Niger / Nations unies
Disparition d'un responsable de l'Onu
Article publié le 16/12/2008 Dernière mise à jour le 16/12/2008 à 15:52 TU
Le représentant spécial des Nations unies pour les armes illicites, Robert Fowler, a disparu dimanche 14 décembre au Niger. Le canadien devait participer aux cérémonies du 50e anniversaire de l'indépendance. Selon les premières informations, ses effets personnels auraient été retrouvés dans son véhicule.
Le FFR a revendiqué cet enlèvement ce mardi matin. Sur son blog, le mouvement de Rissah Ag Boula affirme avoir mené une opération commando dans la régionde Tilabéry à l'issue de laquelle 4 personnes sont détenues dont Robert Fowler. Selon le communiqué du Front des Forces de redressement, cette opération vise à sensibiliser tous les diplomates qui collaborent avec le « régime ethnocidaire » de Mamadou Tandja.
Toutefois, le président de ce mouvement, Mohamed Aoutchiki, joint sur le terrain par RFI, dément formellement cet enlèvement. Selon lui, « on cherche à [nous] faire porter le chapeau dans une affaire qui ne [nous] concerne ni de près ni de loin ».
L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour les armes illicites, Robert Fowler.
(Photo : AFP)
Robert Fowler était arrivé à Niamey le jeudi 11 décembre, en provenance de New York. Ce représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour les armes illicites devait assister, le 18 décembre, aux cérémonies du 50e anniversaire de l’indépendance du pays.
Robert Fowler est un diplomate à la retraite, nommé il y a quelques mois par le secrétaire général des Nations unies en pesronne pour favoriser une solution pacifique à la crise nigérienne. Robert Fowler s'est déjà rendu plusieurs fois sur place afin de rencontrer les différents interlocuteurs de la crise.
Durant le week end, sans en informer les autorités nigériennes, il a décidé, avec un ami, de se rendre dans la région de Tillabéry, sur les mines d’exploitation d’or de Samira. C’est sur la route du retour que l’on perd, dimanche, la trace du Canadien. Son ami et le chauffeur sont aussi portés disparus. Les autorités de Niamey ont été averties de sa disparition par un proche qui l’attendait à Niamey et qui, inquiet, a lancé l’alerte.
Les recherches ont commencé dès lundi matin. Le véhicule avait été retrouvé la veille au soir par la gendarmerie près du bac Farié sur le fleuve Niger. Selon des sources gouvernementales, les affaires personnelles du diplomate - son blouson, son appareil photo et trois portables - ont été retrouvées à l'intérieur du véhicule tout terrain.
Revendication confuse
Qu’a-t-il pu arriver à ce haut fonctionnaire onusien qui connaît bien le Niger ? A-t-il été enlevé par des bandits ou par un groupe de rebelles ?
Précisément, un groupe rebelle dirigé par un dissident touareg a revendiqué le rapt ce mardi matin. Mais cette revendication ne semble pas trés claire.
C'est sur le blog du FFR, le Front des forces de redressement, qu'un communiqué signé Rissah Ag Boula, commissaire à la guerre du FFR, affirme avoir mené une opération commando dimanche dans la région de Tillabéry et detenir 4 personnes dont Robert Fowler. Toujours selon le communiqué, cette opération vise à sensibiliser tous les diplomates qui collaborent avec le régime « ethnocidaire » de Mamadou Tandja.
Le texte précise que le diplomate canadien se porte bien et sera transféré dans un lieu sûr.
Cependant, RFI a joint par téléphone le président du FFR, Mohamed Aoutchiki, qui dément formellement toute implication de son mouvement dans cet enlèvement. « On cherche à nous faire porter le chapeau dans cette affaire », précise-t-il. Il avoue cependant ne pas avoir pu joindre directement Rissah Ag Boula qui vit entre Paris et la Libye.
Mohamed Ben Omar
Porte-parole du gouvernement du Niger
« C'est une zone où il n'y a pas d'insécurité. C'est irrationnel ce qui vient de se passer. »
16/
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 16 décembre 2008
Temoust et d’autres associations de soutien au peuple Touareg dont ICRA appelle à un rassemblement devant le siège de la société AREVA à Paris
Temoust et d’autres associations de soutien au peuple Touareg dont ICRA appelle à un rassemblement devant le siège de la société AREVA à Paris, le 20 décembre 2008 à 14 h afin notamment d’obtenir une réponse de la direction d’Areva concernant les légitimes revendications de la communauté touarègue du Niger.
Le 21 octobre 2008 le Medef organisait à Paris, un colloque sur ‘la sécurité économique”, auquel participait le ministre français de l’intérieur, Mme Alliot-Marie. Au cours de ce colloque, M. Thierry d’Arbonneau, responsable de la sécurité d’Areva au Niger, s’en prend violemment à la communauté touarègue de ce pays en déclarant : “L’État français ferait mieux, [...] de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touaregs”, “ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu’une illusion… ”. Ces propos ont été rapportés par le journal “Le Canard Enchainé ”, dans son édition du 5/11/2008. Cette déclaration qui exprime toute l’arrogance et le mépris avec lesquels la firme Areva traite la communauté touarègue, est irresponsable et dangereuse. Elle nie l’existence même du peuple Touareg et le cas échéant, incite à son extermination.
Le Congrès Mondial Amazigh et l’ensemble des organisations signataires de cet appel sont indignés par ces propos d’une extrême gravité et tiennent à dénoncer fermement ces attaques verbales contre un peuple paisible et pacifique. Notre indignation est d’autant plus vive que la déclaration de M. d’Arbonneau vise un peuple déjà fortement menacé et qu’elle fait croire que l’usage de la force pourrait être la solution pour résoudre les problèmes au Niger.
Les propos de M. Thierry d’Arbonneau n’ont été ni démentis par leur auteur ni désavoués par un quelconque responsable d’Areva ou du gouvernement français. Ils correspondraient donc à la position officielle de la firme Areva et de l’Etat français tant que ces institutions conservent leur mutisme.
La société AREVA, leader mondial du nucléaire, exploite l’uranium dans les régions touarègues du nord du Niger depuis une quarantaine d’années et en a même eu le monopole durant ces décennies, et elle s’apprête à démarrer l’exploitation d’un nouveau gisement à Imouraren, présenté comme un des plus grands au monde. La communauté touarègue du Niger qui ne fait que réclamer légitimement une partie des revenus générés par l’exploitation de l’uranium extrait sur son sol, n’a jamais reçu d’autre réponse que la répression, jusqu’aux crimes à grande échelle perpétrés par les Forces Armées Nigériennes. De son côté, la société Areva pollue gravement l’environnement vital des populations locales (notamment l’eau et les pâturages). Tout cela menace très sérieusement la survie du peuple Touareg.
En conséquence, nous, associations touarègues et amazighes, organisations de défense des droits humains, amis et sympathisants du peuple Touareg,
réclamons :
- une clarification de la position officielle de la direction d’Areva au sujet de la déclaration de M. Thierry d’Arbonneau,
- une réponse de la direction d’Areva concernant les légitimes revendications de la communauté touarègue du Niger,
- une mise au point publique du gouvernement français pour désavouer les propos du représentant d’Areva, tenus en présence d’un membre du gouvernement, et affirmer sans ambiguïté que la France ne pourrait être impliquée dans les violences contre les Touaregs,
- la clarification de la nature de la coopération que la France entend mener au Niger, notamment dans les territoires Touaregs.
D’une manière générale, nous appelons au respect des intérêts et de la dignité de la communauté touarègue au Niger afin qu’elle ne fasse pas les frais de marchandages entre le Groupe Areva et l’État nigérien dans leurs négociations sur les conditions d’exploitation de l’uranium.
Nous appelons à une véritable concertation avec la société civile sur les enjeux de développement durable notamment les conséquences de l’extraction de l’uranium sur la contamination de l’environnement (les personnes, l’eau, les pâturages) et de manière générale les menaces qui pèsent sur la vie des populations de cette région.
Nous appelons les associations amazighes, les organisations de défense des droits de l’Homme, les amis et sympathisants du peuple amazigh, à se mobiliser autour de la diaspora touarègue en France pour dire non au mépris et à l’injustice que subissent les Touaregs. Nous alertons également l’opinion publique française et internationale sur le drame de la dépossession des Touaregs des richesses de leur sol et sous-sol au mépris du droit international et les graves conséquences écologiques de l’exploitation de l’uranium dont ils sont les premières victimes.
Tous au rassemblement devant le siège de la société Areva Samedi 20 décembre 2008 à 14h. au 33, rue La Fayette, 75009 Paris Métro : Le Peletier
Pour dire :
Non à l’arrogance !
Non au mépris et à l’injustice !
Non au silence du gouvernement français sur la question touarègue au Niger !
Oui à la liberté, à la dignité et à la justice pour le peuple Touareg !
Signataires de l’appel :
• Congrès Mondial Amazigh,http://www.congres-mondial-amazigh.org/-/index.php
• Temoust – Survie Touarègue,http://www.temoust.org/
• ICRA International ,http://www.icrainternational.org/
• Indigenous Peoples African Coordinating Committee (IPACC), South Africa
• KWIA, Groupe d’appui pour les peuples autochtones, Belgique
• Forum Nord Sud, Pierre Galand, président
• Menschenrechte 3000 e.V. (Droits de l’homme), Freiburg, Allemagne
• Ecolo-Groen,Thérèse Snoy, Députée fédérale belge
• Alhak-nakal (association de défense des droits du peuple autochtone de l’Aïr, Arlit, Niger)
• Association Taggazt (Niamey-Niger)
• http://tamazgha.fr/
• http://www.mondeberbere.com/
• http://www.amazighworld.org/
• Association Timidiwa
• Association i-medi@ (Caen)
• Association Aman (Herouville St-Clair)
Pour plus d'informations
Le site de Temoust survie touarègue
Le n°69 de notre revue Ikewan consacré aux Touareg
Déclaration du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération à propos de la disparition du Représentant spécial du Secrétaire Général des NU
Ecrit par Sahel Quotidien du 16 Decembre 2008,
Pages vues : 818
Les éléments des forces de défense et de sécurité activement mobilisés pour retrouver M. Fowler Robert..Dans une déclaration rendue public, hier, le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, s'est dit vivement préoccupé par la disparition, dimanche dernier, aux environs de 18 h, du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Niger, M. Fowler Robert. “Arrivé de manière impromptue en visite au Niger, le jeudi 11 décembre 2008, M. Fowler Robert s'était rendu dans la matinée de dimanche 14 décembre 2008, à titre privé, dans la région de Tillabéry, accompagné de son assistant, Louis Guy, et d'un chauffeur des Nations Unies, M. Soumana Mounkaila, sans en informer les autorités nigériennes compétentes ", indique la déclaration. La déclaration poursuit en précisant que M. Fowler avait en outre auparavant donné congé à l'agent du protocole détaché pour l'occasion de son séjour au Niger. " Depuis lors, en dépit des recherches engagées par les forces de défense et de sécurité, en collaboration avec le système des Nations Unies, le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération est sans nouvelle de M. Fowler et de ses collaborateurs”. “La reconstitution de son itinéraire dans la région de Tillabéry a permis, entre autres, de relever que M. Fowler s'est rendu à Samira. Les Forces de défense et de sécurité ont pu néanmoins localiser le véhicule des Nations Unies abord duquel voyageait M. Fowler, à 45 km de Niamey, non loin du bac farié. Pour l'heure, le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération ignore tout du motif de la disparition du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies. En tout état de cause, les forces de défense et de sécurité nigériennes sont mobilisées et recherchent activement M. Fowler”, conclut la même source. Par ailleurs dans un communiqué de presse en date du 14 décembre 2008, le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération informe que dans la nuit du 10 au 11, puis celle du 11 au 12 décembre derniers, des individus non encore identifiés se sont introduits dans les locaux de l'Ambassade du Niger à Bruxelles en Belgique. Après avoir saccagé les bureaux de la représentation diplomatique, ces individus ont emporté de nombreux documents du service consulaire. Les services de la Police scientifique Belge ont ouvert une enquête afin de faire toute la lumière sur ces intrusions, conclut le communiqué.
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Mardi, 16 Décembre 2008 09:38
Touareg du Sahara, des nomades en quête de reconnaissance
Il y a 2 heures
LAGOS (AFP) — Autrefois "maîtres du désert", les Touareg, nomades sahariens d'origine berbère, sont aujourd'hui paupérisés par des sécheresses meurtrières et en quête perpétuelle de reconnaissance.
La disparition de l'envoyé spécial de l'ONU Robert Fowler dimanche au Niger est venue rappeler que, même s'ils affirment ne pas être responsables de l'enlèvement de ce diplomate canadien, les mouvement touareg demeurent une constante dans le paysage de ce pays sahélien riche en uranium.
Selon des sources non officielles, Robert Fowler suivait ce "dossier touareg" de près.
Estimés par les experts de un à un million et demi, les Touareg vivent sur un territoire de près de 2 millions de km2, réparti entre le Niger, le Mali, l'Algérie, la Libye et le Burkina Faso.
Les "Kel tamacheq", ceux qui parlent la langue touareg (tamacheq) comme ils se désignent eux-mêmes - Touareg étant un nom d'origine arabe - sont les plus nombreux au Niger (environ 700.000) et au Mali (près de 300.000).
Seul peuple africain avec les Ethiopiens à avoir sa propre écriture, les Touareg sont caractérisés par le port d'un voile teinté d'indigo qui déteint sur la peau, d'où leur surnom "d'hommes bleus".
A la tête du commerce caravanier et d'immenses troupeaux dans la première partie du XXe siècle, hostiles à la pénétration coloniale, ils sont peu à peu devenus les plus déshérités de la région du Sahel et du Sahara.
Ils ont également refusé la scolarisation pendant la colonisation, ce qui a affaibli leur position au moment des indépendances.
Les famines de 1973-74 et de 1984-85 voient la disparition de leurs troupeaux et des milliers de jeunes Touareg ont alors migré vers les villes, l'Algérie ou la Libye, où le leader libyen Mouammar Kadhafi en incorpora plusieurs milliers dans sa Légion islamique.
Une décennie plus tard, face à la dégradation de l'économie libyenne et la chute des cours du pétrole, les jeunes exilés ont été contraints au retour parfois forcé dans leurs pays avant de grossir rapidement les rangs des mouvements réclamant autonomie et développement contre les pouvoirs centraux malien et nigérien.
Les Touareg, qui ont alors remplacé leurs sabres, poignards et vieux fusils par des Kalachnikov et leurs dromadaires par des 4X4, entrent en rébellion le 7 mai 1990 au Niger et un mois plus tard au Mali.
Cette "guérilla des sables" va durer au moins cinq ans dans les deux pays, faisant officiellement plusieurs centaines de victimes et entraînant le déplacement de milliers de personnes vers la Mauritanie, le Burkina Faso et l'Algérie.
Dans les deux cas, les accords de paix ont abouti à une décentralisation des régions touareg, assortie d'une large autonomie de gestion.
Ils ont également permis au Niger et au Mali le désarmement des combattants touareg et leur intégration au sein de l'armée, les corps para-militaires et la fonction publique.
Faute d'application de ces accords à la lettre, plusieurs ex-leaders de l'armée malienne ont mené ces dernières années des actions de désertion et des attaques armées.
Au Niger, naît officiellement en février 2007 le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), qui a revendiqué depuis de nombreuses attaques contre des cibles militaires.
Le Front des forces de redressement (FFR), autre groupe rebelle touareg au Niger, a annoncé en janvier dernier le lancement d'une "bataille de l'uranium", minerai dont le Niger est le troisième producteur mondial. Les Touareg réclament que cette manne bénéficie davantage aux populations locales.
Au Mali voisin, le 11 mai 2007 à Tinzaouatène, près des frontières algérienne et nigérienne, une attaque des rebelles touareg maliens contre un poste avancé de l'armée malienne fait 10 morts et marqué le début de nouvelles violences dans le Nord.
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Niger: disparition d'un responsable onusien près de Niamey
Dernière minute Informations générales
20:59 - lundi 15 décembre 2008
Niger: disparition d'un responsable onusien près de Niamey
Le gouvernement nigérien a annoncé la disparition, lundi, de l'envoyé spécial canadien de l'Onu pour les armes illicites, Robert Fowler, dans la zone de Karma", à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Niamey. Au total, trois personnes qui voyageaient à bord d'une voiture du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) étaient portées disparues.
Source Ouest France.fr
20:59 - lundi 15 décembre 2008
Niger: disparition d'un responsable onusien près de Niamey
Le gouvernement nigérien a annoncé la disparition, lundi, de l'envoyé spécial canadien de l'Onu pour les armes illicites, Robert Fowler, dans la zone de Karma", à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Niamey. Au total, trois personnes qui voyageaient à bord d'une voiture du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) étaient portées disparues.
Source Ouest France.fr
Un groupe touareg dit détenir l'émissaire de l'Onu au Niger
Par Reuters, publié le 16/12/2008 à 11:33
NIAMEY - Un groupe rebelle dirigé par un dissident touareg a revendiqué mardi l'enlèvement d'un ancien diplomate canadien qui travaillait comme émissaire spécial des Nations unies au Niger.
L'ancien diplomate canadien, Robert Fowler, émissaire spécial des Nations unies au Niger, est détenu par un groupe rebelle dirigé par un dissident touareg qui a revendiqué mardi l'enlèvement. (Reuters)
Le diplomate, Robert Fowler, avait été porté disparu lundi.
"Le 15 décembre 2008, les combattants du Front des forces du redressement (FFR) ont mené une opération commando dans la région de Tillabery où ils ont pris en otages quatre personnes dont un diplomate canadien, M. Robert Fowler", précise le FFR sur son site internet.
Le FFR a pour chef le rebelle dissident Rhissa Ag Boula.
Lundi, des représentants de l'Onu avaient fait savoir que le véhicule à bord duquel se trouvaient Fowler, un assistant canadien et un chauffeur local avait été retrouvé, abandonné, dans le sud-ouest du Niger, à 45 km environ de Niamey.
Ag Boula, qui a dirigé une rébellion touarègue dans les années 1990 au Niger, affirme dans le communiqué du FFR que l'opération constitue un avertissement à "tous les diplomates qui collaborent avec le régime ethnocide (du président nigérien) Mamadou Tandja".
La revendication du FFR n'a pas été confirmée de source indépendante.
Le mouvement a été formé par des éléments touaregs dissidents ayant rompu cette année avec le principal mouvement rebelle touareg, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), qui opère à partir de la région d'Agadez, dans le Nord désertique.
Selon Ag Boula, Fowler se porte bien et doit être conduit en "lieu sûr".
Fowler a notamment été conseiller pour les affaires étrangères de plusieurs gouvernements canadiens, ambassadeur d'Ottawa à l'Onu et en Italie.
Abdoulaye Massalatchi, version française Pierre Sérisier et Philippe Bas-Rabérin
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Enlèvement de diplomates canadiens : communiqué du MNJ
http://m-n-j.blogspot.com/ 16-12-2008
Enlèvement de diplomates canadiens : communiqué du MNJ
mardi 16 décembre 2008
On n’en croirait pas ses oreilles !
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) a appris avec stupéfaction et consternation l’enlèvement et la séquestration tout près de Niamey, la capitale (à une quarantaine de km de Niamey, sur la route de Tillabery), de l’envoyé spécial des Nations Unies au Niger, Mr Robert Fowler ainsi que 2 de ses collaborateurs.
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) condamne énergiquement cet acte porté sur un responsable onusien mandaté dans la recherche d’une solution pour le conflit qui secoue notre pays.
Qui est ce que cela dérange qu’il soit mis fin à ce conflit ? Qui est ce qui est dérangée par la mission de Mr Fowler au Niger ? Sûrement pas le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).
Quel serait le mobile initial de cette pire bassesse ? Aurait-on voulu, devant les difficultés de modifier la constitution, mettre en œuvre les conseils qui recommandent de décréter l’état d’urgence pour repousser la date des élections prévues en 2009 ? Serait-il exclu que dans cette perspective, cet ignoble enlèvement constitue le meilleur alibi pour décréter cet autre état d’urgence ?
Aussi, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) mettra tout en œuvre pour démasquer ou aider à démasquer les auteurs ainsi que leurs commanditaires, de cet acte ignoble qui s’apparente aux pratiques perpétrées sur les populations civiles dans le Nord de notre pays.
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) est ouvert à toutes les démarches visant retrouver Mr Robert Fowler et les 2 autres personnes qui l’accompagnent. Aussi, il apporte toute sa contribution à la communauté internationale dans les investigations visant à retrouver sans tarder Mr Fowler. Aucune piste susceptible d’avoir des informations sur l’enlèvement de l’envoyé spécial des Nations Unies au Niger, ne doit être négligée.
Le Mouvement.
Niger : disparition d’un responsable canadien de l’ONU
AFP 15-12-2008
Niger : disparition d’un responsable canadien de l’ONU
mardi 16 décembre 2008
NIAMEY (AFP) — Le gouvernement nigérien a annoncé la disparition lundi de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour le Niger, Robert Fowler, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Niamey.
"M. Robert Fowler (...) a disparu dans la zone de Karma", a déclaré à l’AFP Mohamed Ben Omar, porte-parole du gouvernement du Niger et ministre de la Communication.
A Ottawa, le ministère canadien des Affaires étrangères a confirmé la disparition de M. Fowler et a indiqué qu’un autre Canadien avait disparu avec lui au Niger.
"Nous sommes au courant que deux ressortissants canadiens ont été portés disparus au Niger, et nous pouvons confirmer que l’ambassadeur Robert Fowler est l’un des deux", a déclaré une porte-parole des Affaires étrangères, Lisa Monette.
Elle n’a pas donné de précisions sur l’identité du second Canadien. Selon Radio-Canada, il s’agit d’un diplomate francophone. Une troisième personne, leur chauffeur, se trouvait avec les deux Canadiens.
M. Fowler, qui n’est pas en mission officielle, était arrivé jeudi à Niamey après avoir sollicité une invitation des autorités pour assister aux festivités du cinquantenaire de la République du Niger à Tillabéri (ouest de Niamey), a indiqué le porte-parole nigérien.
"Sans avoir au préalable demandé l’autorisation des autorités", a-t-il poursuivi, "il a quitté la capitale samedi en compagnie de deux autres personnes, dont un chauffeur, pour vraisemblablement se rendre à Samira, un site aurifère situé sur l’autre rive du fleuve Niger et exploité par des Canadiens dans la région de Tillabéri".
Les autorités ont été alertées de sa disparition lundi vers 03h00 du matin, lorsque son véhicule a été découvert dans les environs de la localité de Karma, a expliqué M. Ben Omar.
A l’intérieur, on a retrouvé trois téléphones, un appareil photo et un blouson, a-t-il ajouté.
D’après le ministre, la voiture du fonctionnaire de l’ONU a été suivie dès sa sortie de Niamey par un autre véhicule non identifié immatriculé au Togo.
"Cette disparition nous surprend", a déclaré le ministre, qui a regretté que M. Fowler n’ait prévenu ni les autorités ni la représentation locale des Nations unies de son déplacement.
M. Fowler a déjà séjourné deux fois au Niger dans le cadre de son travail.
Frontalière du Mali, la région de Tillabéri est située loin du théâtre des affrontements entre l’armée nigérienne et les rebelles touaregs, très actifs dans le nord.
Lundi soir, dans une déclaration lue à la télévision d’Etat, le ministère nigérien des Affaires étrangères s’est dit "vivement préoccupé" par cette disparition qu’il situe dimanche "aux environs de 18h00" (17h00 GMT).
"Avant de quitter Niamey, (M. Fowler) avait donné congé à l’agent du protocole d’Etat mis à sa disposition", poursuit le texte. "Depuis lors, en dépit des recherches engagées par les forces de défense et de sécurité en collaboration avec le système des Nations unies, le ministère est sans nouvelles de M. Fowler et de ses collaborateurs".
"Pour l’heure, le ministère ignore tout du motif de sa disparition", ajoute la déclaration.
Niger : le FFR (rebelles touareg) dément avoir enlevé Robert Fowler
Le Monde / AFP 16-12-2008
Niger : le FFR (rebelles touareg) dément avoir enlevé Robert Fowler
mardi 16 décembre 2008
Le président du groupe rebelle touareg nigérien du Front des Forces de Redressement (FFR) a démenti mardi toute implication de son mouvement dans la disparition de deux diplomates canadiens, dont l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour le Niger Robert Fowler.
"Le FFR dément formellement être impliqué dans la disparition" des diplomates, a affirmé au téléphone Mohamed Awtchiki Kriska, une des figures de la révolte touareg des années 1990.
"Nous ne sommes pas au courant. La personne qui a mis cette information sur notre site internet a été induite en erreur. Ce type d’action est contraire à la vision et l’approche du FFR", a-t-il déclaré.
Peu auparavant, un communiqué signé par le "commissaire à la guerre" du FFR, Rhissa Ag Boula, une autre figure historique de la rébellion, avait revendiqué l’enlèvement. Il affirmait que Robert Fowler "se porte bien, et sera bientôt transféré dans un lieu sûr, et remis à d’autres collaborateurs qui le prendront en charge".
Niger : le FFR (rebelles touareg) dément avoir enlevé Robert Fowler
mardi 16 décembre 2008
Le président du groupe rebelle touareg nigérien du Front des Forces de Redressement (FFR) a démenti mardi toute implication de son mouvement dans la disparition de deux diplomates canadiens, dont l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour le Niger Robert Fowler.
"Le FFR dément formellement être impliqué dans la disparition" des diplomates, a affirmé au téléphone Mohamed Awtchiki Kriska, une des figures de la révolte touareg des années 1990.
"Nous ne sommes pas au courant. La personne qui a mis cette information sur notre site internet a été induite en erreur. Ce type d’action est contraire à la vision et l’approche du FFR", a-t-il déclaré.
Peu auparavant, un communiqué signé par le "commissaire à la guerre" du FFR, Rhissa Ag Boula, une autre figure historique de la rébellion, avait revendiqué l’enlèvement. Il affirmait que Robert Fowler "se porte bien, et sera bientôt transféré dans un lieu sûr, et remis à d’autres collaborateurs qui le prendront en charge".
communiqué दू FFR
En ce jour du 15 décembre 2008, les Combattants du Front des Forces de Redressement (FFR), ont mené une opération commando dans la région de Tillabery, à l’issue de laquelle nous détenons quatre (04) personnes dont un diplomate Canadien : Mr Robert Fowler.
Cette opération vise à sensibiliser tous les diplomates qui collaborent avec le régime ethnocidaire de Mamadou Tandja, régime démissionnaire et convalescent à l’image de son président.
Mr Fowler se porte bien, et sera bientôt transféré dans un lieu sûr, et remis à d’autres collaborateurs qui le prendront en charge.
Tous ceux qui participeront à ces festivités le feront à leur risques et périls, car nous poursuivrons partout notre action dans cette zone du sud Niger.
Les Ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères Nigériens, peuvent continuer à justifier l’injustifiable, car ils ne disposent d’aucune sécurité. Nous porterons un coup dur jusqu’au cœur du système. L’armée Nigérienne ne pourra assurer la sécurité dans cette zone, de la même façon qu’elle n’arrive pas à le faire dans la zone nord.
Nous envoyons au Canada un signal fort, car il est l’un des bras qui arment Tandja pour combattre les populations autochtones du nord et du sud Niger.
Nos revendications sont fondamentales, et nous ne céderons aucune parcelle de nos terres sans consultation locale, sans contrepartie, et sans préservation de l’environnement. Rhissa ag BOULA Commissaire à la Guerre
lundi 15 décembre 2008
Mali : le président Touré invite les groupes rebelles touareg à "faire la paix"
TV5 Monde- BAMAKO (AFP) - 14/12/2008 16h03
dimanche 14 décembre 2008
Le chef de l’état malien, Amadou Toumani Touré, a invité dimanche les groupes rebelles touareg à "faire la paix", lors d’un déplacement dans le nord désertique du pays, où plusieurs de ces mouvements sont actifs.
"Je suis formé pour faire la guerre, mais je préfère la paix. Que mes frères (rebelles touareg) qui sont dans les montagnes m’écoutent, qu’il descendent, qu’ils viennent faire la paix", a notamment déclaré le président malien dont les propos ont été retransmis par les médias publics.
Depuis quelques mois, plusieurs centaines de rebelles touareg de la région de Kidal (nord-est) se sont regroupés dans les montagnes dans cette zone frontalière de l’Algérie. Ils posent comment condition de retour "l’application stricte" des accords de paix d’Alger, signés en 2006.
"Nous ne voulons pas la guerre. Que ceux qui veulent la guerre, aillent ailleurs", a poursuivi le président malien.
Lors de la même allocution, il a également annoncé que 17 jeunes arrêtés dans la région de Gao (nord), soupçonnés de vouloir créer des dissensions entre différentes communautés, bénéficieront d’"une liberté provisoire" dans un souci d’apaisement.
"Mais ceux qui ont tué, iront devant les tribunaux" a-t-il précisé, faisant allusion à l’assassinat de civils touareg, intervenu il y a quelques mois dans la région de Gao.
Le président Touré, a également annoncé qu’il se rendrait prochainement dans la ville de Kidal, chef-lieu de la région où des touareg ont repris il y a quelques mois les armes.
Le chef de l’Etat malien a entamé samedi, une visite de 48 heures dans les régions de Gao et de Tombouctou, officiellement pour inaugurer un nouveau camp des gardes, deux stations régionales de la télévision malienne et une nouvelle route, financée par l’Union européenne, qui relie le nord du Mali à la frontière nigérienne.
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1 Message
un président guerrier
15 décembre 2008 03:49
(( Je suis formé pour faire la guerre ))
C’est le scandale totale et la honte devant le monde entier. Un président d’etat declare devant le monde qu’il est un guerrier . Maintenant vous comprenez surement et certain pourquoi les pays touaregs se brasent et se flament. Vous comprenez maintenant pourquoi les Touergs au Negir et au mali soufferent et subissent des messacres dans leur pays.
Que Dieu nous protege.
Ibrahim Ag Wanasnate
dimanche 14 décembre 2008
Le chef de l’état malien, Amadou Toumani Touré, a invité dimanche les groupes rebelles touareg à "faire la paix", lors d’un déplacement dans le nord désertique du pays, où plusieurs de ces mouvements sont actifs.
"Je suis formé pour faire la guerre, mais je préfère la paix. Que mes frères (rebelles touareg) qui sont dans les montagnes m’écoutent, qu’il descendent, qu’ils viennent faire la paix", a notamment déclaré le président malien dont les propos ont été retransmis par les médias publics.
Depuis quelques mois, plusieurs centaines de rebelles touareg de la région de Kidal (nord-est) se sont regroupés dans les montagnes dans cette zone frontalière de l’Algérie. Ils posent comment condition de retour "l’application stricte" des accords de paix d’Alger, signés en 2006.
"Nous ne voulons pas la guerre. Que ceux qui veulent la guerre, aillent ailleurs", a poursuivi le président malien.
Lors de la même allocution, il a également annoncé que 17 jeunes arrêtés dans la région de Gao (nord), soupçonnés de vouloir créer des dissensions entre différentes communautés, bénéficieront d’"une liberté provisoire" dans un souci d’apaisement.
"Mais ceux qui ont tué, iront devant les tribunaux" a-t-il précisé, faisant allusion à l’assassinat de civils touareg, intervenu il y a quelques mois dans la région de Gao.
Le président Touré, a également annoncé qu’il se rendrait prochainement dans la ville de Kidal, chef-lieu de la région où des touareg ont repris il y a quelques mois les armes.
Le chef de l’Etat malien a entamé samedi, une visite de 48 heures dans les régions de Gao et de Tombouctou, officiellement pour inaugurer un nouveau camp des gardes, deux stations régionales de la télévision malienne et une nouvelle route, financée par l’Union européenne, qui relie le nord du Mali à la frontière nigérienne.
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1 Message
un président guerrier
15 décembre 2008 03:49
(( Je suis formé pour faire la guerre ))
C’est le scandale totale et la honte devant le monde entier. Un président d’etat declare devant le monde qu’il est un guerrier . Maintenant vous comprenez surement et certain pourquoi les pays touaregs se brasent et se flament. Vous comprenez maintenant pourquoi les Touergs au Negir et au mali soufferent et subissent des messacres dans leur pays.
Que Dieu nous protege.
Ibrahim Ag Wanasnate
Archives du 6-12-08 : Le groupe Tryo, Pascal Husting de Greenpeace France, Bruno Chareyron de la CRIIRAD
dimanche 14 décembre 2008, par temoust
France Inter ,CO2 Mon amour, par Denis Cheissoux, le samedi de 14h05 à 15h
Ecouter !
Invités
Le groupe Tryo Pascal et Guismo sont en studio avec nous
Pascal Husting Directeur de Greenpeace France
Jean-Marie Pelt Lorsqu’on vous dit qu’en matière d’écologie, les phénomènes sont interdépendants... la chronique d’aujourd’hui en est une parfaite illustration. De L’Abbé Pierre aux grands singes en passant par les portables...
Programmation musicale
Françoiz Breut : Les jeunes pousses
Tryo : L’air du plastique
Tryo : Abdallah
Tinarewen : Ouilihiea ar tseninam
Liens
Le site officiel du groupe Tryo
Le dossier Uranium / Niger de la CRIIRAD
Dans la rubrique "Actualités" du site de la CRIIRAD, Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (Valence).
Vidéo : Les conditions d’extractions de l’uranium au Niger
Reportage sur la mission de contrôle radiologique menée par la CRIIRAD à la demande des ONG Sherpa et Aghirin’man (Arlit, Niger). Extrait du film "Nucléaire, une pollution durable" de Dominique Berger (5’45).
Le dossier de Greenpeace sur le nucléaire
Niger : Contamination par les mines d’Uranium de la Cogéma-Areva
Un dossier du réseau "Sortir du nucléaire" sur les exactions commises en Afrique par l’industrie nucléaire française.
L’Observatoire des Energies Renouvelables La revue Systèmes Solaires
Quel est le bilan énergétique d’un système PV ?
Où il est question notamment du recyclage des panneaux photovoltaïques.
Les ateliers du Bocage
Emmaüs offre une nouvelle vie aux vieux téléphones portables.
France Inter ,CO2 Mon amour, par Denis Cheissoux, le samedi de 14h05 à 15h
Ecouter !
Invités
Le groupe Tryo Pascal et Guismo sont en studio avec nous
Pascal Husting Directeur de Greenpeace France
Jean-Marie Pelt Lorsqu’on vous dit qu’en matière d’écologie, les phénomènes sont interdépendants... la chronique d’aujourd’hui en est une parfaite illustration. De L’Abbé Pierre aux grands singes en passant par les portables...
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Françoiz Breut : Les jeunes pousses
Tryo : L’air du plastique
Tryo : Abdallah
Tinarewen : Ouilihiea ar tseninam
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Le site officiel du groupe Tryo
Le dossier Uranium / Niger de la CRIIRAD
Dans la rubrique "Actualités" du site de la CRIIRAD, Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (Valence).
Vidéo : Les conditions d’extractions de l’uranium au Niger
Reportage sur la mission de contrôle radiologique menée par la CRIIRAD à la demande des ONG Sherpa et Aghirin’man (Arlit, Niger). Extrait du film "Nucléaire, une pollution durable" de Dominique Berger (5’45).
Le dossier de Greenpeace sur le nucléaire
Niger : Contamination par les mines d’Uranium de la Cogéma-Areva
Un dossier du réseau "Sortir du nucléaire" sur les exactions commises en Afrique par l’industrie nucléaire française.
L’Observatoire des Energies Renouvelables La revue Systèmes Solaires
Quel est le bilan énergétique d’un système PV ?
Où il est question notamment du recyclage des panneaux photovoltaïques.
Les ateliers du Bocage
Emmaüs offre une nouvelle vie aux vieux téléphones portables.
BULLETIN D’INFORMATION DU RESEAU DES ORGANISATIONS POUR LA TRANSPARENCE ET L’ANALYSE BUDGETAIRE - N° 00 - OCTOBRE 2006
Ali Idrissa-ROTAB PCQVP Niger- octobre 2006
Le ROTAB lance ses activités au Niger
EDITORIAL
Sonner le glas de l’opacité
Un des maux qui minent le Niger est l’opacité avérée en matière de mise en valeur de ses énormes richesses naturelles. Un manque de transparence lourd de conséquences sur l’économie nationale et la vie des laborieuses populations. Le mal est aujourd’hui partout. Il a anéanti nos efforts de développement et gangrené la gouvernance. Et c’est surtout dans l’industrie extractive qu’il est le plus visible. En effet, qu’il s’agisse des mines d’or de Samira, de l’uranium exploité à Arlit et à Akokan, du ciment de Malbaza ou des multiples contrats d’exploitation. Aucune information n’est servie au peuple. L’opacité est totale. En effet, les nigériens sont dans l’igno- Editorial Sonner le glas de l’opacité rance la plus totale quant aux conditions d’exploitation des recettes générées ainsi que leurs utilisations. Cela n’est pas l’apanage du Niger seul. Dans nombre d’Etats à travers le monde, surtout en Afrique, le manque de transparence dans l’industrie extractive est érigé en mode de gestion profitant à des seigneurs de guerre, des multinationales et des trafiquants de toute sorte.
A qui la faute ? Certainement aux gouvernants et aux compagnies qui en tirent honteusement profit. La communauté internationale n’est pas aussi exempte de critiques. Mais comme dit l’adage, « il n’est jamais trop tard pour bien faire » et la naissance de l’initiative pour la transparence dans l’industrie extractive(ITIE) suscite un réel espoir.
Au Niger, avant l’avènement d’une telle initiative, les acteurs non étatiques (société civile, médias indépendants) se sont mobilisés pour dénoncer de manière vigoureuse les actes de mal gouvernance posés par les autorités politiques du pays. Ainsi des manifestations citoyennes pour la transparence et la bonne gouvernance et des investigations de la presse indépendante ont permis de mettre à nu les détournements des fonds publics à travers les surfacturations et autres pratiques mafieuses.
Ce combat a permis récemment la mise en accusation par l’assemblée nationale de deux anciens ministres impliqués dans une affaire de détournement des fonds mis à la disposition du Niger par ses partenaires techniques et financiers dans le cadre du programme décennal de développement de l’éducation. Avec l’engagement du gouvernement dans le processus des ITIE, nous osons espérer que les audits s’étendront à la gestion des fonds PPTE et autres financements publics pour une véritable transparence budgétaire.
Classé dernier dans le rapport sur l’indice du développement humain du PNUD en 2005, malgré les énormes richesses dont regorge son sous-sol (or, fer, charbon, uranium, pétrole…) le Niger doit parier sur la transparence et la bonne gouvernance. C’est à ce noble combat (Transparence et Bonne Gouvernance) que le réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgét aire (ROTAB- publiez ce que vous payez) se consacre et auquel il vous invite à adhérer pour que sonne le glas de l’opacité !
Ali Idrissa
--------------------------------------------------------------------------------
Les organisations membres ROTAB est composé des organisations suivantes :
Comite de Réflexion et d ‘Orientation pour la Sauvegarde d es Acquis Démocratiques (CROISADE)
Mouvement nigérien pour la Défens e des Droits d e l’Homme et des Peuples (MNDHP
Association Nigérienne pour la Défens e des Droits d e l’Homme (ANDDH)
Association Nigérienne de Lutte Contre la Corruption section de Transparency International (ANLCTy)
Rés eau des Journalistes en Droits de l’Homme (RJDH)
Association des Radios et Télévisions Ind épendantes (ARTI
SOS Tabagisme Niger
Réseau des journalistes pour les questions de paix et de sécurité (RJPS)
Genre Environnement Sa nté et Pauvreté (GEPS)
Confédération Nigérienne du Trava il CNT
--------------------------------------------------------------------------------
Présentation sommaire du Réseau
Le Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB Publiez Ce Que Vous Payez Niger) est un collectif de plusieurs associations, ONG et syndicats du Niger ayant décidé de mettre leur connaissance et expérience en commun en vue de participer activement à la campagne mondiale Publiez Ce Que Vous Payez.
Cette initiative salutaire repose sur la transparence dans l’industrie extractive .
Or à l’évidence l’opacité dans l’exploitation des ressources naturelle du pays n’est plus à démontrer. En effet, malgré les décennies de mise en valeur des ressources naturelles les recettes y afférant ainsi que leurs utilisations restent troubles.
Le ROTAB Publiez Ce Que Vous Payez est donc la traduction de la volonté des organisations de la société civile nigérienne à changer cet état de fait pour qu’enfin une réelle transparence puisse s’amorcer dans ce secteur. Ceci contribuera à la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance.
Des objectifs
Le ROTAB Publiez Ce Que Vous Payez se fixe pour objectifs de :
Promouvoir la transpa- Les organisations membres ROTAB est composé des organisations suivantes : Présentation sommaire du Réseau rence dans toute la chaîne des activités en rapport avec les industries extractives ;
Stimuler et participer au débat public et la communication entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile sur la question des industries extractives au Niger pour promouvoir la bonne gouvernance ;
Influencer en faveur du peuple les politiques et lois nationales élaborées et mises en oeuvre par le gouvernement nigérien concernant les industries extractives, ainsi que les conventions d’exploration, d’exploitation et de commercialisation signées avec toute entreprise impliquée pour assurer un développement humain durable ;
Promouvoir et défendre les droits des populations et travailleurs des régions d’activités des industries extractives d’une part et du Niger entier d’autre part.
Renforcer les capacités des organisations nationales à promouvoir l’appropriation citoyenne.
Développer la synergie et la collaboration entre les ONGs et Associations membres du réseau,
Capitaliser et diffuser les expériences,
OEuvrer pour l’implication des organisations membres dans la définition des politiques et programmes nationaux de développement,
OEuvrer pour l’implication des organisations de la société civile dans la mise en oeuvre des politiques et programmes nationaux de développement,
Renforcer, faciliter et développer les relations avec des réseaux extérieurs,
Contribuer à la promotion d’une meilleure répartition des rôles et responsabilités entre les partenaires intervenant dans la transparence et la Gouvernance.
Des ressources
Les ressources du ROTAB sont constituées par :
Les cotisations, les frais d’adhésion et les contributions exceptionnelles des structures membres ;
Les subventions des organismes publics ou privés et des partenaires internationaux intéressés par les actions du réseau ;
Les dons et legs ;
Les produits générés par les activités du Réseau ;
Toutes autres ressources autorisées par la loi.
Des moyens d’action
Pour atteindre ses objectifs ROTAB entend recourir aux moyens suivants :
Organisation des activités de recherche, d’études pour le développement durable au Niger ;
Organisation et animation des conférences, séminaires, symposiums, colloques, ateliers et sessions de formation, de réflexion, d’information et de sensibilisation ;
Organisation de voyages d’études et d’échanges d’expériences ;
Edition des bulletins et de toute autre documentation ;
Réalisation de toute action concourant à l’atteinte de ses objectifs.
Comme tout collectif des organisations de la société civile, ROTAB est organisé en plusieurs instances.
Du fonctionnement : Les organes du Réseau sont les suivants : · L’Assemblée Générale · Le Bureau National de Coordination · Le Commissariat aux Comptes.
Le ROTAB lance ses activités au Niger
EDITORIAL
Sonner le glas de l’opacité
Un des maux qui minent le Niger est l’opacité avérée en matière de mise en valeur de ses énormes richesses naturelles. Un manque de transparence lourd de conséquences sur l’économie nationale et la vie des laborieuses populations. Le mal est aujourd’hui partout. Il a anéanti nos efforts de développement et gangrené la gouvernance. Et c’est surtout dans l’industrie extractive qu’il est le plus visible. En effet, qu’il s’agisse des mines d’or de Samira, de l’uranium exploité à Arlit et à Akokan, du ciment de Malbaza ou des multiples contrats d’exploitation. Aucune information n’est servie au peuple. L’opacité est totale. En effet, les nigériens sont dans l’igno- Editorial Sonner le glas de l’opacité rance la plus totale quant aux conditions d’exploitation des recettes générées ainsi que leurs utilisations. Cela n’est pas l’apanage du Niger seul. Dans nombre d’Etats à travers le monde, surtout en Afrique, le manque de transparence dans l’industrie extractive est érigé en mode de gestion profitant à des seigneurs de guerre, des multinationales et des trafiquants de toute sorte.
A qui la faute ? Certainement aux gouvernants et aux compagnies qui en tirent honteusement profit. La communauté internationale n’est pas aussi exempte de critiques. Mais comme dit l’adage, « il n’est jamais trop tard pour bien faire » et la naissance de l’initiative pour la transparence dans l’industrie extractive(ITIE) suscite un réel espoir.
Au Niger, avant l’avènement d’une telle initiative, les acteurs non étatiques (société civile, médias indépendants) se sont mobilisés pour dénoncer de manière vigoureuse les actes de mal gouvernance posés par les autorités politiques du pays. Ainsi des manifestations citoyennes pour la transparence et la bonne gouvernance et des investigations de la presse indépendante ont permis de mettre à nu les détournements des fonds publics à travers les surfacturations et autres pratiques mafieuses.
Ce combat a permis récemment la mise en accusation par l’assemblée nationale de deux anciens ministres impliqués dans une affaire de détournement des fonds mis à la disposition du Niger par ses partenaires techniques et financiers dans le cadre du programme décennal de développement de l’éducation. Avec l’engagement du gouvernement dans le processus des ITIE, nous osons espérer que les audits s’étendront à la gestion des fonds PPTE et autres financements publics pour une véritable transparence budgétaire.
Classé dernier dans le rapport sur l’indice du développement humain du PNUD en 2005, malgré les énormes richesses dont regorge son sous-sol (or, fer, charbon, uranium, pétrole…) le Niger doit parier sur la transparence et la bonne gouvernance. C’est à ce noble combat (Transparence et Bonne Gouvernance) que le réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgét aire (ROTAB- publiez ce que vous payez) se consacre et auquel il vous invite à adhérer pour que sonne le glas de l’opacité !
Ali Idrissa
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Les organisations membres ROTAB est composé des organisations suivantes :
Comite de Réflexion et d ‘Orientation pour la Sauvegarde d es Acquis Démocratiques (CROISADE)
Mouvement nigérien pour la Défens e des Droits d e l’Homme et des Peuples (MNDHP
Association Nigérienne pour la Défens e des Droits d e l’Homme (ANDDH)
Association Nigérienne de Lutte Contre la Corruption section de Transparency International (ANLCTy)
Rés eau des Journalistes en Droits de l’Homme (RJDH)
Association des Radios et Télévisions Ind épendantes (ARTI
SOS Tabagisme Niger
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Genre Environnement Sa nté et Pauvreté (GEPS)
Confédération Nigérienne du Trava il CNT
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Présentation sommaire du Réseau
Le Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB Publiez Ce Que Vous Payez Niger) est un collectif de plusieurs associations, ONG et syndicats du Niger ayant décidé de mettre leur connaissance et expérience en commun en vue de participer activement à la campagne mondiale Publiez Ce Que Vous Payez.
Cette initiative salutaire repose sur la transparence dans l’industrie extractive .
Or à l’évidence l’opacité dans l’exploitation des ressources naturelle du pays n’est plus à démontrer. En effet, malgré les décennies de mise en valeur des ressources naturelles les recettes y afférant ainsi que leurs utilisations restent troubles.
Le ROTAB Publiez Ce Que Vous Payez est donc la traduction de la volonté des organisations de la société civile nigérienne à changer cet état de fait pour qu’enfin une réelle transparence puisse s’amorcer dans ce secteur. Ceci contribuera à la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance.
Des objectifs
Le ROTAB Publiez Ce Que Vous Payez se fixe pour objectifs de :
Promouvoir la transpa- Les organisations membres ROTAB est composé des organisations suivantes : Présentation sommaire du Réseau rence dans toute la chaîne des activités en rapport avec les industries extractives ;
Stimuler et participer au débat public et la communication entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile sur la question des industries extractives au Niger pour promouvoir la bonne gouvernance ;
Influencer en faveur du peuple les politiques et lois nationales élaborées et mises en oeuvre par le gouvernement nigérien concernant les industries extractives, ainsi que les conventions d’exploration, d’exploitation et de commercialisation signées avec toute entreprise impliquée pour assurer un développement humain durable ;
Promouvoir et défendre les droits des populations et travailleurs des régions d’activités des industries extractives d’une part et du Niger entier d’autre part.
Renforcer les capacités des organisations nationales à promouvoir l’appropriation citoyenne.
Développer la synergie et la collaboration entre les ONGs et Associations membres du réseau,
Capitaliser et diffuser les expériences,
OEuvrer pour l’implication des organisations membres dans la définition des politiques et programmes nationaux de développement,
OEuvrer pour l’implication des organisations de la société civile dans la mise en oeuvre des politiques et programmes nationaux de développement,
Renforcer, faciliter et développer les relations avec des réseaux extérieurs,
Contribuer à la promotion d’une meilleure répartition des rôles et responsabilités entre les partenaires intervenant dans la transparence et la Gouvernance.
Des ressources
Les ressources du ROTAB sont constituées par :
Les cotisations, les frais d’adhésion et les contributions exceptionnelles des structures membres ;
Les subventions des organismes publics ou privés et des partenaires internationaux intéressés par les actions du réseau ;
Les dons et legs ;
Les produits générés par les activités du Réseau ;
Toutes autres ressources autorisées par la loi.
Des moyens d’action
Pour atteindre ses objectifs ROTAB entend recourir aux moyens suivants :
Organisation des activités de recherche, d’études pour le développement durable au Niger ;
Organisation et animation des conférences, séminaires, symposiums, colloques, ateliers et sessions de formation, de réflexion, d’information et de sensibilisation ;
Organisation de voyages d’études et d’échanges d’expériences ;
Edition des bulletins et de toute autre documentation ;
Réalisation de toute action concourant à l’atteinte de ses objectifs.
Comme tout collectif des organisations de la société civile, ROTAB est organisé en plusieurs instances.
Du fonctionnement : Les organes du Réseau sont les suivants : · L’Assemblée Générale · Le Bureau National de Coordination · Le Commissariat aux Comptes.
Exploitation des ressources naturelles au Niger : de l’euphorie au désenchantement ?
Ali Idrissa-ROTAB PCQVP Niger- décembre 2008
dimanche 14 décembre 2008, par temoust
Pendant que le monde travers une crise financière grave, Anne Lauvergeon, la présidente du directoire du groupe nucléaire français Areva, a annoncé que sa société se porte en bonne santé. Cet optimisme de la responsable du N° 1 du nucléaire français est-il dû aux mines d’uranium du Niger qui pourraient assurer une stabilité financière à son groupe ?
Si Areva se porte bien, comment expliquer que malgré sa réserve en uranium exploitée depuis plus de 40 ans, le Niger soit l’un des derniers pays en termes d’indice de développement humain ? L’Uranium a-t-il permis au Niger de se développer ?
Ni Areva, ni la France encore moins les Nigériens ne peuvent soutenir cette thèse. L’uranium a apparemment plutôt sous-développé le Niger. Les raisons sont multiples mais tiennent essentiellement à l’exploitation mercantilistes de la compagnie qui laisse peu d’opportunités pour les populations locales et les nigériens de manière générale.
L’analyse des premiers accords atteste bien cela.
Deux conventions dites de longue durée sous-tendent l’exploitation des mines de la SOMAÏR et de la COMINAK. La Convention de longue durée relative aux conditions d’établissement et de fonctionnement de la Société des mines de l’Aïr signée le 2 février 1968 entre la République du Niger et la Société des mines de l’Aïr et la Convention de longue durée relative aux conditions d’établissement et de fonctionnement de la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) signée le 9 juillet 1974 entre la République du Niger et la Compagnie minière d’Akouta.
Ces deux conventions ont la même caractéristique :
D’abord elles sont de longue durée, respectivement 20 et 25 ans au départ.
Ensuite, elles lient juridiquement pour une longue durée le Niger à des conditions plus avantageuses pour le partenaire.
Les deux conventions ne seraient susceptibles de modification qu’à des conditions encore avantageuses pour le partenaire : « La législation minière applicable au Niger à la date de signature de la présente Convention restera applicable aux titres miniers accordés ou amodiés à la Société pendant toute la durée de ladite convention.
Au cas où des modifications d’ordre législatif ou réglementaire interviendraient ultérieurement concernant le régime des titres miniers, le Niger maintiendra, par dérogation expresse au profit de la société, le bénéfice des textes antérieurs sauf si la société demandait à se prévaloir des nouvelles dispositions plus favorables » Art 13 Titre VI Convention de longue durée SOMAÏR/ Article 13 Titre VI Convention de longue durée COMINAK. Il est curieux et très frappant de constater que cette disposition est mot pour mot la même dans les deux conventions.
Les deux conventions ne comportaient pas de clauses en matière de développement des zones concernées et de protection de l’environnement. Le Titre I de deux Conventions portant sur Les Obligations Générales de la Société, ne comporte que des mesures relatives aux infrastructures scolaires, médicales et aux loisirs du personnel. Aucune disposition n’est prise dans les deux conventions relativement au développement local, aux investissements locaux ou régional, à l’environnement et à la santé des populations et des travailleurs miniers.
On comprend, en lisant de près ces documents, comment elles ont lié l’Etat du Niger à des clauses désavantageuses pendant plus de 30 ans et comment le Niger a été lésé en violation du droit des populations de jouir de leurs ressources conformément au pacte international des Nations Unies relatif aux droits sociaux, économiques et culturels.
On comprend aussi comment le Niger, tout en étant 3ème producteur mondial du minerai, n’en a jamais profité. On comprend pourquoi enfin, aucune stratégie d’anticipation des conséquences sur l’environnement et la santé des populations n’ait pas été envisagée au départ.
C’est pourquoi l’uranium est l’un des sujets qui fâchent le plus au Niger. D’abord les populations des régions minières qui croulent sous la misère et la pauvreté et sur un minerai qui a rapporté en termes de vente près de 2500 milliards de FCFA, sans aucune incidence sur leur niveau de vie et le développement local.
La suite, on la connaît ! Le Niger a signé un contrat qui revisite les prix du kg sans qu’aucun ministre, aucun député, aucun acteur de la société civile, ne soit consulté. Depuis cette renégociation des prix, c’est l’opacité totale sur ce contrat et sa valeur ajoutée.
L’affirmation de la première responsable du groupe doit amener les autorités nigériennes à ne rien céder dans la signature du contrat d’exploitation d’Imouraren (un milliard de dollars pour 5000T/an d’uranium) à savoir les 40% dans le capital de la société, les 15 % de la production au Niger et la construction d’un chemin de fer jusqu’à Dosso (notons que le Niger ne dispose pas encore de voie ferrée) pour évacuer le minerai par le port de Cotonou (Bénin).
L’arnaque dont a été victime le Niger par rapport à l’uranium est-elle en train de s’opérer avec le pétrole aussi ? Cette question mérite d’être formulée quand on apprend qu’un cabinet de consultation a empoché 7 millions de dollars (3. 150.000.000 francs CFA) sur le bonus de la convention pétrolière de partage de production signée entre le Niger et la China National Oil ans Gas Development and E x p l o r a t i o n C o r p o r a t i o n (CNODC) par rapport au bloc d’Agadem dans la région de Diffa. L’information a été rapportée par La Lettre du Continent (N°551 du 30 octobre 20008).
La même source révèle que la stratégie de construction de raffinerie a déjà été utilisée par les Chinois dans plusieurs pays africains pour décrocher les licences d’exploitation, ce qui naturellement suscite nos inquiétudes quand aux retombées réelles pour le Niger.
Le pétrole nigérien apportera- t-il dans ces conditions le bonheur du peuple ? Aucune étude d’impacts n’a été menée. Les autorités nigériennes, excitées par l’odeur d’argent frais, n’ont pas daigné prendre les précautions d’usage. Dans les conditions où les choses se passent, il faut assurément redouter que le rêve du pétrole, qui commence à se matérialiser à travers la pose de la première pierre de la raffinerie à Zinder, ne devienne un cauchemar pour les Nigériens.
Ali Idrissa
dimanche 14 décembre 2008, par temoust
Pendant que le monde travers une crise financière grave, Anne Lauvergeon, la présidente du directoire du groupe nucléaire français Areva, a annoncé que sa société se porte en bonne santé. Cet optimisme de la responsable du N° 1 du nucléaire français est-il dû aux mines d’uranium du Niger qui pourraient assurer une stabilité financière à son groupe ?
Si Areva se porte bien, comment expliquer que malgré sa réserve en uranium exploitée depuis plus de 40 ans, le Niger soit l’un des derniers pays en termes d’indice de développement humain ? L’Uranium a-t-il permis au Niger de se développer ?
Ni Areva, ni la France encore moins les Nigériens ne peuvent soutenir cette thèse. L’uranium a apparemment plutôt sous-développé le Niger. Les raisons sont multiples mais tiennent essentiellement à l’exploitation mercantilistes de la compagnie qui laisse peu d’opportunités pour les populations locales et les nigériens de manière générale.
L’analyse des premiers accords atteste bien cela.
Deux conventions dites de longue durée sous-tendent l’exploitation des mines de la SOMAÏR et de la COMINAK. La Convention de longue durée relative aux conditions d’établissement et de fonctionnement de la Société des mines de l’Aïr signée le 2 février 1968 entre la République du Niger et la Société des mines de l’Aïr et la Convention de longue durée relative aux conditions d’établissement et de fonctionnement de la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) signée le 9 juillet 1974 entre la République du Niger et la Compagnie minière d’Akouta.
Ces deux conventions ont la même caractéristique :
D’abord elles sont de longue durée, respectivement 20 et 25 ans au départ.
Ensuite, elles lient juridiquement pour une longue durée le Niger à des conditions plus avantageuses pour le partenaire.
Les deux conventions ne seraient susceptibles de modification qu’à des conditions encore avantageuses pour le partenaire : « La législation minière applicable au Niger à la date de signature de la présente Convention restera applicable aux titres miniers accordés ou amodiés à la Société pendant toute la durée de ladite convention.
Au cas où des modifications d’ordre législatif ou réglementaire interviendraient ultérieurement concernant le régime des titres miniers, le Niger maintiendra, par dérogation expresse au profit de la société, le bénéfice des textes antérieurs sauf si la société demandait à se prévaloir des nouvelles dispositions plus favorables » Art 13 Titre VI Convention de longue durée SOMAÏR/ Article 13 Titre VI Convention de longue durée COMINAK. Il est curieux et très frappant de constater que cette disposition est mot pour mot la même dans les deux conventions.
Les deux conventions ne comportaient pas de clauses en matière de développement des zones concernées et de protection de l’environnement. Le Titre I de deux Conventions portant sur Les Obligations Générales de la Société, ne comporte que des mesures relatives aux infrastructures scolaires, médicales et aux loisirs du personnel. Aucune disposition n’est prise dans les deux conventions relativement au développement local, aux investissements locaux ou régional, à l’environnement et à la santé des populations et des travailleurs miniers.
On comprend, en lisant de près ces documents, comment elles ont lié l’Etat du Niger à des clauses désavantageuses pendant plus de 30 ans et comment le Niger a été lésé en violation du droit des populations de jouir de leurs ressources conformément au pacte international des Nations Unies relatif aux droits sociaux, économiques et culturels.
On comprend aussi comment le Niger, tout en étant 3ème producteur mondial du minerai, n’en a jamais profité. On comprend pourquoi enfin, aucune stratégie d’anticipation des conséquences sur l’environnement et la santé des populations n’ait pas été envisagée au départ.
C’est pourquoi l’uranium est l’un des sujets qui fâchent le plus au Niger. D’abord les populations des régions minières qui croulent sous la misère et la pauvreté et sur un minerai qui a rapporté en termes de vente près de 2500 milliards de FCFA, sans aucune incidence sur leur niveau de vie et le développement local.
La suite, on la connaît ! Le Niger a signé un contrat qui revisite les prix du kg sans qu’aucun ministre, aucun député, aucun acteur de la société civile, ne soit consulté. Depuis cette renégociation des prix, c’est l’opacité totale sur ce contrat et sa valeur ajoutée.
L’affirmation de la première responsable du groupe doit amener les autorités nigériennes à ne rien céder dans la signature du contrat d’exploitation d’Imouraren (un milliard de dollars pour 5000T/an d’uranium) à savoir les 40% dans le capital de la société, les 15 % de la production au Niger et la construction d’un chemin de fer jusqu’à Dosso (notons que le Niger ne dispose pas encore de voie ferrée) pour évacuer le minerai par le port de Cotonou (Bénin).
L’arnaque dont a été victime le Niger par rapport à l’uranium est-elle en train de s’opérer avec le pétrole aussi ? Cette question mérite d’être formulée quand on apprend qu’un cabinet de consultation a empoché 7 millions de dollars (3. 150.000.000 francs CFA) sur le bonus de la convention pétrolière de partage de production signée entre le Niger et la China National Oil ans Gas Development and E x p l o r a t i o n C o r p o r a t i o n (CNODC) par rapport au bloc d’Agadem dans la région de Diffa. L’information a été rapportée par La Lettre du Continent (N°551 du 30 octobre 20008).
La même source révèle que la stratégie de construction de raffinerie a déjà été utilisée par les Chinois dans plusieurs pays africains pour décrocher les licences d’exploitation, ce qui naturellement suscite nos inquiétudes quand aux retombées réelles pour le Niger.
Le pétrole nigérien apportera- t-il dans ces conditions le bonheur du peuple ? Aucune étude d’impacts n’a été menée. Les autorités nigériennes, excitées par l’odeur d’argent frais, n’ont pas daigné prendre les précautions d’usage. Dans les conditions où les choses se passent, il faut assurément redouter que le rêve du pétrole, qui commence à se matérialiser à travers la pose de la première pierre de la raffinerie à Zinder, ne devienne un cauchemar pour les Nigériens.
Ali Idrissa
dimanche 14 décembre 2008
NIGER : Huis clos à Paris sur l’uranium d’Areva
Africa Intelligence - La Lettre du continent -10-12-08
NIGER : Huis clos à Paris sur l’uranium d’Areva
jeudi 11 décembre 2008
Les négociations sensibles sur le projet Imouraren se poursuivent à Paris par l’intermédiaire de "l’opposant" Mahamadou Issoufou.
Enquête exclusive. Selon nos informations, Anne Lauvergeon, PDG d’Areva, a déjeuné fi n novembre à Paris avec les ministres nigériens des fi nances et de l’intérieur - deux proches du président Mamadou Tandja - en présence de Mahamadou Issoufou, leader du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) et ancien directeur de la Somaïr (Société des mines de l’Aïr).
On sait que le président nigérien a mis la barre très haute pour le nouveau projet d’exploitation d’Imouraren (un milliard $ pour 5 000 t/an d’uranium, LC nº49). Il souhaite que l’Etat détienne une participation de 40% dans la société d’exploitation, contre 33% proposés par Areva, et dispose de 13% du yellow cake produit. Les deux parties ne s’entendent pas non plus sur la fi scalité. Au cours de ce repas, il a également été discuté de l’environnement énergétique du projet (interconnexion régionale, le Niger dépendant trop actuellement du Nigeria) et de l’évacuation du minerai par voie ferrée.
D’après nos sources, le projet de construction d’une voie ferrée jusqu’à Dosso (région de Tahoua), pour évacuer le minerai par le port de Cotonou, aurait été abandonné au profit t d’un projet ferroviaire entre Ouagadougou (Burkina Faso) et Agadez, dans lequel le groupe Bolloré serait partie prenante.
Au-delà de sa connaissance du dossier uranifère nigérien, la présence de Mahamadou Issoufou (PNDS) est très politique. Depuis le limogeage et l’emprisonnement de l’ancien premier ministre Hama Amadou (d’origine peul de l’ouest, très proche des Djerma), le président Mamadou Tandja s’est rapproché de "l’opposant" du PNDS, qui s’était présenté contre lui à la présidentielle de 2004 (Tandja avait alors obtenu 65,53%, contre 34,47% à Issoufou). Le chef de l’Etat reçoit discrètement tous les mois Issoufou (d’origine haoussa de Tahoua, dans l’est du pays).
Après la mise à l’écart d’Hama Amadou, qui était le président en exercice du MNSD (Mouvement national de la société de développement), le parti du président, c’est l’actuel premier ministre Seyni Oumarou qui a été nommé président "par intérim" du MNSD. Le président Mamadou Tandja est rentré précipitamment à Niamey le 3 décembre, après une visite privée au Maroc, pour mettre fin aux rumeurs sur son décès…
A l’occasion de la fête de l’indépendance, le 18 décembre, le chef de l’Etat devrait annoncer s’il brigue un troisième mandat en ripolinant la Constitution… Très tendance en Afrique.
NIGER : Huis clos à Paris sur l’uranium d’Areva
jeudi 11 décembre 2008
Les négociations sensibles sur le projet Imouraren se poursuivent à Paris par l’intermédiaire de "l’opposant" Mahamadou Issoufou.
Enquête exclusive. Selon nos informations, Anne Lauvergeon, PDG d’Areva, a déjeuné fi n novembre à Paris avec les ministres nigériens des fi nances et de l’intérieur - deux proches du président Mamadou Tandja - en présence de Mahamadou Issoufou, leader du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) et ancien directeur de la Somaïr (Société des mines de l’Aïr).
On sait que le président nigérien a mis la barre très haute pour le nouveau projet d’exploitation d’Imouraren (un milliard $ pour 5 000 t/an d’uranium, LC nº49). Il souhaite que l’Etat détienne une participation de 40% dans la société d’exploitation, contre 33% proposés par Areva, et dispose de 13% du yellow cake produit. Les deux parties ne s’entendent pas non plus sur la fi scalité. Au cours de ce repas, il a également été discuté de l’environnement énergétique du projet (interconnexion régionale, le Niger dépendant trop actuellement du Nigeria) et de l’évacuation du minerai par voie ferrée.
D’après nos sources, le projet de construction d’une voie ferrée jusqu’à Dosso (région de Tahoua), pour évacuer le minerai par le port de Cotonou, aurait été abandonné au profit t d’un projet ferroviaire entre Ouagadougou (Burkina Faso) et Agadez, dans lequel le groupe Bolloré serait partie prenante.
Au-delà de sa connaissance du dossier uranifère nigérien, la présence de Mahamadou Issoufou (PNDS) est très politique. Depuis le limogeage et l’emprisonnement de l’ancien premier ministre Hama Amadou (d’origine peul de l’ouest, très proche des Djerma), le président Mamadou Tandja s’est rapproché de "l’opposant" du PNDS, qui s’était présenté contre lui à la présidentielle de 2004 (Tandja avait alors obtenu 65,53%, contre 34,47% à Issoufou). Le chef de l’Etat reçoit discrètement tous les mois Issoufou (d’origine haoussa de Tahoua, dans l’est du pays).
Après la mise à l’écart d’Hama Amadou, qui était le président en exercice du MNSD (Mouvement national de la société de développement), le parti du président, c’est l’actuel premier ministre Seyni Oumarou qui a été nommé président "par intérim" du MNSD. Le président Mamadou Tandja est rentré précipitamment à Niamey le 3 décembre, après une visite privée au Maroc, pour mettre fin aux rumeurs sur son décès…
A l’occasion de la fête de l’indépendance, le 18 décembre, le chef de l’Etat devrait annoncer s’il brigue un troisième mandat en ripolinant la Constitution… Très tendance en Afrique.
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