samedi 14 avril 2012



Samedi 14 avril 2012
Suite à l'article immonde et raciste de Jean-Claude Woillet à l'encontre du Peuple Touareg, sur un blog de Midi Libre, je vous donne à lire ma réponse qui "devrait" normalement passer dans les commentaires du dit article. Pellet Jean-Marc

  Jean-Claude Woillet a travaillé depuis 1960, à l’occasion de nombreux séjours, au Mali et au Sahel. Il souhaite nous faire part de ses connaisances avant son indignation devant les événements qui se déroulent au Mali.     
"La méconnaissance de la réalité touarègue n'a d'égale que celle de la situation malienne. Quelques précisions s'imposent donc.

Depuis longtemps les Touaregs entrent régulièrement en rébellion contre le pouvoir central, aussi bien au Mali qu’au Niger et en Mauritanie. Des accords de paix ont été tout aussi régulièrement conclus qui ont été démentis les uns après les autres par les groupes Touaregs eux-mêmes. Que veulent-ils exactement ?

Qu'ils soient nomades est une chose, le moyen d'en vivre en est une autre. La sécheresse, qui s'est étendue d'année en année, a décimé leurs troupeaux dans toute la zone sahélienne mais ils ont toujours refusé de se sédentariser et d'exercer une autre activité, notamment agricole. De nombreuses tentatives ont eu lieu (maraîchage, petit élevage, installation de pompes...) qui ont toutes échouées. Les Touaregs n'en veulent pas. Alors que leur reste-t-il ? L'artisanat est une solution mais limitée car les touristes sont de moins en moins nombreux et la qualité des produits s'est fortement dégradée. Le commerce est possible mais lui aussi est limité. Les Touaregs ont servi de passeurs pour les jeunes migrants traversant le Sahara, moyennant finances et dans des conditions inhumaines qui ont souvent été dénoncées. Pendant de nombreuses années des groupes de Touaregs, volontairement inactifs, ont survécu grâce aux dons alimentaires du Programme Alimentaire Mondial - PAM. En réalité, les Touaregs ont toujours refusé de s'intégrer à la société malienne et refusé d'en reconnaître l’autorité publique, n'acceptant pas d'obéir aux représentants de la majorité de la population noire du Sahel. Cette forme de racisme est largement ressentie par beaucoup de Maliens et de Sahéliens.

Fondamentalement, les hommes Touaregs se veulent guerriers, seule activité réellement dignes d'intérêt pour eux. Le métier des armes est leur ambition, sous forme de rezzous, autrefois envers des populations noires sédentarisées, sous forme de mercenaires en Libye, sous forme de participation à des enlèvements d'otages dans une version récente, enfin sous forme d'une lutte armée, avec des fondamentalistes, pour une prétendue indépendance.

Des événements récents éclairent ces réalités. La création d'un pays touarègue - l’AZAWAD -, s'étendant non seulement à la moitié du Mali mais aussi, à terme, au Niger et en Mauritanie, n'est autre que ce rêve de s'affranchir des républiques ouest africaines, en brisant leur intégrité territoriale et leur identité politique, ainsi que leur caractère multiethnique. Le nord du Mali n'est pas seulement peuplé de Touaregs. Un éventuel AZAWAD, s'accompagnant de purges ethniques, vivrait de trafics en tous genres, de rançons, de financements occultes, en attendant l'exploitation éventuelle du pétrole et des ressources minières.

Il est du devoir de la communauté internationale de rappeler aux Touaregs qu'ils appartiennent à des pays indépendants depuis 1960 et qu’ils n'ont pas à se soustraire aux obligations qui en découlent. Sinon pourquoi pas demain le pays des Bambaras, celui des Sarakolé, celui des Peuls, celui des Malinkés, celui des Songhais, toutes ethnies profondément maliennes et sahéliennes ?


L'image d'Épinal des hommes bleus, fiers et indépendants, doit être dénoncée. Ce sont pour l’heure des terroristes, un terrorisme à caractère ethnique et raciste. L'empire du Mali qui remonte au XIIe siècle n'a pas de leçons à recevoir d'un petit groupe minoritaire au sein d'une population qui compte 15 millions d'habitants."
Jean-Claude Woillet. Géographe.
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Bonjour Monsieur Jean-Claude Woillet
Je me permets de répondre à votre article car je connais "un peu" moi aussi le monde Touareg que ce soit au Niger, en Algérie ou au Mali.
Vous commencez par une erreur d'analyse en écrivant "
 les Touaregs entrent régulièrement en rébellion". Ce ne sont qu'une petite partie des Touareg qui se rebellent contre les États ( Niger et Mali ) étant donné que nombre de Touareg collaborent avec les pouvoirs centraux ( la corruption touche toutes les ethnies ).
Vous parlez de la Mauritanie au m^me titre que le Niger ou le Mali, je pense que vous confondez Maures et Touareg. Les Maures il est vrai sont aussi "enturbannés" mais ce sont des nomades Arabes.
Écrire ou laisser supposer que le nomadisme a disparu est un mensonge.
Écrire que le maraîchage est un échec, je vous conseille d'aller voir vers Timia la réalité.
Écrire que les Touareg refusent de se sédentariser est aussi un mensonge, si vous deviez payer tous les Touareg qui travaillent dans les différentes administrations et entreprises...
Écrire que les Touareg sont les responsables du trafic de part le Sahara ( Ténéré ) des "migrants" démontre bien votre non connaissance du sujet.
Écrire que les Touareg "volontairement inactif" survivent grâce au don du PAM montre une fois encore que vous n'avez jamais visité les entrepôts du PAM et l'organisation et les destinations de ces réserves alimentaires.
Écrire que les Touareg " ont toujours refusé de s'intégrer à la société malienne et refusé d'en reconnaître l’autorité publique" est un aberration grossière et mensongère. Plus d'un Touareg ou Touarègue ont participés ou participent à la direction de l'État du Mali ou du Niger.
Écrire les Touareg " n'acceptant pas d'obéir aux représentants de la majorité de la population noire du Sahel" consiste à énoncer des inepties car vous savez très bien que les Touareg sont aussi blanc que noir !
Quant à limiter l'activité des Touareg à la guerre et aux "rezzous" vous enfoncez une fois de plus le clou de votre ignorance de la réalité du terrain.
Pour ce qui est des "mercenaires" en Libye, vous oubliez de donner l'explication du départ de ces jeunes Touareg, Maures, ou Toubous dans les Légions de Kadhafi.
Pour ce qui est de l'Azawad, le MLNA ( au départ MNA composé de jeunes Arabes et jeunes Touareg ) ne revendiquent ni une part de la Mauritanie ni une part du Niger.
Ce qui est dit et écrit par le MLNA c'est que cet Azawad est composé de Songhaï, de Maures ( Arabes ) de Peulhs et de Touareg. Ce sont les médias qui transforment le MLNA en mouvement Touareg.
Je constate en lisant la fin de votre article que vous écrivez à la demande d'amis de Bamako car je reconnais la phraséologie étant moi même depuis des années sur des forums Maliens...
Pour finir ce petit courrier, j'ose espérer que vous allez dans un prochain papier dénoncer la création d'un nouvel État Arabe Palestinien, que vous allez dénoncer les désirs d'indépendance du Peuple Tibétain, et que vous serez le premier à dénoncer les Écossais ou les Catalans lorsqu'ils deviendront indépendants.
Cordialement
Pellet Jean-Marc
Président de l'association E.O.T ( Entraide Occitano Touarègue )
http://occitan-touareg.over-blog.com/
 

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Le sanglot d’une Touareg du Mali

LE TEMPS
vendredi 13 avril 2012
Ancien membre du gouvernement malien, Zakiyatou Oualett Halatine a dû se résoudre à partir en exil. D’origine touareg, cette figure de Bamako a vu son domicile saccagé par les militaires
Dans un livre qui doit bientôt paraître, elle a recueilli les adages et les proverbes touareg, ces ­concentrés de sagesse populaire transmis de génération en génération aux pieds des dunes du désert. Le premier qui vient en tête à ­Zakiyatou Oualett ­Halatine est celui-ci : « Il n’y a pas besoin de demander à un orphelin de pleurer. » Puis, dans le même souffle, elle y ajoute celui-là, recueilli auprès de sa mère, comme tous les autres, dans cette société plutôt matriarcale qui, de tout temps, a donné la part belle aux femmes, leur procurant un rôle qui est à des années-lumière de celui dans lequel voudraient les cantonner les islamistes : « Lorsqu’on rase la tête de son jeune frère, il faut mouiller ses propres cheveux. » Une manière de suggérer la nécessité de se mettre toujours à la place de l’autre, afin de comprendre ce qu’il endure.
Il n’y a pas besoin de demander à cette Touraeg du Mali de pleurer. Au téléphone de Nouakchott, la capitale de la Mauritanie où elle est aujourd’hui réfugiée, elle interrompt souvent son récit d’un silence pudique. « Quand je suis seule, je m’assieds et je pleure, reconnaît-elle, après avoir cherché en vain une seule raison de ne pas le faire. » Pourtant, dans le même temps, c’est comme s’il était impossible de se débarrasser de cet appel à la compassion transmis par la tradition du désert. « Je crois profondément en l’être humain. Je n’ai jamais perdu l’espoir que l’Homme puisse être capable de se regarder dans la glace et de se remettre en question. »
Cette conviction est cependant de plus en plus difficile à maintenir en vie par les temps qui courent au Mali. Zakiyatou Oualett Halatine est une figure extrêmement populaire à Bamako, la ville où, passé de ministre oblige, on l’appelle encore « Son Excellence ». Cela ne l’a pas mise à l’abri. Nous sommes le 1er février dernier et l’armée a annoncé une marche, dans le quartier de Kati. Les esprits sont chauffés à blanc. C’est là que se trouve la plus grande garnison du pays, d’où partira quelques semaines plus tard le coup d’Etat qui détrônera le président Amadou Toumani Touré. Pour son malheur, c’est aussi dans ce quartier que Zakiyatou Oualett vit avec sa famille.
« En sortant le matin pour amener ma fille à l’école, j’ai vu des gens ériger des barricades. Cela m’a rassurée. J’ai pensé qu’elles visaient à protéger les maisons en cas de débordements de la foule. » La femme le découvrira à son retour : ces barricades servaient en réalité à tenir les gens éloignés tandis que l’armée et des policiers en civil saccageaient les maisons des habitants d’origine touareg, pillaient leurs biens et les menaçaient de mort dans l’indifférence générale. « Le Mali, c’est mon pays, insiste-t-elle. Je lui ai tout donné. Et la seule raison pour laquelle on a commis ces actes contre moi, c’est parce que mes traits ressemblent à ceux des « rebelles. »
Tout donné au Mali ? L’histoire de cette femme pourrait figurer en bonne place dans les manuels de réussite de l’auto-développement en Afrique, cette clé que l’on peine à trouver depuis des décennies. Mais l’histoire suit aussi les sursauts de ce pays africain, ses héritages coloniaux mal digérés, ses violences et ses blocages désespérants.
Née à Goundam-Diré, dans les environs de Tombouctou, à l’intérieur des frontières de ce que les nationalistes touareg ont proclamé il y a une semaine comme étant l’Azawad indépendant, Zakiyatou Oualett Halatine n’est pourtant qu’une jeune fille lorsqu’elle débarque à Bamako pour s’inscrire au lycée. Elle se distinguera vite, et ses résultats scolaires l’amèneront à être parmi les jeunes Maliens qui peuvent bénéficier d’une bourse pour partir suivre une formation d’ingénieur à l’Institut polytechnique de Kiev. Elle restera huit ans en Ukraine et, dès son retour, elle pourra mettre ses connaissances au service du Ministère malien de l’industrie, où elle s’occupera des questions liées à la production d’engrais, au traitement de l’eau et au respect de l’environnement.
A 1000 kilomètres de là, au-delà de la frontière invisible du Nord-Mali, la quête de l’autonomie de l’Azawad bat déjà son plein depuis des décennies. Aujourd’hui, la femme, qui n’a jamais été membre de la guérilla indépendantiste, répète avec calme les traces laissées dans la région par le colonisateur français. Une région du Nord jamais tout à fait pacifiée par « le colon », rappelle-t-elle. Une région qui conservera toujours son caractère militaire, et dans laquelle le Mali ne puisera par la suite qu’un nombre très restreint de fonctionnaires, d’administrateurs ou de cadres de l’armée, la laissant toujours de facto à l’écart du pouvoir. Une région, enfin, où les gouverneurs successifs feront régner la tyrannie, où se multiplieront les exactions, les pillages et les exécutions.
Dans les années 60, déjà, une première révolte est matée dans le sang et fait des milliers de victimes. Le gouvernement malien mettra vingt ans à reconnaître ses torts et à promettre de faire amende honorable. Mais sur le terrain, rien ne changera. Pire : au nom de la réforme agraire, beaucoup de Touareg qui ne se sont pas réfugiés dans les pays limitrophes, en Mauritanie, en Algérie, sont dépossédés de leurs terres. Le projet officiel est d’encourager la population sédentaire. De fait, une nouvelle classe de propriétaires terriens est installée par l’Etat. « Ils avaient accès à tous les biens. Et personne n’avait intérêt à ébruiter ce qui se passait dans le Nord. » Tout est permis au nom de la lutte contre les « rebelles » touareg. Jamais le pouvoir de Bamako n’hésitera à exacerber le sentiment national en faisant passer sous silence les exactions commises. Au passage, « les gens de Bamako ont oublié de placer les populations du Nord dans leur droit », résume Zakiyatou Oualett.
A Bamako, la fonctionnaire doit faire face à l’apprentissage de la méfiance de ses interlocuteurs et aux insinuations. « Vous, les rebelles… » lui disent certains collègues lorsqu’ils s’adressent à elle. En 1992, une partie de sa famille est « touchée ». Son oncle, son frère, son voisin sont tués devant ses yeux. La jeune femme apprend à vivre parmi les complices ou les acteurs des tueries qui frappent ses proches et son peuple et qui ne seront jamais inquiétés par la justice. Elle est Malienne, elle fait la part des choses. Et elle constate : « La banalisation des crimes sous toutes ses formes appauvrit la communauté. Les Maliens ne s’en rendent pas compte, mais ils sont eux-mêmes pris en otage par des gens qui ont commis des grands forfaits. »
Ses compétences dans le domaine l’amènent à être nommée à l’Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel), où elle est chargée de couvrir plusieurs pays africains. Elle se fait des amis en Autriche. Ils tentent de la convaincre de rester en Europe, de faire carrière dans les organisations internationales, de tourner le dos à ces tourments causés par cette sorte de double appartenance. « Mais j’avais la nostalgie du pays. Les gens me manquaient. »
Elle est nommée ministre. Du Tourisme et de l’artisanat, des secteurs qui peuvent paraître marginaux mais qui, pour le Mali, sont tous deux essentiels. Un nouveau signe de reconnaissance qui s’accompagne pourtant de nouvelles vexations répétées. « On vous a donné ce poste », lui dit-on dès qu’elle évoque la question touareg et les injustices qui frappent le Nord. « J’ai mérité ce poste, rectifie-t-elle. Personne ne me l’a offert. » Grâce à elle, 600 Maliens sont invités à participer à Washington à un festival destiné à mettre en avant le folklore et les traditions de différents pays. Elle devient presque une héroïne nationale. Mais lorsque, au détour des conversations, elle demande aux plus hauts responsables du pays quels sont leurs plans pour l’avenir du nord du Mali, ils ont ce type de réponse : « Nous devons amener la population du Sud vers le Nord, et celle du Nord vers le Sud. »
« Cela s’appelle du repeuplement, et c’est un crime », leur répondait-elle, fidèle à son principe de dire les choses telles qu’elle les voit, « à haute et intelligible voix ». L’intégration, poursuit-elle, ne peut être que naturelle, ou elle ne se fera pas. « Je n’ai jamais entendu le Mali proposer quoi que ce soit pour mettre fin à ce dialogue de sourds qui dure depuis cinquante ans », assure-t-elle. Avant de trancher : « Dans ce cas de figure, c’est l’Etat qui doit abdiquer au profit du peuple. L’Etat ne peut pas refuser de construire des écoles et demander dans le même temps l’adhésion de la population. » Une logique qu’elle applique aussi à la communauté internationale, inquiète devant le possible démembrement des Etats issus de la colonisation : « Si elle prend la responsabilité de garantir coûte que coûte les frontières, elle doit aussi endosser la responsabilité de nous protéger et de garantir notre bien-être. »
Au bien-être des Maliens, la désormais ex-ministre y contribuera en créant une entreprise chargée de venir en aide aux artisans locaux qui font le gros des travailleurs du pays. En cherchant des fonds auprès des ­banques, en aidant les gens à démêler les procédures administratives et à sortir du secteur informel, elle permettra la création de quelque 400 entreprises et de plusieurs milliers d’emplois. « Certaines de ces entreprises se sont cassées, mais d’autres sont devenues des PME très rentables, dont les responsables sont aujourd’hui millionnaires », explique-t-elle. Lorsqu’ils la croisaient dans les rues de Bamako, certains de ces entrepreneurs qui lui devaient tout lui lançaient : « Madame, il est temps de chercher de l’argent pour vous. »
En s’en prenant à son domicile, les militaires de Bamako ont aussi saccagé les locaux de son entreprise et terrifié ses employés. Malgré ses nombreux contacts, y compris au sein du gouvernement, personne n’a répondu à ses appels au secours. Les premiers policiers ne sont arrivés que plusieurs heures plus tard. Cherchant d’abord refuge auprès d’amis dans la capitale, Zakiyatou Oualett et sa famille ont ensuite préféré s’exiler, de peur de les mettre eux aussi en danger. A Nouakchott, ils ont rejoint quelque 6000 Touareg qui ont fui les combats ou ont été chassés de leurs terres, au Nord comme au Sud.
Jusqu’à eux arrivent les sons du tambour qui s’élèvent à Bamako, à l’instar des déclarations du nouveau président par intérim, Dioncounda Traoré, qui, après avoir appelé au dialogue, ajoutait ces mots : « Nous n’hésiterons pas à mener une guerre totale et implacable pour recouvrer notre intégrité territoriale. Le Mali restera un et indivisible. »
Dans son exil mauritanien, entre deux pleurs, Zakiyatou Oualett, reçoit beaucoup d’appels de ses amis maliens. « Ce que les militaires et l’Etat vous ont fait, ce n’est pas normal », affirment-ils en guise de consolation. « Eh bien dites-le haut et fort, ne vous taisez pas ! » Puis, comme se parlant à elle-même : « Demain, quelle valeur aura l’être humain si de telles choses se poursuivent ? Je ne peux pas ne pas croire en l’Homme. Cela me fait trop peur. »

vendredi 13 avril 2012

AREVA empoisonne Le peuple du NIGER


Mali.

Course de vitesse au Sahara

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Un État touareg dans le nord du pays ? Pour le MNLA laïc, le véritable adversaire n’est pas Bamako, mais Alger. Il y a aussi les islamistes du groupe Ansar Dine et les djihadistes d’Aqmi.
Le printemps arabe de 2011 a débouché sur un “hiver islamique”. En sera-t-il de même du “printemps saharien” de 2012 ? Le 1er avril, les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) se sont emparés des deux grandes villes de la boucle septentrionale du Niger : Gao, à l’est, l’ancienne capitale de l’empire songhaï ; et Tombouctou, à l’ouest, l’ancienne “ville sainte” de l’islam saharien.
Une autre force est apparue presque aussitôt dans leur sillage : Ansar Dine (“Les partisans de la religion”). Les deux organisations n’ont pas le même drapeau : l e MNLA arbore une bannière vert-rouge-noir, avec un triangle jaune en chevron ; Ansar Dine, l’étendard noir des islamistes. Elles n’ont pas les mêmes buts : le MNLA veut créer un État-nation dans l’Azawad (“Le pays des pâturages”) qui s’étend sur le nord du Mali actuel, à peuplement touareg, sans revendiquer le reste du pays, centré sur Bamako ; Ansar Dine parle de son côté d’une “république islamique”, qui pourrait s’étendre à la fois sur le Sahara et le Sahel. Et si le MNLA affiche des idéaux démocratiques et laïcs, ses rivaux veulent instaurer immédiatement la charia.
Les deux groupes ont pourtant combattu l’armée malienne ensemble. Ils semblent s’être répartis le contrôle des “territoires libérés”. Le MNLA a pris Tombouctou mais, trois jours plus tard, la ville était quadrillée par les islamistes.
Cette guerre, il est vrai, constitue une revanche historique pour tous les Touaregs. L’Azawad, territoire plus grand que la France (entre 600 000 et 800 000 kilomètres carrés, selon les définitions), où nomadise une population éparse mais ethniquement homogène (1,5 million d’habitants, dont 85 % de Touaregs berbères) n’a jamais accepté son incorporation au Mali, l’ancien Soudan français, dominé par les populations nigéro-congolaises.
Une première rébellion avait éclaté en 1958, quand les Français préparaient le pays à l’indépendance (1960). Une seconde, en 1963, avait été réprimée dans le sang. Une troisième, au début des années 1990, avait imposé aux autorités maliennes, lors des accords dits de Tamanrasset, en 1991, de retirer leurs troupes de la région, et donc de concéder à la population locale une autonomie de fait.
La rébellion actuelle a eu pour cause immédiate la chute du régime kadhafiste : des Touaregs maliens qui servaient le dictateur ont pu piller d’importants matériels militaires au profit du MNLA. Deux causes plus profondes l’expliquent : le jeu de l’Algérie et un contexte général de “liquéfaction” des structures issues de la décolonisation.
Des questions sur le rôle ambigu des services algériens
Les États arabo-musulmans d’Afrique du Nord ont tous tenté, depuis les années 1960, de s’emparer du Sahara, région sous-peuplée mais dotée d’immenses richesses minérales : pétrole, gaz naturel, uranium, or, bauxite, phosphates. Le Maroc a d’abord revendiqué la Mauritanie, avant d’annexer l’ancien Rio de Oro espagnol (le Sahara-Occidental). La Libye a tenté de s’implanter au Tchad ou au Niger. L’Algérie, déjà maîtresse de la moitié nord du Sahara, a cherché à imposer sa tutelle à l’ensemble des pays sud-sahariens : du Sahara-Occidental, qu’elle dispute encore au Maroc, jusqu’au Niger. Sans la France, ex-puissance coloniale qui a constamment assuré un contrepoids, elle y serait sans doute largement parvenue.
Alger a longtemps justifié ses ingérences par la lutte contre “l’insécurité”, le trafic de drogue et l’islamisme. Mais il est avéré que ses services soutiennent, depuis plusieurs années, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ce groupe armé opère dans tout l’espace saharien. Il a notamment procédé à la capture d’humanitaires ou de scientifiques européens (dont plusieurs Français) en Mauritanie et au Mali.
Cette OPA sur l’islamisme modifie le rapport de force dans la région. La France pouvait contrecarrer les ingérences algériennes directes avec des pressions diplomatiques et un déploiement militaire léger. Aujourd’hui, la diplomatie n’est plus de mise. Un Français installé à Bamako explique : « Quand les gouvernements sahéliens, appuyés par le Quai d’Orsay, leur demandent de les aider à combattre les islamistes, les Algériens répondent toujours favorablement. À condition qu’on passe par leurs conditions. Sinon, fin de non-recevoir. »Militairement, la situation est complexe : « L’islamisme est un adversaire sans visage, difficile à localiser, susceptible de recourir au terrorisme tant en Afrique qu’en France même. L’affronter coûte cher. Financièrement et politiquement.»
L’alliance entre l’Algérie et Aqmi suscite un malaise grandissant chez les nationalistes touaregs. Le MNLA a sollicité l’appui de la France : « Pour nous, c’est Alger l’ennemi principal. Pas Bamako. » Henri de Raincourt, le ministre français de la Coopération, n’a cessé d’appeler à un dialogue entre les autorités maliennes et le MNLA. En distinguant soigneusement cette organisation (« qui n’a pas de lien avec Aqmi ») d’Ansar Dine, qui, a contrario, en aurait.
Pour l’instant, le MNLA ménage Ansar Dine en tant qu’organisation touarègue authentique. Son chef actuel, Iyad Ag Gheli, avait été l’un des chefs de la révolte de 1990-1991. Sa tribu, les Iforas, est l’une des plus puissantes de l’Azawad. Kidal, la capitale, se situe sur son territoire. Aqmi est perçue au contraire comme une organisation totalement étrangère. Mossa Ag Attaher, le porte-parole du MNLA, nous l’explique : « Le noyau originel d’Aqmi était formé des membres du Groupe salafiste pour la prédication (GSP), un mouvement islamiste algérien, à qui le gouvernement malien avait donné asile. Ils ont finalement fait allégeance au pouvoir algérien et se sont étoffés avec des renforts arabes, burkinabés, nigérians, mauritaniens. Nous ne tolérerons pas cette intrusion. »
Tout au long du mois de mars, le MNLA a multiplié ses menaces envers Aqmi – et ses mises en garde à Ansar Dine. Va-t-on vers des affrontements entre Touaregs et “Arabes” ? Ou même une guerre civile entre Touaregs ? Et si le MNLA l’emporte, pourra-t-il éviter d’intervenir en dehors de l’Azawad ?
Le principe de l’intangibilité des frontières vole en éclats
De tous les peuples de l’Afrique occidentale, les Touaregs ont été les derniers à se soumettre aux Français, en 1902 seulement. Jusque-là, ils disposaient d’un quasi-État indépendant : une confédération de tribus, dirigée par un roi élu, l’amenokal. Aujourd’hui, on compterait de 6 à 10 millions de Touaregs dans l’ensemble des pays sahariens et sahéliens. Avec les autres ethnies berbères de la région, notamment les Maures de Mauritanie, du Sahara-Occidental et du Sénégal, ils formeraient une nation d’une quinzaine de millions d’âmes. Pourquoi n’auraient-ils pas droit à une autodétermination collective, qui leur donnerait pleine souveraineté sur leur fabuleux soussol ?
Pendant un demi-siècle, le principe de l’“intangibilité des frontières issues de la décolonisation” en Afrique s’opposait à une telle évolution. Il revêt aujourd’hui moins de force. En 2011, le Soudan du Sud, noir et non-musulman, s’est séparé du Soudan, arabisé et islamique. La Libye postkadhafiste semble suivre le même chemin : ses trois régions traditionnelles (Cyrénaïque, Tripolitaine, Fezzan) se sont déclarées autonomes. Il pourrait en aller de même du Nefoussa, le pays berbère situé à l’ouest de Tripoli.
La Kabylie est entrée dans une sorte de “sécession douce” face à l’Algérie : un “gouvernement provisoire kabyle”, l’Anavad, a même été constitué, sous la direction du barde national Ferhat Mehenni. Le MNLA ne cache pas ses liens avec l’Anavad, dont il a repris l’idéologie identitaire laïque. Il a participé au Congrès mondial amazigh, qui réunissait la plupart des mouvements nationalistes berbères à Rabat, le 10 mars.  Michel Gurfinkiel
À lire également dans "Valeurs actuelles" :
Entretien avec Mossa Ag Attaher, porte parole du MNLA : "Tout l'Azawad, seulement l'Azawad"
Photo © MaxPPP


Extrait de L’histoire d'un coq qui grattait le sable / Conflits frontaliers et nationalisme au Sahara à la fin de l'époque coloniale / Baz Lecocq, Universiteit Gent

Mohamed Mahmoud ould Cheick, dit le « Cadi de Tombouctou »
Le 30 octobre 1957, il a écrit une lettre de pétition adressée « Au
Président de la France », signée par les « notables et marchands de Tombouctou ». Cette lettre a été publiée en décembre 1957 dans Le Télégramme de Paris.
S'il existe un droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, nous voulons croire qu'il nous sera permis de faire connaître nos aspirations. Nous déclarons sans restrictions que nous sommes déjà et nous voulons rester Français-Musulmans perpétuellement, partie intégrante de la République Française. Nous manifestons notre opposition formelle au fait d'être compris dans un système autonome ou fédéraliste d'Afrique Noire ou d'Afrique du Nord. Nous demandons le rattachement de notre pays au Sahara Français dont nous faisons partie historiquement, sentimentalement et ethniquement. [...] La France ne nous a pas trouvés placés sous la domination soudanaise. Nous avons la ferme confiance que la France glorieuse ne nous cèdera pas comme cadeau à quiconque. TOMBOUCTOU, ainsi que ses vraies populations Touaregs-Maures et leurs assimilées, n'admettront jamais d'être dirigés ou assujettis par les gens de la région de BAMAKO, qui ne disposent pour nous conquérir que de
l'arme de bouche...

INFO FLASH:
Ce jeudi 12 avril 2012 à 15H à Bambaramaoudé (entre l'Azawad et le Mali), pour des raisons humanitaires le MNLA a libéré 19 prisonniers maliens dont un officier. Et au même moment 4 azawadiens dont deux femmes (membres de l'association des femmes de l'Azawad) ont été remis au MNLA par le Mali par l'intermédiaire de Mohamed Ag Erlaf.
VIVE L'AZAWAD LIBRE, DIGNE ET JUSTE
Mossa Ag Assarid

Nord-Mali: Ouverture d'un corridor humanitaire ce vendredi
Journaldumali.com, 15h19
Le Collectif "Cris du coeur" annonce le départ d'un convoi humanitaire ce vendredi 13 avril en direction des villes du nord du Mali, qui connaissent une situation difficile depuis la mi-mars. Le lancement aura lieu à la Tour de l'Afrique en présence de personnalités politiques et de la société civile. Plusieurs artistes ont également été associés à l'évenement.

Vivres, médicaments et argent ont été collectés auprès des bonnes volonté et seront acheminer à travers un corridor humanitaire. Les organisateurs ont sollicité des parties en présence sur le terrain, MNLA, islamistes d'Ançar Dine et armée malienne de faciliter voire de protéger ce convoi pour que les populations puissent recevoir cette aide.

Tout manque dans les localités du Nord du Mali où après les combats, des pillages ont laissé les habitants sans accès à la nourriture et aux soins

Déclaration de Soutien de la Communauté Kounta

La Communauté KOUNTA félicite l’ensemble du peuple de l'Azawad pour la libération totale du territoire et déclare par la même occasion son soutien indéfectible et sans condition au Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) qu’elle considère comme le seul représentant légitime du peuple de l’Azawad.
Ont signé:
  • BABA OULD SIDI ELMOKHTAR, Maire d’Anefis et Chef des Tribus Kounta.
  • HAMADI SIDI MOHAMED ALFARDI, Chargé de relations extérieures
  • MINI OULD BABA, Chef section militaire.
  • SAID BEN BELLA, Responsable politique.
  • ALOUATA OULD BADI, Adjoint au maire de Tarkint.
  • SIDI AMAR OULD ALHOUSSEINI, Responsable politique.
  • CHEIKH OULD BADI, Responsable politique.
  • BABA SIDI MOHAMED ALFARDI, Responsable politique.
  • CHEIKH OULD AHMADA, Responsable religieux.
  • BOBBA OULD BABA, Adjoint au maire d’Anefis.
  • HAMMI OULD SIDYA, Section militaire.
  • SIDI OULD BAYE ALFARDI, Section militaire.
  • LE COLONEL SIDI AMAR OULD MOHAMED Section militaire.
GAO-05/04/2012

La société civile de l'Azawad élit un président

vendredi 13 avril 2012
par Tamilla

La société civile de l’Azawad s’est réunie le jeudi 12 avril 2012 ,à Gao et a élu Mohamed ag Rhosmane Président de la Coordination de la société civile de l’Azawad.

Cette coordination regroupe en son sein des ONG, les délégués des quartiers et villages, les délégués des fractions et tribus ainsi que des associations de jeunes et de femmes.

Le siège de la Coordination de la société civile de l’Azawad est fixé à Gao, capitale provisoire de l’Azawad, siège du Comité exécutif du MNLA où se prennent les décisions.

Avec la mise en place de cette Coordination et l’élection d’un Président, c’est un pas supplémentaire que fait le MNLA pour l’édification de l’Etat de l’Azawad.

La prochaine étape attendue est la mise en place d’un Gouvernement provisoire qui sera annoncé incessamment et qui aura à diriger l’Etat de l’Azawad.

La Rédaction.

Toubou Niger Sebha

Réunis ce jour 1 avril 2012 à l’effet d’examiner le drame en cours à Sebha (Libye), les membres de la communauté Toubou au Niger, ont fait une déclaration dans laquelle, elle a tout d’abord rappelé le contexte. Ainsi, la crise libyenne suivie de la chute du régime de KHADAFI s’est accompagnée

d’une dissémination des armes, de la disparition de l’autorité centrale, d’un regain des replis identitaires et d’une résurgence des conflits intercommunautaires. La communauté Nigérienne vivant en Libye et les ressortissants Ouest Africains payent un lourd tribut de cette situation d’insécurité. Depuis quelque temps, les Toubous autochtones vivant en symbiose avec les autres communautés dans le Fezzan libyen, sont victimes d’un massacre qui prend des allures d’un nettoyage ethnique. Les événements de Koufra il y a quelques jours et ceux en cours à Sebha. En sont les illustrations parfaites. Du déroulement des événements, la communauté Toubou au Niger a en effet affirmé que des enfants, des femmes, des vieillards et des handicapés font les frais de cette folie humaine. Pour preuve, des medias ont rapportés des exécutions sommaires, des éventrations, des dissimulations et incinérations des cadavres.

Rien ne justifie cette barbarie pour ce qui était au départ une simple rixe entre deux individus, affirme-t-elle. L’ampleur revêtue par les événements laisse penser qu’il y a en dessous un complot murement préparé ciblant les Toubou Libyens.
Les forces d’interposition envoyées par le CNT ne semblent pas être neutres. Ainsi, la communauté Toubou a lancé un appel au vu de tout ce qui précède, dénonçons et condamnons l’attitude ambiguë des forces d’interposition du CNT dans la gestion du ce conflit. Par conséquent elle appelle le CNT à se ressaisir et garantir la sécurité de tous ceux qui vivent en Libye. En plus, la communauté Toubou du Niger attire l’attention des autorités Nigériennes sur le risque d’extension du conflit sur le territoire national. Et exhorte les plus hautes autorités du Niger à prendre toutes les dispositions pour garantir la sécurité des Nigériens vivant en Territoire Libyen.
Ensuite, demande aux organisations internationales de défense de droits de l’Homme et la Cour Pénale Internationale (CPI) de faire la lumière sur ce qui semble être un nettoyage ethnique. Tout en invitant la communauté internationale à prendre toutes ses responsabilités pour garantir la sécurité de la communauté Toubou en Libye en général et celle de Sebha en particulier.

12 avril 2012
Publié le 12 avril 2012

Kafougouna Koné, conseiller militaire de la junte
Par L'Inter de Bamako - Date: 12 Avril 2012 


Détenu à Kati, depuis le renversement du régime déguisé des généraux dont il était l’un des piliers essentiels du système corrompu et désavoué, le général Kafougouna Koné, ancien ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, se serait mis à la disposition du Conseil national pour le redressement de la démocratie et de l’autorité de l’État. Il serait consulté par la junte sur son expérience de la gestion touareg, dossier dont il connait bien pour avoir négocié l’intégrité territoriale du Mali.

Il est parmi les officiers qui avaient conquis le cœur des Maliens par son courage et sa valeur militaire sur les fronts. Avant de tomber sous le charme de l’argent facile et du foncier pendant la gestion consensuelle de son complice ATT.

Le général Kafougouna Koné pas si pauvre que ça !

Si comparaison était raison on pourrait comparer le général Kafougouna Koné aux généraux Moussa Traoré et Sékou Ly, deux généraux éleveurs qui utilisaient les moyens de l’Etat dans leur ferme pour élever des vaches et des bœufs importés d’Hollande. Il a été découvert dans le champ du général Kafougouna Koné sis à Sirakoro Méguétan des bœufs Montbéliard bien entretenus. Le comble ? Une fois ces généraux déchus, les manifestants révoltés tirent à bout portant sur ces animaux qui pouvaient revenir à l’Etat dans les Fermes d’Etat de Sotuba, Samanko, Samé ou de M’Pessoba.

Transition CNRDRE : Primature des candidats en pôle position

Dès l’annonce de la formation d’un gouvernement de Transition CNRDRE des candidats au poste de Premier Ministre vantent leur cursus dans les médias. Le Mali est un pays atypique. Le gérer aujourd’hui n’est pas chose aisée et n’importe qui ne peut le faire. Il faut bien connaitre l’administration malienne, avoir la rigueur et le charisme, avoir un aura international, une bonne connaissance des dossiers.

Dire la vérité au peuple et tenir ses promesses car les attentes sont grandes. Des noms sont cités : Tiéblé Dramé ancien ministre des Affaires Etrangères, président du PARENA ; Boureima Boubacar Sidibé frère du promoteur d’Africable, Bassary Touré ancien ministre de l’Economie et des Finances et distributeur sans mesure d’exonérations sur les produits importés occasionnant d’énormes pertes pour le trésor public. Reprendre Bassary Touré serait un pas en arrière.

Gouvernement de transition : Tiéman Hubert Coulibaly aux Mines

Au moment où le pays brûle et que tous les fils du Mali doivent parler d’une même voix pour être débout sur les remparts comme le recommande notre hymne national « Le Mali », c’est le même moment que les hommes politiques choisissent pour afficher leurs intérêts égoïstes et haïssables. Ainsi, la guerre de positionnement pour la formation du gouvernement de transition fait rage au sein du groupe des anti- putschistes. Chacun sait déjà tailler la tenue d’un ministre.

Le président de l’UDD, Tiéman Hubert Coulibaly, selon des indiscrétions, aurait choisi son ministère. Celui des Mines. Cette boulimie du fils du patriarche des Coulibaly du Kaarta, est très mal accueillie par les cadres de l’ADEMA. Qui le qualifient de petit trop prétentieux. Mais, ils pensent il se contentera du ministère du Développement social. Pauvre Mali, quand tu es dévoré par tes propres fils au moment où tu as le plus besoin d’eux. Que Dieu nous débarrasse des politiciens sans vergogne !

Djandjo aux gardes assurant la sécurité à l’Assemblée Nationale du Mali
Djandjo, c’est le chant dédié aux vaillants combattants chez nous au Mali. Toutes les institutions de la République ont été saccagées hormis l’Assemblée Nationale du Mali. Les gardes en fonction à l’hémicycle veillaient 24 h sur 24 sur l’institution pour l’épargner d’une éventuelle casse. Dans les jours à venir les nouvelles autorités doivent songer à féliciter le commandant de l’Assemblée Nationale du Mali située en zone rouge des hostilités et ses hommes pour mission bien accomplie.

Modibo Sidibé libéré sous caution
L’ancien Premier Ministre et non moins candidat à l’élection présidentielle du 29 avril 2012 (si elle avait eu lieu) selon des sources concordantes, aurait recouvert sa liberté grâce au paiement d’une caution de plus de 500 millions de francs CFA selon certaines indiscrétions. Modibo Sidibé à ne pas douter était le successeur du général ATT. D’importantes quantités de tissus wax hollandais portant sa photo ont été retrouvées chez lui à domicile à Faladié. Le nom de l’ancien PM figurerait sur la liste des 48 nouveaux milliardaires du régime ATT. Les 42,65 milliards de FCFA de l’initiative riz auraient été une opportunité d’enrichissement illicite pour l’initiateur ; comme le confirmait l’ancien président ATT : « nous n’avions pas vu notre argent et nous n’avions pas récolté de riz, que c’est-il donc passé ? »

Les commissariats de police en chômage technique
Depuis le déclenchement de l’insurrection du 22 mars 2012, les commissariats de police de Bamako ne reçoivent plus de bandits de grands chemins. Les bandits auraient mis à profit cette période d’insurrection pour se mettre à l’abri. De peur de la vindicte de la foule.

ATT déchu le colonel Major El Hadj Gamou aurait perdu son maitre spirituel Après la chute du général Amadou Toumani Touré le 22 mars 2012, le colonel major Gamou a rejoint ses frères d’armes Touarègues le 31 mars dernier. Il évoque comme raison de sa défection des troupes loyalistes : « la cause des rebelles du MNLA est noble car il y a longtemps qu’eux (touarègues et arabes) souffrent des dirigeants du Mali, car leur région est laissée pour compte » Ce qu’il n’a pas dit, ce colonel n’est autre qu’un vendeur de drogues d’Air Cocaïne. Il servait de relais entre ATT et les petits avions de transports de drogues dans le désert. Ce que le colonel major Gamou ignore, ATT sera jugé pour haute trahison.

Quant à lui les Américains déclencheront bientôt des poursuites judiciaires contre les 57 maliens impliqués dans le trafic de drogues.


L’Inter de Bamako du 11 Avril 2012