lundi 4 mars 2013

Mali: l'Adrar des Ifoghas, repaire idéal des djihadistes


Mali: l'Adrar des Ifoghas, repaire idéal des djihadistes

Par Alexandre Arlot, publié le 

L'intervention militaire lancée le 11 janvier a permis de repousser les djihadistes dans le nord-est du pays. Mais ces derniers ont trouvé refuge dans l'Adrar des Ifoghas, zone accidentée difficile d'accès qui complique la tâche des forces franco-africaines. 

Mali: l'Adrar des Ifoghas, repaire idéal des djihadistes
ADRAR DES IFOGHAS - C'est dans cette région du nord-est du Mali que les groupes armés islamistes se sont repliés après l'intervention française.
Capture d'écran/YouTube
C'est ici que le conflit malien se joue. L'Adrar -montagne en berbère- des Ifoghas est devenu depuis quelques semaines le principal théâtre des combats entre les forces franco-africaines et les djihadistes. Ce massif, situé dans le nord-est du Mali, est une zone cahoteuse formée de nombreuses caches naturelles, qui semblent avoir été créées pour y trouver refuge. Il est aussi le berceau du peuple touareg, et tire son nom des Ifoghas, une des principales tribus de cette communauté. Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe islamiste armé Ansar Eddine (défenseurs de l'islam), allié à Aqmi, en est notamment issu. 
"Les opérations se déroulent désormais principalement dans le Timétrine [zone du nord-est du Mali] et la zone montagneuse de l'Adrar des Ifoghas, où se sont repliés des combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique et d'Ansar Eddine", confiait mercredi dernier le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, alors que les opérations aériennes se poursuivaient dans la région de Tessalit. L'intervention française au Mali est d'ailleurs sans doute entrée -avec le repli des djihadistes dans les Ifoghas- "dans sa phase ultime" selon François Hollande. Celle qui consiste à aller déloger les groupes terroristes de ces montagnes. 

Progresser "mètre par mètre"

"On savait que pour aller jusqu'au bout [de l'intervention], il fallait s'attaquer à ce réduit et à cette portion difficile du territoire malien", a de son côté indiqué le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. Celui-ci a d'ailleurs reconnu qu'il fallait y progresser "mètre par mètre". 
Vaste chantier, car le territoire couvert par l'Adrar des Ifoghas représente 250.000 kilomètres carrés, soit près d'un tiers de celui de la France. Ces montagnes au climat aride s'étendent de Kidal, au sud, jusqu'à Tessalit, au nord. Elles se trouvent proches des frontières algériennes et nigériennes. Les Ifoghas font partie des principaux massifs montagneux de la bande sahélo-saharienne avec l'Aïr, le Hoggar et le Tibesti. L'Adrar des Ifoghas est lui-même constitué de plusieurs montagnes de plus petites tailles, dont le massif de Tigharghar, près d'Aguelhok. 

Un nouvel Afghanistan?

La région "ressemble un peu à l'Afghanistan", expliquait aussi récemment au Parisien un pilote de l'armée français. Géographiquement, mais aussi parce que les djihadistes l'utilisent pour se tapir tout en observant l'ennemi de loin. Le massif a ainsi permis à ces derniers d'y stocker depuis des mois armement, munitions et carburant, en prévision d'un éventuel repli. 
Un élément qui s'ajoute à la complexité du terrain pour rendre difficile leur traque. De violent combats ont opposé la semaine dernière forces franco-tchadiennes et islamistes armés. C'est lors de ces opérations qu'aurait été abattu le dirigeant d'Al-Qaïda au Maghreb islamique Abou ZeidLe caporal Charenton y a aussi perdu la vie samedi, tandis que l'armée tchadienne a subi des pertes importantes depuis le début de son intervention. 

Le lieu probable de détention des otages

Selon plusieurs sources, c'est dans cette région que seraient détenus les sept otages français au Sahel, enlevés entre septembre 2010 et novembre 2012 par Aqmi et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao). 
Une vidéo diffusée ce lundi par l'armée française montre une mission de reconnaissance menée fin février par le groupement tactique interarmes (GTIA) dans le fameux massif. Des soldats français ripostent à des tirs ennemis à l'aide de mortiers et de tirs d'infanterie, puis bénéficient d'un soutien aérien. 

Mon frère Assan Ag Midal, s'est souvent posé la question de savoir pourquoi on évoquait moins l'effort considérable des touareg dans la traque des JIHADISTES? Voici ce que je lui ai répondu:


Bonjour à tous,

Mon frère Assan Ag Midal, s'est souvent posé la question de savoir pourquoi on évoquait moins l'effort considérable des touareg dans la traque des JIHADISTES?

Voici ce que je lui ai répondu:

C'est très simple mon frère, c'est la nouvelle carte de ma manche du mali dans cette guerre qui nous oppose à elle, celle de l'isolement! Et comme dans toutes les guerres du monde, les Mali a ses alliés dans sa nouvelle campagne/propagande visant à isoler politiquement et militairement le MNLA. Mais visiblement, ce projet a échoué d'avance, en ce sens que le principal acteur dans cette traque des Jihadistes( LA FRANCE) ne semble pas faire le jeu du Mali!L'autre aspect de cette propagande malienne, vise à faire croire aux populations de l'AZAWAD que Bamako veuille organiser des "assises du Nord", dans le sens, a en croire Bamako d'une réconciliation nationale. Sur ce dernier aspect également, Dioncounda et ses lieutenants ont démontré leur immaturité politique, intellectuelle et stratégique! On ne peut pas convoquer des chefs communautaires et autres dignitaires pour soi disant des " assises ", pendant que l'armée et les milices dédiées du régime génocidaire qui voudrait leur apprendre"comment les réconcilier" exécutent sommairement les administrés de ces derniers!Aujourd'hui, le Mali n'a aucune existence juridique,ni d'institutions légitimes, cest tout simplement: Un Etat de fait qui commet des forfaits.

participation des Touareg dans les affrontements contre les islamistes , et pourtant sans EUX ni les Tchadiens ni les Français ne feraient un seul pas dans les montagnes des Ifoghas ......comment vous expliquer cela vous ..?


participation des Touareg dans les affrontements contre les islamistes , et pourtant sans EUX ni les Tchadiens ni les Français ne feraient un seul pas dans les montagnes des Ifoghas ......comment vous expliquer cela vous ..?
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EXCLUSIF : Abou Zeid a été tué avec 40 de ses compagnons et a laissé au Sahara un trésor dont il est le seul à connaître le lieu


EXCLUSIF : Abou Zeid a été tué avec 40 de ses compagnons et a laissé au Sahara un trésor dont il est le seul à connaître le lieu


Sahara Médias - nord Mali Samedi 2 Mars 2013



EXCLUSIF : Abou Zeid a été  tué avec 40 de ses compagnons et a  laissé au Sahara un trésor dont il est le seul à connaître le lieu
Des sources généralement bien informées au nord Mali ont confirmé à Sahara médias la mort d’Abdel Hamid Abou Zeid, qui était l’un des dirigeants les plus en vue d’Alqaeda au Maghreb Islamique (AQMI), il y a quatre jours, dans un raid aérien effectué par l’aviation française, à Taraghrarit, dans les montagnes des Ifoghas et ce après que les forces tchadiennes, tombées dans un piège et ayant perdu 40 de leurs éléments, aient demandé de l’aide. 
Les sources précisent qu’Abou Zeid avait pris personnellement le commandement de ses combattants dans ses accrochages féroces qui ont suivi le piège tendu aux forces spéciales tchadiennes et qu’il planifiait pour l’enlèvement de soldats français qui viendraient s’ajouter aux otages qu’il détenait déjà. Elles affirment également que lors de ces combats, 50 salafistes, dont des dirigeants opérationnels que Sahara médias n’a pu identifier les noms, ont péri. 
L’on pense que la bataille s’est déroulée dans la même zone où sont retenus les quatre otages français et qu’Al qaeda a séparé et caché dans des grottes depuis le déclenchement de la guerre au nord Mali, selon ce que suppose un spécialiste de la zone. 
Et avec la mort d’Abdel Hamid Abou Zeid disparait aussi un secret qu’il était le seul à connaître, à savoir le sort de millions d’euros venant de rançons obtenues pour la libération d’otages. La dernière rançon de 16 millions d’euros a été remise par un intermédiaire et l’on suppose qu’elle vient de la société française AREVA contre la libération de trois otages sur un total de sept (Alex Kodio, de nationalité togolaise, Françoise Laribé, épouse de l’un des otages, un Malgache du nom de Jean Claude Rakotirina). 
Abou Zeid s’est rendu célèbre dans la gestion de l’immense pactole tiré des rançons, selon le témoignage de personnes qui l’ont connu de près. 
Et en l’absence de moyens pour conserver l’argent tiré de la  prise d’otages, Abou Zeid avait souvent caché des millions d’euros dans le désert, s’aidant en cela avec des données GPS qu’il était le seul à connaître. Il tenait à partir seul, dans des zones perdues de l’immense désert où il avait caché « son trésor » et qu’il utilisait pour l’achat d’armes et de véhicules pour sa qatiba il était aussi connu pour être le plus courageux et le plus téméraire. Les français le considéraient comme le Ben Laden d’AQMI. Sa haine pour les Français et sa volonté de prendre pour cible leurs intérêts sont aussi connus. Il a atteint le record dans la participation aux opérations militaires menées en Libye, au Niger et en Mauritanie. Il avait enlevé un grand nombre d’otages, ce qui le faisait passer, aussi d’AQMI, pour l’expert en la matière de conduite des véhicules tout-terrain. Il a eu dans le passé un accrochage avec le groupe de Mohamed Najem, chef militaire et dirigeant du Mouvement nationale pour la libération de l’Azawad (MNLA), sur la frontière algéro-libyenne, et est passé en Tunisie où il a été la cible des avions français, perdant dans cette opération certains de ses hommes. Il a tout de même réussi à se sauver, malgré la soif, qui a tué 7 de ses compagnons après une marche d’une semaine dans le désert. Parmi les personnes qui étaient avec Abou Zeid, lors de ce voyage de la peur, figuraient les fondateurs du mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (MUJAO), depuis leur ralliement  à AQMI, et notamment ceux qui viennent du front Polisario. 
Abdel Hamid Abou Zeid avait été nommé dernièrement comme adjoint à l’émir du Sahara Yahya Abou El Hemmam après la mort de Nabil Abou Alqama. L’homme s’est rendu célèbre également pour sa vaste culture en plus d’être un grand mécanicien, et un parfait utilisateur de toutes sortes d’armes. Il jouissait d’une grande estime au sein des jeunes combattants, notamment au sein d’AQMI.

Tchad : Embuscade djihadiste contre l’armée tchadienne au Soudan


Dimanche 3 mars 2013
Mali - troupe MNLALe président tchadien Idriss Deby est bien informé que depuis un peu moins d’un mois une colonne lourdement armée de présumés djihadistes ont investi les massifs montagneux de Djebel Moun en provenance du Nord-Mali – en traversant la région extrême Nord du Tchad -  un territoire formant la lisière de la frontière Nord-Ouest Tchado-Soudanaise.
Il y a moins de douze heures, en cette journée du 3 mars, deux colonnes de l’armée tchadienne en mouvement de la localité d’Adré en direction de ces forces peu amicales sont tombées dans une terrible embuscade qui leur a été tendue entre Koulbouss – localité à la frontière Tchad-Soudan -  et Djebel Moun, à environ 200 Km au Nord Ouest de la ville de El Jeneina (Darfour) au Soudan.
Selon les dernières nouvelles, 12 soldats tchadiens blessés ont été évacués ce soir sur Adré – localité dans l’est du pays à la frontière avec le Soudan. La suite dans les heures qui suivent.

Par D.L  | Ndjamena-matin

Les djihadistes au Mali ont-ils des "armes lourdes" ?

Le Point.fr - Publié le 

Dans les combats de l'Adrar des Ifoghas, ils n'utilisent que des armes d'infanterie. Ils n'en sont pas moins redoutables lors des affrontements.

Photo d'illustration
Photo d'illustration © Mohamed Sifaoui / Sipa
Par 
       
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Depuis que les affrontements ont commencé dans l'Adrar des Ifoghas, voici bientôt deux semaines, les militaires français évoquent parfois la possession par les djihadistes d'armes "lourdes". Renseignement pris, ce n'est pas le cas. À tout le moins, celles dont la présence a été évoquée n'appartiennent pas à cette catégorie. Selon toute vraisemblance, et jusqu'à preuve du contraire, Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) et le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) ne possèdent que des armes légères. Lesquelles sont, selon la définition retenue par l'ONU, "toute arme meurtrière portable à dos d'homme qui propulse ou lance des plombs, une balle ou un projectile par l'action d'un explosif, ou qui est conçue pour ce faire ou peut être aisément transformée à cette fin, à l'exclusion des armes légères et de petit calibre anciennes ou de leurs répliques".
Plus précisément, et selon les termes définis par les organisations internationales et les organisations non gouvernementales Oxfam et Amnesty International qui ont publié le rapport baptisé "Vies brisées, plaidoyer pour un contrôle renforcé des ventes d'armes à l'échelon international" : "Les armes de petit calibre sont réservées à un usage personnel ; les armes de petit calibre sont utilisées par plusieurs personnes formant une équipe. Les armes de petit calibre incluent : les revolvers et les pistolets automatiques ; les fusils et les carabines ; les mitraillettes ; les fusils d'assaut et les mitrailleuses légères. Les armes légères incluent les mitrailleuses lourdes ; les lance-grenades, les missiles antiaériens et antichars portatifs ; les fusils sans recul ; les lanceurs portatifs de missiles antichars, les systèmes de roquettes et les systèmes de missiles antiaériens ; les mortiers d'un calibre inférieur à 100 mm ; les munitions, les obus et les missiles pour l'ensemble des systèmes précités ; les grenades ; les mines terrestres ; et les explosifs."

Les armes légères sont meurtrières

Selon les informations diffusées par l'état-major des armées à Paris, les armes les plus puissantes dont disposent les djihadistes sont des mitrailleuses lourdes russes de calibre 14,5 mm et peut-être des mortiers. Mais les Français n'ont jamais trouvé de missiles antiaériens et si les caches qu'ils ont découvertes sont bien garnies de munitions, d'explosifs et d'engins meurtriers de types variés, ce ne sont jamais des armes lourdes. Exception : quelques blindés volés à l'armée malienne, dont un vieux BRDM-2 récemment détruit dans les Ifoghas. Qui ne devaient pas être bien dangereux... Ce n'est pas le cas des kalachnikovs et autres fusils de tireurs d'élite Dragunov utilisés par les snipers d'Aqmi. Ces armes ont beau être des armes d'infanterie banales et diffusées dans le monde à des millions d'exemplaires, ce sont elles qui tuent les soldats français.
Qu'on ne s'y trompe pas : les armes légères sont extrêmement meurtrières et tuent 12 000 personnes par an sur le seul territoire américain où elles sont légales. En 2006, le ministère français des Affaires étrangères estimait que les armes légères avaient tué quatre millions de personnes sur la planète depuis 1990. Et le quai d'Orsay notait alors que ces armes "sont à l'intersection de quatre menaces majeures : le terrorisme, les conflits régionaux, la déliquescence des États et le crime organisé". Autant de définitions qui, cumulées, s'appliquent parfaitement au conflit malien !

Abou Zeid serait bien mort selon un jihadiste d'Aqmi, mais pas Mokhtar Belmokhtar (agence Sahara Medias)


Dernière info publiée le lundi 04 mars 2013
Abou Zeid serait bien mort selon un jihadiste d'Aqmi, mais pas Mokhtar Belmokhtar (agence Sahara Medias)
RFI
Selon la source de l'agence, qui s'exprime sous couvert d'anonymat, Abou Zeid a été tué «par un bombardement aérien français dans les montagnes» de l'Adras des Ifoghas, et «non par les Tchadiens». Sahara Medias affirme que sa source a l'habitude d'écrire pour des sites jihadistes, et qu'il dément en revanche la mort de Mokhtar Belmokhtar, «pour la simple raison qu'il se trouve dans la région de Gao où il mène les combats contre l'ennemi».

Dans l'Adras des Ifoghas, la lente progression des soldats français et tchadiens


MALI - 
Article publié le : lundi 04 mars 2013 - Dernière modification le : lundi 04 mars 2013

Dans l'Adras des Ifoghas, la lente progression des soldats français et tchadiens

Selon l'état-major français, l'adversaire «défend fermement les positions sur lesquelles nous sommes obligés, successivement, de donner l’assaut, fouiller et réduire ces positions.»
Selon l'état-major français, l'adversaire «défend fermement les positions sur lesquelles nous sommes obligés, successivement, de donner l’assaut, fouiller et réduire ces positions.»
REUTERS/Joe Penney

Par RFI
Samedi 2 mars, deux soldats, un Français et un Tchadien, ont été tués dans le nord du Mali lors d'affrontements avec les jihadistes dans l'Adrar des Ifoghas, et plus précisément dans la vallée d'Ametetai. Selon l'état-major français, au moins « une quinzaine de terroristes » ont été tués le même jour dans l'Adrar des Ifoghas. La zone d'Ametetai est reculée, isolée et très difficile d'accès. Les avancées se font donc tout doucement. Par ailleurs, la mort du chef jihadiste Abdelhamid Abou Zeid n'est toujours pas confirmée mais selon le chef d'état-major français, celle-ci est « probable », a-t-il déclaré ce lundi matin sur Europe 1.


Base bien connue des éléments d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui y ont hiverné à plusieurs reprises, la vallée d'Ametetai, au sud de Tessalit, est une zone propice pour se cacher et tendre des embuscades. Depuis vendredi, soldats tchadiens et français y progressent pas à pas.
Le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major français, donne quelques détails sur la teneur des affrontements : « La plupart des combats s’effectuent à très, très courte distance, relate-t-il. On peut quelquefois ouvrir le feu sur un ennemi ou un ennemi nous ouvre le feu, à des distances quelquefois inférieures à 50 mètres, voire moins. »
« On a face à nous un adversaire qui est fanatisé, et donc il défend fermement les positions sur lesquelles nous sommes obligés, successivement, de donner l’assaut, fouiller et réduire ces positions », explique le colonel français.

Jihadistes en terrain connu
D'importantes caches d'armes ont été découvertes, ainsi que du matériel de radio-transmission et des ordinateurs. C'est par ailleurs dans cette vallée d'Ametetai que le Tchad affirme avoir tué Mokhtar Belmokhtar. Mais un officier tchadien contacté sur le terrain explique à RFI ne pas avoir vu la dépouille du chef jihadiste.
« Ce sont sept prisonniers qui nous ont dit que nous avons détruit leur base et que leur chef fait partie des victimes », explique cette source. Dimanche 3 mars, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a indiqué ne pas être en mesure de confirmer la mort de Mokhtar Belmokhtar.
Ce que l'on sait en revanche, c'est qu'un général et trois autres militaires de l’armée tchadienne, tous blessés au combat dans le nord-est du Mali, ont été admis dans un hôpital de Bamako. Leur vie ne serait plus en danger, mais certains d’entre eux reconnaissent que sur le terrain, là-bas dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, la situation est parfois très difficile. Clairement, les jihadistes sont en terrain connu et sont préparés à se battre.

Prisonniers de guerre
Certes, le concours de l’aviation française est précieux, mais les combats rapprochés, les « corps à corps », sont souvent inévitables. Les soldats tchadiens, par exemple, n’hésitent pas à parcourir plusieurs kilomètres à pied, à l’intérieur des ceintures de montagnes. L’objectif est de provoquer l’ennemi, de l’attaquer dans ses bases plutôt difficiles d’accès.
Les hommes du président Idriss Déby, appuyés par les Français, affirment avoir le courage et la détermination. Ils auraient fait des prisonniers, mais l’ennemi est loin de s’avouer vaincu. Certains combattants jihadistes sont tout aussi déterminés que les Tchadiens. Ils sont persuadés qu’ils bénéficient d'une protection divine.

Décryptage de la stratégie de discrétion française concernant le Mali
Anne Giudicelli, fondatrice de la société Terrorisc, spécialisée dans les risques politico-sécuritaires
On peut comprendre cette stratégie française avec, derrière, la volonté de mettre en avant, toujours, les alliés africains depuis le début de la crise. Il y a plusieurs autres explications: il est possible que des doutes persistent et que la France, ne souhaitant pas se voir accusée d'utiliser un mensonge, préfère se défausser sur l'allié tchadien. Il y a encore une autre analyse, qui serait que tant que les otages ne seront pas retrouvés, la France veut continuer son action, ne pas être parasitée par une annonce qui risquerait de générer des velléités de représailles des éléments liés à Aqmi. (... Encore une autre explication, qui relèverait de la guerre psychologique, à savoir faire croire que ces leaders d'Aqmi sont tués pour créer une réaction au sein des réseaux, qui permettrait de pouvoir mieux repérer le reste des éléments d'Aqmi, qui pourraient conduire à une libération d'otages.
 
04/03/2013 par Cyril Bensimon
TAGS: AQMI - FRANCE - MALI - TCHAD