Depuis quelques temps dans les journaux français, c’est à qui sortira son lot de révélations concernant l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy. Et cette semaine, le nom de Claude Guéant est cité par Le Point dans une affaire concernant la Guinée.
L’hebdomadaire publie un courriel adressé en octobre 2009 par Claude Guéant au « magnat de l’aluminium russe Oleg Deripaska », dont le groupe nommé Rusal est alors « en bisbille avec l’Etat guinéen à propos des exploitations de Friguia », étant rappelé que Claude Guéant est alors encore secrétaire général de l’Elysée, que la Guinée est l’un des tous premiers producteurs mondiaux de bauxite, matière première de l’aluminium et que Friguia abrite le « plus grand centre de transformation d’aluminium d’Afrique ».
Milliardaire russe à la réputation « troublée », souligne Le Point, Oleg Deripaska a racheté Friguia lors de sa privatisation par la Guinée et l’usine aurait été « sous-payée », affirme l’hebdomadaire.
L’Etat guinéen ne l’entendant pas de cette oreille, le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant intercède alors par écrit auprès de l’industriel russe pour qu’il réserve le meilleur accueil à son gendre, l’avocat d’affaires Jean-Charles Charki, dont la Guinée « s’est offert les services ». Or« trois mois après le mail de Claude Guéant, le fonds souverain libyen LIA injectera 300 millions de dollars dans le groupe Rusal, qui s’introduit à la Bourse de Hongkong ».
Et Le Point de rappeler qu’à l’époque, « Guéant est au mieux avec Béchir Saleh, le grand argentier du colonel Kadhafi » et, qu’après la guerre en Libye, ce même Béchir Saleh « sera mis à l’abri en France sur ordre de Guéant. Le ministre de l’intérieur qu’il est alors devenu le fera même exfiltrer à la veille de la présidentielle alors que le Libyen est recherché par Interpol ».
Béchir Saleh : human bomb
Justement, la presse française s’intéresse aussi à Béchir Saleh ces temps-ci. Lundi dernier, le quotidien Le Monde brossait de lui un portrait. Et ce mois-ci, le mensuel La Revue en fait autant, qualifiant l’ancien « caissier » du guide libyen aujourd’hui réfugié en Afrique australe de« bombe à retardement ».
En août 2011, lors de la chute de Tripoli, alors que Béchir Saleh se cache à Zendane, l’un des fiefs de la rébellion, c’est un « commando des forces spéciales françaises » qui l’évacue vers l’île de Djerba, en Tunisie, relate La Revue. Puis, à bord d’un avion privé, direction Paris, où une autorisation de séjour « valable six mois » lui est accordée, poursuit le confrère, avant que le Niger lui accorde un « passeport diplomatique ».
La suite ? Elle conduira Bachir Saleh au Swaziland, à Durban, en Afrique-du-sud, mais aussi à« Nouakchott, Conakry, Ouagadougou, Niamey », énumère La Revue, qui en est persuadée : des anciens « mercenaires de Kadhafi », il est le seul « encore en liberté » à savoir si, oui ou non, la campagne électorale française de 2007 a été « alimentée » par les « dinars poison » du Guide libyen assassiné. Bachir Saleh se tait. « Jusqu’à quand ? », se demande le journal. Et il n’est pas le seul.
Mali : «kill» Sanogo !
Ah, les secrets ! Grande spécialité de la presse magazine qui s’y entend à mitonner des articles, avec deux-trois confidences recueillies aux meilleures sources, forcément, liées à quelques informations déjà connues, le tout servi dans un dossier illustré de photos évoquant le mystère en guise d’assiette, et le mot « secrets » dans un titre accrocheur.
Cette semaine, c’est Le Nouvel Observateur qui nous sert tout chaud ce fonds de sauce de l’opération Serval, pourtant évoqué ici car, au détour d’une phrase, on y trouve quand-même de quoi alimenter une revue de presse attentive aux sujets qui concernent l’Afrique.
Dans ces « secrets d’une guerre éclair » que nous livre Le Nouvel Observateur, donc, on apprend ainsi que durant l’opération Serval, une question « taraude les Français » : faut-il ou non « tuer Sanogo » ! Car le capitane qui a pris la tête des mutins du coup d’Etat du 22 mars 2012 « gêne bigrement Paris ». Sans détour, l’hebdomadaire pose la question : « Que faire de lui ? » « Le tuer ? Certaines capitales africaines nous l’on demandé, et nous nous sommes interrogés, reconnaît un responsable français (anonyme, cité par le journal). Mais on ne l’a pas fait de peur d’aggraver la situation politique ». Et Le Nouvel Observateur de poursuivre : « On préfère le neutraliser. On lui donne un titre ronflant, président du Comité de Suivi de la Réforme de l’armée. Des Africains lui proposent un exil doré. En vain. Sanogo reste ».
MNLA-DGSE
Quand au MNLA, le journal, là-encore, met les pieds dans le plat et cite un toujours anonyme« haut responsable français » qui lui dit sans ambages : « entre le MNLA et la France, il y a un deal historique : parce que c’était une force laïque qui a pour ennemis les terroristes islamistes, la DGSE les aide depuis dix ans », étant rappelé que la DGSE, ce sont les services secrets extérieurs de la France, et que le MNLA est le Mouvement touareg qui a pour fief la ville de Kidal, dans le septentrion malien. Mais à en croire Le Nouvel Observateur, « au Quai d’Orsay, on reconnait que les gens du MNLA ont été moins utiles qu’on ne l’avait espéré »
L’hebdomadaire publie un courriel adressé en octobre 2009 par Claude Guéant au « magnat de l’aluminium russe Oleg Deripaska », dont le groupe nommé Rusal est alors « en bisbille avec l’Etat guinéen à propos des exploitations de Friguia », étant rappelé que Claude Guéant est alors encore secrétaire général de l’Elysée, que la Guinée est l’un des tous premiers producteurs mondiaux de bauxite, matière première de l’aluminium et que Friguia abrite le « plus grand centre de transformation d’aluminium d’Afrique ».
Milliardaire russe à la réputation « troublée », souligne Le Point, Oleg Deripaska a racheté Friguia lors de sa privatisation par la Guinée et l’usine aurait été « sous-payée », affirme l’hebdomadaire.
L’Etat guinéen ne l’entendant pas de cette oreille, le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant intercède alors par écrit auprès de l’industriel russe pour qu’il réserve le meilleur accueil à son gendre, l’avocat d’affaires Jean-Charles Charki, dont la Guinée « s’est offert les services ». Or« trois mois après le mail de Claude Guéant, le fonds souverain libyen LIA injectera 300 millions de dollars dans le groupe Rusal, qui s’introduit à la Bourse de Hongkong ».
Et Le Point de rappeler qu’à l’époque, « Guéant est au mieux avec Béchir Saleh, le grand argentier du colonel Kadhafi » et, qu’après la guerre en Libye, ce même Béchir Saleh « sera mis à l’abri en France sur ordre de Guéant. Le ministre de l’intérieur qu’il est alors devenu le fera même exfiltrer à la veille de la présidentielle alors que le Libyen est recherché par Interpol ».
Béchir Saleh : human bomb
Justement, la presse française s’intéresse aussi à Béchir Saleh ces temps-ci. Lundi dernier, le quotidien Le Monde brossait de lui un portrait. Et ce mois-ci, le mensuel La Revue en fait autant, qualifiant l’ancien « caissier » du guide libyen aujourd’hui réfugié en Afrique australe de« bombe à retardement ».
En août 2011, lors de la chute de Tripoli, alors que Béchir Saleh se cache à Zendane, l’un des fiefs de la rébellion, c’est un « commando des forces spéciales françaises » qui l’évacue vers l’île de Djerba, en Tunisie, relate La Revue. Puis, à bord d’un avion privé, direction Paris, où une autorisation de séjour « valable six mois » lui est accordée, poursuit le confrère, avant que le Niger lui accorde un « passeport diplomatique ».
La suite ? Elle conduira Bachir Saleh au Swaziland, à Durban, en Afrique-du-sud, mais aussi à« Nouakchott, Conakry, Ouagadougou, Niamey », énumère La Revue, qui en est persuadée : des anciens « mercenaires de Kadhafi », il est le seul « encore en liberté » à savoir si, oui ou non, la campagne électorale française de 2007 a été « alimentée » par les « dinars poison » du Guide libyen assassiné. Bachir Saleh se tait. « Jusqu’à quand ? », se demande le journal. Et il n’est pas le seul.
Mali : «kill» Sanogo !
Ah, les secrets ! Grande spécialité de la presse magazine qui s’y entend à mitonner des articles, avec deux-trois confidences recueillies aux meilleures sources, forcément, liées à quelques informations déjà connues, le tout servi dans un dossier illustré de photos évoquant le mystère en guise d’assiette, et le mot « secrets » dans un titre accrocheur.
Cette semaine, c’est Le Nouvel Observateur qui nous sert tout chaud ce fonds de sauce de l’opération Serval, pourtant évoqué ici car, au détour d’une phrase, on y trouve quand-même de quoi alimenter une revue de presse attentive aux sujets qui concernent l’Afrique.
Dans ces « secrets d’une guerre éclair » que nous livre Le Nouvel Observateur, donc, on apprend ainsi que durant l’opération Serval, une question « taraude les Français » : faut-il ou non « tuer Sanogo » ! Car le capitane qui a pris la tête des mutins du coup d’Etat du 22 mars 2012 « gêne bigrement Paris ». Sans détour, l’hebdomadaire pose la question : « Que faire de lui ? » « Le tuer ? Certaines capitales africaines nous l’on demandé, et nous nous sommes interrogés, reconnaît un responsable français (anonyme, cité par le journal). Mais on ne l’a pas fait de peur d’aggraver la situation politique ». Et Le Nouvel Observateur de poursuivre : « On préfère le neutraliser. On lui donne un titre ronflant, président du Comité de Suivi de la Réforme de l’armée. Des Africains lui proposent un exil doré. En vain. Sanogo reste ».
MNLA-DGSE
Quand au MNLA, le journal, là-encore, met les pieds dans le plat et cite un toujours anonyme« haut responsable français » qui lui dit sans ambages : « entre le MNLA et la France, il y a un deal historique : parce que c’était une force laïque qui a pour ennemis les terroristes islamistes, la DGSE les aide depuis dix ans », étant rappelé que la DGSE, ce sont les services secrets extérieurs de la France, et que le MNLA est le Mouvement touareg qui a pour fief la ville de Kidal, dans le septentrion malien. Mais à en croire Le Nouvel Observateur, « au Quai d’Orsay, on reconnait que les gens du MNLA ont été moins utiles qu’on ne l’avait espéré »
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