dimanche 20 janvier 2013

La France au Mali : Repérer les médiamensonges Par Michel Collon/Mondialisation.ca, 20 janvier 2013

La France au Mali : Repérer les médiamensonges
Par Michel Collon Région : Afrique subsaharienne Thème: Désinformation médiatique, Guerre USA OTAN En guerre contre le terrorisme, vraiment ? Pourquoi les médias ne parlent-ils pas des ressources naturelles convoitées, des multinationales françaises qui se construisent des fortunes dans cette région, de la misère dont elles sont responsables ? Pourquoi nous cache-t-on les véritables cibles : Mali, Niger, Algérie et l’Afrique en général ? Et le Qatar, allié de Paris, qui arme les islamistes maliens, qu’est-ce que cela cache ? Ou bien part-on en guerre pour des intérêts économiques et stratégiques soigneusement cachés ?

Des islamistes revendiquenr la mort de soldats nigérians en partance pour le Mali

Journal24 inter KANO (Nigeria) - Le groupe islamiste Ansaru a revendiqué dimanche l'attaque ayant tué deux soldats nigérians qui devaient partir pour le Mali rejoindre la force d'intervention ouest-africaine. Le groupe, qui avait également affirmé être responsable de l'enlèvement d'un Français dans le Nord du Nigeria en décembre, a dit dans un communiqué avoir commis cette attaque en représailles à la participation du Nigeria à l'intervention militaire au Mali. Avec l'aide et les conseils d'Allah, nous avons exécuté avec succès notre première tentative contre les troupes de l'armée nigériane qui visent à démolir l'empire islamique au Mali, peut-on lire dans le texte, rédigé dans un anglais approximatif. Deux soldats nigérians ont été tués et cinq autres blessés samedi à Okene, dans le centre du Nigeria, quand une bombe a explosé au passage de leur convoi, selon un porte-parole de l'armée. Nous sommes équipés et nous attendons la moindre tentative de l'armée nigériane d'avancer vers l'empire islamique du Mali, affirme le groupe, mettant en garde les autres pays africains. Nous avertissons les pays africains qu'ils doivent arrêter d'aider les pays occidentaux à combattre l'Islam et les musulmans, ajoutent les islamistes, qui promettent des représailles, en particulier contre le gouvernement nigérian n'importe où, n'importe quand. Le Nigeria compte envoyer 1.200 hommes au Mali et prendre le commandement de la force africaine visant à reconquérir le nord du pays, contrôlé par des islamistes depuis neuf mois. Un premier contingent de 80 soldats est parti jeudi pour le Mali. Ansaru - une contraction pour l'Avant-garde pour la protection des musulmans en Afrique noire - avait revendiqué le rapt le 19 décembre de l'ingénieur français Francis Collomp, 63 ans, qui travaille pour l'entreprise Vergnet. Le groupe serait lié aux islamistes de Boko Haram, tenus pour responsables de la mort de centaines de personnes dans le nord et le centre du Nigeria depuis 2009, et qui disent vouloir créer un Etat islamique dans le nord du pays. En novembre, le ministre britannique de l'Intérieur avait présenté Ansaru comme une organisation terroriste basée au Nigeria et avait déclaré illégaux l'appartenance et le soutien à ce groupe. Londres estime qu'Ansaru a des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et pourrait être responsable des enlèvements en 2011 de deux ingénieurs britannique et italien dans le nord du Nigeria. Ces deux otages avaient été tués en mars par leurs ravisseurs. (©AFP / 20 janvier 2013 18h46)

Assan Ag Midal/ Liste des personnes arrêter de manière arbitraire à Bamako

1-Hiba ag acherif , 2-Sidi ag Diknan, 3-Zidane ag Mohamed , 4-Dabou Ag Mohamed , 5-Mohamed Ibrahim ag Mohamed , 6-Abduraham ag almoustpha , 7-Ghissa ag alhousseiny , 8-Moha bakrine ag alhousseiny , 9-youssouif ag Issmaghil , 10-houcha ag mohamed , 11-Youssif Qassim Mijja

Azawad Iyyan Ghass L'intervention de la France est salutaire et plus que nécéssaire, il ne faut pas se leurrer, cependant la lutte contre les terroristes ne doit pas enfouir les problèmes sous-jacents qui ont simplement moisi tellement ils ont été ignorés depuis 1963. Si une telle intelligence est acquise et par la France, par le Mali et par tous les intervenants, alors oui, on peut espérer un sahara en paix et une disparition du terrorisme qui est une lutte qui doit rassembler tout le monde et non pas diviser

Entre islamistes radicaux et soldats de l'armée malienne, les habitants du Nord ont peur | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Le mot qui fâche, les Touaregs et les renvois

Le mot qui fâche, les Touaregs et les renvois Valérie de Graffenried
Un soldat malien sur la route de Mopti le 19 janvier 2013 (FRED DUFOUR / AFP) «Eco-fascistes». C’est le mot qui fâche. Invité à un séminaire du groupe parlementaire du PDC qui s’est tenu le vendredi 11 janvier à Flüeli Ranft, le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Yves Rossier aurait choqué une partie de son public C’est la SonntagsZeitung qui relate l’affaire. Le PDC critique depuis des semaines la position ferme du Département fédéral des Affaires étrangères sur l’Union européenne et voilà que le langage d’Yves Rossier gêne. En évoquant, lors de son discours, les votations difficiles à venir, il a dénoncé les propos des initiants d’Ecopop, initiative qui veut limiter la surpopulation, en les qualifiant d’«éco-fascistes». Un murmure désapprobateur a aussitôt parcouru l’assemblée. La conseillère nationale Kathy Ricklin (PDC/ZH) l’a particulièrement mal pris. Et considère qu’un Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères qui s’adonne à de tels propos est un «facteur de risque en politique extérieure». «On doit se poser la question si Monsieur Rossier risque aussi de se laisser aller à des déclarations dommageables lors de négociations importantes», commente-t-elle. D’autres démocrates-chrétiens interrogés par le journal se montrent tout aussi critiques. «Il minimise les problèmes dans nos relations avec l’UE», commente par exemple Elisabeth Schneider-Schneiter (PDC/BL). Le principal concerné n’a pas voulu commenter ce que certains considèrent comme un dérapage verbal, indiquant que la réunion n’était ni publique ni diplomatique. L’hebdomadaire souligne que ces attaques masquent en fait des divergences internes au sein du PDC à propos de l’Europe: ils peinent à avaler que Doris Leuthard n’ait pas obtenu, ni de Didier Burkhalter, ni d’Yves Rossier, des concessions sur l’accord-cadre avec l’UE pour faire passer son accord sur l’électricité. Il est aussi question d’Yves Rossier dans l’hebdomadaire Der Sonntag. Mais de façon plus amène. C’est le rôle de la Suisse dans le dossier malien qui intéresse le journal. La Suisse négocie toujours au Mali, en dépit des opérations militaires en cours dans le pays, confirme le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. Berne appuie toujours sur place les efforts de médiation. Les autorités suisses ont décidé de maintenir le dialogue autant avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qu’avec le Mouvement national touareg de libération de l’Azawad (MLNA), qui ne possède pas à proprement parler de forces militaires positionnées dans le nord du pays. Bien sûr, la médiation suisse requiert des conditions, insiste Yves Rossier: «le non-recours au terrorisme, aucune charia et la reconnaissance de l’unité du territoire du Mali avec des droits pour les minorités».Il précise que les négociations menées entre le gouvernement malien, d’un côté, et les touareg du MLNA, de l’autre, ont été suspendues en décembre alors qu’une solution était à bout touchant. «Le jour de la signature, les islamistes d’Ansar Dine (Défenseurs de l’Islam) ont fait marche arrière. Ils ont quitté la table des négociations et ont commencé à attaquer le sud du Mali», souligne le Secrétaire d’Etat, qui juge l’intervention militaire française «légitime». Si les insurgés islamistes avaient pris Mopti, au nord de Bamako, «la route leur était libre ensuite pour conquérir la capitale». Cela aurait provoqué un «bain de sang» La NZZ am Sonntag consacre aussi sa Une au rôle des diplomates suisses dans les négociations au Mali, en interviewant Claude Wild, l’ambassadeur responsable de la Division Sécurité humaine au Département fédéral des Affaires étrangères. L’ambassadeur confirme lui aussi que la Suisse, qui oeuvre au Mali comme médiateur depuis 2009, a des contacts avec des représentants des Touareg du MLNA au Nord, mais pas avec des djihadistes radicaux. «Nous recevons des remerciements de plusieurs Etats pour nos efforts de médiation», dit-il. «Et on nous encourage, les Etats-Unis et la France notamment, de poursuivre notre engagement». Tout comme Yves Rossier, Claude Wild qualifie l’intervention française contre les groupes terroristes de «légitime». La médiation suisse, qui appuie le Burkina Faso, est devenue plus difficile ces derniers temps, admet-il. «Elle est d’autant plus importante, pour maintenir le dialogue pour le futur du pays». Environ 60 Suisses se trouvent encore au Mali. Il rappelle que les personnes avec qui la Suisse maintient des contacts ne sont aujourd’hui «plus en guerre»: «les touareg du MLNA ont bien entamé l’insurrection armée en 2012, mais ils ont rapidement été dépassés par les djihadistes et soutiennent aujourd’hui l’intervention française». Autre sujet, la thématique des renvois de requérants déboutés ou étrangers clandestins. Alors qu’une conférence nationale sur l’asile pilotée par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga se tient lundi à Berne, la SonntagsZeitung souligne qu’une nouvelle répartition pour renvoyer les déboutés devrait être mise en place pour décharger Zurich. Actuellement, 80% des expulsions par avion - environ 6000 renvois par an - se font en effet depuis l’aéroport de Zurich-Kloten. Un groupe de travail de la Conférence des directeurs cantonaux de Justice et Police a décidé lors d’une récente réunion de proposer une nouvelle clé de répartition: dorénavant les autres cantons disposant d’un aéroport devraient se partager l’exécution de 10% des renvois en plus. Ce qui concernerait environ 800 personnes. Genève et Berne sont concernés. Genève assure actuellement 18% des renvois. L’aéroport de Bâle-Mulhouse pourrait aussi être concerné, mais pas celui de Lugano, qui ne dispose pas de lignes internationales. Le conseiller d’Etat zurichois Mario Fehr est satisfait: «Je salue le fait que des représentants d’autres cantons aéroportuaires se déclarent prêts à assurer plus de renvois». Les détails devraient être décidés dans les mois à venir. 97% des expulsions par voie aérienne se font par des avions de ligne, 3% par vols spéciaux. Face à l’augmentation du nombre de renvois, liée à la hausse importante des demandes d’asile (près de 29 000 requêtes en 2011), le canton de Zurich n’arrive plus à suivre. Et doit aussi, comme Genève, prévoir de nouvelles places de détention administrative pour y placer les requérants déboutés en vue d’un renvoi. http://www.letemps.ch/Page/Uuid/d0ab1aa2-62f3-11e2-9cd5-e7e0ade889ce%7C1#.UPxsVB1dNSE

Au Sud du Mali, le malaise des Touaregs

Publié le dimanche 20 janvier 2013 à 11:01 par François RIHOUAY.. Actualités / Monde / Mali
Agrandir la policeDiminuer la police Au Burkina Faso voisin, des Touaregs ont fui les combats au Mali. © AFP Les tensions communautaires reviennent sur le devant de la scène avec les premières accusations de collaboration avec l'ennemi. Gare aux débordements... Bamako. De notre correspondant L'incident laisse entrevoir le malaise. Vendredi 11 janvier, les dirigeants de la société de transport Sonef, reliant les localités du nord au sud du Mali, sont interpellés manu militari à Bamako. L'accusation : un de leurs bus aurait permis aux djihadistes de s'infiltrer dans la ville de Konna. Le poste avancé de l'armée malienne, attaqué par surprise, est ensuite tombé aux mains des assaillants en quelques heures. « Totalement faux et infondé, se défend Khalifa Ould, directeur général de la Sonef. Les accusations reposent en fait sur une vieille conviction. La couleur de la peau et nos origines nordistes nous portent préjudice auprès d'une partie de la population au Sud. » Il dénonce l'étau dans lequel une partie de la communauté dite des « teint clair » se trouve prise. « Au Sud, on nous accuse de soutenir les rébellions armées ou le régime des djihadistes en fournissant de l'argent et de l'essence. Au Nord les miliciens sont persuadés que nous sommes des « taupes » du Sud, que nous aidons l'État malien contre l'occupant. » Même constat du côté du représentant d'une association qui défend les droits des Touaregs à Bamako. Par « souci de sécurité » il tient à garder l'anonymat. « On se sent effectivement menacé des deux côtés, assure ce fils de natif de Gao, l'une des trois principales régions occupées depuis le mois d'avril. Les rébellions touarègues des années 1990 et 2006 ont fait beaucoup de mal aux populations Songhaï ou Peuls, leurs voisins du Nord. La rancoeur est tenace et la cicatrisation prendra du temps. » Ravivé par une résurgence nationaliste armée il y a tout juste un an, le sentiment anti-touareg s'est cristallisé autour, non plus d'une communauté, mais d'une couleur de peau. « Les Touaregs ont perdu le contrôle du Nord, ils ont été éjectés par des djihadistes maghrébins, pakistanais et d'autres étrangers subsahariens, et donc noirs... » Tensions palpables Le raccourci entre communauté d'appartenance et couleur de peau a connu son paroxysme au mois de mars. Sous le coup de l'émotion populaire, une manifestation ouvertement « anti teint clair » est alors organisée à Bamako. Elle intervient en réaction au massacre présumé de soldats maliens dans la ville d'Aguelhok. Les tueurs sont des Touaregs, assurent les journaux. « Mais il ne faut pas exagérer les divisions, cela les entretient, tempère le directeur du Centre culturel touarègue à Bamako. Il y a toujours des tensions un temps à la surface, mais cela n'empêche pas les mariages et la bonne entente de perdurer entre communautés, et ce depuis toujours. » À la veille de la reconquête des régions occupées, la crainte de nouvelles tensions se fait sentir. Dans les rangs des milices citoyennes pro gouvernementales, certains assument leur aversion « anti-nomades ». À Ménaka, une ville à majorité touarègue du nord-est du Mali, les habitants avouent « craindre la libération plus que l'occupation ». Les risques de débordements entre communautés sont pointés du doigt depuis plusieurs mois par les représentants de la société civile malienne et les organisations humanitaires sur place. C'est aux soldats de la coalition internationale en action sur le terrain qu'il reviendra, dès les premières heures de la libération, d'éviter les règlements de compte au sein de la population. http://www.jactiv.ouest-france.fr/actualites/monde/au-sud-mali-malaise-touaregs-13611

Mali: avec qui la Suisse négocie-t-elle?

Le 12h30 Dimanche, 20 janvier 2013 à 12:45 Ecouter
Des soldats maliens se rendant à Niono, vendredi 18 janvier. [Thibault Camus / AP Photo - Keystone] Au Mali 2000 soldats français mènent désormais une opération militaire conjointe avec les forces maliennes. La Suisse, elle, déclare poursuivre son travail de médiation, le secrétaire d'Etat Yves Rossier le disait lundi dernier dans Forum et le répète ce dimanche dans la presse dominicale. Berne appuie toujours les efforts de médiation au Mali. Reste la question clef: avec qui négocier? Les Touaregs, bien sûr, mais quel mouvement touareg? La question n'est pas simple. Par Nicolas Vultier http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/le-12h30/4570866-mali-avec-qui-la-suisse-negocie-t-elle-20-01-2013.html

RFI;Invité Afrique :Manny Ansar, l’organisateur du Festival au Désert

Invité Afrique SAMEDI 19 JANVIER 2013 Manny Ansar, l’organisateur du Festival au Désert Écouter (05:02) Ajouter à ma playlist Télécharger Embed Le Festival au désert 2013.
festival-au-desert.org Par RFI « Si la situation se normalise dans le nord du Mali, si l’état d’urgence est levé et que les choses vont mieux dans quelques jours, pourquoi ne pas maintenir le festival ? Cette caravane et tout le reste, c’est justement pour faire face et participer à notre façon à la recherche d’une solution pour que les artistes du nord et du sud du Mali se retrouvent pour dire qu’ils sont pour la paix, qu’ils sont contre l’intolérance, qu’ils n’acceptent pas ce qui se passe… » Dans moins de trois semaines devait débuter la treizième édition du Festival au Désert. Jusqu’à l’année dernière, ce rendez-vous de musique africaine avait lieu près de Tombouctou, dans le nord du Mali. Impossible évidemment d’organiser désormais un tel événement dans la région. Il se déroulera tout de même cette année, mais sous forme de caravane itinérante. Pour en parler, l’invité de Marie Casadebaig est Manny Ansar, l’organisateur de ce festival musical.

In Amenas: le bilan des victimes s'alourdit encore

ALGÉRIE - Article publié le : dimanche 20 janvier 2013 - Dernière modification le : dimanche 20 janvier 2013
Opérations de déminage en cours, le 20 janvier 2013, sur le site gazier d'In Amenas. REUTERS/Louafi Larbi Par RFI Un bilan officiel des victimes de la prise d'otages d'In Amenas devrait être annoncé lundi 21 janvier à 13h30 GMT par le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal. Ce dimanche, le nombre de morts recensés s'est encore alourdi. Des corps d'otages ont été retrouvés, et cinq assaillants ont été arrêtés. Des témoins affirment que neuf Japonais ont été exécutés dès mercredi par les ravisseurs. De son côté, le président français François Hollande a reçu, ce dimanche, les familles d'otages français encore retenus au Sahel. Ils sont en vie, selon les autorités françaises. 20/01/2013 - ALGÉRIE / TERRORISME Algérie : découvertes macabres dans l'enceinte du site gazier d'In Amenas Il n'y aurait pas eu une trentaine, mais une quarantaine de preneurs d'otages sur le site gazier d'In Amenas, en Algérie. Dans l'après-midi du 20 janvier, la télévision privée algérienne Ennahar a annoncé l'arrestation de cinq terroristes par l'armée. Trois autres islamistes seraient en fuite. Tout cela corrobore les déclarations du responsable de l'attaque, Mokhtar Belmokhtar, l'un des émirs d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Dans une vidéo tournée jeudi, cet islamiste disait être d'accord pour négocier la vie des otages avec les pays occidentaux, en échange de l'arrêt des bombardements au Mali. En ce qui concerne le bilan, le ministre algérien de la Communication a affirmé dans la matinée de dimanche qu'il allait s'alourdir, après un premier décompte officiel provisoire de 23 otages morts et de 32 assaillants tués. Mohamed Saïd Ministre algérien de la Communication Ce n'est plus une affaire de terrorisme, c'est une agression terroriste contre le peuple algérien, contre le territoire algérien, contre la souveraineté nationale Écouter (00:27) 20/01/2013 par RFI Quelques heures plus tard, plusieurs corps calcinés ont été retrouvés sur le site de l'usine par l'armée algérienne, toujours occupée à déminer la plate-forme. Les autorités n'ont toujours pas précisé la nationalité des victimes. Certaines ambassades sont toujours à la recherche de leurs ressortissants. Deux ex-otages algériens ont affirmé que neuf Japonais ont été exécutés dès mercredi par les ravisseurs. Douze des cadavres déposés à la morgue sont des Japonais, a-t-on appris de source hospitalière à In Amenas. 19/01/2013 - ALGÉRIE Algérie : la prise d'otages d'In Amenas se termine dans le sang Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a qualifié la prise d'otages d'acte de guerre, en raison du nombre de personnes retenues. Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, a quant à lui estimé qu'il « faut être implacable » face au terrorisme. Le président français François Hollande, lui, a reçu pendant près de deux heures les familles des otages français détenus au Sahel. Il les a assurées de « l'action constante du gouvernement pour obtenir la libération de leurs proches ». Les otages sont vivants, assure enfin Jean-Yves Le Drian, sur la chaîne télévisée France 5. Alexandre Berceaux, ex-otage français Témoignage d'un rescapé d'In Amenas Ils n'étaient pas loin, à quelques mètres, j'ai entendu des tirs à côté. Mais de qui ? Aucune idée. Les forces algériennes ou les terroristes, je n'en sais rien. Si j'étais sorti plus tôt, j'en aurais peut-être pris une dans la tête. Écouter (01:18) 20/01/2013

Abdallah Catastrophe - Warnila wartila

La crise malienne menace de se propager

La Tribune de Genève En s’emparant d’un complexe gazier dans l’est de l’Algérie, les combattants liés à Al-Qaïda ont réussi un coup de force. Désormais, ils sont en mesure de frapper n’importe où dans la zone saharienne. Dans une région où les frontières ne sont guère plus que des traits tracés sur une carte, les islamistes peuvent se disperser comme bon leur semble et se réorganiser facilement s’ils sont chassés d’une région. L’opération Serval menée par la France et désormais épaulée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a stoppé la progression des rebelles en direction de Bamako, la capitale du Mali, et a marqué les esprits. Le risque est de voir la crise malienne provoquer une contagion dans l’ensemble de l’Afrique sub-saharienne, notamment dans des pays dont les forces militaires ou la police peinent à garantir la sécurité sur l’ensemble de leur territoire. Les observateurs s’inquiètent que la prise d’otages menée depuis mercredi matin par un groupuscule émanant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se soit produite en Algérie. Les forces algériennes, endurcies par le sanglant conflit civil contre les islamistes au cours des années 90, ont la réputation de protéger efficacement les sites stratégiques installés sur leur sol. Islamistes multinationaux Si la «brigade des Moulathamine» a réussi à se rendre maître du complexe gazier de Tiguentourine et à tenir tête aux soldats algériens pendant plusieurs jours, d’autres islamistes peuvent constituer une menace encore plus grande face à des forces de sécurité moins entraînées et équipées. L’autre sujet d’inquiétude des experts est que les preneurs d’otages appartenaient à différentes nationalités. Selon les premiers éléments, certains étaient égyptiens, tunisiens, libyens et avaient été rejoints par un Français et un Malien. Le caractère multinational du groupe confirme que les islamistes installés depuis plusieurs mois dans le nord du Mali ont réussi à attirer des combattants venus de pays jusqu’alors sous-représentés dans les factions plus ou moins liées à Al-Qaïda. Groupuscules très mobiles La lenteur avec laquelle la communauté internationale a réagi à la prise de contrôle du nord du Mali après un coup d’Etat militaire à Bamako a donné le temps aux militants de s’organiser, de recruter des combattants et de s’armer. Le principal casse-tête pour les gouvernements de la région est de trouver le moyen de suivre et de contrôler ces groupuscules très mobiles. Ils peuvent au besoin se fondre dans la population de villes ou de villages et menacer de mener une guérilla urbaine. Le Sénégal, pays de tradition musulmane fier de sa tolérance religieuse, s’inquiète désormais de la présence de cellules dormantes sur son sol. Le président Macky Sall, dont le pays a fourni un contingent de 500 hommes à la Misma chargée d’appuyer l’armée malienne, a appelé ses concitoyens à signaler toute activité suspecte de musulmans venus de l’étranger. La Mauritanie, dont le spectre politique est beaucoup plus divisé que celui de son voisin, a préféré se montrer prudente et a décidé de ne pas s’impliquer dans la crise malienne. «Nous avons déjà payé un prix trop élevé pour avoir agi seul contre des groupes terroristes par le passé», a commenté Mohamed Yahya Ould Horma, vice-président du parti UPR au pouvoir. Nigeria préoccupant «La France veut chasser les extrémistes. Mais vers où? La Mauritanie et le Niger peuvent se retrouver dans les ennuis. Le Burkina Faso va être confronté à une menace», explique Kwesi Aning, expert au Centre d’entraînement international des casques bleus Kofi Annan au Ghana. Mais, c’est certainement le Nigeria, pays disposant des principales réserves pétrolières de la région, qui cristallise les plus grandes préoccupations. Les autorités d’Abuja doivent déjà composer avec la présence sur leur territoire de la secte Boko Haram et en envoyant un premier contingent de 1’200 hommes au Mali cette semaine, le président Goodluck Jonathan a pris un pari. Pour Kwesi Aning, l’intervention au Mali «rend toute la région sub-saharienne beaucoup plus vulnérable. Nous allons assister à une multiplication des fronts». (ats/Newsnet) http://www.tdg.ch/monde/crise-malienne-menace-propager/story/25716369 19 janvier 2013

Malian forces abusing, killing civilians: Human Rights Watch

Malian forces abusing, killing civilians: Human Rights Watch Reuters – 6 hrs ago DAKAR (Reuters) - Human Rights Watch said on Saturday it had received credible reports of serious abuses, including killings, being committed by Malian security forces against civilians around the central town of Niono. "We urge the Malian authorities, as well as the French and (West African) soldiers/authorities to do their utmost to ensure the protection of all civilians," the New York-based group said in a statement. HRW said that Tuaregs and Arabs, ethnic groups most associated with rebels who have controlled Mali's north, were being especially targeted. Mali's army was not immediately available for comment. France called on Saturday for other world powers to commit money and logistical support for African armies readying their troops to join French soldiers already battling al Qaeda-linked militants in Mali. (Reporting by David Lewis; Editing by Sophie Hares) http://news.yahoo.com/malian-forces-abusing-killing-civilians-human-rights-watch-175450874.html

samedi 19 janvier 2013

Les forces tchadiennes au Mali : mythe et réalités/RFI

TCHAD/MALI - Article publié le : samedi 19 janvier 2013 - Dernière modification le : dimanche 20 janvier 2013
Un soldat de l'armée régulière tchadienne à Ndjamena. (Photo : AFP) Par RFI L’arrivée d’un contingent de 2 000 hommes de l’armée tchadienne au Mali, pour participer à la force internationale, a fait couler beaucoup d’encre. De nombreux commentateurs ont salué cette arrivée de troupes « expérimentées » et « aguerries ». Principalement composée de membres de l’ethnie zaghawa, celle du président Idriss Déby, l’Armée nationale tchadienne (ANT) a cependant aussi ses faiblesses… et même quelques points noirs hérités d’une guerre civile meurtrière. Revue de troupes en détail. « Le Tchad entend assumer sur le terrain sa responsabilité avec toute la rigueur qu'exige une telle mission » : c’est par ces mots que le président tchadien Idriss Déby a justifié l’envoi d’un contingent de près de 2 000 soldats de l’ANT au Mali. Pas moins de 200 d'entre eux sont déjà arrivés à la base de Niamey au Niger, où ils devraient être rejoints par des Burkinabè et des Nigériens, pour ensuite pénétrer en territoire malien. Depuis cette annonce, les commentaires élogieux n’ont cessé de fleurir, évoquant ici ou là des troupes tchadiennes « aguerries », « expérimentées ». Mais cette armée est-elle à la hauteur de sa réputation ? 17/01/2013 - MALI Mali : les renforts africains arrivent, Tchadiens en tête 03/01/2013 - RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE / TCHAD RCA: à Damara, ville désertée par ses habitants, les militaires tchadiens occupent le terrain Comparés aux 5 à 7 000 hommes de l’armée centrafricaine, ou aux 7 800 soldats maliens, le Tchad fait effectivement figure de puissance militaire dans la région, avec ses quelque 30 000 militaires actifs, dotés qui plus est d’une artillerie conséquente. Avec son escadrille de six bombardiers Sukhoi-25 et ses hélicoptères de combat MI-24, l’armée de l’air tchadienne est aussi la plus importante de la région. Par ailleurs, il est vrai que son expérience des combats en milieu aride confère à cette armée une solide expérience. Confrontée à plusieurs rébellions durant de longues années, elle a l’habitude d’évoluer sur un terrain, et à des températures identiques à ce qui existe dans le nord du Mali. D’ailleurs, c’est dans la province de l’Equateur, au Congo-Kinshasa, en juillet 2000, face aux rebelles de Jean-Pierre Bemba et à l’armée ougandaise, que l’ANT a essuyé son seul échec opérationnel de ces dernières années. Le terrain et le climat étaient alors totalement différents. Enfin, le conflit inter-frontalier avec la Libye (1983-1987), qui s’est conclu par la victoire des colonnes tchadiennes commandées par le colonel Hassan Djamouss, a permis à l’ANT d’acquérir une connaissance des conflits de plus forte intensité. Une armée forte grâce à sa composante ethnique Mais ce qui fait la force de l’armée tchadienne, c’est surtout sa composante ethnique. Essentiellement recrutées parmi les Zaghawa – une ethnie du nord-est du pays –, les unités d’élite de l’ANT font preuve d’une relative homogénéité et d’une toute aussi relative fidélité au pouvoir en place. Cette montée en puissance des Zaghawa dans l’armée date de l’arrivée au pouvoir de Hissène Habré, en 1982. Cete année-là, Ndjamena fut prise par des colonnes commandées par le colonel Idriss Déby, d’origine zaghawa. Cette montée en puissance s’est quasi-systématisée après la prise du pouvoir en 1990 par Idriss Déby lui-même. Toutes ces raisons expliquent les nombreuses victoires remportées par l’armée tchadienne contre l’armée libyenne dans le nord du Tchad (1986-87), contre les rebelles anti-Patassé à Bangui (1996-97) et contre l’armée centrafricaine pro-Patassé en 2003. Néanmoins, en mettant en place les opérations Manta (1983) et Epervier (1986), l’armée française a apporté à cette armée une aide décisive face aux troupes libyennes, alliées à l’opposant tchadien Goukouni Ouéddeï. Une armée friable… à cause justement de cette composante ethnique Mais le qualificatif de « relative » n’est pas superflu, lorsqu’on évoque l’homogénéité de l’armée tchadienne. A plusieurs reprises par le passé, des dissensions au sein de la hiérarchie militaire - et donc de la communauté zaghawa - ont bien failli provoquer la chute du régime. Dernier exemple en date, l’attaque de Ndjamena en février 2008. Le mouvement rebelle était dirigé notamment par Timane Erdimi, un neveu et ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat tchadien. L’assaut avait atteint la capitale, et Idriss Déby avait dû son salut à ses chars lourds et à la sécurisation par l’armée française de l’aéroport, d’où avaient pu décoller ses hélicoptères de combat. Un passé trouble Diango Cissoko Le Premier ministre malien accueille les troupes nigérianes au Mali 19/01/2013 Écouter (01:06) L’autre faiblesse de l’armée tchadienne tient probablement à son manque de professionnalisme, à commencer par son comportement violent vis-à-vis des populations civiles. Certes, les temps sombres de la « pacification » du Sud menée après la prise de pouvoir en 1982 par Hissène Habré – notamment lors des massacres de « septembre noir » en 1984 dans la région de Sarh – semblent désormais révolus. Mais les soldats de l’ANT se rendent toujours coupables d’exactions. A plusieurs reprises, des organisations internationales comme Human Rights Watch ont notamment pointé du doigt les agressions commises par l’armée tchadienne à l’encontre de populations civiles, en particulier dans le nord-ouest de la République centrafricaine. En mars 2008, l’organisation y dénonçait « les nombreuses attaques transfrontalières (de l’armée tchadienne) contre des villages (…) tuant des civils, incendiant des villages, et volant du bétail. » La présence d’enfants soldats au sein de l’armée a aussi longtemps été reprochée au gouvernement tchadien, jusqu’à ce que ces enfants soient officiellement démobilisés en 2007. 18/01/2013 - MALI Conflit au Mali : retour sur la journée du 18 janvier Depuis la signature de l’accord de paix avec le Soudan en 2010, le président Idriss Déby a entrepris, selon ses propres mots, une opération de « nettoyage » de l’armée. Celle-ci visait selon lui à professionnaliser l’institution, à y faire régner « l’ordre et la discipline », et à la purger des « brebis galeuses et fossoyeurs de l’armée qui doivent rendre le béret et les insignes militaires avant la fin des opérations ». La réforme prévoyait une meilleure rémunération et une meilleure formation des forces armées, mais aussi une baisse des effectifs. Simple cure d’amaigrissement ou réelle volonté de faire évoluer l’armée tchadienne ? Il est encore trop tôt pour répondre. En envoyant un nombre aussi important de soldats au Mali, bien au-delà de son périmètre d’action traditionnel, Idriss Déby poursuit bien évidemment un objectif diplomatique. Les premières réactions élogieuses à l’arrivée de ses troupes répondent à ses attentes, mais nul doute que le comportement de ses soldats sera suivi de près. LA RÉPUBLIQUE DU CONGO S'OCCUPE DE L'ACHEMINEMENT DES TROUPES TCHADIENNES Dans un communiqué diffusé le 19 janvier 2013, le Congo déclare assurer le transport des troupes tchadiennes vers le Mali. « La République du Congo assure le transport, avec armes et matériel, des deux mille soldats de l’armée tchadienne vers le Mali, indique ainsi le document émanant du cabinet du président de la République, dans le cadre de la mise en place d’une force d’interposition africaine pour le Mali, estimée à 3 500 hommes. »

Alakhbar | Mali: Le drapeau français flotte partout à Bamako

Alakhbar | Mali: Le drapeau français flotte partout à Bamako

IN AMENAS Révélations sur une attaque terroriste

Par : Mounir B
photo:bouchneb L’opération militaire exceptionnelle de l’ANP contre le groupe El-Mouakine bi dima (Les Signataires par le sang), groupe récemment créé par Mokhtar Belmokhtar, a donné lieu à des explications contradictoires des gouvernements, experts et médias. 72 heures après le premier assaut, Liberté tente une explication sur une affaire très complexe et une prise d’otages industrielle que l’Algérie a eu à gérer. Comment s’est préparée l’attaque et pourquoi ? L’attaque terroriste et la prise d’otages qui s’en est suivie trouve ses racines dans plusieurs évènements, jusque-là secrets, que Liberté est en mesure de révéler. On soupçonnaient depuis 2 mois et demi que Mokhtar Belmokhtar, dissident d’Aqmi et du Mujao, a décidé de frapper un grand coup contre l’Algérie et les puissances occidentales. C’est, paradoxalement, à… Tripoli libérée que s’est tenue la première réunion regroupant Belmokhtar avec des éléments ayant quitté Aqmi pour rejoindre El-Moultahimoune (Les Enturbannés), à leur tête le chef du commando d’In Amenas, Mohamed-Lamine Bouchneb, dit Taher, venu avec son organisation. Le choix de la Libye était non seulement évident mais judicieux. Alors que Belmokhtar était signalé au Mali, en Mauritanie ou au Burkina Faso, sous la protection bienveillante de son ami, l’imam Chafi, c’est dans un Tripoli chaotique, encore sous la fièvre de l’après-Kadhafi, que Belmokhtar est parti faire du shopping, chez ses nouveaux amis salafistes libyens qui avaient mis la main sur un arsenal impressionnant. La liste des courses de Belmokhtar était édifiante : missiles sol-air (Manpads), RPG7, nouvelle génération, mitrailleuses FMPK, 6,65mm, montées sur treuils pour 4x4, AK47… C’est son bras droit Bouchneb, qui dirigeait l’organisation Fils du Sahara pour la justice islamique, un regroupement de contrebandiers et de trafiquants de drogue connu dans le Sud-Est algérien, qui lui a débrouillé cette rencontre et les planques à Tripoli où Belmokhtar a séjourné durant 18 jours sans être inquiété, ni par le gouvernement transitoire libyen et encore moins par les milices salafistes. Le chef du commando, tué dans l’après-midi du jeudi, était l’homme-clé de cette opération. Au-delà de son pédigrée djihadiste (attaque contre un aéroport militaire à Djanet en 2008 ou l’enlèvement de l’otage italienne), Bouchneb était celui qui contrôlait les cartels de la drogue vers la Libye. C’était “l’homme d’affaires” de Belmokhtar et celui qui avait organisé les filières de la contrebande vers la Libye. Originaire d’Illizi, Bouchneb connaît chaque recoin de la région et joue à merveille sur les subtilités tribales et régionales. Il connaissait l’offre et la demande. Il avait, par exemple, réussi à troquer 13 véhicules 4x4 neufs, sortis des garages de la garde personnelle de Kadhafi que les milices libyennes avaient récupérés, contre quelques têtes de mouton, deux citernes de kérosène et même des écrans plasma ! Avec la rupture entre Belmokhtar et l’“émir” Abou Zeïd, Belaouer voulait frapper un grand coup pour imposer sa nouvelle organisation dans l’échiquier terroriste du Sahel. Entre Aqmi, le Mujao, Ansar Eddine et les autres factions indépendantes, Belmokhtar se devait de rappeler à tout le monde que l’“émir” du Sahara, c’était lui. Que le fils de Ghardaïa avait encore son influence et qu’il fallait compter avec lui. Et c’est Lamine Bouchneb qui va lui ramener l’objectif qui allait lui donner cette résonance internationale qu’il cherchait. Base de BP : pourquoi tant de facilités ? C’est le site de Tiguentourine d’In Amenas qui allait être choisi. Et c’est loin d’être un hasard. Non seulement le complexe de British Petrolium (BP) était une cible à fort potentiel médiatique, qui présente l’avantage d’être à un jet de pierre de la frontière libyenne d’où est venu le commando terroriste qui s’est introduit sur le territoire algérien à 2 heures du matin, mais il avait la particularité d’employer des… parents de terroristes. Liberté est ainsi en mesure de révéler que la firme britannique BP employait, à travers un contractant local, une société de transport de marchandises qui appartient à la famille Ghediri qui n’est autre que celle du frère de… Abou Zeïd, le chef d’Aqmi au Sud, de son vrai nom Ghediri Abdelhamid. Bouchneb y a fait recruter des membres de sa famille ; et la société a prospéré grâce aux contrats avec BP. Cette société basée sous une Sarl légalement enregistrée à Ouargla écumait avec sa flotte de camions, au moins une trentaine de semi-remorques, le site d’In Amenas depuis au moins 3 ans mais assurait également le transport logistique entre les bases de vie de BP et leurs sites à Illizi ou In Salah. Les terroristes qui ont investi le complexe gazier savaient pratiquement tout du dispositif sécuritaire et logistique de la base. Ils ont intercepté le bus des expatriés à l’heure même où il démarrait vers l’aéroport. Ils ont tenté de suite d’empêcher les travailleurs de couper les pompes de gaz qui alimentent les turbines. Ils ont, dès les premières secondes, détruit les interrupteurs électriques. Toute cette connaissance n’aurait jamais été possible sans des “guides” connaissant la base de l’intérieur. Pourtant, de nombreux employés étaient soupçonnés de faire partie d’un réseau de soutien au terrorisme et le frère d’Abou Zeïd a, maintes fois, été interpellé pour enquête. Mais à chaque fois, malgré les avertissements algériens, la compagnie britannique, mise au courant des faits, n’a pas résilié le contrat avec la société du frère du chef d’Aqmi au Sud. Pis, les spécialistes du HSE (Hygiène sécurité et environnement) de BP, qui viennent régulièrement de Londres “cheker” la sécurité des sites BP en Algérie, sans aucune interférence ni de Sonatrach ou de Statoil, leurs partenaires sur ce gisement, ne semblent pas avoir découvert cette faille sécuritaire. Et quand on constate les interrogations légitimes de ceux qui se demandent comment cela a-t-il pu arriver ou les réactions intempestives du Premier Ministre britannique, David Cameron, on se demande si les services de renseignements britanniques du MI-6, qui n’étaient pas dans l’ignorance d’une telle anomalie, ou la direction générale de BP l’ont tenu informé que, sur leur principal site en Algérie, des individus suspects travaillaient pour… eux. Ceci pour les complicités internes avérées. Sur le plan de la protection du site qui incombe donc aux Britanniques, faire le procès de l’Algérie est tel que cela équivaut à critiquer l’Armée algérienne de ne pas protéger l’intérieur des… ambassades étrangères. C’est une question de souveraineté, et BP avait, à travers son HSE, tout le loisir de protéger son propre site sans assistance algérienne. Ce qui a été fait puisque le site était censé être protégé par une société de gardiennage privée dont on ne connaît ni les capacités réelles ni les compétences exactes. À charge au gouvernement algérien de sécuriser les alentours du site (comme le positionnement d’une brigade de la Gendarmerie nationale jouxtant la base BP) ou du moins les alentours du site comme avec des barrages mobiles de la Gendarmerie nationale. L’armée n’étant appelée qu’en cas de coup dur puisque sa mission est de balayer les frontières et de lutter contre le terrorisme là où il se trouve. C'est-à-dire dans le cas présent, à la frontière algéro-libyenne où les groupes terroristes ont décidé de tester les défenses militaires algériennes. Les otages de bouclier humain à bouclier médiatique ! Actuellement, la situation est critique. Entre 8 et 10 terroristes se sont retranchés dans le complexe gazier de BP, menaçant les otages restants, estimés à une trentaine. Tous les accès ont été minés avec des explosifs cassants et les terroristes sont dans une logique suicidaire. Ils avaient de quoi faire sauter le complexe gazier et les otages avec et de rayer de la carte la ville d’In Amenas et ses habitants. Les spécialistes estiment qu’ils “sont dans une situation psychologique extrême”. Après avoir utilisé les otages comme boucliers humains (avec des ceintures explosives sans détonateurs), puis “boucliers médiatiques” — ils ont torturé psychologiquement les otages afin qu’ils téléphonent à leurs gouvernements respectifs pour décrire une situation dramatique et obtenir de faire pression sur Alger, ce qui a été en partie réussi —, l’attaque d’In Amenas n’est pas encore terminée. Après que Washington, Londres, Paris ou Tokyo se sont fait copieusement intoxiquer par la propagande apocalyptique des terroristes via notamment l’agence ANI mauritanienne, ces derniers veulent obtenir un couloir terrestre, avec des otages, pour se replier vers la… Libye. Encore elle. Couloir qui serait garanti par les puissances occidentales qui ont des otages. Mais au regard du changement perceptible des capitales occidentales qui mesurent, de mieux en mieux au fil de la crise, que l’Armée algérienne gère au mieux cette situation unique dans les annales du terrorisme, ils risquent de ne pas obtenir gain de cause. Le tout est de savoir s’ils commettront l’irréparable. Car, alors que l’opération est en cours, Liberté a appris qu’une deuxième vague de colonne terroriste est en train de préparer une opération de sauvetage de leurs amis terroristes à Ghadamès. 60 pick-up surarmés ont été signalés dans la nuit se dirigeant vers les frontières algériennes. L’affaire d’In Amenas n’est que le début de la contre-offensive terroriste à l’intervention française au Mali. http://www.liberte-algerie.com/actualite/revelations-sur-une-attaque-terroriste-in-amenas-192758 M B.

Mali: l'armée accusée d'exactions

Par Reuters - Date: il ya 12 minutes
L'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a annoncé samedi être en possession d'informations crédibles sur de graves exactions, dont des meurtres, commises par les forces de sécurité maliennes à l'encontre de civils dans la localité de Niono, dans le centre du pays. "Nous invitons instamment les autorités maliennes, tout comme les soldats et les autorités françaises et ouest-africaines, à faire le maximum pour garantir la protection de tous les civils", a fait savoir l'ONG, dont le siège est à New York, dans un communiqué. D'après HRW, les Touareg et les Arabes, deux communautés assimilées aux insurgés qui contrôlent aujourd'hui les deux-tiers du Mali, sont tout particulièrement visés. L'armée malienne, engagée avec son homologue française et des contingents ouest-africains dans la reconquête du pays face aux islamistes armés, n'a pas pu être contactée pour le moment pour obtenir une réaction. Reuters Publié le 19/01/2013 à 19:46 Source: Reuters

Laurent LOUIS s'oppose à la guerre au Mali et dénonce la manipulation in...

Séribala: Légitimer par l'intervention française, le Mali reprend ses massacres de populations civiles

Détails Créé Le Vendredi 18 Janvier 2013 22:39 Écrit Par Acheick Ag Mohamed Après quelques semaines de repi expliqué par une forte crainte en son sein, l'entité anarchique appelée armée malienne vient de rappeler encore sa grande spécialité autre celle de la fuite. Cet après-midi à Séribala dans la région de Ségou, elle a exécuté un marabout et un vieil homme de 70 ans.
Un campement de nomades Touareg C'est avec écœurement que nous avons appris plutôt dans la journée l'exécutant de deux civils Touareg par l'armée malienne à Séribala près de Niono. Comme pour la quasi-totalité des massacres commis par le Mali depuis 1963, celui-ci fut perpétré uniquement à cause de la couleur de la peau des deux victimes. Ce Vendredi 18 Janvier 2012, un important contingent de l'armée malienne a fait irruption dans un campement Touareg situé à Dongalé, distant de 15 kilomètre de la ville de Séribala. L'objet de cette visite brutale était de prendre tout homme de teint clair présent dans le campement. Les deux seuls hommes présents dans le campement étaient Aboubacrene Ag Hamou, marabout populaire dans la région, et son oncle Samba. Aboubacrene Ag Hamou, âgé de 38 ans était un célèbre marabout qui est née et a passé toute sa vie dans la région. La seule activité de cet homme pieux était de s'occuper de ses textes coraniques et évitait même de parler de la politique. Son oncle Samba est un vieil homme âgé d'entre 70 et 80 ans qui parvenait à peine à tenir debout sur ses jambes. Après avoir été pris dans le campement de Dongalé, les deux civils sans défense ont été transportés dans la ville avoisinante de Séribala dans laquelle le marabout Aboubacrene Ag Hamou détient une maison. Le caractère raciste de la sélection des victimes n'étant pas suffisant, l'armée malienne y a ajouté son sadisme en amenant les deux innocents derrière la maison d'Aboubacrene Ag Hamou. Une fois placé contre le mur de sa propre maison vers 17 heure GMT, l'unité de l'armée malienne commandée par un Capitaine, que nous n'avons pas encore pu identifier, à ouvert le feu sur le marabout Aboubacrene Ag Hamou et sur son oncle Samba de 70 ans. Les mots ne peuvent suffire à exprimer notre écœurement face à une telle haine et un tel massacre sur des personnes sans défenses qui n'ont jamais tenu une arme de leur vie. Nous n'avons cessé d'interpeller la communauté internationale par rapport aux massacres de populations civiles par l'armée malienne qui risquait de prendre une forte empleur une fois cette armée légitimiser par une intervention militaire bâclée. Il y a près de 3 mois, nous avons fait transmettre au Quai d'Orsay français la vidéo suivante illustrant un massacre commis par l'armée malienne en espérant que la France ne cautionnerait pas un génocide à ciel ouvert. Près d'une dizaine de jours après le début de son intervention militaire au Mali, nous réitérons notre appel à la France pour qu'elle ne cautionne pas un massacre et qu'elle s'en tient aux différentes résolutions du Conseil de Sécurité qui ont conditionné toute intervention au Mali au respect par ce pays des droits de l'Homme. N'ayant pas été encadré par la France avant le déclenchement de l'intervention militaire actuelle, l'armée malienne se croit aujourd'hui tout permis. Si elle n'est pas sanctionnée de manière exemplaire, elle commettra d'autres massacres aussi pires qu'effroyables. Dans nos prochaines éditions, nous reviendrons sur les suites de ce dossier auprès des autorités américaines et des organisations de droits de l'Homme. Par Acheick Ag Mohamed, Fondateur de Toumast Press

Algérie otages: les assaillants ne sont pas venus de Libye (Tripoli)

2 heures |
Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a démenti samedi que les islamistes qui ont attaqué un site gazier du Sahara algérie, soient venus de Libye comme l’a affirmé le ministre algérien de l’Intérieur. « Les informations et les rumeurs rapportées sur le fait que la base d’al-Wigh dans le sud-ouest de la Libye soit utilisée pour ces fins sont dénuées de tout fondement « , a déclaré M. Zeidan sur le chaîne de télévision étatique. Il a affirmé que « le territoire libyen ne servira pas de point de départ d’aucune opération qui menace la sécurité de n’importe quel pays voisin ». Le ministre de l’Intérieur algérien Dahou Ould Kablia avait affirmé jeudi soir que « selon toutes les informations que nous avons, le groupe terroriste qui a attaqué le site pétrolier à In Aménas est venu de Libye ». D’après les sources jihadistes, les ravisseurs se seraient infiltrés en Algérie depuis le Niger. Plus de 72 heures après l’attaque et la prise en otage de centaines d’employés du complexe gazier d’In Amenas, à 1.300 km au sud-est d’Alger, les ravisseurs disant agir notamment en représailles à l’intervention française au Mali, sont cernés par les forces spéciales mais détiennent toujours une dizaine d’otages -algériens et étrangers-, a indiqué samedi à l’AFP une source de sécurité algérienne. M. Zeidan a condamné et rejeté « la prise d’otage en Algérie », se disant « affligé par la mort de certains d’entre eux et exprimé « sa solidarité avec l’Algérie ». Il a souligné « la préoccupation du gouvernement libyen concernant les événements au Mali ». Depuis le conflit qui a renversé le dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011,la Libye était devenue source d’inquiétude pour les voisins, en raison de son incapacité à mettre en place une armée et des forces de sécurité. http://maliactu.net/algerie-otages-les-assaillants-ne-sont-pas-venus-de-libye-tripoli/

URGENT ALGÉRIE : l'assaut final donné contre les djihadistes dans l'usine gazière (sécurité algérienne) L'assaut final a été donné contre les djihadistes dans l'usine gazière. Sept otages étrangers et 11 ravisseurs ont été tués au cours de l'attaque (sécurité algérienne).

«Au nord du Mali, il faudra s’attendre à une guérilla soutenue»

Salima Tlemçani-El Watan Fondateur et directeur général de Risk Consulting, une société de consulting spécialisée dans le domaine politique et les risques pour la sécurité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le docteur Geoff D. Porter est l’un des experts américains les plus sollicités dans de nombreux pays, notamment les Etats-Unis. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il revient sur l’intervention militaire française au nord du Mali et explique que l’Algérie «n’aurait jamais autorisé la France à traverser son territoire si elle n’était pas certaine de ses capacités à protéger ses frontières et sa population». - Sommes-nous devant une intervention militaire limitée dans le temps ou va-t-on assister à l’installation de troupes françaises au Nord, sous l’habillage du «maintien de la paix» ? L’intervention va durer dans le temps, mais je crois que les Français vont vouloir faire la transition avec les troupes africaines. Les militaires français qui resteront ne seront là qu’en tant que conseillers. - Une fois la menace terroriste éliminée, selon vous, Bamako sera-t-elle en mesure de prendre en charge les lourds problèmes à l’origine de la crise malienne, notamment la question des Touareg ? La question des Touareg est au centre même de la crise du Mali. Contrairement à l’Algérie où il y a eu un effort constant pour s’assurer que la population targuie algérienne participe à l’édification de l’Etat algérien. Un effort que Bamako n’a jamais consenti. Il est difficile de prévoir un changement important dans l’attitude de Bamako, même après que les groupes islamistes seront éradiqués. - Pensez-vous que cette guerre soit utilisée pour rallier les djihadistes de toute la région à Ançar Eddine, au Mujao et AQMI, pour créer un front contre l’Occident ? C’est la plus grande préoccupation. L’environnement est très difficile pour opérer. Par exemple, Mokhtar Belmokhtar a mis quinze ans pour s’établir au nord du Mali. Cependant, d’autres djihadistes sont venus et des environnements plus accessibles sont susceptibles d’attirer les futurs djihadistes, comme ceux du Yémen, de Syrie, de Libye, ainsi que des zones djihadistes établies comme l’Afghanistan. Les analyses ont été braquées, ces derniers temps, sur la façon dont les groupes d’AQMI allaient réagir à la suite de l’intervention militaire française au Mali. Mais il est utile, peut-être, d’aller en avant pour tenter de voir les implications de cette intervention sur les pays d’Afrique du Nord. Jusqu’en 2012, AQMI, dans le Sahara, a été une organisation relativement criminelle qui vivait d’enlèvements contre des rançons, de contrebande, de trafic de drogue, etc., mais elle n’était pas une organisation djihadiste salafiste très engagée dans le terrorisme. Entre 2008 et 2012, sa priorité était de gagner de l’argent. Elle était étroitement liée à la population locale dans la mesure où celle-ci lui fournissait une couverture et un soutien pour ses activités illicites. Durant cette période, elle n’a pas tenté d’imposer son idéologie djihadiste salafiste à la population avec laquelle il y avait une synergie. En général, ses quelque 500 combattants ont existé en marge d’une région déjà elle-même marginalisée. C’était gênant, mais ils ne constituaient pas une menace stratégique pour les gouvernements locaux, pour l’Europe ou pour les Etats-Unis. Tout cela a changé en 2012, avec l’arrivée des armes libyennes, la rébellion touareg, l’effondrement du gouvernement de Bamako et son incapacité à contrôler le nord du Mali. AQMI est passée d’une tendance criminelle à une filiale d’Al Qaïda pour contrôler un vaste territoire et en faire un refuge pour les terroristes dans un pays qui était un allié de la France et des Etats-Unis. De fait, AQMI et les autres organisations islamistes, le Mujao et Ançar Eddine, avec lesquelles elle partage le «pouvoir» sur la zone, se sont carrément mis dans le collimateur de la France. - Pensez-vous que la France sortira victorieuse de cette guerre ? Ceux qui critiquent cette intervention mettent justement en doute la finalité de cette action. Ils disent qu’étant donné l’étendue du territoire, la difficulté du relief géographique et la dispersion d’AQMI, du Mujao et d’Ançar Eddine, aucune action militaire ne sera en mesure de les éradiquer du Mali. Il s’agit d’une mission infructueuse et sans fin. L’histoire coloniale de Paris, dans la région, fait bien prendre conscience des limites des interventions militaires dans le Sahara et leurs objectifs sont probablement plus nuancés. En fait, la France ne peut pas transformer le nord du Mali en une zone d’interdiction pour AQMI, le Mujao et Ançar Eddine, mais elle peut simplement en faire une région où il sera beaucoup plus difficile pour ces organisations d’opérer. Maintenant que la porte à l’action militaire a été ouverte, d’autres interventions militaires limitées à l’avenir sont ouvertes ; aussi la France n’a pas besoin d’une victoire totale. Elle se satisfait d’un simple statu quo. Légèrement plus perturbés et fragilisés, AQMI, le Mujao et Ançar Eddine reviendront à l’état dans lequel ils étaient avant 2010. Il est également intéressant de préciser que l’action militaire française n’est pas une surprise. Nous avions périodiquement des allégations sur d’éventuelles fixations de la France et des Etats-Unis dans le Sahel pour l’exploitation de ses ressources naturelles par des entreprises françaises ou américaines. Le scénario – exagéré – qui prétend que les gouvernements occidentaux travaillent main dans la main avec les entreprises des industries extractives ne s’applique pas au Sahel. Parce que contrôlée par les islamistes, la zone ne recèle pas de dépôts significatifs de ressources naturelles. A juste titre, il y avait des explorations initiales à la recherche de réserves pétrolières dans le nord-ouest du Mali, mais elles n’ont pas abouti. Ce soupçon tient au fait que les recherches dans le nord-ouest de la Mauritanie, étendues jusqu’au Mali, effectuées puis explorées par Total et CNPC, n’ont pas abouti à des découvertes significatives. Sonatrach a acquis la superficie du Mali après cette théorie, mais l’actuel ministre algérien de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, n’a pas poursuivi les actifs de Sonatrach-Mali parce qu’en partie il n’y a pas grand-chose là-bas. - Alors, à quoi allons-nous assister ? Il faudra s’attendre à des bombardements périodiques, à une guérilla soutenue et à une insurrection pour le reste de l’année, avec une forte probabilité d’une menace djihadiste toujours présente à l’avenir. La situation est inacceptable pour les habitants du nord du Mali, mais aussi pour l’ensemble du Maghreb. - Quelles vont être les conséquences sur les pays de la région ? Je dis que ces conséquences vont être supportées par l’ensemble des pays de la région. D’abord la Mauritanie, qui est la plus vulnérable aux frappes militaires contre la coalition islamiste dans le nord du Mali. Neuvième pays le moins peuplé au monde, la Mauritanie a une longue frontière avec le Mali et AQMI a déjà démontré sa capacité à mener des attaques sur le territoire mauritanien. Elle a intensifié ses efforts de lutte antiterroriste ces dernières années, mais sa capacité à gérer l’élargissement de la menace terroriste ou d’insurgés, résultant de l’intervention militaire au Mali, est minée par des questions relatives aux allégeances dans les rangs inférieurs de l’armée, qui serait déployée pour sécuriser sa frontière est, et des questions ayant trait au président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a été grièvement blessé dans des circonstances obscures en octobre 2012 et a été en dehors de son pays durant une période prolongée pour se soigner à l’étranger. Les industries extractives en Mauritanie (or à Tasiast, minerai de fer à Zouerate et pétrole en offshore) sont cependant tout à l’ouest du pays et hors de portée de l’arc d’insécurité. Bien que la Mauritanie risque probablement de souffrir d’instabilité épisodique sur sa frontière orientale qui mettra au défi l’armée mauritanienne, il n’y a probablement pas de menace immédiate pour son industrie minière. Le Maroc, en dépit de sa volonté d’exagérer la menace pour dépeindre le Sahara occidental comme étant peuplé de terroristes, est relativement éloigné du conflit du Mali. Il n’y a pas de menace immédiate à ses frontières. La probabilité d’attaques d’Al Qaïda contre des cibles françaises ou de l’Occident au royaume est très faible. Le Maroc maintient une sécurité intérieure et surveille de très près toute activité djihadiste potentielle sur son territoire, surtout depuis l’attaque d’avril 2011 à Marrakech. Sur le plan diplomatique, le Maroc et la France ont ce qu’ils appellent une «relation spéciale». En fait, le roi Mohammed VI a été le premier chef d’Etat étranger que le président Hollande a rencontré après sa prise de fonction. Les conséquences de l’intervention militaire au nord du Mali sur les affaires au Maroc sont donc négligeables. L’Algérie, pour sa part, est dans une position difficile. La frontière qu’elle partage avec le Mali est à peu près équivalente à la distance entre New York et Chicago et ce n’est que récemment qu’elle a réussi à éradiquer la plupart des activités d’AQMI sur son propre territoire. L’intervention militaire française est susceptible d’exercer une pression sur son flanc sud. Néanmoins, il convient de rappeler que l’Algérie a été informée des intentions de la France avant que l’opération militaire ne commence. Il est peu probable qu’Alger ait pu fermer les yeux sur l’approche française si elle avait senti une quelconque menace pour l’intégrité de son territoire et si elle n’était pas confiante sur sa capacité à contrôler la frontière ou, au moins, à sécuriser ses principales installations au Sud. Il est vrai que AQMI est prétendument dirigé par un Algérien qui est toujours en fuite dans le nord de l’Algérie, mais lui et ses disciples immédiats, se trouvant dans les montagnes de Boumerdès, ont été inefficaces et incapables de mener des opérations significatives ces dernières années. Ce qui réduit la menace de la branche algérienne d’AQMI d’effectuer des représailles dans le nord de l’Algérie. De tous les pays d’Afrique du Nord, c’est la Tunisie qui est la plus vulnérable à la violence djihadiste. Trois points expliquent ce risque. Premièrement, la police et les militaires n’ont pas une formation approfondie et luttent contre le terrorisme depuis peu. La révolution du Jasmin en 2011 a perturbé les réseaux de renseignement intérieurs de l’Etat. Deuxièmement, la Tunisie connaît une progression significative de l’islamisme depuis la révolution de 2011, ce qui était prévisible, mais aussi du salafisme avec un fort courant djihadiste. Des liens sont apparus entre djihadistes tunisiens, comme Ansar Echariâ et des djihadistes libyens, Ansar Echariâ de Benghazi. Enfin, en Tunisie, le courant antifrançais devient de plus en plus important. Les Tunisiens reprochent aux Français d’avoir soutenu le régime de Ben Ali depuis si longtemps et d’avoir été complices de la corruption à haut niveau ayant abouti à l’économie défaillante de leur pays. Ces trois tendances combinées suggèrent que la Tunisie est une cible potentielle pour des représailles en réponse à l’intervention française. Mais ces risques sont plus importants en Libye, compte tenu des niveaux déjà élevés d’insécurité dans le pays, des nombreuses sources de violence politique et criminelle. L’intervention française au nord du Mali aura des conséquences négatives sur la sécurité et, depuis l’attaque de septembre 2012 contre la mission diplomatique américaine à Benghazi, la situation n’a fait qu’empirer que ce soit à Benghazi, à Tripoli ou ailleurs dans le pays. Il est évident qu’après cette attaque, Ansar Echariâ de Benghazi a eu des liens avec AQMI, bien qu’il n’y ait aucune preuve qu’il y a eu coordination ou collaboration entre les deux. Cela ouvre la possibilité que Ansar Echariâ ou un autre groupe islamiste dans l’est de la Libye peut essayer d’attaquer des cibles occidentales en représailles à l’intervention militaire au nord du Mali. Les cibles françaises seraient les plus nombreuses, mais il est possible que des groupes «djihadistes» ne fassent pas de distinction entre celles-ci et les autres nationalités occidentales. Cependant, les protocoles de sécurité rigoureux que de nombreuses entreprises étrangères ont déjà mis en place en Libye atténuent les risques potentiels. Le plus grand défi de la gestion des conséquences de cette guerre sont les questions humanitaires. D’abord, comment faire en sorte que des civils ne soient pas tués par les avions de combat ? La région du Sahel est déjà vulnérable aux crises humanitaires en raison des pénuries d’eau, pénuries alimentaires, santé, manque d’activité économique… La guerre va exacerber tous ces aspects et entraîner des réfugiés dans les pays voisins, qui n’ont souvent pas de ressources suffisantes pour les accueillir. La communauté internationale sera contrainte de contribuer. - Selon vous, qu’est-ce qui a poussé la France à intervenir aussi rapidement au nord du Mali ? Je pense que plusieurs facteurs ont poussé la France à intervenir militairement au nord du Mali. D’abord les développements au Mali lui-même. Des groupes islamistes violents, AQMI, Mujao et Ançar Eddine, ont lancé une offensive pour étendre leur contrôle au sud du Mali. Cela a poussé le Quai d’Orsay à craindre que l’ensemble du Mali et non pas seulement le Nord puisse tomber sous le contrôle islamiste. Le deuxième facteur est une réponse régionale. Bien que le Conseil de sécurité ait approuvé l’action militaire, l’organisation des forces de la Cédéao prenait beaucoup trop de temps. Au cours de cet intervalle, les groupes islamistes ont renforcé leurs positions. La France veut une action efficace et, derrière celle-ci, il faut voir la situation intérieure en France. La cote de popularité du président de Hollande est très faible et l’hostilité française à l’égard des groupes islamistes trop élevée. Hollande tente d’utiliser l’action militaire en vue d’accroître sa popularité politique en France. - Comment expliquer l’autorisation accordée par Alger pour que l’espace aérien algérien soit traversé par les avions français ? L’Algérie est évidemment très préoccupée par l’action militaire française au nord du Mali. Elle a insisté sur la nécessité d’une solution politique à la crise, notamment en encourageant les négociations entre les responsables politiques et acteurs dans le nord du Mali et à Bamako. Toutefois, il est apparu clairement, au cours de la dernière semaine, que le nombre d’acteurs politiques s’est réduit et que la probabilité d’une solution politique diminuait. Il est possible que l’Algérie ait donné cette autorisation à la France parce qu’elle est convaincue qu’elle a la capacité d’assurer la sécurité à sa frontière avec le Mali. Alger est plutôt préoccupée par la situation humanitaire et les conséquences négatives de la guerre sur les populations locales. Alger n’aurait pas donné son autorisation si elle ne sentait pas qu’elle était en mesure de répondre à ses obligations fondamentales de protéger l’Algérie et les Algériens. - Cette guerre ne cache-t-elle pas des intérêts économiques ? Le but de la guerre est le contrôle par Bamako de l’ensemble de son territoire. Ce sera probablement impossible sans la France et, quel que soit le gouvernement qui émerge à Bamako, il ne pourra pas réduire les capacités des groupes islamistes et encore moins les rendre marginales et incapables de porter atteinte à l’existence et à la souveraineté du Mali ou à celles de ses voisins. - Pourquoi, à votre avis, des pays occidentaux, dont les Etats-Unis, ne veulent pas s’impliquer directement dans cette guerre ? Les Etats-Unis veulent jouer un rôle de soutien en fournissant la logistique et le renseignement, mais il est peu probable qu’il y ait accroissement de cette participation au-delà pour plusieurs raisons. Tout d’abord, en dépit de la situation actuelle en Libye, qui est en grande partie un échec, les Etats-Unis voient encore l’intervention de l’OTAN en tant qu’exemple réussi du président Obama, mais vont-ils pouvoir le faire fonctionner avec leurs alliés pour atteindre des objectifs stratégiques ? Enfin, ce qui est important, c’est que l’élection du président Obama pour un second mandat a montré que l’électorat américain ne soutient plus les guerres américaines. - Nous savons que la France a des problèmes économiques énormes. Où va-t-elle trouver l’argent pour financer cette guerre? Peut-être que les calculs du président Hollande sont d’utiliser la guerre pour accroître sa popularité et, après, de mettre en œuvre des réformes économiques qui lui permettront de générer plus de revenus. Salima Tlemçani,http://www.elwatan.com/international/au-nord-du-mali-il-faudra-s-attendre-a-une-guerilla-soutenue-19-01-2013-200054_112.php 19 janvier 2013

Prise d'otages en Algérie: mise en garde des Etats-Unis, polémique au Japon

TERRORISME - Article publié le : samedi 19 janvier 2013 - Dernière modification le : samedi 19 janvier 2013
Hillary Clinton et son homologue japonais Fumio Kishida, le 18 janvier à Washington. REUTERS/Gary Cameron Par RFI Alors que les détails sur l'opération menée par l'armée algérienne sur le site gazier d'In Amenas restent difficiles à obtenir, les Etats-Unis et le Japon mettent l’Algérie en garde : « Il faut préserver la vie des otages ». Une déclaration faite depuis Washington, où la secrétaire d’Etat Hillary Clinton recevait son homologue japonais.
VUE AÉRIENNE Avec nos correspondants à Washington et à Tokyo, Raphaël Reynes, Frédéric Charles La porte-parole du département d’Etat le dit et le répète ce vendredi pendant son point de presse quotidien : « Les Etats-Unis ne négocient pas avec les terroristes ». Pour autant, Washington s’agace de l’attitude du gouvernement algérien et Hillary Clinton s’inquiète des conséquences de l’opération menée sur le site gazier d'In Amenas en Algérie. Ainsi, dit-elle, « lorsque j’ai à nouveau parlé avec le Premier ministre (algérien), je l’ai exhorté à faire preuve d’une extrême précaution pour sauver la vie des otages, algériens et expatriés. Il m’a clairement fait comprendre que l’opération se poursuivait, que les otages étaient encore en danger à plus d’un titre mais je n’en dirai pas plus afin de préserver leur sécurité ». La secrétaire d’Etat américaine reste tout de même prudente : « N’oublions pas qu’il s’agit avant tout d’un acte terroriste » rappelle Mme Clinton. Un Américain a été tué lors de l’assaut. D’autres sont toujours retenus en otage sur le site gazier d'In Amenas. La polémique au Japon A Tokyo, Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a participé ce samedi matin à Tokyo à une réunion de crise sur la prise d'otages en Algérie. Une action qu'il a qualifiée « d'extrêmement ignoble ». « Nous ne pourrons jamais pardonner », a-t-il conclu. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a beau qualifié d’« ignoble » cette prise d’otages, le président de la société d’ingénierie japonaise JGC, qui a construit dans le Sahara algérien le site gazier attaqué par des militants islamistes, sait qu’il n’a rien à attendre du gouvernement de son pays. Koichi Kawana est parti pour Alger afin de confirmer la sécurité de près d’une centaine de ses employés de toute nationalité, pris en otage sur le site gazier. Si Shinzo Abe ajoute que le Japon ne pardonnera jamais, c’est qu’il sait que son gouvernement est totalement dépassé par les événements, qu’il ne peut pas négocier éventuellement le paiement d’une rançon pour sauver la vie des otages travaillant pour la société japonaise, selon les médias japonais. Le vice-Premier ministre, Taro Aso, déclare que le Japon n’est pas le seul pays concerné par cette affaire. Il ne peut pas prendre de décision seul : le Japon sous-traite toujours la prise de ses otages aux Etats-Unis. Un ancien secrétaire général du gouvernement japonais, Nobuteru Ishihara, affirme que « rien n’a changé depuis la première guerre du Golfe ». Le Japon est toujours incapable d’obtenir des informations fiables sur le Moyen-Orient et démontre toujours la même incompétence à gérer des crises où la vie de ses ressortissants est en jeu.

Mali : les Maliens du nord stigmatisés et victimes d’exactions

Mali : les Maliens du nord stigmatisés et victimes d’exactions RFI En marge des opérations militaires, chez les populations, la crainte de représailles ciblées grandit. Crainte de représailles dans le nord contre des peuls accusés d’être pro-Mujao, car certains ont été vus dans les rangs des jihadistes. Crainte de représailles aussi contre les « teints clairs », comme on les appelle, c’est-à-dire les communautés arabes et tamacheks, accusées de collusion avec les terroristes. Ces derniers jours plusieurs Maliens au teint clair se sont sentis menacés dans la capitale. Sidi Ali Ould Bagna Président de la jeunesse arabe Nous avons subi et nous subissons beaucoup de stigmatisations. Écouter (00:54) 19/01/2013 par Marie-Pierre Olphand Ce sont des cas isolés mais qui inquiètent ici à Bamako. A chaque fois les témoignages se ressemblent : les exactions se déroulent la nuit en général, des hommes en tenue et en armes à bord de pick-up font irruption dans une maison, ils sèment la terreur, insultent les occupants et parfois parviennent à repartir avec de l’or, des téléphones ou toute une partie des meubles. Sur la nature des assaillants, personne ne veut ou n’ose trancher, comme le dit cet entrepreneur arabe qui préfère garder l’anonymat : « Il y a eu des exactions, il y a eu des perquisitions. C’est surtout la nuit et c’est ce qui fait peur car on ne sait pas qui est qui la nuit. Est-ce que c’est des voyous qui se déguisent ? Est-ce que c’est réellement les services d’ordre ? Il ne faut pas que des personnes soient traquées à cause de la couleur de leur peau ». Les peuls, notamment, sont parfois accusés d’être pro-Mujao.
Ici un combattant du Mujao. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO La semaine dernière, la Sonef, une société de transport qui appartient à une famille d’arabes de Gao a été directement visée. Accusés d’avoir transporté des jihadistes dans un de leurs bus, les dirigeants ont été interpellés plus d’une dizaine d’heures pendant que les magasins de la société étaient détruits là aussi par des hommes armés en tenue. Khalifa Ould, le directeur général, se dit fatigué de ce climat : « On est complètement abattus parce qu’on est victimes des deux côtés. Au nord, on est menacé, on n’a pas mis un pied à Gao, chez nous, depuis le début des événements parce que tout simplement on est considéré comme des ennemis là-bas. Et ici, c’est à peu près la même chose ». Ces arabes, mais aussi des tamacheks, disent craindre que l’état d’urgence en vigueur depuis la semaine dernière soit la porte ouverte à une recrudescence des perquisitions ciblées. http://www.rfi.fr/afrique/20130119-mali-maliens-nord-stigmatisees-victimes-exactions-mujao-peul-arabes 19 janvier 2013

Prise d’otages : Le point sur la situation samedi matin

Par Ani Mauritanie
Cela fait plus de 72 heures que l'assaut des forces spéciales algériennes contre les preneurs d'otages du complexe gazier de In Amenas a été lancé. Il serait donc toujours en cours ce samedi matin. Le site se trouve à plus de 1000 km d'Alger. Les informations qui en parviennent sont confuses et parfois contradictoires. Toutefois, on note ces éléments : - Les preneurs d’otages d’In Aminas en Algérie étaient une quarantaine d’hommes armés infiltrés à partir du Niger, le groupe retranché avec 7 otages est dirigé par "Abderrahmane Al Nigeri"(le nigérien) - Selon les ravisseurs, qui seraient désormais cernés par les forces spéciales algériennes, sept otages étrangers (trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique) seraient toujours retenus. - La nuit dernière, de nouveaux otages (Roumains et Norvégiens) ont été libérés ou retrouvés, dans des conditions qui n'ont pas été précisées. - Une source de la sécurité algérienne, citée par l'agence APS, a dressé vendredi soir un bilan provisoire de l'assaut : 12 otages (dont 1 Français) et 18 ravisseurs tués, et près d'une centaine d'otages - sur les 132 étrangers enlevés - libérés, ainsi que 573 employés algériens. - Le Conseil de Sécurité de l'ONU a dénoncé vendredi l'attaque "haineuse" et la prise d'otages sur le site d'In Amenas. Le Conseil souligne que les mesures prises pour combattre le "terrorisme" doivent respecter "les lois internationales" relatives "aux droits de l'homme" et aux "réfugiés". Ce rappel survient alors que les gouvernements de plusieurs pays dont des nationaux figurant parmi les otages ont appelé l'Algérie à tout faire pour protéger la vie des otages. La France, à laquelle l'Algérie a ouvert son espace aérien pour son intervention au Mali, s'est abstenue de critiquer l'opération, invoquant une situation "particulièrement complexe".

Signes discrets à Alger d'un boomerang politique : Bouteflika est-il allé trop loin ? Par Le Matin.dz

Signes discrets à Alger d'un boomerang politique : Bouteflika est-il allé trop loin ? Par Le Matin | 18/01/2013 12:49:00 | 9169 lecture(s) | Réactions (7)
Bouteflika paraissait avoir réussi à se racheter une « considération » auprès de la communauté internationale en s'alignant sur l'opération française au Mali, mais à quel prix ? Il semble bien, avec l'assaut militaire contre les islamistes premeurs d'otages dans le site gazier du sud algérien, qu'il serait en train de le payer par un affaiblissement politique. Curieuse déclaration que celle de l'Élysée, ce vendredi matin, à la sortie d'un Conseil de défense présidée par François Hollande : "Nous ne disposons pas de suffisamment d'informations pour faire des commentaires sur la situation qui prévaut dans le site gazier du sud algérien". Pourtant, la veille, le président français dans une conférence de presse conjointe avec le premier ministre portugais, laissait entendre qu'il était en relation constante avec le président Bouteflika. Alors ? Cela veut-il dire, de fil en aiguille, que le président Bouteflika lui-même n'est pas au courant de ce qui se passe à In Amenas ? Si on ajoute à cette interrogation, la soudaine colère des autorités japonaises, anglaise et même de la Maison-Blanche devant ce qui s'appelle un "Black Out total décidé par Alger", nous ne serions pas très loin de conclure que les chefs de l'armée avaient gardé l'initiative de l'opération militaire sans en référer à aucune autorité civile, y compris la présidence de la république. Tout s'est passé comme si les militaires avaient pris soin de ne divulguer aucune information qui pourrait être exploitée politiquement par le président algérien. Pire : selon des informations qui circulent au sein de la presse américaine, Bouteflika aurait accepté une proposition du Pentagone mettant à leur disposition des drones ainsi que des appareils ultramodernes adaptés à la traque des preneurs d'otages, mais les chefs de l'armée l'ont énergiquement repoussée. La mauvaise humeur de Tokyo, Londres et Washington semble à qui veut bien écouter, dirigée essentiellement contre l'armée depuis 24 heures. Tout se passe donc comme si on assistait à un effet boomerang après la décision unilatérale du président Bouteflika de s'aligner sur la volonté française à propos d'intervention militaire au Mali, décision qui a provoqué un vif émoi au sein de la société et, à ce qui se dit, un terrible mécontentement dans les rangs de l'armée. Le tout bien exprimé par la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, qui a appelé "l'Algérie à rester attachée à ses positions de principe de non ingérence étrangère dans les affaires des pays" et surtout, à déjouer ce qu'elle appelle le «complot» «des impérialistes français qui manœuvrent pour déstabiliser l’Algérie». Cette dirigeante de l'opposition très écoutée ne doute pas de l’existence d’un «plan diabolique» dûment préparé par les «puissances impérialistes» lequel vise à la fois le Sahel et l’Afrique du Nord. Pour rappel, il est établi que c'estle président Bouteflika qui, pour des raisons politiciennes personnelles, a engagé le pays dans cette voie aléatoire. Désireux de reconquérir un autre mandat en 2014, il était en butte à une perte de crédit sur le plan international : le printemps arabe l’avait isolé. De facto, il est considéré comme un des derniers autocrates encore en exercice. Difficile dans ces conditions de prétende reconquérir un autre mandat et a fortiori de prétendre rester au pouvoir à vie. Il lui fallait donc reconquérir la «sympathie» des grands dirigeants occidentaux. Peu importe le prix, il était prêt à tout pour obtenir l’onction occidentale. C’est dans ce cadre qu’il faut intégrer les incroyables concessions faites par Bouteflika à François Hollande. Comme prévu, Bouteflika a exploité politiquement la visite du président français qui constituait une opportunité rêvée pour lui de se «désenclaver» et de renouer avec une certaine légitimité perdue à la suite des révoltes arabes. Les Français, conscients de cette situation et de la personnalité de chef de l’État algérien sensible aux flatteries, ont exploité jusqu’à l’os cette formidable occasion. La complaisance française à ce propos a été édifiante. François Hollande a su faire plaisir au président algérien. En conférence de presse, il s’est même félicité que l’Algérie n’ait pas connu de printemps arabe. «Je n'ai pas à me mêler des affaires internes, mais les Algériens disent qu'ils l'ont vécu il y a longtemps.» Hollande n'a fait que répéter les thèses des Algériens : «vous avez vu ce pays ce qu'il a traversé comme épreuves, un terrorisme qui a fait nombre de victimes, après un processus de réconciliation, de reconstruction et de rénovation, je pense que le parlement algérien va bientôt être saisi de la dernière étape de la révision constitutionnelle.» C’est exactement ce que cherchait à faire entendre au monde le président Bouteflika. En contrepartie, il a payé sans compter : un beau projet pour Renault, payé au prix fort par les Algériens (le gouvernement algérien s’est engagé à ne pas autoriser d’autres constructeurs à s’installer en Algérie pendant une période de trois années ce qui contredit les règles élémentaires de l’Accord que l’Algérie a signé avec l’Europe et surtout des perspectives d’adhésion à l’organisation mondiale du commerce qui prohibent toute restriction au libre échange) ; des contrats en perspective pour d’autres sociétés françaises et même une étonnante autorisation de mener des expérimentations sur le gaz de schiste sur le sol algérien. Mais la plus importante concession fut de donner caution à Paris pour l'intervention militaire au Mali, en total désaveu des déclarations antérieures d'officiels algériens sur le sujet. C'était peut-être la concession de trop. Bouteflika paraissait avoir réussi à se racheter une «considération» auprès de la communauté internationale en s'alignant sur l'opération française au Mali, mais à quel prix ? Il semble bien, avec l'assaut militaire contre les islamistes preneurs d'otages dans le site gazier du sud algérien, qu'il serait en train de le payer par un affaiblissement politique. Lematin.dz - service politique

Prise d’otages à In Amenas : Alger accusé de double jeu

Créé le 17-01-2013 à 12h36 - Mis à jour le 18-01-2013 à 19h51 Par Challenges.fr Alors que la confusion règne toujours autour du site gazier d'In Amenas, un expert britannique affirme que l’Etat algérien serait complice de l’opération terroriste.
(AFP) SUR LE MÊME SUJET » Pourquoi l’Algérie n’a jamais décollé Quelques jours après la prise en otages des employés du site gazier d’In Amenas et l'intervention des forces algériennes, les informations précises sur la situation sur place arrivent toujours au compte-gouttes. Seule certitude, le groupe islamiste Aqmi est à l'origine de cette attaque qui s'est déroulée sur le site exploité par l’algérien Sonatrach, le britannique British Petroleum et le norvégien Statoil. On sait aussi que cette attaque est intervenue "en réaction à l'ingérence flagrante de l'Algérie autorisant l'usage de son espace aérien par l'aviation française pour mener des raids contre le nord du Mali", selon les propos tenus par les propos de Mokhtar Belmoktar l'un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) que citent plusieurs sites algériens. Mais l’agence d’information kabyle "Siwel" apportait mercredi soir un tout autre éclairage sur cette prise d’otage. Elle relaie sur son site les propos tenus par Jeremy Keenan, un spécialiste britannique de la région Sahel, sur la chaîne BBC news : "L’attaque en Algérie ressemble à un ‘inside job’ (une opération menée de l’intérieur, ndlr), a-t-il affirmé mercredi 16 janvier à la chaîne britannique. D’après cet anthropologue, c'est le pouvoir algérien qui tirerait les ficelles de cette opération. Au micro de la BBC, l’expert pointe "la complicité du gouvernement (algérien), alors que la sécurité (à In Amenas) rend le site hermétique". Ce professeur à Université de Londres (School of Oriental and African Studies) soutient cette thèse depuis longtemps. Certains sites français ont d'ailleurs mis en ligne une interview vidéo réalisée à l’été 2012 par Al-Jazeera et dans laquelle il détaillait déjà sa théorie. Un trafic de drogue à 10 milliards Dans cette vidéo, Jeremy Keenan donne sans détour une toute autre vision géopolitique du conflit au Mali et au Sahel : "Les services secrets (algériens et américains) ont un intérêt à maintenir un certain degré d’instabilité pour garder la zone sous le contrôle de l’AFRICOM (The United States Africa Command)", affirme l’expert. Alors que la journaliste dAl Jazeera lui demande d’apporter une preuve que ces groupes terroristes au Mali et au Sahel reçoivent l’appui du gouvernement algérien, Jeremy Keenan répond : "les leaders de ces groupes (dont l’AQMI) ont des liens directs avec les services secrets algériens (…) Ils sont tous impliqués dans l’immense trafic de la drogue qui transite dans la région, c’est l’épicentre du commerce de la cocaïne qui provient d’Amérique du Sud vers l’Europe, estimé à 10 milliards de dollars par an". Dès cet été, Jeremy Keenan émettait cette mise en garde : "SI la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique Occidentale, qui a annoncé ce jeudi l’envoi de 2.000 soldats au Mali ndlr) opte pour une intervention militaire, elle conduirait à un chaos absolu dans la région qui se propagera selon toute probabilité vers le Niger et vers les autres étendues". VIDEO : L'interview de Jeremy Keenan sur Al-Jazeera (été 2012)

Sahel : il faut tenir compte des Touaregs/Bernard Lugan

France/Monde 19/01/2013 05:24
La déstabilisation de la Libye a accéléré celle de toute la région, du Sahel. C'est l'analyse de Bernard Lugan (*) qui voit dans les événements maliens actuels une triste et inquiétante illustration. « Après avoir été le terroriste et l'allié de tous les terroristes, explique Bernard Lugan, Kadhafi avait fini par comprendre que les djihadistes étaient ses vrais ennemis. Il a alors acheté sa tranquillité et calmé les revendications indépendantistes au Sahel. » Kadhafi disparu, les revendications sont aussitôt ressorties mais, « cette fois-ci, les combattants avaient des armes, dérobées en Libye, ou livrées par les pays soutenant la lutte contre Kadhafi, dont la France ». D'où cette remarque terrible de Bernard Lugan : « On ne peut pas exclure que des armes françaises tirent aujourd'hui sur nos soldats au Mali. » Comment peut-on évoluer la situation ? « D'abord, la guerre risque de durer ; ensuite, l'armée française ne suffira évidemment pas à occuper tout le nord Mali, même épaulée par l'armée malienne ; enfin, une solution politique doit être recherchée dès maintenant. » Le nord Mali étant la terre des Touaregs, Bernard Lugan ne voit pas « comment on réglera le conflit sans associer les Touaregs, y compris ceux qui ont pris les armes contre le Mali ». Il dessine des pistes : « L'an passé, le colonel malien Ag Gamou a été abandonné par ses chefs de l'armée malienne. Avec ses 600 soldats, il s'est réfugié au Niger et n'attend qu'un signe pour reprendre les armes et accompagner les soldats français et des autres pays dans la reconquête du nord Mali parce que c'est chez eux : ils sont Touaregs. » Pour Bernard Lugan « faute de compter avec eux et les autres Touaregs, on n'arrivera à rien de durable ». Encore faut-il convaincre le pouvoir à Bamako. (*) Spécialiste de l'Afrique, professeur à l'École de guerre et aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, expert pour l'ONU au tribunal international pour le Rwanda. http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2013/01/19/Sahel-il-faut-tenir-compte-des-Touaregs

Laurent LOUIS s'oppose à la guerre au Mali et dénonce la manipulation internationale

Laurent Louis· 105 vidéos Publiée le 18 janv. 2013 Le député indépendant belge Laurent LOUIS s'oppose, seul contre tous les autres parlementaires, à la participation de la Belgique à la guerre au Mali. Il dénonce la manipulation internationale, le mensonge de la lutte anti-terrorisme, le soutien des Occidentaux aux djihadistes en Libye, Tunisie et Syrie et dévoile les véritables raisons de cette opération militaire néo-colonialiste. Catégorie Actualités et politique Licence Licence YouTube standard Moins

vendredi 18 janvier 2013

URGENT / Algérie : un important incendie serait déclaré dans l’installation gazière d’In Amenas

vendredi 18 janvier 2013 - 22h09 La télévision « Al Arabiya » cite, à l’instant, des sources algériennes, selon lesquelles un important incendie s’est déclaré dans le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, où les derniers terroristes détiennent toujours quelques otages et où ils sont encerclés par les unités spéciales de l’armée algérienne. N’étant pas encore confirmée ou infirmée, il convient de prendre cette information avec la plus grande prudence. MediArabe.info

Egypte, Algérie, Mali : l’alliance des islamistes qui peut sauver Bachar Al-Assad ! Mohammed Al-Zawahiri menace la France. AQMI réclame la libération de l’Egyptien Omar Abdelrahmane

Le point de vue de Dario S. vendredi 18 janvier 2013 - 16h06, par Dario S. (Rome) Alors que l’armée algérienne poursuit son opération pour tenter de libérer les otages, "morts ou vivants", dans le complexe gazier à In Amenas, le chef des ravisseurs propose l’échange des otages américains contre le cheikh égyptien Omar Abdelrahmane et la prédicatrice pakistanaise Aafia Seddiqui, détenus aux Etats-Unis. Les terroristes au Maghreb et au Sahel viennent de recevoir l’appui des islamistes égyptiens, qui se mobilisent contre l’opération française au Mali. Le régime syrien espère profiter de ce chaos. Envoyer par email | Imprimer cet article Selon les informations en provenance d’Algérie, l’armée promet d’achever ses opérations dans les prochaines heures, afin de déloger le commando retranché dans le complexe gazier de Tiguentourine, à In Amenas (wilaya d’Illizi) et de libérer les derniers otages détenus par les terroristes, parmi lesquels figureraient plusieurs ressortissants américains, britanniques et français. L’intervention musclée de l’armée algérienne, entamée hier jeudi et qui a tourné au carnage, fait craindre le pire. « Les otages seront libérés morts ou vifs », ironisent plusieurs experts occidentaux de la lutte antiterroriste. Mais au-delà du sort des otages, les experts redoutent particulièrement l’alliance entre les islamistes de tous les pays voisins contre les intérêts occidentaux. Ils en veulent pour preuve la proposition du chef des ravisseurs d’In Amenas en direction des Etats-Unis et d’Alger. A Washington, il propose d’échanger les otages américains contre le cheikh radical égyptien Omar Abdelrahmane, et de la prédicatrice d’origine pakistanaise, Aafia Seddiqui (ou Seddiki), tous deux détenus aux Etats-Unis pour leur soutien au terrorisme. A Alger, les ravisseurs demandent la libération de militants et de combattants islamistes, ainsi que des proches de Mokhtar Bel Mokhtar. Les terroristes veulent aussi forcer l’Algérie à se désolidariser avec l’opération française au Mali, en vue d’isoler Paris. Ces revendications correspondent aux intérêts des islamistes égyptiens, qui fournissent une part importante des effectifs de la « Holding Al-Qaïda », désormais dirigée par Ayman Al-Zawahiri. Le frère de ce dernier, Mohammed Al-Zawahiri, chef du « Mouvement de la Salafiya Djihadiya » (les salafistes djihadistes), a mobilisé, ce vendredi, plusieurs centaines de sympathisants en Egypte, et a dirigé une manifestation hostile à la France, devant l’ambassade de Paris au Caire. Il a menacé de recourir à tous les moyens pour faire cesser l’intervention française au Mali : « nous ne reculerons pas avant l’expulsion de l’ambassadeur de France d’Egypte et la rupture des relations diplomatiques », a-t-il martelé devant ses partisans, « appelés à rejoindre le djihad au Mali ». Il est important de souligner que d’autres Egyptiens ont organisé une contre-manifestation, non loin de l’ambassade de France, dénonçant le pouvoir des Frères musulmans et les islamistes en général, et brandissant des slogans hostiles au Guide des Frères Musulmans, Mohamed Badih. Ainsi, les islamistes égyptiens s’allient à leurs cousins d’Afrique du Nord pour défendre ceux du Sahel, pour le plus grand bonheur du régime syrien qui en profite doublement : il profite des projecteurs braqués sur le Mali et l’Algérie pour accélérer l’éradication de ses opposants et de son peuple, utilisant les mêmes méthodes expéditives que l’armée algérienne, et cherche à se maintenir au pouvoir pour régner sur un peuple mort ou vivant ; il profite aussi de la poussé islamistes pour présenter ses opposants comme des terroristes qu’il convient de les combattre au même titre que les Français et les Algériens. Cette situation fait réagir les opposants syriens qui ironisent : « en intervenant au Mali, la France sauve Bachar Al-Assad ». Le quotidien « Asharq Al Awsat » a regretté lundi que « la communauté internationale ait salué l’intervention française au Mali pour sauver les Maliens, au terme d’une crise de neuf mois, mais s’interdit toute action pour sauver les Syriens, massacrés par leur régime depuis 22 mois ». Sans dénoncer l’action française, et sans s’y opposer, le quotidien s’est interrogé : « qu’est ce qui empêche l’Iran de mener des raids en Syrie contre les rebelles, à la demande d’Assad, en s’inspirant de l’intervention française au Mali, décidée à la demande du président intérimaire de ce pays ? ». Dario S. http://mediarabe.info/spip.php?article2296 © Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source «MediArabe.info»

Intervention au Mali : "Ecoutez les revendications des Touaregs"

ven, 2013-01-18 21:59 -- Stéphane Arrami inShare Belkacem Lounes, responsable des relations internationales du Congrès mondial amazigh est invité sur le plateau du JT de TV5MONDE. Tags : AzawadTouaregtouaregsMaliCongrès Mondial Amazigh (CMA)Belkacem LounèsTV5

Algérie: des islamistes manifestent contre la France et Bouteflika

18 janvier 2013 | AFP ALGER - Environ 200 islamistes algériens ont manifesté vendredi à Alger contre l'intervention française au Mali et la décision du président Abdelaziz Bouteflika d'autoriser les chasseurs français à survoler l'Algérie, selon un journaliste de l'AFP. "Bouteflika a trahi les martyrs 50 ans après l'indépendance de l'Algérie", proclamait une pancarte brandie par des manifestants, en majorité islamistes. Le chef islamiste et ex-numéro deux du FIS, Ali Benhadj, a pris part à la manifestation qui a démarré à la sortie d'une mosquée à Kouba, dans la banlieue sud-est de la capitale après la grande prière du vendredi. Des échauffourées ont opposé les forces de l'ordre aux manifestants qui voulaient se diriger vers l'ambassade de France, dans le quartier proche de Hydra, pour dénoncer son intervention au Mali. Les manifestants brandissaient également une banderole sur laquelle était écrit: Front islamique du salut (FIS, dissous), un parti auquel il est reproché d'être à l'origine de la violence et la création de groupes armés qui ont plongé le pays dans la guerre civile au début des années 1990 qui a fait 200.000 morts, selon des sources officielles. L'Algérie était initialement réticente à une intervention militaire au Mali. Elle est la cible depuis mercredi d'une prise d'otages en plein coeur d'un site gazier du Sahara et dont les auteurs réclament notamment à la France de "négocier" la fin de la guerre. L'Algérie a célébré en 2012 le cinquantenaire de son indépendance de la France, après 132 ans d'occupation et plus de sept ans de guerre.