vendredi 10 mai 2013

Mali: le MNLA, il existe ou il n'existe pas?



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L'eurodéputé François Alfonsi (EELV), avec à sa gauche le vice-président du MNLA Mahmadou Djéri Maïga, et le porteparole du mouvement Moussa Ag Assarid (H. H. )L'eurodéputé François Alfonsi (EELV), avec à sa gauche le vice-président du MNLA Mahmadou Djéri Maïga, et le porteparole du mouvement Moussa Ag Assarid (H. H. )

Le MNLA, qui participe à la libération du Mali aux côtés de la France et des armées africaines, reste un mouvement à l'image brouillée.


Dans les évènements qui ballotent le nord du Mali, le rôle du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), cette milice et parti rebelles composée essentiellement mais non uniquement de Touaregs, reste la grande inconnueLe mouvement lui-même voudrait une négociation directe avec le pouvoir - quel pouvoir? - à Bamako. D'égal à égal, en tant qu'incarnation de la volonté populaire des "Azawadiens", comme disent leurs quelques représentants officiels à Paris.
Vu de Bamako, dans la confusion des partis et des ambitions, le MNLA est le gros méchant loup, le groupe par qui tout le mal est venu. Début 2012, il a mis les troupes maliennes en déroute à Aguelhok. (Le monstrueux épisode des soldats maliens éventrés devra attendre une éventuelle enquête pour dire si vraiment des éléments du MNLA ont commis ce crime).

Pour les militaires, MNLA = Ansar Dine = MUJAO

Mais en plus de l'esprit de revanche militaire à Bamako, il y a une idée fixe: les gens du MNLA, ce sont les mêmes qu'Ansar Dine, et que ceux du MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique occidentale). AQMI est différent: des étrangers, djihadistes dont les épisodes de contrebandes et d'enlèvements financent leur cause.
Dans cette logique, tous les groupes hors AQMI sont  des narco-contrebandiers. Parfois Ansar Dine et le MUAJO singent al-Qaïda, avec des jeunes désœuvrés que les chefs mafieux transforment en zombies violentes. Une histoire de faux nez, de mascarade, de cynisme, de manipulation. Le MNLA et les autres groupes voudraient accroître leurs gains, leurs pillages, leurs rapines, et se transmuent sans cesse.
 Toujours vu du point de vue des Maliens classiques - c'est-à-dire tous les sudistes et une partie des nordistes, comme à Gao et à Tombouctou - le MNLA dispose de porteparoles divers et incohérents à Paris et à Nouakchott, qui ne représentent qu'eux-mêmes. Au moins un ministre français est de cet avis. Le gouvernement français, selon ces "classiques", a bien fait d'envoyer notre armée attaquer les rebelles du nord, et ne doit pas donner de légitmité au MNLA.

Les dirigeants français respectent néanmoins le MNLA

Quand on parle aux porteparoles militaires, le MNLA n'est jamais mentionné comme tel. J'ai posé jeudi 2 mai une question par liaison Internet publique au Général commandant des opérations terrestres de Serval, Bernard Barrera. Lui disait que les forces françaises sont en contact avec les éléments touaregs dans le nord, sans nommer le MNLA (pourtant explicitement nommée dans ma question).
Le contraste est saisissant cependant entre la branche en uniforme et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en costume civil et qui parfois use d'une clarté de langage rafraîchissante. Voici une déclaration du ministre, toujours ce 2 mai (à la 3e personne car lue par le porteparole du ministère de la défense): Jean-Yves Le Drian a dit qu'il faut veiller "à ne pas laisser de 'vide sécuritaire' au Mali et il a rappélé l'importance du  processus de réconciliation, notmment celle du dialogue entr le pouvoir [malien à Bamako] et le MNLA ds ce pays."
Eh oui, Le Drian a dit "MNLA"!

Réaction du MNLA à Paris:

Moussa Ag Assarid, directeur des relations avec l'Europe et l'un des porteparoles, m'a fait un rappel des faits vus par lui, toujours en ce jeudi 2 mai:
– le 14 janvier (deux jours après le début de Serval), le MNLA a annoncé qu'il collaborerait avec les forces françaises  contre le terrorisme.
– le MNLA a perdu plusieurs dizaines d'hommes: à Gao, Ansango, Menaka, d'autres endroits. À Kidal, le MNLA avait deux camps militaires: il en a cédé l'un à l'État-major français, l'autre aux forces tchadiennes.
Ag Assarid de poursuivre: "Nous n'avons pas la pleine reconnaissance de nos actions dans la lutte contre le terrorisme. Le MNLA a assuré un versant dans l'avancée des Français et des Tchadiens dans le Massif des Ifoghas. MNLA est le protecteur naturel et légitime des populations de l'Azawad. Le MNLA se veut multiethnique, touareg et songhaï et autres ethnies du nord. Jean-Yves Le Drian connait bien le problème à présent, et sait que nous sommes ceux avec qui il faut négocier vraiment."
Je signale en passant que par terroristes, le MNLA désigne AQMI, le MUJAO, et parfois Ansar Dine. Ce dernier, presque entièrement touareg, est composé de brebis égarées et manipulées par leur chef djihadistes Iyad Ag Aghaly selon le MNLA. Le passage des éléments du MNLA à Ansar Dine, et vice-versa, est constaté sur le terrain, par la presse, l'armée française, l'armée malienne, et dans une moindre mesure par le MNLA lui-même.

Conclusion: il vaut mieux parler du MNLA, en attendant de parler au MNLA

Lorsque le ministère de la défense et l'État-major gomment la mention du MNLA dans leurs déclarations, et lorsque les Maliens "classiques" dénigrant le MNLA à Bamako, l'importance de cette rébellion qui se veut "révolution d'un peuple, celui de l'Azawad", s'accroît.
Le déni ou le dénigrement de l'ennemi dans les luttes internes est une tactique de guerre psychologique très connue. Rappelons au hasard les cas du Timor oriental versus l'Indonésie, le Sahara occidental versus le Maroc, ETA versus l'Espagne. Ça se termine par la victoire de l'un ou de l'autre, ou par un match nul, mais le seul fait de jouer avec les mots ne produit pas la victoire. Par contre cela crée bien de la confusion.
Harold Hyman 
Le 09/05/2013 à 11:46
SourceBfm.tv



Hollande et Issoufou insistent sur la tenue d’élections sur tout le territoire malien


FRANCE / NIGER / MALI - 
Article publié le : vendredi 10 mai 2013 à 22:04 - Dernière modification le : vendredi 10 mai 2013 à 22:04


Le président François Hollande (à gauche) et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, au Palais de l'Elysée, à Paris, le 15 novembre 2012.
Le président François Hollande (à gauche) et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, au Palais de l'Elysée, à Paris, le 15 novembre 2012.
REUTERS/Philippe Wojazer

Par RFI
Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a été reçu ce vendredi 10 mai par son homologue français, François Hollande. C’est la troisième fois que les deux hommes se voient en un an. L’exploitation de l’uranium nigérien par Areva, le géant du nucléaire français, et le Mali où le Niger est représenté avec plus de 650 militaires déployés à Gao, Ansongo et Menaka, ont été au menu des discussions. Les deux hommes ont insisté sur la nécessité d’organiser des élections, avant fin juillet, sur tout le territoire malien, y compris Kidal.

Les élections prévues en juillet au Mali « doivent se tenir sur tout le territoire », a déclaré le président français, François Hollande, qui a évoqué la nécessité pour cela d’un retour de l’administration civile sur tout le territoire.
Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a de son côté expliqué qu’au Mali l’objectif est maintenant politique. Il considère que les jihadistes ont été vaincus et que ce qui compte, désormais, c’est d’organiser des élections au plus vite.
« Nous tenons à ce que ces élections aient lieu le plus rapidement possible et il est important que ces élections s’organisent sur l’ensemble du territoire malien », a déclaré le président nigérien. « Tous les Maliens, quel que soit leur lieu de résidence, doivent jouir de leur droit de vote », a insisté Mahamadou Issoufou.
Son homologue français, Français Hollande, a pour sa part souligné le droit de vote également pour les habitants de Kidal, ville située dans le nord-est du Mali et qui est tenue par la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui refuse toujours, pour l’heure, de déposer les armes.
« J’ai dit que toutes les factions du territoire malien devaient être capables d’organiser des élections : Kidal, comme le reste des villes maliennes », a tenu à préciser le président français avant d’ajouter : « Il ne peut pas être accepté, je l’ai toujours dit, que des groupes armés demeurent au Mali, coupés de la souveraineté du Mali, représenté par ses autorités légitimes ».
Aucune référence à un retour de l'armée malienne à Kidal n'a été faite par les deux chefs d'Etat. Seule précision de François Hollande : les forces françaises et les troupes étrangères accompagneront, si nécessaire, le déploiement de l'administration civile dans le pays.
TAGS: FRANCE - FRANÇOIS HOLLANDE - MAHAMADOU ISSOUFOU - MALI - NIGER
FICHE PAYS :

SAMUEL LAURENT: L’INVITÉ DE NATHALIE LEVY - 07/019H


le 07 m

Samuel Laurent, spécialiste du monde arabe, auteur de "Sahelistan" aux éditions du Seuil répond aux questions de Nathalie Levy au sujet de la menace d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) qui appelle à attaquer les intérêts français dans le monde. mardi à ces menaces. Samuel Laurent analyse: Aqmi est loin d'avoir disparu. C'est toujours un réel danger pour nous et pour la plupart des pays occidentaux"C'est toujours un réel danger pour nous et pour la plupart des pays 

L'islamisme, c'est comme un gaz. Il occupe tout le volume disponible. Par effet de pression, il chasse tout ce qui est différent de lui. Les islamistes prennent peu à peu le contrôle de tous les domaines : l'économie, le culturel, le social... Depuis le retour de Bouteflika de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, ils multiplient les demandes comme s'ils voulaient achever rapidement on ne sait quelle course


Par Boualem Sansal

. Ces derniers jours, ils paraissent pris de folie et ça leur réussit ! Ils ont réclamé la fermeture des écoles privées qui enseignent en français, et ils l'ont obtenue. Ils ont réclamé la suppression de la Star Ac', et ils l'ont obtenue. Ils ont exigé que la télé et la radio diffusent les appels à la prière, et ils l'ont obtenu. Ça marche d'autant mieux que la société civile qui se réclame de la démocratie reste remarquablement silencieuse. Dès lors, la question qui se pose est la suivante : le président Bouteflika est-il dans l'incapacité de s'y opposer, lui qui s'est tant démené pour donner de lui à l'étranger l'image d'un démocrate fort et intransigeant ? Ou est-il en train de passer discrètement la main aux islamistes, comme on fait une donation à ses héritiers ? La télé est devenue une annexe de la mosquée. Je veux dire par là que l'Algérie est déjà une immense mosquée et que le gouvernement se comporte désormais comme un imam en chef.
Le mot « religion » renvoie à la foi, à la spiritualité, aux grandes angoisses de l'humanité, à ses doutes immémoriaux, à ses pathétiques tentatives pour parvenir à quelques certitudes qui lui permettent de tenir le coup. Est-ce le cas en Algérie ? Non, la religion y est dévoyée, elle n'est plus qu'une idéologie de bazar, un poison qui a ruiné notre pays, détruit ses valeurs morales et compromis son avenir. Regardez notre télé, écoutez les prêches des imams, lisez les discours des responsables politiques et vous comprendrez la nature de cette religion qu'on nous force à ingurgiter avec tant d'arrogance. Favoriser l'acculturation, c'est ainsi que les fascismes ont toujours procédé.

Un jihadiste-kamikaze arreté par le MNLA à la suite d'un accrochage,avant qu'il ne fasse sauter sa bombe.Il est blessé et fait parti du groupe qui a perpetré des attentats à Menaka et Gossi dans la matinée.SINTEC I(Sahara Intelligence Consulting I)


Mali: Kidal plus que jamais au cœur des préoccupations


MALI - 
Article publié le : vendredi 10 mai 2013 à 11:28 - Dernière modification le : vendredi 10 mai 2013 à 13:00


Kidal est toujours sous contrôle du Mouvement national de libération de l’Azawad, le MNLA.
Kidal est toujours sous contrôle du Mouvement national de libération de l’Azawad, le MNLA.
wikipedia

Par RFI
La ville de Kidal est toujours sous contrôle du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Les forces françaises et tchadiennes sont également présentes dans la ville, mais pas les soldats maliens. La perspective d’une intervention militaire semble de plus en plus probable. Et cela dans un contexte où la situation humanitaire est critique, avec des populations particulièrement affectées. Ce jeudi 9 mai, les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme.

Les besoins sont importants dans tout le nord du Mali. Ils le sont encore plus dans la région de Kidal. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), un ménage sur cinq serait en manque sévère de nourriture dans le nord du pays (niveau d’alerte 3) et en manque extrême à Kidal (niveau d’alerte 4). 63% des écoles ne sont pas encore fonctionnelles dans le Nord. Aucune n’a pu rouvrir ses portes dans la région de Kidal.
Aurélien Agbenonci est le coordonateur d’Ocha au Mali. Pour lui, la difficulté est avant tout d’accéder aux populations : « La difficulté principale, particulièrement à Kidal, c’est le risque sécuritaire lié aux explosions et aussi aux attaques-suicide. Nous mettons en place une coordination civilo-militaire. Il est important de savoir où les mouvements se font et d’éviter les théâtres. Deuxième chose : il est clair que pour des ONG qui travaillent ici depuis des années dans une localité, la question ne se pose pas en termes de groupes armés, ça se pose en termes de relations entre des hommes. Les hommes se parlent, les hommes échangent, l’action humanitaire se déroule dans des conditions acceptables. »
En cas d’intervention militaire à Kidal, Aurélien Agbenonci tient à rappeler certains impératifs aux belligérants. « J’avais dit au début des opérations, explique-t-il, qu’il était important que la population civile soit protégée, qu’il était important que la présence des acteurs humanitaires soit garantie et qu’ils puissent circuler pour avoir accès aux populations. »
Les indépendantistes touaregs du MNLA demandent dans une lettre ouverte « le déploiement immédiat des observateurs des Nations unies afin de garantir la sécurité et l'intégrité physique » des habitants.

LES POPULATIONS TOUARÈGUES DE BER TOUJOURS SOUS PRESSION
Alors que l'armée malienne s'est retirée jeudi 9 mai de cette localité au nord de Tombouctou, des bandits armés sont revenus, s'en prenant une fois de plus aux populations civiles.
A peine l'armée malienne avait-elle levé le camp mercredi 8 mai que plusieurs véhicules d'hommes armés ont réinvesti la ville de Ber. « Ce sont des bandits arabes », confie une source militaire africaine présente dans la zone de Tombouctou. Cette fois, les assaillants ont pris la précaution de vandaliser le réseau téléphonique pour piller à leur aise.
Hier matin, une unité burkinabè s'est déplacée à Ber pour constater les dégâts : deux véhicules volés, des boutiques saccagées et une population touarègue traumatisée. Selon un habitant joint sur place, les Arabes veulent les contraindre à l'exil : « ils veulent que l'on se soumette à eux ou bien que l'on quitte notre ville ». Certains Touaregs ont choisi d’amener leur véhicule à Tombouctou pour le mettre à l'abri des bandits.
La force africaine d'intervention prend la situation au sérieux : des avions français ont de nouveau sillonné le ciel de Ber. Les habitants de cette localité située à une soixantaine de kilomètres au nord de Tombouctou se disent abandonnés et dénoncent les pillages de la part des assaillants, mais aussi de la part de certains militaires maliens qui se seraient mal comportés à leur encontre, emportant notamment des bijoux de femmes. Les Touaregs ne comprennent pas pourquoi l'armée burkinabè a laissé l'armée malienne poursuivre seule sa mission de sécurisation.

RFI/ Dernières infos / Libye: l'ambassade britannique annonce l'évacuation temporaire d'une partie de son personnel


RFI/ Dernières infos / Libye: l'ambassade britannique annonce l'évacuation temporaire d'une partie de son personnel


Mali: attentats contre des militaires maliens et nigériens


MALI - 
Article publié le : vendredi 10 mai 2013 à 14:55 - Dernière modification le : vendredi 10 mai 2013 à 14:55


Des soldats maliens à Gao, le 27 janvier 2013.
Des soldats maliens à Gao, le 27 janvier 2013.
REUTERS/Adama Diarra

Par RFI
Des jihadistes présumés ont perpétré deux attentats-suicide ce vendredi 10 mai à Ménaka et Gossi, deux localités du nord du Mali. Ces attaques visaient des militaires maliens et nigériens. Cinq kamikazes ont été tués, tandis que deux militaires ont été blessés, selon un dernier bilan délivré par l’armée.

Le premier attentat-suicide s’est produit ce vendredi matin à 185 kilomètres au sud de Gao, plus précisément dans la localité malienne de Gossi.
Vers 5 heures, heure locale, au moins trois kamikazes arrivent sur place à bord d’un camion de transport de marchandises. Au principal barrage militaire de Gossi, ils descendent. Un témoin parle d'un grand bruit entendu. L’explosion tue sur le coup les trois kamikazes et blesse deux militaires maliens.
Quasiment au même moment, plus au nord dans la localité de Ménaka, un autre kamikaze se présente devant le campement des troupes nigériennes et parvient à y pénétrer au volant d’un véhicule. La riposte est immédiate : des coups de feu retentissent. Puis une grande détonation. Le kamikaze se fait exploser. A-t-il pu actionner sa bombe ? A-t-il été tué par l’armée nigérienne ? Les avis divergent pour le moment.
Si à Ménaka, l’auteur de l’attentat-suicide avait la peau claire -et était donc probablement originaire du nord du Mali ou d’un pays du Maghreb-, à Gossi, les trois kamikazes avaient la peau noire. Dans les deux localités, la sécurité a été renforcée. Le trafic routier a même été un moment interrompu entre le nord et le sud pour des raisons de sécurité.
TAGS: MALI - NIGER - TERRORISME
FICHE PAYS :

Idriss Déby pointe du doigt des éléments de la rébellion de feu le colonel Djibrine Dassert


TCHAD - 
Article publié le : vendredi 10 mai 2013 à 13:26 - Dernière modification le : vendredi 10 mai 2013 à 14:48


Le président tchadien Idriss Déby Itno, à Paris, en décembre 2012.
Le président tchadien Idriss Déby Itno, à Paris, en décembre 2012.
Photo AFP / Martin Bureau

Par RFI
Au Tchad, Gali Gata Ngoté et Routouang Yoma Golom ont formellement été inculpés jeudi de complot, d'atteinte à l'ordre constitutionnel et de complicité d'assassinat. Ils sont sous mandat de dépôt. En tout sept personnalités, civiles et militaires, ont été inculpées dans ce que les autorités présentent comme une « tentative de déstabilisation ». En plus de ces personnalités, ont été arrêtés celui qui est présenté comme le cerveau du complot, l'ancien rebelle Moussa Tao Mahamat, et une vingtaine de jeunes. Parmi ces jeunes, arrêtés le 1er mai, il y aurait des éléments de la rébellion de feu le colonel Djibrine Dassert. Un mouvement pointé du doigt dans son allocution ce mercredi par le président Déby.

Il y a un an quasi-jour pour jour mourrait à Ndjamena le colonel sudiste Djibrine Dassert, ancien compagnon d'armes d'Idriss Déby et leader du du Mouvement pour la paix, la reconstruction et le développement (MPRD). Depuis, on n'avait pratiquement plus entendu parler de ce groupe rebelle, peu actif.
Mais voilà, il y a deux semaines, dans le cadre de la politique de réconciliation, une délégation de députés s'est rendue à Korbol dans le Moyen-Chari, le fief du MPRD pour négocier la réddition de ces rebelles. Ces derniers avaient exigé que cette délégation se mette en rapport avec son président à Paris, le successeur de Djibrine Dassert, Djedouboum Sadoum à qui les autorités ont demandé de rentrer sur Ndjamena pour négocier. Celui-ci a bien sûr refusé.
Ces derniers jours, une nouvelle délégation s'est rendue à Korbol. Les députés ne sont pas venus seuls. De source militaire, des renforts de l'armée sont sur place. Deux hélicoptères ont été stationnés dans la zone. Et selon Djedouboum Sadoum, le président du MPRD, ses troupes seraient encerclées à l'heure actuelle par l'armée tchadienne, qui menacerait de les attaquer s'ils ne se rendent pas.
C'est assez difficile de définir le lien entre Moussa Tao Mahamat et son groupuscule le Sursaut national pour la démocratie. D'après les autorités tchadiennes, le MPRD aurait été le bras armé de cette tentative de déstabilisation, ce que le président du mouvement dément formellement. Lui dit ne pas comprendre pourquoi le gouvernement implique soudain son groupe rebelle dans ce complot. Mais toujours selon les autorités, parmi la vingtaine de jeunes qui ont été arrêtés le 1er mai, il y aurait des rebelles ou anciens rebelles du MPRD.
Et puis, il y a le cas du député de la majorité présidentielle, Routouang Yoma Golom, qui est inculpé suite à cette tentative présumé de déstabilisation. Les autorités le soupçonnent d'avoir des liens étroits avec certains membres de ce mouvement.
En juillet 2012, il faisait partie d'une délégation de députés qui s'était déjà rendue à Korbol. Cela remonte donc à une dizaine de mois. Il a d'ailleurs transmis au parquet tous les documents liés à cette visite officielle. Il s'agit déjà de négocier la reddition de ces rebelles. Ils avaient refusé de le voir, lui et les autres députés.
Selon une source judiciaire, dans les documents retrouvés chez l'ancien rebelle et cerveau présumé de ce complot, il y aurait justement des documents liés à cette mission. Le député Routouang dément tout lien avec Moussa Tao Mahamat ou son groupuscule.
TAGS: IDRISS DÉBY ITNO - TCHAD

Une possible affaire Fabius tétanise l’Elysée


POLITIQUES
Libération.fr


7 avril 2013 à 22:34
Laurent Fabius à Lyon, le 19 mars.
Laurent Fabius à Lyon, le 19 mars. (Photo Robert Pratta. Reuters)

ANALYSE Le ministre des Affaires étrangères dément avoir un compte dans un paradis fiscal, contrairement à une piste explorée par Mediapart.

Etrange week-end. En apparence, tout est relativement calme. Bien sûr, il y a ces informations de la Télévision suisse romande qui assure que Jerôme Cahuzac a cherché à cacher 15 millions d’euros en 2009 dans un établissement genevois (lire ci-contre). Mais rien de plus. En tout cas officiellement. Car depuis trois jours, ce n’est pas l’affaire Cahuzac qui mobilise l’exécutif dans le plus grand des secrets, mais une possible affaire Fabius. Depuis jeudi, un scénario noir circule dans tous les ministères : Mediapart aurait en sa possession les preuves que Laurent Fabius détient un ou plusieurs comptes en Suisse. Et comme Edwy Plenel se répand partout que son site se prépare à révéler un «scandale républicain» , la rumeur s’emballe. Info, intox ? Nul ne sait.

Une remise de médailles et une petite déambulation

Sauf que samedi matin, la rumeur devient d’un seul coup beaucoup plus menaçante. Et pour cause, à ce moment-là, Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart, est en train de confronter ses informations avec la version du ministre des Affaires étrangères, tout juste rentré du Mali. C’est leur première rencontre. «Il n’existe à Mediapart que ce qui est publié sur notre site», explique à Libération Arfi, qui n’a encore rien publié sur le sujet. Pendant ce temps-là, François Hollande est à Tulle, pour un déplacement réduit à sa plus simple expression : une remise de médailles et une petite déambulation dans sa ville. Sourires, poignées de mains. Surtout ne rien laisser paraître. Mais au plus haut sommet de l’Etat, on se tient informé presque minute par minute des évolutions de la rencontre. «On est au-delà de la panique, c’est de la tétanie, mais il ne faut rien en dire», confie un conseiller ministériel. Chacun fait jouer ses réseaux, cherche à savoir. A midi, Cécile Duflot déjeune avec Edwy Plenel. «C’était à titre privé», précise son cabinet.
Plus qu’une affaire, c’est potentiellement une bombe politique. Tout le monde fait le même calcul : si Fabius a effectivement un compte en Suisse, c’est tout le gouvernement qui tombe. Immédiatement. Très vite, samedi, Fabius appelle Hollande. Et lui assure qu’il n’a pas un compte en Suisse. On n’en saura pas beaucoup plus. Dimanche, la rumeur Fabius galope sur les réseaux sociaux. Me Jean-Michel Darrois, l’avocat de Fabius, confirme à Libération que «le ministre dément avec force toutes les rumeurs qui circulent et assure n’avoir jamais eu de comptes en Suisse, ni dans aucun paradis fiscal».
A Matignon et à l’Elysée, aucun commentaire : ni officieux ni officiel. La consigne est claire: on n’évoque pas une information qui n’est pas avérée. A l’Elysée, on parle de «simples rumeurs»«Ce n’est pas la panique à bord, tout le monde garde la tête froide», ose même un conseiller ministériel. Dans toutes les strates inférieures de l’appareil d’Etat, «on ferme [sa] gueule depuis vendredi parce qu’on a aucune idée de l’étendue du truc», confirme un conseiller politique. Les seuls ministres qui parlent le font pour raconter leur week-end; Jean-Yves Le Drian par exemple, qui «respire l’air tonique» de la Bretagne «loin de tout ça».

Prestation de serment à l’américaine

Dimanche, Jean-Marc Ayrault se rend à l’Elysée pour une réunion de crise avec Hollande. Difficile d’imaginer que le cas Fabius n’ait pas été abordé. La tête de l’Etat passe en revue le projet de loi sur les conflits d’intérêts, qui pourrait aller jusqu’à interdire le cumul d’une activité privée en parallèle de tout mandat parlementaire. En revanche, l’idée d’instaurer une prestation de serment à l’américaine, ce qui introduirait le principe du parjure devant les assemblées en France, ne sera pas retenue. Le texte, piloté par le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, devrait arriver bientôt au Conseil des ministres. «Il faut que tout soit en place avant que le Président s’exprime pour les 1 an de sa présidence» à la mi-mai, estime un conseiller élyséen. Interrogé sur France Inter, le ministre du Travail, Michel Sapin, prône la relance de la lutte contre «la finance folle» et les paradis fiscaux. Pour un des dirigeants du PS, la riposte de l’exécutif se fera en trois temps : loi sur la moralisation de la vie politique - et en aucun cas un référendum bien trop risqué - passée en urgence au Parlement, transmission des nouvelles perspectives budgétaires à Bruxelles et ensuite seulement un possible gouvernement Ayrault III.
À LIRE AUSSI
Fabius dément «la rumeur» lui «attribuant un compte en Suisse»
Le ministre des Affaires étrangères a mandaté son avocat pour engager des poursuites contre «Libération».
La Société des personnels de «Libération» déplore une «faute»
La SCPL estime que le journal a «accrédité» une rumeur sur un prétendu compte en Suisse de Laurent Fabius.
Radical
«Faudrait pas oublier d’être de gauche, Monsieur.» Glissé samedi par un jeune visiteur du Salon du livre jeunesse de Tulle, voilà sans nul doute le meilleur...

L'etat malien et la communauté arabo-touaregue


L'etat malien et la communauté arabo-touaregue

par Assan Midal (Articles), vendredi 25 janvier 2013, 10:58
 Un résumé des crimes dont a souffert la communauté arabo-touaregue du Mali. C'est le résultat d'une enquêteréalisée par plusieurs personnes digne defoi. Il présente les violations sur quatreétapes. Première étape: 1963 à Kidal1. Nettoyage ethnique et décimationdu cheptel dans la moitié nord ducercle ;2. L’assassinat général des notablesdont le célèbre poète Hamzatta qui à fait des poèmes pour le Mali indépendant;3. La distribution des jeunes filles dont des orphelines à des soldatsde l’armée malienne ;4. La déportation des jeunes filles du nord vers le sud dans le but de lesasservir ;5. L’exhibition des deux chefs decommunautés ( Zeid et Ilias) en torsenu dans les rues de Gao enchainés etfouettés. Toutes ces humiliations et crimes ontpour but de mettre en relief lasuprématie de la race noire sur la raceblanche au Mali et inciter les arabes et lestouaregs à abandonner le pays.Deuxième étape: 1973 Dix ans après alors qu’on pensait avoir oublié la rancune, les autorités du Mali ont tentées d’exterminer les populations arabes et touarègues par la famine refusant de distribuer des vivres envoyés par la communauté internationale. Pendantce temps les mêmes vivres sont vendus dans les magasins de l’OPAM au profitdes membres du CMLN. D’importants stocks de ces vivres ont été avariés et versés dans le fleuve à Mopti et à Ségou alors que dans le nord les populations manquaient de vivres .Troisième étape : 1991 Toutes les régionsnord sont concernées 1. Ventilation d’un message RAC de l’Etat major des armées invitant tousles chefs des unités à abattre toutes personnes suspectes c'est-à-dire de teint clair dont le célèbre Mohamedoune Ag Hamani et plusieurs autres chefs de famille;2. Massacre des campements nomadesà Kidal notamment dans l’Oued D’Alkit;3. Massacre et nettoyage du village du célèbre marabout des Kel-Essouk à l’est de Gao ; 4. Massacres des employés de l’AEN à Gossi ;5. Massacre par trahison d'une soixantaine d'intégrés à Rharous dont les ossements se trouve actuellement dansle bâtiment abritant la préfecture à l'époque; une preuve de ce génocide est la tête du chef de ces intégrés trouvé séché dans un carton sous la table d’audience du juge de Rharous ;6. Pillage et massacre des fractions Imouchagh dans le gourma ; 7. Pillage des biens appartenant aux arabes et aux touaregs dans la ville deTombouctou ;8. Elimination de plus de cent personnes dans le camp de Tombouctou par la faim et la soif ; 9. Massacre des populations à Léré dont le célèbre théologien Mohamed Ag Elmehdi ;10. Massacre des troupeaux et de leurs propriétaires pendant qu'ils tentaient de fuir pour la Mauritanie. Ces différents crimes ont été passés sous silence sans enquête et n’ont nullement fait l’objet d’une publication ni dans les medias ni dans les accords passés. L’Etat malien a même envoyé au près du parlement européen un député tamashek pour déclare qu’il n’y à jamais eu de génocide dans le nord Mali en échange d’un mandat parlementaire. Quatrième étape: 2011. Ventilation d’un mot de passe sous forme d'ordres à toutes les unités d’assassiner tous les composants des forces de l’ordre teint clair pour prévenir toute infiltration ou espionnage;2. Bombardement d’un campement des Kel-Essouk en fevrier près de Kidal ; 3. A Sevare une unité de l’armée malienne, ayant pour mission principaled’éliminer toute personneissue du nord, est dénommée «Escadronde la mort » dirigée par un Coloneldu nom de Didier Dakoua, la dite unité à exécuter depuis janvier sept touaregs dont trois élèves ;4. Présentement une chasse aux populations blanches est organiser à la limite de Douentza et Niono; 5.L’assassinat de quatre éleveurs à Niono en fin Mai et quelques semaines plus tarddes marabouts.Autres faits discriminatoire : 1. Aucune des régions du nord n’a bénéficié d’un schéma directeur d’aménagement et on n’y compte pas plus de 100 kms de route butimée ; l’axe Tombouctou-kabara long de 7 km construit par le colon n’a subi aucune reconstruction de la part du gouvernement malien, la route est impraticable sur les ¾ de sa longueur ;3. Les trois principales villes sont reliées par les mêmes pistes que les français ont dessinées, il faut voyager 8h de temps pour parcourir une distance de 400 kms ; c'’est la preuve qu’aucun des régimes qui se sont succédés n’à eu l’intention d’entreprendre des actions de développements pour le nord.4. Durant les recrutement dans les corps armés ou à la fonction publique des quotas sont alloués aux communautésdu nord mais ils sont détournés par les officiers du sud en service dans les régions du nord, ces derniers font appel à leurs frères et enfants en falsifiant leur identité pour les intégrés.Les dix dernières années Koulouba à créé des divisions au sein des communauté sen faisant le pyromane et le pompier. Le constat est très amer, depuis l’indépendance du Mali les arabes et les touaregs sont victime d'incroyable crimes. C'est une occasion pour la communauté internationale de réagir pour rétablir la justice et remettre ceux-ci dans leur droits..........les crimes continue 

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Touareg/Okay Gaba/ Anana,Omar et 19/Hommage Intayadene&Koudédé/Brux




Assan Ag Midal /ATTENTAT SUICIDE A VISER LES SOLDATS NIGERIENS A MENAKA CE MATIN ....


jeudi 9 mai 2013

Incendie au siège de la haute autorité à l’initiative 3N : La série noire se poursuit à Niamey


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Jeudi, 09 Mai 2013 18:45
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incendie-imeuble
Le vendredi 3 mai dernier, les habitants du quartier Yantala ont été surpris par le branle-bas au siège de la haute autorité à l'initiative 3N (les Nigériens Nourrissant les Nigériens), où un attroupement inhabituel s'était formé. En effet, après les multiples incendies qui ont ravagé les différents marchés de la ville de Niamey, le ministère de la Justice et tout récemment le siège de l‘ANDDH, c'est au tour de l'immeuble abritant les bureaux de la haute autorité a l'initiative 3N d'être, contre toute attente, la proie des flammes.
En effet, un incendie s'est déclaré dans les environs de 8 heures dans la matinée du vendredi 3 mai dernier.
Très vite, des flammes se sont propagées au premier étage de l'initiative 3N, poussant les travailleurs qui s'y trouvaient à évacuer les lieux malgré leur tentative d'éteindre les flammes par des extincteurs. Le secours est promptement arrivé avec l'arrivée sur les lieux d'une brigade de sapeurs pompiers qui a rapidement déployé son arsenal composé entre autres de deux camions citernes d'eau. Après presque 30 minutes de manœuvres, les sapeurs pompiers ont pu circonscrire le feu. Cependant après l'extinction de l'incendie sur 5 bureaux  qui se trouvaient à l'unique étage, 3 bureaux ont été totalement calcinés. Selon le haut commissaire à l'initiative 3N, Diallo Amadou Alahouri qui avait assisté en même temps que ses collègues aux ravages de l'incendie « la cause est sans nul doute un court circuit au niveau des installations électriques ». Les dégâts sont surtout matériels et on ne déplore aucune perte en vie humaine De son côté, le commandant des groupements des sapeurs pompiers de Niamey Bako Boubacar qui avait dirigé les opérations d'extinction de l'incendie avait indiqué qu'une enquête sera certainement diligentée pour déterminer les causes réelles de l'incendie. Le commandant Bako Boubacar avait aussi relevé le manque de précision du message qui leur annonçait l'incendie En tout état de cause, la série d'incendie que connait la ville de Niamey, surtout ceux qui s'attaquent aux bâtiments administratifs laissent plus d'un Nigérien perplexe. Le citoyen lambda se pose des questions quant à l'origine de ces incendies en ces termes. Ces incendies sont-ils d'origine accidentelle ? Ou bien ont-ils été provoqués ? Et cela dans quel but ? Face à tant d'interrogations, le ministère de l'intérieur a obligation de mener une enquête sérieuse et de rendre compte clairement à l'opinion publique.
Enfin, l'incendie au siège de l'initiative 3N pose une fois de plus la problématique de la sécurisation des bâtiments administratifs face aux incendies. En effet, dans beaucoup de services, on note l'absence d'extincteurs et quand bien même ils existent, ils ont du mal à fonctionner du premier coup et cela par manque de contrôle. L'incendie au siège de l'initiative 3N est l'incendie de trop. Les autorités compétentes doivent prendre leurs responsabilités pour arrêter définitivement la série des incendies qui s'attaquent aux bâtiments administratifs.
Ali Cissé lbrahim
L’Actualité

Pourquoi les menaces d’AQMI sont jugées « très sérieuses » par la France

Posté sur 7 mai 2013 par claudeoliviervolluz dans News


Dans une vidéo mise en ligne récemment, un chef d’Al-Qaida au Maghreb Islamique a appelé à attaquer les intérêts français « partout dans le monde » en riposte à l’intervention au Mali, annonce l’AFP aujourd’hui. Une menace que le président français François Hollande a affirmé prendre très au sérieux. Il semble cependant vraisemblable que le message de l’organisation terroriste vise avant tout les intérêts français au Maghreb.

Plusieurs éléments conduisent à penser que l’organisation terroriste est en cours de réorganisation dans cette région. De nouveaux relais de communication ont été créés, sur les réseaux sociaux notamment. Et leurs blogs connaissent un regain d’activité depuis plusieurs jours.

Par ailleurs, comme révélé ici même, la direction d’AQMI a pris récemment la décision de repositionner ses combattants dans plusieurs pays de la région où elle dispose déjà de sérieux appuis, selon une source proche du groupe terroriste. Ordre a été donné aux ressortissants non maliens encore actifs sur le front de tenter de regagner leur pays et de se fondre dans la population afin d’y retrouver une activité normale, en attendant de nouvelles instructions. Des relais ont été mis en place en Libye, en Algérie, en Tunisie et en Égypte afin de faciliter ces retours, selon cette même source.

La France maintient de nombreux intérêts économiques dans plusieurs de ces pays, ce qui semble crédibiliser les nouvelles menaces proférées par les dirigeants d’AQMI.

Cette nouvelle stratégie a été ordonnée par l’algérien Yahia Abou el-Hammam (photo en médaillon), le nouvel émir de la katiba Tareq Ibn Zyad qui a succédé à Abou Zeid, tué au cours de combats dans le nord du Mali.

Touareg/Okay Gaba bluz from Brussel.

Mali: situation humanitaire fragile



BBC

Dernière mise à jour: 9 mai, 2013 - 18:22 GMT
Une jeune fille en route vers l'ecole, à Gao le 12 avril 2013.
Au Mali, la situation humanitaire reste fragile, en dépit de la reconquête des régions du nord par la coalition franco-africaine, et la fin des opérations militaires majeures.
Sur plus de 400.000 réfugiés et déplacés internes, seuls 14.000 sont rentré chez eux, selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, OCHA.
La plupart de ceux qui sont encore dans leur milieu d’accueil évoquent des raisons sécuritaires et économiques, indique Aurélien Agbénonci, coordonnateur humanitaire des Nations unies au Mali.
La situation alimentaire est particulièrement préoccupante avec 1 ménage sur 5 trouvant difficilement de quoi se nourrir
Les attaques, la présence d’engins non-explosés, et d’autres actes de violences limitent l’acheminement de l’assistance humanitaire.
Au niveau sanitaire, une épidémie de rougeole est signalée dans la région de Gao et Kidal avec un 38 cas avérés.
Les centres de santé fonctionnels restent mal équipés, quand ils ne manquent pas de personnel soignant.
Les travailleurs humanitaires disent craindre une épidémie de choléra pendant la saison des pluies.
Par ailleurs, on note que seulement 37% des élèves ont pu reprendre le chemin de l’école dans le régions de Gao et de Tombouctou.
Aucune école n’est ouverte dans la région de Kidal.
Pour satisfaire tous ces besoins, les Nations unies on lancé un appel de fonds de 114 million de dollars, soit environ 57 milliard de francs CFA.
Seulement 28 % de financement est acquis, peut-on lire dans le communiqué de OCHA.