Tinariwen. (MARIE PLANEILLE)
Depuis son émergence dans les camps militaires de Kadhafi il y a plus de trente ans, le groupe a conquis la planète avec son blues du désert. Vendredi, il sort "Elwan", son huitième album. Rencontre.
Tous les musiciens vous le diront : tourner dans le monde entier, de l’Australie au Japon en passant par l’Europe, c’est fatigant. Abdallah Ag Alhousseyni ne s’en plaint pas plus que ça :
"Vous savez, nous sommes des nomades. Ce qui nous dérangerait le plus, c’est de nous réveiller chaque jour de l’année au même endroit.
Quand j’étais enfant, jusqu’à mes 17 ans, ma famille avait un troupeau de chamelles, et les chameaux ne supportent pas les endroits sales. Donc, comme ils font leurs besoins là où ils dorment, il faut les changer de place au bout de huit jours. J’ai grandi dans un rythme comme ça."
Abdallah est un des chanteurs-guitaristes de Tinariwen, ce fameux groupe touareg qui n’aime pas trop le mot "touareg" : il est arabe, eux sont berbères. Tinariwen signifie "les déserts", en tamasheq. C’est le pluriel de Ténéré.
En novembre dernier
au Bataclan
Le 21 novembre dernier, soit un an et huit jours après l’attentat de 2015, les Tinariwen ont été parmi les premiers à remonter sur la scène du Bataclan. Leur copain Robert Plant, ex-leader de Led Zeppelin, n’était pas là pour les accompagner comme en 2007, mais ces rois mages du blues-rock se sont très bien passés de lui. Enveloppés dans leurs takakats de bazin, leurs chèche
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