lundi 18 février 2013

Bilan détaillé et documenté des exactions de l’armée malienne par Moussa Ag Acharatoumane


Bilan détaillé et documenté des exactions de l’armée malienne par Moussa Ag Acharatoumane

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Depuis le début de l'opération serval dans l'Azawad, le MNLA n'a cessé d'interpeller au respect des droits des populations civiles face à l'esprit de vengeance animant les militaires maliens et des élus locaux de retour d'exil à Tombouctou et Gao. Les « revenants » essaient de galvaniser l'esprit de vengeance des populations locales.
Le Mouvement National de Libération de L'Azawad rappelle à l'opinion Nationale et Internationale qu'il reste toujours attaché aux principes du droit international en matière de protection des populations civiles.

A Sokolo, au cours de la semaine du 22 au 27 octobre 2012: huit (08) éleveurs Touaregs ont été enlevés et exécutés dans un campement non loin de Diabali dans la région de Ségou et exactions contre d'autres nomades dans un campement entre Sokolo et Nara en milieu de semaine. On nous a parlé de militaires qui entrent dans le campement, et qui repartent avec des hommes mais aussi des véhicules et des moutons, nombreux à la veille de la fête de la Tabaski. C'est cette caserne de Diabali qui était déjà montrée du doigt dans le massacre des seize prédicateurs musulmans le mois dernier.

Les inquiétudes du Secrétaire General de l'ONU Ban Ki moon au mercredi 28 novembre, s'est dit préoccupé par les risques d'une intervention militaire au Mali, et a demandé au conseil de s'assurer que cette force africaine respectera les droits de l'homme avant de donner son feu vert à sa mise en place, les soucis du secrétaire General de l'ONU s'avèrent de nos jours une réalité.

En ce début d'année 2013, lors d'une conférence de presse donnée le mardi 22 janvier, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué l'intervention « courageuse » de la France au Mali. Ban Ki-moon reprend encore sa mise en garde à plusieurs reprises contre les risques humanitaires de cette intervention. Pourtant, la résolution 2085 des Nations unies prévoit un processus politique. Celui-ci devrait permettre des négociations avec les mouvements qui ont rompu tout lien avec les organisations terroristes ; le MNLA à toujours pris ses distances de ces groupes et a refusé toute compromission avec eux.

Malgré l'appel à la retenu de l'ONU et des ONG, les Autorités Maliennes ont fermé les yeux sur ces crimes très préoccupants.

REGION DE MOPTI

  • Human Rights Watch déclarait le 1er février 2013 : « Les forces du gouvernement malien ont exécuté sommairement au moins 13 partisans présumés des islamistes et ont fait disparaître de force cinq autres hommes dans la ville-garnison de Sévaré et à Konna au mois de janvier 2013, a déclaré. Des groupes armés islamistes à Konna ont exécuté au moins sept soldats maliens, dont cinq étaient blessés, et ont utilisé des enfants comme soldats dans les combats.
  • Selon les Temoignage de proches et de voisins recueillis par Human Right Watch Un autre témoin a raconté que le 22 janvier, des soldats maliens ont emmené un responsable religieux bien connu du village de Gnimi-Gnama alors qu'il se préparait pour la prière. Cinq jours plus tard, son corps boursouflé a été découvert à un kilomètre de là. Entre le 9 et le 18 janvier à Sévaré, Konna et dans les villages environnants, des soldats maliens auraient aussi fait disparaître de force cinq hommes, des Peuls pour l'essentiel.

Amnesty International a recueilli plusieurs témoignages indiquant que des membres de l'armée malienne ont commis des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées les 10 et 11 janvier. Plus de 20 civils auraient été arrêtés dans la rue ou devant la gare routière à Sevaré. Des corps ont été jetés dans un puits dans le quartier de Waïludé.

La Federation International des Droits de l'Homme a alerté la communauté internationale de cette situation appelant les acteurs concernés à réagir pour éviter de plus amples actes de représailles et de graves tensions intercommunautaires. Répondant à ces informations, le ministre français de la Défense a appelé l'encadrement de l'armée malienne à être « extrêmement vigilant » envers les risques d'exactions. « L'armée doit être irréprochable et il ne saurait être question pour nous de cautionner des actes que nous reprochons aux terroristes », a par ailleurs déclaré le gouvernement malien dans un communiqué, tout cela restera lettre morte.

Les vengeances tant annoncées avant le début l'opération serval s'ensuivent et s'enchainent à la connaissance de l'opinion publique Nationale et Internationale, sans qu'aucun auteur ne soit arrêté.
Ces deux derniers mois furent ceux de la fureur d'une armée, n'ayant pas pu digérer sa défaite dans l'Azawad, s'en prend à des civiles désarmés et loin de tout secours pour assouvir sa haine. Les exactions sommaires et extra judiciaire se suivent devant le regard désabusé d'une opinion Internationale qui hésite à clamer haut et fort son indignation devant ces horreurs.

Selon le correspondant de Russia Today Gonzalo Wanchad:
  • Au sujet du nombre de victimes, le correspondant de Russia Today cite en exemple le cas précis d'un des 25 villages qui composent la localité malienne de Konna : « Le bilan final de la libération est en tout cas déplorable. Selon notre enquête, l'armée de l'air française a fait seulement deux morts parmi les rebelles. Mais, c'est la population qui a payé la facture la plus lourde : 14 civils ont trouvé la mort sous les bombes françaises », rapporte le correspondant de Russia Today (Voir la vidéo).
  • « Au moment du bombardement, je n'étais pas chez moi. J'étais en train de prier quand on est venu me dire que ma famille avait été bombardée. Ils ont détruit tout que j'avais : ma famille et mes moyens de subsistance », a dénoncé devant la caméra de Russia Today, Idriss Méïga, un paysan de Konna dont la femme et les 3 enfants (âgés de 11, 10 et 6 ans) ont été tués dans un des raids aériens français.
  • Abdoul Kappo explique pour sa part que sa famille a dû prendre en charge les 3 enfants d'une mère tuée dans les bombardements. « Les petits sont arrivés en courant et nous ont dit que leur mère avait été tuée. Je les ai accueilli chez moi. Leur mère est morte après avoir agonisé pendant une heure. Elle nous a laissé les 3 petits. Maintenant, ils n'ont que nous », explique Abdoul Kampo

Olivier Herviaux journaliste du monde rapporte:
  • Dans la région de Niono, d'autres témoignages font état d'exactions menées par l'armée malienne. C'est le cas de deux cousins, Aboubakrim Ag Mohamed, un marabout et cultivateur âgé de 37 ans, et Samba Ag Ibrahim, un berger âgé de 50 ans, tués à Ceribala, à 40 km de Niono le vendredi 18 janvier 2013.
  • Kona: (05) cinq civils, dont une mère et ses trois jeunes enfants, ont été tués lors de la contre-offensive menée par les troupes française et malienne.

Un témoignage édifiant de Hadija Minetou sur Bellerama
« Traduction: Elle est arrivée au camp des refugiés de M'bera à l'est de la Mauritanie. Elle s'est réfugiée en recherchant une sécurité tout en laissant derrière elle deux de ces enfants dans sa ville suite au déclanchement de la guerre. Menatou a eu tout dernièrement des informations confirmant que des traitres se sont pris à ces fils. La chaine Sahel a eu cet entretien avec elle: C'était un débat extrêmement émouvant, elle se souvenait avec tristesse de ses deux enfants et un frère qu'elle avait laissé dans la région de Mopti après avoir été obligée de les quitter et perdre leurs nouvelles et elle vient d'apprendre qu'ils ont été sauvagement tués. Elle pleurait en disant ceci : Nous appartenons à Dieu et vers Lui que je retournerai, Je vous jure qu'ils ont été tous tues. Cette vieille n'a pas pu dormir depuis qu'elle avait perdu les nouvelles de ses fils et de son frère. Elle vit des moments extrêmement difficiles, à tout moment qu'elle veut discuter, elle se rappelle que la guerre est entrée dans la phase du nettoyage ethnique et se demande : comment sauver les innocents civils de cette tragédie. Voici l'histoire d'Aminatou, une veuve refugiée, qui a fait 10 jours de route entre Mopti et Toumbouctou en bravant les difficultés et surtout traumatisée par le chagrin d'avoir été contrainte d'abandonner ses enfants et son frère dont les bourreaux n'urent aucune pitié !!!!! Qui peut lui venir en aide? ».

REGION DE TINBOUCTOU

Les informations recoupées à travers nos enquêtes, auprès des témoins et des membres des familles des victimes font état d'une chasse aux « Touaregs ». La reprise de Tombouctou et Gao par les armées Françaises et Maliennes appuyées par les Nigériens ont été suivies de pillage, de vols, et de vandalisme contre les habitants et leurs biens.
Ont été exécutés:
A Tinbouctou:
  • Le 06 Février 2012 à Tombouctou, Mohamed Ag Mohamed Ousmane Ag Hama Ag Ihalissane dit Wagui, homme âgé de 65 ans et père de 11 enfants (06 garçons et 05 filles), a été arrêté par des éléments de l'armée malienne sous le Commandement du Colonel Sangaré et du Capitaine Konate, et exécuter sommairement
  • Mohamed Lamin Ould Hamoudi, Directeur de la Medersa Nour El Moubine
  • Mohamed Ould Tijani et d'autres corps non encore identifiés, tué par l'armée malienne et sa milice Gandakoy.
  • Dans la même ville de Tombouctou, fût découvert une fosse commune non loin de l'hôtel Azalai avec des corps dont certains identifiés et certains non –identifié.
L'une des dernières exactions commises contre les civils Touareg et Arabe date du 14/02/2012 à Tombouctou. Dans des circonstances qui restent encore à déterminer (aucun observateur indépendant n'est sur place), l'armée malienne a arrêté Eljimite Ag Khaked (56 ans) et son fils Biga Ag Eljimite (19 ans). Peu après, les corps des deux victimes ont été retrouvés en dehors de la ville.
A Douenza: Ould Douchy
A Ber: Mohamed Ibrahim Ag Hama connues sous le nom de Daha
A Gossi, le 10 Février 2012, l'imam Mohamed Issouf Ag Attayoub et une autre personne dont on n'arrive pas à avoir le nom.
A Léré: le 15 janvier 2012 par l'armée malienne :
1-Moctar AG BARHA
2-Oumar AG AYAYE
3-Ibrahim AG MOSSA
4-Ibrahim AG HALAY
5-Mohamed Balla AG INTAMALOU
6-Houmaydi AG INTAHANA
7-ABDALLAH AG MATTA
8-Mohamed AG SOUKA
9-Iskaw AG ALKHER
10-Amaha AG ELMAHDI
Dans la ville de Gossi et environs l'armée malienne est pointée du doigt par les rapporteurs et témoins. Le nombre de personnes portées disparues, est estimé à plus de 32 selon les témoins qui ont assistées à leur arrestation le jour de la foire de la ville de Gossi. Parmi eux des enfants, des vielles personnes. L'essentiel est d'ètre de "peau rouge" comme disent les militaires et leurs guides. Les 11 qui sont communiqué parmi les 32 sont des fois des identités exactes de ces personnes ou des pseudonymes selon les rapporteurs. Ils auraient été exécutés à quelques kilomètres de la ville, le long d'une marre connue sous le nom de "Ebang I Mallane".

REGION DE GAO

Dans la région de GAO précisément la localité de Tagarangabote (cercle d'Ansongo, site des derniers affrontements entre MNLA et MUJAO), l'armée malienne a interpellé toute la population au niveau d'un point d'eau et 22 motos ont été retirées de leurs propriétaires et brulées. Un homme a été dépossédé de sa voiture 4/4 et de son téléphone satellitaire puis trainé de force à Ansongo. Dans la ville de Gao eurent lieu des exactions et des exécutions sommaires. Nous informons que dans chacune des villes et villages cités ci-contre, des fouilles systématiques des domiciles ont eu lieu avec la confiscation des biens des personnes et le saccage du peu qui restait entre les mains des familles.

Personnes portés disparu :
  • A Gossi:
1.Alkhalifa Haidara,
2.Bada lamina Ould Taher,
3.Checkou Kounta,
4.Ahmed Ould Bakaye,
5.Med Aly;
6.Aboubacrine Ag Ayouba (14 ans),
7.Bachir Ould Hammar,
8. Fassil kountam,
9.Aghaly Ag Sidi,
10.Abdourazack Ould Yahia,
11.Mohamed Ag Issouf,
  • A Toya: Med Ag Atiyoub, et son frère Abdallah Ag Attiyoub
  • A Boni: Oumar Ag Koukou
  • A Nara: Sergent de la Garde Nationale chef Arby ould Chaibani
  • A Kati: Sergent Wani Ould Oumar
  • A Tinbouctou: (Jeudi 14 Fevrier) Aly Ould Khabadi, commerçant au quartier Abaradjou
  • A Tinbouctou: Akassam Ag Himna

Des exécutions sommaires eurent lieu avec des précisions de noms et toutes les données n'ont pas pu être trouvées à cause de la pression sur les civils et la chasse aux personnes de « peau claire ».
Nous informons que dans chacune des villes et villages cités ci-contre, des fouilles systématiques des domiciles ont eu lieu avec la confiscation des biens des personnes et le saccage des familles. Le MNLA se dit préoccupé par l'impunité des crimes contre les populations civiles de l'Azawad et cela durant tous les conflits (1963 à 2012) avec le Mali, et dont les auteurs restent toujours et dans l'appareil politique et militaire malien, et ne font l'objet d'aucune poursuite judiciaire.

Comme l'annonçait Monsieur Hama Ag Mahmoud, membre du MNLA en octobre 2012, Bamako doit réagir vite, très vite et prendre des mesures claires : « Il faut qu'on donne la preuve qu'il y a un gouvernement, qui surveille le territoire. Nous attendons une enquête et des mesures surtout. Des preuves de sanctions prises. Pas des sanctions militaires mais des sanctions pénales ».

Le MNLA se dit préoccupé par l'impunité des crimes contre les populations civiles de l'Azawad et cela durant tous les conflits (1963 à 2012) avec le Mali, et dont les auteurs restent toujours et dans l'appareil politique et militaire malien, et ne font l'objet d'aucune poursuite judiciaire.

Le Droit International humanitaire, ou droit de la guerre, s'applique à tous les Camps du conflit armé au Mali. Le droit applicable inclut l'article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949, le protocole II des Conventions et le droit de la guerre coutumier. L'article 3 commun et le protocole II interdisent spécifiquement le meurtre de combattants capturés et de civils en détention. Les individus qui commettent délibérément de graves violations du droit de la guerre peuvent faire l'objet de poursuites pour crimes de guerre. A cet effet le MNLA, interpelle les juridictions Nationales et Internationales pour que lumière soit faite sur le Mali et que les auteurs (civils et militaires) des massacres successifs ayant endeuillés le peuple de l'Azawad soient mis aux arrêts et traduits devant les Juridictions Internationales notamment la Cour Pénale Internationale, ayant ouvert une enquête sur la situation au Mali. Vu toutes nos mises en gardes qui sont restées sans suite malheureusement, vu le génocide des années 1990, l'ouverture d'un Tribunal spéciale pour le Mali serait une nécessité absolue pour faire la lumière sur toutes exactions qui ont eu lieu de 1963 à ce jour. Le MNLA rappelle que les crimes de guerre commis par n'importe quel belligérant doivent être pris en compte et punis en vertu de la Convention de Genève de 1949.

Moussa Ag Acharatoumane
Chargé des droits de l'homme au sein du CTEA

France 2: Exécutions sommaires de l'armée malienne contre les civils Tou...

dimanche 17 février 2013

jeudi 14 février 2013

Comment les Touaregs du Mali sont montrés du doigt


Comment les Touaregs du Mali sont montrés du doigt

L'Auteur

L’intervention franco-africaine au Mali a décuplé le sentiment d’insécurité qui règne au sein de la communauté Touareg. Les exactions de l’armée maliennes observées durant la «reconquête» du nord sont accompagnées par un discours inquiétant au sein des populations du sud.
Si certains n’hésitent plus à évoquer aujourd’hui  le «problème Touareg», récurrent depuis l’indépendance de 1960, les conséquences du discours identitaire peuvent s’avérer dangereuses pour construire le Mali de demain.

Faire la différence, c’est déjà montrer du doigt

Pour les associations de défenses de la communauté Touareg, l’heure est à la méfiance et à l’indignation. Selon elles, l’opinion fait trop souvent l’amalgame entre la communauté Touareg et les combattants islamistes.
Prenons pour exemple la vague d’attentats qui a frappé ces derniers jours la ville de Gao, au nord du pays. Tous ont été revendiqués par le Mujao (Mouvement pour l’Unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest).
Bien vite, les médias du monde entier ont indiqué (selon des sources locales un peu floues) que le Kamikaze qui s’était fait exploser le 8 février était a priori «un jeune touareg», et que deux autres jeunes, «un Touareg et un Arabe» avaient été appréhendés le 9 février par l’armée malienne, portant sur eux des ceintures d’explosifs.

Corps déchiqueté du kamikaze à Gao, le 8 février. Le commentaire de TV5 Monde précise qu’il s’agit « d’un jeune Tamasheq », c’est à dire un jeune Touareg. Capture vidéo.
Pour Zakiyatou Oualett Halatine, responsable de l’Association des Réfugiés et des Victimes de l’Azawad (ARVRA) en Mauritanie (une association qui vient en aide aux réfugiés du Nord-Mali), cette désignation créé un véritable amalgame lourd de conséquences,  car il montre du doigt plusieurs communautés.
«Bien sûr, désigner les ethnies dans des circonstances pareilles c’est faire l’amalgame. On entend déjà beaucoup dans la presse que Touaregs = rebelles = islamistes.  Or nous savons que la majorité des combattants du Mujao (qui a revendiqué l’attentat) ne sont pas des Touaregs, ni des Arabes, mais malheureusement personne n’est là pour le rappeler» nous explique-t-elle.
«Ce n’est pas juste, si on peut parler de justice dans cette situation, car les Touaregs et les Maures ont aussi subi le joug des islamistes en même temps que les autres populations».

Un racisme en pleine explosion ?

Si la déclaration d’indépendance du Nord-Mali en avril 2012 semble avoir précipité le sentiment de rejet envers les communautés touaregs, bérabiche ou maures, cela fait déjà longtemps qu’une incompréhension profonde existe entre les habitants du sud et du nord du Mali.
Il y a un an déjà, au mois de février 2012, alors que le coup d’Etat et la séparation du pays n’avaient pas encore eu lieu, les paroles d’un Bamakois m’avaient interpelé. Alors que nous discutions de ces Touaregs qui venaient de prendre les armes au nord, le jeune professeur m’avait pris à parti:
«Vous, en France, vous ne comprenez pas la situation. Le problème avec ces gens-là, c’est carrément génétique» avait-il expliqué. «Il faudra résoudre ce problème un jour» m’avait-il confié.
Des paroles violentes que l’on retrouve d’ailleurs sur internet, dans les forums ou dans les commentaires d’articles, où des internautes donnent dans la surenchère raciste depuis quelques mois.
Commentaires racistes postés sur le portail Maliweb, le 1er février 2013
Peut-on dès lors imaginer reconstruire le Mali sur ces bases-là ? Nous l’évoquions déjà il y a plusieurs mois, alors même que la perspective d’une intervention militaire au Nord-Mali était terriblement compromise : l’action militaire isolée ne peut pas permettre de résoudre les problèmes de fond qui minent le Mali depuis plus de cinquante ans.
C’est de la décision politique, et de la concertation, que pourront naître demain la stabilité et la tolérance. Comme toujours.
Ambroise Védrines

Nord du Mali : Kidal appelle à l'aide


MALI - 
Article publié le : jeudi 14 février 2013 - Dernière modification le : jeudi 14 février 2013

Nord du Mali : Kidal appelle à l'aide

Une ligne formée par plusieurs centaines d'éléments de l'armée tchadienne à Kidal, le 7 février 2013.
Une ligne formée par plusieurs centaines d'éléments de l'armée tchadienne à Kidal, le 7 février 2013.
REUTERS/Cheick Diouara

Par RFI
Les militaires français sont toujours basés sur la piste aérienne de Kidal. Les habitants de la ville touarègue ont manifesté ces derniers jours pour demander aux Français de ne pas oublier les populations civiles du Nord, et particulièrement celles de Kidal.

A entendre les habitants de Kidal, il manque de tout là-bas : de l'eau, de l'électricité sans parler du téléphone, coupé depuis l'arrivée des Français. La frontière avec l'Algérie est désormais verrouillée et les camions de ravitaillement qui arrivaient régulièrement du grand voisin du Nord sont bloqués.
Les humanitaires qui interviennent sur place confirment que l'approvisionnement est compliqué avec les raids aériens dans la zone et les routes fermées pour cause de mines posées par les jihadistes.
Les ONG sont unanimes : « La région de Kidal connait une crise alimentaire et les taux de malnutrition sont dangereusement à la hausse. » Des préoccupations énoncées noir sur blanc par les chefs des tribus arabes et touarègues de la région de Kidal. Dans une déclaration publique, les chefs traditionnels lancent un appel pressant à la France et à la communauté internationale afin qu'elles prennent rapidement leurs responsabilités face au drame que vivent les populations de l'Azawad tout entier.
Un appel à l'aide humanitaire mais aussi un message politique. Les chefs de tribus à l'instar du MNLA plaident pour la voie du dialogue : pour eux, l'Azawad et le Mali ont souffert de l'instabilité qui règne depuis des décennies dans cette région. Ils demandent un dialogue avec Bamako basé sur le respect de l'intégrité territoriale du Mali. Un dialogue qui ne soit pas, je cite « porteur de supercherie comme par le passé ».
Un message qui ressemble à s'y méprendre à un programme de négociations... du MNLA !

L'ancien Premier ministre Alain Juppé a jugé que la France "n'est pas sortie de la difficulté" au Mali où la situation "inquiétante" dans le nord appelle des réponses rapides, sur la formation des troupes africaines et la stratégie avec les diverses tendances du nord-Mali.


La dépêche AFP
BORDEAUX, 14 fév 2013 (AFP) - L'ancien Premier ministre Alain Juppé a jugé que la France "n'est pas sortie de la difficulté" au Mali où la situation "inquiétante" dans le nord appelle des réponses rapides, sur la formation des troupes africaines et la stratégie avec les diverses tendances du nord-Mali.
... "C'est inquiétant, et il ne faut pas crier victoire trop tôt", a déclaré M. Juppé à des journalistes à Bordeaux, en référence aux derniers développements dans le nord du Mali, notamment dans la région de Gao, avec la découverte d'un engin explosif de 600 kilos et deux attentats-suicides ces derniers jours.
M. Juppé, ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a estimé qu'il y avait en particulier "une grande incertitude" concernant la relève des troupes françaises.
"On nous dit qu'on va partir en mars ou en avril, mais où en est l'organisation des troupes africaines ? Comment vont-elles être formées, encadrées, commandées ? On est encore là dans une grande incertitude", a-t-il ajouté.
"La France s'est fixé comme objectif de sécuriser la zone. Donc il y a une certaine logique, je ne dirais pas un engrenage, mais enfin il y a une logique. Mais il y a aussi une autre logique, c'est que nous ne devons pas y rester, et si nous n'y restons pas (...) il faut que nous soyons remplacés par une force alternative".
Une autre question selon M. Juppé est de "savoir ce que l'on fait avec les gens du Nord" où, a-t-il rappelé, il y a plusieurs tendances, entre Al-Qaïda "au but terroriste avoué, et "des Touaregs qui se battent pour leurs droits avec lesquels on pourrait peut-être parler. Est-ce que des initiatives sont prises en ce sens, et qui permettraient peut-être de diviser l'adversaire ?".
M. Juppé a aussi rappelé que "l'ordre constitutionnel n'a pas été rétabli à Bamako". "Il est difficile d'agir dans un pays où il n'y a pas véritablement d'autorité organisée et légitime".
"Voila toute une série de questions qui méritent d'être posées et qui me font penser que nous ne sommes pas sortis de la difficulté", a-t-il ajouté.
pbl/mck/ei
AFP 141731

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Mali : la France en mauvaise posture entre Bamako et le MNLA


Mali : la France en mauvaise posture entre Bamako et le MNLA

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Mali : la France en mauvaise posture entre Bamako et le MNLA
Le dialogue est toujours difficile entre les autorités de Bamako et les rebelles du Mouvement national de l’Azawad (MNLA). La France qui met tout en œuvre pour que les deux parties s’asseyent sur la table des négociations est dans une position très délicate, soutenant les autorités maliennes, tout en évitant de froisser le MNLA.
Une autre guerre pourrait bien se profiler au Mali. Il s’agit de la bataille des négociations entre Bamako et les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Pour le moment, c’est un dialogue de sourd qui oppose les deux parties. Le bras-de-fer ne fait que commencer.
Les autorités de transition maliennes ont en effet été claires : « Il n’y aura pas de négociations tant que le MNLA ne déposera pas les armes, sinon le mouvement sera considéré comme un ennemi du Mali ». Mais la rébellion du nord ne l’entend pas de cette oreille, arguant qu’il faut avant tout garantir les pourparlers. « Si l’on dépose les armes, que va-t-on négocier ? », lance un responsable du mouvement contacté par Afrik.com.
Bamako souhaite aussi que le MNLA reconnaisse « l’unité territoriale du Mali, qui est indivisible ». Or le mouvement rebelle, qui a conscience de la difficulté d’obtenir l’indépendance de l’Azawad, en raison de la ferme opposition des autorités maliennes et françaises, a fait marche arrière. Il réclame toutefois l’autodétermination de la région. Une situation qui met la France dans une position très inconfortable, la plaçant au milieu des tensions entre les deux parties. Paris, qui se hâte de mettre les mettre sur la table des négociations, soutient les autorités de transition malienne tout en évitant de froisser les rebelles du MNLA.
Crise diplomatique
D’ailleurs, la crise diplomatique entre les autorités françaises et les rebelles du nord a été évitée de justesse. Suite à l’arrestation de quatre responsables de son mouvement par l’armée malienne à Ménaka, le MNLA a publié un communiqué accusant la France d’être à l’origine de ces interpellations. Des informations démenties par Paris, qui a finalement apaisé les tensions, puisque « le communiqué a été suspendu », a assuré le représentant du MNLA en Europe, Moussa ag Assarid. « Nous avons été contactés par les autorités françaises », admet-il, tout en refusant de s’exprimer d’avantage sur le quiproquo.
Pour le moment, aucun transfert des quatre responsables du MNLA interpellés n’est prévu vers Gao ou Bamako. Mais ces derniers ne sont pas les seuls visés par les autorités maliennes. Ces dernières ont également lancé un mandat d’arrêt contre tous les responsables du MNLA pour leur « rébellion et association de malfaiteurs avec les groupes islamistes ». Moussa ag Assarid, qui est concerné par cette mesure, a refusé tout commentaire sur la question en dehors de son avocat.
Ces vives tensions entre Bamako et le MNLA risquent de mettre en péril les négociations. Paris sait que le dossier est sensible. Elle est consciente que le temps presse et veut à tout prix éviter de nouvelles complications entre les deux parties. La fracture entre l’opinion malienne et les rebelles du MNLA n’a jamais été aussi grande.
Adulée il y a encore quelques semaines pour avoir libérée le nord-Mali, la France est désormais accusée par une partie de la population de soutenir et protéger le MNLA.

jeudi 14 février 2013 / par Assanatou Baldé
Sourceafrik.com

NDLR:La Misma s'essouffle avant même sa mission...


MALI - 
Article publié le : jeudi 14 février 2013 - Dernière modification le : jeudi 14 février 2013

Mali: la Misma sollicite l'aide de la population pour sécuriser Gao

Un soldat du Niger à Gao, le 9 février 2013.
Un soldat du Niger à Gao, le 9 février 2013.
REUTERS/Francois Rihouay

Par RFI
La menace terroriste continue de peser sur la ville de Gao. Le 13 février, une bombe a été découverte, puis désamorcée. La Misma, Mission internationale de soutien pour le Mali, atteint aujourd’hui plus de 4000 hommes, dont une partie est déjà sur le terrain. À terme, ils doivent être 8000 à se déployer au Mali. Ils sont déjà présents à Gao, en soutien aux forces maliennes et françaises. La Misma a sollicité mercredi l’aide de la population de Gao.

À Gao, c’est un bataillon de plus de 500 soldats venus du Niger qui représente les forces africaines de la Misma. Aux côtés des forces maliennes et françaises, ces hommes font, aujourd’hui, face à une guérilla urbaine.
En quelques jours, il s'est produit deux attentats-suicide et des combats de rue face à un commando de jihadistes. Puis il y a eu la découverte d’une bombe artisanale contenant 600 kilos d’explosifs. La bombe a été désamorcée mais l’infiltration des islamistes dans la ville de Gao reste une menace énorme.
Le capitaine Yao Adjoumani, porte-parole de la Misma déclare : « Les jihadistes ou les terroristes pourraient être dans la ville ou dans les alentours. Pour le moment, on ne sait pas qui est jihadiste. On ne peut pas voir quelqu’un là et deviner s’il est jihadiste ou pas ».
C'est pourquoi le colonel Adjoumani lance un appel aux habitants de Gao : « Nous demandons aux populations de nous aider. Il faut dénoncer pour nous aider. Dénoncer tout ce qui est suspect ».
Chaque jour, les militaires découvrent dans la ville, de nouvelles caches d’armes et de munitions.
Pour sa part, le président intérimaire a  évoqué les violences qui ont secoué ces derniers jours Gao. Dioncounda Traoré s'est dit confiant.

Dioncounda Traoré
Président intérimaire du Mali
Je reste confiant. Nous arriverons à bout de ces terroristes et de ces narco-trafiquants.
 
14/02/2013 par Nicolas Champeaux
Sur le plan militaire, la Russie participe et va continuer de participer à l'effort de guerre au Mali. Elle a livré des armes aux autorités maliennes et s'apprête à en livrer d'autres : c'est ce qu'a précisé le directeur de l'agence publique russe chargée des exportations d'armes Rosoboronexport, Anatoli Issaïkine.

Anatoli Issaïkine
Directeur de Rosoboronexport
Avant tout, le Mali a besoin aujourd'hui d'hélicoptères, de matériel blindé et d'armes à feu.
 
14/02/2013 par Anastasia Becchio

RFI/Qui sont les autochtones du Nord-Mali?

dimanche 17 février 2013
1. Qui sont les autochtones du Nord-Mali?
 
Une caravane de Touaregs, au Mali.
Une caravane de Touaregs, au Mali.
Stuart Redler
Par Alain Foka
Il aura fallu attendre l'intervention française pour que l'on parle enfin des raisons qui ont poussé les différents mouvements touaregs à prendre les armes. Et on aura vraiment tout entendu sur la question. L'occasion pour le Débat Africain de faire la lumière sur les origines du conflit dans le nord du Mali. Et qui sont les mieux placés pour parler de ce sujet que les ressortissants du Nord-Mali eux-mêmes?
Avec:
Mohamed Ag Akeratane, président d’honneur de TEMEDT (Association pour la Consolidation de la paix, le développement, la protection et la promotion des droits humains);
Maïga Oumarou Abderhamane, président des cadres sédentaires de la région de Gao;
Zeidan Ag Sidalamine, conseiller technique au Secrétariat général de la Présidence de la République du Mali et ancien Secrétaire général du Front Populaire de Libération de l’Azawad (FPLA);
Mohamed Mahmoud El Oumrany, doyen des chefs de la Communauté arabe du nord du Mali;
Oumou Sall Seck, maire de la commune de Goundam.

tags : Mali - Touareg

mercredi 13 février 2013

Mali: Museveni a honte pour l’Afrique


Mali: Museveni a honte pour l’Afrique

BBC
Dernière mise à jour: 13 février, 2013 - 11:26 GMT

Le président ougandais Yoweri Museveni.
Le président ougandais Yoweri Museveni a jugé “honteux” l’”attentisme” des pays africains au sujet de l'intervention militaire au Mali.
"C'est honteux pour les armées africaines de ne pouvoir défendre leur propre territoire", s'est offusqué le président ougandais dans une interview avec la BBC.
Il a vivement critiqué le fait que les Africains aient attendu l'intervention de l'armée française contre les islamistes avant de mobiliser leurs troupes.
“Le fait que les Africains ne puissent pas défendre leur propre territoire, je trouve cela honteux. C’est honteux qu’on doive faire appel aux Français ou autres. A quoi servent les armées africaines? Le Mali est indépendant depuis 50 ans, et le pays est dirigé par des hommes en uniforme. A quoi sert cette armée si elle ne peut pas défendre le pays?”, a déclaré Yoweri Museveni.
“Si l’armée malienne ne peut pas”, ajoute-t-il, “qu’en est-il des autres armées de la sous-région alors? Pourquoi n’ont-elle pas aidé?”.
“Je remercie les Français, parce que eux au moins ont empêché que Bamako ne tombe”

Ishaq Wan Azawad ;MNLA/Awa ya tikounen!

Ishaq Wan Azawad
Awa ya tikounen!

Je ne comprends plus rien au Mnla.
- 500 000 réfugiés
- des milliers de morts
- des populations humiliées, amputées, enterrées vivantes,
- des femmes battues et déshabillées en public
- des hordes d'islamistes
- des kamikazes
- des exécutions sommaires
- des interventions des forces étrangères
- des bombes de 250 kg lâchées sur nos belles et paisibles dunes.

Tout cela pour cela?

Ce que le Mnla vient de proposer au Mali, ce dernier le faisait bien avant le 17 janvier 2012, il le faisait doublement...

Quant à l'attaque du 24 janvier 2012, j'ai su le jour-même que ce n'était pas le Mnla, pourtant ce dernier l'avait officiellement revendiquée!

Bien sûr que pour la paix, il vaut mieux tard que jamais, mais le Mnla, à partir d'aujourd'hui, doit présenter ses excuses à toutes les azawadiennes, à tous les azawadiens et à tous les maliens.

Cependant, je m'adresse ici à la République malienne, un statut particulier de l'Azawad est plus que nécessaire, et ce, pour éviter toute récidive.

Ishaq Ag Al Housseyni

Communiqué N° 52 / Déclaration du MNLA/4. déclare ne pas remettre en cause les frontières internationalement reconnues du Mali tout en rappelant clairement l’existence de l’Azawad en tant qu’entité ;


MOUVEMENT NATIONAL DE LIBERATION DE L'AZAWAD

Communiqué N° 52 / Déclaration du MNLA

Mouvement National de Libération de l’Azawad
°°°°°°°°°
MNLA
Unité – Liberté - Justice

Déclaration


Le MNLA
1.      Rappelle qu’il a été dès le départ un mouvement pacifique qui a œuvré pour le règlement politique de la question de l’Azawad par le dialogue, notamment à travers la correspondance adressée aux autorités maliennes en date du 05 Octobre 2011.
2.      Demande l’ouverture immédiate de négociations avec l’Etat malien visant à fixer les conditions d’exercice de l’autorité, de l’administration et du développement de l’Azawad.
3.      Demande à cet effet la désignation d’un négociateur neutre, internationalement reconnu, agréé par les deux parties.
4.      déclare ne pas remettre en cause les frontières internationalement reconnues du Mali tout en rappelant clairement l’existence de l’Azawad en tant qu’entité ;
5.      rappelle qu’à la veille de l’indépendance de la République Soudanaise, devenue République du Mali, c’est volontairement que les populations de l’Azawad ont adhéré à l’indépendance du Mali mais dans le respect de leur culture et de leur dignité.
6.      Compte-tenu de leur engagement pour la paix, le MNLA demande la participation de la France, des Etats Unis d’Amérique (USA), des Nations-Unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine et de l’Organisation de la Conférence Islamique comme observateurs aux négociations avec le Mali.
7.      Réaffirme son attachement à la déclaration internationale des droits de l’Homme, à la Charte des Nations-Unies et au respect des libertés fondamentales.
8.      Considérant la pauvreté, l’abandon et le mépris dans lesquels les populations de l’Azawad ont été toujours maintenues au sein du Mali, le MNLA demande :
a.      La mise en place et le fonctionnement des services de santé (dispensaires et hôpitaux),
b.     L’accès à l’eau potable et à l’électricité,
c.      La satisfaction des besoins urgents de la population en matière d’alimentation,
d.     La réouverture, le fonctionnement des établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire de l’Azawad et la prise en charge des Etudiants en situation d’arrêt d’études,
e.     Le MNLA dénonce les conditions de vie dégradantes des populations réfugiées et déplacées et demande la mise en place des conditions permettant leur retour rapide sur leurs sites respectifs.
9.      Pour la mise en place de ces services de base dans l’Azawad, le MNLA demande la désignation d’un coordonnateur agréé par les deux parties, ainsi que l’établissement de procédures efficaces permettant d’assurer la transparence dans la gestion des fonds et d’éviter la corruption et le népotisme.
10.   Le MNLA maintient son engagement à lutter contre le terrorisme et assume dès maintenant sa part de responsabilité dans ce combat en fonction de ses moyens.
11.   Pour ne pas compromettre le processus de recherche de solution à la crise actuelle, le MNLA n’accepte aucune présence militaire malienne dans les zones sous son contrôle avant la fin des négociations. Le MNLA privilégie une solution politique à la question de l’Azawad.
12.   Le MNLA attire l’attention de la communauté internationale sur les multiples exactions commises dans les zones  occupées par l’armée malienne et appuie la demande de Human Rights Watch de mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante. Le MNLA demande aussi l’ouverture d’une enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur tous les crimes commis par l’armée malienne de 1963 à nos jours sur les populations de l’Azawad.
13.   Le MNLA nie toute responsabilité dans les évènements malheureux d’Aguelhoc en janvier 2012 et accepte la mise en place d’une commission d’enquête internationale destinée à établir les faits. Le MNLA est disposé à apporter sa contribution à la manifestation de la vérité.
Fait à Kidal le 11 Février 2013
Le Secrétaire Général,
Président du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA)
Bilal AG ACHERIF

Freemuse Award 2013 Goes to Festival In The Desert in Mali


Freemuse Award 2013 Goes to Festival In The Desert in Mali

Manny Ansar
Manny Ansar
Freemuse, an independent international organization advocating freedom of expression for musicians and composers announced today the winner of the The Freemuse Award 2013. “The Freemuse Award 2013 is given to ‘Festival au Désert’, which in spite of extreme Islamists’ attempts to silence all music in Mali, defends freedom of musical expression and struggles to continue keeping music alive in the region”, says Marie Korpe, Executive Director, Freemuse
It is an honor for our festival efforts to be recognized by your prestigious organization; thank you!,” declared from Bamako, Founder and Festival Director Manny Ansar. “It is just this type of solidarity and global recognition that helps galvanize our deep musical tradition in Mali and the Sahel. While extremist forces may attempt to divide and silence our communities, the cultural heritage that lives and weaves between us, will always overcome. With your generous support, we will continue to spread our international message of tolerance and plurality in exile, until we are able to return home to Timbuktu in peace.”
The festival, which went into exile last year due to threats from the Al Qaida linked extremists, was created in 2001 to celebrate Tuareg culture. It soon attracted international artists and audiences, including Robert Plant of Led Zeppelin.
Manny Ansar has tirelessly promoted, developed and defended the festival for years. A festival in exile was planned to take place as a caravan in Bamako and in neighboring countries during this spring, but due to the war and conflicts in the region the festival has had to cancel the spring tour.
About the Freemuse Award
The Freemuse Award is sponsored by the Björn Afzelius International Culture Foundation (BAIK).
Björn Afzelius, who died in 1999, was a Swedish rock singer who became a passionate spokesman for suppressed people around the world combining his musical career with political activism.
It is the first time that the Freemuse Award is given to an organization. The award is given to an individual or an organization that “has worked for freedom of musical expression in a remarkable way”. Previous winners include Tiken Jah Fakoly, one of Africa’s greatest reggae artists, who ironically for several years lived safely in exile in Mali having received death threats in his home country Ivory Coast

De Ahmed Abdoulaye Boudane J’ai fait le rêve d’un désert vert

De Ahmed Abdoulaye Boudane
J’ai fait le rêve d’un désert vert



Où les hommes et les bêtes

Pourraient pâturer

Sans barrière, ni frontière

Là où la pluie donne la vie



J’ai fait le rêve d’un désert vert



Où les nomades ne croiraient plus

En des chimères de vétérinaires

Qui en échange d’un puits

D’une école, d’une mairie

En ont fait des sédentaires



Cadeau empoisonné

Terre contre liberté



Ce rêve je le fais pour mes frères

Qui dorment sous une tente



Car on leur a menti



Le sable n’est pas fait pour être piétiné

Les pieds sont faits pour marcher

Aller chez l’un, aller chez l’autre

Laisser le temps aux herbes de repousser



Ce rêve je le fais aussi pour mes frères

Qui dorment sous des sékos



Ouvrez vos yeux, ouvrez vos routes,

Laisser les passer

Sans barrière, ni frontière

Là où la pluie donne la vie



Car si leurs bêtes viennent à mourir

Il ne restera plus aux bergers

Qu’à cultiver la terre



Et sans territoire où semer leurs fruits

Ils vous feront la guerre



J’ai fait le rêve d'un désert vert

hassan siyan

g toumast aflas anman