mercredi 13 février 2013

Bannalec: Ibatan, Touareg breton


Bannalec: Ibatan, Touareg breton

Ronan Larvor-Le telegramme
Mohamed Elmoctar habite Bannalec (29) où ses enfants sont scolarisés en classe bilingue. Il est aussi partisan du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Le Touareg chemine entre ses identités en revendiquant loyauté et regard critique, ouverture au monde et retour aux sources du désert.
Mano, Solane et Idwel sont en classe bilingue français-breton, à Bannalec. « Leurs prénoms font breton », sourit Ibatan. Ils sont tamasheq, la langue de leur père,touaregMohamed Elmoctar, lui aussi, préfère son nom touareg : Ibatan. Avec Morgane, son épouse bretonne, ils furent parmi les initiateurs de la section bilingue en 2009 dans leur commune. Morgane est enseignante monolingue à l’école. Ibatantravaille, lui, à Concarneau (29) comme fonctionnaire territorial. Ce mercredi quand nous le retrouvons devant la Ville Close, le chèche bleu, long foulard des hommes du désert, ne laisse aucun doute sur ses racines. Ibatan se présente comme Touareg « goudron », d’une famille sédentarisée, urbaine. Sédentaire mais mobile. Ses parents sont de la région de Gao au Mali. Ils ont vécu au Burkina Faso et lui a fait ses armes au Niger. Dans ces pays tracés au cordeau après la décolonisation, les pointillés sur la carte ne sont pas des murs. « Mon père avait été méhariste pour l’administration coloniale dans les années 1950. Il est devenu ensuite gendarme. Je suis un urbain. J’ai appris le français à l’école. J’allais au Sahara pendant les vacances », dit Ibatan, qui se dit Nigéro-Malien.
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À 16 ans dans la rébellion
« Il y a eu une rébellion des Touaregs dans les deux pays au début des années 1990. En 1994, j’ai fugué avec des copains pour rejoindre le mouvement. J’avais 16 ans. Je suis resté six mois. L’ambiance était trop militaire pour un ado en crise d’identité et j’ai déserté ». Ibatan se retrouve chez un oncle à Niamey, au Niger, où la répression est moins dure qu’au Mali. Le jeune homme reprend ses études. « J’ai rencontré des Bretons qui travaillaient dans la coopération. Ils cherchaient un Touareg parlant tamasheq pour ouvrir une école ». Grâce à ses relations, Ibatan obtient un stage en Bretagne, à Hennebont (56), en 2001. Il fait plusieurs allers-retours. Tout s’enchaîne : « une rencontre amoureuse », le choix d’un travail dans le monde socio-éducatif.Ibatan veut rester en France. « J’étais séduit par l’autonomie des jeunes ici. Ils peuvent choisir leur vie ». La famille s’est installée en Cornouaille mais Ibatan ne revendique pas une double culture. « Si j’avais eu une éducation troublée, je ne me serais pas bien intégré. Avoir de l’estime pour soi permet d’aller vers l’autre. Je veux que mes enfants se sentent entièrement Français et Bretons ». « Je suis resté un militanttouareg, qui soutient le Mouvement national de libération de l’Azawad, ajoute-t-il. Quand les Touaregs parlent d’indépendance, ce n’est pas au sens territorial. Cela remettrait en cause leur esprit nomade. L’indépendance, c’est la liberté au niveau social ». Ibatan se rend tous les ans au Mali. Il a créé plusieurs associations humanitaires en France : Aman Iman autour de l’eau, Sahara Santé pour l’assistance sanitaire des nomades…Touareg breton, il n’est pas dupe de son statut. « Il y a une rupture entre les Touaregs européens et ceux qui sont restés. Mais nous avons un droit de regard. Nous ne rejetons pas les bases traditionnelles mais certaines images renvoyées par les occidentaux » ; les images passéistes d’un peuple farouche, libre et mythifié.
Mali : un rôle à jouer
Le jeune homme se bat pour une culture moderne, laïque, démocratique. Le statut de la femme chez les Touaregs est valorisé. « Chez nous, les hommes sont voilés, pas les femmes », rit Ibatan. Il s’énerve après les appels au meurtre véhiculés par certains médias de Bamako à l’encontre des responsables du MNLA. « Il y a 35 % d’illettrés auMali. Depuis 50 ans, à Bamako, ils ont fait passer l’idée que nous étions des assistés ».Ibatan constate que les Touaregs ont du mal à se fédérer. La solution passe donc par une gestion locale du territoire. Il ajoute que seul un État malien fort peut garantir la justice. Ce début de semaine, le Touareg est inquiet. « La France a légitimité pour préparer un apaisement, ne serait-ce que par considération pour ce que nous avons subi depuis le découpage du pays il y a 50 ans. Mais l’armée malienne veut profiter de son avancée pour faire le ménage ». Ibatan dit que l’éviction du MNLA fera le jeu des islamistes. Les Touaregs laïcs sont sans doute les plus aguerris pour faire la différence dans la drôle de guerre du désert qui s’annonce.
Ronan Larvor,http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/bannalec-ibatan-touareg-breton-12-02-2013-2002129.php

Mali: la situation semble s'apaiser entre la France et le MNLA


MALI - 
Article publié le : mercredi 13 février 2013 - Dernière modification le : mercredi 13 février 2013

Mali: la situation semble s'apaiser entre la France et le MNLA

Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.
Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.
REUTERS/Cheick Diouara

Par RFI
La France s'est retrouvée au milieu de tensions opposant le gouvernement malien et les rebelles touaregs, après l'arrestation de quatre membres du MNLA à Ménaka par l'armée malienne. Les insurgés, eux, assuraient être tombés dans un piège des militaires français. Les autorités se sont donc retrouvées dans une situation difficile entre d'un côté, les forces gouvernementales que la France soutient, et de l'autre côté, les touaregs avec lesquels les soldats français ont mené plusieurs opérations. Les efforts de Paris pour résoudre cet imbroglio ont donc payé.

Le communiqué a tout simplement disparu. Menaçant l’armée malienne, accusant la France d’être à l’origine des arrestations de Ménaka, le MNLA a fait marche arrière et retiré de son site Internet ce communiqué n°51, largement diffusé auprès des médias. À la place, le mouvement touareg indique attendre une clarification de la situation à Ménaka.
La France a visiblement mis la pression sur le MNLA pour calmer le jeu et éviter toute tension contreproductive en ces temps de guerre. Lorsqu’on lui demande s’il a été contacté par les autorités françaises sur ce dossier, un cadre du MNLA indique : « visiblement, oui ».
De son côté, le colonel malien Ag Gamou, qui a confirmé les arrestations d’Abdoul Karim ag Matafa et de trois de ses hommes, a également précisé qu’aucun transfert vers Gao ou Bamako n’était prévu pour le moment. Ces quatre éléments du MNLA n’apparaissent d’ailleurs pas dans les mandats d’arrêt émis par Bamako.
Au contraire, les cadres du mouvement azawadien, recherchés par les autorités maliennes, mais dans le même temps précieux contacts pour les forces françaises à Kidal, n’ont visiblement pas le droit à la moindre faute politique ou militaire. Un médiateur français tenterait, en ce moment, de trouver une solution à cet imbroglio. Une solution acceptable à la fois pour le Mali et pour le MNLA.

mardi 12 février 2013

Les Amazighs de France avec l'Azawad

Communiqué de l’ARVRA du 08 février 2013 ARVRA condamne avec énergie les pillages, tortures infligées, les massacres de paisibles populations Touaregs, Maures et peulhs qui auraient été commis par des éléments de l’armée malienne, les milices soutenus semblent – ils par des personnes bien connues, des éléments de l’armée malienne qui rappelle la chasse à l’homme des années 1991-1994.


  • Communiqué de l’ARVRA du 08 février 2013
    ARVRA condamne avec énergie les pillages, tortures infligées, les massacres de paisibles populations Touaregs, Maures et peulhs qui auraient été commis par des éléments de l’armée malienne, les milices soutenus semblent – ils par des personnes bien connues, des éléments de l’armée malienne qui rappelle la chasse à l’homme des années 1991-1994. 


    Les événements de 1963 et de 1991-95 ont envoyé en exil les populations Touarègues et Arabes du Mali vers tous les pays limitrophes. Ceux de 2012 ont le même effet malheureux. Des exactions gravissimes ont été commises sur ces populations.
    Les années 1991-1994 et les années 2008, 2010 n’ont pas épargné ces populations Maures et Touaregs du Mali en matière d’abus et d’exactions gravissimes. 
    L’ARVRA exhorte les nouveaux dirigeants du Mali, à préserver les vies humaines, à instaurer une justice pour tous, à juger tous les criminels et à remettre les populations concernées dans leurs droits, afin que l’impunité ne soit pas la règle en faveur de ces dites populations. 
    L’ARVRA exhorte l’armée malienne à ne plus se laisser instrumentaliser et la société civile malienne à ne plus être complice de flagrantes violations des droits de l’homme. 
    Au cours de ces derniers mois, semaines, selon plusieurs sources il semble que l’armée malienne et des milices auraient commis les crimes sur des populations Touaregs, Maures et Peulhs:

    Bamako : Plusieurs domiciles auraient été vandalisés et des menaces proliférées aux habitants des domiciles, il ya plus d’un mois déjà.

    Mopti- Sévaré, Fatoma-Konna : de nombreuses personnes à peaux claires (dont des personnes qui avaient disparues et qui étaient recherchées par leurs proches), auraient été massacrées avec mutilations des corps …
    Des femmes Touaregs ont fait semblent ils l’objet d’exactions, de viols et des hommes ont été victimes de massacres.

    Niono-Siribala : Des personnes (identifiées) auraient été tuées par l’armée et subi des tortures avant leurs exécutions

    Diabali : l’armée aurait tué et torturé avant leurs exécutions des personnes Touaregs et Maures 

    Zone de Nampala-Mema : au fur et à mesure de l’avancée de l’armée les populations ont peur et fuient, elles craignent les exactions similaires à celles dénoncées ci-haut.

    Gossi : Des personnes auraient été arrêtées et tuées par des éléments de l’armée.

    Gao : Des personnes dont Attaher Ag Eharchawi, Atahaylal, Mohamed Ag Mossa (70 ans) auraient été égorgées par les milices et la population à Gao

    Léré : Des personnes auraient été tuées et l’armée aurait donné comme instructions aux populations de tuer tous civils Touaregs ou peaux claires qui se présenteront.

    Gao, Tombouctou, Goundam : Des personnes auraient été exécutées, les maisons, les biens, des Touaregs et Maures ont été saccagées et vandalisées.

    Les décomptes macabres selon certaines sources dénombre plus de 65 personnes rien qu’à Tombouctou.

    Des milliers de personnes fuient vers les pays limitrophes, ou sont enfermées par peur de représailles. 
    Nous demandons aux organismes internationaux habilités, aux Etats soucieux du respect des droits de l’homme d’assister les populations et les personnes, de les sécuriser, de mettre en place en urgence un dispositif de protection des personnes et de leurs biens. Les Intervenants doivent prendre en compte la nécessité de protéger les personnes des communautés en danger. Les enfants, les femmes, les vieillards peuvent marcher des dizaines et dizaines de Km avant d’accéder aux frontières, ils arrivent épuisés dans les camps. Cette situation qui dure depuis 50 ans est insupportable et absolument ignoble. 

    Nous rappelons que les personnes dont il est question, sont des civils qui ne sont ni de près ni de loin impliqués dans aucune actions illégales. Qui n’ont de cessent contribuées au développement de leur terroirs.

    Le 08 février 2013 ARVRA, Association des Réfugiés et Victimes de la Répression de l’AZAWAD

Azawad - Attaye Ag Mohamed : aux harkis de l’Azawad


Mardi 12 février 2013
Quand Bamako recourt, dans l’agitation et la panique, aux narco élus et aux élus cooptés touaregs et arabes
Bamako a perdu la guerre médiatique, mensongère et diffamatoire
Azawad-attaye ag mohamedBamako vient de perdre définitivement sa guerre démagogique, médiatique et diffamatoire consistant à faire passer aux yeux du monde le MNLA pour une organisation terroriste, islamiste et alliée des jihadistes.
Sur le terrain, les forces françaises et alliées engagées dans la lutte anti-terroriste démontrent que les narco terroristes demeurent la seule cible de l’opération Serval qui traque les organisations terroristes et leurs alliés qui sont bien connus.
A présent que le caractère manipulateur et mensonger de la stratégie de communication de Bamako est révélé au grand jour, c’est bien entendu que la panique et l’agitation s’installe dans les rangs des menteurs, des manipulateurs du pouvoir malien et des clans haineux de Bamako qui vient de perdre tout à la fois la guerre médiatique et la guerre tout simplement.
Bamako, réactive les arabes et les touaregs de service
La tactique est de bonne guerre et la recette est aussi vieille que l’indépendance du soudan français devenu Mali en 1960. Déjà à la veille des indépendances, Modibo Keita et d’autres leaders du sud ont manipulé des arabes, des touaregs et des songhaïs pour faire échec à l’accession de l’Azawad à la souveraineté nationale et internationale. Certains de ces touaregs et arabes de service vivent encore et portent le souvenir de la traîtrise malgré des regrets.
Dans les années 60 tout comme 90, le Mali a utilisé de nombreux touaregs et maures de services pour discréditer le soulèvement des azawadiens. Le prix payé par l’Etat a été souvent très fort. Les élections cooptations, les passes droits ayant permis l’existence d’une classe de narcotrafiquants souvent élus, des fonctionnaires inamovibles… des officiers sacs à dos…
En 2012 – 2013, le schéma reste le même. Des touaregs et des arabes mais aussi des songhaïs reprennent du service. Ils envahissent tels des cafards les médiaux maliens, ils multiplient les désapprobation contre le MNLA qu’ils n’hésitent pas à traîner dans la boue et contre lequel ils montrent une singulière animosité. Et pourtant, nombre de ces thuriféraires ont bénéficié de la protection du MNLA lorsqu’ils ont du fuir Bamako en janvier et février 2012 pour sauver leur peau que leurs maîtres n’ont pu protéger contre les hordes de badauds lâchés par les politiciens maliens pour casser du touareg et du maure. Nous avons la liste de ces personnes et les preuves concrètes de cette protection du Mnla avant que ces personnes ne retournent à Bamako.
A chaque peuple ses harkis
Les Harkis de l’Azawad se terrent à Bamako, Niamey, Bobo, Dakar et Nouakchott et au-delà. Ils sont de tous les âges. Leur dénominateur commun, la négation de ce qu’ils sont et tout simplement de l’attitude criminelle de Bamako depuis 1960 contre les communautés de l’Azawad.
La réactivation du service de ces harkis s’accélère depuis quelques semaines dans le sillage de l’intervention française. Ces cafards, hyènes, chacals et rats éructent leur haine contre leurs frères, devant les maliens et le monde médusé, ils montrent la trahison aux couleurs rouges du postérieur de chimpanzé, nient et n’osent même pas évoquer les massacres de touaregs et maures dont souvent leurs frères et sœurs, gesticulent sur des plateaux télé, se tortillent dans les rédactions de journaux et se ridiculisent dans les salons des chancelleries. Dans leur zèle ils ne se rendent pas compte de la vulgarité et du caractère pathétique de leurs comportements mais de la contradiction de leurs propos.
Attention aux lendemains qui déchantent, ces harkis connaîtront un jour le même sort que les palestiniens qui ont collaboré avec l’Etat d’Israël lorsque l’Etat de la Palestine a été reconnu.
Ils savent très bien combien leurs maîtres les détestent et méprisent parce que connaissant dans les moindres détails tous sur leurs comportements, leurs forfaitures et leurs fioritures. Précédemment avec Konaré, hier avec ATT, aujourd’hui avec on ne sait qui parce qu’on ignore qui gouverne réellement à Bamako… ces prébendiers sans foi, ni conscience mangent à tous les râteliers et encaissent tous les coups et humiliations car ayant troqué depuis bien longtemps leur dignité et personnalité contre des avantages bassement matériels.
Ils sont dans toutes les combines pourvu qu’elles servent le régime en place et qu’elles génèrent des revenus financiers. Narcotrafics, rançons, violences inter tribales, formations de groupes islamo terroristes.
Les patriotes maliens, les azawadiens fiers et honnêtes vous disent "Game is over for you". Plus rien ne sera comme avant, le Mali et le monde connaissent désormais votre jeu.
Coren, Carim, x, y, z, tout cela est fini… le Mnla vous a à l’œil.
Vive l’azawad libre et indépendant
Vive le grand peuple malien, Vive la paix
Attaye Ag Mohamed
Membre du comité révolutionnaire du MNLA
Section politique extérieure.


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Exactions au Mali : Tous les crimes et tous les acteurs devront être jugés







Publiée le 11 févr. 2013
Les combats se poursuivent au Mali et la question des crimes et exactions commis en marge de cette guerre se soulève de plusieurs côtés. Selon l'organisation de Défense des Droits de l'Homme Human Rights Watch, des témoignages inquiétants ont été recueilli relatant des « meurtres et disparitions à titres de représailles ». Amnesty International accuse également l'armée malienne d'avoir procédé à des exécutions sommaires lors de la poussée des forces djihadistes vers le sud du Mali et de la contre-offensive engagée par la France depuis le 11 janvier. Pour en savoir nous, nous recevons Jean-Marie Fardeau, directeur pour la France de Human Rights Watch.

Appel à "La marche pour l'Azawad" le samedi 16 février 2013 à 14h, à Paris





Publiée le 11 févr. 2013
Appel à manifester le samedi 16 février 2013 à 14h, à Paris

Depuis la décolonisation du Mali, les citoyens de l'Azawad (nord-Mali) vivent dans la marginalisation et le dénuement. Leurs révoltes ont été souvent violemment réprimées et les «accords de paix» signés avec l'Etat malien n'ont jamais été suivis d'effet.
Las de subir les injustices en toute impunité, les habitants de l'Azawad ont créé le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) afin de prendre leur destin en main, conformément au droit international relatif au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Afin de contrecarrer l'objectif du MNLA, le gouvernement malien et certains Etats étrangers ont fortement favorisé l'entrée et le renforcement de groupes islamistes terroristes et narcotrafiquants dans cette région.
C'est ce qui a donné le motif officiel à l'intervention militaire française au Mali, avec l'objectif initial de «stopper l'avancée des islamistes» vers le sud, menaçant la capitale du Mali. Mais on constate que la France qui intervient opportunément au moment où Bamako est menacée est restée indifférente à l'occupation de l'Azawad par les intégristes et à leurs crimes. Cela montre le parti pris français qui a toujours soutenu l'Etat du Mali contre les peuples de l'Azawad et en particulier les Touaregs.
Par ailleurs, la France qui s'est rajoutée un nouvel objectif, celui de «reconquérir l'intégrité territoriale du Mali», ce qui supposerait qu'elle attaquerait le MNLA et le peuple de l'Azawad ? Par ailleurs, pourquoi la France ne condamne-t-elle pas les exactions commises par l'armée malienne et ne punit-elle pas leurs auteurs ?
Nous rappelons que le drame actuel des populations de l'Azawad et des Touaregs en particulier découle directement du découpage territorial arbitraire de cette ancienne colonie française. La responsabilité de la France est donc doublement engagée : dans la création d'un Etat artificiel sans le respect pour les peuples et dans l'opération Serval si celle-ci outrepasse le strict objectif de débarrasser l'Azawad des islamo terroristes et autres bandes de narcotrafiquants.
En conséquence, nous, Amazighs de France, déclarons notre solidarité avec les populations de l'Azawad et appelons tous les citoyens épris de justice et les défenseurs des peuples opprimés, à exprimer leur soutien à l'Azawad et au peuple Touareg en manifestant massivement le :
Samedi 16 février 2013 à 14h
de l'Assemblée Nationale (Place Edouard Herriot)
au Ministère des Affaires Etrangères (37, Quai d'Orsay), Paris-7ème

Toutes et tous,
- Pour le droit à la vie et à la liberté pour le peuple Touareg sur la terre de ses ancêtres
- Pour le respect du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes
- Contre l'impunité concernant tous les crimes commis contre les peuples de l'Azawad
- Contre la Françafrique
- 50 ans de marginalisation, de répression, de crimes, de révoltes et d'exil...ça suffit !

Signataires :

Congrès Mondial Amazigh, Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe, Association Temoust, Tamaynut-France, Action Culturelle Amazighe Laique, Association Tiwizi59, Association Corso-Berbère, Association culturelle Amazigh, Association Amazigh Marseille, Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), Association ADEKA-Paris, Collectif des Amazighs de France pour le changement démocratique au Maroc, Tamurt.info, Tamurt.tv, radiotamurt.com, Ass.Taferka, Fondation Lounes Matoub, Cercle d'études et de réflexion sur l'autonomie de la Kabylie (CERAK), Mouvement Autonomiste Chawi MAC, Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK), les Taxis Kabyles de Paris

La France cache les « dégâts collatéraux » de ses raids aériens sur le Mali


La France cache les « dégâts collatéraux » de ses raids aériens sur le Mali

  
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Les bombardements des avions français sur Konna ont fait plus de morts parmi les civils que parmi les islamistes mais les medias français gardent le silence sur les « dégâts collatéraux » et privilégient le « discours triomphaliste et militariste » de Paris.
C’est ce que signale le correspondant de Russia Today Gonzalo Wancha, qui rapporte, depuis Konna, que les islamistes n’ont pas été mis en déroute mais se sont tout simplement repliés.
Au sujet du nombre de victimes, le correspondant de Russia Today cite en exemple le cas précis d’un des 25 villages qui composent la localité malienne de Konna.
« Le bilan final de la libération est en tout cas déplorable. Selon notre enquête, l’armée de l’air française a fait seulement deux morts parmi les rebelles. Mais, c’est la population qui a payé la facture la plus lourde : 14 civils ont trouvé la mort sous les bombes françaises », rapporte le correspondant de Russia Today [Voir la vidéo.].
« Au moment du bombardement, je n’étais pas chez moi. J’étais en train de prier quand on est venu me dire que ma famille avait été bombardée. Ils ont détruit tout que j’avais : ma famille et mes moyens de subsistance », a dénoncé devant la caméra de Russia Today, Idriss Méïga, un paysan de Konna dont la femme et les 3 enfants (âgés de 11, 10 et 6 ans) ont été tués dans un des raids aériens français.
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Idriss Méïga se recueille sur les tombes de ses proches. Sa femme et ses trois enfants ont péri sous les bombes de l’armée de l’air française.
Toujours à Konna, le correspondant de Russia Today rapporte aussi la tragédie de la famille Kampo. « Quand les bombardements ont commencé, toute la population s’est enfuie, effrayée. La famille Kampo a perdu 2 de ses enfants, noyés alors qu’ils tentaient d’échapper aux bombardements. »
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Abdoul Kappo explique pour sa part que sa famille a dû prendre en charge les 3 enfants d’une mère tuée dans les bombardements. « Les petits sont arrivés en courant et nous ont dit que leur mère avait été tuée. Je les ai accueilli chez moi. Leur mère est morte après avoir agonisé pendant une heure. Elle nous a laissé les 3 petits. Maintenant, ils n’ont que nous », explique Abdoul Kampo.
Le reportage indique aussi que des voix commencent à se faire entendre au Mali pour rappeler que les crimes de guerre commis par n’importe quel belligérant doivent être pris en compte et punis en vertu de la Convention de Genève de 1949.

Suspension du Communiqué N°51/Communiqué N° 50/ Ménaka,exaction maliennes, appels au meurtre et forces d'interposition onusiennes/


MOUVEMENT NATIONAL DE LIBERATION DE L'AZAWAD

Suspension du Communiqué N°51

Etat de l’Azawad
°°°°°°°°°
Unité – Liberté - Justice
Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad
C.T.E.A

Suspension du Communiqué N°51

Suite aux évolutions survenue aujourd'hui dans les zones contrôlées par le MNLA, nous informons l'opinion nationale et internationale que le Mouvement national de libération de l'Azawad suspend le communiqué N°51 publié sur le site officiel du MNLA concernant l'incident survenu à Ménaka en attendant une totale clarification.
Le MNLA s'engage à tenir informées l'opinion Azawadienne et internationale sur la suite des regrettables incidents de Ménaka.

Mossa Ag Attaher,
Porte-parole du MNLA,
Chargé de communication
   

Communiqué N° 50/ Ménaka,exaction maliennes, appels au meurtre et forces d'interposition onusiennes

Etat de l’Azawad
°°°°°°°°°
Unité – Liberté - Justice               
Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad
C.T.E.A

Communiqué de presse

Prise de Ménaka
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et les groupes de narcotrafiquants qui sévissent dans l’Azawad depuis plus de 10 ans, des unités militaires du  Mouvement National de Libération de l'Azawad ont  pris la ville de Ménaka pour assurer la sécurité des Azawadiens et empêcher que la ville ne devienne le refuge des groupes terroristes. Le MNLA a entrepris et réussi seul la sécurisation de Ménaka sans aucune aide ni soutien d’aucune force engagée dans la lutte contre le terrorisme.
Contrairement à la ville de Gao qui a essuyé hier une attaque terroriste en plein centre de la ville, les villes contrôlées par le MNLA n’ont enregistrées aucune présence terroriste, ce qui prouve bien que le MNLA est la seule force en présence sur le terrain susceptible de garantir efficacement la sécurité des citoyens et la lutte contre le terrorisme sur un territoire qu’il maitrise parfaitement pour peu qu’on lui en donne les moyens.
Exactions maliennes sur les civils Azawadiens
Comme rapporté et confirmé par les ONG de défense des droits de l’Homme, l’armée malienne s’est rendue coupable de graves violations des droits de l’homme. Il est aujourd’hui établi que l’armée malienne a sommairement exécuté des touaregs et des arabes, notamment à Sévaré, en raison de leur seule appartenance à une ethnie Azawadienne. Malgré l’indignation internationale face à ces exactions, l’armée malienne poursuit en toute impunité ses exactions contre des civils Azawadiens. Nous appelons la communauté internationale à exercer un contrôle sur les patrouilles de l’armée malienne qui continuent à se venger sur les civils Azawadiens.
A titre d’exemple, rien que pour le début de cette semaine, 15 Azawadiens ont été tués près du puits de LAKRAKAAR a 12 km à l’Est de Tinbouctou. Toujours à Tinbouctou, 5 Azawadiens sont actuellement bloquées dans leurs maisons et sont dans l’impossibilité de fuir la ville par crainte de sortir et de tomber sur l’Armée malienne qui patrouille dans la ville et tue les civils Azawadiens en collaboration avec les milices créées à cet effet. La liste des exactions ne cesse de s’allonger et on enregistre plusieurs cas similaire dans toutes les villes sous contrôle malien. Aussi, le MNLA rappelle qu’il n’envisage aucunement de collaborer avec l’armée malienne tant que celle-ci poursuit ses exactions sur les civils et tant qu’aucune ouverture de négociation politique n’intervient entre le MNLA et le gouvernement malien sous garantie  internationale.
Appels publics au meurtre diffusés par la presse malienne
Dans son édition du 4 février, le quotidien malien «  L’expresse de Bamako » a publié la liste exhaustive des membres du MNLA à abattre. Cette publication reprise par la presse malienne en ligne, notamment maliweb.net, constitue un appel au meurtre qui n’a suscité aucune réaction des autorités maliennes signifiant par ce laxisme qu’ils autorisent en toute légalité la presse malienne à lancer des appels publics au meurtre. Nous attendons de la communauté internationale et des forces engagées dans la crise malienne qu’ils réagissent à ces appels au meurtre et qu’ils en tirent les conclusions qui s’imposent.
Forces d’interposition onusiennes
Le MNLA souscrit totalement à la mise en place d’une force d’interposition dans le cadre du déploiement d’une opération de maintien de la paix sous casques bleus afin de parer aux massacres collectifs qui se dessinent. A ce propos, le MNLA salue la déclaration du Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide sur la situation au Mali qui engage tous les acteurs, y compris l’armée malienne, à se conformer au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme. De ce point de vue, le MNLA n’a strictement rien à se reprocher.
Le MNLA rappelle qu’il est entièrement engagé dans la lutte contre le terrorisme et vient de prouver une nouvelle fois son efficacité dans la prise de Ménaka. Toutefois, le MNLA rappelle également que sa première préoccupation reste l’intérêt suprême de la population Azawadienne dont l’intégrité physique doit être garantie où qu’ils se trouvent. Par conséquent, le MNLA appelle l’ONU, le Conseil de sécurité ainsi que la France, présente sur le terrain, à garantir la sécurité et la protection des populations Azawadiennes soumise à la vengeance de l’armée malienne. Nous demandons le déploiement d’observateurs des droits de l’homme dans les villes déjà sous contrôle malien en attendant la mise en place d’une force d’interposition onusienne, seule possibilité de garantir la paix et la sécurité des civils en l’état actuel de la situation.

Ouagadougou, le 07 février 2013

Marseille - Réunion publique d'information et de solidarité avec les Touaregs de l'Azawad


Marseille - Réunion publique d'information et de solidarité avec les Touaregs de l'Azawad

lun, 2013-02-11 22:45 -- Stéphane Arrami

Quel avenir pour les populations touareg de l'Azawad?
Depuis le début des années 1960, années des « indépendances » en Afrique, les populations Touareg de l’Azawad n’ont pas cessé d’être victimes de la répression sanglante des pouvoirs successifs installés à Bamako.
Leur seul tort : revendiquer des droits fondamentaux de citoyens à part entière, un statut dans lequel ils ne se veulent pas être considérés comme des citoyens de seconde zone sur leur propre terre. Terres potentiellement riches alors que leur situation empire d’année en année.
L’absence de perspectives et la répression n’ont laissé d’autre choix à une jeunesse marginalisée que le chemin de l’exil. Ce sont ces raisons qui ont poussé beaucoup de jeunes Touareg à s’enrôler dans l’armée libyenne en échange de quelques moyens de survie. Et surtout un espoir de reconquérir un jour, par les armes
s’il le faut, le droit de vivre digne sur sa terre.
La défaite militaire de l’islamisme en Algérie au début des années 2000 a contraint son bras armé (GSPC devenu AQMI) à chercher des bases de repli dans le Sahel. L’étendue des territoires, le relatif laxisme qu’adoptent les autorités de Bamako à l’égard de ces groupes armés (dans le secret espoir d’endiguer les
revendications des populations Touareg devenues de plus en plus insistantes) et l’appui logistique dont bénéficient ces groupes armés de la part de certaines monarchies du Golfe, ont permis à ces derniers de prospérer et de séduire une partie de la jeunesse Touareg désorientée.
La chute du régime de Kadhafi en 2011 et le climat de vengeance contre tous ses soutiens qui s’en est suivi ont contraint les Touareg originaires de l’Azawad et servant dans l’armée libyenne de fuir vers le sud pour rejoindre leurs territoires.
C’est dans ce contexte explosif (arrivée massive de militaires touareg venant de Libye, présence de plus en plus perceptive de groupes armés islamistes sur tout le territoire du Sahel) qu’éclate la guerre déclenchée contre les garnisons de l’armée malienne se trouvant dans la région de l’Azawad. Cette guerre, à l’initiative d’un
mouvement (le Mouvement National de Libération de l’Azawad-MNLA) se fixe comme objectif : rien de moins que l’instauration d’un nouvel Etat sur le territoire de l’AZAWAD.
Bien après ce déclenchement, viennent se greffer les mouvements islamistes qui écumaient déjà dans la région et dont les principales activités se bornaient jusque là au racket, enlèvements de personnes étrangères pour engranger de substantielles rançons et trafics en tous genres. Ils se donnent (ou on leur assigne) alors une
nouvelle mission : instaurer un Etat islamique au Mali où la Charîa sera le moyen de gouvernance.
Cette intrusion de dernière minute des groupes armés islamistes, jusque là occupés par une activité de type mafieuse, sera du pain béni pour le gouvernement malien et son armée en déroute. Il sera aussi le principal alibi pour une intervention étrangère.

C’est ce moment – et pas avant- que choisit la France pour engager son armée (avec l’aval de l’ONU) dans la chasse aux terroristes sur le territoire malien. Lesquels terroristes sont, soit dit en passant, soutenus par cette même France, dans la guerre qu’ils mènent contre le peuple Syrien.
L’intervention militaire de la France dans la crise malienne ne pourra, au mieux, que sauver un régime illégitime et en déroute et faire perdurer ainsi un statu quo qui a mené à la situation intenable dans laquelle vivent les populations Touareg de l’Azwad.
Cette intervention pourrait, si l’opinion publique internationale n’est pas vigilante, déboucher sur un nouveau massacre des populations Touareg de l’AZAWAD. Et rééditer ainsi un RWANDA dans le Sahel sous couvert de la lutte contre le terrorisme. Cette funeste perspective ne participe d’aucune surenchère quand on constate que des discours haineux à l’endroit des populations Touareg et des appels au meurtre de responsables d’organisations Touareg, rendues complices des islamistes, se
développent de plus en plus dans certaines publications maliennes et dans des cercles de la diaspora africaine en France.

C’est pour alerter l’opinion publique française et internationale et tenir pour responsable l’Etat Français dans tout acte irréparable à l’encontre des populations Touareg de l’AZAWAD, que les associations sous signataires vous convient une réunion publique d’information et de solidarité le :

Mercredi 13 février 2013 à 18h30
Au centre culturel de la Mésopotamie
24, boulevard National 13003 Marseille.

Signataires :
Associaiton ZARI pour la promotion de la culture Amazighe dans les Bouches du Rhône,
Collectif Solidarité Maghreb, Le centre culturel de la Mésopotamie.
http://www.kabyle.com/fr/agenda/marseille-reunion-publique-dinformation-et-de-solidarite-avec-les-touaregs-de-lazawad-21453
Thématiques: 
Rubriques: 
Ville: 
Marseille
Dates: 
Mercredi, février 13, 2013 - 18:30

lundi 11 février 2013

L'armée malienne suspectée de nouvelles exactions à Tombouctou | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

L'armée malienne suspectée de nouvelles exactions à Tombouctou | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Mali/Azawad : " Tribulations françaises dans les sables sahariens 120 ans après "

Mali/Azawad : " Tribulations françaises dans les sables sahariens 120 ans après "

11/02/2013 - 16:53

AZAWAD (SIWEL) — "Maladroite, la France socialiste vient de montrer sa vraie face. Le 8 février, à Ménaka, position tenue par le MNLA, un membre du mouvement sur invitation d’un officier français est allé à l’encontre d’une patrouille française. A sa grande surprise, il se rendit compte qu’il vient de tomber dans un piége tendu par les maliens avec la complicité des forces françaises. Mr Abdoul Karim ag Matafa et ses compagnons sont depuis détenus par les maliens et auraient été transférés à Bamako. L’acte est d’une extrême gravité... Faute d’éclairer cette affaire, l’armée française aura perdu toute sa crédibilité dans le Sahara. Il démontre enfin que la France de Hollande a choisi son camp et a donc implicitement déclaré la guerre aux azawadiens !!! "


Manifestation de Kidal le 27 janvier 2013 contre la présence de l'armée malienne qui a depuis confirmé son caractère assassin. Le silence des uns et le concours des autres n'est rien de moins qu'une abominable complicité( PH/DR/Archives)
Manifestation de Kidal le 27 janvier 2013 contre la présence de l'armée malienne qui a depuis confirmé son caractère assassin. Le silence des uns et le concours des autres n'est rien de moins qu'une abominable complicité( PH/DR/Archives)
"...La ville est à vous, mon colonel…"



‘’… la ville est à vous, mon colonel….’’, ces mots d’un officier français à son homologue malien à l’entrée de Gao, tout autant que l’image du farfelu maire de Gao, tenant dans la main le drapeau français, éjecté des entrailles de la carlingue de l’avion de transport de troupes sur le tarmac de l’aéroport de Gao, resteront à jamais gravé dans la mémoire des téléspectateurs des grands médias en cette fin de janvier 2013. Un an après le déclenchement de la lutte de libération de l’Azawad, la France revient au secours du soudan français devenu Mali en 1960
Depuis le 11 janvier les soldats français se promènent, d’abord au Mali puis progressivement dans l’Azawad comme si on était encore au début du 20ème siècle à l’époque de la pacification bienfaitrice et de l’occupation civilisatrice.

Dès les premières sorties, pendant que l’armée française affrontaient les groupes narco terroristes, les maliens arrivées dans les bagages des français tels des tirailleurs sénégalais, se livraient à leur sport favori : massacrer des touaregs et des arabes identifiés au Mali par le vocable ‘’peaux rouges’’ et pour la première fois, aussi, d’autres groupes azawadiens (peuls et songhaïs). L’imaginaire collectif peul n’oubliera jamais l’hécatombe faite par les maliens parmi la communauté peule de la zone de Konna.
Au fur et à mesure que les français livraient les villes reconquises aux maliens, ceux-ci comprirent cela comme un blanc seing de la France à mater et massacrer du touareg et du maure azawadien.
Les maliens venus dans les soutes des avions français de Bamako et du sud se livrent à une véritable chasse aux ‘’peaux rouges’’ à Sevaré, Niono, Diabali, Tombouctou, Ber, Gossi et Gao. Les maliens, dès lors couvrent les pillages et le vandalisme par des populations locales des biens appartenant aux touaregs et maures, leurs voisins, même les mauritaniens n’ont pas échappé pour signifier que ce n’est point la nationalité qui est ciblée mais la couleur de la peau.

Rien de tout cela ne serait arrivé si la France avait écouté les mises en garde du MNLA et des communautés de l’Azawad qui alertaient sur les dangers de ramener l’armée malienne dans l’Azawad sans aucune précaution, sans implication des azawadiens et sans préalablement régler le problème quant au fond.
Ayant choisi l’entêtement dans une orgueilleuse assurance, la France s’enlise doucement dans un conflit qui ne la concerne pas et dont elle paiera le prix le plus fort.
L’Etat français, tout d’abord, est en train de se rendre complice d’un génocide rampant tout comme il est resté silencieux depuis 1963 sur les crimes et les massacres perpétrés par les différents régimes maliens contre les communautés touarègues et arabes de l’Azawad.
Ensuite, la France, au Mali et dans l’Azawad, joue maladroitement malgré toutes les alertes fournies depuis de nombreuses années par des azawadiens et d’autres amis. Dans son discours, la France justifie l’intervention en s’appuyant sur un appel d’un Etat membre de l’ONU menacé dans sa sécurité. Dès lors que le régime de Dioncounda n’était plus menacé, il était devenu difficile de poursuivre l’intervention sans le reste de la communauté internationale. Hollande a franchi le rubicond et malheureusement, cette intrépidité à un prix.

La France a endossé la responsabilité de rétablir l’intégralité territoriale du Mali sans que cela ne soit fondé sur aucun texte juridique international pertinent. Plus curieux, la France ne soucie que de la seule intégrité territoriale mais pas de l’unité nationale. Encore une erreur majeure dans l’attitude d’un pouvoir donneur de leçons et qui se revendique un modèle de la normalité.
Pire lorsque les militaires français ramènent dans les soutes des C – 130 des maliens prétendument militaires et des élus, ces derniers sont toujours noirs comme si ni Gao, ni Tombouctou n’ont pas d’élus touaregs ou maures, commis du régime malien et bien terrés à Bamako.
Il aurait été plus seyant de mettre Ag Imbarcawane tel le cafard qu’il est dans la soute de l’avion aux cotés du troublant maire de Gao, Mr Diallo. Il aurait été encore plus malin de ramener Oumarou, le patriote et zélé président du Haut Conseil des collectivités locales, dans la soute à bagage de l’avion de Papa François le libérateur de Tombouctou et le sauveur de Dioncounda II.

Maladroite, la France socialiste vient de montrer sa vraie face. Le 8 février, à Ménaka, position tenue par le MNLA, un membre du mouvement sur invitation d’un officier français est allé à l’encontre d’une patrouille française. A sa grande surprise, il se rendit compte qu’il vient de tomber dans un piége tendu par les maliens avec la complicité des forces françaises. Mr Abdoul Karim ag Matafa et ses compagnons sont depuis détenus par les maliens et auraient été transférés à Bamako. L’acte est d’une extrême gravité. Il s’agit d’un abus de confiance sans précédent de la part d’un Etat et surtout de l’armée française qui fut jadis respectée dans la région justement en raison de sa parole d’honneur. Faute d’éclairer cette affaire, l’armée française aura perdu toute sa crédibilité dans le sahara. Il démontre enfin que la France de Hollande a choisi son camp et a donc implicitement déclaré la guerre aux azawadiens !!!
Les azawadiens ont tout cédé, multiplié les compromis, souvent les compromissions et démontré toute leur disponibilité à favoriser la paix et la sécurité dans la zone saharo sahélienne. Malheureusement, la France de Hollande dans un sursaut néo colonial et dans un réflexe de reconstitution de l’empire a choisi le mépris et la fuite en avant vers un enlisement sans précédent dans les sables du Sahara. Un Sahara, à tout point de vue, différent de l’Afghanistan, de la Somalie et de la Côte d’Ivoire.

Face au silence et à la complicité passive des forces françaises, nous nous tournons vers le Peuple français, élus, les organisations des droits de l’homme, les femmes et les hommes épris de paix et de justice afin qu’ils exigent de leur dirigeants de prendre toutes les mesures idoines pour que :
- cessent les massacres, les pillages et vandalismes de touaregs et de maures de l’azawad sur la seule base de la couleur de leur peau,
- soit immédiatement relâché notre frère, Abdoul Karim AG Matafa et ses compagnons et que des excuses soient présentés au MNLA par l’officier auteur de ce rapt,
- les populations civiles soient secourues aussi rapidement que possible tant à l’intérieur de l’Azawad qu’à l’extérieur,
- soient engagées immédiatement des négociations entre le MNLA et le gouvernement malien afin d’aboutir à un règlement définitif et durable du conflit conformément à l’engagement de la médiation Burkinabé sous la supervision de la CEDEAO et à la résolution 2085 des Nations Unies.

Habaye ag Mohamed

Porte parole de la coordination des cadres de l’Azawad