deux pays qui traversent une période d’insécurité.
L’Etat du Niger refuse de « négocier avec l’arme à la joue » et préconise le dépôt des armes avant toute négociation ! Pensezvous que cela soit possible ?
En tant que Haut Commissaire à la restauration de la paix, je pense que la position du pouvoir public du Niger a évolué.
Le président de la République n’a pas totalement fermé la porte au dialogue, il a exclu tout simplement de dialoguer avec des trafiquants de drogue ou d’armes, en un mot des bandits.
Et cela nous amène à nous poser certaines questions.
La première est de savoir au niveau de ce groupe armé qui opère au nord Niger qui sont les trafiquants, qui sont les bandits et qui sont les rebelles !
Ainsi nous comprenons qu’effectivement c’est une mosaïque qui opère dans ce nord du Niger et du Mali.
On trouve des rebelles, des trafiquants, des bandits et à force de se côtoyer, les gens deviennent des amis.
Le président de la République a toujours voulu faire la différence entre ces différents groupes. Les groupes qui ne sont pas mouillés dans ce genre de trafics ont la porte ouverte. Il les attend à tout moment pour dialoguer s’ils acceptent de déposer les armes.
Le Mali est aujourd’hui en train de panser ses plaies dans la cohésion presque retrouvée, pensez-vous qu’une paix durable soit possible au Mali sans une quiétude au Niger ?
J’ai toujours dit qu’il ne peut jamais y avoir une paix durable au Mali si elle n’existe au Niger et vice versa. Nos frontières sont très perméables et nous n’avons pas les moyens de les contrôler. Et le comble, c’est avec tous ces islamistes qui opèrent actuellement dans cette zone du Sahara entre la Mauritanie, le Mali, le Niger, l’Algérie, le Soudan...
Tant qu’il y aurait ces réseaux mafieux qui circulent dans cet espace, il ne peut y avoir de paix durable et définitive.
En tant que Haut commissaire à la restauration de la paix, comment arrêter selon vous cette insécurité qui ruine les efforts de nos deux pays ?
Je ne peux que préconiser une paix durable pour nos deux pays !
Le Mali est, lui en train de construire sa paix. Pour le cas du Niger, le forum a été très clair, il faut cesser les hostilités de part et d’autre. Il faut créer les conditions d’une accalmie, d’un apaisement parce que les populations ont trop souffert ! Il y a eu trop de blessures qu’il faut songer à panser rapidement. Il faut créer les conditions d’un retour de confiance. Il faut que les Nigériens se pardonnent et fassent preuve de tolérance. Nous sommes un peuple tolérant par nature et donc il nous faut commencer par le pardon.
Oui, je pense qu’avec une petite étincelle de pardon, tout le monde va applaudir et on va aller vers la paix. Il y a une réelle volonté d’aller vers la paix tant au Mali qu’au Niger. On peut le faire au Niger car les populations du nord ne sont pas minoritaires et concentrées au nord.
Quoi qu’on dise, ces populations sont présentes partout au Niger. Et le brassage aidant, par le mariage par exemple, l’unité de notre pays repose sur un fondement de valeur.
S’il vous est demandé de dire un dernier mot par rapport au forum, que diriez-vous ?
Le forum a été une réussite parce que nous avons amené les ressortissants de ces régions à faire le pronostic de cette situation d’insécurité qui sévit dans ces zones. Les invités sont arrivés à comprendre qu’en réalité le phénomène le plus grave et à même de compromettre sérieusement leurs chances de développement et l’avenir des générations futures, c’est le trafic de drogue et d’armes.
Le forum a été unanime que quelque chose doit être fait pour arrêter ce phénomène sinon aucune paix durable ne peut être construite.
Les gens ont pris conscience de ce problème et maintenant il faut amener les Etats à y faire face.
Il faut que les Etats fassent confiance aux ressortissants de ces régions et les responsabiliser à faire face à ce problème. Et au delà de ça, il faut une synergie entre tous ces Etats riverains du Sahara pour lutter contre ce banditisme de grands chemins.
Interview réalisée par DIM
Le président de l’Union africaine en fait à sa tête !
Le président de l’Union africaine en fait à sa tête !
Par :Djamel Bouatta
Kadhafi et les résolutions de l’UA, ça ne va pas forcément de pair. Le leader libyen donne l’impression d’en faire à sa guise. En Mauritanie où il s’est rendu pour jouer au médiateur dans une crise à propos de laquelle l’UA est claire comme de l’eau de roche, le “roi des rois africains”, comme il s’est qualifié en personne lorsqu’il a reçu le bâton de chef du continent pour une année, a tout bonnement conseillé à l'ex-président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé par un coup d'État le 6 août dernier, d’accepter le fait accompli !
L’UA avait pourtant condamné sans réserve aucune le coup d’État, exigeant des militaires la remise en place du président légal, “élu démocratiquement”. Le continent s’est même solidarisé avec l’Union européenne et les États-Unis pour sanctionner les mutins de Nouakchott. Kadhafi qui ne s’encombre pas de principes a même relaté les échanges cocasses qu’il a eus avec le président destitué. Ould Cheikh a refusé l’offre de Kadhafi à qui il a annoncé qu’il ne quittera pas son village tant que les putschistes ne lui rendront pas le pouvoir. “Il sait bien que c'est impossible, donc il va rester dans son village”, a tranché Kadhafi. Plus est encore, Kadhafi a déjugé ses pairs africains en jugeant que le dossier des sanctions contre les membres de la junte était désormais clos après l'annonce qu'une élection présidentielle aurait lieu le 6 juin prochain.
Pour Ould Cheikh Abdallahi, la médiation de Kadhafi a conduit à une reconnaissance de facto du fait accompli putschiste, se demandant si l’UA laissera faire ? Mêmes bourdes en Guinée-Bissau où s’est également rendu Kadhafi. Dix jours après l'assassinat du président Joao Bernardo Nino Vieira, par ses propres soldats en représailles à la mort, la veille, de son rival, le général Batista Tagme Na Wai, chef d'état-major de l'armée, Kadhafi a exhorté les Guinéens à violer leur Constitution en reportant les élections présidentielles ! Le président de l'Assemblée nationale qui assume la présidence par intérim est chargé d'organiser ces élections dans les soixante jours. Puisque le putsch militaire a été écarté, que craint Kadhafi ? À moins qu’il ne fait siennes les supputations européennes selon lesquelles la Guinée allait devenir une plaque tournante du trafic de cocaïne colombienne à destination de l'Europe ? Kadhafi a promis, en contrepartie du report des présidentielles, l’assistance de l'UA et la Communauté des Etats sahélo-sahariens.
Le leader libyen a également annoncé qu’il ouvrirait sa propre enquête sur les assassinats du chef d'état-major et du président, tous deux anciens combattants de la guerre d'indépendance contre le Portugal.
Et, jamais deux sans trois, Kadhafi ne s’est pas empêché de mettre son grain de sable dans la crise des Touaregs du Niger et du Mali. À Niamey où il était en visite après son périple en Mauritanie et en Guinée-Bissau, le leader libyen a promis aux rebelles qui rendraient leurs armes le pardon ! “Quiconque rend les armes n'a rien à craindre, personne ne lui demandera des comptes pour ce qui s'est passé”, a-t-il dit lors d'un dîner officiel dans la capitale nigérienne. Or, jusqu’ici le président du Niger a refusé de tendre la main à la rébellion touareg qu’il qualifie de ramassis de bandits et de trafiquants en tous genres. De même, cette rébellion a toujours dit ne pas prendre part à une tentative de médiation tant que le pouvoir de Niamey s’entête à ne pas voir dans l’insurrection touareg un fait politique.
Le MNJ se bat pour obtenir une plus grande autonomie et un meilleur partage des ressources minières, de l'uranium exploité notamment par le Français Areva et le Canadien Cameco. Et demain du pétrole à la frontière avec la Libye. À ce propos, Kadhafi n’a toujours pas ratifié le bornage de ses frontières avec le Niger. Kadhafi, qui a souligné la nécessité de débarrasser le désert des trafiquants de drogue, des trafiquants d'armes et des militants islamistes, a promis de faire le grand nettoyage : “J'ai décidé que la paix régnerait au Sahara” !
Des observateurs ont relevé que cette agitation intervient alors qu’au Mali, près de 600 rebelles touareg ont accepté de déposer les armes le mois dernier à la suite d'une médiation algérienne.
Source:
http://www.liberte-algerie.com/edit.
Sécurité à l’intérieur des Etats de la Cen-Sad : Les solutions communautaires privilégiées
Abdoul Karim Maïga L’indicateur Renouveau, 17/03/2009
mardi 17 mars 2009
Face aux nombreux défis qui planent sur la sécurité à l’intérieur de leurs pays, les ministres de la CEN-SAD en charge de cette question décidé de prendre le taureau par les cornes. C’était à la faveur de leur dixième réunion que notre capitale a abritée hier au CICB.
Un an après la tenue à Bamako de la deuxième réunion des ministres de la Défense de la Communauté des états sahélo sahariens (CEN-SAD), l’honneur est encore fait à notre pays d’abriter la 10ème réunion des ministres en charge de la sécurité du même espace. L’importante rencontre, dont l’ouverture des travaux était présidée par le Premier ministre, Modibo Sidibé qui avait à ses côtés le Général Sadio Gasama, notre ministre de la Sécurité, a regroupé également plusieurs membres du gouvernement, le secrétaire général de la CEN-SAD, Mohamed Al-Madani Al Azhari, et une forte représentation des services qui chargés de la question au Mali.
D’entrée de propos, le secrétaire général de la CEN-SA s’est félicité de la régularité avec laquelle les responsables nationaux de la sécurité se rencontrent. Ce qui atteste, selon lui, de l’importance particulière que les leaders et chefs d’Etat de notre communauté accordent à la recherche de solutions pour asseoir définitivement la paix, la sécurité et la stabilité dans notre espace. Il a souhaité que la présente rencontre soit une occasion de revisiter les acquis de la communauté et de poser de nouveaux jalons. Pour lui, les progrès enregistrés dans la résolution de certaines crises et conflits tranchent avec les phénomènes de la circulation incontrôlée des armes, le trafic illicite des substances psychotropes et autres trafics dangereux qui sapent les efforts de nos Etats.
Et le Premier ministre, Modibo Sidibé, de lui emboîter le pas en déplorant que notre espace commun soit aujourd’hui confronté à des défis multiples, qui sont autant de menaces sérieuses à notre sécurité. Ces menaces sur la sécurité de nos populations ainsi que la stabilité de nos institutions requièrent des pays membres de privilégier des solutions communautaires, qui mobilisent toutes les énergies et nécessitent une redistribution judicieuse des rôles et des responsabilités, a-t-il prévenu. Il s’agira pour le PM de prendre la mesure du défi que représente la gestion des phénomènes migratoires au sein de la CEN-SAD.
Modibo Sidibé, dans son discours d’ouverture, a souhaité à la rencontre des recommandations pertinentes, et s’est déclaré convaincu que la capitalisation des expériences spécifiques de chacun des Etats membres permettra de faire des avancées remarquables dans la construction d’une communauté davantage intégrée, dans un environnement de paix et de stabilité.
Abdoul Karim Maïga
L’eau de plus en plus rare dans le sud de l’Algérie
France Info -
A l’occasion du 5ème forum mondial de l’eau, qui réunit toute cette semaine 15.000 participants venus de 150 pays à Istanbul, gros plan sur le sud de l’Algérie, une zone touchée par le manque d’eau depuis plusieurs années.
Le Hoggar, une région presque aussi grande que la France, une succession de hauts plateaux volcaniques, de barres rocheuses entrecoupées d’oueds, de massifs et de terrains sableux.
C’est là, dans ce véritable désert de pierres, que vivent les Touaregs, peuple de pasteurs nomades. Un peuple dont le mode de vie est de plus en plus menacé par le manque d’eau. Moussa Adouintala témoigne : "beaucoup d’entre nous quittent le désert, parce qu’ils ne trouvent plus d’eau pour leurs dromadaires et n’ont plus de pâturages pour leurs chèvres" A 58 ans, Moussa possède une ferme au sud de Tamanrasset, mais ce ne sont pas ses chèvres et ses quelques cultures qui le font vivre. Moussa travaille comme guide pour plusieurs agences et il parcourt le Hoggar depuis plus de 30 ans. A ce titre, il connaît le moindre puits, la plus petite source au milieu des étendues de pierrailles.
Le témoignage de Moussa Adouintala (1'39")
Et son diagnostic est sans appel : les périodes de sécheresse sont de plus en plus longues et de nombreuses sources se sont taries dans les hauts plateaux. Les pluies sont très limitées et sporadiques : "la dernière averse remonte au mois de janvier et l’an dernier, il n’a quasiment pas plu" précise Moussa.
Moussa Adouintala, au micro d'Armand Peyrou-Lauga
En 7 jours de marche à ses côtés dans les montagnes de l’Atakor, nous n’avons trouvé que 3 gueltas, ces bassins d’eau si précieux pour étancher la soif des dromadaires.
L’eau dicte sa loi aux Touaregs, qui abandonnent petit à petit le nomadisme et préfèrent se sédentariser autour des oasis, îlots de végétation rase où ils cultivent fruits et légumes et font pâturer leurs chèvres. Ils ont perfectionné les systèmes anciens de canaux et de peignes pour ne pas perdre la moindre goutte d’eau si chèrement conquise.
A Tamanrasset, l’eau est rationnée
A Tamanrasset aussi, l’eau est un problème quotidien pour les 100.000 habitants de cette ville qui ne cesse de croître. Par moments dans la journée, rien ne sort du robinet. De pénibles surprises pour les touristes qui font étape dans la ville après une semaine de trek dans le désert.
Les ressources locales sont trop limitées et la politique algérienne de l’hydraulique est très en retard par rapport aux besoins. Un incessant ballet de camions-citernes fait donc la navette chaque semaine depuis un point d’eau situé à des centaines de kilomètres au Nord.
L’an prochain, tout devrait s’arranger : Tamanrasset sera alimentée à partir des eaux souterraines d’In Salah, à 750 km au Nord. Les travaux sont en cours. Il s’agit de mettre en place 1259 km de conduites, 24 forages et 6 stations de pompage. Coût de de l’opération : 1,8 milliard de dollars. Un investissement rare dans le monde, confié à l’entreprise chinoise CGCOC, et qui devrait plus tard mobiliser des entreprises russes, espagnoles, portugaises et même françaises. L’objectif est d’acheminer 50.000 m3 d’eau par jour dès le premier trimestre 2010, et 100.000 m3 d’ici à 2025. La canalisation d’adduction est déjà visible à certains endroits, le long de la route transsaharienne.
"On attend cet investissement depuis de longues années, ça va changer notre quotidien" précise Mohamed Lansari, qui fut maire de Tamanrasset de 1970 à 1975 et qui dirige actuellement l’agence de voyage Tarakeft.
Mohammed Lansari, ancien maire de Tamanrasset (0'36")
Le président Bouteflika fait de ce chantier un argument électoral pour les électeurs du sud, en vue de la présidentielle du 9 avril. Il était d’ailleurs venu annoncer le projet à Tamanrasset l’an dernier.
L’objectif est aussi de créer de nouveaux lieux de vie dans le sud algérien pour désengorger les villes du Nord.
Reportage et photos : Armand Peyrou-Lauga
LA RÉBELLION ARMÉE S’ÉMIETTE: CHRONIQUE D’UNE IMPLOSION
Qu’est-ce qui se passe au sein du MNJ ? Quelle crise secoue ces derniers temps le mouvement des nigériens pour la justice ? C’est la question que tout le monde se pose à Agadez et même ailleurs. D’après des sources dignes de foi, des éléments et pas des moindres du MNJ ont quitté avec armes et bagages pour rejoindre le FFR dirigé par le tandem Rhissa Boula-Mohamed Aoutchiki. Et comme pour confirmer l’effritement de ce mouvement, voilà qu’un front voit le jour accouché par Aklou Sidi, Mohamed Ajidar, Issouf Ag Maha, Adamou Djibo et Goumour Bidika. Ce dernier a rejoint pour de vrai le MNJ après les honneurs de l’Etat du Niger. En effet, Il y a quelques mois, il a été reçu en fanfare par le président Tandja et le primo Seini Omar pour avoir quitté le MNJ alors que tout Agadez savait qu’il sortait de prison. Comme l’atteste son bureau provisoire le FPN : « est une organisation de la lutte armée qui vise le retour de la paix au Niger, et lequel favorise le dialogue comme moyen de régler le conflit entre autres. Et comme motif de création, le communiqué dénonce : « l’incompétence du président du MNJ Aghali Alambo à gérer le mouvement depuis déjà plusieurs mois ».
Ainsi après cette défection, il ne resterait plus dans les rangs du MNJ que Tankari, Amoumane Kalakouwa, et Gouraïdi qui jurent encore allégeance au président Aghali Alambo. L’autopsie du MNJ en déconfiture révèle à l’opinion qu’il était longtemps malade, victime d’une crise qui couvait entre Alambo et certains de ses lieutenants qui lui reprochait dès la première heure son manque d’autorité d’abord et de stratégies de combat ensuite. En effet, plusieurs cadres du MNJ attribuaient à leur chef des intentions beaucoup plus mercantilistes qu’idéologiques.
Ils lui auraient reproché par exemple de s’être enrichi sur le dos des combattants et d’entretenir des relations douteuses avec certains milieux impliqués dans les trafics en tous genres. Ces graves accusations si jamais elles se confirmaient viendraient corroborer les allégations du pouvoir de Niamey qui a toujours traité ce mouvement de mafieux. De sources proches de la capitale certifient que des enregistrements de conversations téléphoniques dans lesquelles certains membres du mouvement parlaient de tout sauf de la justice qu’ils prétendaient servir seraient dans les mains des autorités. En effet, c’est sur la base de ces enregistrements que le président Tandja conforterait sa thèse:
« que le Niger n’a affaire qu’à des trafiquants de drogue et bandits de grands chemins ». Est-ce pour se départir de cette image négative que lui a affublée le pouvoir de Niamey et que le MNJ traîne comme un boulet que le FPN a vu le jour ? Est-ce le constat amer de voir que deux ans après le déclenchement de ces hostilités, rien n’a changé pour les pauvres populations du nord. La situation n’a fait que se détériorer ! L’idéal défendu par le gros de la troupe et qui a motivé la majorité de jeunes à rejoindre le maquis à savoir la quête d’un mieux-être et d’un mieux-vivre pour les marges de ce pays n’aurait été qu’une profession de foi sacrifiée sur l’autel d’intérêts mesquins et personnels.
Juste après l’annonce de cette division, le sujet était sur toutes les lèvres à Agadez ! « C’est fini ! Il ne reste plus qu’à signer le certificat de décès du MNJ. Ils ont enfin compris qui est Aghali Alambo ! », rapportait Aboubacar, un habitant d’Agadez qui aurait côtoyé l’actuel président du MNJ quand il était encore chef d’une agence de voyages. « Même si on dit que les touaregs ne se sont jamais unis derrière un idéal, c’est étonnant que ces gens lâchent aujourd’hui Aghali Alambo qui a pourtant tout sacrifié pour eux et la communauté », regrette avec amertume un ex-rebelle du nom de Ahmad. « Avec cette hémorragie arrivée au MNJ, je pense que le seul garrot est le dépôt des armes sans aucune condition !
Ils peuvent alors rentrer à la douce dans leurs campements ! », renchérit Alimane, jardinier dans l’Aïr avant la guerre et devenu sans-emploi à Agadez! « C’est la fin de la rébellion mais disons le clairement pas du banditisme armé, il faut prendre des mesures adéquates pour protéger les populations », préconise Ama, chauffeur dans une entreprise de la place. Qu’est-ce qui va se passer avec ce coup dur infligé à Aghali Alambo ? Car nul n’ignore que Ajidar, Aklou, Houché, Akanawa, Djibo, constituent l’épine dorsale du MNJ c’est-à-dire son bras armé et Issouf Ag MAHA, l’un des plus entreprenants intellectuels de ce mouvement qui s’est fait le porte-voix de la détresse des populations du nord Niger en Europe et même au delà.
Qu’est-ce qui a pu bien se passer pour que le MNJ connaisse une telle implosion ? Est-il victime d’une infiltration mortelle ou du démon du gain facile ? On se pencherait volontiers vers la seconde hypothèse car à en croire une source autorisée, c’est la libération des derniers prisonniers, officiers militaires des forces armées nigériennes détenus par le MNJ qui serait à la base de cette brouille. De sources sûres, le président du MNJ Aghali Alambo a pratiquement « volé » les otages à l’insu des combattants et de la plupart des dirigeants du mouvement.
Il a monté l’opération avec son compère de toujours Ibrahim Bahanga qu’il représentait il y a quelques mois à Oubari en Libye lors d’une grande rencontre de tribus touarègues. Ces mêmes sources confirment qu’: « en soustrayant en toute clandestinité ces otages de leur lieu de détention pour les remettre aux Libyens, Aghali veut encaisser seul le «cadeau » de la fondation Kadhafi ! Il aurait approché dit- on, l’ex-ministre Rhissa Ag Boula pour donner une crédibilité à son « troc » et lui faciliter le contact avec la partie libyenne. Mais le commandant de guerre du FFR lui aurait opposé un niet cinglant.
Le FPN à en croire son chef Aklou Sidi est prêt à déposer les armes pour répondre à l’appel du président Tandja et du forum de paix tenu à Niamey les 25 et 26 février dernier. Questions. Le pouvoir de Niamey est-il prêt à tendre la main à ces repentis ? Le président Tandja acceptera t-il de faire la paix avec eux comme il l’a fait avec les autres combattants qui ont accepté de revenir à l’ordre républicain? Quelle sera la position du FFR dans ce schéma car nous savons de sources proches du FFR que Rhissa Boula a été aussi invité en Libye pour expliquer son refus catégorique à un dépôt d’armes sans reconnaissance officielle du gouvernement de Niamey.
Peut-il alors y avoir une paix durable au nord Niger quand on exclurait des combattants tels que Rhissa Ag Boula, Kalakouwa et Tankari ? Beaucoup de gens pensent que non ! Tant qu’il restera un seul mécontent dans les maquis, il sera vite rejoint par de nouveaux mécontents et l’on connaîtra les mêmes problèmes auxquels on s’évertuerait à proposer toujours les mêmes solutions ! Résultat ! La quiétude au nord ne connaitra jamais de REPIT. Attendons de voir les prochains jours car c’est en principe l’ambassadeur du Niger en Libye et son homologue lybien au Niger qui viendront à Niamey avec les six otages parmi lesquels le capitaine Daouda Nouhou.
Le cas du dernier otage, le jeune lieutenant Lawali est quant à lui en suspens. Les avis étant très divisés à son propos. Son tort est d’avoir mené personnellement l’assassinat de trois vieillards à Tizirzet en mai 2007. Il nous souviendra que parmi ces trois personnes se trouvait le père du chef-d’état major actuel du MNJ Amoumane Kalakouwa ! L’officier ayant reconnu cette forfaiture et des effets personnels de l’un des vieillards tués auraient même été trouvés sur lui. Même avec l’imminente libération des otages, il serait difficile de chanter pour la Paix.
Et pour cause !Sur le terrain, des accrochages ont lieu comme celui qui a opposé le 6 mars dernier une équipe d’hommes armés conduite par Goutou dont le véhicule, tombé en panne, a été surpris par une colonne de forces de défense aux environs de Mamanet. Le véhicule fut littéralement cramé par les tirs d’obus des FAN tuant du coup deux combattants?
Ecrit par Dim & David YACOUBA (AIR-INFO N°93 du 1er au 15 Mars 2009),
lundi 16 mars 2009
Niger/Niamey/Sarkozy-Tandja, rencontre sur un tas de cadavres !
Dimanche 15 mars 2009
/Niger/Niamey/Sarkozy-Tandja, rencontre sur un tas de cadavres !
Comme je suppose que ni Monsieur Sarkozy , ni Monsieur Tandja ont en leurs possessions le carnet de chasse des valeureuses Forces Armées Nigériennes, j’en profite pour faire passer par le seul moyen en ma possession « Internet » la liste des civils Touareg abattus, découpés, mutilés.
Monsieur Sarkozy, démentez moi si je me trompe, mais la personne que vous allez saluer à Niamey, le président Tandja, n’a pas à ce jour demandé qu’un mandat d’arrêt soit lancé contre ces militaires ayant commis des crimes et exactions envers de paisibles civils Touareg.
Je ne vais pas m’étendre ici sur les troupeaux décimés, les koris brûlés, et l’ensemble des civils qui peuplent les différentes prisons de ce beau pays démocratique qu’est le Niger.
Je vous souhaite, Monsieur le président de la république Française, un bon séjour, en espérant que l’odeur de ces cadavres ne serra pas couverte par « l’odeur de l’uranium d’Imouraren ».
Recevez mes condoléances les plus sincères.
Je serais personnellement bien « ennuyé » si j’étais à votre place.
Pellet Jean-Marc
07700 St Remèze
1Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua-
2Abtchaw Kounfi-
3Aoussouk Kounfi-
4Idrissa Takho-Ouidane-
5Aghalo Moughamad-
6Maghmoud Moughamad
7Ghousmane Ewadane-
8Moughmoud Tagho-
9Aghmad Hitane-
10Zeyda ag Badi
11Ahmadu ag Moussa-
12Ghoumour ag Ahmad-
13Mohamed ag Akarfa-
14Ismaghil ag Akam-
15Rhissa ag Attaher-
16Bikim ag Ilyas-
17Akloua ag Hama-
18Oumra Lahcen-
19Adam Abarchi-
20Ghoumour Assaleh-
21Mohamed Atchawar-
22Manik Kané-
23Almoctar Bachir-
24Hamad Moussa-
25Liman Houdane-
26Toukane Assale-
27Mohamed Rhissa Imolane-
28Ikizaba Attoulel-
29Mouhmoud Alain-
30Aboubacar-
31Mohamed Almoctar (Guinadan)-
32Abdousalam Amadou Zamanka-
33Hadda Baregha-
34Mahmoud Alanne-
35Kouzaba Attolal-
36Oumama Iyadane-
37 Ibrahim Ghissa-
38Boulla Lachi-
39Hamadi Ghoumour-
40Idrissa-
41Lolo-
42Sidi Koummado-
43Inana Krima-
44Akassa Abdourahamane-
45Ilyass Abdourahamane-
46Abbi Ghabdoula-
47Badame Ghabdoula-
48Soulimane Tchahama-
49Madouwane Aoughamet-
50Inanane Ag Karimoune-
51Silimane Amine-
52Ghoumour Amine-
53Aghali Biki-
54Elweli Biki-
55Elhaji Tchibra-
56Silimane Abdalla-
57Adam Alhou-
58Silimana Biki-
59Elweli Indilou-
60Tangadako Indilo-
61Silimane Rabdoula-
62Mamadou Ahmed-
63Mohamed Daouel-
Bâtir l'Afrique par la paix et la stabilité
Niamey, Niger - Le guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, s'est engagé, en sa qualité de président en exercice de l'Union africaine (UA), à déployer, au cours de son mandat, les efforts nécessaires à la réalisation de la stabilité et de la paix en Afrique qui, a-t-il dit, ne peut progresser sans ces deux facteurs.
Au cours d'un dîner offert en son honneur samedi soir à Niamey, par le président Mamadou Tandja du Niger, le leader libyen a, en outre, fait part de son espoir que tous les Africains et non pas uniquement les chefs d'Etat prennent conscience du fait que la stabilité et la paix sont la base du développement et du progrès.
Il a ajouté qu'il aurait préféré parler dans n'importe quelle rencontre avec les acteurs africains de la construction de l'Union africaine et de la détermination de la manière de l'édification des Etats-Unis d'Afrique et non pas de s'exprimer sur la façon d'éteindre les incendies et des réconciliations étant donné que ce sont des sujets qui ne donnent pas l'opportunité de construire l'Afrique et de réaliser l'unité africaine.
Le président de l'UA a déploré ce qui se passe au Madagascar et ce qui s'est passé ces derniers jours en Mauritanie, en Guinée-Bissau et en Guinée-Conakry comme au Togo auparavant, ainsi que ce qui se passe actuellement dans la région des Grands Lacs, en Somalie, en Erythrée, en Ethiopie et dans le Grand Sahara ainsi que ce qui s'est déroulé au Kenya après les élections, estimant que ces événements ont retardé le processus unioniste dans le continent.
Le leader Kadhafi a indiqué que la plupart de ces événements ont eu lieu dans l'espace de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) à l'exception du Kenya et de la région des Grands Lacs et affirmé être, en vertu de son titre de Haut Médiateur permanent de la paix dans l'espace de la CEN-SAD et ailleurs responsable de l'instauration de la paix dans la CEN-SAD, base de la pyramide et pierre angulaire de l'édification de l'organisation continentale.
Le guide Mouammar Kadhafi a évoqué aussi les événements par lesquels est passé le Togo après le décès par mort naturel du président Gnassingbé Eyadema et la prise du pouvoir par l'armée et signalé que les peurs à l'égard de développement grave de la situation ont disparu à la suite de la maîtrise de l'ordre et l'accession de Faure Eyadema au pouvoir dans son pays.
Quant à la Guinée, le président de l'UA a affirmé qu'il s'est rendu dans ce pays et s'est réuni avec les dirigeants de l'armée qui ont pris le pouvoir après la mort naturelle du président Lansana Conté et au regard de la problématique constitutionnelle posée par cette situation étant donné que du point de vue formel "l'acte des officiers est illégal mais du point de vue réaliste, il s'agit d'une autre histoire".
Il a précisé que les dispositions pour l'organisation d'élections dans ce pays africain au moment opportun se poursuivent et que les officiers remettront le pouvoir à celui qui remportera ces élections et affirmé que l'UA surveille de près la situation en Guinée.
Evoquant la situation en Guinée-Bissau après le décès du président Joao Bernardo Viera, le leader Kadhafi a déclaré que les choses se sont déroulées conformément à la constitution du pays et qu'il a trouvé, lors de sa visite dans ce pays, que l'armée n'a pas pris le pouvoir mais c'est l'ex-président de l'Assemblée nationale Raimondo Pereira qui dirige le pays en attendant l'organisation d'élections dans 60 jours.
Le président de l'UA a ajouté que les élections auront lieu en Guinée-Bissau mais qu'il se peut qu'elles ne soient organisées dans les délais impartis par la constitution vu que l'assassinat du président fut une surprise et signalé aussi la possibilité d'une révision par voie parlementaire de cet article. L'UA et la CEN-SAD conduiront une enquête relative à la mort du président Vieira, a-t-il dit.
En ce qui concerne la situation en Mauritanie, le guide Mouammar Kadhafi a invité le président renversé Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi à accepter la fait accompli étant donné qu'il n'est pas le premier président à être renversé par l'armée en Mauritanie et que son sort est le même que celui de Mokhtar Ould Daddah, Mustapha Ould Saleck, Mohamed Khouna Ould Haïdalla et Sid'Ahmed Ould Taya.
Il a affirmé aussi que l'armée qui a pris le pouvoir en Mauritanie n'a pas dissout les institutions constitutionnelles ni changé la constitution ni les institutions ni gêné leur fonctionnement tout comme elle n'a pas suspendu les activités politiques ni celles les partis et que leur action s'est limitée à démettre le président de son poste.
Le guide Kadhafi a indiqué également qu'il a rencontré à Syrte centre de Libye le président renversé Ould Abdallahi qui n'a pas demandé de médiation ni de réconciliation mais a demandé à ce qu'il soit restitué dans ses fonctions ou de rester dans son village et affirmé que Ould Abdallahi sait que son retour à ses fonctions est impossible et que les militaires ne lui permettront pas de recouvrer son poste donc il n'a "qu'a accepté le fait accompli et rester dans sa demeure".
Le leader libyen a ajouté qu'il a voulu s'enquérir des perspectives de la situation politique en Mauritanie et qu'il a affirmé à tous les protagonistes politiques mauritaniens que si les militaires restent au pouvoir ce qui est inadmissible, la Mauritanie sera suspendue de l'UA et de l'Union du Maghreb arabe (UMA).
Il a précisé que les militaires au pouvoir lui ont affirmé qu'ils restitueront le pouvoir le 6 juin prochain à travers des élections libres et que tout Mauritanien peut s'y présenter et souligné que les élections seront surveillées par l'UA, la CEN-SAD et l'UMA.
Par ailleurs, le guide Kadhafi s'est félicité de la libération des prisonniers de l'armée nigérienne remis par les rebelles dans le Sahara à la Libye et précisé qu'il existe des groupes de rebelles qui ont décidé de mettre fin à leur lutte armée et ont incinéré leurs armes que se soit au Mali ou au Niger et qu'il (Kadhafi) suivra cette opération et qu'il tient à la réalisation de la paix globale dans le Sahara, que se soit au Mali ou au Niger.
S'adressant aux membres de la tribu Kol Tamachegh des touaregs du Niger, le leader libyen a affirmé que l'expression des revendications ne se fait pas par les armes mais par l'intégration dans la société et la lutte pacifique, démocratique et politique et précisé qu'ils demandent de l'électricité dans la région du Nord d'Agadez, au Niger, ou à Kidal, au Mali, alors que les capitales de ces pays, Niamey et Bamako, manquent d'électricité. Il s'agit d'une question de moyens et non d'individus ou de conflit politique".
Le guide Mouammar Kadhafi a affirmé que tout individu qui abandonne les armes et s'intègre dans le processus de paix "est en sécurité et ne sera pas jugé sur le passé et je garantie qu'on ne lui demandera pas des comptes pour ce qu'il a fait" et signalé que celui qui pense avoir une cause politique qui l'a amené a porter les armes et l'a conduit au Sahara et dansles montagnes, elle l'a fait entrer dans des marécages totalement ternis étant donné que dans le Sahara actuellement les choses se sont mélangés, en allusion aux trafiquants de drogues, de cigarettes, d'armes, de mines, à ceux qui se livrent au commerce des humaines qui prennent les touristes comme otages, ceux qui protègent les caravanes de trafic de drogue et qui se trouvent dans le Sahara et dans les montagnes. Ce sont tous des groupes armés et plus personne ne sait qui défend une cause ou qui est trafiquant ou bandit de grand chemin, a-t-il dit.
D'un autre côté, le guide Mouammar Kadhafi, président en exercice de l'UA a affirmé qu'il soutient la révision des constitutions africaines malgré l'opposition de certains à ce choix, précisant être pour la libre volonté du peuple et ne soutient pas de "l'encre sur papier" qui sont les constitutions car c'est la volonté populaire qui a élaboré cette constitution et c'est elle qui doit être libre.
Il a précisé que tout président qui a un programme national auquel adhère le peuple qui l'a élu et qui veut parachever ce programme pourquoi ne peut-t-il pas demander à ce président de continuer pour un second, troisième, quatrième ou cinquième mandat?
Le leader Kadhafi a signalé que si le président ne s'acquitte pas de son travail comme le veut le peuple et se présente pour un second mandat, le peuple est libre de dire non car ce président ne possède pas un programme national et a échoué dans l'accomplissement de sa mission et le peuple veut choisir un autre président et dans ce cas c'est la volonté populaire qui décide.
Il a, à ce propos, rappelé que même dans les pays occidentaux "qui nous ont exporté le multipartisme, les élections et la représentation n'ont pas limité les mandats. Celui qui dirige en Grande-Bretagne qui est le Premier ministre, il n'existe pas de limites pour ses mandats comme c'est le cas pour le premier ministre italien et d'autres pays occidentaux".
Le leader libyen a, en ce qui concerne les Etats-Unis d'Amérique indiqué que le poste de président est honorifique et de ce fait le président lui même ne veut pas rester plus d'un ou deux mandats à la tête du pays étant donné qu'il existe des institutions capitalistes qui dirigent le pays et que les administrations et l'économie et ne dépendent pas de quelconque président.
Quant aux pays africains, le guide Kadhafi a indiqué que tout le travail est liée au président qui détient le pouvoir exécutif vu que "nous sommes plus proche du secteur public et nous ne disposons pas de secteur privé et le gouvernement dans les pays du Tiers-Monde est très important alors qu'en Occident le gouvernement n'est pas essentiel et il advient que les gouvernements en Occident soient changés plusieurs fois mais les institutions continuent à fonctionner normalement".
Le leader libyen a appelé les Africains à supprimer les dispositions portant limitation des mandats des présidents en Afrique et de laisser le peuple libre "ce qui n'est pas contre la démocratie mais au contraire c'est un soutien à la démocratie et à la volonté du peuple et à son désir" et souligné la nécessité pour que la volonté du peuple soit au dessus de tout et s'impose au choix de celui qui le dirigera pour toujours.
Niamey - 15/03/2009
Pana
AU head Gaddafi tells Tuareg rebels to disarm
Reuters - 15/03/09
lundi 16 mars 2009
NIAMEY, March 15 (Reuters) - African Union (AU) head Muammar Gaddafi of Libya has called on Tuareg rebels in Niger and Mali to abandon armed struggle, adding to pressure on the dissidents to put down their weapons.
Rebel groups and bandits are rife in the neighbouring desert states, kidnapping Western visitors and worrying investors who want to mine Niger’s uranium. But rebels in both countries have recently shown signs that are willing to enter talks.
"Anyone who lays down their arms and enters the peace process has nothing to fear, nobody will call you to account for the past," Gaddafi said during a state banquet in Niger’s capital Niamey on Saturday night.
"Carrying weapons can never constitute a means of expression of protest," he said.
Earlier this month, a rebel faction split from the main Tuareg-led Niger Justice Movement (MNJ) armed group, saying it wanted negotiations to restore peace.
Niger has refused to talk to the insurgents, which it says are criminals, unlike Mali which has negotiated with Tuareg dissidents campaigning for greater autonomy on its territory.
Last month, almost 600 rebels in northern Mali disarmed in a sign military pressure and Algerian mediation may be helping to defuse the Malian rebellion.
DRUGS, GUNS, ISLAMISTS
Gaddafi said he intended to rid the desert of the drug traffickers, arms smugglers and Islamist rebels he said were based there.
"The Sahara is polluted by all these groups. The situation in the Sahara concerns me. I have resolved that peace will prevail in the Sahara," he said.
Al Qaeda’s North African wing has heightened insecurity in the area where internatioal resources firms such as Areva (CEPFi.PA) and Cameco (CCO.TO) have operations.
Al Qaeda in the Islamic Maghreb has said it is holding four European tourists who were seized on the Niger-Mali border in January, as well as two Canadian diplomats taken in southern Niger in December.
Since his February election to the chair of the AU, Gaddafi has visited Eritrea to attempt to mediate between it and border rival Ethiopia, and more recently crisis-hit Guinea-Bissau and northwest African Islamic state Mauritania.
Niger rebels want ’sincere’ talks with government
AFP - 14/03/09
dimanche 15 mars 2009
LAGOS (AFP) — Tuareg rebels want "sincere" talks with Niger, they announced Saturday, a day after freeing five Niger soldiers and a gendarme following mediation by Libyan leader Moamer Kadhafi.
"A definitive end to the current conflict lies inevitably in real dialogue, sincere negotiations revolving around the political demands put by the MNJ," the Movement of Niger People for Justice (MNJ) said on its website.
It said the release of the six kidnapped officials was proof of its "good faith and openness to dialogue."
The MNJ is demanding, among other things, the integration of its troops in the country’s military and in the key mining sector. The country is one of the world’s top uranium producers.
The MNJ is a splinter faction from Niger’s main Tuareg groups, which signed a 1995 agreement with the government to end a first rebellion.
The Tuaregs are nomadic tribes who roamed the Sahara for centuries before nations of the region gained independence from European colonial powers. The MNJ wants a share in Niger’s uranium wealth.
dimanche 15 mars 2009
Kadhafi appelle la rébellion touarègue à déposer les armes au Niger et au Mali
par JA08, le 15 Mars 2009 à 14:16
Le guide de la révolution libyenne, le Colonel Mouammar Kadhafi, également président en exercice de l’Union africaine, a appelé à Niamey la rébellion touarègue qui sévit au Niger et au Mali à déposer les armes et à inscrire ses revendications dans le cadre d’ un «militantisme pacifique », a constaté APA.
« Je rappelle à mes frères touaregs que le port d’arme ne peut constituer un moyen pour faire prévaloir ses revendications. Mais cela pourra se faire avec l’intégration dans la société, le militantisme pacifique », a dit le Colonel Kadhafi qui s’exprimait au cours d’un banquet organisé en son honneur dans la nuit de samedi à Niamey.
Le dirigeant libyen s’est porté « garant » pour que tout rebelle touareg qui a renoncé à la lutte armée ne soit inquiété par les pouvoirs de Niamey et Bamako.
« Tout celui qui jette l’arme, ne craindra pas pour sa vie. On ne lui demandera pas de compte pour le passé. Tout celui qui veut, il n’a qu’à jeter l’arme et venir à Niamey ou à Bamako » a-t-il affirmé, en présence du Président nigérien Mamadou Tandja.
« Je me porte garant, s’ils jettent les armes (…) je prends même la latitude de le dire au nom de mon frère le Président Tandja », a annoncé le Colonel Kadhafi, arrivé jeudi soir à Niamey, en compagnie d’un dernier groupe d’otages militaires détenus par les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).
Le dirigeant libyen a indiqué qu’« on va décider de mettre un terme à la rébellion (…) ils vont brûler les armes, au Mali, au Niger. Je suis là pour faire prévaloir la paix dans le Sahara ».
Il s’est aussi félicité d’avoir participé à la libération de plusieurs otages détenus par la rébellion touarègue au Niger et au Mali, deux pays frontaliers qui connaissent une rébellion armée dans leurs parties septentrionales respectives.
Selon lui, plusieurs bandes armées, notamment des trafiquants d’armes, de drogues et même d’êtres humains, écument le désert du Sahara, devenu à cet effet un espace « peu pacifié ».
L’appel de Kadhafi intervient au moment où le MNJ a invité Niamey à privilégier le dialogue dans la résolution du conflit au nord du Niger, qui a fait en deux ans plusieurs dizaines de morts des deux côtés ainsi que des civils et d’importants dégâts matériels.
Mouvement né en février 2007, le MNJ, qui n’est pas reconnu par les autorités de Niamey, est présenté officiellement comme un groupe de « bandits armés et de trafiquants de drogues ».
La gestion du conflit par le président du MNJ, Aghali Ag Alambo, a été critiquée ces derniers mois par certains de ses collaborateurs qui ont quitté pour créer deux nouveaux fronts rebelles.
Des sources contactées par APA à Niamey indiquent qu’une délégation d’officiels nigériens et des représentants de la rébellion est attendue dans les prochains jours à Tripoli en vue de poursuivre les discussions sur la pacification de la région d’Agadez, principal théâtre de la rébellion.
Pour l’essentiel, la rébellion touarègue réclame entre autres, une meilleure redistribution des ressources issues de l’exploitation de l’uranium aux populations autochtones du nord-Niger.
APA
La frime et l’Afrique
La justice a-t-elle décidée de s’intéresser de près à la Françafrique ?
Le feuilleton ne fait que commencer, et pour l’instant, malgré sa colère, deux comptes d’Omar Bongo (4 millions d’euros) sont bloqués.
Le président gabonnais compte sur l’appui de son ami, Nicolas Sarkozy, qu’il se flatte d’avoir rencontré au moins 7 fois dans son hôtel particulier parisien. (source « la lettre du continent »)
Dans le nouvel observateur de février 2007 il déclarait : « avec Nicolas, il y a une différence parce qu’on est amis. Si demain il me renie parce qu’il est président, je lui dirai : ce n’est pas sérieux Nicolas…je crois que le fondement même de la Françafrique restera, quitte à l’améliorer ».
Bien malin serait celui qui devinerait l’épilogue du feuilleton qui commence, car chacun sait que Bongo à des dossiers et qu’il pourrait s’en servir.
L’épisode Bernard Kouchner en est peut être la preuve.
(A lire : « la Françafrique décomplexée de samuel Foutoyet, décembre 2008).
http://survie.org/Francafrique-le-reseau-Chirac-la.html
Et puis la Chine et les USA marquent un intérêt de plus en plus prononcé pour l’Afrique et ses richesses.
Mais le Gabon n’est pas le seul pays africain ou la France ait des intérêts : il y a le Congo Brazzaville où Sassou N’Guesso, qui avait perdu le pouvoir, a organisé un coup d’état financé par Elf, et dirige de nouveau le pays d’une main de fer depuis 1997, soutenu par la France.
Il faut savoir que dans ce pays et au Gabon, le pétrole à permis à TotalfinaElf un bénéfice de 12 milliards d’euros.
Au Tchad, Idriss Deby est un dictateur confirmé et son pétrole attire les convoitises, Des opposants au régime se sont fait connaître. Deby croit pouvoir compter sur le soutien militaire français, ce qu’il semble avoir obtenu, puisque la Croix du 7 février 2008 affirme que l’armée française est intervenue pour permettre au dictateur de garder sa place.
http://survie.org/TCHAD-La-France-reste-alignee.html
Au Niger, le pouvoir en place est menacé par les Touaregs.
(le colonel Maïnassara qui avait pris le pouvoir par un coup d’état en 1999 est assassiné, et c’est un autre militaire, Mamadou Tandja, leader de l’ex parti unique, qui a pris sa place)
Les Touaregs se plaignent de ne subir de l’exploitation nucléaire de leur territoire que les mauvaises conséquences.
Les Touaregs ont donc déclaré la guerre à l’uranium et alignent 3000 combattants.
Comme là aussi la France a des intérêts : l’uranium nigérien assure 70% de l’approvisionnement de nos centrales.
Nos militaires ont donc aussi les armes à la main.
Au Burkina Faso (pays des hommes intègres), Thomas Sankara est président en 1983, il roule en R5, impose à ses ministres un train de vie modeste, et il critique la politique africaine de la France.
Il est assassiné en 1987 lors d’un coup d’état qui porte Blaise Compaoré (soutenu par la France) à la tête de l’état.
Celui-ci est toujours au pouvoir, et dans un des pays les plus pauvres d’Afrique. Il possède un palais et un Boeing 747 personnel.
On peut aussi évoquer le Cameroun pays dans lequel le bois a rapporté, en 2004, 1 milliard de chiffre d’affaire à Bolloré.
Au Mali l’or est une manne pour la Sodamex (filiale de Bouygues), sans oublier les diamants de Centrafrique, le Gaz en Algérie, les phosphates du Togo et du Maroc, les produits agricoles (café, ananas, cacao, arachide, canne à sucre…) et bien sur les armes que nous leur avons vendues : commerce juteux qui a rapporté 30 milliards d’euros entre 1996 et 2003 à Dassault, Lagardère.
Le génocide rwandais a fait l’objet d’un rapport, le rapport Poncet, à la lumière duquel, à l’évicence on tente en haut lieu de cacher la triste réalité :
http://survie.org/La-France-et-le-genocide-au-Rwanda.html
Pourtant Nicolas Sarkozy avait évoqué la « rupture nécessaire » lors de sa campagne présidentielle en déclarant :
« Je souhaite tourner la page des complaisances, des secrets et des ambiguîtés … j’ai la volonté de me débarrasser des réseaux d’un autre temps … je souhaite cesser de traiter indistinctement avec des démocraties et des dictatures … il faut cesser de répéter que la France est présente en Afrique pour piller ses ressources, car, à tout bien peser, c’est vrai, nous n’avons pas économiquement besoin de l’Afrique- et je mets quiconque au défi de me démontrer le contraire ».
Nous verrons, avec l’épisode « Bongo » quel poids on peut apporter à cette déclaration.
D’autant que personne n’aura oublié l’accueil sompteux réservé au sulfureux Khadafi.
Car comme dit un vieil ami africain :
« Un grain de maïs aura toujours tort devant une poule ».
Source Agoravox
par olivier cabanel
samedi 14 mars 2009
/Niger/en marche vers la paix ?
Samedi 14 mars 2009
D'après APA, "une délégation d’émissaires nigériens et de représentants de la rébellion est attendue dans les jours qui viennent à Tripoli pour mener des pourparlers."
Kadhafi prolonge son séjour à Niamey, aucune information sur son agenda
APA - Niamey (Niger)
Le guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, également président en exercice de l’Union africaine, arrivé en escale technique à Niamey depuis jeudi soir, séjourne toujours dans la capitale nigérienne, a constaté APA vendredi.
De retour de Nouakchott où il a commémoré le Maoulid ou fête de nativité du Prophète Mohamed, le dirigeant libyen a remis aux autorités nigériennes un groupe de six soldats, détenus par les rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), actif dans le nord du Niger.
Aucune information n’était disponible sur l’agenda officiel de ce séjour dont la durée n’a pas été précisée, et également peu commenté par les médias nationaux. Vendredi soir, la télévision nationale a montré les images d’un entretien entre le colonel Kadhafi et son homologue nigérien Mamadou Tandja. Par le passé, les visites du guide libyen au Niger étaient largement commentées par les médias nationaux, comme en 2007 lorsqu’il a commémoré la fête de Maoulid à Agadez, en présence de quatre Chefs d’Etat africains. Samedi matin un important dispositif sécuritaire était visible aux abords de l’ambassade de Libye à Niamey où la circulation est peu fluide, attirant ainsi la curiosité de plusieurs habitants, a constaté APA.
Selon des sources officieuses, Kadhafi et son hôte pourraient échanger autour de la question sécuritaire dans le nord du Niger où opère depuis février 2007 le MNJ, qui a invité vendredi Niamey à privilégier le dialogue pour pacifier la zone de conflit, riche en uranium et en potentiel pétrolier.
La libération des ex-otages détenus par le mouvement rebelle a été possible grâce à une médiation libyenne ont indiqué de sources concordantes, affirmant qu’une délégation d’émissaires nigériens et de représentants de la rébellion est attendue dans les jours qui viennent à Tripoli pour mener des pourparlers.
Officiellement, Niamey ne reconnaît pas le MNJ et exclue toute négociation avec ce groupe armé dont les actes sont assimilés au « banditisme ».
Ces derniers mois, le Président Tandja a néanmoins affirmé sa volonté de dialoguer fustigeant également le recours aux armes par le MNJ, qui réclame davantage de retombées pour les populations de la région d’Agadez, où le groupe français AREVA exploite depuis 40 ans l’uranium dont le Niger est le deuxième producteur mondial. DS/of/APA 14-03-2009
JDD/Touaregs: L'appel de Kadhafi
International 15/03/2009 - 13:30
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui préside actuellement l'Union africaine (UA), a demandé aux rebelles touaregs du Niger et du Mali de renoncer à la lutte armée. "Quiconque rend les armes et s'associe au processus de paix n'a rien à craindre, personne ne lui demandera des comptes pour ce qui s'est passé", a-t-il lors d'un dîner officiel samedi soir dans la capitale nigérienne, Niamey. "Le recours aux armes ne peut jamais être un bon moyen d'exprimer son désaccord", a-t-il ajouté. La semaine dernière, une faction du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), principale organisation insurgée armée touarègue, a fait dissidence et dit son souhait de négocier avec le pouvoir central. Au Mali, près de 600 rebelles ont accepté de déposer les armes le mois dernier à la suite d'une médiation algérienne.
Niger: Kadhafi appelle les combattants touareg à déposer les armes
NIAMEY (AFP) — Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en visite à Niamey, a appelé les rebelles touareg du Niger à déposer les armes et intégrer un processus de paix, selon les médias gouvernementaux.
"Je demande à mes frères Kel Tamacheq (Touareg) de déposer les armes. Quiconque déposera les armes pour intégrer le processus de paix ne doit absolument pas craindre pour sa vie, on ne lui demandera pas des comptes", a affirmé Mouammar Kadhafi à l'occasion d'un banquet à la présidence nigérienne.
Le dirigeant libyen est arrivé à Niamey jeudi soir en compagnie de six ex-otages nigériens des rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), dont il a obtenu la libération et qu'il a remis au président Mamadou Tandja.
Selon l'hebdomaire indépendant nigérien Le Républicain, M. Kadhafi, également président en exercice de l'Union africaine, a été sollicité par M. Tandja pour trouver une solution face à la rébellion touareg sévissant depuis 2007 dans le nord du pays, qui a une frontière commune avec la Libye.
"Je dis à mes frères que le port d'armes ne peut jamais constituer un moyen d'expression. Si vous avez pris le maquis pour une cause politique, je vous dis que vous êtes entrés dans des marécages dangereux", a poursuivi M. Kadhafi.
Le président Tandja a jusqu'à présent refusé de négocier avec les rebelles retranchés dans les montagnes de l'Aïr (nord), qualifiant leurs chefs de "bandits armés" et de "trafiquants de drogue".
Cependant, fin février, une réunion sur la question touareg organisée par le gouvernement nigérien a recommandé la création d'un comité chargé de "faciliter les contacts" entre le gouvernement et les rebelles.
Le MNJ a de son côté estimé samedi que "la fin véritable du conflit actuel passe inévitablement par un vrai dialogue, des négociations sincères autour des revendications politiques posées par le MNJ".
Les combattants exigent une meilleure insertion des Touareg dans l'armée, les corps para-militaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit, dont les retombées ne profitent pas à leur communauté, selon eux.
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Investissement massif de l’Eglise catholique du Niger dans les actions humanitaires
DS/mbt/APA 15-03-09
dimanche 15 mars 2009
APA - Niamey (Niger) - L’Eglise catholique du Niger (ECN) a injecté, ces trois dernières années, près de 7 milliards FCFA dans la réalisation d’actions sociales et humanitaires, au profit, notamment, des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables.
Les principales interventions humanitaires de l’ECN sont exécutées à travers la Caritas développement Niger (CADEV), une organisation nigérienne, non confessionnelle et à but non lucratif. Elle a été mise en 2005 à la suite de la restructuration des structures caritatives et de développement de l’Eglise catholique du Niger.
Dans le domaine de l’éducation, l’Eglise dispose d’une douzaine d’écoles, allant du préscolaire au secondaire, d’un centre d’alphabétisation assorti d’un programme bibliothèque, ainsi que de deux centres socio - culturels au bénéfice de plus de 3000 élèves, indique à APA Raymond Yoro Younoussi, le coordonnateur de CADEV - Niger.
« Nos interventions se font sans distinction de race ou de religion. Il s’agit tout simplement d’aider à l’amélioration des conditions de vie des populations », précise-t-il.
En matière de santé, la CADEV- Niger, qui intervient dans le domaine de la nutrition infantile au moyen des protocoles nationaux, dispose aussi de centres de santé intégré à Tchirozérine (nord), Bermo, Zinder, Maradi (centre-est), Niamey et Dolbel, au sud du Niger.
Selon M. Younoussi, l’Eglise catholique, à travers son organisation, dispose également d’un programme de sensibilisation sur le Sida.
« Une première phase de trois ans sur le Sida a été exécutée et une nouvelle vient de démarrer. Nous sommes récipiendaire du Fond global de lutte contre le Sida et de lutte contre le paludisme », explique-t-il.
« L’Eglise catholique du Niger exécute toutes ces actions en respectant les cadres de concertation prises par l’Etat », prévient le responsable de la CADEV - Niger.
Des partenariats existent également entre l’Eglise catholique du Niger et des institutions internationales comme le PAM, l’UNICEF et l’Ong Plan, qui interviennent dans divers domaines liés à la nutrition et à la protection de l’enfant.
Le coordonnateur de la CADEV - Niger a indiqué que les différents investissements réalisés entre 2005 et 2008 par l’Église catholique ont atteint un seuil de prés de 7 milliards FCFA, avec la création d’emplois permanents et temporaires au profit de 600 à 700 agents, dont seulement 23 pour cent sont d’obédience chrétienne.
La communauté chrétienne du Niger, en majorité catholique, participe « pleinement à toutes les actions de développement et de pacification », souligne pour sa part, Michel Morou, un séminariste de la paroisse Saint Gabriel de Niamey.
Pays laïc à prés de 98 pour cent de musulmans sur les 13 millions d’habitants, le Niger compte environ 20.000 catholiques, prés de 80 ans après l’implantation de la première église dans le pays.
DS/mbt/APA 15-03-2009
samedi 14 mars 2009
MNJ : Ouverture au dialogue et preuve de bonne volonté
m-n-j.blogspot.com 13-03-09
samedi 14 mars 2009
Depuis sa naissance, le MNJ n’a jamais fermé la porte à une solution négociée pour résoudre le conflit qui l’oppose au pouvoir de Niamey.
La disposition au dialogue doit cependant être sincère de la part des autorités de Niamey : celles-ci doivent sortir de leur carcan qui consiste à continuer à se figer dans leur position de demander au MNJ de "déposer sans conditions les armes et de rentrer" se soumettre à la volonté du régime en place. Car, de ce cela, il n’en sera jamais question.
La fin véritable du conflit actuel passe inévitablement par un vrai dialogue, des négociations sincères autour des revendications politiques posées par le MNJ. Alors, on arrivera à une Paix véritable, globale et durable. Le débauchage de quelques combattants et/ou quelque saupoudrage ne feront que faire perdurer le conflit.
Nous l’avions annoncé le 06/03/09, que nous libérons nos prisonniers militaires à l’exception d’un seul officier, responsable de crimes graves portés à l’encontre de civils innocents.
Preuve de bonne volonté et d’ouverture au dialogue, les 06 derniers prisonniers dont nous avons annoncé la libération sont arrivés dans la nuit du 12 au 13/03/09 à Niamey. Nous leur souhaitons des bonnes retrouvailles avec leurs familles.
Le Mouvement. .
Rébellion touaregue au Niger : Les incertitudes d’un schisme
Mahorou Kanazoe Le Pays 12-03-09
samedi 14 mars 2009
Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) vit de nouvelles heures de turbulences. Comme chaque fois qu’une scission intervient en son sein, des questions fusent, sur la capacité du principal groupe rebelle touareg du Niger, à survivre. Mais en dépit des différentes épreuves successives, on a vu que le mouvement a su résister à ses démons internes pour continuer à être une épine dans le pied du gouvernement nigérien. Il doit faire face à une nouvelle fracture, provoquée par le Front patriotique nigérien. Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? Au contraire de l’autre aile dissidente du MNJ, le Front des forces de redressement, qui a gardé les armes, le nouveau mouvement a décidé d’entrer dans un processus de dialogue. C’est la marque qui fait sa différence d’avec les autres. Tout dépend cependant du poids de ces partisans du dialogue, au sein de l’ensemble du mouvement rebelle. S’ils représentent une frange très importante, on peut croire que la rébellion vient de subir un coup dur et que le président Mamadou Tandja est en passe de remporter la guerre d’usure qui l’oppose au MNJ. Toujours est-il que le Niger n’a pas pour autant gagné la bataille de la paix. Car le nouveau groupe qui se dit disposé à négocier, a posé des conditions dont l’application implique de facto la reconnaissance par le gouvernement de la réalité d’une opposition armée touarègue. Or Mamadou Tandja est toujours resté inflexible sur ce point, préférant assimiler les rebelles à des bandits armés. On le voit mal donc discutant de questions politiques avec des interlocuteurs considérés comme des bandits. Mais cette main tendue du nouveau front rebelle peut constituer une opportunité pour le régime nigérien, d’expérimenter le modèle malien de résolution de sa question touarègue. Fait de réalisme et de pragmatisme, il a permis, par un savant dosage associant la fermeté et la diplomatie, de venir à bout de l’hydre de la rébellion. Toutefois, cela suppose une reconnaissance du caractère politique des revendications des insurgés. C’est la première étape vers tout processus de négociation. Le président Tandja est-il prêt à faire cette concession au risque de remettre en cause toute sa doctrine dans le dossier touareg ? Il faudra bien que Tandja se fasse une raison et opte une bonne fois pour toutes pour la sortie de crise. La situation actuelle de ni paix ni guerre nuit à l’image du pays dont il a la charge. Aucun investisseur ni touriste ne s’aventurerait dans une région minée par l’insécurité. L’autre menace liée à la persistance de la crise touarègue, c’est l’apparition de l’islamisme intégriste. Les derniers faits d’armes de la branche africaine d’Al-Qaida montrent bien que le terrorisme se nourrit aussi de la déliquescence de la situation sécuritaire d’un pays. Le pouvoir a donc intérêt à agir au plus vite. Et comme les rebelles sont ses adversaires connus, et qu’ils sont, en ce qui concerne le Front patriotique nigérien, disposés à négocier, il est plus aisé pour le président nigérien de commencer à régler ce problème. Sinon, à trop jouer les fiers, il pourrait être amené un jour à constater avec impuissance les dégâts de son intransigeance.
Par Mahorou KANAZOE
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