vendredi 25 juillet 2008

Mali: Accord de cessez-le-feu signé hier à Alger


Les deux délégations représentant le gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (rébellion touareg) sont parvenues, hier à Alger, à un accord sur l'arrêt des hostilités, a annoncé à l'APS le facilitateur algérien, l'ambassadeur d'Algérie à Bamako, Abdelkrim Ghrieb.
Pour rappel, les deux parties se trouvent, depuis vendredi dernier, à Alger pour poursuivre leur dialogue en vue de restaurer la paix et la sécurité dans la région de Kidal, au nord du Mali. Les discussions se sont déroulées avec l'aide de la facilitation algérienne, conformément à « la lettre et à l'esprit de l'accord d'Alger », signé en juillet 2006, avait indiqué une source diplomatique, précisant que les deux parties ont réaffirmé leur « attachement » à ce cadre de règlement et leur « engagement » à le mettre en œuvre au bénéfice du Mali et de son peuple.
L'ambassadeur Abdelkrim Ghrieb a précisé, hier à l'APS, que la médiation algérienne et les deux parties sont « parvenues à une série de décisions parmi lesquelles la nécessité d'arrêter les hostilités entre les deux parties en conflit et veiller à l'application sur le terrain et au suivi de cette mesure (cessez-le-feu) ». Le gouvernement malien et l'Alliance démocratique ont souligné également l'impératif d'aborder un certain nombre de problèmes qui les préoccupent, notamment ceux des réfugiés et des prisonniers des deux côtés, a-t-il relevé lors d'un point de presse tenu conjointement avec le ministre malien de l'Administration territoriale, le général Kafougouna Koné, et le représentant de l'Alliance démocratique, Mohamed Aghrib.
L'ambassadeur algérien a aussi fait part de la volonté des deux parties d'œuvrer pour trouver une solution à la question des familles qui se sont réfugiées dans la région frontalière. Un comité de suivi de quelque 200 membres représentant les deux parties en conflit a été par ailleurs mis en place pour veiller à l'application des décisions prises conjointement. Avant-hier, le médiateur algérien avait pronostiqué les premiers résultats des pourparlers entre émissaires du gouvernement malien et rebelles touareg pour les quelques jours à venir, selon l'AFP. Les discussions « ont avancé dans une bonne ambiance », a indiqué une source à l'AFP, dont les propos ont été confirmés par un représentant du gouvernement malien présent à Alger dans le cadre de ces pourparlers.
Ces deux sources sont membres du Comité de suivi de l'accord d'Alger, composé de représentants du gouvernement malien, des rebelles touareg et de l'Algérie, pays médiateur. « Cela avance » malgré l'enlèvement de trois gendarmes dans la nuit de vendredi à samedi par un groupe tergui qui a attaqué un poste de gendarmerie à Tessalit (nord), a ajouté cette source à l'AFP. Cette attaque a été revendiquée samedi par « les forces unies de l'Azawad », un mouvement touareg qui, selon les observateurs cités par l'AFP, n'est pas très influent. L'Azawad est une appellation traditionnelle de la région du nord du Mali. Avant-hier, l'APS a cité une source officielle qui indiquait que « les informations faisant état de l'implication directe du chef du gouvernement dans le suivi de ces discussions sont purement fantaisistes et en tout cas dénuées de tout fondement ». L'agence officielle a précisé que le facilitateur algérien, M. Ghreib, « avec le concours des cadres de l'Etat, agit dans ce sens avec comme objectif de faire progresser le processus sur le terrain ».

Par Adlène Meddi

Source:ElWatan

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