jeudi 31 janvier 2013

SEXE, GUERRE ET LIBERTE ! Poème en deux temps.


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SEXE, 

PREMIERE TEMPS : Ni en peinture ni en vers. Nous vivons des temps infâmes où le mariage des âmes doit sceller l’union des cœurs. Cet Etat d’âmes, Verlaine, m’écœure !
Pédérastes incompréhensibles (j’en appelle à Baudelaire), quelle est votre cause ? Obtenir le mariage, ou le détruire ? Obtenir la bénédiction de l’Etat – à défaut que le Pape vienne vous border dans votre lit ? Ou autre chose ?
L’égalité des droits ? - Quels droits ? - Avoir des enfants. – Comment le pourraient-ils ? objecte le poète, qui aime trop ses semblables tels qu'ils sont pour en faire d'autres. L’adoption mise à part, - qui consiste à s’offrir pour parents à des orphelins dans la détresse, - si, pour avoir, il faut faire, les homosexuels, bénis soient-ils, ne le pouvant par les voies naturelles, devraient recourir à des moyens artificiels. Biologiquement et socialement. Car il leur faudrait, en plus, une loi. Compliqué.
Pourquoi les homosexuels disent-ils que ceux qui pensent que la Nature aussi a des droits « sont de droite » ? Grave question que celle des droits naturels. Plus grave, la négation de ces droits. Insupportable, l’imputation de leur défense à la classe qui massacra les Communards.  Tour de passe-passe… On ne peut pas laisser passer ça.
Mais sont-ce bien les homosexuels qui disent cela ? Rien que j'entende de tel autour de moi. Ni en moi. Ni entre moi et moi. En revanche, je vois fort s’agiter ceux qui voudraient faire d’un vécu libertaire un fleuron… de la pensée unique ! Défendre la Nature, d’après eux, c’est être de droite. La gauche aurait inventé les droits supérieurs et à part de la culture[i] Quelle blague !
Ce sont les Etats qui ont forgé ces droits arbitraires. Et les Etats n’ont jamais été que le meilleur moyen de dépouiller les peuples de leurs droits naturels. Donc, quand les "homos" demandent la légalisation de leur prétentions à avoir de enfants sans rien devoir à la Nature, qu’est-ce qu’ils font ?  De la retape pour les Etats. Sous la bannière démagogique, ersatz de mai 68, c’est jeune, rose et conformiste… Tout sauf romantique.
- Encore une génération qui ne fera pas la révolution ! (Delacroix.)

TEMPS DEUX : Enfants cachés. 
Frères homos, qui à aucun de nous ne survivrez, en vertu de la "loi naturelle" qui veut que seuls survivent ceux qui peuvent se reproduire (Darwin l’ayant démontré… s'il faut en croire!) n’ayez contre les hétéros vos cœurs trop endurcis. Tolérez ceux qui ont la faiblesse de se considérer co-fécondables. Ne prétendez pas les doubler. Ce serait idiot et ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
Te surprendrais-je, François Villon, si je te disais que je vis dans un temps où le mariage homosexuel est à la mode? On ne joue plus aujourd’hui à changer les enseignes dans les rues. On incorpore la révolte à la pensée molle. On ne peut plus y échapper : pour ou contre, il faut se prononcer. Si tu es pour, tu es progressiste, si tu es contre, tu es réactionnaire. Ô les progrès de l'esprit depuis qu’on est sortis de l’obscurantisme et de l’absolutisme !
Défilez dans la rue pour avoir le droit de vous marier devant le maire, bourgeois homosexuels !... avec des notables tricolores… et pour avoir le droit d’élever des enfants nés sous X… qui ne connaîtront ni père ni mère… qu’on montrera du doigt… qui ne sauront où se cacher… le diable sait de quels noms on les nommera ! Pendant ce temps, l’Etat, qui vous tend la perche, prépare la liquidation d’une revendication indépendantiste.
"GUERRE CONTRE LE TERRORISME". Résistance zéro. On s'en souviendra.
C’est du tellement grand spectacle que ce dont il s’agit est passée à l'as.

Bref rappel de la résistance Touareg
Au terme d’une résistance de plus d’un siècle, les Touaregs ayant reconquis une partie de leur territoire et proclamé son indépendance, les services secrets français et algériens y infiltrèrent des éléments terroristes qui, se faisant prendre pour des indépendantistes, répandirent la terreur et proclamèrent la charia.
La situation était mûre pour une intervention… [ii]
Revenons sur les années qui précèdent. Je cite Hélène Claudot-Hawad :
En février 2007, alors que le gouvernement du Niger cède aux multinationales des dizaines de concessions minières en plein cœur du territoire nomade, la lutte armée touareg reprend.
Pollution, destruction des ressources, spoliation des terres, violences militaires : quarante ans d’extraction d’uranium par la France ont désolé la région.
Janvier 2009 : Areva obtient un nouveau permis d’exploitation pour transformer  les pâturages d’Imouroghen en mine gigantesque, la deuxième du monde.
La population n’a jamais été consultée.
Pourtant, la plaine d’Imoroughen, à l’ouest de l’Aïr, est essentielle à l’économie pastorale. A certaines saisons, toutes les confédérations touareg s’y retrouvent.
La région est aussi l’un des plus riches musées à ciel ouvert de la civilisation touareg, où abondent gravures, peintures et écritures tifinagh.
Le gouvernement du Niger, soutenu à grand renfort d’armes, de capitaux et d’experts par les acteurs de l’économie mondiale, cherche à imposer l’idée que les terres sont désertes et que les habitants qui résistent à l’expropriation sont des criminels.[iii]
2012 est l’année où les Touaregs ont déclaré leur indépendance (le 6 avril). Proclamation purement et simplement ignorée par l'Etat français qui, dans le même temps, ayant déçu la majorité de ses électeurs sur tous les plans, pousse une partie de la population à se dresser contre l'autre pour le soutenir. Une réforme "sociétale" (comme horriblement aujourd'hui on dit), ça ne coûte rien. Ce sont ceux qui descendent dans la rue qui la payent en lui consacrant le temps d’un défilé. Tandis qu’une revendication d’indépendance, là, on met le paquet…
Pas seulement en argent – ce bluff. Pas seulement en armes, cette calamité.  Et pas seulement non plus pour écraser la révolte, mais pour la cacher, la faire disparaître, faire comme si elle n’avait jamais existé. En propagande. C’est un défi trop important. Une société libre, sans Etat, sans frontières... Qu’on n’y pense même pas. Etouffée sous couleur de "guerre contre le terrorisme"… On « libère » le Mali, mais c’est du Niger qu’il s’agit.  De l’uranium d'AREVA. Et sous l’uranium d'AREVA, des Touaregs.  Camouflage sur camouflage. Sous le sable irradié, la rage. Et on veut nous faire croire que tous les homos marchent au pas ! Qu’ils descendent dans la rue comme un seul homme pour avoir le droit de se marier devant le maire de leur commune ! Sans lever le petit doigt pour ceux qui se battent pour une vraie liberté. Pourquoi ?
Parce que ce combat qu’on veut leur faire mener, ceux qui les manient, ce n’est pas l’égalité qu’ils ont en vue, ce n’est pas la liberté, ce n’est pas la fraternité, et ce n'estt pas non plus le droit à l’homosexualité. C’est l’agenouillement devant l’Etat et l'encouragement à soutenir sa guerre contre la Nature.
Ce n'est pas seulement un mode, un  "progrès", comme on ose encore brandir ce slogan délétère. C'est une longue histoire. C’est la reddition devant les pillards qui nous ont massacrés pour mettre en place leur civilisation, il y a 6.500 ans, à Uruk, et n’ont jamais cessé depuis de le faire tout au long de leur histoire. C’est l'adhésion à leur guerre déclarée à tous ceux qui défendent leurs droits naturels, les droits qu’ils tirent de leur alliance avec la Nature, Terre et Ciel, notre liberté, notre fierté d’indigènes de cette planète.
C’est cette irréductibilité, sur toute la surface de la Terre, que les Etats entendent cacher, après l'avoir tant de fois écrasée, à défaut de pouvoir l’empêcher toujours de renaître.
C’est à rendre impensable la révolution dont cette irréductibilité est porteuse que s’emploient les organisateurs de révoltes simplifiées.
Combien les Etats, ces systèmes d’oppression toutes tendances confondues, doivent s'en réjouir ! Et combien plus, ceux qui financent leur « guerre contre le terrorisme » pour se remettre à couvert… Ils s’étaient un peu trop montrés… Il faut de nouveau que les Etats paraissent « forts »… pour qu’ils puissent continuer agir en toute impunité  à l’abri de leur façade « démocratique »…  où l’on vote pour avoir le droit de ne rien décider… où nous accordons, plutôt, par nos votes-dans-l’isoloir, cette obscénité, à la toujours même classe d’exploiteurs, qu’ils soient de gauche ou de droite, le droit de décider de nos vies à notre place.
Comme si aucune autre société n’était possible !
Que si. Et tout simplement. Réciprocité à tous les échelons : c’est la formule de la révolution à venir.
 *

PS – Je finis d’écrire ceci à l’heure où l'armée française, secourue par une tempête de sable bien inspirée, marque un salutaire pas devant Kidal, et entreprend des pourparlers avec les Touaregs qui se sont démarqués des monothéistes fanatiques. Comment ne pas soutenir cette démarche où « la diplomatie française exprime le souhait de dialoguer avec les populations du Nord Mali » ?
Merci, Vent! Sable, sois loué!
Voici la dépêche :
D'ordinaire accompagnés par l'armée malienne, les soldats français sont cette fois seuls à Kidal, bloqués par une tempête de sable. 
L'armée française s'adapte à la situation spécifique de Kidal. C'est en signe d'ouverture aux groupes du Nord qu'elle est venue sans l'armée malienne. "Nous sommes dans une situation particulière à Kidal et nous faisons en sorte d'avoir des relations de bonne intelligence avec les Touareg", a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
La ville est en effet tenue non pas par des jihadistes liés à Al-Qaïda, mais par des groupes islamistes et touaregs qui assurent rejeter le "terrorisme" et défendent la possibilité d'une "solution politique" au conflit malien.
Les rebelles du MIA qui tiennent la ville avaient lancé un appel mercredi pour que "l'armée malienne et les forces de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) ne pénètrent pas sur le territoire de l'Adrar des Ifoghas (région de Kidal) avant qu'une solution politique ne soit trouvée". (Source : http://www.atlantico.fr/pepites/mali-tempete-sable-empeche-armee-francaise-se-deployer-dans-kidal-624222.html)
http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-monod/310113/sexe-guerre-et-liberte-poeme-en-deux-temps
 A suivre.

[i]  (C’est l’opposition nature/culture, une pirouette structuraliste du XXe siècle).
[ii]  (Hérodote-le-jeune, Nouvelles enquêtes, inédit. Premier chapitre.)
[iii] (Extrait du film « Furigraphier le vide : art et poésie touareg pour le IIIe millénaire »).

Mali: l'ONU envisage le déploiement de Casques bleus


Figaro

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Par Alain BarluetMis à jour  | publié  Réactions (36)
Un Casque bleu nigérian en mission au Darfour en mars 2009.
Un Casque bleu nigérian en mission au Darfour en mars 2009. Crédits photo : © Zohra Bensemra / Reuters/REUTERS

VIDÉO - Des discussions ont été engagées à l'ONU pour permettre le déploiement de Casques bleus au Mali, une fois le nord du pays stabilisé par l'intervention des militaires français et africains.

Des Casques bleus bientôt au Mali? L'envoi de «soldats de la paix» dans ce pays fait l'objet de discussions à New York et pourrait être débattu dans quelques jours au Conseil de sécurité même si un tel déploiement n'interviendrait pas avant la fin de l'offensive contre les mouvements djihadistes dans le nord du pays.
«La France y est favorable sur le principe et nous y prendrons notre part le moment venu», déclare le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, en soulignant toutefois que «ce type d'opération ne peut être envisagé que dans un environnement stabilisé», ce qui n'est pas encore le cas. «Aujourd'hui, ajoute-t-il, nous sommes dans le temps de la Misma», les forces africaines de soutien au Mali, actuellement dépêchées sur le terrain.
Le ministre de Défense, Jean-Yves Le Drian, interrogé jeudi sur France Inter, a également accueilli positivement cette perspective qui présenterait des avantages politiques, en manifestant le soutien de la communauté internationale, ainsi que financiers. Toutefois, outre la sécurisation du nord du Mali, un tel projet nécessite, entre autres préalables, le feu vert d'interlocuteurs clés, tels que la Russie et l'Algérie. L'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, a déjà dit qu'elle voyait d'un bon œil cette initiative. Mais celle-ci pourrait prendre des mois avant de se concrétiser, préviennent des diplomates.

3000 à 5000 hommes

L'idée n'est pas tout à fait nouvelle. Fin décembre, le Conseil de sécuritéavait approuvé la création de la Misma, chargée d'aider les autorités maliennes à reprendre les zones du nord du pays aux groupes islamistes. Elle ne devait commencer ses opérations qu'à la fin 2013. Néanmoins, l'intervention française pour barrer la route à l'avancée des djihadistes surBamako et l'entrée en scène anticipée des premiers contingents africains ont donné la priorité aux opérations de guerre sur la mission de maintien de la paix.
À terme, cette force onusienne pourrait compter de 3000 à 5000 hommes, indique les diplomates. Mais à ce stade, ses contours demeurent flous. «La définition, le périmètre, le mandat, le calendrier doivent être discutés aux Nations unies en lien étroit avec les organisations africaines», souligne le porte-parole du Quai d'Orsay. Côté français, on invoque plusieurs exemples réussis de «transformation» d'opérations militaires en mission onusienne de maintien de la paix, en Côte d'Ivoire notamment.

Un appel à la présence d'observateurs internationaux

Plusieurs hypothèses sont théoriquement envisageables. Soit le déploiement d'une opération de maintien de la paix comportant éventuellement des contingents extra-africains. Soit une force de l'Union africaine (UA) et de la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) mandatée par le Conseil de sécurité avec un soutien logistique des Nations unies, sur le modèle de la mission de l'UA en Somalie (Amisom).


Les troupes africaines déjà déployées pour aider les militaires français et maliens pourraient ainsi rester sur place et être incluses dans une force onusienne de maintien de la paix, souligne un diplomate. Un encadrement de la Misma par l'ONU, fait-on valoir, permettrait de clarifier le financement et peut-être de mieux surveiller le respect des droits de l'homme, ce qui reste à prouver. Alors que de nombreuses exactions ont déjà été constatées, des observateurs internationaux des droits de l'homme doivent arriver sur place. Mardi, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé à leur «déploiement rapide». Ils se font toujours attendre.

Azawad Iyyan Ghass Selon les habitants les terroristes de AQMI avant de partir de Tombouctou auraient miné les endroits suivants: Mosquée Djingarey ber, Cimétière Sidi Mahamoud, Cimétière de la paix (près du monument de la paix) , CEDRAB (Centre Ahmed Baba), et le bureau du génie rural. Décidement même après leur départ ces voyous laissent des mauvais souvenir de leur passage. La population doit être sensibilisée à ce risque de mines qui peut être n'importe où ils sont passés


Selon les habitants les terroristes de AQMI avant de partir de Tombouctou auraient miné les endroits suivants: Mosquée Djingarey ber, Cimétière Sidi Mahamoud, Cimétière de la paix (près du monument de la paix) , CEDRAB (Centre Ahmed Baba), et le bureau du génie rural. Décidement même après leur départ ces voyous laissent des mauvais souvenir de leur passage. La population doit être sensibilisée à ce risque de mines qui peut être n'importe où ils sont passés.

Human rights watch: “Il faut une force internationale pour protéger les civils au Mali”



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Pour Jean-Marie Fardeau, directeur France de Human Rights Watch, la France doit défendre le droit humanitaire international au-delà de l’intervention militaire.

Youphil.com: vous dénoncez différents types d’exactions au Mali de la part de l'armée malienne et des islamistes (violences, exécutions sommaires, utilisation d’enfants soldats). Avez-vous des chiffres sur ces crimes?

Jean-Marie Fardeau: Nous savons qu’il y avait quelques centaines d’enfants soldats avant le début de l’opération militaire française [le 11 janvier 2013]. Où sont-ils aujourd’hui? Nous ne le savons pas.
On recense des morts civils, au compte-goutte. Lors de la prise de Konnapar les islamistes juste avant l’arrivée des troupes françaises, dix civils ont péri dans les affrontements. La FIDH et un reportage de l’Expressont confirmé onze morts à Sévaré et deux autres plus à l’ouest, à Niono; des Touaregs et des Arabes exécutés par l’armée malienne.
Beaucoup d’Arabes, de Touaregs et de Maures ont fui. En revanche, nous n’avons aucune indication pour les villes de Gao et Tombouctou, pour l’instant.

Peut-on craindre un “nettoyage ethnique” des populations du Nord par l’armée malienne provenant majoritairement du Sud, une fois l’opération militaire internationale terminée?

Oui, c’est possible. Des milices à Sévaré (Ganda-izo) ont transmis des listes de gens pouvant être la cible de représailles à l’armée malienne. Ce sont des milices très violentes qui ont sévi dans les années 90. On ne sait pas ce que l’armée va faire de ces listes. C’est pour cela qu’il est très important qu’une force internationale soit présente aussi pour protéger les civils en attendant que l’Etat malien en soit capable.

Justement, vous demandez à la France de prendre des distances avec certains membres de l'armée malienne (les officiers ayant participé au coup d’Etat de mars 2012)...

Oui. Selon le discours officiel, la France marginalise les officiers putschistes. Ces derniers ne combattraient pas et le capitaine putschiste Sanoga resterait sur la base de Kati. Nous avons besoin d’observateurs de l’ONU afin de vérifier tout cela.

Vous demandez la protection des civils, et en particulier des enfants. Que peut faire la France pour les protéger?

La France est fière et engagée sur le terrain militaire, mais devrait mettre en oeuvre rapidement la résolution 2085 qui vise à garantir le droit humanitaire international et protéger les civils. D’autant plus qu’elle l'a beaucoup défendue devant l'ONU.
Par exemple, nous demandons la mise en place d'une ligne rouge disponible 24h/24 pour que les civils puissent appeler à l’aide ou signaler des violences; l’envoi d’observateurs des droits de l’Homme; le déploiement de juristes militaires et une coopération pleine avecl’enquête de la Cour pénale internationale. Pour l’instant, la France ne met la priorité que sur l’action militaire.
Pour protéger les enfants, il faut commencer par donner les moyens pour le faire: seule une petite part de l’argent nécessaire pour la prise en charge et les soins des enfants est disponible pour l’instant.

Selon vos sources, certaines bases militaires islamistes accueillent des enfants soldats. La France doit-elle éviter de bombarder ces bases pour les protéger?

C’est très compliqué au niveau du droit. Si la cible est légitime et que l’on n’a pas connaissance de la présence d’enfants soldats, ce n’est pas un crime de guerre. Si l’on sait qu’il y a de nombreux enfants soldats, on ne doit pas tirer, en théorie.
Le ministère de la Défense indique que plusieurs cibles n’ont pas été frappées par craintes de pertes civils. En tout cas, la question précise des enfants soldats n’a pas été évoquée par l’armée française. Elle est assez démunie face à ce problème. De notre côté, nous allons enquêter sur des éventuels crimes de guerre.

Que demanderiez-vous à François Hollande sur le dossier des droits de l’Homme au Mali?

Je lui demanderai un plan: qu’allez-vous faire dans les semaines et les mois à venir pour protéger les populations maliennes, au nord et au sud, en dehors de l’intervention militaire? Quel est le plan au niveau européen et onusien?

Après la réalisation de cet entretien, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé, le 29 janvier, qu'il était favorable à "l'envoi rapide" d'observateurs internationaux au Mali."Pour répondre aux risques d'exactions, nos forces ont reçu pour consigne de se montrer d'une extrême vigilance", a-t-il déclaré.

Crédit photo: nilsrinaldi/Flickr
http://www.youphil.com/fr/article/06169-human-rights-watch-mali-france-islamistes-touaregs-crimes-de-guerre?ypcli=ano

Armée malienne, l'année Zéro après le combat au Nord du Mali avec les troupes françaises Par Vincent Hugeux, publié le 30/01/2013 à 12:26

Paru dans la presse hexagonale

Rencontre avec le commandant de la région militaire de Tombouctou. Un officier lucide sur les capacités de l'armée malienne, au 20e jour de l'intervention militaire avec la France pour repousser l'avancée des groupes armés islamistes.

Faute de mieux, le colonel Keyba Sangaré, commandant de la Région militaire de Tombouctou, reçoit en plein air, au beau milieu de son QG, entre Jeeps au repos et chèvres en liberté. "En quittant, explique cet officier formé pour l'essentiel en Chine, le Forces du Mal -entendez les djihadistes- ont tout saccagé, à commencer par nos bureaux. "Pour l'heure, le galonné avenant au verbe fluide dirige une "compagnie renforcée", soit à peine 200 hommes. Lesquels travaillent "en coopération permanente" avec les Marsouins et les Légionnaires français de l'Opération Serval. "D'autant, précise-t-il, que nous souffrons d'un déficit de moyens. Lors des fouilles entreprises hier, nous avons découvert plusieurs mines, mais nous manquons d' une composante du Génie pour les neutraliser. A nous de faire le maximum avec le minimum de moyens que nous accorde l'Etat." 

Dans sa traque aux miliciens islamistes, Keyba Sangaré compte avant tout sur le concours des civils du cru. "Ils ont tant souffert de cette tyrannie, argue-t-il, qu'ils sont obligés de collaborer avec nos forces armées. D'ailleurs, la population nous fournit beaucoup d'informations sur les maisons suspectes, parfois piégées, où l'on déniche armes et munitions. "Suffirait-il, pour un combattant d'Aqmi, du Mujao ou d'Ansar-Eddin désireux de se fondre dans la masse de se raser la barbe et d'enfiler un pantalon long ? "Non, car dans un quartier, on a tôt fait de repérer l'étranger." 

Le système, voilà l'ennemi
Tout à côté, un prisonnier, tantôt somnolant, tantôt grimaçant, s'avachit peu à peu, attaché à un tronc d'arbre par les poignets et par les chevilles. "C'est l'un des logisticiens d'Iyad ag-Ghali [fondateur et chef d'Ansar-Eddin]. Il a été capturé à Léré avec deux grenades. Si je l'ai pris dans mon convoi, c'est pour lui éviter d'être lynché par la foule. Quand la Gendarmerie sera de retour ici, je le lui remettrai." 

S'il n'a "jamais désespéré de l'avenir du Mali", le colonel n'esquive pas pour autant les doutes nés de la débâcle initiale. "Tout échec impose une mise à plat, admet-il. Les formations prodiguées par la France ou les Etats-Unis permettaient sans doute de tenir têtes aux rébellions classiques, mais pas à une véritable force multinationale, dotée de canons d'un calibre parfois supérieur aux nôtres. Quelle armée africaine y serait parvenue?" Son second avance quant à lui la thèse de la "défaite systémique". "Nous disposions du renseignement et du matériel adéquat, mais il faut revoir le système. "Mais encore ? On n'en saura guère plus. Le système, voilà l'ennemi... 

"Je n'ai pas vu d'armée malienne"
Le colonel Sangaré ose quant à lui s'aventurer un peu plus loin. "Dans une armée républicaine, ce ne sont pas les militaires qui commandent aux politiques, mais l'inverse. C'est à nos dirigeants de déterminer ce qui a failli, et d'y remédier". Et notre hôte d'afficher la même lucidité quant à la navrante saga de la Force panafricaine, cette Arlésienne subsaharienne. 

"A part tel capitaine galvanisé par notre présence, soupire un haut-gradé français, je n'ai pas vu d'armée malienne. Le Commandement interarmes de Bamako n'avait aucune idée de ce que faisait la troupe à Mopti. Et à Sévaré, un officier a fait sa guerre tout seul dans son coin". A tel point que l'ambassade de France s'est vu contrainte de placer en urgence un conseiller militaire auprès dudit Commandement. "Histoire d'assurer un minimum de cohérence..."

Tihay EtraneTuaregs and Friends Urgent les bombardements français dans la zone d'Aguel Hoc ont touché certaines habitations nomades à Taghlilt on signale une dizaine de morts.


Lettre ouverte à M. Le Président de la République Française au sujet de l’intervention française au Mali


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Lettre ouverte à M. Le Président de la République Française au sujet de l’intervention française au Mali

mardi 29 janvier 2013
Monsieur le Président,
La France est intervenue militairement au Mali le 11 janvier 2013, officiellement « afin de stopper l’avancée des islamistes armés vers le sud, menaçant Bamako » et de mettre un terme au terrorisme islamiste au Mali.
Nous, organisations et citoyens Français-Amazighs, de culture laïque et profondément attachés aux valeurs de justice, de liberté et de respect des droits humains, avons applaudi l’initiative française dès lors qu’elle visait clairement et seulement à combattre le terrorisme islamiste et le banditisme lié notamment au trafic de drogue.
Cependant, nous observons que la France intervient aujourd’hui pour protéger le « sud-Mali » mais qu’elle est restée indifférente à la présence depuis plus d’une décennie des mêmes islamistes dans le nord-Mali où ils s’adonnaient librement aux rapts, aux crimes et autre narcotrafic, avec la complicité de certaines autorités maliennes. Les Touaregs avaient appelé en vain, dès le début des années 2000, la France et la communauté internationale pour les aider à éliminer ces groupes maffieux. Il y a là manifestement une politique française de deux poids deux mesures.
Afin de mettre un terme à l’incurie de l’Etat malien, à la marginalisation des populations du nord-Mali et à l’insécurité liée à la présence des islamo-narcotrafiquants dans ce territoire, les populations locales ont créé il y a un an, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Dans la mesure où le MNLA a toujours combattu les intégristes islamistes armés (les dernières batailles du MNLA contre les groupes de Al Qaida et du Mujao datent de novembre et décembre 2012 à Gao et Ménaka), dans la mesure où ce mouvement dispose de milliers de combattants volontaires, aguerris et connaissant parfaitement le terrain parce qu’ils y sont nés et y ont grandi et dans la mesure où le MNLA se dit disposé à intégrer ses troupes dans le dispositif militaire dirigé par la France contre les islamistes, pourquoi la France continue t-elle d’ignorer cette offre ? Pourquoi réserve t-elle son dialogue et son soutien au seul gouvernement malien, pourtant illégitime, excluant le MNLA dont l’objectif est conforme au droit international relatif à l’autodétermination et dont l’action armée fait suite au refus de dialogue de l’ancien gouvernement malien ?
Récemment, et notamment depuis que l’armée française a repris quelques localités à l’ouest du Mali, la France a élargi son objectif en ajoutant à la lutte contre le terrorisme islamiste, « la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali ». Ce nouvel objectif, outre qu’il est illégal en référence au droit international, dévoilerait l’objectif réel de la France qui serait de combattre le MNLA et de prendre le contrôle du territoire de l’Azawad et de ses ressources naturelles sous couvert de lutte contre le terrorisme islamiste.
Il est par conséquent très urgent que la France clarifie sa position et ses objectifs. Nous rappelons que le MNLA est né dans le seul but de défendre les droits et les intérêts des populations de l’Azawad dans le respect du droit international relatif au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le conflit qui oppose le MNLA au gouvernement malien est un conflit interne qui doit se régler par un dialogue entre les deux parties concernées, avec l’entremise d’un médiateur neutre et crédible. Dans tous les cas, il est inacceptable que la France continue de soutenir un camp (le Mali) contre un autre (le peuple de l’Azawad) car cela est illégal (notamment en référence au droit international), illégitime et surtout injuste. Si la France maintient sa politique contre les populations de l’Azawad, elle risquerait de provoquer une guerre civile aux conséquences incalculables.
Par ailleurs, nous souhaitons vous alerter M. le Président, sur le fait que le Mali a un voisin, le Niger, presque en tous points identique et où les populations du nord du pays se sont révoltées à maintes reprises et pour les mêmes raisons qu’au nord-Mali. Ces populations suivent avec une grande attention la manière avec laquelle la question de l’Azawad est traitée. Tout parti pris, toute injustice contre l’Azawad ne manquera pas de provoquer des réactions d’indignation et de colère des populations voisines et cousines du nord-Niger et même du sud-Libye. Le conflit risque alors de dégénérer et de déstabiliser l’ensemble de la sous-région. Sans parler des Français Amazighs, près de deux millions de personnes, qui ne manqueront pas d’actionner tous les moyens légaux et démocratiques en vue de faire sanctionner les responsables de toutes les dérives.
Un dernier point M. Le Président, tout le monde vous a alerté sur les actes de représailles susceptibles d’être commis par les soldats maliens qui avancent vers le nord derrière l’armée française. Or, d’après des rapports d’ONG (FIDH, WRH…) et des témoignages des populations, des crimes auraient été commis par l’armée malienne contre des civils, notamment à Niono et Sévaré. Nous vous demandons instamment de condamner fermement les exactions commises par l’armée malienne sur les populations civiles de l’Azawad notamment Touarègues et Maures et de diligenter une commission d’enquête impartiale pour faire toute la lumière sur les faits et le cas échéant, faire juger et sanctionner immédiatement les auteurs des exactions. De toutes les manières, dans le cas où des crimes contre l’humanité seraient avérés, il est clair que c’est la France qui se retrouverait devant la CPI et non le gouvernent malien.
En tout état de cause, la seule méthode juste, crédible et susceptible de conduire à une solution durable, est de réunir le gouvernement malien et le MNLA autour d’une table de négociations pour trouver ensemble la sortie de crise et envisager un futur de paix et de développement. Le MNLA s’est dit prêt à cette rencontre, reste l’accord du Mali. Il est du devoir de la France désormais partie prenante au conflit, de convaincre le gouvernement malien d’accepter dans les plus brefs délais l’ouverture des discussions directes avec le MNLA.
Voilà M. Le Président, l’état de nos doutes, de nos craintes et de nos espoirs. Nous avons entendu vos intentions de tourner le dos à la Françafrique. Nous attendons à présent des faits qui prouvent que vous agissez en démocrate et en faveur de la justice, des droits et des intérêts de l’Afrique et de ses peuples, sans discrimination.
En espérant que vous porterez toute l’attention nécessaire à notre requête, nous vous prions d’agréer, Monsieur Le Président, l’expression de notre haute considération.
Paris, 26/01/2013
- Congrès Mondial Amazigh (CMA)
- Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)
- Association Temoust 
- Association corso-Berbère
- Association culturelle Amazigh 
- Tamaynut-France
- Action Culturelle Amazighe Laique

Les Amazighs de France avec l’Azawad : Appel à manifester le samedi 16 février 2013 à 14h, à Paris


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Les Amazighs de France avec l’Azawad : Appel à manifester le samedi 16 février 2013 à 14h, à Paris

AMAZIGHWORD
jeudi 31 janvier 2013
Depuis la décolonisation du Mali, les citoyens de l’Azawad (nord-Mali) vivent dans la marginalisation et le dénuement. Leurs révoltes ont été souvent violemment réprimées et les « accords de paix » signés avec l’Etat malien n’ont jamais été suivis d’effet.
Las de subir les injustices en toute impunité, les habitants de l’Azawad ont créé le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) afin de prendre leur destin en main, conformément au droit international relatif au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Afin de contrecarrer l’objectif du MNLA, le gouvernement malien et certains Etats étrangers ont fortement favorisé l’entrée et le renforcement de groupes islamistes terroristes et narcotrafiquants dans cette région.
C’est ce qui a donné le motif officiel à l’intervention militaire française au Mali, avec l’objectif initial de « stopper l’avancée des islamistes » vers le sud, menaçant la capitale du Mali. Mais on constate que la France qui intervient opportunément au moment où Bamako est menacée est restée indifférente à l’occupation de l’Azawad par les intégristes et à leurs crimes. Cela montre le parti pris français qui a toujours soutenu l’Etat du Mali contre les peuples de l’Azawad et en particulier les Touaregs.
Par ailleurs, la France qui s’est rajoutée un nouvel objectif, celui de « reconquérir l’intégrité territoriale du Mali », ce qui supposerait qu’elle attaquerait le MNLA et le peuple de l’Azawad ? Par ailleurs, pourquoi la France ne condamne-t-elle pas les exactions commises par l’armée malienne et ne punit-elle pas leurs auteurs ?
Nous rappelons que le drame actuel des populations de l’Azawad et des Touaregs en particulier découle directement du découpage territorial arbitraire de cette ancienne colonie française. La responsabilité de la France est donc doublement engagée : dans la création d’un Etat artificiel sans le respect pour les peuples et dans l’opération Serval si celle-ci outrepasse le strict objectif de débarrasser l’Azawad des islamo terroristes et autres bandes de narcotrafiquants. 
En conséquence, nous, Amazighs de France, déclarons notre solidarité avec les populations de l’Azawad et appelons tous les citoyens épris de justice et les défenseurs des peuples opprimés, à exprimer leur soutien à l’Azawad et au peuple Touareg en manifestant massivement le :
Samedi 16 février 2013 à 14h
de l’Assemblée Nationale (Place Edouard Herriot) 
au Ministère des Affaires Etrangères (37, Quai d’Orsay), Paris-7ème
Toutes et tous,
- Pour le droit à la vie et à la liberté pour le peuple Touareg sur la terre de ses ancêtres
- Pour le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
- Contre l’impunité concernant tous les crimes commis contre les peuples de l’Azawad
- Contre la Françafrique
- 50 ans de marginalisation, de répression, de crimes, de révoltes et d’exil...ça suffit !
Signataires :
Congrès Mondial Amazigh - Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe - Association Temoust - Tamaynut-France - Action Culturelle Amazighe Laique – Association Tiwizi59 - Association Corso-Berbère - Association culturelle Amazigh – Association Amazigh Marseille - Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK)- Association ADEKA-Paris -

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Libye : le ministre du Pétrole ouvre le dialogue avec les leaders touaregs


Libye : le ministre du Pétrole ouvre le dialogue avec les leaders touaregs

Libye : le ministre du Pétrole ouvre le dialogue avec les leaders touaregs
(Agence Ecofin) - Le ministre libyen du pétroleAbdulbari Al-Arusi, a rencontré, mardi soir à Tripoli, les membres duConseil consultatif Touareg, composé des chefs de tribus et des aînés, afin de discuter de leurs revendications.
Les Touaregs exigent des formations et des emplois pour leurs jeunes dans le secteur pétrolier, notamment en délocalisant dans le sud une partie de la compagnie pétrolière nationale NOC. Ils veulent également que les revenus du pétrole soient investis dans la région afin de construire des hôpitaux, des centres de santé, des écoles, et de développer des projets agricoles.
Le gouvernement a déjà déclaré qu’il était prêt à séparer les activités pétrolières en plusieurs unités (amont,raffinage, pétrochimie…) et de procéder à une meilleure répartition industrielle sur le territoire national.
Depuis l'attaque, par des militants islamistes, de l'installation d’In Amenas en Algérie, le 16 janvier, le dialogue avec les Touaregs est devenu une priorité. Les Touaregs sont la clé de la sécurité des installations pétrolières,à la fois dans le sud-ouest de la Libye et le sud-est de l'Algérie.
http://www.agenceecofin.com/hydrocarbures/3101-8700-libye-le-ministre-du-petrole-ouvre-le-dialogue-avec-les-leaders-touaregs