vendredi, 01 juillet 2016 09:12
Agadez : Merveilles et potentialités touristiques du Ténéré et du Sahara
Les chances de reprise de l’activité touristique dans le désert de sable et la destination Agadez sont une question de sacrifices et de volonté politique de l’Etat et des pays européens amis et partenaires du Niger. La relance du secteur touristique dépendra de l’amélioration quantitative et qualitative des infrastructures d’accueil, ainsi que de la mise à contribution des secteurs de l’hôtellerie, du commerce et de l’artisanat.
Le mythe des ‘’hommes bleus’’ de l’Aïr et du Ténéré a été un des facteurs essentiels du développement du tourisme dans le nord du Niger dont les massifs de l’Aïr, présentant un paysage contrasté de montagnes volcaniques traversées par des sources d’eau et des oasis verdoyantes, constituent une des attractions majeures ayant exercé une certaine fascination sur les Européens, notamment les Français.
Une fascination traduite par un ensemble de discours et d’images stéréotypées sur le désert et sur ce peuple qui y vit et en tire ses moyens de subsistance, et qui a fait naître à la fois un contre-monde exotique à la civilisation occidentale et une certaine harmonie entre les Touaregs et les Européens.
Le discours romantique sur les Touaregs apparait à partir de 1938 dans le guide du voyage à destination du Sahara (Boilley, 2000). L’image romantique des Touaregs s’est renforcée, dans les années 1970 et 1980, par des considérations socio-économiques qui déplorent la disparition de la vie nomade sous l’effet de sécheresses récurrentes (1973-74 puis 1983-84), du triomphe de la modernisation puis de la mondialisation.
La ville d’Agadez, ancien carrefour caravanier et centre de rayonnement islamique, fondée dans la 2nde moitié du XVème siècle, et dont l’architecture médiévale rappelle les cités maliennes de Djenné et Tombouctou, le minaret de la célèbre mosquée Amiskini, haute de 27 mètres construite au 15ème siècle par l’Ermite Zakaria, un pieu originaire de Ghadamès, présentaient un réel intérêt touristique pour les Européens. À ce patrimoine naturel et historique, s’ajoute la présence humaine: la région est peuplée de Touaregs pasteurs, agro-pasteurs, caravaniers et artisans.
L’activité touristique est une véritable industrie dans l’ensemble de la région où le tourisme est la principale activité qui, il y a quelques années, faisait vivre un nombre très important de personnes. D’après les données statistiques, environ 4000 personnes évoluent dans ce secteur. En effet, avant le déclenchement de l’insécurité née du conflit du MNJ en février 2007, les touristes traités par les agences de voyage sont passés de 4300 en 2001 à plus de 5468 en 2006, pour retomber à 2054 en 2007 avec le conflit armé. En 2008, ce chiffre est tombé à zéro.
Deux compagnies charters -Go Voyages et Point Air Afrique- qui desservaient chaque année la région de novembre à avril, avaient suspendu, avec regret, leurs vols en 2007 pour des raisons de sécurité. Mais en 2009, à la fin des hostilités, les autorités avaient mis en place un cadre régional de concertation afin de relancer les activités touristiques. Une relance éphémère des activités touristiques au niveau de la région d’Agadez qui dispose de plus de 70 agences de voyages, 16 hôtels et auberges, avec une capacité de plus de 250 chambres et plus de 450 lits, quelques restaurants et maquis, un aéroport international.
Abdoulaye Harouna, ANP-ONEP/Agadez
1er juillet 2016
Source : http://lesahel.org/
Une fascination traduite par un ensemble de discours et d’images stéréotypées sur le désert et sur ce peuple qui y vit et en tire ses moyens de subsistance, et qui a fait naître à la fois un contre-monde exotique à la civilisation occidentale et une certaine harmonie entre les Touaregs et les Européens.
Le discours romantique sur les Touaregs apparait à partir de 1938 dans le guide du voyage à destination du Sahara (Boilley, 2000). L’image romantique des Touaregs s’est renforcée, dans les années 1970 et 1980, par des considérations socio-économiques qui déplorent la disparition de la vie nomade sous l’effet de sécheresses récurrentes (1973-74 puis 1983-84), du triomphe de la modernisation puis de la mondialisation.
La ville d’Agadez, ancien carrefour caravanier et centre de rayonnement islamique, fondée dans la 2nde moitié du XVème siècle, et dont l’architecture médiévale rappelle les cités maliennes de Djenné et Tombouctou, le minaret de la célèbre mosquée Amiskini, haute de 27 mètres construite au 15ème siècle par l’Ermite Zakaria, un pieu originaire de Ghadamès, présentaient un réel intérêt touristique pour les Européens. À ce patrimoine naturel et historique, s’ajoute la présence humaine: la région est peuplée de Touaregs pasteurs, agro-pasteurs, caravaniers et artisans.
L’activité touristique est une véritable industrie dans l’ensemble de la région où le tourisme est la principale activité qui, il y a quelques années, faisait vivre un nombre très important de personnes. D’après les données statistiques, environ 4000 personnes évoluent dans ce secteur. En effet, avant le déclenchement de l’insécurité née du conflit du MNJ en février 2007, les touristes traités par les agences de voyage sont passés de 4300 en 2001 à plus de 5468 en 2006, pour retomber à 2054 en 2007 avec le conflit armé. En 2008, ce chiffre est tombé à zéro.
Deux compagnies charters -Go Voyages et Point Air Afrique- qui desservaient chaque année la région de novembre à avril, avaient suspendu, avec regret, leurs vols en 2007 pour des raisons de sécurité. Mais en 2009, à la fin des hostilités, les autorités avaient mis en place un cadre régional de concertation afin de relancer les activités touristiques. Une relance éphémère des activités touristiques au niveau de la région d’Agadez qui dispose de plus de 70 agences de voyages, 16 hôtels et auberges, avec une capacité de plus de 250 chambres et plus de 450 lits, quelques restaurants et maquis, un aéroport international.
Abdoulaye Harouna, ANP-ONEP/Agadez
1er juillet 2016
Source : http://lesahel.org/
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