C’est autour du monument de l’Indépendance, dans le centre-ville de la capitale malienne, que le Collectif des ressortissants du nord a organisé un sit-in qui a regroupé environ 2 000 personnes - des Maliens en colère contre les exactions commises par des groupes armés comme Ansar Dine, dans le nord du pays. Ce week-end, ces groupes islamistes ont choqué au Mali mais aussi dans le monde, en démolissant plusieurs mausolées de Tombouctou ainsi qu’une porte considérée comme sacrée d’une des trois mosquées historiques de la ville. Depuis le 28 juin, Tombouctou est classée comme Patrimoine mondial en péril par l’Unesco.
L’appel à libérer le nord
« L’Etat au nord » ; « Libérez le nord » ; « La guerre au nord », scandaient les manifestants à Bamako. Cet appel des ressortissants du nord du Mali est clair. Ils réclament des actes du gouvernement malien et appellent aussi à la communauté internationale.
Joint par RFI, Arbonkana Boubeye Maïga, secrétaire général du Coren, dénonce l’immobilisme et estime que la situation est dans une impasse : « Nos proches sont dans l’angoisse ; ils vivent dans la terreur. Nous sommes dans ce cauchemar depuis bientôt cent jours. Nous ne voyons rien se décider ; nous n’avons pas de visibilité par rapport à la conduite du gouvernement. Il ne se décide pas d’aller au front ; il ne se décide pas à négocier. Nous sommes dans l’impasse », a-t-il déclaré.
Depuis plusieurs semaines, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prépare l’envoi d’une force militaire au Mali, pour lutter contre les groupes islamistes qui contrôlent le nord du pays, mais elle attend le feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce dernier estime qu’il faut d’abord résoudre la crise politique à Bamako, avec notamment l’instauration d’un gouvernement d’union nationale dans la capitale malienne.
Joint par RFI, Assarid Imbarcaouane, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale malienne, lui-même Touareg du nord du Mali, était présent au sit-in de Bamako, ce mercredi 4 juillet. Il estime que l’intervention militaire dans la région est souhaitable car il n’y a pas de négociation possible avec les groupes armés qui contrôlent aujourd’hui le nord du Mali.
Mobilisation autour de la crise malienne
Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, sera présent au sommet de la Cédéao sur la transition au Mali qui se tiendra à Ouagadougou, samedi 7 juin. L’information est venue du ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé. Depuis le 23 mai, soit deux jours après avoir été violemment agressé et blessé au palais présidentiel de Bamako, Dioncounda Traoré n’a pas quitté Paris où il reçoit des soins. Il est d’ailleurs prévu qu’il retourne en France dès que le sommet sera terminé. Néanmoins, sa présence à Ougadougou est en soi un symbole, comme l’explique sur RFI Djibril Bassolé.
Lors du sommet de samedi à Ouagadougou, le président burkinabè, Blaise Compaoré, et plusieurs chefs d’Etat de la région doivent retrouver des représentants de la classe politique et de la société civile du Mali, en vue de mettre en place un gouvernement d’union nationale qui soit, selon la Cédéao, « plus inclusif » que le cabinet actuel dirigé par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra ; un gouvernement de transition qui sera plus à même de répondre à la crise dans le nord du Mali.
L’appel à libérer le nord
« L’Etat au nord » ; « Libérez le nord » ; « La guerre au nord », scandaient les manifestants à Bamako. Cet appel des ressortissants du nord du Mali est clair. Ils réclament des actes du gouvernement malien et appellent aussi à la communauté internationale.
Joint par RFI, Arbonkana Boubeye Maïga, secrétaire général du Coren, dénonce l’immobilisme et estime que la situation est dans une impasse : « Nos proches sont dans l’angoisse ; ils vivent dans la terreur. Nous sommes dans ce cauchemar depuis bientôt cent jours. Nous ne voyons rien se décider ; nous n’avons pas de visibilité par rapport à la conduite du gouvernement. Il ne se décide pas d’aller au front ; il ne se décide pas à négocier. Nous sommes dans l’impasse », a-t-il déclaré.
Depuis plusieurs semaines, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prépare l’envoi d’une force militaire au Mali, pour lutter contre les groupes islamistes qui contrôlent le nord du pays, mais elle attend le feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce dernier estime qu’il faut d’abord résoudre la crise politique à Bamako, avec notamment l’instauration d’un gouvernement d’union nationale dans la capitale malienne.
Joint par RFI, Assarid Imbarcaouane, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale malienne, lui-même Touareg du nord du Mali, était présent au sit-in de Bamako, ce mercredi 4 juillet. Il estime que l’intervention militaire dans la région est souhaitable car il n’y a pas de négociation possible avec les groupes armés qui contrôlent aujourd’hui le nord du Mali.
Mobilisation autour de la crise malienne
Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, sera présent au sommet de la Cédéao sur la transition au Mali qui se tiendra à Ouagadougou, samedi 7 juin. L’information est venue du ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé. Depuis le 23 mai, soit deux jours après avoir été violemment agressé et blessé au palais présidentiel de Bamako, Dioncounda Traoré n’a pas quitté Paris où il reçoit des soins. Il est d’ailleurs prévu qu’il retourne en France dès que le sommet sera terminé. Néanmoins, sa présence à Ougadougou est en soi un symbole, comme l’explique sur RFI Djibril Bassolé.