dimanche 12 octobre 2014

Le Mali au bord d’un autre effondrement

En 2012, la stupéfaction était de taille quand le monde entier, découvrit avec quelle facilité déconcertante le régime ATT partait en lambeaux dans une république qui était considérée (à tort) comme étant l’une des plus stables en Afrique occidentale.
En effet, tous les ingrédients d’une absence d’État étaient déjà réunis deux ans plus tôt en 2010, alors que le pays s’efforçait, à célébrer les festivités d’un cinquantenaire avec fastes et arrogance.
Un État coquille vide avec des institutions de la république, totalement à côté de leurs missions régaliennes et des fonctionnaires et autres agents de l’État plus orientés affaires personnelles et privées que services publics.
La grande corruption, le laisser aller, le mensonge et le faire semblant étaient la règle acceptée par tous ou presque avant la catastrophe de 2012.
Avec les élections de juillet et août 2013, l’espoir était de nouveau permis et la communauté internationale qui avait déjà promis 3,25 milliards d’euros d’aide au pays avait cru aux capacités du Mali à se réinventer.
Mais une année plus tard, le malade Mali fait une rechute, et perd le peu de CRÉDITque la transition du professeur Dioncounda Traoré avait pourtant pu colmater au prix de moult agitations et concessions y afférentes.
IBK, le président élu, dans une piqûre mégalomaniaque  digne du temps de Bokassa et de Mobutu, parvient tour à tour à gaspiller le capital de sympathie de la communauté internationale et des maliens placé en lui et à son régime.
Fraudes à ciel ouvert de l’argent public, légalisation du mensonge d’État, légalisation du vol, légalisation des voleurs et normalisation de milieux mafieux et crapuleux au sommet de l’État deviennent les marques du fabrique du régime à bout de souffle de Ladji Avion.
Après reniement/dénigrement des agents du FMI, le régime IBK, toute honte bue, finit à la corde de deux rapports d’audit (celui du vérificateur général et celui de la cour suprême) qui relevèrent l’ampleur du vol et de la cupidité des hommes de Koulouba version 2013 et 2014.
Une année est passée et les maliens savent désormais que celui à qui ils ont porté leur espoir et leur confiance aux dernières élections présidentielles, est venu avec un autre agenda, celui du pillage systématique de l’État malien.
Les parents pauvres de cette politique dévastatrice et ravageuse de l’argent public chez nous ce sont d’abord, l’autorité de l’état, l’école, la santé et l’investissement public dans les infrastructures économiques et sociales de bases (routes, barrages, électricités, télécommunications, eau potable, aménagements agricoles, hôpitaux, etc).
L’armée dont tout le monde attendait la nécessaire restructuration, n’a jamais rien reçu du régime IBK à part frauder en son nom des marchés publics à coup des dizaines voire des centaines de milliards.
Et quand les AUDITS accablants tombent et nous révèlent le méga vol du régime IBK, on nous apprend, que les marchés publics (qui ont déjà fait l’objet de décaissements indus de l’argent public) sont « annulés » sans daigner nous dire quelles suites judiciaires tout cela a aboutit.
Comment peut-on annuler une fraude massive qui a déjà coûté des milliards de nos maigres ressources publiques sans saisir la justice pour qu’elle châtie les malfaiteurs?
À cause de cette fourberie qui consiste à détourner l’argent public tout en faisaient croire (par un exercice rodé de mensonge des ministres, premier ministre et conseillers de Koulouba) que ce sont des dépenses normales de fonctionnement de l’État, nous sommes restés faibles au niveau de la capacité opérationnelle de notre armée, aucune amélioration dans les conditions de vie et de combat de nos soldats au front nord de notre pays.
Cette situation est bien exploitée par une coalition de mouvements armés du nord de notre territoire qui n’hésitent plus à demander carrément le fédéralisme car ils ont su avant tout le monde qu’il n’y a plus d’État digne à Bamako.
Les autres institutions de la république laissent faire Koulouba comme bon lui semble de l’argent public sans respect d’aucune loi et procédure.
L’assemblée nationale reçoit dans ses murs, les mensonges de Moussa Mara, de Fily Bouaré et pleins d’autres ministres sur la gouvernance du pays, sans lever le petit doigt alors qu’elle a mandat du contrôle de l’action gouvernementale.
La cour suprême ne diligente aucune mission de contrôle de l’utilisation des deniers publics, elle attend gentiment que le FMI coupe ses fonds au pays et que le premier ministre lui commande un AUDIT comme on commande une pizza au coin de la rue.
Le plus grave est que les enquêteurs de la cour suprême se focalisent sur la régularité formelle des transactions objet de l’audit sans jamais regarder la réalité et la sincérité des prestations effectivement rendues à l’armée dans le cadre des marchés publics incriminés.
C’est à dire quels sont les biens réellement livrés à nos forces armées par le régime IBK.
Et quelle est la valeur réelle des biens livrés et le comparer aux sommes d’argent réellement décaissés au titre des marchés publics en question.
Donc l’audit de la cour suprême a été fait à moitié:
Constater les irrégularités juridiques pour masquer ensuite la vraie fraude au delà des surfacturations c’est à dire LA NON LIVRAISON AU COMPLET DE TOUS LES BIENS FAISANT L’OBJET DES MARCHÉS de GRÉ À GRÉ avec Sidy Mohamed Kagnassy.
Comment pouvons nous nous défendre et défendre notre intégrité territoriale si les hommes que nous avons choisit pour diriger notre pays font tout pour que notre armée reste sous équipée pourvu qu’eux ils parviennent à nous voler?
L’école est dans la même situation d’agonie que l’armée et idem pour la santé dans le pays.
Les chômeurs voient leur rang augmenter chaque jour car le régime IBK n’a aucune intention de créer durablement de l’emploi au Mali.
Les travailleurs croupissent dans l’inconfort total et sont obligés de faire des grèves générales par paliers de deux jours non travaillés rien que pour se faire entendre par un régime Boeing/Twitter.
Pour faire diversion IBK revient de Chine pour annoncer qu’il a amené 5500 milliards!
Une moquerie ou quoi?
Quelqu’un qui amène 5500 milliards est quand même incapable de donner 17 milliards aux travailleurs de l’UNTM!
En réalité le régime IBK assimile les promesses aux réalisations et prend ses rêves pour des réalités au moyen de grand renfort de mensonges à l’échelle industrielle.
Le plus étonnant est qu’il y a un déphasage inquiétant entre ce qu’ils nous disent hier et aujourd’hui et ce qu’ils nous disent aujourd’hui et demain.
Fily Bouaré, la très acrobate ministre des finances, est récemment apparue à la télévision nationale pour dire que nous allons serrer les ceintures car le budget d’État 2015 (en préparation dans son département) serait réduit faute d’aides extérieures conséquentes (à cause de leur gourmandise, je rappelle à tous que le FMI, la banque mondiale et l’union européenne avaient suspendu à l’unisson leurs apports d’argent frais au Mali).
Mais expliquez-moi, quelqu’un qui a un budget d’État de 1500 milliards de dépenses annuelles en 2014 et qui obtient subitement, à midi pile, 5500 milliards de financement chinois en un seul voyage, comment peut-il avoir des difficultés budgétaires en 2015 parce que le FMI a juste fermé le robinet de l’argent pendant 4 mois pour voir clair dans l’utilisation de l’argent qu’il nous prête?
C’est la tout le problème du régime d’échec IBK, des inconséquents et imprudents ministres et conseillers du mensonge grandiose d’État qui croient que tout le monde boit l’eau par les narines sous les tropiques.
Cette nouvelle race de menteurs professionnels, friands du vol organisé, écume le sommet de notre État et a, à force de mythomanie approfondie, enlevé tout CRÉDITà la parole malienne.
Malgré leur échec à répétition, ils s’accrochent au pouvoir comme un bébé apeuré au dos de sa maman et continuent avec une suicidaire politique de la fuite en avant au détriment de l’avenir du Mali.
Mais jusqu’où vont courir ces marathoniens de l’échec chez nous?
Salute!
http://www.malijet.com/actualite-politique-au-mali/tribune-de-kassin/113604-le-mali-au-bord-d-un-autre-effondrement.html

Dialogue inclusif interlibyen: ballet diplomatique international à Alger

El Watan-Mourad Sellami
Les préparatifs s’accélèrent pour la tenue à Alger, dans les deux semaines à venir, d’un round de négociations entre les belligérants de la crise libyenne. Américains, Anglais et ONU s’y intéressent de près et viennent s’enquérir des détails.
Le ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a rencontré jeudi dernier l’ambassadrice américaine en Libye, Deborah Jones, et l’envoyé spécial du chef du gouvernement britannique en Libye, Jonathan Powell. Suite à cette rencontre, Jones a dit partager «l’approche algérienne pour la résolution de la crise libyenne». Cette rencontre est survenue au lendemain de celle ayant opposé les responsables algériens à l’envoyé spécial des Nations-Unies pour la Libye, Bernardino M. Leoni, qui a considéré que l’initiative algérienne est «la meilleure pour une solution en Libye».
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 Messahel reçoit l’envoyée spéciale américaine, Deborah Jones, et l’envoyé spécial du Premier ministre britannique pour la Libye, Jonathan Powell.<br />
| © APS
Messahel reçoit l’envoyée spéciale…
  
Ce ballet diplomatique entre dans le cadre des préparatifs du round d’Alger des négociations interlibyennes. En effet, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Ben Ali Cherif, a confirmé que «l’Algérie va abriter pendant la deuxième moitié du mois d’octobre un round de négociations entre toutes les franges du conflit en Libye». M. Ben Ali Cherif a souligné que «les invitations sont en préparation» en rappelant que «l’Algérie poursuit ses contacts avec toutes les parties depuis plusieurs semaines». «Ce sont les parties libyennes qui avaient proposé à l’Algérie de parrainer ces négociations», a indiqué le responsable algérien, en précisant que «le dialogue est inclusif et n’exclut personne, sauf ceux qui s’excluent d’eux-mêmes en refusant d’y croire pour trouver une issue à la crise».
M. Ben Ali Cherif a conclu en disant que «tout report du lancement de ce round sera dû à des causes techniques». C’est l’expression diplomatique usuelle pour indiquer d’éventuels malentendus concernant généralement la composition des délégations ou l’ordre du jour, ce qui est fort probable en pareilles circonstances.Il est à rappeler que l’approche algérienne en Libye s’oppose à toute intervention militaire dans ce pays et prône la présence de tous les intervenants autour de la table des négociations, y compris des représentants de la diaspora libyenne, qui a été obligée à quitter le pays après la chute d’El Gueddafi. Or, les positions des belligérants à l’intérieur de la Libye restent confuses concernant le dialogue national qui a commencé à Ghadamès, sans parler du dialogue inclusif proposé par l’Algérie.
Entre tension et espoir
Sitôt la trêve de l’Aïd El Id’ha finie, la tension a repris de plus belle dans les environs de Tripoli et à Benghazi. Au sud-ouest de Tripoli, sur l’axe des monts Nefoussa et des villes d’Ezzaouia, Gharyane et Ouerchfana, des combats se sont poursuivis entre les troupes des tribus et celles de Fajr Libya, pour le contrôle des axes routiers menant vers la côte d’un côté et la frontière tunisienne de l’autre. Les troupes de Zentane, qui se proclament de l’armée nationale, sont restées loin des hostilités, à une cinquantaine de kilomètres de Tripoli.
A l’intérieur de la capitale libyenne, c’est désormais un calme prudent qui s’accompagne toutefois par la montée des rapts dans le milieu des intellectuels et des activistes de la société civile. Ainsi, le journaliste Moadh Thlib a été kidnappé avant-hier par un groupe de militaires au centre de Tripoli. Thlib est un présentateur de programmes de la chaîne Al Assima, proche de l’Alliance des forces nationales de Mahmoud Jibril. Pour sa part, l’écrivain amazigh Salah Nakkab a été kidnappé, lui aussi, quelques heures plus tôt. Nakkab est connu pour ses critiques de toutes les approches idéologiques.
Cette tension n’a pas empêché l’envoyé spécial des Nations unies, Bernardino Leoni, de se montrer optimiste, à la veille de la conférence de presse qu’il prévoit de tenir à Tripoli avec l’ambassadeur italien en Libye, Giuseppe Buccino. M. Leoni annonce déjà la poursuite des négociations de Ghadamès entre les membres de la Chambre des députés et lance des signaux positifs concernant le dialogue d’Alger. «Il n’y a pas d’alternative au dialogue interlibyen pour sortir de la crise», insiste le diplomate onusien.
Mourad Sellami,http://www.elwatan.com/international/ballet-diplomatique-international-a-alger-12-10-2014-273979_112.php
Niger: bavure de l'armée française dans la région d'Agadez?
11 Octobre 2014 21:23
altDeux civils auraient été tués par un tir venant d’un hélicoptère dans la région d’Agadez, au nord-est d’Arlit, selon Boutali Tchiwerin, une figure de la communauté locale touarègue, contacté par Le Courrier du Sahara. 
Cette information n’a pas pu être vérifiée de source indépendante. Cette bavure aurait eu lieu alors que l’armée française pourchassait des éléments présumés d’AQMI vendredi 10 octobre. L’Elysée a annoncé la destruction d’un convoi du groupe terroriste dans le nord du Niger, la saisie d’une importante quantité d’armes et plusieurs arrestation dans le cadre d’une opération conduite «en coopération avec les autorités nigériennes». Selon le Journal du Dimanche, les armes était destinées au groupe Ansar Dine dirigé par Iyag Ad Ghali et le convoi était composé d'une dizaine de véhicules tout-terrain. 
Cependant, selon Boutali Tchiwerin, l’un des véhicules touchés transportait des civils, des chercheurs d’or qui avaient quitté Arlit et se dirigeaient en direction du Tagharaba près d’Anakhal. Les deux occupants, prénommés Ebannar et Ahmadou, auraient été retrouvés morts. Cette information, qui n'a pas été reprise en France, n'a fait l'objet d'aucun commentaire de source officielle.
http://www.lecourrierdusahara.com/index.php/zone-sahelo-saharienne/1466-niger-bavure-de-larmee-francaise-dans-la-region-dagadez.html

Video de Boko haram avançant sur des positions que l armée nigerianne a quitté sans combatre laissant un arsenal impressionnant!!

How did we get to this stage? Can someone tell me how Boko Haram got these heavy weapons while Nigerian soldiers battle with obsolete weapons? I almost wept watching this video.

Omar Hamidou Tchiana 0
 Le gouvernement nigérien a annoncé vendredi avoir approuvé le renouvellement du contrat de production d'uranium du groupe français Areva, à l'issue de deux années de négociations difficiles.
Les deux parties avaient annoncé en mai la signature d'un nouvel accord de dix ans concernant les mines de Somair et Cominak d'Areva.
Le feu vert donné vendredi autorise sa mise en œuvre.
Dans le cadre de cet accord, Areva accepte de revenir sur certaines exemptions fiscales et d'augmenter les royalties reversées, précise le gouvernement nigérien dans un communiqué.
Le groupe français accepte aussi d'investir 117 millions d'euros pour remettre en état la route menant à sa mine d'Arlit, financer un projet de développement local et construire un nouveau siège dans la capitale Niamey.


En juin, le ministre nigérien des Mines avait indiqué que le Niger anticipait plus de 20 milliards de francs CFA (30 millions d'euros) de recette fiscales supplémentaires cette année grâce à la renégociation de l'accord.
http://www.actuniger.com/politique/9008-renouvellement-de-l-accord-de-production-d-areva-au-niger.html

vendredi 10 octobre 2014

LE GRAND DIALOGUE DU 08 OCTOBRE 2014 : LA RÉVISION DU MANDAT DE LA MINUSMA EST-ELLE POSSIBLE ?

Famoussa SIDIBE et ses invités
La question qui suscite ce débat aujourd'hui c'est bien évidement les nombreux casques bleus tués au Nord du Mali, neuf (9) il y a quelques jours,
un (1) aujourd'hui une trentaine depuis le début de leur mission au Mali.
Pour Hervé Ladsous le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU il est temps d'agir.
VOICI les trois axes de ce débat :
  • La situation des casques bleus au Mali;
  • Les forces étrangères peuvent-elles lutter contre le terrorisme au Mali ?
  • La présence de l'armée malienne au Nord est-elle cautionnée aux accords futurs d'Alger ?
Nos invités :
  • Boubacar Touré du (RPM) majorité présidentielle;
  • Amadou Goita (PS) opposition;
  • Attaye Ag (MNLA);
  • Ousmane Kornéo (Spécialiste sécurité).
Ecoutez l' intégralité de l'émission Grand Dialogue :
44:27
44:29


Le Grand Dialogue: Télécharger
http://www.studiotamani.org/index.php/grands-dialogues/1947-le-grand-dialogue-du-08-octobre-2014-la-revision-du-mandat-de-la-minusma-est-elle-possible

‪#‎Niger‬: un convoi armé d'Aqmi détruits par l'opération française‪#‎BARKHANE‬


‪#‎Niger‬: un convoi armé d'Aqmi détruits par l'opération française‪#‎BARKHANE‬
Les forces militaires françaises de Barkhane ont "détruit" dans la nuit de jeudi à vendredi un convoi d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui"transportait des armes de la Libye vers le Mali", a annoncé l'Élysée vendredi dans un communiqué.
"En coopération avec les autorités nigériennes, les forces armées françaises ont de nouveau intercepté et détruit la nuit dernière au nord du Niger un convoi de véhicules armés d'Aqmi qui transportait des armes de la‪#‎Libye‬ vers le Mali. L'intervention a permis de saisir une importante quantité d'armes et de neutraliser les convoyeurs dont une partie a été capturée", a indiqué la présidence de la République.
Fin septembre, ces mêmes forces françaises, déployées au Sahel dans le cadre de l'opération #Barkhane, avaient déjà mené deux opérations au Niger et dans le nord du Mali, lors desquelles un proche et des partisans présumés du chef jihadiste algérien ‪#‎Mokhtar_Belmokhtar‬ avaient arrêtés.

Mali : L’embarras djihadiste

El watan
Alors que les négociations de paix maliennes doivent reprendre le 17 octobre à Alger, des attaques terroristes ont VISÉ les soldats de la Minusma au cours des dernières semaines. Une menace pour le processus de paix. El Watan Week-end a donné la parole aux acteurs.
Comment négocier la paix à Alger sous l’égide de la communauté internationale alors que, sur le terrain, les attaques de groupes terroristes tuent les soldats de la Minusma et les civils ? Attaque-suicide en juillet à 100 kilomètres de Gao, explosion d’une mine près d’Aguelhoc le 18 septembre, embuscade le 3 octobre entre Menaka et Gao, tirs de mortiers sur le camp de la Minusma à Kidal mardi dernier. Au total, plus de 30 soldats de l’ONU sont morts, un habitant de la région de Tombouctou a été décapité. Face à ces groupes djihadistes, il n’y a que l’armée malienne qui n’est pas spécialiste de la lutte contre les engins explosifs et les soldats de la Minusma qui connaissent mal le terrain et semblent impuissants.
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 Une patrouille de la Minusma à Kidal en novembre 2013.<br />
| © Minusma
Une patrouille de la Minusma à Kidal en novembre 2013.
«Les djihadistes remontent de la frontière algérienne jusqu’à Abeïbara (Kidal) et de la frontière nigérienne jusqu’à Ansongo (Gao). Ils visent les soldats français, la Minusma et le MNLA», explique un militaire du MNLA. Selon des experts, c’est Ançar Eddine et donc son LEADER Iyad Ag Ghali qui seraient à l’origine de la dernière attaque au mortier contre un camp de la Minusma à Kidal. «Ce n’est plus un contexte de maintien de la paix. Cela nous impose évidemment de prendre toute une série de mesures (…) pour durcir nos bases, durcir nos protections», a déclaré, mardi, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous. Mais la violence a aussi pour conséquence de fragiliser les négociations, car les parties instrumentalisent cette violence djihadiste pour rejeter la faute sur la branche adverse. Malgré nos sollicitations, les autorités de Bamako ne nous ont pas répondu.
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Attaye Ag Mohamed. Chargé de la commission des droits de l’homme du MNLA : « Qui a intérêt à assimiler les mouvements armés du Nord aux groupes terroristes ? »
-Assiste-t-on, selon vous, à un «retour» des groupes djihadistes ?
Dire que c’est un retour serait croire que les groupes terroristes n’étaient plus là. Or, ils ont toujours été là. Certes, il y a eu des frappes ciblées dans des villes, qui ont permis d’en neutraliser certains, mais ces groupes existent toujours sur le terrain.
-Qu’est-ce qui a permis la recrudescence des attaques dans le nord du Mali ces dernières semaines ?
D’abord, ces groupes terroristes ou narcotrafiquants sont opposés à toute tentative de paix. Ils veulent créer la confusion, faire diversion et déranger le processus. La paix ne les arrange pas. Il y a également d’autres acteurs de déstabilisation qui ont pour objectif d’éviter la confrontation politique entre les acteurs du conflit. La Minusma et la communauté internationale doivent faire de sérieuses ENQUÊTES pour faire la lumière sur la responsabilité des attaques. Comment expliquer que ces attaques aient lieu à proximité de Gao, où il y a l’une des bases militaires les plus fortes ? Des connivences existent entre certains responsables politiques et des terroristes ou anciens terroristes. Ceux-là profitent des situations de guerre. Mais il faut aussi se demander qui a intérêt à assimiler les mouvements armés du Nord aux groupes terroristes.
-L’opération Barkhane de l’armée française est-elle un échec, selon vous ?
On ne peut pas tirer de conclusion sur l’opération Barkhane pour le moment. L’opération Serval a permis de faire des progrès, mais reste inachevée. Nous avons l’impression que la communauté internationale a passé beaucoup de temps à confondre la lutte contre le terrorisme avec la résolution des problèmes politiques. Il semble qu’elle ait compris désormais.
-Pourquoi la Minusma semble-t-elle si fragile face à ces attaques ?
Elle a affaire à une situation difficile. Elle doit ASSURER une mission de maintien de la paix dans une zone de guerre. Les soldats de la Minusma ne connaissent pas le terrain. Ils se sont d’abord comportés comme si leur mission était de ramener la souveraineté de l’armée malienne, or cela ne facilite pas le soutien des populations.
-La Minusma est-elle capable de sécuriser la région ?
La Minusma ne peut pas être en mesure d’assurer la sécurité dans toute la région. Elle n’a qu’une dizaine de milliers d’hommes, dont 80% sont présents dans les centres-villes. C’est le règlement politique du conflit qui permettra de sécuriser la région.
-Certains experts estiment que ce sont le MNLA et le HCUA qui sont les plus capables de sécuriser la région. Pourquoi ne le faites-vous pas ?
Le mandat onusien n’a pas prévu de nous impliquer dans la sécurisation de la région. Nous sentons bien qu’on a besoin de nous. Nous avons collaboré avec Serval, mais il faut une implication formelle. Nous combattons volontairement, chaque jour, des groupes proches du Mujao ou d’AQMI. Ces groupes terroristes ont des otages touaregs. La force internationale est sur le terrain, elle sait aujourd’hui qui est en mesure de faire quoi. Je pense qu’il faut revoir le mandat de la Minusma. La responsabilité de la sécurité doit incomber à toutes les parties. A Gao, d’anciens djihadistes se sont reconvertis dans des milices qui coopèrent avec le gouvernement malien. Bamako doit clarifier cette situation.
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Bakary Sambe. Coordonnateur de l’observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (Sénégal) : « Le rôle attribué à chacune des forces armées n’est pas clair »
-Assiste-t-on, selon vous, à un «retour» des groupes djihadistes?
Les groupes djihadistes ne sont jamais partis. Ce que nous vivons aujourd’hui est la conséquence de l’incohérence des accords de Ouagadougou qui ont voulu différencier les groupes armés des groupes djihadistes. Il n’y a pas d’étanchéité entre les groupes armés. Tant qu’on n’aura pas réglé la question du Nord dans son intégralité, notamment pour résoudre les questions de justice, il n’y aura pas de lisibilité.
-Qu’est-ce qui a permis cette nouvelle vague d’attaques ?
Les accords de Ouagadougou stipulaient qu’après les élections, les négociations débuteraient. Mais nous sommes toujours dans le statu quo. Or parallèlement, du fait du contexte international, tous les petits groupes terroristes veulent se faire entendre.
-L’opération Barkhane de l’armée française est-elle un échec selon vous ?
Ces opérations Barkhane et Serval portent en elles un échec structurel. On ne combat pas des djihadistes avec des drones et des armes. C’est d’abord une guerre idéologique qui doit passer par le secteur de l’éducation, par un sentiment de justice sociale et l’acceptation de l’équité entre les individus. L’opération Serval s’est bien passée, mais les groupes djihadistes sont bel et bien présents à la frontière du Niger et dans le sud de la Libye. La méthode du tout-répressif n’est pas la plus cohérente. Al Qaîda a changé de stratégie. Elle parasite des conflits locaux pour pousser l’Occident à intervenir, puis elle se sert de ces interventions pour renforcer le sentiment anti-occidental et renforcer le soutien idéologique.
-Pourquoi la Minusma a-t-elle l’air si fragile face au terrorisme ?
Le nord du Mali est un territoire où il n’est pas facile de pénétrer sans prendre en compte les réalités sociologiques et géopolitiques complexes. Le manque de clarté dans les rôles attribués à chacune des forces armées présentes dans la région, la Minusma, les résidus de Serval, Barkhane, démontre une mauvaise préparation de ces opérations. Il faut également prendre en compte l’imbrication des intérêts géopolitiques de certains pays dans cette mission de lutte contre le terrorisme.
-Si la Minusma ne peut pas sécuriser la région, qui peut le faire ?
Les Maliens le peuvent, appuyés par des forces africaines, dont les capacités seraient renforcées et qui seraient correctement armés par les partenaires internationaux. C’est le principe de sécurité collective. L’étiquette «intervention étrangère» fragilise les opérations actuelles.
-Certains membres du MNLA disent être les plus à même de sécuriser la région. Si tel est le cas, pourquoi ne pas les impliquer ?
Utiliser un groupe armé contre un autre est dangereux. Il n’y a pas de limite claire entre ces groupes. Iyad Ag Ghali, qui est à la tête d’Ançar Eddine aujourd’hui, était l’un des ténors de la rébellion touareg dans les années 1990. Si on utilise un groupe contre un autre, on renforcera le climat de guerre civile et on pourrait se diriger vers une désintégration. L’objectif doit rester l’intégrité territoriale du Mali.
-Dans quelle mesure ces attaques terroristes peuvent-elles menacer le processus de paix ?
Le problème du processus de paix est qu’il est affaibli par les accords de Ouagadougou. On ne peut pas accepter qu’un Etat n’ait pas la souveraineté sur l’intégralité de son territoire, c’est ce que consacre pourtant le principe de cantonnement. Il faut faire des négociations, impliquer les mouvements armés mais il faut respecter la dignité des Etats.
Leila Berrato,http://www.elwatan.com/international/mali-l-embarras-djihadiste-10-10-2014-273768_112.php

Convoitises et conflits entre ressources pastorales et extractives au Nord-Niger:Verts pâturages et yellow cake chez les « hommes bleus »

Abdoulkader Afane est doctorant en géographie en cotutelle à l’université Grenoble-Alpes et à l’université Abdou-Moumouni de Niamey (Niger). Sa thèse porte sur les conditions d’élaboration d’un dispositif de cogestion des ressources végétales dans la zone pastorale de l’Eghazer (Ingall-Agadez-Niger), dans le cadre d’un développement et d’une conservation durables.
Laurent Gagnol est post-doctorant en géographie à l’université Grenoble-Alpes et chercheur associé à l’UMR PACTE 5194 CNRS. Il a soutenu une thèse en 2009 sur le nomadisme et la sédentarisation des Touaregs dans l’Aïr au nord du Niger.
nomades
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Résumé

Français
Cet article évoque les difficultés qu’ont les pasteurs nomades à perpétuer leurs conditions d’existence face aux multiples contraintes auxquelles ils sont confrontés (climatiques, politiques, économiques). Outre les problèmes d’insécurité, de cloisonnement et d’accaparement des terres pastorales, ils subissent les impacts de l’exploitation minière par des sociétés internationales, notamment de l’uranium dans l’Eghazer, qui fonctionnent selon des logiques extraterritoriales. Aux impacts sanitaires et environnementaux s’ajoutent la confiscation de terrains de parcours ainsi que les entraves mises à la circulation des troupeaux, et ce malgré les droits fonciers et malgré la reconnaissance de la mobilité des pasteurs nomades dans la législation nationale.
Mots-clés
  • pastoralisme
  • exploitation minière
  • uranium
  • conflits fonciers
  • mobilité
  • dégradation et accaparement des terres pastorales
  • cure salée
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English
Conflicts and jealousies over pastoral and extractive resources in North NigerThis article discusses the difficulties North Niger nomadic herdsmen face in continuing their way of life, given the many constraints – climatic, political, economic – afflicting them. Aside from the problems arising from insecurity, isolation and land-grabbing, the herdsmen must deal with international mining companies operating as indifferent outsiders in their grazing lands — particularly at the Azelik uranium mine. Impacts from mining include the confiscation of some grazing trails and the hindrance of herd movements, despite the herdsmen’s nationally recognized and lawful right to use the land.
Keywords
  • North Niger
  • uranium mining
  • nomadic herdsmen
  • land-grabbing

EN SAVOIR PLUS 

jeudi 9 octobre 2014

Urgent/Aqmi enlève un notable Touareg aux environs de Kidal

URGENT: Un notable d'une cinquantaine d'années du nom AHMEDOU AG OUMAR a été assassiné par des hommes à moto dans son campement de AGHAROUS situé à 30 km à l'Est de Kidal. La piste djihadiste est largement évoquée. A suivre...