Mascarade de réponse du gouvernement nigerien au rapporteur de l'ONUAdvance Version
Distr.
GENERAL
A/HRC/12/34/Add.1
18 September 2009
ENGLISH/FRENCH/SPANISH
HUMAN RIGHTS COUNCIL
Twelfth session
Agenda item 3
PROMOTION AND PROTECTION OF ALL HUMAN RIGHTS: ECONOMIC, SOCIAL, CIVIL AND POLITICAL, INCLUDING THE RIGHT TO DEVELOPMENT:
Report by the Special Rapporteur on the situation of human rights and fundamental freedoms of indigenous people, James Anaya*
Niger (Republic of)
La situation actuelle concernant le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ), composé de Touaregs, et les forces armées nigériennes (FAN) 296. Le 23 février 2009, le Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des populations autochtones a envoyé une lettre d’allégations au Gouvernement de la République du Niger concernant des informations reçues sur la situation actuelle entre le nigérien pour la justice (MNJ), composé de Touaregs, et les forces armées nigériennes (FAN).
297. Selon les informations reçues: La population civile touarègue subirait de nombreux abus, y compris les abus décrits par le Rapporteur Spécial sur les exécutions sommaires, extrajudiciaires et arbitraires dans sa lettre du 13 aout 2008. Depuis juin 2007, au moins 78 personnes, la majeure partie d'entre elles appartenant à la communauté Touareg, auraient été abattues de manière extrajudiciaire dans les régions du nord du pays. La plupart des victimes auraient été retrouvées enterrées, quelques-unes auraient aussi été torturées. Les rapports indiquent la responsabilité directe des Forces Armées Nigériens (FAN) dans ces actes.
298. Ces exécutions extrajudiciaires pourraient avoir eu lieu en représailles aux attaques lancées par le mouvement d’opposition armé Touareg Mouvement de Nigériens pour la Justice (MNJ), dans le contexte de la reprise des activités armées en février 2007. Plus précisément, la plupart des attaques contre les civils auraient eu lieu à la suite d'explosions de mines contre des militaires des FAN et leurs véhicules. Le conflit actuel aurait également mis en danger la vie et le bien-être des Touaregs dont bon nombre ont dû fuir leurs gites ruraux pour s'installer dans des centres urbains où l'accès aux moyens de subsistance traditionnels leur est difficile.
299. La crise financière qui aurait touché les Touaregs nomades, déjà dépossèdes de nombreuses terres leur appartenant, serait aggravée par un code d'aménagement du territoire qui favoriserait clairement une population sédentaire au détriment des peuples nomades. Sans lien à la terre, et empêchées d'exercer leurs traditions, des peoples nomades risquent de voir disparaitre leur culture et leur identité culturelle et leurs terres et territoires d'être usurpés en vue d'une exploitation agricole étrangère par des individus qui voient ce type d'exploitation comme la seule façon de valoriser une terre. En conséquence, les systèmes de production traditionnels des peuples nomades (dont 1'élevage) sont dévalorises et réduits au simple statut de folklore lors de fêtes foraines annuelles.
300. Egalement, que le présent conflit suive un autre conflit débuté en 1990 et pris fin avec la signature d’un accord de paix en 1995. L’accord en question inclut une clause offrant aux populations touarègues et autres populations ethniques un plus grand bénéfice des ressources naturelles de la région ainsi qu’une autonomie accrue grâce à des programmes de décentralisation. Depuis, et alors même que des progrès ont été faits, le Gouvernement de Niger n'aurait pas appliqué de manière satisfaisant certaines clauses cruciales du traité de 1995, en partie en raison d'un financement inadéquat de l'organe en charge de la mise en œuvre du traité.
Selon les informations reçues, le présent conflit serait avant tout la conséquence de l'absence de prise en compte des revendications des populations touarègues, qui visent à jouir d'une participation accrue dans l'administration et à promouvoir un meilleur développement de la région et' de ses ressources tout en respectant leurs modes de vie traditionnels ainsi que leurs structures institutionnelles et administratives.
301. Le Rapporteur a attiré l'attention du Gouvernement sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée par l'Assemblée générale le 13 Septembre 2007, et en particulier les articles 10 et 26, que établissent le droit de les peuples autochtones ne peuvent pas être enlevés de force a leurs terres ou territoires, et ont le droit aux terres qu’ils possèdent et occupent traditionnellement ou qu’ils utilisent ou qu’ils ont acquis.
Le Rapporteur a mentionné aussi article 37 de la Déclaration, qui prévoit que les peuples autochtones ont droit à ce que les traités, accords et autres arrangements constructifs conclus avec des États ou leurs successeurs soient reconnus et effectivement appliqués, et à ce que les États honorent et respectent lesdits traités, accords et autres arrangements constructifs.
Réponse du Gouvernement du 9 avril 2009
302. Dans sa lettre du 9 avril 2009, le Gouvernement de la République du Niger a répondu a les allégations et a fourni des informations suivent en ce qui concerne la situation dans la région d’Agadez, dans le Nord Niger :
303. Pour résumer, selon les informations reçues par le Gouvernement, Niger est un pays en voie de développement, qui en plus de problèmes inhérents a la faiblesse de son économie, fait face depuis plus de deux décennies et de façon récurrente à des conflits armés dans sa patrie septentrionale. Les accords de paix signés entre les rébellions touarègues et l’État du Niger ont mis fin a les conflits et ont permis d’amorcer un développement économique et social de la zone.
A la grande surprise du peuple nigérien, depuis février 2007, une bande armée dénommée Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), sévit dans la région d’Agadez, portant ainsi un coup supplémentaire à une situation économique et sociale déjà précaire.
304. Aujourd’hui l’ensemble du peuple nigérien et les partenaires au développement constatent avec amertume les agissements terroristes jamais démentis d’un mouvement armé, et dont les actions sont en port à faux avec les principes de la démocratie et de l’État de droit. La région d’Agadez a une population cosmopolite estimée à 437 210 habitantes en 2007. Trois (3) départements la composent: il s'agit d'Arlit, de Tchirozérine et de Bilma. Notons que cette région est limitée au Nord par l'Algérie, à l'Est par la Libye, au Sud la région de Zinder et l’Ouest par la région de Tahoua.
305. La population d'Agadez est composée principalement de nigériens d'ethnies Touareg, Haussa, Djerma, Sonrai, Peulh, Toubou et Arabe. Aride, la région n'offre qu'une très faible perspective d’activité pastorale. Toutefois, l’économie traditionnelle des communautés touarègues s’appuie sur l’élevage, la culture des dattes et le commerce caravanier. Autre trait caractéristique des populations touarègues, peulh, Toubou et arabe, c’est le nomadisme.
306. Les deux grandes famines des années 1968-1972 et 1984-1986 (que d'aucuns considèrent comme éléments précurseurs de la rébellion) et la rébellion des années 90, ont conduit a une restructuration de cette ' organisation traditionnelle, caractérisée désormais par une population tournée vers des cultures maraîchères de rente, du tourisme, du tourisme et de l'artisanat. Niger a signé et ratifié tous les textes relatifs de droits humains, et que l’environnement institutionnel dans Niger favorise le strict respect du caractère sacre de la personne humaine et la mise en œuvre des droits humains d’une manière générale.
Réponse aux allégations des abus par les forces de défense et de sécurité:
307. Avec détermination à élucider cette affaire, le gouvernement a instruit la gendarmerie pour sillonner la région d’Agadez, aller à la rencontre de la population pour investiguer et recueillir des plaintes éventuelles. A l’issue de cette mission, aucune plainte relative aux actes d’abus de tortures, de traitements dégradants ou d’exécutions extrajudiciaires par les forces de défenses et de sécurité n’a été enregistrée. Depuis février 2007, début de l'affaire en objet, une seule plainte émanant d’une famille de sept individus et une déclaration de disparition ont été déposées à la Gendarmerie nationale. Pour le gouvernement, tout le reste n'est que rumeur et spéculation véhiculées par des individus cupides qui veulent transformer les questions de droit de l'homme en fonds de commerce. Les allégations contenues dans le report qui incriminent les forces de défenses et de sécurité sont d’une légèreté notoire. Le gouvernement reporte, aussi qu'aucune enquête objective et approfondie n'a été diligentée pour étayer les gravissimes allégations faisant état d'actes d'abus, traitements dégradants, d'exécutions extrajudiciaires qui seraient perpètres par les Forces Armées Nigériennes.
308. Selon l'information reçu par les services de Gendarmerie, les faits essentiels son les suivantes: Le 10 juin 2007 il y eu trois véhicules de l’armée qui ont sauté sur des mines.
Premièrement, très tôt le matin, le véhicule militaire a sauté sur une mine faisant des morts et des blessés. Un second véhicule de l’armée portant secours aux blessés a également sauté sur une autre mine. Juste après ce dernier fait, les militaires ont aperçu des hommes courir, sortant de la valle. Ils les rattrapent et les fouillent. Ils trouvaient sur eux des allumeurs et détonateurs, ainsi qu'une lettre provenant d'un Chef de bandits. Au vu de ces indices graves, le Chef de mission les a embarqués dans un véhicule avec les blessés pour être conduits à Iférouane ou ils seront remis à la Gendarmerie pour enquête. A peine le véhicule a-t-il démarré qu’il sauta sur une mine faisant cinq morts dont les trois vieillards qui y ont pris place et dont les noms ont été cites dans le rapport. Le Docteur DANGANA, peu avant son départ pour le MNJ, a confirmé à la Gendarmerie que les trois vieillards ont pris place dans un véhicule de l’armée lequel a pris la direction d’Iferouane. Aucune plainte n’a été déposée à la Gendarmerie.
309. La Gendarmerie n’a reçu aucune information sur les prétendues exécutions du 26 août 2007, des nomades voyageant entre Iferouane et Gougaram et aucune plainte n’a été déposée. Il s’agit donc d’allégations sans fondements. Concernant les douze civils qui seraient exécutés le 27 septembre 2007 par une patrouille de l’armée venant d’Assamaka, aucun renseignement n’est parvenu à la Gendarmerie et aucune plainte n’a été enregistrée. Les Forces Armées Nigériennes ne reconnaissent pas avoir posé de tels actes. Il ne s’agit que de rumeurs dénuées de tout fondement.
310. Le Gendarmerie n’a pas eu connaissance de ces événements qui se seraient déroules le 10 octobre 2007 a la frontière avec l’Algérie où douze touaregs auraient été massacres par l’armée. Le Gendarmerie Nationale n’a jamais été saisie desdits faits. Après le 19 novembre 2007, les familles d’Adam Abarch et de Ghoumou Assalek n’ont ni porté l’affaire à la connaissance de la Gendarmerie ni porté plainte. Pourtant Atri, où ils habitent, est très proche d’Agadez. Le 22 novembre 2007, la Gendarmerie n’était pas en patrouille à Tchintibiguinte et il n’y pas ou de patrouille mixte FAN-Gendarmerie dans la dite zone, à la date précité. Mais le 21 novembre, un véhicule avec à son bord, huit bandits armés a été signalé. Ces malfrats étaient à la recherche de l’informateur de l’armée détenant un téléphone Thuraya. Le 24 novembre le même véhicule a été signale de nouveau dans la même zone et les bandits étaient accompagnes d’un journaliste muni d’une camera.
311. L’affaire du 9 décembre 2007 est en cours de traitement. Toutes les parties concernées ont été entendues. Le procès-verbal a été transmis au Procureur de la République. Aucune autopsie n’a pas pu être effectuée sur les corps, parce que la saisine avait été effectuée un mois plus tard à un moment où les corps étaient donc en état de décomposition avancée. Toutes les remarques rapportées sur les corps ne reposent sur aucune preuve. Et la procédure suit son cours, conformément aux lois de la République en vigueur, en vue de situer les responsabilités. Le prétendu décès de Moussa Balla Hadaba et de ses trois fils, le 12 décembre 2007, n’a pas fait l’objet de déclaration et de plainte à la Gendarmerie. Il s’agit des faits qui ne reposent sur aucune preuve. Le 1 mars 2008, trois chameliers auraient été exécutés a l’entrée de Gougaram par l’armée. Cette information n’est jamais parvenue aux unités d’enquête, compétentes et aucune plainte n’a été déposée à ce jour.
312. La prétendue exécution, le 20 mars 2008, de Monsieur Abdousalam Amadou Zamanka, Imam de la Mosquée de Bougoul par les FAN, repose sur une information aussi fausse que toutes les autres. Dès le 21 mars, la Gendarmerie a reçu une déclaration de disparition de personne. Une enquête a été ouverte et des recherches ont été engagées. Un mois plus tard, Abdousalam a été retrouve et présenté aux autorités civiles et militaires. Abdoulsalam a été arrêté le 19 mars, veille du mouloud 2007 par un peloton en patrouille. Il a été libéré après avoir été entendu.
313. Le 21 et 25 mars 2008, des violents combats ont opposé les forces régulières aux bandits armés à Tamazlak et à Tidène. Monsieur Amoumane Kalakoua, Chef d’État Major des bandits armés, surpris à Tidène, a subitement ouvert le feu sur les FAN pour se dégager et se couvrir. Il était lourdement armé. Les étincelles de ses balles ont pu atteindre des cases et provoqué la mort des populations civiles.
Le 26 mars 2008, les bandits armés ont occasionné le décès de plusieurs civils et brûlé une case. La Gendarmerie n’a été saisie d’aucune plainte à ce sujet. Toutefois, le gouvernement comme à l’accoutumée, a pris des dispositions pour garantir la sécurité des populations et de leurs biens.
314. Le 10 avril 2008, Moussa Gousmane Bilal a été exécuté. Son corps a été retrouvé criblé de balles derrière le village. Il n’est pas le Chef du village de Dabaga mais d’Elmecki où il a trouvé la mort. Le 10 avril, l’armée n’était pas encore arrivée à Elmecki. Il a été notamment enlevé par deux individus en présence de sa femme qui les a formellement identifiés. Il s’agit de Issa et Hamou Dodo. Le premier a perdu la vie au cours d’un accrochage entre l’Armée et les bandits à Tidène. Le deuxième qui est un cadre du MNJ, activement recherché pour atrocités commises sur les populations civiles, court toujours. La femme du défunt a bien suivi leurs conversations. Les discussions ont commencé dans la case, lorsque Hamou demandait au Chef du village la lettre qu’il avait l’intention d’adresser au Gouverneur, sollicitant une vase militaire à Elmiki. Devant son entêtement à ne pas reconnaitre ladite lettre, ils l’ont conduit derrière le village où son corps a été retrouvé criblé de balles. La femme a été intimidée et menacée par ceux la même qui ont tué son époux, en vue de la dissuader à porter plainte.
315. Le 22 mai 2008, a vu de la destruction d’une des plus grandes bases des bandits armés, cella là même qui leur servait de lieu de campement. Ce jour la, Agaly et ses lieutenants étaient a Tchintoulouss où ils étaient partis rencontrer le Vice-président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales qu’ils on enlevé et séquestré a partir de Tanout. A l’issue de l’opération engagée, il n’a été enregistré aucune perte en vie humaine les bandits s’étant repliés sur le mont Tamgak. La prétendue morte du jeune Inana Krima qui serait survenue le 09 juin 2008 à Tidène n’est jamais parvenue La Gendarmerie. En tout cas, son grand frère, l’imam dudit village, n’a pas porté plainte.
Réponse aux allégations de que le Gouvernement de la République du Niger a dépossédé les populations touarègues de leurs terres au profit d’autres couches social
316. La propriété est un droit sacre et selon Article 21 de la constitution, nul ne peut être prive de sa propriété que pour cause d’utilité publique sous réserve d’une juste et préalable indemnisation. Et l'article 29 de préciser que «Tout nigériens, civil ou militaire, a le devoir sacré de respecter en toutes circonstances, la Constitution et l’ordre juridique de la République.»
317. Il y a un plan spécifique de la propriété en tout le territoire en vue d’assurer la mise en œuvre effective des dispositions de l’arsenal juridique relatif aux droits de la propriété. Pour eux, les courts et tribunaux sont saisis est ouverte à tout citoyen s’estimant lésé. Donc, il est difficile de concevoir qu’il puisse exister au Niger des pratiques aussi rétrogrades que celles liées à l'expropriation des terres d’une couche sociale au profit d’une autre. L’état du Niger est un état de droit et reste soucieux de rétablir la paix de d’œuvrer pour le développement socioéconomique des ces zones de conflit.
318. Il y a nombreuses accords conclus avec les différents Fronts de la Rébellions, entre eux trois accords de la paix, structures autour de quatre axes et selon des mesures susceptibles de créer les conditions propices à l’installation de la confiance mutuelle. Conformément aux accords conclus, a ce jour, les actions réalisées dans le cadre du processus de restauration et de consolidation de la paix, au regard des engagements souscrits de part et d'autre, sont les suivantes :
La Décentralisation
319. Le gouvernement ont établi une Commission chargée de réfléchir, sur le redécoupage administratif, a laquelle participent des représentants de l'ex-résistance armée. Les réflexions ont abouti à l’adoption des quelques lois, et l’ensemble du dispositif relatif á la décentralisation est actuellement mis au pied et les élections locales ont été organisées le 24 juillet 2004. Dans deux mois de nouvelles élections permettront de renouveler les structures locales existantes.
La gestion de la sécurité dans les zones touchées par le conflit
320. L'Accord de Paix du 24 avril 1995 a prévu la création des forces spéciales, appelées Unités Sahariennes de Sécurité (USS) composées des ex-combattants de la résistance et des ressortissants des régions concernées.
Du Développement des régions touchées par le conflit armé
321. Le développement des régions touchées par le conflit constitue une des principales revendications de l'ex-résistance. Pour respecter l'engagement auquel il a souscrit, le Gouvernement de la République du Niger, en relation avec ses partenaires au développement et avec le concours du PNUD, a organise une Table Ronde sur la zone pastorale du Niger, du 30 au 31 octobre 1995.
322. En effet, les partenaires au développement ont réitéré leur volonté d'appuyer le Gouvernement de la République du Niger, à travers l’élaboration d’un programme de développement à moyen et long terme de la zone pastorale, qui prendrait en compte tous les besoins et aspirations de l’ensemble des communautés dans cette zone. La programme de développement de la zone pastorale élaboré et valide a été transmis aux Partenaires au Développement qui exigent que tous les programmes sectoriels élaborés par l’État soient pris en compte dans le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP).
De l’intégration et de la réinsertion de l’ex combattantes
323. Les Accords de Paix ont prévu l'intégration dans les différentes structures de l’État, de certains ex-combattants âpres démobilisation. Aussi, en termes de la réinsertion socioéconomique, au mois de septembre 2000, trois cent (300) ex- 'i combattants qui devraient bénéficier d’un recrutement dans les sociétés ont accepté d’être orientés vers la réinsertion socioéconomique. Ainsi, quatre mille cinquante (4050) ex-combattants sont concernés par la réinsertion socio-économique pour les quatre régions touchées par le conflit (Aïr, Azawak, Kawar et Manga).
Des Actions Entreprises Par L'ex-Resistance
324. Les opérations de désarmement ont été effectives dans toutes les zones jadis touchées par la rébellion armée depuis le 05 juin 2000.
Conclusion du Gouvernement de la République du Niger 325. Les progrès réalisés par le Gouvernement de la République du Niger dans le domaine de la démocratie et de l’édification de l’État de droit sont indéniables et reconnus à l’échelle régionale et internationale. Les efforts sont déployés par le Gouvernement pour la mise en œuvre effectivement de tous les instruments juridiques nationaux et internationaux en vigueur. Le Niger fait aujourd'hui office de pays dont la stabilité et l'attachement au respect des droits humains sont universellement reconnus.
326. Les crises récurrentes que connaît le nord du pays constituent des événements malheureux imposés au peuple du Niger. Le Gouvernement de la République, fidele à sa position vis-à-vis des instigateurs de ces remous entend continuer à gérer ces événements avec toute la fermeté requise, mais dans le respect scrupuleux des lois et règlements de la République ainsi que des textes internationaux ratifiés par Niger, incluant le droit international humanitaire, dont la hiérarchie militaire applique strictement. En cas de manquements, un tribunal militaire qui est fonctionnelle existe en vue de juger les auteurs de toutes violations des lois et règlements de la République.
327. De plus, les Forces Armées Nigériennes sont composées d’éléments appartenant aux divers groupes ethniques que compte le pays, donc ce n’est pas possible de parler de haine a l’égard d’une communauté donnée. Le Gouvernement de la République du Niger à invite les responsables de ces agissements á déposé les armes.
328. Dans le cadre de la gestion de crise, le Gouvernement affirme qu’il remplit l’essentiel des obligations que lui impose l’environnement juridique national et international. It appartient des lors à la communauté internationale de remplir les siennes notamment en apportant son concours à notre pays pour procéder au déminage de la zone de conflits conformément aux dispositions pertinents de L’article 6 de la convention de Ottawa de 1997.
Observations
329. Le Rapporteur Spécial remercie le Gouvernement du Niger pour sa réponse détaillée à la lettre du 23 février 2009, et continue à suivre avec intérêt l’évolution de la situation
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 26 septembre 2009
vendredi 25 septembre 2009
les 33 concerts de Tinariwen à travers l'Europe
les 33 concerts de Tinariwen à travers l'Europe
http://www.myspace.com/tinariwen
Les 33 concerts de Tinariwen à travers l’Europe : c’est parti !
Coup d"envoi samedi dernier au Chatelet à Paris, Tinariwen va chauffer les foules du nord...de l’Europe. Le nord Mali, ce sera juste après, fin décembre, premier concert dans leur ville natale, la fête du Chameau à Tessalit, puis Essouk, de grands moments dont nous reparlerons très bientôt.
A vos agendas :
- 1 oct. 2009 20:00 Le Vauban Brest / St Etienne
- 2 oct. 2009 20:00 Le Vip Saint Nazaire
- 3 oct. 2009 20:00 L’Ancienne Belgique Brussels
- 5 oct. 2009 20:00 Alhambra Paris
- 6 oct. 2009 20:00 Le Phare Toulouse
- 7 oct. 2009 20:00 Le Krakatoa Bordeaux
- 8 oct. 2009 20:00 Victoire 2 Montpellier
- 10 oct. 2009 20:00 La Merise Trappes
- 14 oct. 2009 20:00 L’Usine Geneva
- 15 oct. 2009 20:00 Le 106 Rouen
- 16 oct. 2009 20:00 Festival Belfast, Northern Ireland
- 17 oct. 2009 20:00 Academy Dublin, Dublin
- 18 oct. 2009 20:00 Academy Dublin, Dublin
- 20 oct. 2009 20:00 O2 Academy Sheffield
- 21 oct. 2009 20:00 O2 ABC Glasgow, Scotland
- 23 oct. 2009 20:00 Academy Manchester, Northwest
- 24 oct. 2009 20:00 Cardiff University Cardiff, Wales
- 25 oct. 2009 20:00 KOKO London, London and South East
- 28 oct. 2009 20:00 Concorde 2 Brighton, South
- 29 oct. 2009 20:00 O2 Academy Bristol
- 30 oct. 2009 20:00 O2 Academy Oxford
- 31 oct. 2009 20:00 Warwick Arts Centre Coventry, Midlands
- 2 nov. 2009 20:00 Arena Vienna
- 3 nov. 2009 20:00 Ampere Munich
- 4 nov. 2009 20:00 Kaufleuten Zurich
- 5 nov. 2009 20:00 Tollhaus Karlsruhe
- 6 nov. 2009 20:00 Kesselhaus Berlin
- 7 nov. 2009 20:00 World Music Festival Oslo
- 10 nov. 2009 20:00 Aquarius Zagreb
- 12 nov. 2009 20:00 Paradiso Amsterdam
- 14 nov. 2009 20:00 Festival Villes des Musiques du monde Aubervilliers
- 15 nov. 2009 20:00 Festival Just Rock Lyon
- 17 nov. 2009 20:00 Fabrik Hamburg
- 18 nov. 2009 20:00 Gloria Cologne
mercredi 23 septembre 2009
RFI/Ibrahim Ag Bahanga veut rejoindre « le processus de paix »
RFI -22/09/2009 à 04:39 TU
mardi 22 septembre 2009L’ex-chef rebelle touareg malien, Ibrahim Ag Bahanga a récemment quitté la Libye où il s’était réfugié depuis huit mois après avoir abandonné ses positions dans le nord du Mali. Pour le moment, on ne sait pas précisément où se trouve l’ex-chef rebelle toureg. Selon un membre de son entourage, il serait parti pour « rejoindre le processus de paix d’Alger ». Mais le flou demeure sur sa localisation.
« Il n’est plus chez nous ». C’est un diplomate libyen qui parle. L’entourage immédiat d’Ibrahim Ag Bahanga confirme, en donnant plus de détails. L’ex-enfant terrible du nord du Mali aurait décidé de réintégrer le processus de paix et donc, l’accord d’Alger.
Où se trouve-t-il actuellement ? Certains disent qu’il est en transit au Niger, dans les rangs des rebelles touaregs du MNJ (le Mouvement des Nigériens pour la Justice). D’autres affirment qu’il se dirige vers l’Algérie, pays médiateur.
Si le retour d’Ibrahim Ag Bahang est effectif, le processus de paix pourrait être consolidé. Il y a quelques jours à peine, l’ONU déclarait que la région de Kidal ne représentait plus un danger pour les ONG étrangères. Les bailleurs de fonds ont même annoncé qu’ils ouvraient à nouveau le portefeuille pour aider la population de cette région.
Pendant plusieurs mois, cette zone a été le théâtre d’affrontements entre rebelles touaregs et forces gouvernementales. Ibrahim Ag Bahanga a même donné du fil à retordre à l’armée malienne, obligée de déployer les grands moyens pour le contraindre à s’exiler en Libye. Aujourd’hui, le voilà de retour dans la zone.
Il a décidé de mettre fin à sa rebellion : Ag Bahanga rejoint les accords d’Alger
Tahar FATTANI-L’Expression on line-23-09-098
Il a décidé de mettre fin à sa rebellion : Ag Bahanga rejoint les accords d’Alger
mercredi 23 septembre 2009
Un « grand congrès » se tiendra prochainement pour relancer les accords d’Alger, auquel prendront part le gouvernement malien, l’Alliance démocratique et l’Algérie, pays médiateur.
Fin de rébellion pour le rebelle. Après avoir « tourné le dos » aux accords d’Alger signés entre le gouvernement malien et les Touareg rebelles en 2006, l’ex-chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga a décidé de « se repentir ». « Ibrahim a officiellement rejoint le processus de paix d’Alger », a affirmé hier, Mohamed Ag Ghrib, porte-parole des rebelles et proche de Ag Bahanga, dans une déclaration par téléphone à L’Expression. La même source atteste qu’ « Ibrahim a exprimé son souhait de rejoindre les accords d’Alger, cela fait longtemps. Il a exprimé à tout son entourage qu’il veut la paix ». Ayant quitté la Libye, où il s’était réfugié depuis le mois de février dernier, Ag Bahanga souhaite rentrer en contact avec les autorités algériennes, l’Algérie étant pays médiateur. « Je ne peux rien confirmer, mais une éventuelle rencontre entre Ibrahim et les autorités algériennes n’est pas exclue », a poursuivi Ag Aghrib.
Le retour de Ag Bahanga est motivé, entre autres, par la tenue d’un congrès réconciliateur qu’organisera l’Alliance démocratique du 23 Mai et qui regroupe les différentes tribus de la région. « Je confirme qu’Ibrahim prendra part à un congrès qui se tiendra prochainement », a-t-il dévoilé. Le même interlocuteur n’a, toutefois, pas avancé la date et le lieu de ce congrès. « On n’en sait rien pour l’instant », a-t-il dit. Et d’affirmer que « ce congrès aura pour objectif de réconcilier les gens entre eux et d’évaluer l’avancement des accords d’Alger. Ce sera une occasion de relancer les accords d’Alger, bref ! », a-t-il souligné. Outre les différents mouvements rebelles de l’alliance, le gouvernement malien et l’Algérie, pays médiateur, prendront part à ce congrès. « L’Algérie va, obligatoirement, prendre part à ce congrès, en tant que partie prenante », a t-il dévoilé encore.
De leur côté, les autorités libyennes ont confirmé, à l’AFP, qu’Ibrahim Ag Bahanga a quitté ces derniers jours la Libye. « C’est vrai que depuis deux jours, Ibrahim Ag Bahanga n’est plus chez nous en Libye », a rapporté la même source. Le retour d’Ibrahim contribuera, selon les observateurs, à consolider le rétablissement de la paix dans la région en donnant plus d’efficacité aux accords d’Alger. Il mettra fin, disent-ils, aux différends et aux malentendus qui existent au sein de l’Alliance démocratique du 23 Mai. On rappellera que Ag Bahanga avait exprimé son désaccord avec les représentants des autres tribus sur quelques questions. Il avait refusé la libération unilatérale des otages. Il avait exigé la libération des prisonniers détenus par l’armée malienne en contre-partie de la libération des militaires.
Depuis, il a boudé les réunions de l’alliance, ainsi que les rencontres organisées avec le gouvernement malien en présence de l’Algérie. Lors des négociations qui ont eu lieu à Alger en août 2008, ce rebelle avait décliné l’invitation et il n’avait pas pris part à ces pourparlers. Il avait même boudé la cérémonie qui a eu lieu le mois de février dernier et au cours de laquelle les rebelles ont déposé les armes. Ils étaient 500 rebelles à déposer les armes lors de cet événement. C’était un acquis considérable pour l’Algérie qui a réussi sa mission de pompier. A la suite des efforts menés par l’Algérie, par le biais de son ambassadeur à Bamako, Abdelkrim Ghrïeb, les rebelles ont procédé à la libération de tous les militaires maliens comme stipulé dans les accords d’Alger. Une cinquantaine de détenus ont été libérés par les rebelles. Le gouvernement malien s’est engagé, à son tour, à concrétiser sur le terrain ses promesses. Après des scènes de violence qui avaient duré des années, le nord du Mali a retrouvé une certaine paix et une certaine stabilité depuis les événements évoqués. Cette région n’est plus classée dans la liste rouge de l’ONU, qui établit des zones à hauts risques. Il y a quelques jours à peine, l’ONU déclarait que la région de Kidal ne représentait plus un danger pour les ONG étrangères.
Tahar FATTANI
lundi 21 septembre 2009
RFI /Kidal passe du rouge au vert.
RFI - 20/09/2009
Kidal passe du rouge au vert.
L’ONU abaisse son niveau de sécurité. Bonne nouvelle pour la relance de l’économie dans le Nord du Mali. C’est la conséquence de l’arrêt des combats avec les Touaregs.
C’est l’un des résultats concrets de la fin des combats avec les rebelles touaregs dans la région de Kidal au Mali. Cette zone du Nord du pays était classée zone rouge des Nations-Unies. Conséquence de l’amélioration de la situation, l’ONU révise son curseur et le feu passe désormais au vert. C’est une très bonne nouvelle pour le développement économique de ce secteur.
Bamako : Serge Daniel : "Pour l’ONU, la région de Kidal quitte la zone rouge « Danger » pour la zone verte « On peut y aller ».
En annonçant la nouvelle diplomate accréditée au Mali, le ministre malien des affaires étrangères n’a pas caché la satisfaction de son pays.
Du coup, les ONG étrangères annoncent leur retour et les bailleurs de fonds ouvrent à nouveau leurs portefeuilles pour le développement de cette région.
Par exemple, la Banque Ouest Africaine de Développement annonce pour ce dimanche le déblocage de près de 3 milliards de francs CFA pour le Programme intégré de développement rural de la région de Kidal, le PIDRK. Au même moment, grâce à un financement malien-algérien, l’Agence pour le Développement du Nord vient d’achever une visite de terrain dans le septentrion malien. Objectifs : expliquer comment seront financés les projets de réinsertion pour les ex-combattants et les jeunes chômeurs. La région de Kidal revient de loin. Elle a connu des mois d’instabilité chronique. Groupe rebelles touaregs et armée régulière se sont affrontés. »
dimanche 20 septembre 2009
Saint-Nazaire/De l'électro au blues touareg...
Saint-Nazaire
vendredi 18 septembre 2009 Musique.
La rentrée du Vip joue, une nouvelle fois, la carte de l'éclectisme
De l'électro au blues touareg...
Les hommes en bleu de Tinariwen viendront porter la bonne parole du désert... Photo DR.
L'alvéole 14 verra se croiser grosses cylindrées et découvertes pour satisfaire tous les appétits.
Tinariwen ouvre le balJamais deux sans trois. Les Tinariwen sont de retour à Saint-Nazaire, le temps d'une résidence de deux semaines ponctuée d'un concert le 2 octobre. Les bluesmens du désert viennent préparer le spectacle qui accompagne la sortie de leur quatrième album Imidiwan : Companions. « C'est notre troisième année de compagnonnage, glisse Patrice Bulting, directeur du Vip, c'est un évènement car ce nouvel album marque un virage dans leur carrière, un retour aux sources ». Un évènement au cours duquel des rencontres seront organisées avec des collégiens, ainsi qu'une conférence sur la situation des Touaregs au Mali et au Niger.
Des têtes d'affiche...
Outre Tinariwen, il y a du beau monde pour ce dernier trimestre de l'exercice 2009 plutôt dense. On passera sur l'annulation du collectif hip hop américain Mighty Underdogs - dommage - pour se concentrer sur quelques événements à venir : une grosse soirée avec le Eric Bibb Quartet (9 octobre), véritable « monstre sacré du blues », dixit le programmateur Stéphane Heuvelin ou la collaboration fructueuse sous perfusion hip hop (le 16 octobre) entre le trompettiste Erik Truffaz et Sly Johnson (Saïan Supa Crew). Sans oublier l'électro-dub des Angevins de Zenzile (le 27 novembre) ou le trip hop de Wax Tailor (12 novembre).
et des découvertes
lls sont évidemment moins connus... mais pas moins intéressants.
Parmi eux, on notera quelques jeunes pousses de la scène nazairienne comme Hoperckut au rayon métal (15 octobre), West Team pour le hip hop (29 octobre) ou Boy déjà repérée dans le duo Tazio & Boy (7 novembre). Les mezza en scène seront également autant d'occasions d'ouvrir les portes du Vip à quelques artistes prometteurs comme le groupe électro-rock Vunemy venu de Mostar en Bosnie-Herzégovine (19 novembre) ou les Nantais très pop de The Patriotic Sunday (14 novembre).
L'action culturelle
C'est l'autre pan - indispensable - de l'activité du Vip, labellisé scène de musiques actuelles. La saison 2009-2010 fera donc la part belle aux résidences d'artistes. Des débutants sortis tout droit des studios de répétitions aux plus confirmés (Tinariwen, Minitel Rose, Moongaï). « Pour le mois de septembre, nous avons déjà 25 journées d'utilisation du Vip ».
Les studios fonctionnent également très bien avec 37 groupes (150 musiciens) qui fréquentent avec assiduité les équipements mis à leur disposition.
Nicolas Dahéron
nicolas.daheron@presse-ocean.com
Programme complet sur www.les-escales.com ou sur www.myspace.com/levipmusic
samedi 19 septembre 2009
D’une rébellion touarègue à une autre : mêmes causes, même effets
Djibo Hamani Alternatives International 17-09-09
D’une rébellion touarègue à une autre : mêmes causes, même effets
samedi 19 septembre 2009
Ce n’est pas l’histoire qui se répète dans les rébellions touarègues, ce sont plutôt les troubles qui se perpétuent à travers les mêmes causes contemporaines. Ainsi, ce ne sont ni les mêmes acteurs ni les mêmes données qui prévalent dans les premier et deuxième conflits armés apparus dans la région d’Agadez. Malheureusement, on n’a pas assez réfléchi sur la question au Niger. Sinon, on aurait vu que cette nouvelle rébellion qui a éclaté en février 2007 se distingue de celle des années 1990. On aurait aussi prévu, à l’époque, que le mode de règlement de la première rébellion entraînerait inévitablement une deuxième rébellion.
Lorsqu’un groupe armé se soulève dans un pays, au nom d’une région ou d’une entité, il y a toujours des revendications. Lesquelles revendications portent généralement sur les intérêts de la région. Or, qu’a-t-on fait à la fin de la première rébellion ? A-t-on pris en charge les problèmes des régions concernés ? Non ! On a simplement satisfait un certain nombre d’individus, en l’occurrence les animateurs des factions armées de l’époque. On ne peut jamais satisfaire tout le monde, surtout dans un pays qui figure parmi les trois derniers de la planète sur l’Indice de développement humain. Mais le fait, ici, c’est qu’on a plutôt cherché à contenter des individus peut-être venus à la rébellion rien que pour des postes.
Quelques années après, d’autres personnes frustrées devaient fatalement prendre la relève pour procéder de la même façon, en vue de trouver des emplois dans l’armée, les corps paramilitaires et l’administration. Ou, à défaut, accéder à des fonds d’investissement pour monter des projets.
On dit souvent que ce sont les Touaregs qui sont entrés en rébellion. C’est en partie vrai, parce que les éléments qui ont pris les armes déclarent le faire au nom de cette population. Il y a aussi toute la presse étrangère, surtout française - en général favorable aux rebelles - qui véhicule cette idée. Et le gouvernement n’a jamais fait un effort pour rétablir la vérité. Car si des Touaregs sont à la tête des mouvements, il reste que 80% de la population touarègue que compte le Niger ne sont pas dans leur dynamique ni dans leur logique.
Combien de foyers de rébellion touarègue y a-t-il dans la région de Tillabéri ? Aucun ! Combien de foyers de rébellion touarègue dans le Damergou et le Damagaram ? Combien dans l’Ader ou dans le Gobir Toudou ? Or il s’agit de régions qui renferment 70 à 80% des Touaregs du Niger ! Il est donc abusif de dire que les Touaregs du Niger sont en rébellion. Il s’agit plutôt d’un mouvement qui concerne une région précise du pays.
Isoler le problème ne signifie cependant pas l’ignorer. Mais quand on se penche sur la question, on constate que le soulèvement concerne les Touaregs des régions pastorales. Les autorités soutiennent que beaucoup de choses ont été faites pour ces populations, avec des statistiques à l’appui. Cela n’a pas été pour permettre une réelle prise en charge des problèmes qui se posent.
Aujourd’hui, le pastoralisme ne marche plus dans une région restée dans une situation de précarité permanente depuis la période coloniale. Cette situation a poussé les communautés à se replier sur elles-mêmes. Lorsque les autorités pensent apporter des solutions en construisant par exemple des infrastructures sanitaires, elles passent à côté. On oublie qu’on a affaire à une communauté éparpillée et mobile. Certains bénéficiaires supposés sont souvent à des dizaines de kilomètres du dispensaire construit. Pour y accéder, il leur faut plusieurs jours de marche. En somme, on réfléchit à des solutions adaptées à des populations sédentaires, pour des communautés qui vivent dans un nomadisme traditionnel. Il faut que les autorités nigériennes acceptent de traiter les problèmes en fonction du contexte.
Il n’est pas certain que les éléments qui ont pris les armes dans le cadre de la première comme de la deuxième rébellion l’ont fait pour réellement chercher le règlement des préoccupations des populations. Leur satisfaction, ici ou là, a pu se suffire de l’attribution de postes et de privilèges. Le gouvernement joue leur jeu et le problème reste entier. Demain, une autre génération viendra brandir le même flambeau de la révolte.
Parler de rébellion touarègue peut paraître abusif, poser le problème sous l’angle d’une « question touarègue » est dangereux. En fait, il s’agit d’une question nationale. Agadez n’est pas une ville frontalière. Elle est en plein centre du Niger, à égale distance de la Libye et du Burkina Faso, à égale distance aussi de l’Algérie et du Nigeria. Agadez n’est pas l’extrême nord, ce n’est pas le nord non plus ; c’est le centre du pays.
Il y a quatre siècles, quand une rébellion a éclaté dans le nord du Niger, le sultan du Bornou, Idrissa Alaouma, était venu s’installer à Bilma pour gérer la crise. Askia Mohamed aussi avait quitté Gao pour passer un an à Alaoucès, à 7 km au nord d’Agadez, pour gérer un conflit qui avait éclaté dans la région. C’est dire que les problèmes des populations des régions périphériques comme Agadez ou Diffa relèvent d’une « question nationale ». Ce n’est pas parce qu’il s’agit de régions riches uranium ou en pétrole qu’il faut en faire des entités particulières.
Mais c’est la responsabilité de l’Etat nigérien de parfaire l’intégration de ces populations en mettant leurs besoins parmi les priorités du développement, avec des choix pertinents. Aujourd’hui, 90 % de la population nigérienne vit dans le quart sud du pays. L’avenir impose des migrations vers le Nord et il faut s’y préparer. Il faut que ces régions deviennent des pôles d’attraction. Les 127 milliards de bonus dans signature de la convention pétrolière avec la Chine devaient servir à la création du cadre attractif qu’il faut dans cette région d’avenir.
Malheureusement, les orientations prises ne font qu’isoler encore plus ces régions pour faire le lit des soulèvements. La zone est d’autant plus fragile chaque fois qu’un conflit armé éclate à Agadez, la zone nord malienne, habitée elle aussi par des Touaregs, s’embrase. De là à faire le lien entre les conflits nigérien et malien, certains observateurs n’hésitent pas. Or les différences sont réelles.
D’abord le conflit au nord Mali date de plus longteps. Au Niger, les brassages de populations qui remontent à plus de 1000 ans font qu’il est difficile de distinguer une communauté des autres. Tous les grands groupes ethniques du Niger ont vécu dans l’Aïr. Et les vestiges de leur séjour dans cette région existent encore. Si des liens existent entre les Touaregs du nord Niger et ceux du nord Mali - ce qui est naturel pour des populations nomades - il ne s’agit pas pour autant du même groupe.
Les Touaregs de l’Azawak ne sont pas les mêmes que ceux de Ménaka au Mali. Si des liens de parenté se sont bâtis à travers l’histoire, ils n’ont pas été une même entité politique. C’est à la faveur des rébellions qu’une telle jonction a pu se faire. Et si les autorités nigériennes et maliennes n’insistent pas dessus, la vérité demeure que ce sont les Français qui sont à l’origine de cette situation en créant l’Organisation commune des régions sahariennes (O.C.R.S) [1] Celle-ci devait regrouper toutes les régions touarègues en une seule entité détachée des autres, pour permettre à la France de rester maîtresse des ressources du Sahara. Et si le degré d’implication de la France dans cette actuelle deuxième rébellion reste à préciser, elle était évidente dans la première.
Toute une histoire a été bâtie sur l’image du Touareg rebelle. Elle est fausse. Les soulèvements armés que connaît cette région peuvent trouver leur solution dans une politique de développement plus inclusive pour ces communautés. Plus adaptée à leurs besoins, mais surtout à leurs réalités.
Notes
[1] La France avait créé, le 10 janvier 1957, une Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS), avec l’objectif, « la mise en valeur, l’expansion économique et la promotion sociale des zones sahariennes de la République française et à la gestion de laquelle participent l’Algérie, la Mauritanie, le Soudan, le Niger et le Tchad ».
Djibo Hamani
vendredi 18 septembre 2009
Temet Asbl - Belgique /APPEL A LA SOLIDARITE
CATASTROPHE NATURELLE A AGADEZ
APPEL A LA SOLIDARITE
Temet Asbl - Belgique
Un malheur n’arrivant jamais seul, après l’état de précarité lié aux sécheresses et à la désertification, la détresse née d’un conflit armé qui a détruit le tissu économique de la région d’Agadez, c’est l’eau qui vient tout ravager, laissant des familles entières sans abri, sans nourriture et sans repère.
En effet, dans la nuit du 1er au 2 septembre 2009, des pluies torrentielles se sont abattues sur la région d’Agadez. Une digue en amont de la ville a cédé et les eaux de ruissellement déversées par le massif de l’Aïr ont pénétré la ville emportant tout sur leur passage.
Bilan officiel pour Agadez :
- 11 quartiers touchés ;
- environ 7 000 ménages concernés ;
- environ 3 500 habitations détruites ;
- 3 morts et 1 disparu ;
- 4 000 têtes de bétails mortes ou disparues ;
- 400 ha de jardins détruits ;
- 5 écoles primaires, 1 CEG, 1 CSI fortement endommagés ou détruits ;
- la Direction Régionale du Tourisme détruite ;
- la Direction Régionale de l’Elevage fortement endommagée ;
- des structures commerciales détruites ou fortement endommagées : hôtel, agence de voyage, marché au bétail, coopératives agricoles (943 + 500 sacs d’oignons emportés), nombreuses boutiques, station service etc.
A Agadez, les sinistrés des quartiers qui ont été entièrement détruits par la crue sont relogés dans les établissements scolaires ainsi qu’à l’ancien hôpital régional.
Mais on a aussi bon nombre de sinistrés restés sur place, le plus souvent sans abri, et parfois relogés dans les quartiers inondés.
Pour Agadez les besoins les plus urgents des sinistrés pour les trois prochains mois sont :
- 19 663 tonnes de vivres ;
- 14 000 moustiquaires ;
- 28 000 couvertures.
Les autorités du Niger, émues par ce drame qui s'abat sur leurs concitoyens aujourd'hui, s'organisent pour venir à leur secours. Mais devant l'ampleur des dégâts, la bienveillance du plus grand nombre ne fera qu'accélérer le retour au minimum vital pour tous.
L'association belge Temet se mobilise et fait appel à vous, à votre générosité. Dans un premier temps l'urgence est alimentaire et sanitaire, puis il faudra reconstruire. Les fonds récoltés seront versés à l'ONG Tidène qui s'organise et tisse actuellement un réseau de contacts facilitant l'acheminement des différents biens récoltés.
Nous vous tiendrons compte régulièrement de l'avancement de la situation.
D'avance, nous remercions tous nos amis qui par leur présence à nos côtés ou leur générosité nous permettrons de garder espoir que tous les sinistrés retrouveront rapidement leurs sourires, en espérant que ces sourires n'auront pas trop changés.
Plus d'informations sur la situation à Agadez : http://www.agadez-niger.com/ - http://vouaturesimone.canalblog.com
Les membres de Temet Asbl
88 Rue de Savoie
1060 Bruxelles
Tél: 0484/662 179
Email: asbltemet@gmail.com
Site: http://asbltemet.blogspot.com
Numéro compte de Temet : 001-5396035-01 – Communication « Don Catastrophe Agadez »
Musiques du désert, journée de solidarité
17-09-09
Musiques du désert, journée de solidarité
Samedi 17 octobre à partir de 15 h. Concert à 20h.
Dès 15h, l’occasion sera donnée au sein de l’Espace Charles Vanel de découvrir de nombreux aspects de la culture berbère et touarègue.
- Exposition de photographies de Jean-Luc Manaud et de Céline Pagny
- Projection de films (au choix)
"Au centre de la terre" d’Ingrid Patetta (sur un constructeur de puits au Sud Est Niger)
"Les guitares de la rébellion" de Jérémie Reichenbach (histoire mêlée du groupe Tinariwen et de la rébellion des années 1990)
"La mort de la gazelle" (attente dans un campement rebelle en 2008)
"Niamey et le travail", comment ça va ? » (film sur l’exil rural)
- Artisanat et art culinaire donneront également un avant goût de la soirée musicale.
Dès 20h, une grande rencontre d’artistes venus d’Afrique et d’Europe permettra de découvrir un répertoire traditionnel enrichi de nouvelles couleurs musicales.
Au programme :
- Le Duo Soma présentera un Conte du désert.
- Le guitariste Farid Medghacen - musique traditionnelle kabyle.
- Le groupe Kel Assouf, fruit de la rencontre à Bruxelles d’artistes venus d’Afrique et d’Europe, nous offre des compositions inspirées du répertoire traditionnel touareg et influencées par chaque musicien. Ne soyez donc pas surpris d’entendre dans cette musique du désert des intonations blues et même rock ou reggae.
+ d’infos sur la journée http://www.loeildumonde.org
jeudi 17 septembre 2009
Entretien avec Ahmed AKOLI, Secrétaire Général de la Cellule Politique du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) en Europe
Temoust, 17-09-09
jeudi 17 septembre 2009
Aujourd’hui, où en sont les négociations avec le pouvoir nigérien suite à la médiation libyenne ?
Ahmed Akoli :La médiation initiée par le guide de la révolution libyenne entre le Niger et le MNJ suit son cours, et hier des responsables nigériens ont participé à une rencontre avec nos délégués à Niamey. Le gouvernement, par son représentant, leur signifié officiellement sa disposition à poursuivre le dialogue. Dans les prochains jours une rencontre est prévue à Tripoli. Les deux présidents ont promis de faire libérer les prisonniers détenus à cause de leur appartenance sociale et – ou - supposés de connivence avec notre Mouvement. D’autres points non négligeables ont aussi été abordés, et quand à notre délégation, elle a déjà regagné la Libye.
Il reste un travail de fond à faire entre les différentes parties pour aller aux véritables négociations, et des assises du Mouvement donneront la suite à donner. Pour nous, des obstacles sont en train d’être dépassés pour instaurer un climat de sérénité au nord. Une rencontre du président aura lieu prochainement en Libye, dont la date n’a jusque là pas été déterminée. Pour le moment nous restons ouverts et prudents et attendons encore la matérialisation de cette volonté.
Qu’en est-il de la France et de l’Algérie ?Ahmed Akoli :La France exploite à fond l’uranium au nord, détruisant le cadre de vie des populations sans aucune forme de contre partie. Elle apporte son expertise au système politique actuel du Niger sans jamais prendre d’initiative quelconque. L’Algérie, un des leaders de la sous région, reste en retrait pour le moment. Les organisations africaines, quand à elles, se détournent totalement du Sahara et des ses occupants, elles n’en parlent qu’en termes de sécurisation de frontière pour faire appel aux fonds internationaux en cas d’enlèvements terroristes, sans jamais parler des droits des occupants de cette aire géographique.
Le MNJ a traversé plusieurs crises ce dernier mois. Où en êtes-vous actuellement ?Ahmed Akoli :Effectivement il y a eu une rupture de confiance entre le premier responsable du Mouvement et ses compagnons directs, par manque de transparence et de collégialité dans les décisions engageant le Mouvement, mais ce dernier reste membre à part entière du Mouvement.
Un Directoire a actuellement charge de la conduite de nos actions pour consolider notre unité, et rapprocher les autres frères des autres Mouvements afin d’avancer vers nos objectifs communs. Nos martyrs ont donné ce qu’ils ont de plus cher, et d’autres combattants restent mobilisés pour l’instauration d’une justice sociale au Niger.
Actuellement des efforts sont en train d’être entrepris pour consolider l’unité de tous les combattants du MNJ sans exception et des autres frères qui l’ont quitté à un moment ou à un autre, un appel leur est lancé pour la convergence de nos efforts en vue d’atteindre nos objectifs communs. Je pense que la maturité d’esprit nécessaire existe en chacun des combattants pour éviter les querelles intestines et dépasser tout cela.
Tout ce qui passe là est un signe de vivacité et d’esprit critique, que les uns et les autres doivent prendre avec fair play, car un mouvement c’est un ensemble qui doit continuer. Cela prouve qu’on peut se remettre en question et provoquer un débat démocratique sur nos objectifs et stratégies, mais aussi avoir une culture d’imputabilité.
La situation politique du Niger est conflictuelle. Comment analysez-vous son évolution ?
Ahmed Akoli :C’est un recul désolant, les jalons d’un Etat fiable restent à installer au Niger, on peut s’attendre au pire si la classe politique ne se ressaisit pas à temps. Il y a des réalités que nous dénonçons depuis longtemps et qui nous rattrapent, telles que, par exemple, les institutions taillées sur mesure dont le dysfonctionnement met en exergue une lutte de clans.
L’opposition n’est pas plus méritante que la dynastie actuelle au pouvoir. En ce qui nous concerne, aucun d’eux n’a trouvé à ce jour une ébauche de solution à nos préoccupations, ni même eu le courage d’aborder politiquement le sujet qui reste tabou. Les opposants se retrouvent d’ailleurs mieux dans les injustices que nous subissons, si ils n’en sont pas pour certains les instigateurs. Les non applications des Accords de Paix de 1995 pour préserver la paix sociale n’a été la préoccupation d’aucun d’eux, ni le déséquilibre socio économique entre les régions, caractérisé par la confiscation des terres.
Quels sont les enjeux du développement pour votre pays et pour le peuple touareg ?
Ahmed Akoli :Les communautés des pasteurs éleveurs nomades, notamment au nord Niger, n’ont que la terre et le cheptel, ces espaces semi arides, comme richesse. Dépossédées, sans exercice d’autodétermination, elles subissent déjà une pauvreté chronique, due aux sécheresses ou disettes, plus rarement aux inondations, et là elles entrent dans une pauvreté permanente. Cette privation des droits fondamentaux les désorganise, ruine la base de leur économie pastorale, détériore leur cadre de vie. La terre est monétarisée avec les permis d’exploitation de plus en plus systématiques et notre identité en pâtit. Ces injustices constituent une menace à notre existence, et dans un élan de survie les communautés n’ont plus que le choix de la révolte face à un Etat et des institutions inadaptées.
J’espère qu’un jour, l’Etat du Niger le comprendra, et recherchera une solution juste et durable à nos revendications politiques.
Ahmed AKOLI, Secrétaire Général de la Cellule Politique du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) en Europe
Propos recueillis par Jacqueline Dupuis, Temoust
samedi 12 septembre 2009
Un réfugié politique nigérien interdit d’entrée sur le territoire allemand
Tageszeitung-04-09-09
Un réfugié politique nigérien interdit d’entrée sur le territoire allemand
samedi 12 septembre 2009...Direction Paris, où la correspondante de la Tageszeitung a rencontré Aghali Mahiya, un touareg nigérien qui bénéficie en France du statut de réfugié. Aghali Mahiya qui aurait souhaité participer aux manifestations anti-nucléaires du week-end dernier à Berlin. Il aurait voulu ajouter aux autres messages celui-ci : « Plus on construit de centrales nucléaires en Europe, plus notre région sera dévastée ».
Mais le Bureau allemand des étrangers lui a interdit d’entrer sur le territoire. Il s’agissait de ne pas aborder le sujet en période de campagne électorale. Au Niger, la société française Areva puise de l’uranium depuis 40 ans. « On a de nouvelles maladie, explique-t-il, comme le cancer de la peau. Il y a de moins en moins d’arbustes pour le bétail. Le niveau de la nappe phréatique a considérablement baissé. Et les déchets nucléaires s’amoncèlent ».
Anne-Julie Martin / J.-M. Bos , Afro-Presse | 11.09.2009
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L’article du Tageszeitung, DOROTHEA HAHN
Unerwünscht in Deutschland
In Frankreich ist Aghali Mahiya aus Nigers Urangebiet als Flüchtling anerkannt. In Deutschland vor Atom-Demonstranten zu sprechen, bleibt ihm versagt.
"Wir erleben den Uran-Abbau unter freiem Himmel seit 40 Jahren. Wir haben neue Krankheiten wie Hautkrebs bekommen. Wir finden immer weniger Sträucher für unser Vieh. Unser Grundwasserniveau ist radikal gesunken. Und auf unserem Land türmen sich neue Hügel von Atommüll." Das möchte Aghali Mahiya, 50-jähriger Tuareg und ehemaliger Beschäftigter einer Uran-Mine im Norden von Niger, am Samstag gerne den Anti-Atom-DemonstrantInnen in Berlin sagen. Er will hinzufügen : "Je mehr Atomkraftwerke ihr in Europa baut, desto stärker wird unsere Region verwüstet."
Die Bürgerinitiative Lüchow-Dannenberg hat Aghali Mahiya zu der Demonstration "Mal richtig abschalten" nach Berlin eingeladen. Doch vermutlich wird nichts aus seiner Reise. Vermutlich kann er nicht über den Zusammenhang zwischen Wahlen in Deutschland und der Zerstörung seines Landes, des ärmsten von Afrika, sprechen. Denn bis gestern Nachmittag hatten die Berliner Ausländerbehörden Mahiyas Antrag auf "Betretungserlaubnis" nicht bewilligt. Anzeige
In Frankreich, wo Mahiya seit Ende 2007 lebt, hat Mahiya den Status eines anerkannten politischen Flüchtlings. Aber als er im Juni auf der Rückreise von einem Anti-Atom-Treffen in Österreich im Zug Süddeutschland durchquerte, holte ihn eine eifrige Polizistin aus dem Zug. Nach mehreren Stunden auf der Wache von Rosenheim wurde Mahiya gegen Kaution des Landes verwiesen.
Bevor Mahiya vor zwei Jahren aus Niger nach Frankreich floh, war er Mitglied in der FPN (Nigrische Patriotische Front), eine von drei Tuareg-Rebellenbewegungen, die mit libyscher Unterstützung gegen das Regime in Niamey kämpfen. 2007 spitzte sich die Repression zu, mit Gefangennahmen und Folter. "Mir ist es gelungen, rechtzeitig außer Landes zu kommen", sagt Mahiya.
Die Wüstenregion, aus der er stammt, birgt gigantische Uran-Vorkommen. Frankreich bezieht den größten Teil seines Uran-Nachschubs von dort. Auch andere Länder benutzen das nigrische Uran. Im März vereinbarte Frankreichs Staatspräsident Nicolas Sarkozy bei einem vierstündigen Blitzbesuch in Niamey einen Vertrag über den Ausbau und die Intensivierung des Uranabbaus. Der französische Konzern "Areva" bekam nach langen und komplizierten Verhandlungen mit der Regierung Nigers den Zuschlag für die nächsten 35 Jahre. Gleichzeitig vergab das Regime von Präsident Mamadou Tandja kleinere Abbaugenehmigungen an andere Länder wie China, Indien und Kanada.
Aus seinem französischen Exil versucht Mahiya nun mit der Bürgerinitiative "Areva macht nicht das Gesetz im Niger" gegen den Uran-Abbau und dessen Bedingungen vorzugehen. Seit 40 Jahren, so seine Klage, hat die örtliche Tuareg-Bevölkerung "keine Vorteile" von dem Riesengeschäft mit Nigers Uran gehabt : "Tuareg werden nur selten in den Uran-Minen angestellt. Und wer dort arbeitet, bekommt einen miserablen Lohn." Erst vor zwei Jahren habe die Regierung 19 Rathäuser in den Ortschaften in der Region geschaffen, an die "10 bis 15 Prozent der Einnahmen des Niger" aus dem Uran-Geschäft vergeben werden. Dort sind seither Elektrizitätsversorgung und Wasseranschluss im Gespräch.
Doch mit den neuen, erweiterten Uran-Abbaugenehmigungen verschlechtere sich die Lage der Tuareg weiter, erklärt Mahiya : "Die Grundwasservorräte sind nicht ausreichend für den intensiven Uranabbau." Der Wassermangel wird sich, so befürchtet er, als Erstes auf die örtliche Viehwirtschaft auswirken.
Als Ersatz für seine verhinderte Rede in Berlin wird Mahiya am ersten Wochenende im Oktober bei einer Demonstration gegen das französische Atomkraftwerk Fessenheim auftreten. Wer mag, kann ihn dann in Colmar hören.
Un réfugié politique nigérien interdit d’entrée sur le territoire allemand
samedi 12 septembre 2009...Direction Paris, où la correspondante de la Tageszeitung a rencontré Aghali Mahiya, un touareg nigérien qui bénéficie en France du statut de réfugié. Aghali Mahiya qui aurait souhaité participer aux manifestations anti-nucléaires du week-end dernier à Berlin. Il aurait voulu ajouter aux autres messages celui-ci : « Plus on construit de centrales nucléaires en Europe, plus notre région sera dévastée ».
Mais le Bureau allemand des étrangers lui a interdit d’entrer sur le territoire. Il s’agissait de ne pas aborder le sujet en période de campagne électorale. Au Niger, la société française Areva puise de l’uranium depuis 40 ans. « On a de nouvelles maladie, explique-t-il, comme le cancer de la peau. Il y a de moins en moins d’arbustes pour le bétail. Le niveau de la nappe phréatique a considérablement baissé. Et les déchets nucléaires s’amoncèlent ».
Anne-Julie Martin / J.-M. Bos , Afro-Presse | 11.09.2009
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L’article du Tageszeitung, DOROTHEA HAHN
Unerwünscht in Deutschland
In Frankreich ist Aghali Mahiya aus Nigers Urangebiet als Flüchtling anerkannt. In Deutschland vor Atom-Demonstranten zu sprechen, bleibt ihm versagt.
"Wir erleben den Uran-Abbau unter freiem Himmel seit 40 Jahren. Wir haben neue Krankheiten wie Hautkrebs bekommen. Wir finden immer weniger Sträucher für unser Vieh. Unser Grundwasserniveau ist radikal gesunken. Und auf unserem Land türmen sich neue Hügel von Atommüll." Das möchte Aghali Mahiya, 50-jähriger Tuareg und ehemaliger Beschäftigter einer Uran-Mine im Norden von Niger, am Samstag gerne den Anti-Atom-DemonstrantInnen in Berlin sagen. Er will hinzufügen : "Je mehr Atomkraftwerke ihr in Europa baut, desto stärker wird unsere Region verwüstet."
Die Bürgerinitiative Lüchow-Dannenberg hat Aghali Mahiya zu der Demonstration "Mal richtig abschalten" nach Berlin eingeladen. Doch vermutlich wird nichts aus seiner Reise. Vermutlich kann er nicht über den Zusammenhang zwischen Wahlen in Deutschland und der Zerstörung seines Landes, des ärmsten von Afrika, sprechen. Denn bis gestern Nachmittag hatten die Berliner Ausländerbehörden Mahiyas Antrag auf "Betretungserlaubnis" nicht bewilligt. Anzeige
In Frankreich, wo Mahiya seit Ende 2007 lebt, hat Mahiya den Status eines anerkannten politischen Flüchtlings. Aber als er im Juni auf der Rückreise von einem Anti-Atom-Treffen in Österreich im Zug Süddeutschland durchquerte, holte ihn eine eifrige Polizistin aus dem Zug. Nach mehreren Stunden auf der Wache von Rosenheim wurde Mahiya gegen Kaution des Landes verwiesen.
Bevor Mahiya vor zwei Jahren aus Niger nach Frankreich floh, war er Mitglied in der FPN (Nigrische Patriotische Front), eine von drei Tuareg-Rebellenbewegungen, die mit libyscher Unterstützung gegen das Regime in Niamey kämpfen. 2007 spitzte sich die Repression zu, mit Gefangennahmen und Folter. "Mir ist es gelungen, rechtzeitig außer Landes zu kommen", sagt Mahiya.
Die Wüstenregion, aus der er stammt, birgt gigantische Uran-Vorkommen. Frankreich bezieht den größten Teil seines Uran-Nachschubs von dort. Auch andere Länder benutzen das nigrische Uran. Im März vereinbarte Frankreichs Staatspräsident Nicolas Sarkozy bei einem vierstündigen Blitzbesuch in Niamey einen Vertrag über den Ausbau und die Intensivierung des Uranabbaus. Der französische Konzern "Areva" bekam nach langen und komplizierten Verhandlungen mit der Regierung Nigers den Zuschlag für die nächsten 35 Jahre. Gleichzeitig vergab das Regime von Präsident Mamadou Tandja kleinere Abbaugenehmigungen an andere Länder wie China, Indien und Kanada.
Aus seinem französischen Exil versucht Mahiya nun mit der Bürgerinitiative "Areva macht nicht das Gesetz im Niger" gegen den Uran-Abbau und dessen Bedingungen vorzugehen. Seit 40 Jahren, so seine Klage, hat die örtliche Tuareg-Bevölkerung "keine Vorteile" von dem Riesengeschäft mit Nigers Uran gehabt : "Tuareg werden nur selten in den Uran-Minen angestellt. Und wer dort arbeitet, bekommt einen miserablen Lohn." Erst vor zwei Jahren habe die Regierung 19 Rathäuser in den Ortschaften in der Region geschaffen, an die "10 bis 15 Prozent der Einnahmen des Niger" aus dem Uran-Geschäft vergeben werden. Dort sind seither Elektrizitätsversorgung und Wasseranschluss im Gespräch.
Doch mit den neuen, erweiterten Uran-Abbaugenehmigungen verschlechtere sich die Lage der Tuareg weiter, erklärt Mahiya : "Die Grundwasservorräte sind nicht ausreichend für den intensiven Uranabbau." Der Wassermangel wird sich, so befürchtet er, als Erstes auf die örtliche Viehwirtschaft auswirken.
Als Ersatz für seine verhinderte Rede in Berlin wird Mahiya am ersten Wochenende im Oktober bei einer Demonstration gegen das französische Atomkraftwerk Fessenheim auftreten. Wer mag, kann ihn dann in Colmar hören.
vendredi 11 septembre 2009
COLLUSION AU NIGER ENTRE HAUTES AUTORITÉS ET ORGANISATIONS INTERNATIONALES TERRORISTES QUI OPÈRENT DANS LE SAHARA
jeudi 10 septembre 2009
COLLUSION AU NIGER ENTRE HAUTES AUTORITÉS ET ORGANISATIONS INTERNATIONALES TERRORISTES QUI OPÈRENT DANS LE SAHARA
Article du MNJ
Si l’utilisation d'organisations internationales terroristes qui opèrent dans le Sahara comme moyen terroriste de diversion par certains gouvernants pour détourner l’attention des vraies situations nationales en vue de demeurer éternellement au pouvoir ne relève que du domaine des soupçons et des présomptions souvent sans fondement, le cas par contre du régime au Niger, pour qui le crime n’a pas de limite, est un fait aujourd’hui avéré.
Si Robert Fowler et Louis Guay, diplomates de carrière et donc par définition hommes politiques de grande retenue, ont décidé de s’exprimer pour dire qui sont leurs ravisseurs et d’aller jusqu’à dévoiler qui sont les commanditaires de leur enlèvement, ce que les faits en leur possession sont encore plus importants et plus dramatiques que ce qu’ils ont bien voulu révéler : LIRE ICI LES REVELATIONS
Le MNJ avait dès au départ dévoilé, et plus d’une fois, la triste réalité que, par hypocrisie, on a refusé de prendre en compte préférant mettre des intérêts au dessus de la Vie Humaine et de la Légalité.
Ainsi par cet acte d’une complicité qui refuse de dire son nom, la communauté nationale et la communauté internationale ont exhorté le régime à Niamey et ses relais à travers le pays à favoriser, entretenir et asseoir définitivement la règle et le règne de l’impunité au Niger.
L’Histoire est cependant tenace !
Et, elle le prouve en corroborant les faits sur lesquels le MNJ a attiré l’attention concernant l’enlèvement de Fowler, l’émissaire des Nations Unies au Niger.
De quoi s’agit-il ?
Le Secrétaire Général des Nations Unies, préoccupé par la situation du conflit qui oppose le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) et les autorités du Niger, a désigné un envoyé spécial en la personne du diplomate canadien Robert Fowler qui s’est fait seconder par Louis Guay.
En professionnels, les 2 hommes ont très vite cerné les contours de la question et de la situation de la rébellion du nord Niger et ont assez tôt commencé à comprendre le dessous des cartes du problème : ils avaient rencontré les protagonistes et ensuite fait le tour de la sous région pour rassembler d’importantes données puis, ont brossé un diagnostic sans complaisance de la situation qui prévaut et qui explique la récurrence de conflit dans la sous région.
En vrais spécialistes de la diplomatie et en équipe discrète, Robert Fowler et Louis Guay ont voulu faire pour les Nations Unies un travail de fond. Mais, c’est sans compter avec la volonté du pouvoir de Niamey d’étouffer à tout prix la réalité et de continuer, par le biais de certains hommes au sommet de la sphère de l’Etat, à faire leur trafic dans le Sahara central : il fallait donc pour ces derniers trouver, comme ils en ont l’habitude, un montage pour masquer la sale besogne à laquelle se livrent les plus hauts dirigeants en complicité avec les organisations terroristes. Le scénario visait aussi à éviter de faire la lumière sur les injustices subies depuis toujours par les populations en conflit avec le pouvoir central.
C’est dans ce cadre, comme l’affirme Rober Fowler lui-même à des journalistes de radio Canada, que le pouvoir au Niger et ses complices ont organisé le rapt des 2 diplomates de l’ONU.
A l’époque les autorités de Niamey, spécialistes de la désinformation, du mensonge et de la diffamation ont affirmé haut et fort et sans scrupules qu’il s’agissait du MNJ : elles allaient jusqu’à donner de signalements bidons et criminels mettant en danger une catégorie de leur propre population.
Dès le lendemain de cette dramatique tragédie, le MNJ a pris ses responsabilités et a condamné énergiquement cet acte ignoble : il a promis d’aider à démasquer tôt ou tard les coupables et a donné tous les gage de sa bonne foi.
Par la force de la volonté, Fowler a été libéré par ses ravisseurs. Et, nous l’avons en son temps félicité.
Aujourd’hui il fait le point sur la tragédie dont il fut victime et indique le coupable qui vient d’être connu des Nations Unies et de l’opinion nationale et internationale : ce sont les autorités du Niger de connivence avec leurs courroies de transmission dans les instances internationales et des groupes armées connus.
Nous exhortons les Nations Unies à ne pas céder au chantage et à poursuivre les auteurs sur toute la chaine de commandement et d’exécution, du sommet de l’État à la base.
Nous les exhortons également à continuer leur travail de faire un diagnostic sans complaisance de la situation, comprendre la raison du conflit qui nous oppose au pouvoir central et œuvrer dans le sens de la recherche d’une solution négociée ; ce conflit qui fait des centaines des morts et des sans abris. Nous fondons l’espoir que cette voix choisie pour une Paix Définitive, Juste et Durable par le Secrétaire Général des Nations Unies ne restera pas lettre morte.
Par ailleurs, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) relève avec lucidité et amertume la grande manœuvre mesquine des autorités de Niamey qui, à travers ce qu’on appelle "Front commun contre Al-Qaïda au Sahel", tentent (avec un semblant de succès dira-t-on !), d’utiliser à leurs fins des dirigeants et des armées honorables comme ceux des pays comme le Mali, l’Algérie et la Mauritanie ; ces pays qui eux, s’ils souffrent de la question du terrorisme international, ne sont pas, contrairement au Niger confrontés à des revendications populaires nationales : le Mali a su quand le problème s’est posé chez lui, prendre ses responsabilités et trouver une solution autour de la table de négociations.
En fait, l’objectif de Niamey à travers cette initiative est au contraire de combattre ceux qui, comme le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), combattent l’injustice et la criminalité au Niger.
Notons que les autorités nigériennes avaient aussi auparavant essayé d’embarquer la Libye dans un plan semblable : c’était le 6 avril 2009 à Tripoli et, on avait, à l’époque, honteusement appelé la tentative "Comité technique de sécurisation des frontières entre le Niger et la Libye".
Mais avec le temps et grâce à la lucidité et la perspicacité qui sont les leurs, les autorités libyennes ont vite démêlé le pinceau et découvert la supercherie de leurs homologues nigériens.
Aussi, le MNJ appelle le Mali, l’Algérie et la Mauritanie de refuser de tomber dans la naïveté par excès de bonne volonté car dans cette initiative, le régime au Niger, lui, poursuivra des objectifs à l’opposé de ceux, nobles, qui sont visés : il va sans coup férir continuer, et de plus belle, à collaborer avec le mal, les organisations internationales terroristes qui opèrent dans le Sahara à qui, il fournira moyens logistiques et renseignements sur les stratégies et positions de ceux avec qui il dit s’associer pour le combattre.
En effet, la préoccupation du pouvoir au Niger est d’utiliser le Mali, l’Algérie et la Mauritanie pour combattre le mouvement national (MNJ) qui, d’une part, lutte pour la Justice au Niger et le bien-être de ses populations et, d’autre part, fait obstacle aux intérêts de plus hautes autorités de Niamey ; intérêts qui se trouvent dans le développement du terrorisme international et de la criminalité transfrontalière dans le Sahara nigérien.
Sur un tout autre plan, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) loue la réaction positive et la démarche responsable des autres Fronts de la Rebellion suite à son appel à l’union lancé le mercredi 02 septembre 2009 à l’issue de l’assainissement qu’il a su apporter dans son organisation et sa gestion.
En effet, dès lors que le Mouvement a su trouver et appliquer la solution idoine au problème à la base du départ des nombreux combattants du MNJ et la constitution par eux d’autres structures combattantes, rien ne peut désormais s’opposer aux retrouvailles pour une seule et unique action commune à travers une organisation réunifiée, dynamique et responsable.
Le Mouvement.
jeudi 10 septembre 2009
Bingo pour Bongo
Bingo pour Bongo
source/Agoravox
Tel père, tel fils dit le proverbe.On est donc dans la continuité, et malgré les promesses sarkosyste, la France-Afrique à encore de beaux jours devant elle.
En effet, on a appris le 8 septembre que si Jean Marie Bockel avait été démissionné de son poste de ministre des affaires étrangères, c’est à la demande du président Gabonais.
Le socialisme mène à tout.
Après avoir déserté son camp, il se voit aujourd’hui relégué sous la modeste casquette de secrétaire d’état auprès de la ministre de la justice.
Mais qu’à t-il donc fait pour mériter pareil désaveu de la part de Sarkozy ?
Il s’était mis en tête de tourner la page de la France Afrique, respectant ainsi les promesses de campagne de son président.
Rien de plus normal.
Hélas pour lui, Omar Bongo n’a pas aimé.
Jacques Foccart, le Monsieur Afrique gaulliste a un successeur.
Cet homme de l’ombre qui agit en Afrique s’appelle Robert Bourgi.
Il est avocat, et il est le conseiller très spécial de Nicolas Sarkozy. lien
Au micro de Jean Michel Apathie, sur une chaîne généraliste, Robert Bourgi, proche d’Omar Bongo, comme on s’en doute, a été approché par ce dernier.
Omar a menacé de se fâcher tout rouge si Bockel restait en place.
(et un homard tout rouge est un homard mort)
Message transmis à Sarkozy, lequel n’a fait ni une ni deux, et a démissionné l’impétrant. lien
Ah, elles sont bien loin les promesses présidentielles.
Qui se souvient de cette phrase de campagne prononcée par le candidat Sarkozy le 31 mars 2007 :
« Il faut se débarrasser des réseaux d’un autre temps, des émissaires officieux qui n’ont d’autres mandats que celui qu’ils s’inventent. Le fonctionnement normal des institutions politiques et diplomatiques doit prévaloir sur les circuits officieux qui ont fait tant de mal par le passé. Il faut définitivement tourner la page des complaisances, des secrets et des ambiguïtés, notamment avec nos partenaires africains et arabes » ? lien
Déclaration courageuse qui doit être mise en parallèle avec la dure réalité.
Il y en a un qui doit être en train d’avaler sa cravate, après avoir avalé des couleuvres, c’est Jean Marie Bockel.
Il ne fait pas bon quitter son camp, pour aller glaner des postes ministériels, par les temps qui courent.
Mais qu’est-ce qui intéresse donc tant Sarkozy au Gabon au point qu’il en vienne a féliciter le fils (Ali) de sa « triomphale victoire électorale », alors que chacun sait que cette élection est entachée de fraudes scandaleuses ?
La réponse est en 7 lettres : le pétrole.
Le Gabon fournit par l’entremise de Total une grande partie du pétrole que nous consommons.
C’est peut-être le moment d’évoquer de ce que l’on appelle « le pacte de corruption ».
De quoi s’agit-il ?
En 1987, Omar Bongo fixe pour ELF Gabon le montant de l’abonnement : « nous vous autorisons à verser à votre société de commercialisation ELF Trading SA la somme de 1 dollar US par baril produit au Gabon. Cet argent est reversé ensuite sur le compte personnel d’Omar Bongo à la FIBA (banque française intercontinentale) via une société au Lichtenstein »
Claude Gosselin, chargé à l’époque de la comptabilité occulte d’ELF répondait aux juges qui enquêtaient sur le groupe pétrolier « parce qu’il s’agit d’une tradition initiée de longue date, qui a donnée entière satisfaction aux bénéficiaires » lien
Voilà qui a le mérite d’être clair, et qui devrait intéresser notre ministre du budget, toujours à l’affût de capitaux fiscaux échappant à l’impôt.
Et s’il n’y avait que le Gabon, mais au Niger, c’est l’uranium qui intéresse la France.
Pourtant on nous assurait en haut lieu que nous étions, grâce au nucléaire, indépendants énergétiquement.
Affirmation gratuite, et démentie.
Près des ¾ de notre combustible nucléaire vient du Niger.
Tant pis pour les Touaregs qui n’acceptent pas cette spoliation, quitte, comme c’est le cas, d’entrer en guerre ouverte avec le caporal dictateur nigérien, et la France. lien
Et puis il y a le coton, les diamants (qui ont coûté cher à un certain d’Estaing), et le reste.
Décidément, la France Afrique n’est pas morte.
La preuve : elle bouge encore.
Jusqu’à quand ?
Personne ne peut le dire, mais comme disait un vieil ami africain :
« le cri de détresse d’un seul gouverné ne vient pas à bout du tambour »
mercredi 9 septembre 2009
Niger-Touareg/ Le CDT Ibrahim Amoumoune parle de l'affaire Fowler
Mercredi 9 septembre 2009
/Niger-Touareg/ Le CDT Ibrahim Amoumoune parle de l'affaire Fowler
Son excellence le président de la république française Mr Nicolas Sarkozy et le premier ministre canadien Mr Harper, sachez que le peuple touareg, longtemps livré à son sort depuis l'ère du temps, à la désertification, à l'ignorance, à l'analphabétisme, aux pandémies, aux exactions extrajudiciaires d'un système sans morale , n'a pas, n'est et ne sera jamais du coté des terroristes.
Aujourd'hui à la stupéfaction du monde entier, Fowler parle. Ses paroles sont sans appel dans l' entrevue accordée à Peter Mansbridge, diffusée mardi 8 septembre 2009 sur les ondes de la RCC ( radio Canada) à 12h02 par Martin Bégin.
Le rideau tombe et la vérité se fait savoir. Car nul n'a le droit de la maintenir cachée pour servir sa volonté et ses intérêts sans morale ou sans éthique. Dans cette entrevue, le diplomate canadien Robert Fowler affirme que les militants du groupe Al-Qaïda qui l'ont enlevé et détenu pendant plus de quatre mois au Mali ont probablement réussi leur opération grâce à des informations de haut niveau. Selon Robert Fowler, le gouvernement du Niger, qui était responsable de sa sécurité dans le pays, et du personnel de l'ONU étaient au courant de son itinéraire dans le pays.
Alors que si votre mémoire est bonne, nous avons tous entendu le ministre chargé de l'information et porte parole du gouvernement du Niger marteler cette phrase sans scrupule:
quelques jours après le rapt, le ministre nigérien de la Communication, Mohamed Ben Omar avait pourtant dit regretter que le diplomate canadien n'ait pas prévenu les autorités ni la représentation locale des Nations unies, de son déplacement vers la mine de Samira. M. Fowler dit qu'il est évident que le gouvernement du Niger « haïssait » sa mission. )
il y avait quelques mois, plus exactement à la date du mercredi 4 février 2009, j'écrivais un article intitulé:
L’ énigme Fowler, une raison d'Etat ou l’apocalypse d’un système en dérive"
http://www.temoust.org/temoignage-l-enigme-fowler-une,7623
Je reviens aujourd'hui sur ce sujet qui fâche, un sujet qui mérite encore et une fois de plus une grande réflexion dans tous les sens car dans sa teneur l'acte reste inimaginable, inacceptable et surtout odieux. Lorsque un état, qui se dit de droit et se revendique républicain et démocratique au su et aux vues de tous, organise des enlèvements et des séquestrations de diplomates de nations unis, en mission pour l'intérêt supérieur du même état et de la communauté internationale, le silence complice du monde entier sur cette affaire reste pour de nombreux citoyens: le désespoir, l'amertume, et la perte de confiance dans le nouvel ordre mondial. L'apocalypse du Moyen-âge renaît au troisième millénaire. Connaissant mon pays dans tous ses recoins et mon peuple dans sa diversité, je sais qu'aucun nigérien ne prendra en lui même cette décision. Et malgré ma situation toujours confuse, depuis Octobre 2007 à nos jours et sans aucun signe de l'office français pour la protection des réfugiés et apatrides sur une éventuelle décision fixant mon sort, ni l'abstention, ni la peur ne pourrons me faire taire, même au confins du Sahara où je suis né, à plus forte raison à Paris, symbole de la liberté et berceau des droits de l'homme, ni garder un silence complice cautionnant ce crime ignoble et sans âme, issue d'un système en dérive et en sprint vers le chaos et le sinistre, désastre d'un pays dont le seul malheur est d'être convoité pour ses ressources naturelles, car cela donne carte blanche aux dictateurs, tyrans et sanguinaires le droit d'accomplir leurs sales besognes sans aucun souci. Encore pire, quand des pays comme le Canada et la France, des puissances de pointes dans toutes les technologies en informations et logistiques m'interpellent, m'entendent et me font signer un procès verbal sur l'affaire Fowler, je me réjouit que les autorités judiciaires françaises retrouvent, à travers mon procès verbal, le sens de ce qu'à dit Fowler en ce temps libre. Aujourd'hui ma joie inonde le désert, culmine tout le Sahara , car Mr Fowler est libre et il vient de dire ce qu'il devrait dire. Tous les touaregs sont fiers de cette liberté retrouvée et de ces propos qui excluent toute leur responsabilité dans cette affaire .
Son excellence le président de la république française Mr Nicolas Sarkozy et le premier ministre canadien Mr Harper, sachez que le peuple touareg, longtemps livré à son sort depuis l'ère du temps, à la désertification, à l'ignorance, à l'analphabétisme, aux pandémies, aux exactions extrajudiciaires d'un système sans morale , n'a pas, n'est et ne sera jamais du coté des terroristes. Car au delà de tout, il existe encore chez les touaregs, la dignité, la fierté et un fondement millénaire de croyance en la liberté malgré qu'aujourd'hui et au su de tous, il se retrouve entre le marteau et l'enclume.
D'un coté, une armée qui pille, tue, et brûle tout sur son passage, et de l'autre des terroristes épaulés de services d'états qui n'hésitent pas à agir contre tous ceux qui ne vont pas dans le sens de leur besogne. C'était le cas de Mr Fowler et son équipe. L'intérêt ou l'objectif ayant visé ces pauvres innocents reste unique: enlever des diplomates onusiens, médiatiser l'affaire, les livrer à alquaïda et pointer directement les touaregs. Cela a un sens, comme ça l'opinion publique internationale discréditera la rébellion touareg qui sera accusée de connivence avec alquaïda et créera la sympathie de l'opinion publique internationale envers le régime du dictateur tandja. En marchant dans ce sens, l'occident livre tout un continent aux terroristes et à leurs alliés, qui chaque jour grossiront le camp de la misère et son cortège de malheurs. En s'attaquant à de pauvres innocents sans défense, torturés, exécutés, et échangés à coup de millions d'euros, sans aucun respect ni notion de dignité humaine, même pour une grand mère malade, ces terroristes n'ont aucune compassion.
Tandja a réussi toutes ses mascarades mercantiles, depuis l'accusation de la Libye et d' Areva de connivence avec les rebelles touaregs en s'attaquant à Dominique Pin et à Denamour sans aucun prétexte valable tout en brandissant sa puissante menace contre la France : la multiplication de partenaire dans le domaine minier... La France alors se résigne et promet de fermer les yeux. Manipulés, les nigériens de l'est, du sud, et de l'ouest crient au héros libérateur. L'opposition s' invite aux mangeoires et garde le silence. Le pouvoir judiciaire se joint au législatif pour épauler le vieux sage dans sa campagne meurtrière contre la rébellion touareg. En exécutant des vieillards, des femmes et des enfants, en brûlant des habitations, en tuant le cheptel, et même en organisant à la TV nationale des tables rondes consacrées au traitement de la haine raciale et en appelant à l' extermination de la communauté touareg, le système en place bafoue le fondement même de l'état de droit et tout cela sans qu'aucun homme d'état ou élu lève un pouce dans un pays à pseudo démocratique pour au moins venir au secours de ces pauvres innocents civiles.
Ayant constaté le vide dans toutes les institutions de l'état, le vieux sorcier passe à la vitesse supérieure et met l'assemblée à l'évidence. Il l'a trouve comme prévu: elle est sans âme. Il la verrouille par des promesses. Alors elle turbule et il la jette à la poubelle. Ceux ci ne sont pas des représentants du peuple, il faut le reconnaître, c'est une clique de commerçants et de griots, tous arrivés à l'assemblée à coup de millions de CFA et qui aujourd'hui la quitte pour la prison du moins pour quelques jours pour y laisser leur fierté car leur dignité n'a jamais existé.
CDT Ibrahim Amoumoune.
Fowler revient sur son enlèvement
http://www.radio-canada.ca/-08-09-09
Fowler revient sur son enlèvement
mardi 8 septembre 2009
Dans une première entrevue accordée depuis sa libération, le 22 avril, le diplomate canadien Robert Fowler affirme que les militants du groupe Al-Qaïda qui l’ont enlevé et détenu pendant plus de quatre mois au Mali ont probablement réussi leur opération grâce à des informations de haut niveau.« Je sais que quelqu’un m’a vendu », déclare-t-il dans une entrevue accordée à Peter Mansbridge, qui sera diffusée mardi soir sur les ondes de CBC. « Ce pourrait être le gouvernement du Niger. Un sympathisant d’Al-Qaïda dans le bureau de l’ONU au Niger. Dans les bureaux de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest. Dans le secrétariat de l’ONU à New York. »
Au moment de son enlèvement, le 14 décembre 2008, M. Fowler était émissaire de l’ONU pour le Niger. Il devait à ce titre étudier les possibilités de parvenir à un accord de paix entre le gouvernement du président Mamadou Tandja et des rebelles touaregs du nord du pays, qui réclament un meilleur partage des ressources.
Son assistant, le diplomate canadien Louis Guay, ainsi que le chauffeur nigérien du groupe ont été enlevés en même temps que lui. M. Fowler raconte que les trois hommes, qui voyageaient sans garde du corps, ont été enlevés par des hommes armés de fusils mitrailleurs AK-47. Ils ont été forcés de monter dans la boîte d’une camionnette et cachés sous une couverture.
Deux des ravisseurs se sont assis sur eux lorsqu’ils ont quitté le site de l’enlèvement, dans la région de Tillabéri, à environ 40 kilomètres de la capitale, Niamey. M. Fowler raconte que M. Guay a été frappé au visage par le fusil d’un ravisseur et que lui-même a subi une fracture vertébrale par compression. C’est lors du trajet en camion, qui a duré 56 heures, que les kidnappeurs ont révélé être membres d’Al-Qaïda.
M. Fowler et ses collègues ont été enlevés après avoir visité une mine d’or appartenant à des entreprises canadiennes et au gouvernement du Niger. Selon Robert Fowler, le gouvernement du Niger, qui était responsable de sa sécurité dans le pays, et du personnel de l’ONU étaient au courant de son itinéraire dans le pays.
Le site de l’enlèvement, près de la rivière Niger, est un site bien connu où les diplomates font régulièrement des pique-niques, affirme le diplomate canadien. « Ce n’était pas considéré quelque peu sécuritaire ; c’était sécuritaire », déclare M. Fowler, lorsque M. Mansbridge l’interroge sur le manque de sécurité entourant ses déplacements au Niger.
Quelques jours après le rapt, le ministre nigérien de la Communication, Mohamed Ben Omar avait pourtant dit regretter que le diplomate canadien n’ait pas prévenu les autorités ni la représentation locale des Nations unies, de son déplacement vers la mine de Samara. M. Fowler dit qu’il est évident que le gouvernement du Niger « haïssait » sa mission.
M. Fowler soutient qu’il était gardé par un groupe d’environ 20 hommes, âgés de 7 à 60 ans, qui connaissaient la valeur de leur prisonnier. M. Fowler dit qu’ils n’ont pas été surpris lorsqu’il a décliné son identité.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait aussi revendiqué la capture de quatre otages européens quelques semaines plus tard. Deux d’entre eux ont été libérés en même temps que MM. Fowler et Guay. Un troisième a été libéré à la mi-juillet. Le quatrième, un Britannique, avait été exécuté au début du mois de juin.
Le premier ministre canadien Stephen Harper a indiqué que la libération de MM. Fowler et Guay a été rendue possible grâce à la « négociation ». On ne sait toutefois pas ce que le gouvernement aurait pu accorder aux ravisseurs en échange de la libération des deux prisonniers.
Robert Fowler pense avoir été vendu par une source au sein du gouvernement nigérien ou de l’ONU, explique Martin Bégin.
Averses à Tamanrasset, oueds en furie et routes coupées
AREZKI K.-Liberte Algérie-09-09-09
Averses à Tamanrasset, oueds en furie et routes coupées
mercredi 9 septembre 2009Les dernières chutes de pluie enregistrées dans la wilaya de Tamanrasset depuis le début du ce moi sacré ont transformé la ville en une immense flaque d’eau, à défaut de caniveaux et d’avaloires. La congestion infernale et les embouteillages causés par les routes coupées rendent la circulation automobile plus que difficile. Ce qui n’est pas sans préoccuper les automobilistes et les usagers qui déplorent le laisser-aller et le laxisme des services de l’APC qui n’ont toujours pas trouvé une solution idoine à ce récurent problème, qui resurgit à chaque averse.
Cela classera donc Tamanrasset, en raison de sa position géographique, parmi les régions vulnérables aux précipitations. Mais, ce qui est le plus préoccupant demeure le pâté de bâtisses construites sur le lit des oueds, à l’instar de oued Sersouf. C’est un risque redoutable si l’on tient compte des pluies qui se sont abattues en quantité dans la nuit du dimanche à lundi et qui ont permis aux oueds Sourouf et Gataâ-el-Oued de sortir de leur lit, coupant ainsi les routes menant à certains quartiers, tels Sourou Tabarkat, Ankouf et Gataâ-El-Oued. Pour rappelle, la région a connu plusieurs crues, dont les plus marquantes ont eu lieu en 1987, au souvenir des dégâts causés par la furie des eaux de oued Sersouf, et en 2007, soit 20 ans plus tard, au vu des pertes humaines enregistrées dans oued Tit et oued Outoul.
Pour éviter de tels scénarios, un dispositif de sécurité a été déployé aux abords des oueds en furie, particulièrement au niveau des quartiers isolés comme Amechouen et le grand marché d’Assihar. Pour y arriver, il faut donc emprunter la route de Tahaggart et faire un grand détour afin de prévenir d’éventuelles calamités.
Toutefois, cette situation a crée un climat d’ambiance à nul autre pareil parmi les bambins et les familles qui contemplaient l’exutoire des oueds depuis le grand pont de Gataâ-el-Oued. À leurs yeux, on vient de passer une nuit ramadhanesque indélébile.
Averses à Tamanrasset, oueds en furie et routes coupées
mercredi 9 septembre 2009Les dernières chutes de pluie enregistrées dans la wilaya de Tamanrasset depuis le début du ce moi sacré ont transformé la ville en une immense flaque d’eau, à défaut de caniveaux et d’avaloires. La congestion infernale et les embouteillages causés par les routes coupées rendent la circulation automobile plus que difficile. Ce qui n’est pas sans préoccuper les automobilistes et les usagers qui déplorent le laisser-aller et le laxisme des services de l’APC qui n’ont toujours pas trouvé une solution idoine à ce récurent problème, qui resurgit à chaque averse.
Cela classera donc Tamanrasset, en raison de sa position géographique, parmi les régions vulnérables aux précipitations. Mais, ce qui est le plus préoccupant demeure le pâté de bâtisses construites sur le lit des oueds, à l’instar de oued Sersouf. C’est un risque redoutable si l’on tient compte des pluies qui se sont abattues en quantité dans la nuit du dimanche à lundi et qui ont permis aux oueds Sourouf et Gataâ-el-Oued de sortir de leur lit, coupant ainsi les routes menant à certains quartiers, tels Sourou Tabarkat, Ankouf et Gataâ-El-Oued. Pour rappelle, la région a connu plusieurs crues, dont les plus marquantes ont eu lieu en 1987, au souvenir des dégâts causés par la furie des eaux de oued Sersouf, et en 2007, soit 20 ans plus tard, au vu des pertes humaines enregistrées dans oued Tit et oued Outoul.
Pour éviter de tels scénarios, un dispositif de sécurité a été déployé aux abords des oueds en furie, particulièrement au niveau des quartiers isolés comme Amechouen et le grand marché d’Assihar. Pour y arriver, il faut donc emprunter la route de Tahaggart et faire un grand détour afin de prévenir d’éventuelles calamités.
Toutefois, cette situation a crée un climat d’ambiance à nul autre pareil parmi les bambins et les familles qui contemplaient l’exutoire des oueds depuis le grand pont de Gataâ-el-Oued. À leurs yeux, on vient de passer une nuit ramadhanesque indélébile.
Al-Qaida au Maghreb islamique : AQMI
Florence Beaugé-LE MONDE | 08.09.09 | 11h38
Al-Qaida au Maghreb islamique : AQMI
mardi 8 septembre 2009
Au Maghreb, l’ambition de s’en prendre à la FranceAl-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), c’est d’abord un label - celui du mouvement d’Oussama Ben Laden -, mais ce n’est pas seulement cela. Plus le temps passe, plus il devient difficile de prétendre qu’il ne s’agit que de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) revêtu de nouveaux habits, comme l’affirment les autorités algériennes.
C’est en 2005 que le GSPC prend la décision de basculer dans l’orbite d’Al-Qaida, mais il va lui falloir deux ans pour arriver à ses fins. A l’époque, le GSPC, dernier groupuscule terroriste algérien encore en activité, est soumis à une forte pression. Les Etats-Unis et l’Algérie ont institutionnalisé leur coopération sécuritaire un an plus tôt, et les amnisties successives proposées par le pouvoir algérien ont dégarni les maquis. Le GSPC manque de combattants. Il est alors conduit par Abdelmalek Droukdal, qui deviendra Moussab Abd Al-Wadoud.
En 2003, le fondateur du mouvement, Hassan Hattab, a été écarté. Ses compagnons réclamaient une internationalisation du GSPC, en particulier le droit de partir en Irak combattre les Américains. Lui s’y refusait. Mis en minorité, Hattab a dû démissionner et s’est vu remplacer par Abou Ibrahim, alias Nabil Sahraoui. Mais celui-ci est tué en 2004, lors d’une opération de l’armée algérienne. Droukdal, scientifique de formation et fabricant d’explosifs à l’époque des Groupes islamiques armés (GIA), lui succède. Il a alors 36 ans.
Ce sont les guerres d’Afghanistan et d’Irak menées par les Américains qui vont remettre en selle le terrorisme algérien et lui donner de nouveaux objectifs. Al-Qaida est alors, elle aussi, à la recherche d’une nouvelle stratégie. "Elle voit dans le Maghreb un "vivier" pour alimenter ses troupes", explique Mohamed Darif, universitaire marocain spécialiste de l’islamisme radical. En juillet 2005, quand deux diplomates algériens sont enlevés en Irak, le GSPC saisit l’occasion et fait allégeance au chef d’Al-Qaida en Irak, Abou Moussab Al-Zarkaoui. Droukdal salue l’assassinat des deux diplomates.
Difficultés de recrutement
Tout au long de 2006, le GSPC s’efforce de répondre aux exigences d’Al-Qaida, qui a réservé sa réponse quant à sa demande d’intégration. Le GSPC est finalement adoubé en janvier 2007 et prend le nom d’Al-Qaida au pays du Maghreb Islamique.
En 2007, le nouveau "franchisé" va faire la preuve de sa crédibilité. En avril, Casablanca et Alger enregistrent une dizaine d’attentats-suicides, une méthode "à l’irakienne" inhabituelle au Maghreb. En décembre, Alger est secoué par une nouvelle vague d’attaques perpétrées, cette fois, contre le siège des Nations unies et celui d’Interpol. Le retentissement médiatique est considérable. Parallèlement, quatre touristes français sont assassinés en Mauritanie, le 24 décembre. Une opération revendiquée par AQMI.
En 2008, Droukdal confirme sa stratégie d’internationalisation du mouvement. Il renouvelle la plupart de ses lieutenants, ainsi que les chefs des zones militaires, et en nomme de très jeunes. Il prend des otages autrichiens dans le Sud tunisien, des Canadiens, Allemands et Suisses au Niger, tout en multipliant les opérations de harcèlement un peu partout. Il entend devenir la première force d’opposition armée au Maghreb, et le dit clairement dans un entretien accordé au New York Times en juillet 2008. Lors de ses opérations, il évite autant que possible de faire des victimes civiles musulmanes. En Algérie, ses cibles prioritaires sont les forces de sécurité. Mais son ennemi principal, c’est la France, suivie des Etats-Unis. Son financement, AQMI l’a longtemps tiré du racket, de la contrebande et du banditisme (en particulier aux frontières du Maroc, de la Libye et de la Mauritanie). Mais, depuis la fin 2008, il tire plus encore de revenus de prises d’otages occidentaux, dont il fait un véritable business. A ce jour, il n’a exécuté qu’un otage : un Britannique, en mai 2009 au Mali, Londres ayant refusé de verser la rançon demandée.
Où se trouve Droukdal aujourd’hui ? Vraisemblablement en Kabylie, dans un de ces maquis qu’il connaît encore mieux que les forces de sécurité algériennes, depuis seize ans qu’il s’y cache. Depuis l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, et l’annonce du retrait des troupes américaines d’Irak d’ici à 2011, Droukdal rencontre des difficultés de recrutement. "Obama étant d’origine musulmane, pourquoi se battre contre lui ? Et quand le nouveau président américain a parlé, dans son discours du Caire, de "respect mutuel", il a renforcé le flottement général", souligne le spécialiste d’AQMI, Matthieu Guidère.
Reste qu’il faudra sans doute encore compter longtemps avec AQMI. Ces derniers temps, son centre de gravité s’est déplacé du Maghreb vers le Sahel. Ses nouvelles recrues sont davantage mauritaniennes et maliennes qu’algériennes. Peut-être parce qu’au Sud le mouvement offre encore l’attrait de la nouveauté.Florence Beaugé
Al-Qaida au Maghreb islamique : AQMI
mardi 8 septembre 2009
Au Maghreb, l’ambition de s’en prendre à la FranceAl-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), c’est d’abord un label - celui du mouvement d’Oussama Ben Laden -, mais ce n’est pas seulement cela. Plus le temps passe, plus il devient difficile de prétendre qu’il ne s’agit que de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) revêtu de nouveaux habits, comme l’affirment les autorités algériennes.
C’est en 2005 que le GSPC prend la décision de basculer dans l’orbite d’Al-Qaida, mais il va lui falloir deux ans pour arriver à ses fins. A l’époque, le GSPC, dernier groupuscule terroriste algérien encore en activité, est soumis à une forte pression. Les Etats-Unis et l’Algérie ont institutionnalisé leur coopération sécuritaire un an plus tôt, et les amnisties successives proposées par le pouvoir algérien ont dégarni les maquis. Le GSPC manque de combattants. Il est alors conduit par Abdelmalek Droukdal, qui deviendra Moussab Abd Al-Wadoud.
En 2003, le fondateur du mouvement, Hassan Hattab, a été écarté. Ses compagnons réclamaient une internationalisation du GSPC, en particulier le droit de partir en Irak combattre les Américains. Lui s’y refusait. Mis en minorité, Hattab a dû démissionner et s’est vu remplacer par Abou Ibrahim, alias Nabil Sahraoui. Mais celui-ci est tué en 2004, lors d’une opération de l’armée algérienne. Droukdal, scientifique de formation et fabricant d’explosifs à l’époque des Groupes islamiques armés (GIA), lui succède. Il a alors 36 ans.
Ce sont les guerres d’Afghanistan et d’Irak menées par les Américains qui vont remettre en selle le terrorisme algérien et lui donner de nouveaux objectifs. Al-Qaida est alors, elle aussi, à la recherche d’une nouvelle stratégie. "Elle voit dans le Maghreb un "vivier" pour alimenter ses troupes", explique Mohamed Darif, universitaire marocain spécialiste de l’islamisme radical. En juillet 2005, quand deux diplomates algériens sont enlevés en Irak, le GSPC saisit l’occasion et fait allégeance au chef d’Al-Qaida en Irak, Abou Moussab Al-Zarkaoui. Droukdal salue l’assassinat des deux diplomates.
Difficultés de recrutement
Tout au long de 2006, le GSPC s’efforce de répondre aux exigences d’Al-Qaida, qui a réservé sa réponse quant à sa demande d’intégration. Le GSPC est finalement adoubé en janvier 2007 et prend le nom d’Al-Qaida au pays du Maghreb Islamique.
En 2007, le nouveau "franchisé" va faire la preuve de sa crédibilité. En avril, Casablanca et Alger enregistrent une dizaine d’attentats-suicides, une méthode "à l’irakienne" inhabituelle au Maghreb. En décembre, Alger est secoué par une nouvelle vague d’attaques perpétrées, cette fois, contre le siège des Nations unies et celui d’Interpol. Le retentissement médiatique est considérable. Parallèlement, quatre touristes français sont assassinés en Mauritanie, le 24 décembre. Une opération revendiquée par AQMI.
En 2008, Droukdal confirme sa stratégie d’internationalisation du mouvement. Il renouvelle la plupart de ses lieutenants, ainsi que les chefs des zones militaires, et en nomme de très jeunes. Il prend des otages autrichiens dans le Sud tunisien, des Canadiens, Allemands et Suisses au Niger, tout en multipliant les opérations de harcèlement un peu partout. Il entend devenir la première force d’opposition armée au Maghreb, et le dit clairement dans un entretien accordé au New York Times en juillet 2008. Lors de ses opérations, il évite autant que possible de faire des victimes civiles musulmanes. En Algérie, ses cibles prioritaires sont les forces de sécurité. Mais son ennemi principal, c’est la France, suivie des Etats-Unis. Son financement, AQMI l’a longtemps tiré du racket, de la contrebande et du banditisme (en particulier aux frontières du Maroc, de la Libye et de la Mauritanie). Mais, depuis la fin 2008, il tire plus encore de revenus de prises d’otages occidentaux, dont il fait un véritable business. A ce jour, il n’a exécuté qu’un otage : un Britannique, en mai 2009 au Mali, Londres ayant refusé de verser la rançon demandée.
Où se trouve Droukdal aujourd’hui ? Vraisemblablement en Kabylie, dans un de ces maquis qu’il connaît encore mieux que les forces de sécurité algériennes, depuis seize ans qu’il s’y cache. Depuis l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, et l’annonce du retrait des troupes américaines d’Irak d’ici à 2011, Droukdal rencontre des difficultés de recrutement. "Obama étant d’origine musulmane, pourquoi se battre contre lui ? Et quand le nouveau président américain a parlé, dans son discours du Caire, de "respect mutuel", il a renforcé le flottement général", souligne le spécialiste d’AQMI, Matthieu Guidère.
Reste qu’il faudra sans doute encore compter longtemps avec AQMI. Ces derniers temps, son centre de gravité s’est déplacé du Maghreb vers le Sahel. Ses nouvelles recrues sont davantage mauritaniennes et maliennes qu’algériennes. Peut-être parce qu’au Sud le mouvement offre encore l’attrait de la nouveauté.Florence Beaugé
Niger : Inondations Rapport de Situation No. 3
United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) - 07 Sep 2009
Niger : Inondations Rapport de Situation No. 3
mercredi 9 septembre 2009
Ce rapport a été préparé par OCHA/Niger. Il couvre la période allant du 6 au 7 septembre.
I. Priorités Démarrage des travaux des sous-comités sectoriels mis en place pour la gestion des inondations à Agadez ;
Lancement dimanche 6 septembre de la distribution des vivres et des kits non-vivres au niveau des sites sinistrés ;
Estimation des besoins et lacunes à couvrir.
II. Situation générale
Situation des sinistrés à la date du cinq septembre 2009 :
1 555 ménages sinistrés ayant été relogés ont été recensés au niveau de la commune urbaine d’Agadez, soit environ 9 239 personnes. A cette date, près de 30 000 personnes sur 39 300 restent à reloger sur la commune d’Agadez.
Pour la région d’Agadez qui compte quatre communes, 16 625 ménages sinistrés ont été dénombrés tandis que 96 941 personnes ont été affectées par les inondations. Le recensement se poursuit (voir ci dessous).
III. Réponses humanitaires
1. SONICHAR (Société nigérienne de charbon) : 200 nattes, 200 couvertures, 40 tonnes de céréales, 1 tonne de pattes alimentaires et 10 cartons de sucre réceptionnés ce matin.
2. Les camions transportant les vivres du Programme alimentaire mondial (PAM) attendus lundi sont arrivés à Agadez et ont été réceptionnés par ce matin, de même que les Kits du Comité international de la Croix-Rouge(CICR).
3. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a pré-positionné à Agadez des aliments thérapeutiques pour la prise en charge des cas de malnutrition sévère. Une recherche de partenariat est en cours pour la mise en œuvre d’une opération de dépistage actif des enfants malnutris en vue de leur prise en charge.
4. Démarrage ce matin des travaux des sous-comités mis en place pour la gestion de la situation des inondations dans la commune d’Agadez :
Le sous-comité distribution procédera à 14 heures au lancement de la distribution des vivres et kits au site de l’hôpital du district. Pour la distribution sur les sites, le sous-comité est appuyé par des volontaires de la Croix-Rouge nigérienne sur la base des listes nominatives fournies par le sous- comité recensement.
Sous-comité santé/Nutrition/eau/hygiène/assainissement : MSF-E démarrera le lundi 7 septembre, conjointement avec la Direction Régionale de la Santé Publique, la prise en charge médicale des malades sur les sites d’accueils.
- Rapport_complet (pdf format - 71,5 Kbytes)
mardi 8 septembre 2009
COMMUNIQUÉ DU MNJ
mardi 8 septembre 2009
COMMUNIQUÉ DU MNJ
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) demande au gouvernement du Niger de procéder immédiatement à la libération des prisonniers civils, innocents, détenus dans ses prisons sous prétexte d’être de connivence avec la rebellion.
Cela se doit d’autant plus que le MNJ avait, pour sa part, dans un geste de décrispation en vue d’aller vers le dialogue, libéré tous les prisonniers de guerre en sa possession.
Le Mouvement exhorte également à la libération de tous les détenus d’opinion faits ce dernier temps et demande de faire cesser le climat de terreur sciemment instauré au Niger.
Le MNJ à travers le Directoire du Mouvement condamne fermement la reconduction de l’état d’urgence au Nord Niger ; état d’urgence qui catégorise les citoyens en bons et mauvais au sein d’un même pays : il y a ceux qui sont sécurisés par l’armée et ceux qui subissent au quotidien sa violence et dont elle détruit systématiquement le potentiel.
A travers cette situation, le pouvoir de Niamey empêche aussi de facto aux organisations humanitaires internationales de s’investir pleinement pour aider les populations du Nord Niger, déjà meurtries par les effets d’un conflit, à faire face aux intempéries et aux inondations de cette semaine qui ont occasionné de nombreux morts et de milliers de sinistrés.
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) prend à témoin, également par le biais de son Directoire, l’opinion internationale, des entraves que pose le pouvoir Nigérien à la résolution du conflit en refusant d’accéder aux requêtes du Mouvement qui pourtant demeurent indispensables à la poursuite des négociations : notamment les 4 préalables posés par le MNJ.
Il interpelle par conséquent le pays médiateur notamment la Libye et les autres pays que sont la France et l’Algérie, entre autres, impliqués directement ou indirectement à œuvrer pour la recherche de la paix au Niger.
Le Directoire demande aux combattants pour la Justice de rester sereins et vigilants et les rassure par la même occasion de sa ferme détermination à œuvrer pour atteindre les objectifs nobles que s’est assigné le Mouvement dans son document de synthèse des revendications.
Il exhorte tous les patriotes sincères de continuer à faire confiance au Mouvement qui en tout état de cause reste et demeure ouvert a tous pour œuvrer dans le sens d’une bonne conduite de sa gestion et de son organisation mais aussi et surtout, une plus grande Justice sociale au Niger.
Le MNJ rappelle qu’il reste solidaire de toutes les structures qui œuvrent dans ce sens et est ouvert à toute démarche qui va dans la direction d’une unification des efforts et des personnes pour ensemble construire la marche vers la Paix Véritable et définitive.
Le Directoire réitère la confiance de l’ensemble de ses combattants à la délégation présente à Niamey en vue de continuer malgré tous les obstacles à rester dans le processus de recherche d’une solution négociée au conflit qui opposent le MNJ au pouvoir de Niamey.
Le MNJ rappelle cependant qu’à ce jour aucun pas ou signe significatif de bonne volonté n’a été observé du coté de la partie gouvernementale et ce, malgré les multiples efforts de la Libye, pays médiateur, et les sacrifices et ouvertures consentis par le Mouvement.
Le Directoire rassure les uns comme les autres qu’il est conscient de toutes les éventualités et qu’il est décidé à faire face avec détermination et abnégation à toutes les situations qui s’imposeront au Mouvement.
Le Directoire.
Niger : Une trentaine d’ex-députés déférés au parquet
Niger : Une trentaine d’ex-députés déférés au parquet
mardi 8 septembre 2009
Une trentaine d’anciens députés, placés en garde à vue depuis jeudi par la police, ont été déférés ce lundi au Palais de justice de Niamey. Ils sont accusés de malversations présumées et de détournements de deniers publics.
Ils sont arrivés ce matin vers 11h30, heure de Niamey, au Palais de justice. Selon un avocat sur place, il s’agit de vingt-huit ex-députés d’opposition mais aussi de la majorité présidentielle, soupçonnés de détournement de deniers publics. La justice nigérienne accuse les députés et les cadres du Parlement dissous au printemps dernier de s’être attribués des indemnités excessives et d’avoir procédé notamment à de faux marchés publics.
Les malversations seraient estimées 18 milliards de francs CFA, soit 27 millions d’euros. Ce lundi, le parquet a requis contre eux l’ouverture d’une information judiciaire. Le dossier a été transmis à un juge d’instruction qui doit lire l’ensemble des procès verbaux avant de dire s’il inculpe ou non la trentième personne. Parmi elles, il y a également deux commerçants arrêtés pour des marchés conclus avec l’Assemblée.
Tout le monde est donc actuellement au palais, en attente de la décision du juge. A noter qu’un ancien député, ex-ministre du Commerce, Salah Habi, un proche de Hama Amadou, a été remis en liberté dés ce matin. Aucune poursuite n’a pas été retenue contre lui.
Il faut s’attendre par ailleurs à d’autres interpellations. Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Niamey a précisé à des confrères que la police va entendre au fur et à mesure toutes les personnes impliquées dans cette affaire de corruption, qu’ils soient anciens députés ou fonctionnaires du Parlement.
mardi 8 septembre 2009
Une trentaine d’anciens députés, placés en garde à vue depuis jeudi par la police, ont été déférés ce lundi au Palais de justice de Niamey. Ils sont accusés de malversations présumées et de détournements de deniers publics.
Ils sont arrivés ce matin vers 11h30, heure de Niamey, au Palais de justice. Selon un avocat sur place, il s’agit de vingt-huit ex-députés d’opposition mais aussi de la majorité présidentielle, soupçonnés de détournement de deniers publics. La justice nigérienne accuse les députés et les cadres du Parlement dissous au printemps dernier de s’être attribués des indemnités excessives et d’avoir procédé notamment à de faux marchés publics.
Les malversations seraient estimées 18 milliards de francs CFA, soit 27 millions d’euros. Ce lundi, le parquet a requis contre eux l’ouverture d’une information judiciaire. Le dossier a été transmis à un juge d’instruction qui doit lire l’ensemble des procès verbaux avant de dire s’il inculpe ou non la trentième personne. Parmi elles, il y a également deux commerçants arrêtés pour des marchés conclus avec l’Assemblée.
Tout le monde est donc actuellement au palais, en attente de la décision du juge. A noter qu’un ancien député, ex-ministre du Commerce, Salah Habi, un proche de Hama Amadou, a été remis en liberté dés ce matin. Aucune poursuite n’a pas été retenue contre lui.
Il faut s’attendre par ailleurs à d’autres interpellations. Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Niamey a précisé à des confrères que la police va entendre au fur et à mesure toutes les personnes impliquées dans cette affaire de corruption, qu’ils soient anciens députés ou fonctionnaires du Parlement.
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