TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 6 mars 2009
Nicolas Sarkozy attendu en fin mars au Niger
Le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, effectuera en fin mars sa première visite au Niger, au lendemain de la signature d’une convention minière entre Niamey et le groupe nucléaire AREVA, portant sur l’exploitation d’un des plus grands gisements d’uranium au monde, a appris APA jeudi de source diplomatique.
« Le Président de la république française doit se rendre au Niger d’ici la fin du mois » a annoncé Alain Holleville, l’ambassadeur de France au Niger, au sortir d’une audience avec le Premier ministre nigérien, Seini Oumarou.
Le diplomate français a affirmé avoir évoqué avec le chef du gouvernement du Niger « les centres d’intérêt » pour faire de cette visite, dont il n’a pas donné l’agenda, « un moment fort de la relation bilatérale et d’amitié entre la France et le Niger ».
La visite du dirigeant français, qui intervient six ans après celle de Jacques Chirac, a été longtemps annoncée par certains milieux qui affirmaient que M. Sarkozy allait assister à la signature de la convention entre le gouvernement du Niger et le groupe AREVA. Le groupe français, leader mondial du nucléaire, va exploiter à l’horizon 2012, le gisement d’Imouraran, au nord du Niger, avec près de 5000 tonnes d’uranium par an.
Début janvier dernier, AREVA a annoncé que cet accord d’exploitation débouchera sur la création d’une société mixte dans laquelle il détiendra plus de 65 % du capital contre 33 pour l’État du Niger. Lors d’un séjour au Niger, la présidente d’AREVA, Anne Lauvergeon, a indiqué que sa société va investir environ 111 milliards FCFA dans le secteur minier nigérien, à compter de l’année 2009. Quelque1400 emplois permanents et plusieurs postes induits seront issus de l’exploitation de ce gisement, qui placera le Niger au deuxième rang des pays producteurs d’uranium au monde, avec un doublement de sa production uranifère annuelle.
En 2007, au lendemain du retour de l’insécurité dans la région d’Agadez, les rapports entre Niamey et AREVA se sont détériorés menant à l’expulsion du directeur local de la compagnie française, soupçonnée de soutenir la rébellion touarègue du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). AREVA a été aussi la cible des revendications du MNJ qui réclame la redistribution de 50 pour cent des revenus de l’uranium au développement de la région d’Agadez (nord) riche en uranium, tout en demandant des « dédommagements » aux populations locales.
Le mouvement rebelle, qui n’est pas reconnu par Niamey, a attaqué en guise d’avertissement, en avril 2007, un site minier appartenant à AREVA, accusé de procéder à des « recrutements arbitraires effectués en France pour le site d’Imouraren ».
La même année, AREVA célébrait la 100.000ème tonne d’uranium extrait au Niger, après 40 ans de présence.
Sous la pression du Président Mamadou Tandja, le groupe français a revu en hausse, le prix de la livre d’oxyde d’uranium, qui est passé de 22 dollars à 32 dollars en 2007 et va franchir la barre des 40 dollars avant une nouvelle augmentation courant 2009. Niamey a également ouvert son marché minier à des entreprises chinoises, canadiennes et australiennes, en raison de l’ explosion des cours mondiaux de l’uranium, provoquée ces dernières années par une forte demande des pays qui augmentent la part du nucléaire dans leur production d’énergie électrique.
05 mars 2009
Publié le 05 mars 2009
Source : http://www.apanews.net
jeudi 5 mars 2009
Le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, a reçu en audience, hier, le Secrétaire général de la CEN-SAD
LeSahel
Le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, a reçu en audience, hier, le Secrétaire général de la CEN-SAD, Dr. Mohamed Al Madani Al Azhari, envoyé spécial du Guide de la Révolution Libyenne. A sa sortie d'audience, Dr. Al Madani a déclaré qu'il est content de se retrouver une fois de plus à Niamey. Se réjouissant de l'honneur que lui a fait le Président de la République en le recevant, il a précisé qu'il est l'envoyé spécial du Guide libyen Mouammar Kadhafi, Président en exercice de l'Union Africaine et Haut médiateur de la paix dans l'espace sahélo-saharien.
Aussi, a-t-il souligné que le Guide de la Révolution Libyenne l'a dépêché auprès du Chef de l'Etat dans le cadre des échanges fréquents. Evoquant les multiples foyers de tension qui secouent des pays membres de l'espace CEN-SAD, il a cité les cas des conflits au Tchad, au Soudan, en Mauritanie, mais aussi la situation en Guinée Bissau.
Le Secrétaire général de la CEN-SAD a indiqué qu'il s'agit pour lui de recueillir l'avis du Président Mamadou Tandja sur tous ces cas. " En ce qui concerne la Guinée Bissau, j'ai exprimé mes condoléances sur la mort du Président Joao Bernardo Vieira ; j'ai aussi saisi l'occasion pour condamner cet acte de lâcheté qui n'honore pas l'Afrique", a conclu l'envoyé spécial du Guide de la Révolution Libyenne.
Quelques questions pour comprendre ce qui se passe au Mali
Par Sidi Mohamed ICHRACH
Q1: Qu'est-ce qu'un conflit civil?
Un conflit est dit civil lorsqu’il oppose des éléments armés appartenant à un même pays. A ce titre, il importe peu de savoir si l’un des belligérants se réclame ou non de l’autorité en place. Ainsi, la guerre de sécession aux USA et la guerre d’Espagne furent entre autres des guerres civiles. A noter que dans ces deux guerres, l’un des belligérants représentait l’armée gouvernementale.
Q2: Une minorité ethnique pose-t-elle nécessairement un problème conflictuel? Une minorité a-t-elle le droit (ou le devoir) de se rebeller contre le pouvoir national si elle estime que ses spécificités ne sont pas prises en compte dans la construction de la Nation ?
Oui. A mon avis, tout pays qui compte en son sein une (ou plusieurs minorités) est potentiellement un pays à risque d’instabilité sociale. Cela se comprend aisément si l’on tient compte du fait que les minorités ont des droits spécifiques en plus de leurs droits de citoyens. Comment faire l’équilibre entre les droits spécifiques des minorités et les droits globaux du citoyen ? Telle est la question qui hante les gouvernants des pays démocratiques ayant des minorités en leur sein. Dans de nombreux pays, on a ainsi créé le concept de discrimination positive. Ce qui veut tout dire.
Oui, tout homme a le droit de se rebeller si son pays ne le met pas dans la plénitude de ses droits de citoyen. S’agissant des minorités (ethniques, religieuses, culturelles ou économiques), le problème est souvent plus complexe parce qu’il fait appel à la survie même de la communauté qui se sent menacée dans son existence, que ce soit du point de vue du nombre ou du point de vue culturel.
Dans les pays africains, dont les frontières ont été façonnées par la colonisation, les dirigeants politiques sont placés devant un dilemme qui finit par provoquer les mécontentements : comment créer une nation avec un ‘’amas de groupes ethniques épars et divers’’. L’option la plus simple qui est utilisée partout (disons la plus simpliste) est de créer la nation autour du groupe majoritaire : pour ne parler que de l’Afrique de l’ouest, citons les maures en Mauritanie, les mandings au Mali, les Moré au Burkina Faso et les Haoussa au Niger. Dans ce schéma, que deviennent les ‘’autres’’ ?
Le problème est encore plus complexe lorsque la minorité concernée, en plus d’être minorité numérique et/ou culturelle, présente un mode de vie différent. C’est le cas des touaregs, des peulhs, des massais kényans, des bushmen du Kalahari, etc.
Q3 : Où se trouve la frontière entre Banditisme, Rébellion et Révolution dans un cadre démocratique et de présence de dialogue social?
On aurait pu poser la question autrement : la démocratie est-elle suffisante pour garantir le droit des minorités, par le jeu des élections et de la liberté d’expression par exemple ? A cette question, je répondrai d’emblée : non.
Les problèmes des minorités doivent être traités séparément du jeu démocratique (qui signifie loi du grand nombre).
A mon avis, banditisme, rébellion et révolution sont des concepts idéologiques : celui qui se sent opprimé pense qu’il se rebelle contre l’autorité alors que celle-ci le considère comme un vulgaire bandit. Celui qui se sent porteur d’un message de changement pense qu’il est engagé dans une voie révolutionnaire alors que pour ses détracteurs, c’est soit un bandit ou, au mieux, un rebelle. Dans nombre de conflits, ceux que l’autorité traite initialement de bandits finissent toujours par être des révolutionnaires, lorsqu’arrive le temps des arrangements. De Ho Chi Minh à N’Nkrumah, tous les grands révolutionnaires qui font l’honneur de leur peuple ont été traités de bandits par les pouvoirs contre lesquels ils se sont soulevés. Pour finir en héros ou martyrs universels. Aujourd’hui, on ajoute un autre concept : terroriste
Par ce concept, on désigne aussi ceux que l’on veut abattre et qui ne sont pas du même bord que soi. Pour les israéliens, les palestiniens sont des terroristes alors que pour le commun des palestiniens (mais aussi pour une large frange de l’opinion mondiale), les fidayîn palestiniens sont des révolutionnaires et des héros nationaux.
Pour le praticien des conflits, cette distinction n’a aucune finalité : elle éloigne les points de vue au lieu de les rapprocher.
La démocratie reste cependant le meilleur environnement de règlement de conflits identitaires parce qu’elle offre à toute minorité le pouvoir de se défendre en utilisant les règles de droit.
Q4 : Quelles sont les valeurs de société que toutes les ethnies d'un espace appelé 'NATION' en général et du Mali en particulier partagent ou devraient partager?
J’en citerai deux :
1) Le respect mutuel : les groupes culturels (je préfère cette expression à ethnie) qui composent une nation doivent se savoir différents mais complémentaires. La différence nous vient, non pas de nos couleurs (quelle horreur !) mais de notre culture, de nos langues, de nos us et coutumes. En nous reconnaissant ces différences, nous nous découvrons riches et complémentaires. Je ne suis pas toi et tu n’es pas moi mais je t’accepte tel que tu es et accepte moi tel que je suis. Ainsi, de notre contact, il naîtra un autre être culturel qui contiendra une partie de moi et une partie de toi : c’est cet être nouveau qui sera la racine de la Nation qu’ensemble nous allons construire. Dans le cas du Mali, cette étape est en marche : quand vous circulez dans les rues de Bourem, de Tacharane, de Bamba ou de Tombouctou, il est difficile de faire la différence a priori entre sonrhaï, maure et tamasheq parce que l’identité vestimentaire est totale.
Plus au sud, les sédentaires commencent de plus en plus à utiliser le turban, le voile porté par les femmes, le thé (qui n’étaient jusque là usités que chez les gens du nord) alors que les femmes du nord commencent à porter le pagne et le mouchoir à la manière de leurs concitoyennes de Bougouni ou de Kita. Il y a uniformisation progressive de plusieurs rites tels que les cérémonies de mariage, les baptêmes, les cérémonies funéraires, etc.
2) Le désir de vivre ensemble dans la différence : c’est la valeur essentielle que les groupes vivant sur un territoire donné doivent partager. Cette valeur ne se fabrique pas : elle est dictée par des considérations historiques, économiques, géographiques et culturelles. Les liens historiques nous poussent à ne pas vouloir nous séparer : nous avons une histoire commune à préserver, faite souvent de durs combats et de sang mais aussi d’amitiés solides et de phases de solidarité. Les liens économiques nous poussent instinctivement l’un vers l’autre parce que notre survie en dépend. Les liens géographiques nous rattachent parce qu’on ne choisit pas son voisin. Enfin les liens culturels nous ramènent irrésistiblement l’un vers l’autre parce que nous nous comprenons d’un simple clin d’œil.
Nous connaissant de longue date, nous nous supportons et nous connaissons les limites que chacun peut supporter de l’autre. Nous nous respectons parce que nous savons ce que n’est pas prêt à supporter l’autre. Comme le dit notre sagesse du nord, le bon voisinage suppose que chacun respecte le chien du voisin.
Et quand il y a un conflit, nous savons à qui nous adresser pour l’éteindre avant que l’incendie ne prenne.
Je rappelle une citation de notre grand père Attaher AG ILLY, Amenokal des Kel Adagh. Lorsque des jeunes sont venus le voir vers 1957 pour lui demander d’exiger le rattachement de l’Adagh à l’Algérie, il leur a répondu comme suit :
‘’Mes fils, regardez bien nos oueds. Vous constaterez que pendant l’hivernage leurs eaux coulent vers le sud pour rejoindre le fleuve ‘’Ejerew’’. Il en est de même de nos cœurs : nos frères sont au sud. Nous resterons donc avec le Soudan’’.
A la même époque, Hamatou AG FIHROUN, Amenokal des Iwellimeden (autant dire de tous les touaregs maliens) a fait le déplacement de Menaka à Bamako pour réaffirmer son attachement à l’unité de ce qui était à l’époque le Soudan français.
C’est cela que j’appelle le désir de vivre ensemble.
Q5 : Concernant le Pacte national (PN).
a)Pensez vous que les accords du PN sont réalistes? Veuillez expliquer votre réponse.
Je ne sais pas ce qu’on peut entendre par un accord réaliste. A mon avis, un accord politique est un compromis entre deux parties qui tentent chacune d’obtenir le maximum de concessions de l’autre. Concernant le Pacte National, l’Histoire a prouvé qu’il était la solution attendue par notre pays depuis l’indépendance : il ne faut jamais oublier que le Pacte National est le socle de la décentralisation au Mali. Je ne me rappelle pas avoir entendu un seul homme politique malien dire que la décentralisation est un mal pour le Mali.
b) Pensez vous que ces accords ont été respectés? Veuillez expliquer votre réponse.
Le Pacte national comportait trois grands axes essentiels :
- la décentralisation ;
- l’intégration des communautés du nord dans le système national ;
- le développement des régions du nord.
A mon avis, il s’agit là de grands chantiers dont la mise en œuvre nécessite du temps et des moyens. L’essentiel est que les autorités nationales soient engagées dans leur réalisation, ce qui est indéniablement le cas aujourd’hui. La difficulté dans cette situation est l’impatience des uns et des autres face à l’urgence et à l’énormité des besoins. Mais c’est ensemble que cela se fera.
Q6 : Concernant les accords d’Alger.
a)Pensez vous que les accords d’Alger sont réalistes? Veuillez expliquer les raisons de votre réponse.
b) Pensez vous que ces accords ont été respectés? Veuillez expliquer les raisons de votre réponse.
Réalistes ? Je ne sais pas ce que cela veut dire. Quant à leur respect, je pense qu’on ne leur a pas donné le temps nécessaire. Mais je pense qu’il est du devoir du Président de la République d’envisager toute solution à une crise nationale tant que cette solution ne remet pas en cause les acquits constitutionnels.
Q7 : Quelles sont selon vous les raisons fondamentales de la crise au nord du Mali?
- Raisons historiques :
Je pense qu’à l’indépendance déjà, certains jeunes du nord (songhoy, arabes et touaregs) ne se sentaient pas maliens. A ce sujet, il est utile de rappeler qu’en 1958, près de six cents (600) notables songhoy, arabes et touaregs avaient adressé une correspondance au Général De Gaulle pour lui demander de ne pas les rattacher au Soudan en cas d’indépendance. On peut porter le jugement que l’on veut sur cette initiative mais, à mon avis, elle est fondatrice du comportement futur des ‘’gens du nord’’ vis-à-vis du nouvel état malien.
1963 : des goumiers (militaires à chameau) chargés de récupérer les impôts s’accrochent avec des jeunes gens dans une soirée de Tende (parade de chameaux très prisée chez les Kel Adagh de Kidal). Cette altercation finit en bagarre et constitue le déclenchement de la rébellion de 1963.
On connaît la suite.
- Mal gouvernance :
Les premiers administrateurs qui ont servi dans nos régions à l’indépendance se sont comportés comme en territoire conquis. Aujourd’hui encore, on ne peut pas parler du comportement des militaires de l’époque sans avoir une larme aux yeux. Le système mis en place était : marier les femmes (de force s’il le faut), briser les hommes (en les humiliant ou en les chassant du pays) et scolariser les enfants (de préférence en les coupant de leurs parents). Ainsi, on créera le Mali nouveau.
Au lieu du ‘’Mali nouveau’’, ce système a ancré l’esprit de révolte dans des esprits qui, comme dit plus haut, n’étaient pas prédisposés à accepter le nouveau pouvoir. En fait ces agissements les ont confortés dans leur conviction initiale.
Pour ce qui concerne le touaregs du cercle de Kidal, je pense que c’est l’Etat malien qui les a poussés à la révolte par le comportement inacceptable des premiers militaires arrivés dans la zone juste après l’indépendance. On me dira qu’il s’agit de militaires qui se comportaient de manière identique au sud. Peut être. Mais il est déplorable de constater qu’aucune autorité nationale, et encore moins les intellectuels maliens, n’a dénoncé ce comportement. Les touaregs de Kidal se sont donc sentis abandonnés par le reste du peuple malien.
- Raisons économiques
En plus de la mal gouvernance, les régions du nord furent classées ‘’Mali inutile’’ ou transformées en bagne (Taoudenni et Kidal). Après la révolte de 1963, la région de Kidal fut placée sous embargo et interdite aux touristes et à tout investissement.
La sécheresse de 1973 finit par décomposer le milieu nomade, mettant à genou l’économie traditionnelle.
La nomenklatura militaire profita de cette catastrophe pour piller la région en détournant les aides, brisant ainsi le peu d’espoir qui restait aux populations nomades.
Q8 : Quelles sont selon vous les solutions les plus réalistes à la crise au nord du Mali?
A mon avis, elles sont de deux ordres : politiques et économiques
- d’abord instaurer une vraie confiance entre les populations nomades et l’Etat (donc le Gouvernement central). Cela suppose de la patience et de l’attention de part et d’autre. En particulier, il est important que les populations nomades soient représentées dans les instances nationales (pas seulement à l’Assemblée Nationale). Il est également important que les langues locales soient utilisées par les médias publics (télé et radio nationales) au même titre que les autres langues nationales. En matière de gouvernance, il faut transférer l’essentiel des pouvoirs au niveau local tout en évitant que des ‘’barons locaux’’ n’utilisent ce pouvoir à leur seul profit ;
- ensuite bâtir tous les rapports sur la construction de l’Etat de droit en faisant respecter le principe que nul n’est au-dessus de la loi et que la loi est la même pour tous : les gens du nord demandent à être des maliens comme les autres et non à constituer une catégorie de citoyens à laquelle tout est permis.
Sur le plan économique, il faut continuer l’œuvre de financement de microprojets entamée depuis 1995. Cependant, il me semble que le développement harmonieux des zones nomades ne peut se faire qu’en rentabilisant la seule activité que les populations nomades maîtrisent sérieusement (l’élevage). La question est donc de savoir comment faire de l’élevage le pôle de développement des zones nomades. J’ai déjà répondu à cette question lors du forum de Kidal (1).
Q9 : Dans un pays multiculturel comme le Mali, comment l’Etat doit-il manager les pratiques sociales, culturelles ou économiques des différentes ethnies afin de réaliser un espace national équitable, homogène et équilibré?
Cette question rejoint la précédente.
Q10 : Dans une communauté ethnique donnée, quelles sont les voix qui parlent légitimement pour les populations ? Qu’en est-il pour les populations nomades du Mali ?
Cela dépend du degré d’évolution de la communauté considérée : si la communauté ethnique est proche du ‘’modèle traditionnel’’, ses représentants sont ses chefs traditionnels (chefs de tribu et chefs de village). Si la communauté est plus ‘’moderne’’, ce sont ses élus et ses cadres. Il peut arriver qu’à un moment donné, personne ne représente personne. C’est alors la jeunesse qui reprend le flambeau et qui finit par mettre tout le monde d’accord. C’est ce qui s’est passé en 1990 en milieu touareg et lors des émeutes de 1991 à Bamako.
Aujourd’hui en milieu nomade, personne ne représente personne. Dans la région de Kidal, Intalla AG ATTAHER, le Chef des Kel Adagh est malade et ses enfants n’ont ni son envergure ni sa clairvoyance. Il en est de même à l’ouest où Mohamed EL MEHDI n’arrive pas à gérer sa succession. Quant à Menaka, Bajan AG HAMATO se maintient mais plus en homme politique qu’en chef de tribu. Bref, des fissures apparaissent partout dans le système traditionnel de commandement. C’est une crise d’adolescence d’une société féodale obligée malgré elle d’évoluer vers une démocratie à laquelle elle n’est pas préparée. Les prochaines années révèleront plus amplement les effets de cette contradiction.
Ce sont donc les jeunes qui reprennent le flambeau parce qu’ils ont la force et les armes. A mon avis, c’est avec eux qu’il faut négocier mais dans les limites qu’autorisent les principes d’unité nationale et d’Etat de droit.
Q11 : Est-ce que Bahanga et son groupe sont reconnus par les populations de Kidal comme leurs dignes représentants?
Absolument pas.
Il est vrai qu’AG BAHANGA est un élu de la commune rurale d’Achibogho (Cercle de Tinessako à l’est de Kidal). Mais personne ne l’a mandaté pour prendre les armes contre l’Etat. Ni lui ni les autres élus locaux qui l’ont suivi dans son aventure. Il faut d’ailleurs précisé qu’Ag Bahanga a été élu grâce à l’appui de l’Etat et contre la volonté de la majorité de ses administrés.
La Région de Kidal a ses chefs de fraction traditionnels (ils peuvent ne pas répondre aux besoins de la population, mais ils ont la légitimité que leur confère la tradition locale), ses élus (majoritairement analphabètes mais élus quand même) et ses cadres (mis sous l’éteignoir depuis qu’est apparue dans cette région la force exclusive de la kalachnikov en lieu et place de l’intelligence et du savoir).
Cependant, je pense qu’il faut négocier avec ceux qui détiennent la force tout en utilisant au mieux ceux qui ont la légitimité populaire (chefs de fraction et élus) et ceux qui ont le savoir et une meilleure vision de l’avenir (les cadres). L’intelligence politique des gouvernants doit consister à faire un juste équilibre entre la puissance de nuisance des uns et la volonté d’accalmie des autres.
Q12 : En quoi une réponse à ces questions pourrait-elle changer le cours des choses (notamment la façon dont le gouvernement est en train de gérer le problème)?
Simplement en isolant AG BAHANGA du reste du peuple : avec l’appui de l’Etat, les responsables des différentes fractions font publiquement l’option de la paix et sensibilisent leurs communauté dans ce sens.
Je rappelle que c’est le Vieux sage Intalla AG ATTAHER, Amenokal des Kel Adagh qui a résolu toutes les crises survenues dans cette région depuis l’indépendance du Mali.
Il suffit que l’Etat donne les mêmes moyens à ceux qui ont fait l’option de la paix et qui sont restés fidèles à l’Etat pour combattre AG BAHANGA et sa bande.
Q13 : Quel est le rôle et le poids de la fraude dans la situation qui prévaut au nord Mali. S'agit-il de la contrôler et d'y acquérir des retombées?
La fraude dans la région de Kidal est une activité qui présente deux visages :
- la fraude traditionnelle sur des produits alimentaires destinés à la consommation locale : elle a de tout le temps existé surtout entre l’Algérie et le Mali. Cette forme de fraude, tolérée par les autorités de la sous région, ne présente aucun danger.
- La criminalité organisée : elle concerne le trafic des cigarettes, des armes, de drogue et l’enlèvement et la séquestration de personnes. Elle est apparue dans la région au début des années 1995 et est l’œuvre de quelques personnes bien connues à Kidal. Les mauvaises langues disent que cette fraude se fait avec la complicité de certaines hautes personnalités à Bamako (et même de la sous région).
Le poids de la fraude dans ce dossier est important : de nombreux ‘’passeurs’’ de la fraude sont des financiers ou des acteurs directs de la rébellion.
A mon avis, ce compagnonnage ne durera pas longtemps : les narcotrafiquants ont besoin d’un espace libre et tranquille pour mener leurs activités. La présence massive de l’armée dans la zone contrarie cette logique. La poursuite du conflit ralentira donc leurs activités et provoquera des manques à gagner puis des conflits avec leurs commanditaires.
L’attachement d’AG BAHANGA au retrait de l’armée de Tinzawaten traduit cette réalité. L’implication d’étrangers dans le dossier à travers les narcotrafiquants est une nouvelle donne qui ne fera que compliquer une recherche de solution, à cause des intérêts en jeu. Le Mali doit donc mettre en jeu ses amitiés dans la sous région.
Q14 : Quel est (ou quels sont) le ou les projets de société ou politiques dont les rebelles seraient porteurs?
Jusqu’à ce jour, aucune revendication politique n’a été publiquement soumise sur la place publique.
Q15: Comment les populations concernées apprécient elles le mouvement? Y- a- t-il une adhésion ou un désaveu, une lassitude? Par qui et où?
Personne n’a jamais demandé aux populations leur avis. Ni AG BAHANGA avant de prendre les armes, ni le gouvernement avant de négocier avec lui. Elles sont donc prises en otage par deux puissances contradictoires. Et elles supportent les effets collatéraux du conflit.
Je ne crois pas me tromper en affirmant que les populations de Kidal sont fatiguées de ces soulèvements sans raison et sans lendemain. Elles souhaitent qu’on les laisse vivre en paix dans leur brousse derrière leurs troupeaux et avec leurs problèmes dont la résolution n’intéresse en réalité personne.
Quant aux cadres, chefs de fractions et élus de la région, ils ont publiquement condamné le soulèvement. Et beaucoup se sont impliqués pour trouver une solution définitive à cette crise qu’ils désapprouvent.
Q16: Quel rôle jouent les élus dans ce conflit? Ont-ils assuré leur rôle d'élus?
Il y a deux catégories d’élus : ceux qui sont du côté du pouvoir (peu nombreux) et ceux qui sont du côté de la rébellion.
Je trouve personnellement regrettable que des députés ou des maires que les populations ont choisis pour gérer leurs problèmes prennent les armes contre l’Etat dont ils sont chargés de représenter l’image.
A mon avis, ils n’ont donc pas assuré leur rôle d’élus et de responsables. La question est de savoir si ces élus comprennent seulement leur rôle d’élus ? A mon avis la réponse est non.
Q17: Que pensez-vous de l'initiative de Bamako colloque "Paix, sécurité et développement en Afrique" Le cas de la région sahélo saharienne? (du 8 au 10 septembre prochain)
Ce colloque est le bienvenu. Il ne résoudra certainement pas le problème mais il peut permettre de le comprendre. Je pense aussi que les colloques et les forums ne servent pas à grand-chose : c’est en interne que le Mali trouvera une solution à ses problèmes.
Q18 : Quel sont le rôle, le positionnement et l'impact des medias (nationaux et internationaux) dans la crise actuelle au Mali? Comment pourraient-ils influencer positivement les crises et les processus de paix?
Il n’y a qu’à se rappeler la Radio des Mille Collines au Rwanda de 1994 pour comprendre le danger que peuvent constituer des medias malveillants en période de crise. Ou certains journaux maliens de la même année.
Les medias doivent faire l’option de la paix et ne pas pousser le pays à la déchirure.
Q19 : Comment les anciens empires ont gouverné la partie nord du Mali ?
Je pense que les empereurs de l’époque se sont appuyés sur des rois ou chefs locaux qui les représentaient auprès des populations. Nos empires étaient organisés en provinces dirigées par des représentants de l’empereur.
Cette implication locale a permis de stabiliser l’ensemble.
Il ne faut cependant pas penser que le pouvoir de Bamako peut administrer le pays comme le faisaient les empereurs du moyen âge.
Q20 : Quel est le bilan (succès et échecs) des conflits successifs au Nord du Mali depuis l'indépendance?
On ne peut pas faire ce genre de balance. Je pense cependant que le Mali démocratique doit beaucoup à la rébellion de 1990 au moins pour deux raisons :
- elle a affaibli le régime de Moussa Traoré et a démontré qu’il n’était pas invincible, ce qui a motivé les ‘’démocrates’’ à l’affronter de face à Bamako : de ce point de vue, la rébellion a compté dans la chute de la deuxième république ;
- elle a ‘’accouché’’ du Pacte National de 1992 qui fut le socle de la loi sur la décentralisation. Si beaucoup de pays de la sous région prennent notre décentralisation pour un exemple réussi (dans son contenu au moins), cela est le fruit du Pacte National de 1992. Je rappellerai à ce sujet que le Projet de loi qui nous avait été soumis à l’époque par le gouvernement lors de la réunion de décembre 1991 à Mopti ne conférait aux collectivités que le pouvoir d’organiser les voiries et le ramassage des ordures ménagères.
Comme échec, je trouve que le gouvernement, entre 1992 et 2002, n’a pas accepté de gérer le problème sur le long terme : au lieu d’accompagner la paix en impliquant positivement les démocrates et les acteurs de la rébellion, le pouvoir central a joué à la division et au clientélisme politique. Résultat des courses : les structures décentralisées ont été confiées à des gens sans aucun idéal politique. On a récolté donc ce que l’on a semé.
Entre 1992 et 2002, il n’y a pas une région du Mali où le pouvoir central a autant contribué à pervertir le combat démocratique du peuple malien que dans la région de Kidal. C’est là un échec commun de tous les acteurs (gouvernement et responsables de la rébellion).
source/kidal info
Nomadic Tuaregs are struggling to protect their ancestral homelands
Stefan Simanowitz - In These Times - 04/03/09
Blue People, Yellowcake
A nomadic, West African people are threatened by lucrative uranium mining.
jeudi 5 mars 2009
Nomadic Tuaregs are struggling to protect their ancestral homelands
On Dec. 19, Canadian U.N. diplomats Robert Fowler and Louis Guay, and their driver, Soumana Mounkaila, were abducted in Niger. No information has emerged as to who is behind their disappearance. In mid-January, four European tourists were kidnapped on the Mali-Niger border.
These incidents point to the heightened state of tension between the governments of these two West African countries and the nomadic Tuareg people who, for decades, have been struggling for greater autonomy in their ancestral homelands.
Despite several peace agreements—the most recent in Mali in July 2008—the situation in both countries remains far from peaceful. Relations are complicated by the fact that the lands over which the Tuareg have wandered for centuries are home to some of the world’s largest uranium deposits and oil reserves.
While international energy companies jostle for concessions to mining and oil rights amid accusations of government corruption, the plight of the Tuareg is seldom considered, and their traditional way of life is increasingly under threat.
Mali and Niger are among the poorest countries in the world, and the Tuareg are among the most impoverished communities within each nation. They are known as the “Blue People” because their indigo-dyed garments leave dark-blue pigment on their skins.
Despite the Sahara’s erratic and unpredictable rainfall patterns, the Tuareg have managed to survive in the hostile desert environment since the 7th century.
Over recent years, however, depletion of water by the uranium-stripping process—combined with the effects of climate change—is threatening the Tuaregs’ ability to subsist. They have led a series of uprisings to protect their land and resources, the most recent beginning in 2007.
In January, fighting in Mali left more than 50 dead and, in Niger, the government has waged a military crackdown against the community.
A 2008 Amnesty International report found evidence of government forces in Niger perpetrating serious human rights abuses, including widespread extrajudicial executions of Tuareg civilians. The government has expelled nongovernmental organizations such as Doctors Without Borders from northern Niger and has banned reporting in the region.
Uranium mining has diminished and degraded Tuareg grazing lands. Not only does the mining industry produce toxic waste that can contaminate groundwater, but it also uses huge quantities of water in a region where it is scarce.
Meanwhile, the Mali and Niger governments continue to receive hundreds of millions of dollars in revenue from resource exploitation.
“The insurgents are accused of having links with Islamic extremists in order to garner support for military action from the international community,” says Issouf ag Maha, elected mayor of Tchirozerine, Niger, and member of the rebel Niger Movement for Justice (MNJ), a political arm based in France.
In 2003, the U.S. government launched a new front in its war on terror, triggered by a fear that the Sahel—the semi-arid belt that stretches from Africa’s Atlantic coast to the Indian Ocean on the east—might become a safe haven for al Qaeda operatives.
In 2005, the U.S. Congress approved $500 million over a six-year period for countries in this region to counter terrorism, and the Mali and Niger militaries have been receiving U.S. aid and training—though little evidence exists of Islamic extremism in either country.
The Tuareg are Sunni Muslims. They practice the Maliki form of Islam and have no history of religious extremism. In their decades of struggle, Tuareg fighters have rarely targeted Westerners.
MNJ has kidnapped several French and Chinese uranium mining employees but has always handed them over to the Red Cross after a few days of captivity, claiming it abducted them only to air grievances.
The nomadic Tuareg are used to adversity. They have lived in one of the harshest environments in the world and have moved in search of rain, water and pasture. Once “Lords of the Desert,” they now find themselves, by an accident of geography, buffered by global political forces. Their struggle is maligned and their rights ignored, but for them, this is nothing new.
mercredi 4 mars 2009
Des leaders de groupes armés touaregs du Mali chez Kadhafi
Afrique en Ligne - 03/03/09
mercredi 4 mars 2009
Des leaders de groupes armés touaregs du Mali chez Kadhafi Actualités - Sécurité-conflit Syrte, Libye - Le guide libyen Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine (UA), a reçu mardi à Syrte (centre de Libye) une délégation de leaders d’ex-mouvements armés touaregs du Mali, conduite par l’ancien ministre, Mohamed Ag Aghlaf.
La délégation comprend le parlementaire malien Daiti Selmou, chef du mouvement "Tesslit" qui a déposé dernièrement les armes en réponse à l’appel du guide Kadhafi ; le maire de la municipalité de Tesslit, Abdallah Ag Békaye, et Akli Iknen Ag Sleimane, chef du mouvement "Arb Banda", qui a annoncé lundi son intention de déposer les armes.
D’autres dirigeants de mouvements armés dans le Nord du Mali, qui ont déposé les armes en réponse également à l’appel lancé par le leader libyen à l’endroit des groupes rebelles au Nord du Mali et du Niger afin d’abandonner la violence, ont été aussi reçus par le leader libyen.
Tous les membres de la délégation ont, selon une source officielle libyenne, affirmé leur intention de suivre la voie de la paix et ont pris l’engagement devant le guide Mouammar Kadhafi de s’intégrer dans la société malienne et de s’inscrire dans le processus politique, "en signe de respect de son appel permanent pour l’abandon de la violence".
Syrte - 03/03/2009
Pana
Frontière Mali / Niger : Le forum pour la paix passe à côté du problème islamiste
Le Nouvelliste - 04/03/2009
mercredi 4 mars 2009
Du mercredi 24 au jeudi 25 février 2009, s’est tenu dans la capitale nigérienne un forum consacré à la recherche de la paix dans le vaste désert que nous partageons avec le Niger. Ce forum, premier du genre, a enregistré la participation d’une centaine de personnes composée de notables, d’autorités administratives et politiques des zones frontalières. Le souci premier de ce beau monde se résume à la problématique de l’insécurité dans leur zone frontalière.
Au sortir des deux jours de travaux, les autorités nigériennes et les nôtres ont formulé plusieurs recommandations qui seront soumises aux présidents Tandja et Touré pour exécution.
La première recommandation sur laquelle les deux sommités auront à étudier est la levée de l’état d’alerte dans le nord du Niger. Cet état d’alerte, faut - il le rappeler a été instauré par le Niger depuis un an et demi, avant d’être prolongé de trois mois en début de semaine par le président Tandja.
La suivante recommandation sonne comme une victoire du président ATT. Le forum a chaleureusement apprécié sa stratégie de gestion de la crise touarègue ; toute chose qui a poussé la centaine de participants a demande aux autorités nigériennes de s’inspirer du cas malien dans le règlement de la crise touarègue. Il s’agit d’accepter et de privilégier le dialogue plutôt que les armes. Ce qui semble ne pas être du goût de Niamey qui a toujours mis en avant l’affrontement armé avec les touaregs, toujours assimilés à des bandits armés.
Pour arriver à cette fin, le forum a proposé la création d’un comité qui sera investi du pouvoir d’amener les deux parties (autorités nigériennes et rébellion touarègue) à s’asseoir autour d’une table. Cependant, le forum a pris soin d’écarter toute implication de citoyen qui, se cachant derrière le trafic de drogues et d’armes, revendique une quelconque rébellion. Seules, les revendications politiques sont recevables, a indiqué un membre influent du forum.
Dans l’immédiat, le forum a demandé l’arrêt des hostilités et la pose des mines dans le nord du Niger. La libération des prisonniers de part et d’autre, à commencer par les femmes détenues qui sont les premières victimes de cette insécurité. L’amnistie des militaires et combattants responsables de crimes a été aussi évoqué.
Pour finir, des mesures concrètes ont été prises du côté des frontières. Il s’agit pour les deux Etats d’élaborer des stratégies et de trouver des moyens leur permettant de combattre côte à côte le grand banditisme et le trafic.
Le forum pour la paix aura vécu, seulement nous avons regretté le fait que les participants à cette grandiose rencontre ont tout fait pour éviter la délicate question de l’islamisme, un phénomène qui s’étend de plus en plus dans le no man’s land que partagent nos deux Etats. C’est vrai que le forum a parlé de " combattre le grand banditisme " mais à savoir si ce grand banditisme veut dire " islamisme " ou s’il faut en chercher d’autre.
En tout cas, le danger imminent qui plane sur nos têtes est cet islamisme incarné par le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat, baptisé aujourd’hui Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Seybou KEITA
Le Nouvelliste, est seul responsable du contenu de cet article
mercredi 4 mars 2009
Du mercredi 24 au jeudi 25 février 2009, s’est tenu dans la capitale nigérienne un forum consacré à la recherche de la paix dans le vaste désert que nous partageons avec le Niger. Ce forum, premier du genre, a enregistré la participation d’une centaine de personnes composée de notables, d’autorités administratives et politiques des zones frontalières. Le souci premier de ce beau monde se résume à la problématique de l’insécurité dans leur zone frontalière.
Au sortir des deux jours de travaux, les autorités nigériennes et les nôtres ont formulé plusieurs recommandations qui seront soumises aux présidents Tandja et Touré pour exécution.
La première recommandation sur laquelle les deux sommités auront à étudier est la levée de l’état d’alerte dans le nord du Niger. Cet état d’alerte, faut - il le rappeler a été instauré par le Niger depuis un an et demi, avant d’être prolongé de trois mois en début de semaine par le président Tandja.
La suivante recommandation sonne comme une victoire du président ATT. Le forum a chaleureusement apprécié sa stratégie de gestion de la crise touarègue ; toute chose qui a poussé la centaine de participants a demande aux autorités nigériennes de s’inspirer du cas malien dans le règlement de la crise touarègue. Il s’agit d’accepter et de privilégier le dialogue plutôt que les armes. Ce qui semble ne pas être du goût de Niamey qui a toujours mis en avant l’affrontement armé avec les touaregs, toujours assimilés à des bandits armés.
Pour arriver à cette fin, le forum a proposé la création d’un comité qui sera investi du pouvoir d’amener les deux parties (autorités nigériennes et rébellion touarègue) à s’asseoir autour d’une table. Cependant, le forum a pris soin d’écarter toute implication de citoyen qui, se cachant derrière le trafic de drogues et d’armes, revendique une quelconque rébellion. Seules, les revendications politiques sont recevables, a indiqué un membre influent du forum.
Dans l’immédiat, le forum a demandé l’arrêt des hostilités et la pose des mines dans le nord du Niger. La libération des prisonniers de part et d’autre, à commencer par les femmes détenues qui sont les premières victimes de cette insécurité. L’amnistie des militaires et combattants responsables de crimes a été aussi évoqué.
Pour finir, des mesures concrètes ont été prises du côté des frontières. Il s’agit pour les deux Etats d’élaborer des stratégies et de trouver des moyens leur permettant de combattre côte à côte le grand banditisme et le trafic.
Le forum pour la paix aura vécu, seulement nous avons regretté le fait que les participants à cette grandiose rencontre ont tout fait pour éviter la délicate question de l’islamisme, un phénomène qui s’étend de plus en plus dans le no man’s land que partagent nos deux Etats. C’est vrai que le forum a parlé de " combattre le grand banditisme " mais à savoir si ce grand banditisme veut dire " islamisme " ou s’il faut en chercher d’autre.
En tout cas, le danger imminent qui plane sur nos têtes est cet islamisme incarné par le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat, baptisé aujourd’hui Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Seybou KEITA
Le Nouvelliste, est seul responsable du contenu de cet article
Les tribus du Sahel menacent d’une guerre contre Al Qaida si les otages occidentaux ne sont pas libérés
El Khabar - 03/03/09
Les chefs des tribus Nomades Arabes et Touaregs du Nord du Mali et du Niger ont menacé de mener une guerre contre Al Qaida, si jamais les six otages Européens ne sont pas libérés, dans les plus brefs délais et sans conditions, par les deux groupes de Abdelhamid Abou Zaid et Yahia Djouadi. Une source bien informée a indiqué à El Khabar qu’un haut responsable Algérien de la sécurité a rencontré quelques représentants et notables des tribus du Nord du Mali dans la ville de Tamanrasset pour discuter les revendications de ces dernières en contrepartie de leur adhésion au combat contre Al Qaida, afin de se préparer pour les situations à venir. Des représentants des trois tribus Arabes et Touaregs du Nord du Mali ont menacé, à travers des médiateurs, de déclarer la guerre contre le groupe de Yahia Abou Amar, si jamais les six otages Européens ne sont pas libérés. L’Algérie a contribué dans l’orientation de cette action à travers son médiateur qui avait un rôle incontournable dans la libération des deux otages Autrichiens depuis quelques mois Nos sources ont révélé que le Mali et le Niger ont décidé de faire appel aux tribus de Nomades pour combattre Al Qaida, les notables des tribus Arabes et Touaregs ont accepté d’aider les forces Gouvernementales dans la surveillance et la poursuite des éléments du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat, dans le cas de la non libération des six otages occidentaux détenus par l’escadrille terroriste « Tarek Ben Ziyad » dirigée par Abdelhamid Abou Zaid, dit « Hamid Essoufi ».
mardi 3 mars 2009
Situation au MNSD NASSARA: Les partisans de Hama Amadou optent pour la résistance
Ecrit par I.O (Le Canard déchaîné N°367 du 2 MARS 2009), dimanche 1er Mars 2009, le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD NASSARA), aile favorable à Hama Amadou a rendu publique une déclaration au siège de la sous section commune III du parti. C’est là la première prise de contact des responsables du MNSD après le congrès extraordinaire de Zinder. Ils ont tenu à réaffirmer leur position exprimée dans la déclaration du 21 février 2009, qu’ils ne reconnaissent qu’un seul MNSD, celui présidé par le tandem Hama Amadou/Habi Mahamadou Salissou. Aussi ont-ils affirmé qu’ils restent et demeurent au MNSD NASSARA. Ceci pour dire qu’ils n’ont aucunement l’intention de créer un nouveau parti politique comme cela est véhiculé depuis un certain temps. Au nombre des responsables du parti présents à cette déclaration, les mêmes connus habituellement pour être des partisans de Hama Amadou. Il s’agit, entre autres, de Habi Mahamadou Salissou, de Soumana Sanda, de Bonkano Maïfada et autres. Voilà qui présage des lendemains encore tumultueux au sein du plus grand parti politique du Niger.
En attendant la suite de déclaration, on s’attend à une réaction énergique du tandem Seini Oumarou/Albadé Abouba issu du congrès de Zinder, et ce au regard de la résolution qui donne mandat à la nouvelle direction de statuer sur les cas d’indiscipline. Seyni Oumarou va-t-il mettre cette menace à exécution et prononcer des exclusions en masse ? L’avenir nous le dira. Dans les milieux des partisans de Hama Amadou, on ne semble pas décider à croiser les bras et à se laisser faire. Dans ce camp, certains parlent de l’éventualité d’introduire un recours en annulation du congrès à la justice.
AFFAIRES ETRANGERES: Les misères de la diplomatie nigérienne !
Ecrit par Zak (OPINIONS N° 73 du 4 MARS 2009),
Mindaoudou Dans notre dernière livraison, nous avions abordé la question du manque de dynamisme dans la diplomatie nigérienne pour faire entendre la cause de notre pays dans le concert des nations, et ce, à la veille de l’élection du secrétaire général du FIDA à laquelle était candidat notre compatriote Amadou Boubacar Cissé. Nous avions largement expliqué, en long et en large, les raisons objectives qui plombent notre diplomatie et pour lesquelles tous les Nigériens devaient prier pour que Cissé soit élu, outre le fait qu’il s’était classé premier lors du test de présélection sur une liste de cinq candidats. Malheureusement, le miracle ne fut pas nigérien à Rome, ce 18 février 2009, où s’était déroulée l’élection du SG du FIDA. Laissé à lui seul, sans aucun lobbying auprès des autres pays amis, ABC n’avait rien pu faire contre la force de frappe du géant nigérian qui réussit à placer son poulain. Tenez, nous ne sommes point au bout de nos peines, avec une diplomatie ‘’kamé kamé’’ (tâtonnante), il n’y a pas si longtemps, les Nigériens, la mort dans l’âme, assistèrent impuissants au survol de l’espace aérien nigérien par l’avion présidentiel chinois qui se rendait dans des pays voisins ! En effet, pourquoi le Président chinois Hujin Tao a-t-il snobé le Niger pour se rendre au Mali et au Sénégal, alors même que les intérêts chinois sont plus importants dans notre pays que chez nos deux voisins ? La réponse est simple et lapidaire :
personne ne nous connaît ! Mieux, récemment encore, l’Etat canadien, dans ses efforts de réajustement de son aide publique au développement au titre de l’année 2009, en vue d’une meilleure efficacité, a recentré son enveloppe financière en excluant douze pauvres dont, malheureusement, le Niger fait partie. La liste des déboires de notre diplomatie étant loin d’être exhaustive, signalons encore le cas du Venezuela de Hugo Chavez qui a entrepris des visites de travail dans des pays de notre sous région, visites au cours desquelles, tel un père noël, il a offert du pétrole gratuitement à ces pays et la construction de logements sociaux (on parle de 10.000) à Bamako ! Il y a également le cas de la Turquie, un pays musulman, doté d’un marché de 80 millions d’habitants convoité par toute l’Europe et qui, depuis quelques années, désirerait investir dans les pays du Sud comme le Niger.
Malheureusement, faute de répondant diplomatique, Ankara a préféré tourné son regard vers nos voisins, en particulier le Mali et le Sénégal. Enfin, last but not the least, pour mener sa croisade contre l’Irak, l’administration Bush avait utilisé frauduleusement le nom du Niger pour établir de fausses preuves de l’existence d’armes de destructions massives au pays de Saddam Hussein. De passage en Afrique, en 2007, Bush n’avait même pas daigné venir à Niamey pour s’excuser pour le tort causé au Niger. C’est à peine s’il nous fit un geste de la main depuis Cotonou ! Voila, chers lecteurs, la saga des échecs retentissants de la diplomatie nigérienne sous l’ère Aïchatou Mindaoudou, alias A – I (prononcez comme écrit) !, mais dont personne au Niger n’ose parler, car l’intéressée se drape dans une couverture ornée de ‘’illimi’’ (savoir).
A quoi set le savoir, objectera-t-on, s’il n’est pas pratique ? A rien, A-I ! En poste depuis sept ans, notre A-I nationale donne toujours l’impression d’une dilettante, une innocente perdue dans une galère, purgeant sa peine dans les premières classes des vols longcourriers ! Totalement ingénue, A-I semble avoir débarqué hier seulement aux Affaires étrangères, alors que son séjour a débuté depuis 2002 ! N’ayant apporté aucune innovation pendant tout ce temps dans la conduite des Affaires étrangères, A-I se sera finalement contentée de la routine, s’endormant paisiblement sur les lauriers des acquis de ses prédécesseurs, sans jamais apporter sa touche personnelle, la touche toute féminine qui fait le charme et la beauté des choses de ce bas monde. Nous avions déjà tiré la sonnette d’alarme en stigmatisant l’incompétence notoire de notre brave A-I dont les grosses perles nous causent des dommages incommensurables.
A l’heure où la diplomatie dans les pays en voie de développement doit être active et imaginative dans la recherche de solutions pour un développement durable, on ne saurait comprendre le maintien et l’incrustation au poste stratégique des Affaires étrangères d’une personne, certainement, arrivée au stade final de l’incompétence. On ne peut jamais construire un pays avec l’immobilisme et l’inaction. A-I , à défaut de rendre service au pays à l’extérieur, rendrait un immense service au Niger, à l’intérieur, en rendant tout simplement son tablier Comme quoi, on rend les services que l’on peut et devant l’impossible nul n’est tenu ! Un adage français nous enseigne que quand le vin est tiré, il faut le boire, en termes plus prosaïques, à défaut de démissionner pour insuffisance criminelle de résultats, et comme la démission est une notion qui détonne dans ce Niger contemporain de la Cinquième République, il faudra songer à la ‘’dé-missionner’’ !
dimanche 1 mars 2009
Seïni Oumarou et Albadé Abouba à la tête du MNSD: La page Hama Amadou tournée
Vendredi, 27 Février 2009 13:40
Source/Roue de l'histoire
Un vent nouveau souffle sur la maison MNSD qui vient de se doter d’une nouvelle direction. C’était le samedi 21 février dernier au terme du congrès extraordinaire de Zinder qui a procédé à l’élection de Seïni Oumarou au poste de président du parti. Un autre changement notoire sorti des assises de Zinder a consisté dans l’élection de Albadé Abouba aux fonctions de secrétaire général du bureau politique national du MNSD.. Le congrès extraordinaire de Zinder a désormais tourné la page des turbulences. Seïni Oumarou et Albadé Abouba succèdent respectivement à Hama Amadou et Salah Habi. Détail significatif du changement, la formule du tandem initiée par l’ancienne direction depuis le congrès d’avril 2005 a été abandonnée. Contrairement au principe du tandem, la candidature de Seïni Oumarou au poste du président du parti et celle de Albadé Abouba au poste de secrétaire général ont été présentées et examinées séparément. Ce sont exactement 2142 délégués qui ont pris part aux assises extraordinaires de Zinder, samedi 21 février pour donner des réponses énergiques à la grave crise qui traverse le MNSD depuis quelque temps. D’entrée de jeu, Seïni Oumarou, président par intérim installé pour une période transitoire depuis la réunion de Niamey le 9 novembre 2008 a clairement cadré le contexte de la tenue des assises de Zinder.
«En effet, notre cher et grand parti est en ce moment la proie à d’innombrables contradictions internes, nées pour la plupart des problèmes de gestion du parti, mais également de diverses incompréhensions et problèmes de personnes que les structures et instances autorisées du parti n’ont pas su gérer convenablement », a indiqué Seïni Oumarou dans son intervention à l’ouverture des travaux du congrès extraordinaire au stade municipal de Zinder. Dissensions graves au sein des structures et antagonismes entre les premiers responsables politiques, Seïni Oumarou est resté aussi sur l’irritation de l’activisme des groupes de militants fidèles à Hama Amadou. Comme à Niamey et à Tillabéry lors de la conférence régionale de la section MNSD, Seïni Oumarou l’a aussi très clairement exprimé, il n’a pas du tout apprécié la motion de censure déposée par un groupe de députés membres du groupe parlementaire MNSD.
Après l’échec de toutes les tentatives de conciliation depuis la rencontre du consensus du 9 novembre 2008 et la réunion du 11 janvier 2009, le congrès extraordinaire de Zinder se présentait comme la dernière carte à jouer dans le processus d’un règlement de la crise au sein du MNSD. En effet, il faut dire que dès le lendemain de la rencontre du 9 novembre 2008 qui a institué un mécanisme de présidence intérimaire confiée à Seïni Oumarou en tandem avec Salah Habi, les arrangements consensuels mis en place vont tomber en panne, et plusieurs responsables de la direction du parti comme le député MNSD Mahaman Ibrahim avaient déjà indiqué que la solution définitive à la crise passera par la tenue d’un congrès.
Le signal clair de ce changement majeur intervenu à Zinder a été donné par le conseil national qui a siégé peu avant le congrès extraordinaire. C’est au cours de ces assises que la liste des candidatures de Seïni Oumarou à la présidence du parti et Albadé Abouba au poste de secrétaire général, enregistrée par la commission des candidatures et de vérification des mandats a vite été entérinée. Le menu des travaux du congrès extraordinaire ainsi préparé, coup sur coup, les 2142 délégués réunis à l’UIT de Zinder ont porté Seïni Oumarou et Albadé Abouba aux commandes du parti. Qui sont les nouveaux patrons de la direction nationale du MNSD ? Tous les deux, Seïni Oumarou comme Albadé Abouba, appartiennent à ce qu’on a appelé le camp du Président de la République Tandja Mamadou.
Militant depuis la création du parti en 1991, Seïni Oumarou a été secrétaire aux droits de l’homme du bureau politique national dès 1997. Président de la section MNSD de Tillabéry et viceprésident du parti depuis le congrès de 2001, il est aussi membre de la commission politique nationale du parti. Le 9 novembre 2008, il est désigné président par intérim du bureau politique du MNSD. Avec d’autres personnalités du parti, Seïni Oumarou a constitué par le passé ce qu’on a appelé le clan de Hama Amadou jusqu’à vers la fin de la première moitié de la seconde mandature du régime politique en place. Quand Hama Amadou a été limogé par la motion de censure du 31 mai 2007, c’est tout logiquement que sa nomination au poste de Premier Ministre a été accueillie.
C’est aussi le point de départ de ses brouilles avec l’ancien Premier Ministre Hama Amadou et ancien président du parti. Sa candidature au poste du président du MNSD a été présentée par sa section de Tillabéry lors de sa conférence régionale. Le nouveau secrétaire général du MNSD est aussi un grand baron du parti. Il a en commun avec Seïni Oumarou la culture de la discrétion. Il va jusqu’à refuser un poste de responsabilité au sein de sa section de Tahoua préférant rester en retrait sur un poste de conseiller. Très fidèle et proche de Tandja Mamadou, il ne s’est jamais éloigné de lui. Parcours linéaire depuis le MNSD parti-Etat aux côtés de Tandja Mamadou et après la mutation du parti depuis le MNSD-Nassara avec l’avènement du multipartisme, sa grande discrétion et sa fidélité à Tandja Mamadou feront de lui un homme de confiance.
Avec l’élection du Président Tandja Mamadou à la présidence de la République en 1999, il sera envoyé pour une tâche délicate au poste du ministre de l’intérieur. Toutefois, après la réélection de Tandja Mamadou pour un second mandat, l’ancien Premier Ministre Hama Amadou qui avait encore le contrôle du jeu politique va l’écarter de son dispositif politique au profit de Mounkaïla Modi. Signe aussi d’un attachement sans faille, le Président de la République va ramener Albadé Abouba dans son cabinet comme conseiller spécial à la sécurité avec rang de ministre à la clé. Un signal clair à l’endroit de Hama Amadou, on n’abandonne pas les intimes. Et Tandja Mamadou ne va pas s’en tenir là. A la faveur d’un remaniement ministériel, Albadé Abouba va réapparaître au sein du gouvernement avec le même portefeuille ministériel renforcé : ministre d’Etat, Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et de la décentralisation.
Ce qui fait de Albadé Abouba le N°2 du gouvernement. Les mauvaises langues parleront même de Premier Ministre bis. Sa candidature a été présentée par sa section de Tahoua au sortir de sa conférence régionale du jeudi 19 février par un vote massif de 305 délégués sur les 315. Au four et au moulin, entre la présidence de la République et le siège du bureau politique national du MNSD, Albadé Abouba a tenté jusqu’au bout de rapprocher les positions lors de la réunion de consensus du 9 novembre 2008. Avec d’autres personnalités du parti comme les députés Manirou Magagi de la section de Tahoua, Mahaman Ibrahim de la section de Maradi ou Mariama Allassane de la section de Tillabéry et d’autres personnalités emblématiques du MNSD comme Ali Sabo, Albadé Abouba est aussi l’artisan de la tenue du congrès extraordinaire de Zinder après l’échec de tous les arrangements.
Entre ouverture et fermeture Le président de la section MNSD de Zinder Alma Oumarou a placé le congrès extraordinaire de Zinder comme la rampe de lancement d’un MNSD revigoré et porteur de tout l’espoir des militants. Même ton du côté du président nouvellement élu Seïni Oumarou qui a parlé d’un nouveau départ. En clair, tous les patrons du MNSD ont tour à tour lancé le pari de la reconstruction du parti. Un mandat fort de la nouvelle direction consistera à travailler à ramener dans les rangs le bloc des dissidents, c’est-à-dire ce qu’on appelle aujourd’hui le clan de Hama Amadou. Des responsables comme Salah Habi, Soumana Sanda, Omar Landa Tchiana ou Oumarou Dogari sont restés pour le moment sur le bas côté de la route. S’ils ont effectué le déplacement de Zinder, ils ont toutefois opté pour le boycott du congrès extraordinaire.
Si la nouvelle direction du parti a marqué son option d’ouverture, il faut toutefois dire que cette démarche politique est surtout doublée d’une bonne dose de fermeté sur la discipline au sein du parti. La légitimité investie dans la nouvelle direction lui donne aussi un quitus d’autorité dans l’administration des affaires au sein des instances du parti. Les responsables politiques le savent particulièrement, le temps presse. Le parti a besoin d’une totale cohésion et d’un large consensus pour relancer la dynamique au sein des structures à la base. Seïni Oumarou l’a dit, il a besoin d’un fort appui de toutes les structures. Il va multiplier les déplacements et les contacts avec les bases. Il va sans doute vouloir marquer son empreinte sur les structures du parti MNSD qui doit désormais parler d’une seule voix. Ce qui est sûr, c’est que l’ouverture politique ou la perche tendue aux éléments de Salah Habi ne va pas durer très longtemps avant l’option de la fermeté.
Le nouveau président du MNSD va sans doute pouvoir s’appuyer sur son secrétaire général. Sa réputation de rigueur va compenser le tempérament quelque peu conciliant de Seïni Oumarou. En attendant de voir les grandes orientations qui seront imprimées par le nouveau président du MNSD qui a fait sa rentrée de Zinder le lundi 23 février, les observateurs surveillent surtout les toutes premières réunions du bureau politique qui porteront sans doute des claires indications sur les positions des différents responsables politiques du MNSD.
Source/Roue de l'histoire
Un vent nouveau souffle sur la maison MNSD qui vient de se doter d’une nouvelle direction. C’était le samedi 21 février dernier au terme du congrès extraordinaire de Zinder qui a procédé à l’élection de Seïni Oumarou au poste de président du parti. Un autre changement notoire sorti des assises de Zinder a consisté dans l’élection de Albadé Abouba aux fonctions de secrétaire général du bureau politique national du MNSD.. Le congrès extraordinaire de Zinder a désormais tourné la page des turbulences. Seïni Oumarou et Albadé Abouba succèdent respectivement à Hama Amadou et Salah Habi. Détail significatif du changement, la formule du tandem initiée par l’ancienne direction depuis le congrès d’avril 2005 a été abandonnée. Contrairement au principe du tandem, la candidature de Seïni Oumarou au poste du président du parti et celle de Albadé Abouba au poste de secrétaire général ont été présentées et examinées séparément. Ce sont exactement 2142 délégués qui ont pris part aux assises extraordinaires de Zinder, samedi 21 février pour donner des réponses énergiques à la grave crise qui traverse le MNSD depuis quelque temps. D’entrée de jeu, Seïni Oumarou, président par intérim installé pour une période transitoire depuis la réunion de Niamey le 9 novembre 2008 a clairement cadré le contexte de la tenue des assises de Zinder.
«En effet, notre cher et grand parti est en ce moment la proie à d’innombrables contradictions internes, nées pour la plupart des problèmes de gestion du parti, mais également de diverses incompréhensions et problèmes de personnes que les structures et instances autorisées du parti n’ont pas su gérer convenablement », a indiqué Seïni Oumarou dans son intervention à l’ouverture des travaux du congrès extraordinaire au stade municipal de Zinder. Dissensions graves au sein des structures et antagonismes entre les premiers responsables politiques, Seïni Oumarou est resté aussi sur l’irritation de l’activisme des groupes de militants fidèles à Hama Amadou. Comme à Niamey et à Tillabéry lors de la conférence régionale de la section MNSD, Seïni Oumarou l’a aussi très clairement exprimé, il n’a pas du tout apprécié la motion de censure déposée par un groupe de députés membres du groupe parlementaire MNSD.
Après l’échec de toutes les tentatives de conciliation depuis la rencontre du consensus du 9 novembre 2008 et la réunion du 11 janvier 2009, le congrès extraordinaire de Zinder se présentait comme la dernière carte à jouer dans le processus d’un règlement de la crise au sein du MNSD. En effet, il faut dire que dès le lendemain de la rencontre du 9 novembre 2008 qui a institué un mécanisme de présidence intérimaire confiée à Seïni Oumarou en tandem avec Salah Habi, les arrangements consensuels mis en place vont tomber en panne, et plusieurs responsables de la direction du parti comme le député MNSD Mahaman Ibrahim avaient déjà indiqué que la solution définitive à la crise passera par la tenue d’un congrès.
Le signal clair de ce changement majeur intervenu à Zinder a été donné par le conseil national qui a siégé peu avant le congrès extraordinaire. C’est au cours de ces assises que la liste des candidatures de Seïni Oumarou à la présidence du parti et Albadé Abouba au poste de secrétaire général, enregistrée par la commission des candidatures et de vérification des mandats a vite été entérinée. Le menu des travaux du congrès extraordinaire ainsi préparé, coup sur coup, les 2142 délégués réunis à l’UIT de Zinder ont porté Seïni Oumarou et Albadé Abouba aux commandes du parti. Qui sont les nouveaux patrons de la direction nationale du MNSD ? Tous les deux, Seïni Oumarou comme Albadé Abouba, appartiennent à ce qu’on a appelé le camp du Président de la République Tandja Mamadou.
Militant depuis la création du parti en 1991, Seïni Oumarou a été secrétaire aux droits de l’homme du bureau politique national dès 1997. Président de la section MNSD de Tillabéry et viceprésident du parti depuis le congrès de 2001, il est aussi membre de la commission politique nationale du parti. Le 9 novembre 2008, il est désigné président par intérim du bureau politique du MNSD. Avec d’autres personnalités du parti, Seïni Oumarou a constitué par le passé ce qu’on a appelé le clan de Hama Amadou jusqu’à vers la fin de la première moitié de la seconde mandature du régime politique en place. Quand Hama Amadou a été limogé par la motion de censure du 31 mai 2007, c’est tout logiquement que sa nomination au poste de Premier Ministre a été accueillie.
C’est aussi le point de départ de ses brouilles avec l’ancien Premier Ministre Hama Amadou et ancien président du parti. Sa candidature au poste du président du MNSD a été présentée par sa section de Tillabéry lors de sa conférence régionale. Le nouveau secrétaire général du MNSD est aussi un grand baron du parti. Il a en commun avec Seïni Oumarou la culture de la discrétion. Il va jusqu’à refuser un poste de responsabilité au sein de sa section de Tahoua préférant rester en retrait sur un poste de conseiller. Très fidèle et proche de Tandja Mamadou, il ne s’est jamais éloigné de lui. Parcours linéaire depuis le MNSD parti-Etat aux côtés de Tandja Mamadou et après la mutation du parti depuis le MNSD-Nassara avec l’avènement du multipartisme, sa grande discrétion et sa fidélité à Tandja Mamadou feront de lui un homme de confiance.
Avec l’élection du Président Tandja Mamadou à la présidence de la République en 1999, il sera envoyé pour une tâche délicate au poste du ministre de l’intérieur. Toutefois, après la réélection de Tandja Mamadou pour un second mandat, l’ancien Premier Ministre Hama Amadou qui avait encore le contrôle du jeu politique va l’écarter de son dispositif politique au profit de Mounkaïla Modi. Signe aussi d’un attachement sans faille, le Président de la République va ramener Albadé Abouba dans son cabinet comme conseiller spécial à la sécurité avec rang de ministre à la clé. Un signal clair à l’endroit de Hama Amadou, on n’abandonne pas les intimes. Et Tandja Mamadou ne va pas s’en tenir là. A la faveur d’un remaniement ministériel, Albadé Abouba va réapparaître au sein du gouvernement avec le même portefeuille ministériel renforcé : ministre d’Etat, Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et de la décentralisation.
Ce qui fait de Albadé Abouba le N°2 du gouvernement. Les mauvaises langues parleront même de Premier Ministre bis. Sa candidature a été présentée par sa section de Tahoua au sortir de sa conférence régionale du jeudi 19 février par un vote massif de 305 délégués sur les 315. Au four et au moulin, entre la présidence de la République et le siège du bureau politique national du MNSD, Albadé Abouba a tenté jusqu’au bout de rapprocher les positions lors de la réunion de consensus du 9 novembre 2008. Avec d’autres personnalités du parti comme les députés Manirou Magagi de la section de Tahoua, Mahaman Ibrahim de la section de Maradi ou Mariama Allassane de la section de Tillabéry et d’autres personnalités emblématiques du MNSD comme Ali Sabo, Albadé Abouba est aussi l’artisan de la tenue du congrès extraordinaire de Zinder après l’échec de tous les arrangements.
Entre ouverture et fermeture Le président de la section MNSD de Zinder Alma Oumarou a placé le congrès extraordinaire de Zinder comme la rampe de lancement d’un MNSD revigoré et porteur de tout l’espoir des militants. Même ton du côté du président nouvellement élu Seïni Oumarou qui a parlé d’un nouveau départ. En clair, tous les patrons du MNSD ont tour à tour lancé le pari de la reconstruction du parti. Un mandat fort de la nouvelle direction consistera à travailler à ramener dans les rangs le bloc des dissidents, c’est-à-dire ce qu’on appelle aujourd’hui le clan de Hama Amadou. Des responsables comme Salah Habi, Soumana Sanda, Omar Landa Tchiana ou Oumarou Dogari sont restés pour le moment sur le bas côté de la route. S’ils ont effectué le déplacement de Zinder, ils ont toutefois opté pour le boycott du congrès extraordinaire.
Si la nouvelle direction du parti a marqué son option d’ouverture, il faut toutefois dire que cette démarche politique est surtout doublée d’une bonne dose de fermeté sur la discipline au sein du parti. La légitimité investie dans la nouvelle direction lui donne aussi un quitus d’autorité dans l’administration des affaires au sein des instances du parti. Les responsables politiques le savent particulièrement, le temps presse. Le parti a besoin d’une totale cohésion et d’un large consensus pour relancer la dynamique au sein des structures à la base. Seïni Oumarou l’a dit, il a besoin d’un fort appui de toutes les structures. Il va multiplier les déplacements et les contacts avec les bases. Il va sans doute vouloir marquer son empreinte sur les structures du parti MNSD qui doit désormais parler d’une seule voix. Ce qui est sûr, c’est que l’ouverture politique ou la perche tendue aux éléments de Salah Habi ne va pas durer très longtemps avant l’option de la fermeté.
Le nouveau président du MNSD va sans doute pouvoir s’appuyer sur son secrétaire général. Sa réputation de rigueur va compenser le tempérament quelque peu conciliant de Seïni Oumarou. En attendant de voir les grandes orientations qui seront imprimées par le nouveau président du MNSD qui a fait sa rentrée de Zinder le lundi 23 février, les observateurs surveillent surtout les toutes premières réunions du bureau politique qui porteront sans doute des claires indications sur les positions des différents responsables politiques du MNSD.
Cyber-flingueurs
Ahar | 28/02/2009
Source Forum/kidal info
Salam Aleikoum,
Il est clair que certains article ou passages d’articles ne laissent guère indifférent. Même s’ils s’avèrent être à l’opposé du productif, ils sont ‘pondus’ par des esprits retors à la recherche du singulier, ou simplement, trahissent l’état d’esprit de ceux qui les consignent. Le titre ou la charge de celui ou celle qui distribue la pilule lui imprime son goût.
Il en va ainsi des articles signés par A.Maiga du journal Challenger, lui qui porte la livrée du journaliste attitré, épanche à travers ses écrits, la désobligeance.
Pouviez-vous m’aider à comprendre ce que ce farfelu veut bien nous enseigner quand il écrit « Un cas parmi les plus préoccupants chez nous d'autant qu'il contribue notablement à polluer le climat social au Mali : il s'agit de ces ''cyber- flingueurs touaregs''. Dotés d'une mauvaise foi - et, rien hélas ne peut les en guérir- ces apatrides ne se lassent guère d'envahir la toile mondiale pour diffuser leurs âneries ».
Veut-il insinuer que ces Touaregs dépassent tout entendement en se connectant sur la toile ; ce qui reste pour lui, un domaine privilégié ?
Souhaite-t-il que ces ‘pâtres’ hors nomes restent des éternels pivots à l’archaïsme, à l’inculture, des marginaux universels qu’aucune évolution ne saurait affranchir de leur précarité ?
Estime-t-il le savoir, la culture, l’ouverture vers le monde, un privilège auquel l’accès n’est permit qu’à des fines fleurs bénies des cieux, dont sans doute, les Touaregs n’ouvrent pas voix au chapitre ?
De quel registre tire-t-il le déni à ceux-là d’accéder aux droits universels : exister, prospérer ; s’instruire et avoir voix dans la case monde ?
Croit-il servir son pays – le Mali – en essayant d’humilier l’une de ses composantes ; qu’apparemment, il préfère voir disparaître à jamais, lui qui connaît si bien ‘l’homme bleu’ ?
Sait-il seulement, qu’ainsi faisant, il émarge au même registre que les ‘sanguinaires ‘qu’il condamne ; avec conditions aggravantes pour lui intellectuel qui risque de rester prisonnier de son amertume.
Ne sait-il pas que les temps où les droits de réponse sont mendiés auprès des rédactions qui font et défont les événements sans possibilités d’interférer dans ce que les journalistes appellent leurs vérités sont forts révolus.
Justement, la mauvaise foi ne réside pas dans l’acte de dire,écrire, répéter, hurler, que nous Touaregs, ne sommes pas des apatrides au Mali ; c’est le contraire qui fait foi, que cela excède ou décale certains esprits ; rien à faire.
Ainsi se construira le Mali.
--------------------------AHAR-----------------------------------
Après l’étude-pilote dans le parc national de l’Ahaggar
Des photos inédites du guépard du Sahara
Des photos inédites du guépard du Sahara
samedi 28 février 2009
"Jamais nous n’aurions imaginé avoir autant de photos !" L’émotion de Farid Belbachir, chercheur à l’université de Béjaïa et doctorant à la société zoologique de Londres, est encore intacte. Son étude-pilote – la première en Algérie – menée d’août à octobre 2008 dans le parc national de l’Ahaggar a permis de réunir 300 clichés du guépard saharien, grâce à un dispositif d’une quarantaine de pièges photographiques répartis dans une zone de 2800 km2.
« C’est exceptionnel, car ces animaux sont insaisissables ! Sur certaines photos, nous ne voyons que des parties du corps du guépard, précise-t-il. Malgré cela, nous avons pu identifier trois mâles différents sur la base de l’arrangement des taches du pelage, unique à chaque individu, et un quatrième animal qui pourrait être une femelle. » Présent dans le désert saharien mais aussi dans les savanes d’Afrique occidentale – Niger, Mali, Bénin, Burkina Faso et Togo –, le guépard du nord-ouest de l’Afrique (acinonyx jubatus hecki) est encore méconnu. Considéré comme l’un des mammifères les plus menacés d’Afrique du Nord, son statut a été revu de « en danger » à « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge des espèces menacées publiée en octobre dernier. « Les populations de cette sous-espèce sont réduites et très fragmentées, mais il est probable que l’Algérie abrite la plus grande population, estimée à 250 adultes, précise M. Belbachir.
Voilà pourquoi cette étude va nous fournir les données de base capitales qui, plus tard, mises en comparaison avec de nouvelles études, permettront de dire si l’espèce est en progression ou en régression. » La recherche comprend, en plus de l’analyse des photos, celle des excréments collectés sur le site, nécessaire pour déterminer le régime alimentaire des guépards. Enfin, un troisième volet est consacré à une enquête auprès des pasteurs touareg afin d’évaluer la perception des prédateurs par la population locale. Après ce premier test, le chercheur, soutenu par la Wildlife Conservation Society (WCS) Panthera, l’Office du parc national de l’Ahaggar, la Société zoologique de Londres et la faculté des sciences de la nature et de la vie de l’université de Béjaïa, reviendra l’été prochain pour placer de nouveaux pièges photographiques.
L’utilisation de ces appareils a par ailleurs apporté de précieuses informations sur… les mammifères locaux. « Plusieurs clichés confirment la présence du très secret chat des sables, s’enthousiasme Farid. Les appareils ont aussi saisi le passage de fennec, renard de Rüppell, chacal, mouflon, gazelle, hérisson du désert ou encore goundi. Encore plus fabuleux, nous avons trouvé sur la zone d’étude une corne d’oryx algazelle, grande antilope éteinte à l’état sauvage. » Une découverte d’une grande importance compte tenu de l’absence d’observations historiques relatives à l’espèce dans cette région. « S’agit-il d’une vieille corne ou trahit-elle la présence de l’oryx ? Rien ne permet de le dire », ajoute-t-il. La corne est conservée au musée de l’Office du parc national de l’Ahaggar.
Par Mélanie Matarese
Des photos inédites du guépard du Sahara
samedi 28 février 2009
"Jamais nous n’aurions imaginé avoir autant de photos !" L’émotion de Farid Belbachir, chercheur à l’université de Béjaïa et doctorant à la société zoologique de Londres, est encore intacte. Son étude-pilote – la première en Algérie – menée d’août à octobre 2008 dans le parc national de l’Ahaggar a permis de réunir 300 clichés du guépard saharien, grâce à un dispositif d’une quarantaine de pièges photographiques répartis dans une zone de 2800 km2.
« C’est exceptionnel, car ces animaux sont insaisissables ! Sur certaines photos, nous ne voyons que des parties du corps du guépard, précise-t-il. Malgré cela, nous avons pu identifier trois mâles différents sur la base de l’arrangement des taches du pelage, unique à chaque individu, et un quatrième animal qui pourrait être une femelle. » Présent dans le désert saharien mais aussi dans les savanes d’Afrique occidentale – Niger, Mali, Bénin, Burkina Faso et Togo –, le guépard du nord-ouest de l’Afrique (acinonyx jubatus hecki) est encore méconnu. Considéré comme l’un des mammifères les plus menacés d’Afrique du Nord, son statut a été revu de « en danger » à « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge des espèces menacées publiée en octobre dernier. « Les populations de cette sous-espèce sont réduites et très fragmentées, mais il est probable que l’Algérie abrite la plus grande population, estimée à 250 adultes, précise M. Belbachir.
Voilà pourquoi cette étude va nous fournir les données de base capitales qui, plus tard, mises en comparaison avec de nouvelles études, permettront de dire si l’espèce est en progression ou en régression. » La recherche comprend, en plus de l’analyse des photos, celle des excréments collectés sur le site, nécessaire pour déterminer le régime alimentaire des guépards. Enfin, un troisième volet est consacré à une enquête auprès des pasteurs touareg afin d’évaluer la perception des prédateurs par la population locale. Après ce premier test, le chercheur, soutenu par la Wildlife Conservation Society (WCS) Panthera, l’Office du parc national de l’Ahaggar, la Société zoologique de Londres et la faculté des sciences de la nature et de la vie de l’université de Béjaïa, reviendra l’été prochain pour placer de nouveaux pièges photographiques.
L’utilisation de ces appareils a par ailleurs apporté de précieuses informations sur… les mammifères locaux. « Plusieurs clichés confirment la présence du très secret chat des sables, s’enthousiasme Farid. Les appareils ont aussi saisi le passage de fennec, renard de Rüppell, chacal, mouflon, gazelle, hérisson du désert ou encore goundi. Encore plus fabuleux, nous avons trouvé sur la zone d’étude une corne d’oryx algazelle, grande antilope éteinte à l’état sauvage. » Une découverte d’une grande importance compte tenu de l’absence d’observations historiques relatives à l’espèce dans cette région. « S’agit-il d’une vieille corne ou trahit-elle la présence de l’oryx ? Rien ne permet de le dire », ajoute-t-il. La corne est conservée au musée de l’Office du parc national de l’Ahaggar.
Par Mélanie Matarese
Organisation des communales à Kidal : Chefs de fraction et partis politiques protestent
L’Aurore - 26/02/09
samedi 28 février 2009
Le Commune urbaine de Kidal semble franchir d’un très mauvais pied les prochaines consultations communales prévues pour le 26 Avril 2009. À deux mois jour pour jour de ce scrutin, l’administration locale est l’objet de critiques suivies de tirs croisés qui convergent de partout. Les protestations visent notamment le sous-préfet de l’arrondissement centrale que la quasi-totalité des entités politiques prennent pour responsable d’une orchestration destinée à priver les citoyens de participation et de droit de regard sur les opérations de vote.
Cette crise de confiance entre l’administration et les entités politiques a été occasionnée, selon nos sources, par un vieux contentieux sur ce que les protagonistes conviennent de désigner comme la sectorisation des élections. Depuis la présidentielle et les législatives dernières, en effet, des voix s’étaient levées pour contester la répartition des électeurs à travers les bureaux de vote. Les chefs de fraction avaient même convenu, en son temps, d’une répartition qu’ils avaient jugée parfaitement adaptée aux contraintes de résidence de leurs populations respectives.
Ce travail, fruit d’un consensus largement partagé par les acteurs, avait été remis en cause par l’administration locale ainsi que par le sous-préfet de l’époque qui procéda à une localisation fort mitigée des bureaux de vote de la Commune urbaine de Kidal. Conséquence : des milliers d’électeurs ont été éloignés des leurs lieux de vote par la faute de l’affectation retenue par l’administration, avec notamment des répercussions logiques comme la baisse du niveau de participation et une privation tacite du droit de vote. C’est le cas, par exemple, de la fraction Inherane où les électeurs se plaignaient d’être affectés à Amassine, à 40 kilomètres de Kanaye, leur secteur de résidence.
Le même calvaire est partagé par les fractions Kel Telabit et Imakalkalene. Les électeurs de la première ont été expédiés à Igouzar, à 60 kilomètres de leur bureau initial, tandis que ceux de la seconde fraction sont répartis entre Chikoda et Tassik, respectivement à 45 et 35 kilomètres de Takalot, leur secteur d’origine. Cette situation avait provoqué autant de déceptions que de frustrations ayant motivé toute une flopée de réclamations demeurées sans suite, de 2007 à nos jours.
L’indifférence de l’administration locale est d’autant plus manifeste que lesous-préfet est acquis à une reconduction du même scénario, sans aucune concertation préalable avec les acteurs politiques de la Commune urbaine de Kidal. Une raison pour l’écrasante majorité des entités politiques de la circonscription de dénoncer un scrutin déjà enlisé dans les manœuvres et subtilités administratives sur fond de favoritisme et de partialité.
Il s’agit au fait de cinq (5) grosses pointures de la classe politique et plus d’une bonne dizaine de chefs de fraction dont la protestation est consignée dans une correspondance au Préfet du Cercle de Kidal pour attirer son attention sur ce qui se trame déjà à la phase organisationnelle des Communales du 26 Avril prochain. Dans laquelle missive ils insistent également sur le fait que les contestations nées de pareilles frustrations risquent de compromettre très dangereusement la stabilité sociale à peine amorcée après plusieurs années d’efforts de pacification de la 8ème Région du Mali.
A. Keïta
- Zeid AG HAMZAlTA _ Fraction Kel Telablt
- Fassa AG AHMED AHMED - Idebayatène I
- Abanassa AG SARfD - Imakalkafen I
- Rhissa AG RA TBOU - Imghad
- Houga AG SIDAHMeD - Inheren’
- Bouhaka AG SONTI _ Kel Edarer
- Hitta AG HAMAD _ Imakalkalen II
- Alhassane AG l"BRAHIM -Imakalkalen III
- Attaher AG INGUINDA -Tarat- Mallet I
- Alhassalie AG fNKOSSAMANE -Iredjanaten
- Alkassoum AG WAKAWAlEN _ Ifarkassane
La France demande à l’Algérie d’adopter l’option militaire pour libérer les otages d’Al Qaida
El Khabar - 28/02/09
Une commission des services Maghrébins de renseignement pour combattre le terrorisme dans le Sahel
samedi 28 février 2009
Les dirigeants des services Maghrébins du renseignement ont décidé de constituer une commission supérieure de suivi pour discuter de l’instabilité dans la région du Sahel Africain et combattre Al Qaida dans la même région. L’Algérie a refusé, la semaine dernière, la demande de la France et de l’Angleterre portant l’utilisation de son espace aérien pour frapper les groupes terroristes qui ont enlevé les six otages Européens au Nord du Mali et du Niger, dont le responsable Onusien Robert Fowler. Une source bien informée a indiqué que des pays Européens, dont la France, n’ont plus confiance en les capacités des pays du Sahel Africain à combattre, seuls, le terrorisme, et cette fois-ci, l’option militaire pour libérer les otages est de plus en plus envisageable, en empêchant le déploiement des groupes terroristes dans les pays du Sahel. Selon nos sources, l’Algérie et la Libye ont refusé avec force toute présence militaire sur leurs frontières Sud « de peur de vivre le scénario Pakistanais ». L’Algérie a déclaré que toute intervention étrangère pour la libération des otages servirait aux groupes terroristes de justification pour intensifier leurs actes terroristes dans la région. Les pays Maghrébins ont peur que les Européens, la France à leur tête, utilisent le combat contre le terrorisme comme justification pour l’élargissement de l’occupation dans les régions du Sahel Africain et le grand Sahara. La Mauritanie examine, actuellement, une demande des pays Européens portant l’utilisation de ses terres pour effectuer des raids aériens précis sur les sites suspectés d’appartenir aux groupes Salafistes, dans le triangle frontalier entre le Niger, le mali et l’Algérie, voire même le Burkina-Faso.
Le Congrès américain alerté sur les dangers de l'extraction d'uranium
WASHINGTON - Un physicien français et un acteur américain se sont engagés aux côtés de représentants de peuples indigènes d'Afrique, d'Australie et des Etats-Unis, pour alerter les parlementaires américains des dangers de l'extraction de l'uranium.
"Nous voulons que les parlementaires américains comprennent que l'extraction d'uranium est très polluante et qu'il n'y a pas de réponse scientifique actuellement à la question du stockage des déchets", a dit à l'AFP Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire du laboratoire français de la CRIIRAD (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité).
Des responsables de la communauté nomade touareg du Niger, des Indiens d'Amérique, des Aborigènes d'Australie ont souligné les ravages causés par l'extraction minière sur leur environnement.
Au Niger, la société française Areva extrait de l'uranium depuis plus de 40 ans sans "aucun souci pour l'environnement, la santé des personnes, les animaux", a déclaré à l'AFP Sidi-Amar Taoua, un Touareg qui vit depuis sept ans aux Etats-Unis.
L'extraction d'uranium "a engendré un conflit. Les Touaregs ont pris les armes pour défendre leur terre contre le régime du Niger qui est complice avec Areva", a-t-il ajouté.
En janvier, Areva avait annoncé le dépôt d'une demande d'agrément des autorités américaines pour construire un site d'enrichissement d'uranium d'un coût de deux milliards de dollars, dans l'Idaho (nord-ouest).
Les terres réservées aux Indiens dans le sud-ouest des Etats-Unis ont abrité plus de 1.300 mines d'uranium. Même si la plupart ont fermé, elles ont laissé derrière elles de l'eau polluée et des maladies telles que le cancer ou les affections rénales, a assuré le militant écologiste amérindien Manny Pino.
"Dans ce contexte de renaissance nucléaire, le gouvernement fédéral en oublie presque les inconvénients historiques de l'extraction d'uranium, et donne la priorité aux avantages économiques du nucléaire au détriment de nos terres, notre eau, et notre peuple", a-t-il dit.
Mitch, un Aborigène qui milite contre les déchets radioactifs et l'extraction d'uranium en Australie, le plus gros producteur mondial du minerai, a ajouté: "les gains financiers de court terme vont nous laisser avec des déchets mortels pour les générations à venir".
L'extraction d'uranium a connu une longue période d'expansion aux Etats-Unis entre les années 1940 et 1980, avant de diminuer dans les années 1990 alors que les cours s'effondraient.
Quand les prix ont atteint 140 dollars la livre en 2007, les compagnies minières se sont jetées "comme des vautours", sur les régions riches en uranium, dont 70% se trouvent sur des terres habitées par des indigènes à faibles revenus, a dit James Cromwell, l'acteur qui interprète le rôle de George Bush père dans le film "W."
Alors que les prix du pétrole et du gaz ont atteint des sommets l'an dernier, l'énergie nucléaire a regagné du terrain, apparaissant comme une solution permettant aux Etats-Unis de parvenir à l'indépendance énergétique.
Le secrétaire à l'Intérieur de l'administration Bush, Dirk Kempthorne, a autorisé la prospection près du Grand Canyon, un site classé par l'UNESCO.
En janvier, un représentant démocrate de l'Arizona (sud-ouest) au Congrès Raul Grijalva a introduit un projet de loi qui interdirait l'extraction minière sur plus de 4.000 kilomètres carrés autours du Grand Canyon.
(©AFP / 01 mars 2009 06h51)
Romandie News
vendredi 27 février 2009
Niger: un forum propose une mission de contact avec les rebelles touareg
NIAMEY (AFP) — Un forum sur la question touareg a recommandé la création d'un comité chargé de "faciliter les contacts" entre le gouvernement et les rebelles touareg du Niger, selon un communiqué publié vendredi à l'issue de la réunion.
Ce comité "composé de personnalités crédibles, de responsables politiques, de la société civile, de chefs coutumiers et religieux" serait chargé "de faciliter les contacts entre les pouvoir publics et les groupes armés opérant dans le nord" du Niger, souligne le communiqué lu à la radio publique.
La réunion était organisée par le gouvernement nigérien à travers son Haut commissaire chargé de restaurer la paix, Mohamed Anakoun, un ex-rebelle lui-même dans les années 90.
Les participants devaient rencontrer le président Mamadou Tandja pour lui exposer les conclusions de leurs deux jours de travaux achevés jeudi soir.
L'objectif affiché du forum, qui a réuni des représentants des gouvernements et des personnalités touareg du Mali et du Niger, était "la paix au Sahara", théâtre de rébellions touareg armées des deux côtés de la frontière commune.
Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), le principal groupe touareg, très actif depuis 2007 dans la région d'Agadez, n'a toutefois pas pris part aux travaux.
Le Forum a appelé à "un arrêt immédiat des hostilités" et souligné "l'urgence" pour les autorités de venir en aide aux populations déplacées.
Si Bamako a choisi la négociation pour résoudre la crise dans le nord, Niamey refuse de discuter avec les chefs du MNJ qu'il qualifie de "bandits armés" et de "trafiquants de drogue".
Depuis le début de la crise, en février 2007, le parlement et la société civile ont vainement demandé au président Tandja de discuter avec les insurgés touareg.
Mais, selon l'hebdomadaire indépendant nigérien Le Républicain, ce dernier aurait demandé mi-février à Mouammar Kadhafi, président en exercice de l'Union africaine (UA) "de s'investir à fond pour le règlement de la situation".
Le MNJ devrait remettre dans un mois ses revendications à un médiateur libyen, d'après ce journal.
Copyright © 2009 AFP.
jeudi 26 février 2009
Niger/Mali : forum à Niamey sur la question touareg
AFP - 25/02/09
jeudi 26 février 2009
Des représentants des gouvernements et des personnalités touareg du Mali et du Niger devaient participer mercredi à Niamey à un forum sur la paix au Sahara, théâtre de rébellions touareg armées des deux côtés de la frontière commune, a-t-on appris de source officielle.
"Ce forum doit faire en sorte que les zones nord du Niger et du Mali retrouvent la stabilité, la quiétude et la paix", a indiqué à la presse Mohamed Anako, Haut commissaire du gouvernement nigérien chargé de restaurer la paix.
Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), le principal groupe touareg, très actif depuis 2007 dans la région d’Agadez, ne prend pas part à ce forum qui s’achève jeudi, a indiqué une source au ministère nigérien de l’Intérieur.
Selon M. Anako, un ex-rebelle, les "leaders d’opinion" des communautés peul et sonraï, vivant de part et d’autre de la frontière nigéro-malienne, exposeront également leurs "préoccupations en matière de sécurité".
L’objectif est d’exhorter ces communautés à oeuvrer au retour de la sécurité et à lutter contre "le banditisme, le terrorisme et le trafic", a poursuivi M. Anako.
Le 19 février, un sommet prévu à Bamako sur la sécurité et la paix dans la bande sahélo-saharienne, avec les dirigeants du Mali, du Burkina Faso, du Niger, d’Algérie, de Libye et du Tchad, avait été reporté, officiellement pour des raisons de calendrier.
Si Bamako a choisi la négociation pour résoudre la crise dans le nord, Niamey refuse de discuter avec les chefs du MNJ qu’il qualifie de "bandits armés" et de "trafiquants de drogue".
A ce jour, aucun contact officiel n’a eu lieu entre les autorités et le MNJ, retranché dans les massifs de l’Aïr (nord).
Le président Mamadou Tandja a d’ailleurs reconduit mardi et pour trois mois les pouvoirs exceptionnels d’intervention accordé depuis 2007 à l’armée dans cette zone.
Mais, selon l’hebdomadaire indépendant nigérien Le Républicain, le président aurait demandé mi-février à Mouammar Kadhafi, président en exercice de l ?Union africaine (UA) "de s ?investir à fond pour le règlement de la situation".
Le MNJ devrait remettre dans un mois ses revendications à un médiateur libyen, d’après ce journal.
mercredi 25 février 2009
Niger / Mali La question touarègue au coeur du forum pour la Paix
La question touarègue au coeur du forum pour la Paix
par RFI
Article publié le 25/02/2009 Dernière mise à jour le 25/02/2009 à 13:16 TU
Niamey, capitale du Niger où a lieu le forum de la Paix dans le nord du Niger et dans le nord du Mali, les 25 et 26février 2009.
Niamey, capitale du Niger où a lieu le forum de la Paix dans le nord du Niger et dans le nord du Mali, les 25 et 26 février 2009.
Ouverture ce mercredi, à Niamey, d’un forum de la Paix dans le nord du Niger et dans le nord du Mali. Cette réunion est pilotée par le Haut commissaire à la restauration de la paix au Niger, Mohamed Anako. Pour l’organiser, il a eu le soutien des présidents malien et nigérien. L’un de ses objectifs est que ce forum joue le rôle de médiation nigérienne afin d’ouvrir le dialogue entre le gouvernement et le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).
C’est une première, de l'avis même de l’organisateur du forum, Mohamed Anako. Les leaders d’opinion des différentes communautés qui cohabitent dans les zones frontalières entre le Niger et le Mali, notables touaregs, songhaï, peuls, arabes et toubous se retrouvent pendant deux jours dans la capitale nigérienne, pour évoquer les vrais problèmes de la zone sahélienne depuis une vingtaine d'années. Trafics illicites, banditisme et salafistes.
Le Haut commissaire à la restauration de la paix au Niger veut qu’il y ait une suite à cette rencontre : « Les conclusions de ce forum seront portées à l’appréciation des chefs d’Etat du Mali et du Niger. Nous souhaiterions aussi après ce forum que ces communautés aillent parler de vive voix avec tous les groupes armés qui opèrent dans ces zones, parce qu’ils sont considérés comme étant leurs enfants, explique-t-il. Donc il faut qu’il y ait un débat franc, très sincère entre ces communautés et ces groupes armés pour qu’il y ait définitivement la paix dans cet espace, pour qu’enfin les gens développent les régions, ajoute encore Mohamed Anako.
Malgré la proximité des populations du nord du Mali et du nord du Niger, la situation est différente dans les deux pays. Le forum devrait être l’occasion de parler des sujets qui fâchent, et notamment pour certains notables, de dire que la mauvaise gouvernance ou le manque de la démocratie peuvent favoriser l’insécurité. Mohamed Anako a une conviction : « Pour que la solution soit définitive, le problème des zones nord du Mali et du Niger doit être réglé en même temps dans les deux pays ».
par RFI
Article publié le 25/02/2009 Dernière mise à jour le 25/02/2009 à 13:16 TU
Niamey, capitale du Niger où a lieu le forum de la Paix dans le nord du Niger et dans le nord du Mali, les 25 et 26février 2009.
Niamey, capitale du Niger où a lieu le forum de la Paix dans le nord du Niger et dans le nord du Mali, les 25 et 26 février 2009.
Ouverture ce mercredi, à Niamey, d’un forum de la Paix dans le nord du Niger et dans le nord du Mali. Cette réunion est pilotée par le Haut commissaire à la restauration de la paix au Niger, Mohamed Anako. Pour l’organiser, il a eu le soutien des présidents malien et nigérien. L’un de ses objectifs est que ce forum joue le rôle de médiation nigérienne afin d’ouvrir le dialogue entre le gouvernement et le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).
C’est une première, de l'avis même de l’organisateur du forum, Mohamed Anako. Les leaders d’opinion des différentes communautés qui cohabitent dans les zones frontalières entre le Niger et le Mali, notables touaregs, songhaï, peuls, arabes et toubous se retrouvent pendant deux jours dans la capitale nigérienne, pour évoquer les vrais problèmes de la zone sahélienne depuis une vingtaine d'années. Trafics illicites, banditisme et salafistes.
Le Haut commissaire à la restauration de la paix au Niger veut qu’il y ait une suite à cette rencontre : « Les conclusions de ce forum seront portées à l’appréciation des chefs d’Etat du Mali et du Niger. Nous souhaiterions aussi après ce forum que ces communautés aillent parler de vive voix avec tous les groupes armés qui opèrent dans ces zones, parce qu’ils sont considérés comme étant leurs enfants, explique-t-il. Donc il faut qu’il y ait un débat franc, très sincère entre ces communautés et ces groupes armés pour qu’il y ait définitivement la paix dans cet espace, pour qu’enfin les gens développent les régions, ajoute encore Mohamed Anako.
Malgré la proximité des populations du nord du Mali et du nord du Niger, la situation est différente dans les deux pays. Le forum devrait être l’occasion de parler des sujets qui fâchent, et notamment pour certains notables, de dire que la mauvaise gouvernance ou le manque de la démocratie peuvent favoriser l’insécurité. Mohamed Anako a une conviction : « Pour que la solution soit définitive, le problème des zones nord du Mali et du Niger doit être réglé en même temps dans les deux pays ».
mardi 24 février 2009
L’Algérie s’engage pour le gazoduc transsaharien
Algérie-dz.com - 23/02/09
mardi 24 février 2009
L’Algérie espère convaincre les investisseurs étrangers de l’interêt économique du gazoduc transsaharien. Une rencontre a regroupé, il y a quelques jours, à Abuja, des responsables des compagnies pétrolières de l’Algérie, du Niger et du Nigeria. Les trois pays peaufinent la première mouture du mémorandum d’accord qu’il devrait bientôt signé, en gage de leur engagement pour la concrétisation de cet important projet en attendant la signature de l’accord de joint-venture. Long de 4.128 kilomètres, le gazoduc transsaharien pourrait transporter 20 à 30 milliards de m3 de gaz naturel du Nigeria vers l’Europe via le Niger et l’Algérie dès 2015. Le projet prévoit la construction d’une vingtaine de stations de compression. Il aboutira dans sa partie onshore, soit à Beni Saf, à l’Ouest, soit à El Kala à l’Est. Le montant total de cet investissement s’élève à 12 milliards de dollars. Deux autres gazoducs devraient entrer en production dès 2009 : le Medgaz devant relier par voie sous-marine l’Algérie à l’Espagne et le « Galsi » qui reliera l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne. Le « Galsi », d’une capacité équivalente, sera mis en service un peu plus tard. Le gazoduc Maghreb-Europe (GME), mis en service en 1996 entre l’Algérie et l’Espagne via le Maroc et le détroit de Gibraltar, fournit déjà à l’Espagne 60% de ses besoins en gaz et dessert le Portugal (2,5 milliards de m3/an) et plusieurs autres pays de l’Europe occidentale.
Le mégaprojet algéro-nigérian « Trans-Saharan Gas Pipeline » (TSGP), le gazoduc transsaharien, devra permettre de récupérer le gaz à partir du sud du Nigeria et le transporter vers le Nord, d’alimenter cette zone et de créer des activités liées à l’énergie et de toucher le Niger qui est dépourvu de ressources énergétiques. Selon des experts, le Nigeria dispose de réserves qui représentent 10 ans de consommation européenne. Une étude économique, d’environnement et de risque a été réalisée par un bureau d’études anglais, sur initiative commune de Sonatrach et la compagnie nigériane. Cette étude a déterminé la rentabilité globale du projet qui doit relier le Nigeria à l’Algérie et à l’Europe via le Niger. Ce projet est inscrit dans le cadre du Nepad (nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique). Une rencontre avait été organisée à Bruxelles l’année dernière par les pays concernés afin de convaincre les bailleurs de fonds et les pays consommateurs de la rentabilité de ce projet. Ses initiateurs reconnaissant néanmoins qu’il est très complexe. L’Algérie insiste cependant pour sa concrétisation afin de rehausser sa position dans l’échiquier mondial des entreprises exportatrices de gaz.
Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com D’après Le Financier
mardi 24 février 2009
L’Algérie espère convaincre les investisseurs étrangers de l’interêt économique du gazoduc transsaharien. Une rencontre a regroupé, il y a quelques jours, à Abuja, des responsables des compagnies pétrolières de l’Algérie, du Niger et du Nigeria. Les trois pays peaufinent la première mouture du mémorandum d’accord qu’il devrait bientôt signé, en gage de leur engagement pour la concrétisation de cet important projet en attendant la signature de l’accord de joint-venture. Long de 4.128 kilomètres, le gazoduc transsaharien pourrait transporter 20 à 30 milliards de m3 de gaz naturel du Nigeria vers l’Europe via le Niger et l’Algérie dès 2015. Le projet prévoit la construction d’une vingtaine de stations de compression. Il aboutira dans sa partie onshore, soit à Beni Saf, à l’Ouest, soit à El Kala à l’Est. Le montant total de cet investissement s’élève à 12 milliards de dollars. Deux autres gazoducs devraient entrer en production dès 2009 : le Medgaz devant relier par voie sous-marine l’Algérie à l’Espagne et le « Galsi » qui reliera l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne. Le « Galsi », d’une capacité équivalente, sera mis en service un peu plus tard. Le gazoduc Maghreb-Europe (GME), mis en service en 1996 entre l’Algérie et l’Espagne via le Maroc et le détroit de Gibraltar, fournit déjà à l’Espagne 60% de ses besoins en gaz et dessert le Portugal (2,5 milliards de m3/an) et plusieurs autres pays de l’Europe occidentale.
Le mégaprojet algéro-nigérian « Trans-Saharan Gas Pipeline » (TSGP), le gazoduc transsaharien, devra permettre de récupérer le gaz à partir du sud du Nigeria et le transporter vers le Nord, d’alimenter cette zone et de créer des activités liées à l’énergie et de toucher le Niger qui est dépourvu de ressources énergétiques. Selon des experts, le Nigeria dispose de réserves qui représentent 10 ans de consommation européenne. Une étude économique, d’environnement et de risque a été réalisée par un bureau d’études anglais, sur initiative commune de Sonatrach et la compagnie nigériane. Cette étude a déterminé la rentabilité globale du projet qui doit relier le Nigeria à l’Algérie et à l’Europe via le Niger. Ce projet est inscrit dans le cadre du Nepad (nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique). Une rencontre avait été organisée à Bruxelles l’année dernière par les pays concernés afin de convaincre les bailleurs de fonds et les pays consommateurs de la rentabilité de ce projet. Ses initiateurs reconnaissant néanmoins qu’il est très complexe. L’Algérie insiste cependant pour sa concrétisation afin de rehausser sa position dans l’échiquier mondial des entreprises exportatrices de gaz.
Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com D’après Le Financier
Touristes enlevés : le Mali a arrêté un suspect
Romandie News - 23/02/09
mardi 24 février 2009, par temoust
Les forces de sécurité maliennes détiennent un prédicateur islamiste soupçonné de complicité dans l’enlèvement de quatre otages européens, dont un couple suisse, en janvier. L’homme a été arrêté jeudi dernier, a indiqué lundi un responsable des services de sécurité.
Le prédicateur a été appréhendé dans la localité d’Anderamboukane, à l’extrême nord-est du Mali, près de la frontière avec le Niger. Il a été emmené à la gendarmerie de Gao, a indiqué à l’agence Reuters le responsable des services de sécurité maliens.
Ses papiers indiquent le nom d’Abdalah Ould Salah, mais les enquêteurs les pensent falsifiés.
Dans un enregistrement audio diffusé la semaine dernière, Al-Qaïda au Magreb islamique a indiqué détenir quatre Européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) capturés fin janvier à la frontière entre le Mali et le Niger. Les touristes étaient en train de rentrer d’un festival de la culture nomade dans la ville d’Anderamboukane lorsqu’ils ont été capturés.
Le groupe retient également deux diplomates canadiens, dont l’émissaire de l’ONU au Mali, enlevés en décembre.
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