Mardi, 08 Novembre 2011 15:38
Tunisie - Refus de reporter l'audience de l'ex-Premier ministre libyen "ne présage rien de bien" (avocat)
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La justice tunisienne a refusé mardi de reporter l'audience sur la demande d'extradition en Libye de l'ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, comme le réclamait la défense, ce qui "ne présage rien de bien", a déclaré l'un des avocats Mabrouk Kourchid.
Dès l'ouverture de l'audience devant la cour d'appel de Tunis, qui se déroulait à huis-clos, Me Kourchid a justifié sa demande de report par le fait que des documents avaient été ajoutés au dossier lors des derniers jours et que la défense n'avait pas pu en prendre connaissance en raison des fêtes de l'Aïd.
"Nous sommes très déçus de la prise de position du juge qui ne présage rien de bien quant à ses intentions", a dit Me Kourchid.
Aucune explication n'a été donnée à cette décision, a-t-il ajouté.
M. Al-Mahmoudi, 70 ans, comparait depuis la mi-journée devant le juge Ezzedine Bouzara, alors que des dizaines de manifestants libyens se sont rassemblés devant le tribunal pour obtenir de la justice tunisienne l'extradition de celui qu'ils nomment "le troisième tyran de la Libye" (après Khadafi et son fils Seif-Al-Islam).
"Le peuple libyen a le droit d'appliquer la loi à ceux qui ont volé le peuple", pouvait-on lire sur une des banderoles.
M. Al-Mahmoudi est sous le coup d'un mandat d'amener des autorités de Tripoli.
Premier ministre jusqu'aux derniers jours du régime du colonel Kadhafi, il avait été arrêté en Tunisie le 21 septembre près de la frontière algérienne et condamné en comparution immédiate à six mois de prison pour "entrée illégale" sur le territoire, avant d'être acquitté.
Il a toutefois été maintenu à la prison de la Mornaguia, près de Tunis, dans l'attente d'une décision concernant la demande d'extradition transmise par Tripoli.
Me Kourchid a dénoncé l'attitude des autorités tunisiennes qui "voulaient en finir avec cette affaire" (l'extradition de Al-Mahmoudi) avant la formation d'un prochain gouvernement dirigé en principe par l'islamiste Hamadi Jebali.
Un autre avocat de la défense, Me Bechir Essid, a dénié à l'actuel président de la république par interim, Foued Mebbazza, le droit d'avaliser l'extradition --pour la rendre executoire--, estimant que "l'élection du 23 octobre de l'assemblée constituante avait mis un terme à ses fonctions", ainsi qu'a celle du Premier ministre.
Il a appelé les nouveaux élus de la Constituante --dominés par les islamistes d'Ennahda-- à "intervenir pour empêcher l'extradition" de M. Al Mahmoudi.
Selon Me Kourchid, l'ancien dirigeant libyen "n'est pas contre un jugement équitable pour toute la période au cours de laquelle il a été premier ministre".
"Mais, poursuit l'avocat, M. Al-Mahmoudi considère que ce n'est pas le moment car la période de chaos actuelle qui prévaut en Libye est dominée par la vengeance".
Selon Me Kourchid, son client se dit "prêt à y aller à pied (en Libye) s'il y a un jugement juste" qui l'attend.
© Agence France-Presse
Dès l'ouverture de l'audience devant la cour d'appel de Tunis, qui se déroulait à huis-clos, Me Kourchid a justifié sa demande de report par le fait que des documents avaient été ajoutés au dossier lors des derniers jours et que la défense n'avait pas pu en prendre connaissance en raison des fêtes de l'Aïd.
"Nous sommes très déçus de la prise de position du juge qui ne présage rien de bien quant à ses intentions", a dit Me Kourchid.
Aucune explication n'a été donnée à cette décision, a-t-il ajouté.
M. Al-Mahmoudi, 70 ans, comparait depuis la mi-journée devant le juge Ezzedine Bouzara, alors que des dizaines de manifestants libyens se sont rassemblés devant le tribunal pour obtenir de la justice tunisienne l'extradition de celui qu'ils nomment "le troisième tyran de la Libye" (après Khadafi et son fils Seif-Al-Islam).
"Le peuple libyen a le droit d'appliquer la loi à ceux qui ont volé le peuple", pouvait-on lire sur une des banderoles.
M. Al-Mahmoudi est sous le coup d'un mandat d'amener des autorités de Tripoli.
Premier ministre jusqu'aux derniers jours du régime du colonel Kadhafi, il avait été arrêté en Tunisie le 21 septembre près de la frontière algérienne et condamné en comparution immédiate à six mois de prison pour "entrée illégale" sur le territoire, avant d'être acquitté.
Il a toutefois été maintenu à la prison de la Mornaguia, près de Tunis, dans l'attente d'une décision concernant la demande d'extradition transmise par Tripoli.
Me Kourchid a dénoncé l'attitude des autorités tunisiennes qui "voulaient en finir avec cette affaire" (l'extradition de Al-Mahmoudi) avant la formation d'un prochain gouvernement dirigé en principe par l'islamiste Hamadi Jebali.
Un autre avocat de la défense, Me Bechir Essid, a dénié à l'actuel président de la république par interim, Foued Mebbazza, le droit d'avaliser l'extradition --pour la rendre executoire--, estimant que "l'élection du 23 octobre de l'assemblée constituante avait mis un terme à ses fonctions", ainsi qu'a celle du Premier ministre.
Il a appelé les nouveaux élus de la Constituante --dominés par les islamistes d'Ennahda-- à "intervenir pour empêcher l'extradition" de M. Al Mahmoudi.
Selon Me Kourchid, l'ancien dirigeant libyen "n'est pas contre un jugement équitable pour toute la période au cours de laquelle il a été premier ministre".
"Mais, poursuit l'avocat, M. Al-Mahmoudi considère que ce n'est pas le moment car la période de chaos actuelle qui prévaut en Libye est dominée par la vengeance".
Selon Me Kourchid, son client se dit "prêt à y aller à pied (en Libye) s'il y a un jugement juste" qui l'attend.
© Agence France-Presse
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