Sahel Dimanche (Niger) 4 juin 2010
Marou Amadou reçoit l’Association TIMIDRIA
dimanche 6 juin 2010
Le président du Conseil Consultatif National, SEM. Marou Amadou, s’est entretenu, hier, avec les membres de l’Association Timidria.
A leur sortie d’audience, le président de cette association, M. Ilguilass Weila, a déclaré qu’ils sont partis présenter leurs félicitations au président du Conseil Consultatif National. « Nous avons évoqué la question des Nigériens qui vivent en Libye, dont vous avez entendu parler, et dont certains ont été assassinés. Nous avons rappelé au président qu’il y a une année déjà de cela, nous avons été contactés par nos parents qui vivent en Libye, du fait que onze de nos frères étaient dans le couloir de la mort. Nous avons fait les démarches nécessaires à l’époque, avec le Ministère en charge des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Nigériens de l’Extérieur, et l’Assemblée nationale pour pouvoir éviter que ces Nigériens soient tués. Très malheureusement, ces démarches n’ont pas abouti et ces Nigériens ont été assassinés. Cette année aussi, deux de nos compatriotes ont été tués. Et nous avons appris qu’il y a quarante autres qui sont dans le couloir de la mort. Nous avons demandé au président du Conseil Consultatif National de tout faire pour éviter que ces Nigériens ne soient exécutés », a indiqué le président de Timidria. Il a ajouté que le Niger a de très bonnes relations avec la Libye, et qu’il est inamical que des ressortissants nigériens soient assassinés comme cela en Libye.
M. Iguilass Weila a également indiqué avoir souligné au président du Conseil Consultatif National que l’esclavage persiste dans notre pays, et qu’il y a des personnes qui en souffrent dans leur chair. « Il y a aujourd’hui, ceux qui, au seuil de l’hivernage qui s’annonce, n’ont pas un lopin de terre pour pouvoir cultiver, du fait que, dans certaines zones, on leur dit qu’ils sont des esclaves et qu’ils n’ont pas droit à la terre. Cela est une aberration. Il va falloir prendre des dispositions pour que tous les Nigériens soient traités de façon égale et que cette affaire d’esclavage soit définitivement éradiquée dans notre pays », a conclu M. Iguilass Weila.
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
dimanche 6 juin 2010
samedi 5 juin 2010
Touaregs – Voile intégral
Alabaka Ag ANABZOG
Touaregs – Voile intégral
dimanche 6 juin 2010
Cherchez l’erreur….
Depuis que j’ai le plaisir de venir en Europe, que je sois invité à l’occasion d’une rencontre culturelle ou d’un événement commercial relatif à mes activités professionnelles, mes interlocuteurs manifestent invariablement un réel plaisir à me présenter à leurs partenaires ou à leurs invités habillé comme j’ai l’habitude de le faire, c’est-à-dire enveloppé de la tête aux pieds dans des tissus confortables qui me permettent de supporter le vent et la chaleur quand je suis chez moi. Seuls les yeux ne sont pas cachés.
Cet habillement traditionnel et très confortable semblait apprécié au plus au point par mes interlocuteurs. Il m’avait même été fortement recommandé d’être de préférence dans cette tenue si je devais rencontrer un député ou un sénateur afin de plaider au mieux les intérêts de ma région, et même en toute circonstance puisque mon accoutrement semblait valoriser la qualité de la rencontre ou sanctionner sa réelle authenticité. J’avais même remarqué que cette tenue traditionnelle, que les hommes touaregs portent depuis la nuit des temps, participait très positivement dans les activités commerciales des artisans de nos régions.
Tel ne fut pas mon étonnement, pour ne pas dire ma stupéfaction, d’apprendre lors de l’une de mes dernières visites en France qu’une tenue relativement semblable devenait un sujet de désapprobation et de beaucoup de controverses parce que quelques femmes en mal de reconnaissance, ou par besoin d’aller plus loin encore dans le respect de Dieu, sans doute pour certaines par incapacité d’affronter le regard de l’Autre, éventuellement pour se faire davantage remarquer, avaient décidé de se couvrir entièrement.
En enveloppant complètement leur corps, et même parfois en cachant en partie leurs yeux, que sais-je, qu’avaient-elles fait de plus que moi pour enflammer une société tout entière ? Nous étions ainsi passés du plaisir de se reconnaître différents au terrible soupçon…
Si la loi interdisant le voile intégral est adoptée, aurai-je encore le droit de revêtir ma tenue habituelle dans un endroit public ? Que vont devenir les relations que nous avons tissées avec nos interlocuteurs européens, ceux-là mêmes qui appréciaient notre manière de nous habiller au point de ne pas nous considérer comme sérieux si nous nous présentions en costume-cravate ? Faudra-t-il nous considérer un jour prochain comme des victimes de dommages collatéraux ? Perdre de ce fait une partie de nos activités commerciales parce que nous ne pourrons plus être nous-mêmes ? De plus, dans quelle tenue devrons-nous nous présenter afin d’apparaître comme des personnes ne représentant aucun danger pour la République ? Dans un souci de garantir la liberté, de veiller à l’égalité de tous, la République, à propos de cette histoire, pourrait y perdre son latin et avoir du mal à conserver sa cohérence…
Alabakka ag ANABZOG
Touaregs – Voile intégral
dimanche 6 juin 2010
Cherchez l’erreur….
Depuis que j’ai le plaisir de venir en Europe, que je sois invité à l’occasion d’une rencontre culturelle ou d’un événement commercial relatif à mes activités professionnelles, mes interlocuteurs manifestent invariablement un réel plaisir à me présenter à leurs partenaires ou à leurs invités habillé comme j’ai l’habitude de le faire, c’est-à-dire enveloppé de la tête aux pieds dans des tissus confortables qui me permettent de supporter le vent et la chaleur quand je suis chez moi. Seuls les yeux ne sont pas cachés.
Cet habillement traditionnel et très confortable semblait apprécié au plus au point par mes interlocuteurs. Il m’avait même été fortement recommandé d’être de préférence dans cette tenue si je devais rencontrer un député ou un sénateur afin de plaider au mieux les intérêts de ma région, et même en toute circonstance puisque mon accoutrement semblait valoriser la qualité de la rencontre ou sanctionner sa réelle authenticité. J’avais même remarqué que cette tenue traditionnelle, que les hommes touaregs portent depuis la nuit des temps, participait très positivement dans les activités commerciales des artisans de nos régions.
Tel ne fut pas mon étonnement, pour ne pas dire ma stupéfaction, d’apprendre lors de l’une de mes dernières visites en France qu’une tenue relativement semblable devenait un sujet de désapprobation et de beaucoup de controverses parce que quelques femmes en mal de reconnaissance, ou par besoin d’aller plus loin encore dans le respect de Dieu, sans doute pour certaines par incapacité d’affronter le regard de l’Autre, éventuellement pour se faire davantage remarquer, avaient décidé de se couvrir entièrement.
En enveloppant complètement leur corps, et même parfois en cachant en partie leurs yeux, que sais-je, qu’avaient-elles fait de plus que moi pour enflammer une société tout entière ? Nous étions ainsi passés du plaisir de se reconnaître différents au terrible soupçon…
Si la loi interdisant le voile intégral est adoptée, aurai-je encore le droit de revêtir ma tenue habituelle dans un endroit public ? Que vont devenir les relations que nous avons tissées avec nos interlocuteurs européens, ceux-là mêmes qui appréciaient notre manière de nous habiller au point de ne pas nous considérer comme sérieux si nous nous présentions en costume-cravate ? Faudra-t-il nous considérer un jour prochain comme des victimes de dommages collatéraux ? Perdre de ce fait une partie de nos activités commerciales parce que nous ne pourrons plus être nous-mêmes ? De plus, dans quelle tenue devrons-nous nous présenter afin d’apparaître comme des personnes ne représentant aucun danger pour la République ? Dans un souci de garantir la liberté, de veiller à l’égalité de tous, la République, à propos de cette histoire, pourrait y perdre son latin et avoir du mal à conserver sa cohérence…
Alabakka ag ANABZOG
À Toulouse, Laoula Bijoux fait son show
A la Une
À Toulouse, Laoula Bijoux fait son show
ToulEco
Sur la photo : La créatrice Mansouria Belmère dans sa boutique. Photo Hélène Ressayres - DS Média
3 juin 2010 21h09
Des bijoux ethniques tendance. La créatrice Mansouria Belmère, installée à Toulouse, affirme aujourd’hui l’identité de sa marque Laoula Bijoux. Après un site marchand, une boutique en ville et un prochain défilé, elle lancera sa franchise.
Sa pierre favorite, la turquoise. Son métal, l’argent. Mansouria Belmère, créatrice de Laoula Bijoux à Toulouse, dessine des parures d’inspiration ethnique. Sa boutique ouverte en 2006 en plein cœur de la ville et son site de vente en ligne plaisent à des femmes qui aiment les bijoux à histoires ou les histoires de bijoux. Dans son cas, c’est pareil. Chacune de ses créations est fabriquée au Niger ou au Mali dans des coopératives employant des Touaregs, artisans ciseleurs au savoir-faire ancestral.
Les hommes travaillent l’argent, les femmes taillent les pierres. Chaque artisan interprète le graphisme imposé par Mansouria à sa manière : il raconte son histoire au travers de gravures ou ciselures de l’argent. Autant de petits signes kabbalistiques qui rendent chaque bijou unique et plein d’âme. Mansouria n’est d’ailleurs pas la première à faire appel aux techniques des Touaregs. Des maisons de prestige, telles Hermès, l’ont compris avant elle avec leur atelier en propre au Niger.
Retour aux sources
L’histoire de Mansouria Belmère débute à Oujda au Maroc. « Bien née » , elle hérite d’une société de distribution informatique qu’elle dirige après des études de communication. Seule marocaine membre créateur de la fédération des femmes d’affaires arabes, elle soutient, au côté de l’épouse du président égyptien Moubarak, plusieurs projets à destination des femmes défavorisées. En 2004, arrivée à Toulouse pour suivre son mari français.
« Une transplantation difficile. Il fallait que je reste active pour rebondir. Et j’avais depuis toujours dessiné des bijoux. Là, cela devenait pour moi une manière de m’accrocher à mes racines », explique-t-elle. Elle démarre tout doucement en pointant son nez sur le net avec trois parures en vente. « Un vrai succès qui m’a conforté. J’ai, depuis, une clientèle fidèle à Monaco, en Suisse ou Paris », dit-elle. Après un CA 2009 de 67.000 euros en hausse de 30%, l’âme d’entrepreneuse de Mansouria reprend le dessus.
Plan marketing
Son objectif est de franchiser sa marque dans deux ans en France. « Etre reconnue comme une créatrice toulousaine réputée », confie-t-elle. Première étape pour gagner en notoriété, le défilé qu’elle organise le 8 juin prochain à l’Hôtel d’Assezat, suivi d’un cocktail. « Cinq mannequins porteront ma nouvelle collection, plus haut de gamme, de bijoux en bois d’ébène, argent et pierres naturelles », lance-t-elle, plus étonnée de sa propre audace qu’effrayée devant l’échéance. Un détail qui n’en est peut-être pas un, Mansouria, c’est la « victorieuse » en arabe.
Isabelle Meijers
.
À Toulouse, Laoula Bijoux fait son show
ToulEco
Sur la photo : La créatrice Mansouria Belmère dans sa boutique. Photo Hélène Ressayres - DS Média
3 juin 2010 21h09
Des bijoux ethniques tendance. La créatrice Mansouria Belmère, installée à Toulouse, affirme aujourd’hui l’identité de sa marque Laoula Bijoux. Après un site marchand, une boutique en ville et un prochain défilé, elle lancera sa franchise.
Sa pierre favorite, la turquoise. Son métal, l’argent. Mansouria Belmère, créatrice de Laoula Bijoux à Toulouse, dessine des parures d’inspiration ethnique. Sa boutique ouverte en 2006 en plein cœur de la ville et son site de vente en ligne plaisent à des femmes qui aiment les bijoux à histoires ou les histoires de bijoux. Dans son cas, c’est pareil. Chacune de ses créations est fabriquée au Niger ou au Mali dans des coopératives employant des Touaregs, artisans ciseleurs au savoir-faire ancestral.
Les hommes travaillent l’argent, les femmes taillent les pierres. Chaque artisan interprète le graphisme imposé par Mansouria à sa manière : il raconte son histoire au travers de gravures ou ciselures de l’argent. Autant de petits signes kabbalistiques qui rendent chaque bijou unique et plein d’âme. Mansouria n’est d’ailleurs pas la première à faire appel aux techniques des Touaregs. Des maisons de prestige, telles Hermès, l’ont compris avant elle avec leur atelier en propre au Niger.
Retour aux sources
L’histoire de Mansouria Belmère débute à Oujda au Maroc. « Bien née » , elle hérite d’une société de distribution informatique qu’elle dirige après des études de communication. Seule marocaine membre créateur de la fédération des femmes d’affaires arabes, elle soutient, au côté de l’épouse du président égyptien Moubarak, plusieurs projets à destination des femmes défavorisées. En 2004, arrivée à Toulouse pour suivre son mari français.
« Une transplantation difficile. Il fallait que je reste active pour rebondir. Et j’avais depuis toujours dessiné des bijoux. Là, cela devenait pour moi une manière de m’accrocher à mes racines », explique-t-elle. Elle démarre tout doucement en pointant son nez sur le net avec trois parures en vente. « Un vrai succès qui m’a conforté. J’ai, depuis, une clientèle fidèle à Monaco, en Suisse ou Paris », dit-elle. Après un CA 2009 de 67.000 euros en hausse de 30%, l’âme d’entrepreneuse de Mansouria reprend le dessus.
Plan marketing
Son objectif est de franchiser sa marque dans deux ans en France. « Etre reconnue comme une créatrice toulousaine réputée », confie-t-elle. Première étape pour gagner en notoriété, le défilé qu’elle organise le 8 juin prochain à l’Hôtel d’Assezat, suivi d’un cocktail. « Cinq mannequins porteront ma nouvelle collection, plus haut de gamme, de bijoux en bois d’ébène, argent et pierres naturelles », lance-t-elle, plus étonnée de sa propre audace qu’effrayée devant l’échéance. Un détail qui n’en est peut-être pas un, Mansouria, c’est la « victorieuse » en arabe.
Isabelle Meijers
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Urgent: Discours d'ATT, à l'occasion de la réunion du Programme d'Intervention et d'Eradication de l'Insécurité au Nord/Mali 04 juin 2010
Urgent: Discours d'ATT, à l'occasion de la réunion du Programme d'Intervention et d'Eradication de l'Insécurité au Nord/Mali 04 juin 2010
Kidal info
Distingués Invités ;
Mesdames, Messieurs,En février dernier, nous validions, en Comité de Défense, ici à Koulouba, les axes stratégiques de notre politique nationale de lutte contre l’insécurité et le terrorisme, notamment dans le Nord du Mali.
Cette validation a été suivie de l’élaboration d’un programme d’intervention d’urgence pour la réduction, voire l’éradication de l’insécurite au Nord-Mali (PIRIN).
Comme vous le savez, le Mali, à l’instar des autres pays de la zone sahélo saharienne, déploie depuis longtemps d’importants efforts humains, matériels et financiers, pour endiguer le phénomène de l’insécurité, qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes.
Nous mesurons l’ampleur du phénomène d’insécurité et les préoccupations légitimes qu’il suscite chez les uns et les autres.
En effet, des hommes et des femmes innocents ont été enlevés, séquestrés et privés illégalement de leur liberté. D’autres ont perdu, malheureusement, la vie.
Des actions de développement, utiles à nos populations, ont été suspendues, parce que nos partenaires ne se sentaient pas suffisamment sécurisés pour mener sereinement leurs activités.
Nous avons joué les médiateurs dans des situations, à plus d’un égard, inconfortables. Jamais nous n’avons été guidés que par l’unique souci de préserver des vies humaines en danger sur notre territoire.
Nous avons agi sans choisir ni les moyens, ni l’opportunité d’action, sous la même menace que les otages et autres victimes d’une cause que nous n’avons ni tolérée, ni défendue, ni acceptée.
Mesdames, Messieurs,
La cérémonie qui nous réunit, ce matin, participe de notre volonté de partager, avec tous nos partenaires, les éléments de cette politique et ceux du programme d’urgence que nous comptons mettre en œuvre au regard de la situation qui prévaut depuis quelques temps sur le terrain.
Le Programme d’urgence pour l’éradication de l’insécurité et la lutte contre le terrorisme dans le Nord Mali, va allier la construction ou la réhabilitation des casernes, de postes avancés de sécurité, de brigades de gendarmerie, et de commissariats de police, à la réalisation d’infrastructures au profit des communautés, telles que centres de santé, écoles, forages équipés, logements d’astreinte et bureaux administratifs.
II mettra un accent particulier sur le renforcement des acteurs de la chaine pénale, sur la communication et sur la récupération des armes de guerre et de petit calibre illégalement détenues.
La mise en œuvre de ce programme va nous permettre de livrer ce combat, qui est à présent commun à nous tous, et qui ne date pas d’aujourd’hui.
En effet, Nous avons toujours œuvré à partager notre vision avec les pays frères limitrophes, a initier des actions communes face à un phénomène transnational.
C’est ainsi que nous avons multiplié des initiatives tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, sur les plans social, politique, militaire et diplomatique pour obtenir l’adhésion de tous les pays et de tous les peuples épris de paix à cette lutte.
Notre action a été, bien sur, handicapée par la modestie de nos moyens, mais, jamais nous n’avons croisé les bras, ni considéré le phénomène d’insécurité comme une fatalité qui s’abattait sur le seul Mali.
L’espace sahélo-saharien est atteint dans son entièreté.
Les ramifications du phénomène sont mondiales et personne ne doit, aujourd’hui, s’estimer non concerné par ce qui se passe dans cette partie du monde.
Mesdames, Messieurs,
Nous aimerions considérer cette cérémonie comme le début d’une prise de conscience commune pour une unité dans l’action contre l’insécurité et le terrorisme, sous toutes leurs formes.
Nous sommes tous concernés !
C’est parce qu’ils sapent les fondements des Etats et retardent le développement humain, que les nouveaux modèles et références que le crime organisé, la drogue et le terrorisme imposent à nos enfants, doivent être combattus avec la dernière rigueur.
Nous savons compter, comme toujours, sur votre solidarité et sur votre participation à cette lutte commune, pour que la coopération internationale et l’amitié entre les peuples triomphent de ce mal.
Je vous remercie de votre aimable attention !
TRAVAUX DES TEXTES FONDAMENTAUX: Le verrou sur l’amnistie est tombé
TRAVAUX DES TEXTES FONDAMENTAUX: Le verrou sur l’amnistie est tombé
Écrit par Ibrahim Elhadj dit Hima (Roue de l’Histoire n° 510 du 2 juin 2010)
source tam tam info.
Vendredi, 04 Juin 2010 14:46
NDLR: chapeau Mr Gazibo Mahamoudou : votre proposition honore l'histoire de ce pays meurtrit par trop d'impunité!!
Ce n’est pas encore très précis, mais c’est la principale information qui a filtré des travaux sur l’élaboration des textes fondamentaux. L’amnistie accordée aux auteurs des coups d’Etat du 27 janvier 1996 et 9 avril 1999 est tombée. Plus rien désormais ne s’oppose au procès de l’assassinat de l’ancien président, le Général Ibrahim Baré Maïnassara. Le comité de rédaction des textes fondamentaux vient de boucler ses travaux, le document de la future Loi Fondamentale n’est encore qu’un avant avant projet, mais il s’annonce déjà comme un texte audacieux.
Les documents des textes fondamentaux vont être déposés sur la table du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie avant la convocation de la prochaine session du Conseil Consultatif National qui va les examiner et proposer des amendements. Ensuite suivra le renvoi auprès du CSRD. Comité des Textes Fondamentaux, Conseil Consultatif National et le CSRD, un circuit de traitement avant l’adoption du texte final par le CSRD de ce qui sera l’avant projet de Constitution qui sera soumis au référendum. Le déverrouillage de la question de l’amnistie va-t-elle échapper à ses différents filtres ? La question reste posée. Le texte de la Constitution élaboré par le Comité de Mamoudou Gazibo réintroduit un régime de type semi-présidentiel. Comme sous la 5ème République, la Constitution sera une constitution de type rigide avec des dispositions insusceptibles de révision. On indique notamment des dispositions portant sur des principes traditionnels tels l’intégrité du territoire national, la séparation de l’Etat et de la religion, la forme républicaine de l’Etat. D’autres dispositions comme la limitation de l’âge des candidats, la durée du mandat fixée à 4 ans et le nombre de mandat limité à deux, le niveau BAC+3 pour les candidats aux présidentiels, sont tout aussi concernés par le verrou insusceptibles de révision. Un autre changement notoire, ou plutôt projet de changement, porte sur la taille du gouvernement. L’équipe gouvernementale se voit aussi nettement resserrée, son nombre est fixé à 20 membres et aucune modification ne peut changer cette disposition. Ces dispositions ne sont pas encore consommées, mais si elles passaient, il faut dire qu’elles ne manqueraient pas de peser considérablement sur la règle de partage dans le cadre des alliances électorales.
Autant dire qu’il y’aura suffisamment d’éléments de débats au cours de la prochaine session du Conseil Consultatif et surtout au sein de la classe politique. L’autre changement majeur de la future constitution, la disparition du paysage institutionnel des organes comme le CESOC et le HCCT. La commission des Droits de l’Homme est prévue mais ne sera plus un Organe constitutionnel mais une institution administrative, hors constitution. Le Comité chargé de rédaction des textes fondamentaux a terminé sa partition dans les délais, un document de code électoral qui a déjà été adopté par le CSRD le 28 mai dernier, a déclenché une vague d’appréciations au sein de l’opinion. Outre le document de la loi fondamentale, le Comité a, aussi eu à brosser le document de la charte des partis politiques, le texte portant statut de l’opposition, la charte d’accès à l’information publique et aux documents administratifs, le texte d’ordonnance sur la classification des emplois supérieurs de l’Etat. Une singulière innovation, c’est l’institution d’un vérificateur général.
Il faut dire qu’il n’a rien à voir avec la Médiature de la République, qui, comme le HCCT et le CESOC a aussi disparu du paysage institutionnel national. Il semble que le vérificateur général aura plutôt un rôle de contrôle, une sorte d’auditeur ou d’évaluateur de la mise en oeuvre des politiques gouvernementales. Le statut de l’opposition, quant à lui, va instaurer de nouvelles moeurs dans les rapports entre la majorité au pouvoir et l’opposition, puisque le Chef de file de l’opposition qui est le patron du parti de l’opposition qui a le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale, a droit à des honneurs protocolaires et aussi à des avantages particuliers. Pour l’instant, il s’agit encore des éléments de débats qui seront introduits au Conseil Consultatif National. L’ensemble de ces différents textes, en dehors de la Constitution, seront définitivement adoptés par le Président du CSRD sous forme d’ordonnances. L’avant avant projet de la Constitution passera par le tamis du Conseil Consultatif. Il passera ensuite par un deuxième filtre, celui du gouvernement et du CSRD. Le CSRD adoptera l’avant projet de Constitution qui sera finalement soumis à la consultation populaire au cours du prochain scrutin référendaire prévu fin octobre 2010.
Commentaires (10)
Par boube usa, juin 05, 2010
les tetes de 2 coups ne sont plus sur terre que la terre leur soit legee.AMEN!
si les responsables du coup du 27 janvier 1996 ont respecte leur premier discour a la nation dont l objectif est d instauree la democration il n aura jamais le 9 avril 1999.penser juger les responsables du 27 janvier 19999 c est comme vs faisaient allusion au dernier coup de salou. parce que tandja pouvait perdre sa vie s il avait riposte dans la salle du c*nseil des ministres.s il y avait pas eu le coup de 1999 est ce que le NIGER c*nnaitra les 8 dernieres annees de democratie. peut tu me dire la difference entre l intention de tandja et de bare? je pense qu il y a pas de difference sauf que bare n a pas eu le temps.l armee est repuplicain les officiers ont tjours intervenu directement or d une autre maniere.
c que j demande au CCN et au CSRD c de faire en sorte que les enfants de bare puissent recuperer leur biens disparus au moment du coup.
+1 MERCI
Par Alfari Zounka, juin 05, 2010
Merci Gazibo et les eminents membres des textes fondamentaux.
Bonne appreciation du leadership du GENERAL SALOU.
Le Niger vous est rec*nnaissants.
c*nTINUEZ!
+0 ...
Par zakou3, juin 05, 2010
Si c'est cela la c*nstitution Nous lanc*ns a touts les Nigeriens de le regete, Nous somme quand meme au Niger Ms gazibo pas au canada! faites au Nigeriens ce qu'ils sont!!!!
+2 Réponse a vos commaentaire
Par HABI, juin 04, 2010
c'est pas trop tôt parce que la famille de feu Ibrahim BARRE le mérite ! c'est vrai que pour l'instant c'est pas très pris mais il y a espoir. Le problème que certains ne seront pas juger et c'est bien dommage
+1 @ tout ceux qui se font des illusions
Par Abdellatif, juin 04, 2010
pelé etait parte parole du c*nseil de wanké, il etait a la tele apres le coup d'etat c*ntre tandja! pensez vous vraiment que les responsable vont payer
+2 Justice pour justice !
Par dan katako, juin 04, 2010
Hé Gazibo, et les crimes commis par les rebelles; les militaires; mles fosses communes, les arabes zigouilllés par Maman Sani, et ses soldtas? Tu as oublié toutes ces personnes innocentes tuées lors des c*nflits du nord? Il faut juger les assassins comme Maman Sani, Salaou Barmou, Pélé qui ont rasé des campements entiers; violé des femmes touatrègues, volé les biens des gens avant de les exécuter.
Justice pour justice, il faut punir les Alambo et leur clique de m***e! Ils ont engagé leur communauté dans ce cauchemar, il faut les arrêter et les punir ! Voilà Gazibo ce qu'on doit faire et demain y'aura plus d'actes pareils!
Tandja a amnitié toutes les parties, annulez ça car des familles pleurent leurs morts, des enfants ont été pillés de leur héritage: de centaines de millions, des lingots d'or ont été pris par Maman Sani et ses hommes quand ils ont tué les arabes Sidi Amar ! Il faut aussi les juger.
-1 il faut limiter le nombre des c*nseillers et des charger de mission a tous les niveaux sinon on aura trop de c*nseillers avec rang de ministres
Par kedi, juin 04, 2010
il faut limiter le nombre des c*nseillers et des charger de mission a tous les niveaux sinon on aura trop de c*nseillers avec rang de ministres
+1 "Too many cook spoil the sauce",
Par Mainassara, juin 04, 2010
C'est de la redondance,on se repete ,on sepecule.
Nous aimerions bien lire cet avant projet ds son ensemble pour mieux porter nos appreciations,mais a priori ,il y a des dispositions qui n'ont aucune raison raison d'etre . c'est le cas du" verificateur".
Non!! C'est ridicule . Que fera alors l'AN?
"Obsertvateurs Nationaux"?
Il y a eu trop de cuisisiniers pour une mm sauce.En fin de fin la sauce risque de ne pas etre mangeable.
+2 soulagement
Par Samna Maigaskia, juin 04, 2010
OOFFFFFFF!
Bientôt un soulagement pour certains de nos compatriotes qui luttent c*ntre l’impunité; après la chute du roi tasartchiste a quand la lumière sur l'assassinat du président Bare.
Merci pour l’équipe de Gazibo. Et si un des filtres rec*nduit la question d'amnistie c'est que les zéros d'avril 1999 sont influents au sein du CSRD.
J'ose espérer que la suite me donnera tord!!!!!!!!!!
+1 ouf!!!!!!
Par il faut changer, juin 04, 2010
tu as été dur GAZIBO !!!!
Écrit par Ibrahim Elhadj dit Hima (Roue de l’Histoire n° 510 du 2 juin 2010)
source tam tam info.
Vendredi, 04 Juin 2010 14:46
NDLR: chapeau Mr Gazibo Mahamoudou : votre proposition honore l'histoire de ce pays meurtrit par trop d'impunité!!
Ce n’est pas encore très précis, mais c’est la principale information qui a filtré des travaux sur l’élaboration des textes fondamentaux. L’amnistie accordée aux auteurs des coups d’Etat du 27 janvier 1996 et 9 avril 1999 est tombée. Plus rien désormais ne s’oppose au procès de l’assassinat de l’ancien président, le Général Ibrahim Baré Maïnassara. Le comité de rédaction des textes fondamentaux vient de boucler ses travaux, le document de la future Loi Fondamentale n’est encore qu’un avant avant projet, mais il s’annonce déjà comme un texte audacieux.
Les documents des textes fondamentaux vont être déposés sur la table du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie avant la convocation de la prochaine session du Conseil Consultatif National qui va les examiner et proposer des amendements. Ensuite suivra le renvoi auprès du CSRD. Comité des Textes Fondamentaux, Conseil Consultatif National et le CSRD, un circuit de traitement avant l’adoption du texte final par le CSRD de ce qui sera l’avant projet de Constitution qui sera soumis au référendum. Le déverrouillage de la question de l’amnistie va-t-elle échapper à ses différents filtres ? La question reste posée. Le texte de la Constitution élaboré par le Comité de Mamoudou Gazibo réintroduit un régime de type semi-présidentiel. Comme sous la 5ème République, la Constitution sera une constitution de type rigide avec des dispositions insusceptibles de révision. On indique notamment des dispositions portant sur des principes traditionnels tels l’intégrité du territoire national, la séparation de l’Etat et de la religion, la forme républicaine de l’Etat. D’autres dispositions comme la limitation de l’âge des candidats, la durée du mandat fixée à 4 ans et le nombre de mandat limité à deux, le niveau BAC+3 pour les candidats aux présidentiels, sont tout aussi concernés par le verrou insusceptibles de révision. Un autre changement notoire, ou plutôt projet de changement, porte sur la taille du gouvernement. L’équipe gouvernementale se voit aussi nettement resserrée, son nombre est fixé à 20 membres et aucune modification ne peut changer cette disposition. Ces dispositions ne sont pas encore consommées, mais si elles passaient, il faut dire qu’elles ne manqueraient pas de peser considérablement sur la règle de partage dans le cadre des alliances électorales.
Autant dire qu’il y’aura suffisamment d’éléments de débats au cours de la prochaine session du Conseil Consultatif et surtout au sein de la classe politique. L’autre changement majeur de la future constitution, la disparition du paysage institutionnel des organes comme le CESOC et le HCCT. La commission des Droits de l’Homme est prévue mais ne sera plus un Organe constitutionnel mais une institution administrative, hors constitution. Le Comité chargé de rédaction des textes fondamentaux a terminé sa partition dans les délais, un document de code électoral qui a déjà été adopté par le CSRD le 28 mai dernier, a déclenché une vague d’appréciations au sein de l’opinion. Outre le document de la loi fondamentale, le Comité a, aussi eu à brosser le document de la charte des partis politiques, le texte portant statut de l’opposition, la charte d’accès à l’information publique et aux documents administratifs, le texte d’ordonnance sur la classification des emplois supérieurs de l’Etat. Une singulière innovation, c’est l’institution d’un vérificateur général.
Il faut dire qu’il n’a rien à voir avec la Médiature de la République, qui, comme le HCCT et le CESOC a aussi disparu du paysage institutionnel national. Il semble que le vérificateur général aura plutôt un rôle de contrôle, une sorte d’auditeur ou d’évaluateur de la mise en oeuvre des politiques gouvernementales. Le statut de l’opposition, quant à lui, va instaurer de nouvelles moeurs dans les rapports entre la majorité au pouvoir et l’opposition, puisque le Chef de file de l’opposition qui est le patron du parti de l’opposition qui a le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale, a droit à des honneurs protocolaires et aussi à des avantages particuliers. Pour l’instant, il s’agit encore des éléments de débats qui seront introduits au Conseil Consultatif National. L’ensemble de ces différents textes, en dehors de la Constitution, seront définitivement adoptés par le Président du CSRD sous forme d’ordonnances. L’avant avant projet de la Constitution passera par le tamis du Conseil Consultatif. Il passera ensuite par un deuxième filtre, celui du gouvernement et du CSRD. Le CSRD adoptera l’avant projet de Constitution qui sera finalement soumis à la consultation populaire au cours du prochain scrutin référendaire prévu fin octobre 2010.
Commentaires (10)
Par boube usa, juin 05, 2010
les tetes de 2 coups ne sont plus sur terre que la terre leur soit legee.AMEN!
si les responsables du coup du 27 janvier 1996 ont respecte leur premier discour a la nation dont l objectif est d instauree la democration il n aura jamais le 9 avril 1999.penser juger les responsables du 27 janvier 19999 c est comme vs faisaient allusion au dernier coup de salou. parce que tandja pouvait perdre sa vie s il avait riposte dans la salle du c*nseil des ministres.s il y avait pas eu le coup de 1999 est ce que le NIGER c*nnaitra les 8 dernieres annees de democratie. peut tu me dire la difference entre l intention de tandja et de bare? je pense qu il y a pas de difference sauf que bare n a pas eu le temps.l armee est repuplicain les officiers ont tjours intervenu directement or d une autre maniere.
c que j demande au CCN et au CSRD c de faire en sorte que les enfants de bare puissent recuperer leur biens disparus au moment du coup.
+1 MERCI
Par Alfari Zounka, juin 05, 2010
Merci Gazibo et les eminents membres des textes fondamentaux.
Bonne appreciation du leadership du GENERAL SALOU.
Le Niger vous est rec*nnaissants.
c*nTINUEZ!
+0 ...
Par zakou3, juin 05, 2010
Si c'est cela la c*nstitution Nous lanc*ns a touts les Nigeriens de le regete, Nous somme quand meme au Niger Ms gazibo pas au canada! faites au Nigeriens ce qu'ils sont!!!!
+2 Réponse a vos commaentaire
Par HABI, juin 04, 2010
c'est pas trop tôt parce que la famille de feu Ibrahim BARRE le mérite ! c'est vrai que pour l'instant c'est pas très pris mais il y a espoir. Le problème que certains ne seront pas juger et c'est bien dommage
+1 @ tout ceux qui se font des illusions
Par Abdellatif, juin 04, 2010
pelé etait parte parole du c*nseil de wanké, il etait a la tele apres le coup d'etat c*ntre tandja! pensez vous vraiment que les responsable vont payer
+2 Justice pour justice !
Par dan katako, juin 04, 2010
Hé Gazibo, et les crimes commis par les rebelles; les militaires; mles fosses communes, les arabes zigouilllés par Maman Sani, et ses soldtas? Tu as oublié toutes ces personnes innocentes tuées lors des c*nflits du nord? Il faut juger les assassins comme Maman Sani, Salaou Barmou, Pélé qui ont rasé des campements entiers; violé des femmes touatrègues, volé les biens des gens avant de les exécuter.
Justice pour justice, il faut punir les Alambo et leur clique de m***e! Ils ont engagé leur communauté dans ce cauchemar, il faut les arrêter et les punir ! Voilà Gazibo ce qu'on doit faire et demain y'aura plus d'actes pareils!
Tandja a amnitié toutes les parties, annulez ça car des familles pleurent leurs morts, des enfants ont été pillés de leur héritage: de centaines de millions, des lingots d'or ont été pris par Maman Sani et ses hommes quand ils ont tué les arabes Sidi Amar ! Il faut aussi les juger.
-1 il faut limiter le nombre des c*nseillers et des charger de mission a tous les niveaux sinon on aura trop de c*nseillers avec rang de ministres
Par kedi, juin 04, 2010
il faut limiter le nombre des c*nseillers et des charger de mission a tous les niveaux sinon on aura trop de c*nseillers avec rang de ministres
+1 "Too many cook spoil the sauce",
Par Mainassara, juin 04, 2010
C'est de la redondance,on se repete ,on sepecule.
Nous aimerions bien lire cet avant projet ds son ensemble pour mieux porter nos appreciations,mais a priori ,il y a des dispositions qui n'ont aucune raison raison d'etre . c'est le cas du" verificateur".
Non!! C'est ridicule . Que fera alors l'AN?
"Obsertvateurs Nationaux"?
Il y a eu trop de cuisisiniers pour une mm sauce.En fin de fin la sauce risque de ne pas etre mangeable.
+2 soulagement
Par Samna Maigaskia, juin 04, 2010
OOFFFFFFF!
Bientôt un soulagement pour certains de nos compatriotes qui luttent c*ntre l’impunité; après la chute du roi tasartchiste a quand la lumière sur l'assassinat du président Bare.
Merci pour l’équipe de Gazibo. Et si un des filtres rec*nduit la question d'amnistie c'est que les zéros d'avril 1999 sont influents au sein du CSRD.
J'ose espérer que la suite me donnera tord!!!!!!!!!!
+1 ouf!!!!!!
Par il faut changer, juin 04, 2010
tu as été dur GAZIBO !!!!
vendredi 4 juin 2010
La Commissaire Georgieva se rend au Niger
La Commissaire Georgieva se rend au Niger
Politique
Jeudi 03 Juin 2010 00:08
Mme. Kristalina GeorgievaLa Commissaire européenne à l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva, se rendra au Niger les 3 et 4 juin prochains pour évaluer la situation humanitaire du pays et la réponse engagée pour faire face à la crise alimentaire. La Commissaire Georgieva arrivera à Niamey le jeudi 3 juin. Après une rencontre avec les plus hautes autorités, elle rencontrera l'ensemble des partenaires humanitaires de la Commission et participera à un dîner de travail avec les représentants des Etats membres de l'Union européenne présents dans le pays et des principales agences humanitaires.
Le 4 juin, elle décollera pour Maradi pour visiter des projets humanitaires financés par la DG ECHO, le service humanitaire de la Commission, dans la région. Une rencontre avec la presse sera organisée à Maradi à 11h45. De retour à Niamey en fin de journée, Madame Georgieva aura une dernière rencontre avec les représentants des Etats Membres pour faire le point sur sa visite. Une conférence de presse sera organisée à Niamey, à 19h30 au Grand Hôtel, avant son retour vers l'Europe.
Background La Commission est engagée dans l'assistance et la sécurité alimentaires dans la région depuis de nombreuses années, et particulièrement au Niger.Depuis 2007, elle a alloué près de 100 Meur d'aide humanitaire au pays. Son bureau humanitaire de Niamey suit de près la présente évolution de la situation et a identifié le risque d'une crise alimentaire majeure depuis fin 2009. Avec sa présence permanente sur le terrain et sa capacité d'évaluation des besoins et des opérations, la Commission joue un rôle stratégique dans la réponse à cette crise, partageant son expertise avec les acteurs humanitaires et les autres donateurs. La présence active dans le pays de beaucoup d'agences humanitaires financées par la DG ECHO permet une montée en puissance rapide des actions pour faire face à cette situation. En 2009, la Commission a alloué 33 Meur d'aide humanitaire pour la région du Sahel, dont 15 Meur pour le Niger. Depuis le début de l'année 2010, son financement humanitaire pour le Sahel s'est élevé à 44 (dont 24 Meur approuvés aujourd'hui) Meur, dont 25 Meur pour le Niger. Ces fonds ont permis de répondre aux besoins supplémentaires créés par cette crise et identifiés par ses experts humanitaires. Ils ont également permis d'augmenter le nombre d'enfants traités contre la malnutrition sévère, d'élargir les opérations d'aide alimentaire destinées aux populations les plus touchées, d'aider au traitement de la malnutrition aigüe et d'aider les foyers les plus vulnérables, les agriculteurs et les bergers à récupérer des moyens de subsistance.
2 D'autres instruments d'aide de la Commission sont également mobilisés dans le pays. A l'heure qu'il est, le 10ème Fonds Européen de Développement (FED), la Food Facility et le programme thématique du Food Security ont alloué 34 Meur supplémentaires pour faire face à la crise au Niger. La politique proactive de la Commission pour lutter contre l'insécurité alimentaire est particulièrement à l'oeuvre dans le pays, couvrant toutes les approches pour faire face à une crise de cette ampleur.
03 juin 2010
Publié le 02 juin 2010
Source : http://ec.europa.eu/echo/index_fr.htm
Politique
Jeudi 03 Juin 2010 00:08
Mme. Kristalina GeorgievaLa Commissaire européenne à l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva, se rendra au Niger les 3 et 4 juin prochains pour évaluer la situation humanitaire du pays et la réponse engagée pour faire face à la crise alimentaire. La Commissaire Georgieva arrivera à Niamey le jeudi 3 juin. Après une rencontre avec les plus hautes autorités, elle rencontrera l'ensemble des partenaires humanitaires de la Commission et participera à un dîner de travail avec les représentants des Etats membres de l'Union européenne présents dans le pays et des principales agences humanitaires.
Le 4 juin, elle décollera pour Maradi pour visiter des projets humanitaires financés par la DG ECHO, le service humanitaire de la Commission, dans la région. Une rencontre avec la presse sera organisée à Maradi à 11h45. De retour à Niamey en fin de journée, Madame Georgieva aura une dernière rencontre avec les représentants des Etats Membres pour faire le point sur sa visite. Une conférence de presse sera organisée à Niamey, à 19h30 au Grand Hôtel, avant son retour vers l'Europe.
Background La Commission est engagée dans l'assistance et la sécurité alimentaires dans la région depuis de nombreuses années, et particulièrement au Niger.Depuis 2007, elle a alloué près de 100 Meur d'aide humanitaire au pays. Son bureau humanitaire de Niamey suit de près la présente évolution de la situation et a identifié le risque d'une crise alimentaire majeure depuis fin 2009. Avec sa présence permanente sur le terrain et sa capacité d'évaluation des besoins et des opérations, la Commission joue un rôle stratégique dans la réponse à cette crise, partageant son expertise avec les acteurs humanitaires et les autres donateurs. La présence active dans le pays de beaucoup d'agences humanitaires financées par la DG ECHO permet une montée en puissance rapide des actions pour faire face à cette situation. En 2009, la Commission a alloué 33 Meur d'aide humanitaire pour la région du Sahel, dont 15 Meur pour le Niger. Depuis le début de l'année 2010, son financement humanitaire pour le Sahel s'est élevé à 44 (dont 24 Meur approuvés aujourd'hui) Meur, dont 25 Meur pour le Niger. Ces fonds ont permis de répondre aux besoins supplémentaires créés par cette crise et identifiés par ses experts humanitaires. Ils ont également permis d'augmenter le nombre d'enfants traités contre la malnutrition sévère, d'élargir les opérations d'aide alimentaire destinées aux populations les plus touchées, d'aider au traitement de la malnutrition aigüe et d'aider les foyers les plus vulnérables, les agriculteurs et les bergers à récupérer des moyens de subsistance.
2 D'autres instruments d'aide de la Commission sont également mobilisés dans le pays. A l'heure qu'il est, le 10ème Fonds Européen de Développement (FED), la Food Facility et le programme thématique du Food Security ont alloué 34 Meur supplémentaires pour faire face à la crise au Niger. La politique proactive de la Commission pour lutter contre l'insécurité alimentaire est particulièrement à l'oeuvre dans le pays, couvrant toutes les approches pour faire face à une crise de cette ampleur.
03 juin 2010
Publié le 02 juin 2010
Source : http://ec.europa.eu/echo/index_fr.htm
Niger/AREVA/460 000 euros de nourriture à Agadez
Mercredi 2 juin 2010 3 02 /06 /2010 15:28
Niger/AREVA/460 000 euros de nourriture à Agadez
Imouraren vaut bien quelques tonnes de nourritures !
JMP/occitan touaregs
Pour info :
01/06/2010
Crise alimentaire au Niger : AREVA organise une aide d’urgence
AREVA vient de terminer la livraison de vivres aux populations de la région d’Agadez, touchées par la crise alimentaire que connaît actuellement le Niger. Cette aide constituée de 1 100 tonnes de nourriture dont 680 tonnes de mil, 150 tonnes de riz et 270 tonnes d’aliments pour le bétail, a été remise à la Cellule de Crise Alimentaire d’Agadez en présence des autorités locales.
Les produits ont ensuite été acheminés et mis à disposition des populations des localités d’Arlit, Agadez, Ingal et Aderbissanat.
Cette opération est la réponse à l’appel lancé en mars 2010 par le gouvernement nigérien à l’ensemble des partenaires du Niger afin de venir en aide aux populations affectées par le déficit pluviométrique et donc la baisse des récoltes de la saison dernière. AREVA, partenaire du Niger depuis près d’un demi-siècle, s’est immédiatement mobilisé.
En partenariat avec l’ONG nigérienne « Tanafout » et en liaison avec la Cellule Nationale de Crise Alimentaire, AREVA s’est organisé pour assurer, en urgence, la livraison de produits alimentaires. Le soutien du groupe, d’un montant de 460 000 euros a permis de financer l’achat et la mise à disposition de ces importantes quantités de vivres.
A travers cette action, le groupe réitère son engagement permanent de soutien et de solidarité envers les populations du Niger.
Niger/AREVA/460 000 euros de nourriture à Agadez
Imouraren vaut bien quelques tonnes de nourritures !
JMP/occitan touaregs
Pour info :
01/06/2010
Crise alimentaire au Niger : AREVA organise une aide d’urgence
AREVA vient de terminer la livraison de vivres aux populations de la région d’Agadez, touchées par la crise alimentaire que connaît actuellement le Niger. Cette aide constituée de 1 100 tonnes de nourriture dont 680 tonnes de mil, 150 tonnes de riz et 270 tonnes d’aliments pour le bétail, a été remise à la Cellule de Crise Alimentaire d’Agadez en présence des autorités locales.
Les produits ont ensuite été acheminés et mis à disposition des populations des localités d’Arlit, Agadez, Ingal et Aderbissanat.
Cette opération est la réponse à l’appel lancé en mars 2010 par le gouvernement nigérien à l’ensemble des partenaires du Niger afin de venir en aide aux populations affectées par le déficit pluviométrique et donc la baisse des récoltes de la saison dernière. AREVA, partenaire du Niger depuis près d’un demi-siècle, s’est immédiatement mobilisé.
En partenariat avec l’ONG nigérienne « Tanafout » et en liaison avec la Cellule Nationale de Crise Alimentaire, AREVA s’est organisé pour assurer, en urgence, la livraison de produits alimentaires. Le soutien du groupe, d’un montant de 460 000 euros a permis de financer l’achat et la mise à disposition de ces importantes quantités de vivres.
A travers cette action, le groupe réitère son engagement permanent de soutien et de solidarité envers les populations du Niger.
Niger/Touareg/ Alambo "conseiller" du Général Salou Djibo !
Niger/Touareg/ Alambo "conseiller" du Général Salou Djibo !
Le petit coin des ragots.
Aux dernières nouvelles notre ancien chef rebelle Aghali Alambo s'est mis au service du Général "auto-proclamé" Salou Djibo.
Les temps sont durs pour tous de Niamey à Agadez.
Une retraite de Général à venir c'est bien mérité.
Les nombreux conseillers du "président" auront-ils le droit de se servir dans la soupière de l'Etat ?
JMP
Occitan touaregs
jeudi 3 juin 2010
Rencontres de la diaspora Touaregue en Europe du 18, 19 et 20 juin
La Diaspora Touarègue en Europe se retrouve cette année les 18, 19 et 20 juin 2010 à Orval (frontière franco-belge), pour un week-end de convivialité et de réflexion.
Cette rencontre est désormais le rendez vous annuel de tous ceux qui s’intéressent au peuple touareg et à sa culture. Un week-end de détente et de retrouvailles dans un cadre agréable et chaleureux.
Le week-end sera ponctué par des moments d’échanges (conférences, tables rondes, projections de films, mini concerts ou animations musicales, poésies, contes, expos...), avec la grande veillée du samedi soir, qui est toujours le moment fort du week-end.
Ceux qui ont des choses à faire partager, n’hésitez surtout pas, et ne tardez pas à nous le faire savoir pour l’organisation.
Venez avec vos tentes, duvets, couvertures, les nuits peuvent être froides.
Une participation aux frais de l’ordre de 30 euros est à prévoir. Le montant exact sera fonction du nombre de participants et…du prix des moutons.
LES CONTACTS
- Jacqueline (Auvergne) : 00-33 - (0) 6-63-78-26-22 begin_of_the_skype_highlighting 00-33 - (0) 6-63-78-26-22 end_of_the_skype_highlighting,
jacqueline-dupuis@wanadoo.fr
- Nadia (Paris) : nadiabela@hotmail.com
- Zenab (Belgique) : 0032 - (0) 498 340 346
LE LIEU
Pour atteindre Orval par la route : carte routière
- Depuis Bruxelles (180 km)}}, prendre l'autoroute E411 en direction d'Arlon ; sortie n°26 en direction de Neufchâteau, puis Florenville. Orval se situe à 8 km de Florenville, en direction de Virton.
- Depuis Paris (290 km)}}, par l'autoroute A4, en jusque Reims. Prendre la direction Charleville - Sedan - Carignan - Margut. A Margut, à gauche vers Florenville.
- Depuis Luxembourg (60 km)}}, prendre l'autoroute E411 en direction de Bruxelles ; sortie n°29 en direction d'Etalle. À Étalle, prendre la direction de Florenville. À Jamoigne, prendre à gauche vers Orval.
- Depuis Liège (140 km)}}, prendre l'autoroute E 25 jusqu'à sa jonction avec la E 411. À ce moment, prendre en direction de Bruxelles et sortir à Neufchâteau (sortie n°27). À Neufchâteau, prendre la direction de Florenville.
Pour atteindre Orval par le train
- Depuis Bruxelles, ligne 162 vers Arlon et Luxembourg. Descendre à Libramont et prendre le train en correspondance vers Bertrix et Virton. Descendre à Florenville. Continuer avec le bus, TEC ligne 24, descendre à Orval carrefour (arrivée à 12h55 en semaine, 15h45 samedi, 14h51 ou 17h35 dimanche/férié). INFOTEC : 061 / 25 35 55
- Depuis Paris (Gare de l'Est), TGV Est par Charleville-Mézières vers Sedan et correspondance jusque Carignan (à 20 km de Orval).
Reponse de Sedryk sur les accusations de Keddou Ag Ossad portés à l'encontre de son ex manager.
Réponse de Sedryck http://www.tamasheq.net/ sur Ki... Réponse de Sedryck http://www.tamasheq.net/ sur Kidal.info http://www.kidal.info/KI/forums?theme=infos&msg=250&p=1
J'ai travaillé de près avec les Terakaft à l'époque où Keddou en faisait encore partie. Je peux témoigner personnellement que les accusations de Keddou sont mensongères et je ne félicite pas les inconscients qui diffusent des telles diffamations sur le web, sans essayer de déméler le vrai du faux.
Le contrat que Keddou a signé est tout ce qu'il y a de plus légal et ce qu'il "oublie" de signaler, c'est qu'il a reçu une énorme avance de 10.000 euros sur les ventes de disques. Les 2 albums de Terakaft n'ont pas été des succès commerciaux, loin de là, l'avance que Keddou a touché n'a pas encore été recoupée, c'est pourquoi il ne touche pas encore de royalties.
Philippe Brix n'a fait que perdre de l'argent sur Terakaft depuis 3 ans, mais il s'accroche quand même et s'il le fait, c'est uniquement par amour de la musique tamashek. Si Philippe avait envie de devenir riche, ça fait longtemps qu'il aurait fait autre chose que producteur de musique touarègue ! Personne ne peut vivre de ça décemment et ceux qui connaissent Philippe savent à quel point il vit avec très peu d'argent, à force de donner tout ce qu'il a depuis 12 ans aux Touaregs.
Si Philippe avait "escroqué" les Tinariwen, ça fait longtemps que ceux ci l'auraient attaqué en justice, ils ont les conseillers qu'il faut pour ça. Or, ils ne l'ont pas fait et Abraybone est toujours très ami avec Philippe.
Les Tinariwen savent que sans Philippe Brix, le groupe ne serait pas connu dans le monde entier comme c'est le cas aujourd'hui.
Je sais que Keddou ne dit pas ça par pure méchanceté mais juste parce qu'il a une vision très déformée du business de la musique en occident. Il s'imagine, comme beaucoup, que c'est un business qui fait des millions de dollars alors que ce n'est pas le cas du tout, tout le monde est très pauvre dans ce business.
Philippe Brix pourrait à juste titre attaquer en diffamation tous les sites qui relaient ces informations mensongères. Mais je suis sûr qu'il a bien mieux à faire. Par exemple, sortir le 3ème album de Terakaft que le groupe vient juste de finir d'enregistrer !
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Par webm/Issikta
mercredi 2 juin 2010
Les signes pourpres : Récit africain de Armelle Barguillet Hauteloire
Les signes pourpres : Récit africain
de Armelle Barguillet Hauteloire
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
critiqué par Débézed, le 31 mai 2010
(Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 62 ans)
La note:
« Le rétablissement de l’harmonie des origines »
« Son désert me rendit la foi,
Son silence, l’écoute intérieure,
Sa population, la ferveur,
Son monde animal, la joie. »
Sur le bord de la Touques, en Normandie, Aubin, missionnaire en Afrique, raconte sa vie, comment après la guerre, pour cicatriser les plaies et oublier les frustrations laissées par ce conflit sanguinaire, il partit pour l’Algérie exercer la médecine. Et, comment, au contact du désert et des Touaregs, il découvrit la spiritualité, la grâce, la foi et enfin la vocation qu’il transforma rapidement en apostolat par des études religieuses. Il fut alors envoyé en mission au Soudan où il dut faire face au conflit qui opposait déjà les peuples arabes du Nord aux peuplades noires du Sud, avant d’être envoyé au Kenya où il rencontra les Massaï et les Kikuyu que Karen Blixen avait déjà côtoyés quelques décennies auparavant.
A travers son récit, car Armelle présente son livre comme un « Récit africain », et non comme un roman, parce qu’elle sait bien que la tradition orale est fondatrice de toute la culture africaine et qu’il faut écouter celui qui raconte et Aubin, à son tour, raconte l’Afrique telle qu’il l’a vue mais à travers un double regard. Celui du cardinal de Lavigerie qui exerça à Alger et qui rêvait d’une Afrique multiethnique, pluriculturelle mais chrétienne et un autre regard, plus distancié, plus acéré, plus personnel, qui scrute ce continent jusqu’au fond des âges pour y retrouver les peuples premiers qui sillonnent encore aujourd’hui le désert où les hauts plateaux rifains. Ce regard qui perce les âmes pour capter toute la spiritualité, tout le sacré qui résident encore dans ces peuples condamner par la civilisation actuelle.
A travers l’histoire de ces peuples, Armelle évoque avec une certaine nostalgie l’Algérie chrétienne, non seulement française, mais l’Algérie étendue à l’ensemble du Maghreb au temps au Saint Augustin professait sur le continent et où la chrétienté rayonnait avant l’islamisation. Cette Algérie où les divers peuples berbères sont encore là pour témoigner de la culture pré islamique et de l’existence d’une spiritualité qui a conservé sa pureté originelle. Mais à ce regard, je préfère le regard qu’Aubin porte sur le monde en marche, celui des Touaregs et des Massaï, qui perpétue l’Afrique des origines, l’Afrique authentique, vraie, sincère, l’Afrique révélatrice de toutes les vertus et de tous les vices de l’humanité, l’Afrique où «tous les désespoirs et toutes les espérances y sont possibles, … »
Difficile de résumer ce livre petit mais extrêmement dense. On voit immédiatement qu’Armelle a déjà exercé ses talents d’essayiste car le récit est très argumenté et très didactique, il veut montrer, exposer, pour expliquer et ensuite convaincre. Le livre est indéniablement un plaidoyer pour l’Afrique qui aurait pu être mais qui n’est pas et qui ne sera certainement jamais, une Afrique comme celle que le Cardinal de Lavigerie imaginait, un Afrique africaine mais chrétienne, humaniste mais pas forcément œcuménique. Mais derrière cette lecture un peu politique, il y a une lecture beaucoup plus spirituelle qui s’encombre moins de considérations religieuses et qui s’intéresse plus au sacré et à la spiritualité. Une Afrique où l’essentiel est de croire, peu importe en qui ou en quoi, car de toute façon Dieu est en tout. Ainsi l’animiste nomade peut rejoindre le chrétien ou le musulman sans aucun problème et vivre avec lui dans une bonne intelligence. Oui, mais voilà quand Abel rencontre Caïn, quand Ouranos approche Chthonos, quand l’éleveur piétine les cultures du laboureur, la fille du Touareg ne peut pas vivre avec le fellah, la fille du Kikuyu repousse le Massaï et même le troupeau d’onyx répudie le jeune faon qui a été élevé par une lionne. L’intégration ne semble pas possible et chacun est condamné à vivre dans son clan.
C’est une vision un peu désabusée de cette Afrique pourtant si pure et si noble que nous livre Armelle, une Afrique qui sombre dans un certain chaos au rythme de la disparition de ses peuples premiers détenteurs des valeurs originelles du continent mais tant qu’il y aura des peuples en marche, il restera un espoir et la parabole de la lionne qui veut adopter une petite gazelle restera un rêve plausible et qu’« un jour le lion dormira avec l’agneau et (que) l’homme deviendra le frère de son ennemi. »
Et si Armelle a été essayiste, elle a aussi été poète, et son écriture et son style ne l’ont pas oublié, tout est toujours juste et le texte reste toujours fluide et limpide même si le sujet est, par moment, un peu ardu. Je crois que je rangerais ce livre à proximité de ceux de Taos Amrouche qui a tellement bien parlé de la Kabylie de sa famille, de son statut de chrétienne algérienne, de sa vie de femme à cheval sur deux cultures ; mais aussi à côté de ceux de Malika Mokeddem qui a admiré ces hommes qui marchent sans cesse dans le désert, de ceux de Ngugi wa Tiango qui a si bien parlé de ces peuples de l’Ouest africain et de tant d’autres…
de Armelle Barguillet Hauteloire
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
critiqué par Débézed, le 31 mai 2010
(Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 62 ans)
La note:
« Le rétablissement de l’harmonie des origines »
« Son désert me rendit la foi,
Son silence, l’écoute intérieure,
Sa population, la ferveur,
Son monde animal, la joie. »
Sur le bord de la Touques, en Normandie, Aubin, missionnaire en Afrique, raconte sa vie, comment après la guerre, pour cicatriser les plaies et oublier les frustrations laissées par ce conflit sanguinaire, il partit pour l’Algérie exercer la médecine. Et, comment, au contact du désert et des Touaregs, il découvrit la spiritualité, la grâce, la foi et enfin la vocation qu’il transforma rapidement en apostolat par des études religieuses. Il fut alors envoyé en mission au Soudan où il dut faire face au conflit qui opposait déjà les peuples arabes du Nord aux peuplades noires du Sud, avant d’être envoyé au Kenya où il rencontra les Massaï et les Kikuyu que Karen Blixen avait déjà côtoyés quelques décennies auparavant.
A travers son récit, car Armelle présente son livre comme un « Récit africain », et non comme un roman, parce qu’elle sait bien que la tradition orale est fondatrice de toute la culture africaine et qu’il faut écouter celui qui raconte et Aubin, à son tour, raconte l’Afrique telle qu’il l’a vue mais à travers un double regard. Celui du cardinal de Lavigerie qui exerça à Alger et qui rêvait d’une Afrique multiethnique, pluriculturelle mais chrétienne et un autre regard, plus distancié, plus acéré, plus personnel, qui scrute ce continent jusqu’au fond des âges pour y retrouver les peuples premiers qui sillonnent encore aujourd’hui le désert où les hauts plateaux rifains. Ce regard qui perce les âmes pour capter toute la spiritualité, tout le sacré qui résident encore dans ces peuples condamner par la civilisation actuelle.
A travers l’histoire de ces peuples, Armelle évoque avec une certaine nostalgie l’Algérie chrétienne, non seulement française, mais l’Algérie étendue à l’ensemble du Maghreb au temps au Saint Augustin professait sur le continent et où la chrétienté rayonnait avant l’islamisation. Cette Algérie où les divers peuples berbères sont encore là pour témoigner de la culture pré islamique et de l’existence d’une spiritualité qui a conservé sa pureté originelle. Mais à ce regard, je préfère le regard qu’Aubin porte sur le monde en marche, celui des Touaregs et des Massaï, qui perpétue l’Afrique des origines, l’Afrique authentique, vraie, sincère, l’Afrique révélatrice de toutes les vertus et de tous les vices de l’humanité, l’Afrique où «tous les désespoirs et toutes les espérances y sont possibles, … »
Difficile de résumer ce livre petit mais extrêmement dense. On voit immédiatement qu’Armelle a déjà exercé ses talents d’essayiste car le récit est très argumenté et très didactique, il veut montrer, exposer, pour expliquer et ensuite convaincre. Le livre est indéniablement un plaidoyer pour l’Afrique qui aurait pu être mais qui n’est pas et qui ne sera certainement jamais, une Afrique comme celle que le Cardinal de Lavigerie imaginait, un Afrique africaine mais chrétienne, humaniste mais pas forcément œcuménique. Mais derrière cette lecture un peu politique, il y a une lecture beaucoup plus spirituelle qui s’encombre moins de considérations religieuses et qui s’intéresse plus au sacré et à la spiritualité. Une Afrique où l’essentiel est de croire, peu importe en qui ou en quoi, car de toute façon Dieu est en tout. Ainsi l’animiste nomade peut rejoindre le chrétien ou le musulman sans aucun problème et vivre avec lui dans une bonne intelligence. Oui, mais voilà quand Abel rencontre Caïn, quand Ouranos approche Chthonos, quand l’éleveur piétine les cultures du laboureur, la fille du Touareg ne peut pas vivre avec le fellah, la fille du Kikuyu repousse le Massaï et même le troupeau d’onyx répudie le jeune faon qui a été élevé par une lionne. L’intégration ne semble pas possible et chacun est condamné à vivre dans son clan.
C’est une vision un peu désabusée de cette Afrique pourtant si pure et si noble que nous livre Armelle, une Afrique qui sombre dans un certain chaos au rythme de la disparition de ses peuples premiers détenteurs des valeurs originelles du continent mais tant qu’il y aura des peuples en marche, il restera un espoir et la parabole de la lionne qui veut adopter une petite gazelle restera un rêve plausible et qu’« un jour le lion dormira avec l’agneau et (que) l’homme deviendra le frère de son ennemi. »
Et si Armelle a été essayiste, elle a aussi été poète, et son écriture et son style ne l’ont pas oublié, tout est toujours juste et le texte reste toujours fluide et limpide même si le sujet est, par moment, un peu ardu. Je crois que je rangerais ce livre à proximité de ceux de Taos Amrouche qui a tellement bien parlé de la Kabylie de sa famille, de son statut de chrétienne algérienne, de sa vie de femme à cheval sur deux cultures ; mais aussi à côté de ceux de Malika Mokeddem qui a admiré ces hommes qui marchent sans cesse dans le désert, de ceux de Ngugi wa Tiango qui a si bien parlé de ces peuples de l’Ouest africain et de tant d’autres…
Kidal/DDRK III:Elan constant
11-06-10,Adama Diarra (AMAP Kidal)-L’Essor
DDRK III:Elan constant
mercredi 2 juin 2010
Le Projet de développement durable de la région de Kidal (DDRK III) a tenu la deuxième session de son comité de pilotage samedi au gouvernorat de Kidal.
La cérémonie d’ouverture, présidée par le gouverneur Yaya Dolo, s’est déroulée en présence d’une forte délégation venue de Bamako, Dakar et du Luxembourg. La tenue de cette session s’inscrit dans le cadre de l’application du protocole d’accord qui lie la coopération luxembourgeoise au gouvernement malien, depuis l’atelier de lancement des activités du programme le 4 avril 2009. « Le présent projet dont le protocole d’accord a été signé le 23 juillet 2008 à Luxembourg, est doté d’une enveloppe de 7 379 898 euros soit environ 4,8 milliards Fcfa », a rappelé Amadou Moro, représentant du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Celui-ci a remercié le Grand Duché de Luxembourg qui, malgré la situation difficile à Kidal, a réaffirmé son engagement, au cours de la 5ème session de partenariat tenue à Bamako le 3 décembre 2009, à poursuivre son intervention.
Cette constance traduit du point de vue de Amadou Moro « la vitalité et le dynamisme de la coopération entre le Mali et le Grand Duché de Luxembourg d’une part et d’autre part, l’identité de vues entre autorités maliennes et luxembourgeoises face au défi de la lutte contre la pauvreté ». Le représentant du ministère des Affaires étrangères a remercié le Grand duché et demandé aux populations bénéficiaires à une plus grande implication et une plus grande appropriation des réalisations effectuées.
Le chef adjoint du bureau de la coopération de l’ambassade du Grand-duché de Luxembourg à Dakar, Mamadou Konaté, a précisé que ce projet découle du PIC II, qui est une contribution du Grand Duché de Luxembourg à la mise en œuvre des conclusions du Forum de Kidal. Le gouverneur Dolo a jugé pour sa part que les deux premières phases du programme ont donné « des résultats appréciables dans les domaines divers dont l’hydraulique villageoise et pastorale ainsi que dans ceux des infrastructures sociales de base ».
Il a rappelé que dans le cadre de l’amélioration et de la mise en œuvre des cadres de référence des collectivités territoriales dont les PDESC, des actions pertinentes ont été déjà menées. Parmi celles-ci, figurent la mise en place d’un Comité inter-acteurs dans le domaine de la bonne gouvernance, regroupant tous les services techniques et les partenaires techniques et financiers ; l’élaboration des schémas d’aménagement pastoraux des communes couvertes ; des mesures encourageant le maintien du personnel contractuel des collectivités territoriales accompagnées par un équipement en mobiliers et matériels informatiques.
Il y a également l’installation de médecins de campagne dans les communes d’Essouk, Aguelhoc et Tessalit et leur dotation en véhicules tout terrain. L’un des temps forts de la journée a été la signature d’une convention entre Luxembourgeois et autorités régionales.
Al Qaida transforme le Sahara en poudrière (Le Figaro)
01-06-2010, 15h53
Al Qaida transforme le Sahara en poudrière (Le Figaro)
Le Figaro – quotidien – mardi 1er juin 2010
Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) s'incruste dans le désert du nord du Mali.
Ce territoire saharien, grand comme la France, est devenu un sanctuaire pour le commerce des otages et le trafic de drogue.
PAR THIERRY OBERLE - ENVOYE SPECIAL A BAMAKO
Cela ressemble à une vidéo amateur de trekking dans le désert. La caméra filme de puissantes Toyota Land cruiser transformées en pick-up. Les véhicules sont embourbés dans une nappe d'eau grossie par une forte averse. Des jeunes gens se roulent en riant dans la mare autour des 4 x 4 pour célébrer la pluie, ce don du ciel.
D'une durée d'une cinquantaine de minutes, ce document inédit, que Le Figaro a pu visionner à Bamako, est, à la différence des vidéos de propagande de l'Aqmi, un témoignage sans mise en scène de la vie quotidienne des katiba, les colonnes djihadistes. Tourné par un membre du groupe à des fins internes, il permet de mesurer le sentiment d'impunité dont bénéficient ces katiba qui ne se cachent ni dans des montagnes ni dans des grottes, mais circulent en toute liberté comme les nomades sur un territoire vaste comme la France.
Sur une autre séquence, les « randonneurs » participent à un concours de saut en hauteur avec en guise de barre à franchir un drap enroulé. Un concurrent en tenue afghane s'élance un fusil-mitrailleur dans les mains, passe en culbute au-dessus de l'obstacle et finit sa course sur les genoux l'arme au poing. Mokhtar Benmokhtar, l'un des chefs historiques de l'insurrection islamiste algérienne, apprécie le spectacle. Voilà enfin au premier plan le visage de cet homme connu seulement par un cliché diffusé par Interpol il y a plus de quinze ans. Son œil gauche est fixe, son front porte une tache sombre, la marque des dévots. Sa peau s'est durcie à force de cogner le sol pendant les prières.
Benmokhtar, le bourlingueur borgne du djihad, s'est taillé une réputation de voyou des sables et de redoutable homme d'affaires. Ses premières participations à des prises d’otages remontent à 2003. Il détient actuellement deux prisonniers espagnols, membres d'une ONG, qu'il entend revendre à bon prix. Bien implanté dans la région de Tombouctou, il a épousé une Malienne pour s'allier à des notables de sang arabe et posséderait, dit-on, des troupeaux de dromadaires. Ses lieutenants ont suivi son exemple dans la vie paramilitaire comme dans la vie civile.
Les enchères montent pour l'otage français
L'émir a une poche cousue au niveau de la poitrine sur son kami, sa robe islamique. C'est la marque de son statut de chef. Elle a été brodée par le couturier de la katiba qui parcourt le Sahara en jouant à saute-mouton sur les frontières de l’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger. Le tailleur est assis devant sa machine à coudre installé dans le sable. On aperçoit aussi dans un travelling l'artificier du groupe, un aveugle à lunettes noires qui a perdu la vue et un bras dans un « accident du travail », Moussa, un enfant-soldat d'une quinzaine d'années et un Arabe à la peau noire qui lit le coran. Vu d'un satellite, le groupe ressemble à n'importe quelle caravane motorisée de bédouins.
Soudain, apparait furtivement à l'écran Abdelhamid Abou Zayed, le responsable du rapt du Français Pierre Camatte, un amoureux du Mali libéré en février après trois mois de captivité et d'intenses tractations entre Paris, Bamako et Alger. Arrêt sur image. Ce petit bonhomme à la barbichette blanche est un dur parmi les durs. Abou Zayed a fait exécuter avec cruauté voici un an le Britannique Edwin Dyer. Londres refusait de céder à ses deux exigences : la libération du Jordanien Abou Qatada, un des grands chefs d'Al-Qaida détenu en Grande- Bretagne et le versement d'une rançon. Depuis le 19 avril, Abou Zayed tient dans ses griffes une nouvelle proie : un touriste français de 78 ans, Michel Germaneau, enlevé au Niger.
Les kidnappeurs ont transmis en mai un enregistrement de l'otage qui adresse une supplique à Nicolas Sarkozy. Michel Germaneau affirme manquer de médicaments pour soigner ses problèmes cardiaques et souffrir de la chaleur. Dans son message, Aqmi réclame un échange de prisonniers et ajoute que plus de détails seront fournis par un négociateur.
Abou Zayed espère rééditer son opération réussie de l'hiver dernier lorsqu'il avait obtenu la remise en liberté par le président malien, Amadou Toumani Toure, dit ATT, de quatre salafistes, deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé emprisonnés à Bamako. Mais ses prétentions seraient, cette fois, jugées inacceptables par l'Elysée. Aqmi exige par des voies indirectes la livraison de terroristes considérés comme non négociables. S'agit-il des assassins des touristes français tués en Mauritanie à la veille de Noel 2007 et condamnés à mort par un tribunal de Nouakchott voici quelques jours ? Ou de terroristes détenus en France?
L'impunité des « katiba »
Un peu à l'écart du groupe, voilà à son tour dans l'objectif du caméraman l'émir Yahia Djouadi, dit Abou Ammar, un téléphone satellitaire Thuraya collé à l'oreille. Le troisième émir a grimpé au sommet d'une dune pour mieux capter la communication. Réunis de manière exceptionnelle pour une raison inconnue, les dirigeants de la branche sahélienne d'Al-Qaida au Maghreb islamique sont presque au complet.
Les groupes se déplacent à un train d'enfer sur des territoires immenses où il est possible de parcourir des centaines de kilomètres sans croiser un uniforme. Ils se ravitaillent en carburant grâce à des réserves enterrées au bord des pistes. Des « »stations d'essence » souterraines que les chauffeurs détectent par GPS.
La région de Kidal, au nord du Mali, est leur fief (voir carte ci-contre). L'enclave est depuis deux ans un grenier à otages. « Cette zone grise est depuis un an hors de contrôle. L'armée malienne n'a pas assez de moyens et certainement pas ceux qui lui permettraient de mener une guerre asymétrique », explique Soumeylou Maïga, ancien ministre malien de la Défense.
Les cibles occidentales d'Aqmi tombent dans les filets tendus par les islamistes souvent loin des bases de repli djihadistes : sur une route perdue mauritanienne ou, comme dans le cas du diplomate canadien Robert Fowley, pendant un pique-nique sur les rives du fleuve Niger non loin de Niamey. Le Sahara devient ainsi dans sa partie la plus « chaude » un terrain de chasse avec, dans le rôle du gibier, des touristes et des humanitaires de petites ONG. Bien que très structurées, les communautés locales ont de plus en plus de mal à résister aux sirènes financières des islamistes. « La livraison d'un Français peut rapporter 100.000 dollars. L'importance des sommes d'argent en jeu a fait exploser les systèmes de protection dont pensaient bénéficier les Européens qui s'aventuraient dans ces zones. Il suffit d'une brebis galeuse pour faire basculer un destin », explique un expert français.
Sur la route des caravanes de sel
Les enlèvements en série sont l'indicateur le plus spectaculaire de la montée en puissance de la branche saharienne d'Aqmi dont le nombre d'opérations est passe de quatre en 2007 à dix neuf en 2009. Implantée principalement dans l'Algérie côtière, la mouvance salafiste a commencé à basculer vers le sud après l'échec de sa stratégie de violence urbaine et d'attentats suicides à Alger. Soumis à la pression des forces de sécurité dans les montagnes de Kabylie, Aqmi essaime dans le désert pour trouver un nouveau souffle. Ses jeunes recrues sont désormais mauritaniennes, libyennes voire nigérianes. Les katiba compteraient aujourd'hui entre 250 et 300 combattants aguerris. Cette internationalisation amplifie les risques d'attaques contre les intérêts occidentaux en Afrique subsaharienne et au-delà.
Les capacités de nuisance d'Aqmi se sont accrues grâce à l'argent des rançons, car chaque libération d'otage s'accompagne d'un volet financier (Sopumeylou Maïga, ancien ministre malien de la défense)
« Les capacités de nuisance d'Aqmi se sont accrues grâce à l'argent des rançons car chaque libération d'otage s'accompagne - qu'il soit rendu public au non - d'un volet financier », affirme Soumeylou Maïga, qui a également longtemps dirigé les services de sécurité maliens. Les salafistes disposeraient, selon lui, d'un butin estimé à plusieurs dizaines de millions de dollars. De quoi alimenter l'organisation en matériel de guerre. De quoi aussi gagner la « bataille des cœurs » auprès de populations abandonnées par le pouvoir central et exercer un pouvoir d'attraction sur une jeunesse saharienne bercée depuis l'enfance par le culte des armes, de la révolte et du commerce illégal.
Les taxes prélevées sur un trafic de drogue en pleine expansion complètent les revenus des katiba. « Il y a une convergence d’intérêts entre les narcotrafiquants et les terroristes. Aqmi sécurise les convois de cocaïne qui traversent clandestinement le Sahara. », constate Soumeylou Maïga. Un avion affrété par un cartel sud-américain a brûlé en novembre avec sa cargaison après un atterrissage raté près de Gao en pleine zone djihadiste », rappelle-t-il.
Le degré d'implication des islamistes dans le trafic reste toutefois sujet à controverses. C'est que les filières s'entremêlent sur les anciennes routes des caravanes de sel sillonnées aujourd'hui par des camions de cigarettes de contrebande, d'armes, d'immigrés clandestins, de haschisch ou de « »poudre blanche ». « Il devient de plus en plus difficile de faire la distinction entre les passeurs de drogue et les islamistes car un jeu complexe d'intérêts s'est mis en place entre les chefs de tribu qui couvrent ces business et Aqmi », confirme Youba, un notable originaire de Tombouctou.
Accusé de laxisme par ses voisins algériens et mauritaniens, le pouvoir malien tente de réagir en lançant des opérations de ratissage. L'an dernier, une trentaine de soldats ont été tués au cours d'accrochages et un colonel qui assurait le contact avec des éléments d'Aqmi a été assassiné chez lui à Tombouctou. Ce lourd tribut n'a guère poussé au zèle Bamako, qui réclame une plus grande coopération entre les Etats de la région. Les dernières «manoeuvres militaires» supervisées par les Etats-Unis ne se sont pas révélées plus efficaces. Débarquées à Bamako, les forces spéciales américaines ont, entre deux exercices de tableau noir, donné en vain des leçons de pilotage pour franchir une embuscade sous le feu ennemi. Les instructeurs avaient simplement négligé un détail : leurs élèves n'avaient pas le permis de conduire.
Al Qaida transforme le Sahara en poudrière (Le Figaro)
Le Figaro – quotidien – mardi 1er juin 2010
Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) s'incruste dans le désert du nord du Mali.
Ce territoire saharien, grand comme la France, est devenu un sanctuaire pour le commerce des otages et le trafic de drogue.
PAR THIERRY OBERLE - ENVOYE SPECIAL A BAMAKO
Cela ressemble à une vidéo amateur de trekking dans le désert. La caméra filme de puissantes Toyota Land cruiser transformées en pick-up. Les véhicules sont embourbés dans une nappe d'eau grossie par une forte averse. Des jeunes gens se roulent en riant dans la mare autour des 4 x 4 pour célébrer la pluie, ce don du ciel.
D'une durée d'une cinquantaine de minutes, ce document inédit, que Le Figaro a pu visionner à Bamako, est, à la différence des vidéos de propagande de l'Aqmi, un témoignage sans mise en scène de la vie quotidienne des katiba, les colonnes djihadistes. Tourné par un membre du groupe à des fins internes, il permet de mesurer le sentiment d'impunité dont bénéficient ces katiba qui ne se cachent ni dans des montagnes ni dans des grottes, mais circulent en toute liberté comme les nomades sur un territoire vaste comme la France.
Sur une autre séquence, les « randonneurs » participent à un concours de saut en hauteur avec en guise de barre à franchir un drap enroulé. Un concurrent en tenue afghane s'élance un fusil-mitrailleur dans les mains, passe en culbute au-dessus de l'obstacle et finit sa course sur les genoux l'arme au poing. Mokhtar Benmokhtar, l'un des chefs historiques de l'insurrection islamiste algérienne, apprécie le spectacle. Voilà enfin au premier plan le visage de cet homme connu seulement par un cliché diffusé par Interpol il y a plus de quinze ans. Son œil gauche est fixe, son front porte une tache sombre, la marque des dévots. Sa peau s'est durcie à force de cogner le sol pendant les prières.
Benmokhtar, le bourlingueur borgne du djihad, s'est taillé une réputation de voyou des sables et de redoutable homme d'affaires. Ses premières participations à des prises d’otages remontent à 2003. Il détient actuellement deux prisonniers espagnols, membres d'une ONG, qu'il entend revendre à bon prix. Bien implanté dans la région de Tombouctou, il a épousé une Malienne pour s'allier à des notables de sang arabe et posséderait, dit-on, des troupeaux de dromadaires. Ses lieutenants ont suivi son exemple dans la vie paramilitaire comme dans la vie civile.
Les enchères montent pour l'otage français
L'émir a une poche cousue au niveau de la poitrine sur son kami, sa robe islamique. C'est la marque de son statut de chef. Elle a été brodée par le couturier de la katiba qui parcourt le Sahara en jouant à saute-mouton sur les frontières de l’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger. Le tailleur est assis devant sa machine à coudre installé dans le sable. On aperçoit aussi dans un travelling l'artificier du groupe, un aveugle à lunettes noires qui a perdu la vue et un bras dans un « accident du travail », Moussa, un enfant-soldat d'une quinzaine d'années et un Arabe à la peau noire qui lit le coran. Vu d'un satellite, le groupe ressemble à n'importe quelle caravane motorisée de bédouins.
Soudain, apparait furtivement à l'écran Abdelhamid Abou Zayed, le responsable du rapt du Français Pierre Camatte, un amoureux du Mali libéré en février après trois mois de captivité et d'intenses tractations entre Paris, Bamako et Alger. Arrêt sur image. Ce petit bonhomme à la barbichette blanche est un dur parmi les durs. Abou Zayed a fait exécuter avec cruauté voici un an le Britannique Edwin Dyer. Londres refusait de céder à ses deux exigences : la libération du Jordanien Abou Qatada, un des grands chefs d'Al-Qaida détenu en Grande- Bretagne et le versement d'une rançon. Depuis le 19 avril, Abou Zayed tient dans ses griffes une nouvelle proie : un touriste français de 78 ans, Michel Germaneau, enlevé au Niger.
Les kidnappeurs ont transmis en mai un enregistrement de l'otage qui adresse une supplique à Nicolas Sarkozy. Michel Germaneau affirme manquer de médicaments pour soigner ses problèmes cardiaques et souffrir de la chaleur. Dans son message, Aqmi réclame un échange de prisonniers et ajoute que plus de détails seront fournis par un négociateur.
Abou Zayed espère rééditer son opération réussie de l'hiver dernier lorsqu'il avait obtenu la remise en liberté par le président malien, Amadou Toumani Toure, dit ATT, de quatre salafistes, deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé emprisonnés à Bamako. Mais ses prétentions seraient, cette fois, jugées inacceptables par l'Elysée. Aqmi exige par des voies indirectes la livraison de terroristes considérés comme non négociables. S'agit-il des assassins des touristes français tués en Mauritanie à la veille de Noel 2007 et condamnés à mort par un tribunal de Nouakchott voici quelques jours ? Ou de terroristes détenus en France?
L'impunité des « katiba »
Un peu à l'écart du groupe, voilà à son tour dans l'objectif du caméraman l'émir Yahia Djouadi, dit Abou Ammar, un téléphone satellitaire Thuraya collé à l'oreille. Le troisième émir a grimpé au sommet d'une dune pour mieux capter la communication. Réunis de manière exceptionnelle pour une raison inconnue, les dirigeants de la branche sahélienne d'Al-Qaida au Maghreb islamique sont presque au complet.
Les groupes se déplacent à un train d'enfer sur des territoires immenses où il est possible de parcourir des centaines de kilomètres sans croiser un uniforme. Ils se ravitaillent en carburant grâce à des réserves enterrées au bord des pistes. Des « »stations d'essence » souterraines que les chauffeurs détectent par GPS.
La région de Kidal, au nord du Mali, est leur fief (voir carte ci-contre). L'enclave est depuis deux ans un grenier à otages. « Cette zone grise est depuis un an hors de contrôle. L'armée malienne n'a pas assez de moyens et certainement pas ceux qui lui permettraient de mener une guerre asymétrique », explique Soumeylou Maïga, ancien ministre malien de la Défense.
Les cibles occidentales d'Aqmi tombent dans les filets tendus par les islamistes souvent loin des bases de repli djihadistes : sur une route perdue mauritanienne ou, comme dans le cas du diplomate canadien Robert Fowley, pendant un pique-nique sur les rives du fleuve Niger non loin de Niamey. Le Sahara devient ainsi dans sa partie la plus « chaude » un terrain de chasse avec, dans le rôle du gibier, des touristes et des humanitaires de petites ONG. Bien que très structurées, les communautés locales ont de plus en plus de mal à résister aux sirènes financières des islamistes. « La livraison d'un Français peut rapporter 100.000 dollars. L'importance des sommes d'argent en jeu a fait exploser les systèmes de protection dont pensaient bénéficier les Européens qui s'aventuraient dans ces zones. Il suffit d'une brebis galeuse pour faire basculer un destin », explique un expert français.
Sur la route des caravanes de sel
Les enlèvements en série sont l'indicateur le plus spectaculaire de la montée en puissance de la branche saharienne d'Aqmi dont le nombre d'opérations est passe de quatre en 2007 à dix neuf en 2009. Implantée principalement dans l'Algérie côtière, la mouvance salafiste a commencé à basculer vers le sud après l'échec de sa stratégie de violence urbaine et d'attentats suicides à Alger. Soumis à la pression des forces de sécurité dans les montagnes de Kabylie, Aqmi essaime dans le désert pour trouver un nouveau souffle. Ses jeunes recrues sont désormais mauritaniennes, libyennes voire nigérianes. Les katiba compteraient aujourd'hui entre 250 et 300 combattants aguerris. Cette internationalisation amplifie les risques d'attaques contre les intérêts occidentaux en Afrique subsaharienne et au-delà.
Les capacités de nuisance d'Aqmi se sont accrues grâce à l'argent des rançons, car chaque libération d'otage s'accompagne d'un volet financier (Sopumeylou Maïga, ancien ministre malien de la défense)
« Les capacités de nuisance d'Aqmi se sont accrues grâce à l'argent des rançons car chaque libération d'otage s'accompagne - qu'il soit rendu public au non - d'un volet financier », affirme Soumeylou Maïga, qui a également longtemps dirigé les services de sécurité maliens. Les salafistes disposeraient, selon lui, d'un butin estimé à plusieurs dizaines de millions de dollars. De quoi alimenter l'organisation en matériel de guerre. De quoi aussi gagner la « bataille des cœurs » auprès de populations abandonnées par le pouvoir central et exercer un pouvoir d'attraction sur une jeunesse saharienne bercée depuis l'enfance par le culte des armes, de la révolte et du commerce illégal.
Les taxes prélevées sur un trafic de drogue en pleine expansion complètent les revenus des katiba. « Il y a une convergence d’intérêts entre les narcotrafiquants et les terroristes. Aqmi sécurise les convois de cocaïne qui traversent clandestinement le Sahara. », constate Soumeylou Maïga. Un avion affrété par un cartel sud-américain a brûlé en novembre avec sa cargaison après un atterrissage raté près de Gao en pleine zone djihadiste », rappelle-t-il.
Le degré d'implication des islamistes dans le trafic reste toutefois sujet à controverses. C'est que les filières s'entremêlent sur les anciennes routes des caravanes de sel sillonnées aujourd'hui par des camions de cigarettes de contrebande, d'armes, d'immigrés clandestins, de haschisch ou de « »poudre blanche ». « Il devient de plus en plus difficile de faire la distinction entre les passeurs de drogue et les islamistes car un jeu complexe d'intérêts s'est mis en place entre les chefs de tribu qui couvrent ces business et Aqmi », confirme Youba, un notable originaire de Tombouctou.
Accusé de laxisme par ses voisins algériens et mauritaniens, le pouvoir malien tente de réagir en lançant des opérations de ratissage. L'an dernier, une trentaine de soldats ont été tués au cours d'accrochages et un colonel qui assurait le contact avec des éléments d'Aqmi a été assassiné chez lui à Tombouctou. Ce lourd tribut n'a guère poussé au zèle Bamako, qui réclame une plus grande coopération entre les Etats de la région. Les dernières «manoeuvres militaires» supervisées par les Etats-Unis ne se sont pas révélées plus efficaces. Débarquées à Bamako, les forces spéciales américaines ont, entre deux exercices de tableau noir, donné en vain des leçons de pilotage pour franchir une embuscade sous le feu ennemi. Les instructeurs avaient simplement négligé un détail : leurs élèves n'avaient pas le permis de conduire.
mardi 1 juin 2010
Le général Salou Djibo répond aux questions de RFI
mardi 1er juin 2010
Par Christophe Boisvouvier RFI
Pour la première fois depuis le putsch du 18 février au Niger, le général Salou Djibo sort de son pays. Depuis le dimanche 30 mai, il est à Nice, en France pour assister au 25e sommet Afrique-France. Pour la première fois également, l’homme fort du Niger se prête à une interview pour RFI.
RFI : Monsieur le président, bonjour.
Salou Djibo : Bonjour.
RFI : Merci de recevoir RFI. On ne vous a pas beaucoup entendu depuis le 18 février. Tout d’abord, ce 18 février, à midi, qu’est-ce qui vous a décidé à faire cette opération militaire ?
S. D. : Ce n’est pas à midi, c’est à treize heures pour plus de précision. Donc, vous savez très bien que le Niger était dans un moment très difficile. La situation politique était critique. On a décidé de prendre toutes nos responsabilités pour mettre fin à la dérive des institutions qui pouvait nous amener à des désastres. Voilà la raison pour laquelle, on s’est sacrifié, nous les forces de défense et de sécurité.
RFI : Comme vous dites, vous vous êtes sacrifiés et ce qui a frappé beaucoup de gens, c’est qu’au départ, il n’y avait que très peu d’unités de l’armée qui étaient concernées par cette opération ? Vous étiez très peu nombreux ? Est-ce que vous étiez si sûrs que ça de réussir ?
S. D. : Un sacrifice, c’est un sacrifice. On a vendu notre vie pour notre pays. Et tout officier, avant de sortir officier digne d’être officier, prête serment au nom de son pays quoi qu’il puisse lui arriver, donc jusqu’au péril de sa vie. Nous, on a vu que vraiment, ça n’allait plus. On a décidé ce jour-là de sacrifier notre vie. Donc on n’avait pas besoin de contacter toutes les unités pour faire un coup d’Etat.
RFI : Quel est le geste du président Tandja qui vous a décidé ? Est-ce 48 heures avant son intention éventuelle de sortir de la CEDEAO (la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) par exemple ?
S. D. : Ça, je ne peux pas le dire, je ne suis pas politicien. Je suis un militaire pur et dur. Je suis dans ma caserne et donc je ne peux pas savoir ce que lui est en train de faire dans son palais.
RFI : Mais quel est le geste qu’il a fait qui vous a décidé ?
S. D. : Le geste, ça c’est visible, c’est la situation politique qui est venue des négociations avec la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne... tout le monde s’y est mis. Ça ne va pas. Si ça ne recule pas, qu’est-ce qu’on fait ? On casse ! Et c’est ça, on a cassé et heureusement, on a bien cassé.
RFI : C’est-à-dire qu’il n’y a pas eu trop de casse, c’est ça ?
S. D. : Il n’y a même pas eu de casse, et il n’y a même pas eu de blessés parmi les membres du gouvernement et le président lui-même.
RFI : Et vous vous êtes décidés la veille, quelques heures avant ?
S. D. : Pour attaquer, on a décidé quinze minutes avant. Moi j’étais en réunion. A midi moins le quart, ils sont rentrés dans mon unité et on a décidé de sortir. Ce jour-là on a décidé de sortir et on est sortis. C’était à 13 heures. C’était un combat de 25 à 30 minutes.
RFI : Donc, vous vous êtes vraiment décidés dans les dernières heures ?
S. D. : On était vraiment décidés. Il n’y avait plus de recul possible.
RFI : Parce qu’il y avait justement un Conseil de ministres donc une occasion peut-être, non ?
S. D. : Non, ce n’est même pas ça, c’était une coïncidence. Le Conseil des ministres ce n’était qu’une coïncidence. C’était une décision déjà prise, ce n’était pas une question de Conseil des ministres sinon le Conseil des ministres nous aurait pris beaucoup de temps. C’est un risque même d’aller en Conseil des ministres pour éviter les casses parce que nous, on n’aime pas faire des casses. On voulait juste restaurer une démocratie. Pour moi, ce n’est pas un coup d’Etat mais c’est une restauration de la démocratie.
RFI : Alors vous parlez de restauration de la démocratie, est-ce que ça veut dire que, comme vous l’avez déjà dit à plusieurs reprises, c’est sûr, c’est définitif : aucun membre du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie ne se présentera à l’élection présidentielle ?
S. D. : Je pense que vous n’avez pas besoin de me reposer la question. On a fait sortir deux ordonnances qui étaient très claires. Et nous, les militaires, nous jurons sur notre honneur. Nous sommes des hommes d’honneur, de parole. Nous sommes des soldats dignes de foi. Ce que nous disons, nous le respectons. Donc il n’y aura pas de candidats ni parmi les membres du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, ni le Premier ministre, ni les ministres de transition. Ça, c’est clair et net.
RFI : Est-ce que c’est une décision que vous avez imposée à vos compagnons d’armes. Est-ce que certains d’entre vous n’étaient peut-être pas tout à fait d’accord avec ça ?
S. D. : On est tous au même niveau. Personne n’a l’ambition de rester au pouvoir. C’est une situation qui nous a été amenée et on a réglé la situation. C’est tout.
RFI : Alors le Conseil consultatif vous a proposé un calendrier électoral que vous avez accepté grosso modo, c’est ça ? Référendum : fin 2010. Présidentielles : début 2011 ? Est-ce que vous pouvez nous donner quelques précisions ?
S. D. : Moi, je ne suis pas le président de la Céni. La seule chose que je veux dire c’est que la transition, c’est douze mois. Et tout récemment, j’ai nommé le président de la Céni (la Commission électorale indépendante). C’est à eux de dresser leur calendrier pour qu’on puisse savoir à quelle date auront lieu les élections.
RFI : Et à priori, tout sera terminé à la date du 18 février 2011, premier anniversaire de l’opération ?
S. D. : En tout cas moi, j’espère bien que ça sera fini et que à compter du 1er mars comme prévu, nous leur remettons donc le témoin.
RFI : Le 1er mars 2011 ?
S. D. : Le 1er mars 2011 comme prévu.
RFI : Vous ne serez plus chef de l’Etat ?
S. D. : Ça c’est clair et net.
RFI : Qu’est-ce que vous deviendrez ?
S. D. : Je reste à la disposition de mon pays.
RFI : Est-ce que vous pourrez reprendre la vie d’avant. Ce n’est pas possible, vous aurez été chef de l’Etat pendant un an et votre vie a nécessairement changé monsieur le Président ?
S. D. : Non, ma vie n’a pas changé. Je suis toujours militaire. Ça ne me gêne pas, je suis à la disposition de mon pays.
RFI : Quelle est la personne peut-être à laquelle vous pensez quand vous faites cela ? Est-ce que vous avez par exemple en tête l’itinéraire d’Amadou Toumani Touré qui a pris le pouvoir en 1991 et puis qui est parti en 1992. Est-ce que c’est quelque chose à laquelle vous pensez ?
S. D. : Nous, on ne s’appuie pas sur tel ou tel pays. Nous, notre expérience, c’est l’expérience nigérienne. Donc on n’a pas à faire du copier-coller. Nous restons Nigériens, nous vivons Nigérien et nos expériences sont nigériennes.
RFI : Vous pourriez retourner dans votre caserne comme avant, c’est ça ?
S. D. : En tant que général, je ne vais pas être comme accompagné. Mais je l’ai dit et je reste à la disposition de mon pays. Un général ne peut pas être comme une compagne. Voilà (rires).
RFI : Est-ce que d’ici la fin de cette période de transition, un audit va être fait pour assainir la situation ? Et est-ce que des hommes politiques ou des hommes d’affaires vont faire l’objet d’enquêtes et éventuellement d’arrestations ?
S. D. : Pour les audits, je dirais que les audits ont déjà commencé, ça fait deux semaines de cela. Nous, notre objectif, ce n’est pas d’enfermer ou d’emprisonner les hommes politiques ou bien les opérateurs économiques ou bien les fonctionnaires qui ont détourné de l’argent, notre objectif est que ces personnalités-là puissent restituer le bien de l’Etat. Point barre.
RFI : Donc, pas de chasse aux sorcières ?
S. D. : Pas du tout.
RFI : Vous voulez que l’argent rentre en fait.
S. D. : Nous voulons que l’Etat rentre dans ses droits.
RFI : Est-ce que dans la classe politique, tout le monde pourra se présenter ou est-ce qu’il y aura des interdits ?
S. D. : Ce n’est pas à nous de dire, ça c’est la loi nigérienne qui doit déterminer ça. Celui qui remplit les conditions pour être candidat, il est libre de poser sa candidature.
RFI : Y compris, les partisans de l’ancien président Tandja ?
S. D. : On ne fait pas de différence. Nous, on ne reconnait pas ancien ou nouveau. Pour nous Nigérien, égal nigérien. On n’a pas fait cette restauration de la démocratie pour une partie. C’est pour tous les Nigériens.
RFI : Est-ce que vous avez une petite préférence pour cette élection présidentielle ?
S. D. : C’est-à-dire ?
RFI : Est-ce que parmi les partis politiques qui vont soutenir des candidats, il y a un parti dont vous vous sentez plus proche.
S. D. : Moi, je ne suis jamais politicien et je ne connais aucun des chefs de partis politiques. Vous pouvez le confirmer avec eux, je ne connais personne. Donc, nous on est neutre. On est arbitre et un arbitre impartial.
RFI : Que va devenir l’ancien président Tandja Mamadou ?
S. D. : Il est là avec nous. Le peuple nigérien décidera.
RFI : Actuellement, il est toujours emprisonné, voilà trois mois et demi maintenant. Quel est à votre avis le sort qui l’attend dans les mois qui viennent ?
S. D. : Ce sont les Nigériens qui décideront de son sort. Il n’est pas en prison. Il est gardé.
RFI : Donc, c’est la justice, c’est ça ?
S. D. : C’est la justice qui déterminera.
RFI : La justice, c’est-à-dire qu’il va être inculpé formellement ? Qu’est-ce qui va se passer ?
S. D. : J’ai dit, au moment opportun, c’est les Nigériens qui décideront de son sort.
RFI : Une fois la transition terminée ?
S. D. : J’ai dit, ce sont les Nigériens qui décideront de son sort. C’est tout.
RFI : Monsieur le Président, merci.
Par Christophe Boisvouvier RFI
Pour la première fois depuis le putsch du 18 février au Niger, le général Salou Djibo sort de son pays. Depuis le dimanche 30 mai, il est à Nice, en France pour assister au 25e sommet Afrique-France. Pour la première fois également, l’homme fort du Niger se prête à une interview pour RFI.
RFI : Monsieur le président, bonjour.
Salou Djibo : Bonjour.
RFI : Merci de recevoir RFI. On ne vous a pas beaucoup entendu depuis le 18 février. Tout d’abord, ce 18 février, à midi, qu’est-ce qui vous a décidé à faire cette opération militaire ?
S. D. : Ce n’est pas à midi, c’est à treize heures pour plus de précision. Donc, vous savez très bien que le Niger était dans un moment très difficile. La situation politique était critique. On a décidé de prendre toutes nos responsabilités pour mettre fin à la dérive des institutions qui pouvait nous amener à des désastres. Voilà la raison pour laquelle, on s’est sacrifié, nous les forces de défense et de sécurité.
RFI : Comme vous dites, vous vous êtes sacrifiés et ce qui a frappé beaucoup de gens, c’est qu’au départ, il n’y avait que très peu d’unités de l’armée qui étaient concernées par cette opération ? Vous étiez très peu nombreux ? Est-ce que vous étiez si sûrs que ça de réussir ?
S. D. : Un sacrifice, c’est un sacrifice. On a vendu notre vie pour notre pays. Et tout officier, avant de sortir officier digne d’être officier, prête serment au nom de son pays quoi qu’il puisse lui arriver, donc jusqu’au péril de sa vie. Nous, on a vu que vraiment, ça n’allait plus. On a décidé ce jour-là de sacrifier notre vie. Donc on n’avait pas besoin de contacter toutes les unités pour faire un coup d’Etat.
RFI : Quel est le geste du président Tandja qui vous a décidé ? Est-ce 48 heures avant son intention éventuelle de sortir de la CEDEAO (la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) par exemple ?
S. D. : Ça, je ne peux pas le dire, je ne suis pas politicien. Je suis un militaire pur et dur. Je suis dans ma caserne et donc je ne peux pas savoir ce que lui est en train de faire dans son palais.
RFI : Mais quel est le geste qu’il a fait qui vous a décidé ?
S. D. : Le geste, ça c’est visible, c’est la situation politique qui est venue des négociations avec la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne... tout le monde s’y est mis. Ça ne va pas. Si ça ne recule pas, qu’est-ce qu’on fait ? On casse ! Et c’est ça, on a cassé et heureusement, on a bien cassé.
RFI : C’est-à-dire qu’il n’y a pas eu trop de casse, c’est ça ?
S. D. : Il n’y a même pas eu de casse, et il n’y a même pas eu de blessés parmi les membres du gouvernement et le président lui-même.
RFI : Et vous vous êtes décidés la veille, quelques heures avant ?
S. D. : Pour attaquer, on a décidé quinze minutes avant. Moi j’étais en réunion. A midi moins le quart, ils sont rentrés dans mon unité et on a décidé de sortir. Ce jour-là on a décidé de sortir et on est sortis. C’était à 13 heures. C’était un combat de 25 à 30 minutes.
RFI : Donc, vous vous êtes vraiment décidés dans les dernières heures ?
S. D. : On était vraiment décidés. Il n’y avait plus de recul possible.
RFI : Parce qu’il y avait justement un Conseil de ministres donc une occasion peut-être, non ?
S. D. : Non, ce n’est même pas ça, c’était une coïncidence. Le Conseil des ministres ce n’était qu’une coïncidence. C’était une décision déjà prise, ce n’était pas une question de Conseil des ministres sinon le Conseil des ministres nous aurait pris beaucoup de temps. C’est un risque même d’aller en Conseil des ministres pour éviter les casses parce que nous, on n’aime pas faire des casses. On voulait juste restaurer une démocratie. Pour moi, ce n’est pas un coup d’Etat mais c’est une restauration de la démocratie.
RFI : Alors vous parlez de restauration de la démocratie, est-ce que ça veut dire que, comme vous l’avez déjà dit à plusieurs reprises, c’est sûr, c’est définitif : aucun membre du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie ne se présentera à l’élection présidentielle ?
S. D. : Je pense que vous n’avez pas besoin de me reposer la question. On a fait sortir deux ordonnances qui étaient très claires. Et nous, les militaires, nous jurons sur notre honneur. Nous sommes des hommes d’honneur, de parole. Nous sommes des soldats dignes de foi. Ce que nous disons, nous le respectons. Donc il n’y aura pas de candidats ni parmi les membres du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, ni le Premier ministre, ni les ministres de transition. Ça, c’est clair et net.
RFI : Est-ce que c’est une décision que vous avez imposée à vos compagnons d’armes. Est-ce que certains d’entre vous n’étaient peut-être pas tout à fait d’accord avec ça ?
S. D. : On est tous au même niveau. Personne n’a l’ambition de rester au pouvoir. C’est une situation qui nous a été amenée et on a réglé la situation. C’est tout.
RFI : Alors le Conseil consultatif vous a proposé un calendrier électoral que vous avez accepté grosso modo, c’est ça ? Référendum : fin 2010. Présidentielles : début 2011 ? Est-ce que vous pouvez nous donner quelques précisions ?
S. D. : Moi, je ne suis pas le président de la Céni. La seule chose que je veux dire c’est que la transition, c’est douze mois. Et tout récemment, j’ai nommé le président de la Céni (la Commission électorale indépendante). C’est à eux de dresser leur calendrier pour qu’on puisse savoir à quelle date auront lieu les élections.
RFI : Et à priori, tout sera terminé à la date du 18 février 2011, premier anniversaire de l’opération ?
S. D. : En tout cas moi, j’espère bien que ça sera fini et que à compter du 1er mars comme prévu, nous leur remettons donc le témoin.
RFI : Le 1er mars 2011 ?
S. D. : Le 1er mars 2011 comme prévu.
RFI : Vous ne serez plus chef de l’Etat ?
S. D. : Ça c’est clair et net.
RFI : Qu’est-ce que vous deviendrez ?
S. D. : Je reste à la disposition de mon pays.
RFI : Est-ce que vous pourrez reprendre la vie d’avant. Ce n’est pas possible, vous aurez été chef de l’Etat pendant un an et votre vie a nécessairement changé monsieur le Président ?
S. D. : Non, ma vie n’a pas changé. Je suis toujours militaire. Ça ne me gêne pas, je suis à la disposition de mon pays.
RFI : Quelle est la personne peut-être à laquelle vous pensez quand vous faites cela ? Est-ce que vous avez par exemple en tête l’itinéraire d’Amadou Toumani Touré qui a pris le pouvoir en 1991 et puis qui est parti en 1992. Est-ce que c’est quelque chose à laquelle vous pensez ?
S. D. : Nous, on ne s’appuie pas sur tel ou tel pays. Nous, notre expérience, c’est l’expérience nigérienne. Donc on n’a pas à faire du copier-coller. Nous restons Nigériens, nous vivons Nigérien et nos expériences sont nigériennes.
RFI : Vous pourriez retourner dans votre caserne comme avant, c’est ça ?
S. D. : En tant que général, je ne vais pas être comme accompagné. Mais je l’ai dit et je reste à la disposition de mon pays. Un général ne peut pas être comme une compagne. Voilà (rires).
RFI : Est-ce que d’ici la fin de cette période de transition, un audit va être fait pour assainir la situation ? Et est-ce que des hommes politiques ou des hommes d’affaires vont faire l’objet d’enquêtes et éventuellement d’arrestations ?
S. D. : Pour les audits, je dirais que les audits ont déjà commencé, ça fait deux semaines de cela. Nous, notre objectif, ce n’est pas d’enfermer ou d’emprisonner les hommes politiques ou bien les opérateurs économiques ou bien les fonctionnaires qui ont détourné de l’argent, notre objectif est que ces personnalités-là puissent restituer le bien de l’Etat. Point barre.
RFI : Donc, pas de chasse aux sorcières ?
S. D. : Pas du tout.
RFI : Vous voulez que l’argent rentre en fait.
S. D. : Nous voulons que l’Etat rentre dans ses droits.
RFI : Est-ce que dans la classe politique, tout le monde pourra se présenter ou est-ce qu’il y aura des interdits ?
S. D. : Ce n’est pas à nous de dire, ça c’est la loi nigérienne qui doit déterminer ça. Celui qui remplit les conditions pour être candidat, il est libre de poser sa candidature.
RFI : Y compris, les partisans de l’ancien président Tandja ?
S. D. : On ne fait pas de différence. Nous, on ne reconnait pas ancien ou nouveau. Pour nous Nigérien, égal nigérien. On n’a pas fait cette restauration de la démocratie pour une partie. C’est pour tous les Nigériens.
RFI : Est-ce que vous avez une petite préférence pour cette élection présidentielle ?
S. D. : C’est-à-dire ?
RFI : Est-ce que parmi les partis politiques qui vont soutenir des candidats, il y a un parti dont vous vous sentez plus proche.
S. D. : Moi, je ne suis jamais politicien et je ne connais aucun des chefs de partis politiques. Vous pouvez le confirmer avec eux, je ne connais personne. Donc, nous on est neutre. On est arbitre et un arbitre impartial.
RFI : Que va devenir l’ancien président Tandja Mamadou ?
S. D. : Il est là avec nous. Le peuple nigérien décidera.
RFI : Actuellement, il est toujours emprisonné, voilà trois mois et demi maintenant. Quel est à votre avis le sort qui l’attend dans les mois qui viennent ?
S. D. : Ce sont les Nigériens qui décideront de son sort. Il n’est pas en prison. Il est gardé.
RFI : Donc, c’est la justice, c’est ça ?
S. D. : C’est la justice qui déterminera.
RFI : La justice, c’est-à-dire qu’il va être inculpé formellement ? Qu’est-ce qui va se passer ?
S. D. : J’ai dit, au moment opportun, c’est les Nigériens qui décideront de son sort.
RFI : Une fois la transition terminée ?
S. D. : J’ai dit, ce sont les Nigériens qui décideront de son sort. C’est tout.
RFI : Monsieur le Président, merci.
Au Tchad et au Niger, les mères ont la vie dure
Au Tchad et au Niger, les mères ont la vie dure
AFRIK.COM
Deux pays africains, le Tchad et le Niger, figurent en queue du classement des pays où les mères ont la meilleure qualité de vie, écrit lundi Psycho Enfant, qui cite une récente étude de l’ONG Save the children. Selon l’ONG qui a analysé les indicateurs de santé et de bien-être des mères et des enfants de 160 pays, dont 43 développés et 117 en voie de développement , moins de 15% des naissances sont assistés par un agent de santé qualifié au Tchad, un peu moins au Niger. D’où le fort taux de mortalité maternelle dans ces pays. L’ONG incite les dirigeants mondiaux à respecter leur promesse de réduire le nombre d’enfants qui meurent avant leurs 5 ans de causes évitables, écrit Psycho Enfant.
Mardi 1er Juin 2010 - 13:34
AFRIK.COM
Deux pays africains, le Tchad et le Niger, figurent en queue du classement des pays où les mères ont la meilleure qualité de vie, écrit lundi Psycho Enfant, qui cite une récente étude de l’ONG Save the children. Selon l’ONG qui a analysé les indicateurs de santé et de bien-être des mères et des enfants de 160 pays, dont 43 développés et 117 en voie de développement , moins de 15% des naissances sont assistés par un agent de santé qualifié au Tchad, un peu moins au Niger. D’où le fort taux de mortalité maternelle dans ces pays. L’ONG incite les dirigeants mondiaux à respecter leur promesse de réduire le nombre d’enfants qui meurent avant leurs 5 ans de causes évitables, écrit Psycho Enfant.
Mardi 1er Juin 2010 - 13:34
lundi 31 mai 2010
Mali/Tiraillements géopolitiques en pays touareg
Lettre hebdomadaire d’ Informations Stratégiques-19 mai 2010 - n°759
Tiraillements géopolitiques en pays touareg
lundi 31 mai 2010
Selon nos sources au pays Touareg, la situation reste particulièrement précaire dans l’ensemble de la région.
La dernière rencontre de janvier 2010 entre cadres politiques et militaires du Mouvement Touareg a fait ressortir les pistes pour faire revenir la stabilité dans la région : entre autres, le mouvement a sollicité une reprise de dialogue entre l’Etat et les Touaregs dans l’esprit de l’Accord de Paix signé entre les deux parties en 2006.
La partie touarègue a également proposé la mise en place d’un projet de lutte contre les groupes islamistes dans la région (les inviter à retourner dans leur pays d’origine, l’Algérie ou la Mauritanie).
Dans la vision des Touaregs, les autorités maliennes ont montré une fois de plus leur mauvaise volonté en boudant ce projet de réconciliation. L’esprit des autorités maliennes serait ailleurs : chasser les Touaregs de leur espace. Ces derniers utiliseraient aussi cette instabilité non seulement pour vendre armes et minutions aux groupes terroristes d’Al-Quaida au Maghreb islamique (AQMI), mais également pour protéger par des escortes certains convois de drogue, dont les principaux fournisseurs se trouvent dans l’entourage de la présidence de la République malienne et au niveau de l’état major de l’armée du Mali.Cette vision touarègue est-elle légitime et fondée ? Les Touaregs ne profitent-ils pas eux aussi de la situation ? Toujours est-il que la rupture avec le Mali est définitivement consommée.L’expérience et les données recueillies sur le terrain montrent que l’AQMI serait devenu le partenaire privilégié de certains officiers et officiels maliens, n’en déplaise au Quai d’Orsay.
D’après nos sources, les deux principaux chefs terroristes de l’AQMI (Abou Zeid Abdelhamid et Ben Moktar Laouar) ont réceptionné aux mois de novembre 2009, février, avril et le 9 mai 2010, des tonnes de munitions diverses en provenance de l’armée malienne (par l’intermédiaire de réseaux bien établis et bien connus). Ces deux terroristes posséderaient, depuis quelques mois, une quantité non négligeable de petits missiles portatifs. Ils auraient blanchi des sommes importantes (recettes de rançons, trafics de drogue...) en investissements dans les régions de Gao, Mopti et Bamako, par leurs antennes locales et nationales.
Le 21 avril, lors de l’enlèvement du ressortissant Français au nord du Niger, l’armée malienne était censée quadriller les entrées sur son territoire, pour identifier et intercepter les auteurs du rapt. En réalité, l’armée a ouvert une brèche au nord-est, et les patrouilles de l’armée malienne sont parties du 22 au 26 avril vers le sud de la ville de Kidal (à Intibzaz et Tassak, où elles ont inquiété et fouillé les campements d’éleveurs touaregs, asphyxiés par la sécheresse et qui ne reçoivent aucun secours de l’Etat).
Le 23 avril, l’otage français se trouvait déjà en territoire malien dans l’une des bases de l’AQMI située à 60 km à l’est du cercle de Tessalit, où se trouvent un bataillon de l’armée malienne, une brigade de la gendarmerie, une brigade de la douane, une garnison de la garde nationale ; l’armée malienne était parfaitement informée de l’entrée des ravisseurs (issus du groupe terroriste d’Abou zeid Abdelhamid, qui a une base fixe près de la base militaire malienne de Tessalit) au Mali, mais elle n’a fait aucun mouvement dans leur direction.
L’otage a ensuite été transféré en toute tranquillité, au regard de tous, vers un site plus discret, qui serait proche de celui où sont détenus deux humanitaires espagnols. Il semblerait que les autorités françaises se soient lassées depuis la dernière mascarade organisée par Bamako, pour libérer Pierre Camate, d’entrer une seconde fois dans un « coup tordu »...
Les Touaregs originaires de la région de Kidal (Adrar des Iforas) sont donc toujours au cœur du conflit. Il est regrettable que les médias français ne leur apportent pas plus de considération et de crédit.
Tiraillements géopolitiques en pays touareg
lundi 31 mai 2010
Selon nos sources au pays Touareg, la situation reste particulièrement précaire dans l’ensemble de la région.
La dernière rencontre de janvier 2010 entre cadres politiques et militaires du Mouvement Touareg a fait ressortir les pistes pour faire revenir la stabilité dans la région : entre autres, le mouvement a sollicité une reprise de dialogue entre l’Etat et les Touaregs dans l’esprit de l’Accord de Paix signé entre les deux parties en 2006.
La partie touarègue a également proposé la mise en place d’un projet de lutte contre les groupes islamistes dans la région (les inviter à retourner dans leur pays d’origine, l’Algérie ou la Mauritanie).
Dans la vision des Touaregs, les autorités maliennes ont montré une fois de plus leur mauvaise volonté en boudant ce projet de réconciliation. L’esprit des autorités maliennes serait ailleurs : chasser les Touaregs de leur espace. Ces derniers utiliseraient aussi cette instabilité non seulement pour vendre armes et minutions aux groupes terroristes d’Al-Quaida au Maghreb islamique (AQMI), mais également pour protéger par des escortes certains convois de drogue, dont les principaux fournisseurs se trouvent dans l’entourage de la présidence de la République malienne et au niveau de l’état major de l’armée du Mali.Cette vision touarègue est-elle légitime et fondée ? Les Touaregs ne profitent-ils pas eux aussi de la situation ? Toujours est-il que la rupture avec le Mali est définitivement consommée.L’expérience et les données recueillies sur le terrain montrent que l’AQMI serait devenu le partenaire privilégié de certains officiers et officiels maliens, n’en déplaise au Quai d’Orsay.
D’après nos sources, les deux principaux chefs terroristes de l’AQMI (Abou Zeid Abdelhamid et Ben Moktar Laouar) ont réceptionné aux mois de novembre 2009, février, avril et le 9 mai 2010, des tonnes de munitions diverses en provenance de l’armée malienne (par l’intermédiaire de réseaux bien établis et bien connus). Ces deux terroristes posséderaient, depuis quelques mois, une quantité non négligeable de petits missiles portatifs. Ils auraient blanchi des sommes importantes (recettes de rançons, trafics de drogue...) en investissements dans les régions de Gao, Mopti et Bamako, par leurs antennes locales et nationales.
Le 21 avril, lors de l’enlèvement du ressortissant Français au nord du Niger, l’armée malienne était censée quadriller les entrées sur son territoire, pour identifier et intercepter les auteurs du rapt. En réalité, l’armée a ouvert une brèche au nord-est, et les patrouilles de l’armée malienne sont parties du 22 au 26 avril vers le sud de la ville de Kidal (à Intibzaz et Tassak, où elles ont inquiété et fouillé les campements d’éleveurs touaregs, asphyxiés par la sécheresse et qui ne reçoivent aucun secours de l’Etat).
Le 23 avril, l’otage français se trouvait déjà en territoire malien dans l’une des bases de l’AQMI située à 60 km à l’est du cercle de Tessalit, où se trouvent un bataillon de l’armée malienne, une brigade de la gendarmerie, une brigade de la douane, une garnison de la garde nationale ; l’armée malienne était parfaitement informée de l’entrée des ravisseurs (issus du groupe terroriste d’Abou zeid Abdelhamid, qui a une base fixe près de la base militaire malienne de Tessalit) au Mali, mais elle n’a fait aucun mouvement dans leur direction.
L’otage a ensuite été transféré en toute tranquillité, au regard de tous, vers un site plus discret, qui serait proche de celui où sont détenus deux humanitaires espagnols. Il semblerait que les autorités françaises se soient lassées depuis la dernière mascarade organisée par Bamako, pour libérer Pierre Camate, d’entrer une seconde fois dans un « coup tordu »...
Les Touaregs originaires de la région de Kidal (Adrar des Iforas) sont donc toujours au cœur du conflit. Il est regrettable que les médias français ne leur apportent pas plus de considération et de crédit.
Rapport 2009 d’Amnesty international : L’Afrique encore épinglé pour sa "dictature" et son "insécurité"
Paul Mben-22 Septembre, 31/05/2010
Rapport 2009 d’Amnesty international : L’Afrique encore épinglé pour sa "dictature" et son "insécurité"
lundi 31 mai 2010
Le Rapport 2009, resté plusieurs jours sous embargo, a été révélé à la presse malienne, le vendredi 28 mai, au siège d’Amnesty International Mali. Un document de plus de 480 pages qui rassemble des informations sur la situation en matière de droits humains de 157 pays et territoires en 2008.
Selon les explications du Directeur Exécutif d’Amnesty International Mali, Saloum B. Traoré, ledit rapport "dénonce les discriminations et l’insécurité structurelles qui empêchent les progrès dans le domaine législatif de se concrétiser sur le terrain". Selon toujours lui, "le Rapport 2009 révèle un monde où, bien souvent, les États choisissent à leur gré les droits qu’ils sont disposés à défendre et ceux qu’ils préféreraient étouffer".
Et dans cette catégorie, le document que nous nous sommes procurés et que nous avons parcouru, n’épargne pas l’Afrique. "De nombreux autres Africains, ont subi de plein fouet la hausse des prix des denrées alimentaires et des produits de base. Des manifestations ont été organisées et les autorités ont tué…À travers tout le continent, les citoyens ont manifesté contre une situation socioéconomique insupportable et la flambée du coût de la vie. Certaines manifestations ont dégénéré et des biens privés et publics ont été détruits ; de leur côté, les autorités ont souvent fait usage d’une force excessive pour les réprimer. Un grand nombre de personnes qui affirmaient leur droit à un niveau de vie décent et, notamment, leur droit à l’alimentation ont été blessées ou tuées par les forces de sécurité. Des manifestants ont été arbitrairement arrêtés et placés en détention, et certains ont été maltraités ou condamnés à des peines d’emprisonnement à l’issue de procès inéquitables. Dans la plupart des cas, aucune enquête n’a été menée pour identifier les membres des forces de sécurité qui avaient porté atteinte aux droits humains pendant les opérations de maintien de l’ordre liées aux manifestations" relève le rapport.
Côté sécurité, le diagnostic de l’organisation internationale n’est, non plus, tendre : "Les habitants de nombreux pays d’Afrique subissaient les conséquences des conflits armés et de l’insécurité…Dans certains conflits armés particulièrement âpres, les forces gouvernementales et les groupes armés n’ont manifesté aucun respect ni pour la dignité ni pour l’intégrité physique des populations. Les civils étaient très régulièrement pris pour cibles, le viol et d’autres formes de violences sexuelles restaient monnaie courante, des enfants ont bien souvent été enrôlés pour participer aux hostilités et des employés d’organisations humanitaires ont été attaqués. Lorsque des crimes relevant du droit international ont été perpétrés au cours de ces conflits armés, les responsables n’ont quasiment jamais été inquiétés". Le rapport de conclure qu’il existe toujours "un énorme décalage entre les discours des dirigeants africains- qui affirment protéger et respecter les droits humains- et la réalité quotidienne sur le terrain, où les atteintes à ces droits restent la norme…La situation déjà très difficile des populations est aggravée par les carences des États, qui ne leur fournissent pas les services sociaux essentiels, ne garantissent pas le respect de l’état de droit, ne combattent pas la corruption et ne rendent pas de comptes aux citoyens. Alors que les perspectives de l’économie mondiale semblent de plus en plus sombres, l’espoir réside dans la vitalité dont les sociétés civiles du continent ne cessent de faire preuve et dans la détermination des défenseurs des droits humains qui, malgré les risques encourus, sont prêts à remettre en cause des intérêts bien établis".
Mali : Nord, manif, peine de mort…
Dans le chapitre qui concerne notre pays, à la page 286, on note plusieurs points soulevés par le document, dont trois. Il s’agit du conflit au Nord, de la manifestation contre la vie chère et de la loi abolissant la peine de mort. Ainsi, on peut noter que des manifestations pacifiques ont été organisées pour protester contre la hausse du prix des produits de base, ainsi que contre les projets de privatisation de la distribution de l’eau dans le nord-ouest du pays. Dans la région de Kidal, dans le nord-ouest du pays, le conflit a redoublé d’intensité, en particulier en mars et en avril.
Pour ceux qui ne l’ont pas encore découvert, l’ouvrage s’ouvre sur cinq résumés régionaux présentant les tendances et événements essentiels qui ont dominé l’actualité des droits humains dans chaque région en 2008.
La partie principale est une étude de la situation des droits humains, pays par pays, de l’Afghanistan au Zimbabwe. Chaque entrée commence par un résumé de l’état des droits humains dans le pays traité. Elle expose ensuite les préoccupations d’Amnesty International sur un certain nombre de questions, au besoin en citant des cas concrets.
"Le fait qu’un thème ne soit pas abordé pour un pays donné ne signifie pas qu’aucun acte relevant de ce sujet de préoccupation n’y a été commis, pas plus que l’absence d’un pays ou territoire n’implique qu’aucune atteinte aux droits humains n’y a été perpétrée", a précisé Saloum B Traoré, lors de la conférence de presse.
Amnesty International, il faut le rappeler, est un mouvement mondial réunissant des personnes qui œuvrent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.
Afin de poursuivre cet idéal, Amnesty International mène de front ses missions de recherche et d’action dans le but de prévenir et de faire cesser les graves atteintes aux droits humains, quels qu’ils soient (civils, politiques, sociaux, culturels ou économiques). De la liberté d’expression et d’association à l’intégrité physique et mentale, de la protection contre les discriminations au droit au logement, ces droits sont indivisibles.
Amnesty International est financée essentiellement par ses membres et par les dons de particuliers. Elle ne cherche à obtenir ni n’accepte aucune subvention d’aucun gouvernement pour mener à bien ses recherches et ses campagnes contre les atteintes aux droits humains. Amnesty International est indépendante de tout gouvernement, de toute idéologie politique, de tout intérêt économique et de toute religion.
Amnesty International est un mouvement démocratique. Les principales décisions politiques sont prises par un Conseil international (CI) qui se réunit tous les deux ans et qui est composé de représentants de toutes les sections nationales.
Le CI élit un Comité exécutif international (CEI), chargé de mettre en œuvre ses décisions et dont la composition est la suivante : Soledad García Muñoz (Argentine, vice-présidente), Deborah Smith (Canada anglophone), Imran Riffat (États-Unis, membre coopté), David Stamps (États-Unis, trésorier international), Pietro Antonioli (Italie), Vanushi Rajanayagam Walters (Nouvelle-Zélande), Lilian Gonçalves-Ho Kang You (Pays-Bas), Tjalling J. S. Tiemstra (Pays-Bas, membre coopté), Peter Pack (Royaume-Uni, président), Christine Pamp (Suède) et Levent Korkut (Turquie). Le poste de secrétaire général d’Amnesty International est actuellement occupé par Irene Khan (Bangladesh).
Paul Mben
Rapport 2009 d’Amnesty international : L’Afrique encore épinglé pour sa "dictature" et son "insécurité"
lundi 31 mai 2010
Le Rapport 2009, resté plusieurs jours sous embargo, a été révélé à la presse malienne, le vendredi 28 mai, au siège d’Amnesty International Mali. Un document de plus de 480 pages qui rassemble des informations sur la situation en matière de droits humains de 157 pays et territoires en 2008.
Selon les explications du Directeur Exécutif d’Amnesty International Mali, Saloum B. Traoré, ledit rapport "dénonce les discriminations et l’insécurité structurelles qui empêchent les progrès dans le domaine législatif de se concrétiser sur le terrain". Selon toujours lui, "le Rapport 2009 révèle un monde où, bien souvent, les États choisissent à leur gré les droits qu’ils sont disposés à défendre et ceux qu’ils préféreraient étouffer".
Et dans cette catégorie, le document que nous nous sommes procurés et que nous avons parcouru, n’épargne pas l’Afrique. "De nombreux autres Africains, ont subi de plein fouet la hausse des prix des denrées alimentaires et des produits de base. Des manifestations ont été organisées et les autorités ont tué…À travers tout le continent, les citoyens ont manifesté contre une situation socioéconomique insupportable et la flambée du coût de la vie. Certaines manifestations ont dégénéré et des biens privés et publics ont été détruits ; de leur côté, les autorités ont souvent fait usage d’une force excessive pour les réprimer. Un grand nombre de personnes qui affirmaient leur droit à un niveau de vie décent et, notamment, leur droit à l’alimentation ont été blessées ou tuées par les forces de sécurité. Des manifestants ont été arbitrairement arrêtés et placés en détention, et certains ont été maltraités ou condamnés à des peines d’emprisonnement à l’issue de procès inéquitables. Dans la plupart des cas, aucune enquête n’a été menée pour identifier les membres des forces de sécurité qui avaient porté atteinte aux droits humains pendant les opérations de maintien de l’ordre liées aux manifestations" relève le rapport.
Côté sécurité, le diagnostic de l’organisation internationale n’est, non plus, tendre : "Les habitants de nombreux pays d’Afrique subissaient les conséquences des conflits armés et de l’insécurité…Dans certains conflits armés particulièrement âpres, les forces gouvernementales et les groupes armés n’ont manifesté aucun respect ni pour la dignité ni pour l’intégrité physique des populations. Les civils étaient très régulièrement pris pour cibles, le viol et d’autres formes de violences sexuelles restaient monnaie courante, des enfants ont bien souvent été enrôlés pour participer aux hostilités et des employés d’organisations humanitaires ont été attaqués. Lorsque des crimes relevant du droit international ont été perpétrés au cours de ces conflits armés, les responsables n’ont quasiment jamais été inquiétés". Le rapport de conclure qu’il existe toujours "un énorme décalage entre les discours des dirigeants africains- qui affirment protéger et respecter les droits humains- et la réalité quotidienne sur le terrain, où les atteintes à ces droits restent la norme…La situation déjà très difficile des populations est aggravée par les carences des États, qui ne leur fournissent pas les services sociaux essentiels, ne garantissent pas le respect de l’état de droit, ne combattent pas la corruption et ne rendent pas de comptes aux citoyens. Alors que les perspectives de l’économie mondiale semblent de plus en plus sombres, l’espoir réside dans la vitalité dont les sociétés civiles du continent ne cessent de faire preuve et dans la détermination des défenseurs des droits humains qui, malgré les risques encourus, sont prêts à remettre en cause des intérêts bien établis".
Mali : Nord, manif, peine de mort…
Dans le chapitre qui concerne notre pays, à la page 286, on note plusieurs points soulevés par le document, dont trois. Il s’agit du conflit au Nord, de la manifestation contre la vie chère et de la loi abolissant la peine de mort. Ainsi, on peut noter que des manifestations pacifiques ont été organisées pour protester contre la hausse du prix des produits de base, ainsi que contre les projets de privatisation de la distribution de l’eau dans le nord-ouest du pays. Dans la région de Kidal, dans le nord-ouest du pays, le conflit a redoublé d’intensité, en particulier en mars et en avril.
Pour ceux qui ne l’ont pas encore découvert, l’ouvrage s’ouvre sur cinq résumés régionaux présentant les tendances et événements essentiels qui ont dominé l’actualité des droits humains dans chaque région en 2008.
La partie principale est une étude de la situation des droits humains, pays par pays, de l’Afghanistan au Zimbabwe. Chaque entrée commence par un résumé de l’état des droits humains dans le pays traité. Elle expose ensuite les préoccupations d’Amnesty International sur un certain nombre de questions, au besoin en citant des cas concrets.
"Le fait qu’un thème ne soit pas abordé pour un pays donné ne signifie pas qu’aucun acte relevant de ce sujet de préoccupation n’y a été commis, pas plus que l’absence d’un pays ou territoire n’implique qu’aucune atteinte aux droits humains n’y a été perpétrée", a précisé Saloum B Traoré, lors de la conférence de presse.
Amnesty International, il faut le rappeler, est un mouvement mondial réunissant des personnes qui œuvrent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.
Afin de poursuivre cet idéal, Amnesty International mène de front ses missions de recherche et d’action dans le but de prévenir et de faire cesser les graves atteintes aux droits humains, quels qu’ils soient (civils, politiques, sociaux, culturels ou économiques). De la liberté d’expression et d’association à l’intégrité physique et mentale, de la protection contre les discriminations au droit au logement, ces droits sont indivisibles.
Amnesty International est financée essentiellement par ses membres et par les dons de particuliers. Elle ne cherche à obtenir ni n’accepte aucune subvention d’aucun gouvernement pour mener à bien ses recherches et ses campagnes contre les atteintes aux droits humains. Amnesty International est indépendante de tout gouvernement, de toute idéologie politique, de tout intérêt économique et de toute religion.
Amnesty International est un mouvement démocratique. Les principales décisions politiques sont prises par un Conseil international (CI) qui se réunit tous les deux ans et qui est composé de représentants de toutes les sections nationales.
Le CI élit un Comité exécutif international (CEI), chargé de mettre en œuvre ses décisions et dont la composition est la suivante : Soledad García Muñoz (Argentine, vice-présidente), Deborah Smith (Canada anglophone), Imran Riffat (États-Unis, membre coopté), David Stamps (États-Unis, trésorier international), Pietro Antonioli (Italie), Vanushi Rajanayagam Walters (Nouvelle-Zélande), Lilian Gonçalves-Ho Kang You (Pays-Bas), Tjalling J. S. Tiemstra (Pays-Bas, membre coopté), Peter Pack (Royaume-Uni, président), Christine Pamp (Suède) et Levent Korkut (Turquie). Le poste de secrétaire général d’Amnesty International est actuellement occupé par Irene Khan (Bangladesh).
Paul Mben
La diva Ouest africaine :Oumou SANGARE du Mali.
Clip de Oumou Sangaré - Sukunyali (Album Seya) 2008. Clip en hommage à l'ethnie Soninké.
dimanche 30 mai 2010
La parenté à plaisanterie au Niger
dimanche 30 mai 2010
La parenté à plaisanterie au Niger
Par Raliou Hamed-Assaleh
RFI
La parenté à plaisanterie est une vieille tradition en Afrique qui consiste à se moquer ou s'insulter entre membres d'une même famille ou entre membres de certaines ethnies. Ces affrontements verbaux sont en réalité des moyens de décrispation sociale. Au Niger, ce système de cousinage à plaisanterie se pratique entre différentes ethnies du pays.
La parenté à plaisanterie au Niger
Par Raliou Hamed-Assaleh
RFI
La parenté à plaisanterie est une vieille tradition en Afrique qui consiste à se moquer ou s'insulter entre membres d'une même famille ou entre membres de certaines ethnies. Ces affrontements verbaux sont en réalité des moyens de décrispation sociale. Au Niger, ce système de cousinage à plaisanterie se pratique entre différentes ethnies du pays.
Les journalistes nigériens se dotent d’un Code d’éthique et de déontologie
Illa Kane-President -TamTamInfo-30-05-10
Les journalistes nigériens se dotent d’un Code d’éthique et de déontologie
dimanche 30 mai 2010
A l’issue d’une Assemblée générale convoquée par l’Observatoire Nigérien Indépendant des Média pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED), le samedi 29 Mai dernier, les journalistes nigériens se sont dotés d’un nouveau Code d’éthique et de déontologie, qui remplace ainsi la Chartes des journalistes professionnels de 1997. Le nouveau Code adopté samedi dernier servira de base de travail à l’ONIMED dans sa mission de l’autorégulation de la presse au Niger. Il faut rappeler que l’ONIMED lui-même a été mis en place le 5 Mai dernier, conformément à une recommandation des Etats généraux de la presse qui sont tenus du 29 au 31 mars 2010 à Niamey. Au cours de cette rencontre, un texte sur la dépénalisation des délits commis par voie Code d’éthique et de déontologie des Journalistes nigériens
Préambule
Le respect de la vérité et le droit du public à l’information sont les principes fondamentaux du journalisme. Pour promouvoir et consolider les principes régissant l’exercice de la profession, tout journaliste est tenu de se soumettre à un certain nombre de devoirs.
Cependant, le respect desdits principes confère aussi au journaliste certains droits dont la jouissance est conditionnée par l’existence d’une presse libre, crédible et plurielle, pouvant assumer pleinement sa fonction de « gardienne » de la démocratie, mais aussi par des conditions de vie et de travail adéquates.
Résolument déterminés à respecter tous les devoirs que leur impose leur profession et à jouir des droits que leur mission leur confère, les journalistes nigériens adoptent ce code d’éthique et de déontologie en vue de promouvoir les principes et normes du journalisme professionnel au Niger.
A. Devoirs des Journalistes
Dans son travail permanent de collecte, de traitement et de diffusion de l’information, le journaliste doit :
Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique ;
Respecter la vérité, quelles que soient ses conséquences pour lui-même et ce, en raison du droit sacré du public à l’information ;
Publier ou diffuser seulement des informations justes, vérifiables et équilibrées, c’est-à-dire sourcées et au cas contraire, les accompagner des réserves nécessaires ;
Respecter obligatoirement le principe de la sacralité de la vie humaine et la vie privée des personnes ;
Rectifier toute information publiée ou diffusée qui se révèle inexacte ;
Respecter le secret professionnel et s’interdire de divulguer sa source d’information ;
S’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation et toute autre accusation sans fondement ; - Refuser toute forme de corruption pour la publication ou la suppression d’une information ;
Refuser toute pression ou directive rédactionnelle n’émanant pas des responsables de la rédaction des organes de média pour lesquels il travaille ;
Cultiver l’esprit de la confraternité dans la collecte et la diffusion de l’information, notamment en s’interdisant de participer directement ou indirectement à toute action visant à nuire à un confrère ou à une entreprise de presse. Tout journaliste professionnel se fait le devoir d’observer strictement les principes énoncés ci-dessus et de n’accepter, en matière d’honneur professionnel, que la juridiction de ses pairs, à l’exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre.
B. Des droits
Dans le cadre de l’exercice de sa profession, le journaliste a droit :
Au libre accès à toutes les sources d’information et à enquêter librement sur tous les faits relatifs à la vie publique. Le secret des affaires publiques ou privées ne peut en ce cas lui être opposé que par exception et en vertu de motifs exprimés et bien fondés ;
De refuser toute subordination qui serait contraire à la ligne générale de l’organe d’information pour lequel il travaille, telle qu’elle est déterminée par écrit dans son contrat d’engagement ;
Au respect de sa conviction et de sa conscience ;
D’invoquer la clause de conscience, lorsque qu’il ne se retrouve plus dans la ligne éditoriale de l’organe qui l’emploie.
A être informé sur toute décision importante de nature à affecter la vie de l’entreprise qui l’emploie. Il doit être au moins consulté avant toute décision définitive, sur toute mesure intéressant la composition de sa rédaction : embauche, licenciement, mutation et promotion de journaliste ;
Aux bénéfices des conventions collectives, mais aussi à un contrat personnel assurant la sécurité matérielle et morale de son travail ainsi qu’à une rémunération correspondant au rôle social, qui est le sien, et suffisante pour garantir son indépendance économique.
Les journalistes nigériens se dotent d’un Code d’éthique et de déontologie
dimanche 30 mai 2010
A l’issue d’une Assemblée générale convoquée par l’Observatoire Nigérien Indépendant des Média pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED), le samedi 29 Mai dernier, les journalistes nigériens se sont dotés d’un nouveau Code d’éthique et de déontologie, qui remplace ainsi la Chartes des journalistes professionnels de 1997. Le nouveau Code adopté samedi dernier servira de base de travail à l’ONIMED dans sa mission de l’autorégulation de la presse au Niger. Il faut rappeler que l’ONIMED lui-même a été mis en place le 5 Mai dernier, conformément à une recommandation des Etats généraux de la presse qui sont tenus du 29 au 31 mars 2010 à Niamey. Au cours de cette rencontre, un texte sur la dépénalisation des délits commis par voie Code d’éthique et de déontologie des Journalistes nigériens
Préambule
Le respect de la vérité et le droit du public à l’information sont les principes fondamentaux du journalisme. Pour promouvoir et consolider les principes régissant l’exercice de la profession, tout journaliste est tenu de se soumettre à un certain nombre de devoirs.
Cependant, le respect desdits principes confère aussi au journaliste certains droits dont la jouissance est conditionnée par l’existence d’une presse libre, crédible et plurielle, pouvant assumer pleinement sa fonction de « gardienne » de la démocratie, mais aussi par des conditions de vie et de travail adéquates.
Résolument déterminés à respecter tous les devoirs que leur impose leur profession et à jouir des droits que leur mission leur confère, les journalistes nigériens adoptent ce code d’éthique et de déontologie en vue de promouvoir les principes et normes du journalisme professionnel au Niger.
A. Devoirs des Journalistes
Dans son travail permanent de collecte, de traitement et de diffusion de l’information, le journaliste doit :
Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique ;
Respecter la vérité, quelles que soient ses conséquences pour lui-même et ce, en raison du droit sacré du public à l’information ;
Publier ou diffuser seulement des informations justes, vérifiables et équilibrées, c’est-à-dire sourcées et au cas contraire, les accompagner des réserves nécessaires ;
Respecter obligatoirement le principe de la sacralité de la vie humaine et la vie privée des personnes ;
Rectifier toute information publiée ou diffusée qui se révèle inexacte ;
Respecter le secret professionnel et s’interdire de divulguer sa source d’information ;
S’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation et toute autre accusation sans fondement ; - Refuser toute forme de corruption pour la publication ou la suppression d’une information ;
Refuser toute pression ou directive rédactionnelle n’émanant pas des responsables de la rédaction des organes de média pour lesquels il travaille ;
Cultiver l’esprit de la confraternité dans la collecte et la diffusion de l’information, notamment en s’interdisant de participer directement ou indirectement à toute action visant à nuire à un confrère ou à une entreprise de presse. Tout journaliste professionnel se fait le devoir d’observer strictement les principes énoncés ci-dessus et de n’accepter, en matière d’honneur professionnel, que la juridiction de ses pairs, à l’exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre.
B. Des droits
Dans le cadre de l’exercice de sa profession, le journaliste a droit :
Au libre accès à toutes les sources d’information et à enquêter librement sur tous les faits relatifs à la vie publique. Le secret des affaires publiques ou privées ne peut en ce cas lui être opposé que par exception et en vertu de motifs exprimés et bien fondés ;
De refuser toute subordination qui serait contraire à la ligne générale de l’organe d’information pour lequel il travaille, telle qu’elle est déterminée par écrit dans son contrat d’engagement ;
Au respect de sa conviction et de sa conscience ;
D’invoquer la clause de conscience, lorsque qu’il ne se retrouve plus dans la ligne éditoriale de l’organe qui l’emploie.
A être informé sur toute décision importante de nature à affecter la vie de l’entreprise qui l’emploie. Il doit être au moins consulté avant toute décision définitive, sur toute mesure intéressant la composition de sa rédaction : embauche, licenciement, mutation et promotion de journaliste ;
Aux bénéfices des conventions collectives, mais aussi à un contrat personnel assurant la sécurité matérielle et morale de son travail ainsi qu’à une rémunération correspondant au rôle social, qui est le sien, et suffisante pour garantir son indépendance économique.
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