mercredi 11 mai 2011

La France tenterait d'aider le GSPC à se procurer des armes de Libye pour 90 millions d'euros

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09-05-2011
POUR OBTENIR LA LIBÉRATION DE SES OTAGES
Le Temps d'Algérie


Les choses se compliquent en Libye, au fur et à mesure que la situation se dégrade dans ce pays, avec d'éventuelles conséquences pour toute la région.
La dernière inquiétude provient d'une information rapportée par une source mauritanienne, citée par un média qui croit savoir que la France tente de négocier avec le GSPC pour la libération de ses ressortissants gardés en otages par l'organisation terroriste de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaab Abdelouadoud. Aqmi avait exigé, rappelle-t-on, une rançon de 90 millions d'euros et la France négociait avec
Oussama Ben Laden le retrait de ses troupes d'Afghanistan. Le chef d'Al Qaïda étant mort, les choses ont changé dans un sens où il est devenu difficile de prévoir le sort réservé aux ressortissants français enlevés. La source mauritanienne croit savoir que la France, qui sait que l'argent provenant du paiement des rançons servirait à Aqmi pour l'achat d'armes, a trouvé une solution pour ne pas remettre d'argent et obtenir la libération de ses ressortissants.
«Cette solution consiste en l'alimentation, pour l'équivalent de 90 millions d'euros, d'Aqmi en armes circulant en Libye», annonçant «une prochaine libération des otages sur la base de ce marché», selon la source. L'information n'est pas vérifiée, certes, mais susciterait des inquiétudes légitimes ressenties par des pays de la région.
Ce qui rappelle la déclaration faite mercredi dernier par le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant sur RF1, annonçant que des armes provenant de Libye sont tombées entre les mains d'Aqmi au sahel. Un lien existe-t-il entre les négociations présumées entre la France et Aqmi et l'annonce faite par le ministre ? Si l'information  mauritanienne venait à être vérifiée, les conséquences seraient désastreuses pour la sécurité des pays de la région, dont l'Algérie.

Deux députés français en Algérie fin juin pour «enquêter sur Aqmi»
Par ailleurs, et selon Jean-Charles Houel, homme de gauche, François loncle (PS) et Henri Plagnol (UMP), les deux députés animateurs de la mission parlementaire de l'assemblée nationale française chargée de l'enquête sur Aqmi seront en Algérie fin juin prochain. Selon la méme source, ils viennent de passer une semaine en Afrique, à Dakar, Nouakchott, et Bamako, avant de se rendre fin juin au Niger, au Burkina Faso et en Algérie. Le but de leur mission, selon la source, est de traiter «des conséquences pour les pays concernés» des activités d’Aqmi et du rôle de la France dans la lutte contre cette organisation.
M. A.

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