mardi 7 août 2012


Crise au Mali, l’Algérie face à un dilemmehttp://www.algerie-focus.com/blog/2012/08/07/crise-au-mali-lalgerie-face-a-un-dilemme/


Face à la détérioration de la situation dans le Nord-Mali, l’Algérie se retrouve chaque jour un peu plus face à un choix cornélien. Celui de favoriser une intervention ou de l’empêcher en prônant le dialogue.
Le Nord-Mali est entre les mains de MUJAO et d'AQMI
Depuis le début de la crise il y a un peu plus de quatre mois, l’Algérie par la voix de sa diplomatie officielle avance l’option du dialogue et de la concertation, sans pour autant en obtenir écho. Face à la volonté d’intervention militaire toujours plus grande des pays de la CEDEAO et de l’Union Africaine, le risque pour le pays est de se retrouver totalement isolé de la scène sur laquelle il a sa place.
Le pays s’est imposé un principe concernant ses relations internationales, que cela concerne un pays voisin ou lointain, celui de non ingérence. Lors de l’intervention militaire en Libye, l’Algérie était restée en dehors et avait invité les puissances étrangères à ne pas s’ingérer dans les affaires du peuple souverain libyen. Position par ailleurs identique à celle de la Chine, de la Russie ou de l’Inde. Tout interventionnisme chez le voisin malien impliquerait de facto une remise en cause totale de cette position diplomatique qui a, par le passé, parfois coûté cher à l’Algérie.
Mais d’autres raisons bien moins diplomatiques existent, en premier lieu les conséquences qu’une intervention armée supposerait.
Une intervention risquée sur un territoire immense
La zone aux mains des diverses factions terroristes, le MUJAO, AQMI, soutenues par Ansar Eddine, est extrêmement vaste. Elle s’étend sur plus de 800 000 km2 ce qui équivaut à un tiers du territoire algérien.
Manœuvrer sur une zone de cette ampleur est difficile, et représente un certain nombre d’obstacles. D’autant qu’une intervention militaire nécessiterait ensuite une mission de sécurisation de la zone.
La CEDEAO dispose d’un contingent de 3000 hommes. Force militaire qui pourrait être triplée si nécessaire. Néanmoins mobiliser un peu moins de 10 000 hommes pour un territoire vaste comme cinq fois la Tunisie est un pari risqué.
Une intervention serait très longue et s’étendrait sur plusieurs années. Les milices armées qui contrôlent la zone connaissent très bien le nord du Mali et savent que les possibilités de se camoufler sont très importantes. D’autant qu’elles mettraient en place une guérilla bien plus difficile à combattre que s’il s’agissait d’une guerre classique.
Devant ce risque de « somalisation » de la région, l’Algérie considère qu’il faut à tout prix éviter de se lancer dans une aventure guerrière à ses frontières.
Un conflit à ses portes aurait de toutes évidences une incidence sur son propre territoire. Entre réfugiés et attaques… Car en permettant une intervention ou en y participant elle s’exposerait à une tentative de déstabilisation de la part des nombreux groupes armés terroristes de la région.
L’expérience libyenne est pour Alger un exemple flagrant des risques encourus. Si Mouammar Kadhafi a été mis à terre, l’intervention étrangère a laissé derrière elle un pays en proie à la division et aux revendications tribales. Certaines zones sont contrôlées par des milices et le pouvoir central ne dispose pas des prérogatives auxquelles il pourrait prétendre.
C’est d’ailleurs l’intervention en Libye qui a permit à AQMI et au MUJAO de se procurer un stock d’armes très conséquent, qui sert aujourd’hui à imposer la loi dans les territoires maliens conquis.
L’Algérie marche sur un champ miné
Sa volonté de non intervention se heurte aux pressions de la communauté internationale et en particulier de la France. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères français qui a pressé son homologue algérien Mourad Medelci, s’est vu infligé une fin de non recevoir concernant l’intervention.
L’Algérie qui se veut être un médiateur incontournable dans la crise malienne se retrouve écartelée. Négocier avec les terroristes est inenvisageable, tout comme négocier avec les Touaregs. La négociation avec les membres du MNLA qui revendiquent le territoire de l’Azawad est pourtant une voie souhaitée par beaucoup de pays de la zone…
Mais si Alger soutenait la rébellion Touareg malienne, elle ouvrirait immédiatement le champ aux revendications de la part des 40 000 Touaregs qui vivent sur son territoire.
Le pays ne peut fermer les yeux et ignorer ce qui se passe à sa frontière. Car outre le Mali c’est toute la zone sahélienne qui est concernée et qui risque une déstabilisation conséquente.
On reprocherait alors à l’Algérie de ne pas avoir souhaité intervenir et d’être en partie responsable du chaos, chose que la diplomatie algérienne ne peut pas se permettre. D’autant que cela ouvrirait la zone aux puissances occidentales qui justifieraient une ingérence par l’incapacité des pays concernés à gérer la situation.
Pour le moment Alger garde la ligne qu’elle s’est fixée depuis le départ, la solution politique… D’autant que certaines données pourraient compter dans les prochaines semaines…
À commencer par la situation en Mauritanie ou les contestations contre le Président Mohamed Ould Abdel Aziz s’amplifient, ce qui pourrait ajouter une inconnue supplémentaire à cette difficile équation malienne.
Antoine Mokrane


DANS LA RÉGION D’AGADEZ : Accrochage meurtrier entre deux groupes de trafiquants
SAMEDI, 04 AOÛT 2012 17:54 VUES: 3484






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PHOTO D'ILLUSTRATION


Le nord d’Agadez de nouveau théâtre d’affrontements entre bandes criminelles. En effet, au moins deux personnes ont trouvé la mort cette semaine dans cette zone désertique, lors d'un accrochage entre deux convois de véhicules de tra?quants de cigarettes. Des blessés ont été également relevés, suite aux échanges de tirs nourris de part et d’autre.


Il est dit que parmi les victimes ?gure un agent de sécurité proche d'une personnalité notoirement connue pour s’adonner au trafic de cigarettes. Cette personnalité qui s'est enrichie via cet ignoble commerce, cherche aujourd’hui à poursuivre sa salle besogne en in?ltrant le secteur stratégique des transports, idéal pour un tel business.
Mis au courant de ce déboire, cette personnalité aurait écourté son séjour dans un pays du golfe pour rentrer précipitamment au Niger. Est-ce la preuve qu’il veut éteindre l'incendie avant qu'il ne se propage. Y a t-il eu des personnes arrosées?

Selon nos informations, la «marchandise » devait être acheminée vers un pays du Maghreb avant de prendre la destination de l'Europe. Pour que de telles affaires d'une extrême gravité ne soient pas étouffées, en raison du poids des acteurs impliqués, il appartient aux députés nationaux de diligenter une enquête parlementaire et de confondre toutes les personnalités impliquées, et sans faiblesse aucune, demander à ce qu'elles rendent gorge. L'avenir du Niger en dépend. La crise malienne est passée par là.

Nous y reviendrons !

Frontière nigéro-malienne : Premiers coups de feu au poste militaire de Yassan
LUNDI, 06 AOÛT 2012 17:27 VUES: 1593





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Des hommes armés ont forcé, hier dimanche 5 août 2012 aux environs de 20 Heures, le passage de la barrière du poste militaire avancé de Yassan situé dans la commune rurale d’Ayorou, au nord-ouest de Niamey, a appris nigerdepeches.com dans la nuit de dimanche à lundi auprès d’une source bien informée.


A bord d’un véhicule 4x4 de marque Hilux immatriculé 8K 8309, ces individus armés non identifiés, sans nul doute en provenance de Niamey ou Tillabéri, y ont réussi à franchir la barrière sans qu’il y ait un tir de barrage de la part des militaires en faction. D’après notre source, des tirs d’armes ont été entendus au passage de ces hommes, mais aucun des militaires nigériens en faction n’est atteint, apprend-on.

On n’ignore encore si cet acte est l’œuvre des combattants islamistes basés au nord du Mali ou encore s’il s’agit d’une manœuvre des trafiquants de drogue. Dans tous les cas, cet incident vient confirmer le degré d’insécurité et les réelles menaces auxquels le Niger est confronté du fait de son voisinage avec les localités maliennes sous contrôle des forces islamistes d’Ançar El dine et Mujao.

Nigerdepeches.com

    Libye/terrorisme : 3 suspects tués

    AFP Mis à jour  | publié  Réagir

    Trois hommes soupçonnés de préparer des attentats à la bombe ont été tués au cours d'un coup de filet lancé par les forces de l'ordre près de Tripoli, ont annoncé aujourd'hui les autorités libyennes. Ces hommes ont refusé de se rendre et se sont battus avec acharnement, avant d'être tués, a indiqué Saleh Darhoub, porte-parole du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir).

    Cinq membres d'une unité du ministère de l'Intérieur ont été blessés au cours de l'assaut lancé hier contre une ferme de Al-Aziziya, à 40 km au sud de la capitale, a précisé le porte-parole. Selon lui, le trio préparait sept attentats à la bombe. Il n'a pas précisé les cibles de ces attaques.

    Cette opération a été menée au lendemain de l'explosion d'une voiture piégée dans un quartier du centre de Tripoli. Le porte-parole du CNT a par ailleurs condamné l'attaque à l'arme lourde perpétrée dimanche par des inconnus contre la résidence du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Misrata en Libye

Info RFI - Mali : le médiateur de la Cédéao, Blaise Compaoré, à Gao et Kidal ce mardi pour rencontrer les chefs d'Ansar Dine et du Mujao

MALI - 
Article publié le : mardi 07 août 2012 - Dernière modification le : mardi 07 août 2012

Le capitaine Sanogo, futur vice-président du Mali ?

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré après un entretien avec l'ancien chef putschiste Amadou Sanogo, à la base militaire de Kati, le 9 avril 2012.
Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré après un entretien avec l'ancien chef putschiste Amadou Sanogo, à la base militaire de Kati, le 9 avril 2012.
Reuters/Joe Penney

Par RFI
Au Mali, la formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale est toujours très attendue, avec le maintien ou non de l'actuel Premier ministre dans ses fonctions. Le président intérimaire, Dioncounda Traoré, a mené des consultations avec tous les acteurs de la vie publique et politique, y compris, on ne l'avait pas cité jusque-là, avec le capitaine Amadou Sanogo.

L'ex-chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, a, selon son entourage, apporté un soutien ferme à tout ce qu’entreprend le président de la transition pour relancer le processus de sortie de crise.
Détail important : le capitaine Sanogo a affirmé qu’il se désolidarise de toute tentative de sabotages de la transition. D’après nos informations, le capitaine Sanogo, pourrait même être l’un des futurs vice-président du Haut Conseil d’Etat.
Les consultations terminées, il resterait des réglages de dernière minute, avant que ne soit officiel le nom du futur Premier ministre, et la liste des membres du nouveau gouvernement. Le temps presse, et certains ici commencent à comparer les pas du président Traoré, à des pas de sénateur : il irait un peu trop lentement.
C’est dans ce contexte que lundi 6 août, à l’appel d’une association, quelques centaines de personnes ont battu le pavé à Bamako pour réclamer la démission du président Dioncounda Traoré.
C’était compté sans le dispositif de sécurité mis en place. A coups de matraque et de gaz lacrymogène, gendarmes, policiers et éléments de la Garde nationale, ont fait passé un mauvais moment aux manifestants, qui se sont très rapidement dispersés.
La solution pacifiste toujours privilégiée
Une réunion des pays dits « du champ » dans la crise malienne se tenaient lundi 6 août, à Niamey, au Niger. Les ministres des Affaires étrangères du Niger, de l'Algérie, du Mali et de la Mauritanie, auxquels s'étaient associés pour l'occasion le Tchad, la Libye et le Nigeria, ont renouvelé leur volonté d'un dénouement rapide de la crise, et disent privilégier une solution politique négociée.

Les pays « du champ » veulent accompagner le Mali vers la normalisation
Les participants de la rencontre de Niamey ont lancé un appel aux Maliens pour qu'ils s'entendent, se réconcilient et se réunissent autour des idéaux d'unité nationale, de concorde et de paix.
 
07/08/2012 par Moussa Kaka
TAGS: AMADOU HAYA SANOGO - DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI

25.000 soldats algériens en route vers le Nord Mali


Publiée le  6 août 2012 par 
C'est une première. 25.000 soldat de l'ANP se sont joints à une force multinationale composée d'éléments Français, Américains, Maliens, Mauritaniens, Nigériens, Burkinabés pour, logiquement dézinguer les groupes dlihadistes d'AQMI, du MUJAO et d'Ansar Ed Dine présents dans les villes du Nord Mali. Preuve en est que les 'réticences' de Bouteflika aux demandes appuyées (en juillet2012) du Ministre de la Défense Français, Laurent Fabius d'envoi immédiat de troupes, n'étaient que des jérémiades entendues qui collent parfaitement au style du personnage. Bas les masques ! les paras algériens algériens avancent en ce moment même dans les dunes autour des villes du Nord Mali avec les hommes de la DGSE et d'AFRICOM qui partagent avec eux leurs sources aériennes géoréférencées qui localisent en temps réel les terroristes d'AQMI, du MUJAO et tutti quanti.

Fin de la réunion des pays du "champ"

Dernière mise à jour: 7 août, 2012 - 05:36 GMT
Pas de solution en vue pour le nord Mali.
Les pays dits du" champ" se sont à nouveau penchés sur la situation au Mali.
Les ministres des affaires étrangères du Niger, du Mali, de l'Algérie se sont réunis hier à Niamey, en y invitant ceux du Tchad du Nigéria et de la Libye.
Objectif: toujours trouver une solution à la crise malienne.
Au terme de la session une déclaration dite de "Niamey" a été adoptée.
Dans cette déclaration, les pays du "champ" ont estimé que la résolution de la crise malienne passe par la préservation de son intégrité territoriale.
L'installation à Bamako d'institutions fortes a également été recommandée dans le texte.
Mais selon des sources proches de la rencontre, les pays participants n'arrivent toujours pas à s'entendre sur la démarche à suivre pour mettre un terme à la crise qui secoue le Mali.
L'option militaire et la négociation étaient les deux voies proposées aux chefs de diplomatie présents à la rencontre de Niamey.
Des pays comme l'Algérie,la Mauritanie et le Tchad sont opposés à l'envoie de troupes au Mali.
L'Algérie abritera la prochaine réunion des pays du "champ"

MESSAGE DE L’ÉTAT MAJOR MILITAIRE DU MNLA A SES SOLDATS EN DISPONIBILITÉ.

MESSAGE DE L’ÉTAT MAJOR MILITAIRE DU MNLA A SES SOLDATS EN DISPONIBILITÉ.

Il est porté à la connaissance des combattants du MNLA en disponibilité de rejoindre leurs bases et positives respectives le plutôt possibles.
Cet appel est aussi valable pour tous les hommes ressortissants de l'Azawad qui sachent manier les armes et qui soient apte à participer à des opérations similaires.

Cependant suit
e à de nouvelles mesures chacun doit prendre attache avec un des responsables de la base ou de la position qu'il doit rejoindre avant de s'y rendre. Nous demandons à toute personne ayant reçus ce message de le faire parvenir à qui de droit. "Vous savez qu'aucune radio ou chaine de télé ne permettrait la diffusion de ce message sur ses ondes". Ce sont vous les membres, militants(es) et sympathisants (es)de la lutte qui êtes les relais et ambassadeurs (drices) du MNLA.
Nous rassurons que des dispositions sont prises sur le terrain pour acheminer chaque homme vers sa zone d’intervention.
Merci de faire passer le message au maximum.

Vive l'Azawad et vive la liberté

Le Chargé de l’information de l’Etat major militaire du MNLA
P.O Porte parole politique régional du MNLA
Attaye Ag Mohamed

lundi 6 août 2012

Vague d’espoir à Gao après le report d’une application de la charia - Temoust.org

Vague d’espoir à Gao après le report d’une application de la charia - Temoust.org

Nord du Mali: les rebelles touareg libèrent trois soldats

L'AUTEUR
Slate Afrique avec l'AFP
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Des soldats de l'armée malienne sont photographiés le 2 mai 2012 à Bamako AFP/Archives Habibou KouyateLes rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont libéré trois soldats de l'armée malienne faits prisonniers au début de l'année, a appris lundi l'AFP de sources concordantes.
"Les rebelles du MNLA ont libéré trois militaires maliens faits prisonniers il y a quelques mois. Les militaires sont actuellement à 100 km de Bamako, ils arrivent", a déclaré une source sécuritaire malienne, ajoutant que "ce sont des organisations humanitaires qui ont joué le rôle de médiateur".
"Oui, les trois militaires ont été effectivement libérés. Ils sont en route pour Bamako. Nous avons joué un rôle dans la libération de ces prisonniers", a confirmé un responsable de la Croix-Rouge malienne qui a participé à leur libération.
Le MNLA détient encore plusieurs dizaines de militaires maliens faits prisonniers.
Les rebelles touareg du MNLA avaient lancé mi-janvier une offensive dans le nord du Mali pour obtenir l'indépendance de cette immense région qui représente les deux-tiers du territoire malien qu'ils appellent l'Azawad. Ils en ont déclaré unilatéralement l'indépendance.
L'offensive avait été lancée avec des groupes islamistes armés alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont depuis évincé le MNLA et occupent toute la région où ils appliquent la charia (loi islamique).
Les islamistes n'exigent pas l'indépendance du Nord, mais veulent voir appliquer la charia à tout le Mali.
Les rebelles touareg du MNLA se sont en grande partie repliés dans un réduit situé à Tinzawaten, près de la frontière algérienne

vendredi 3 août 2012


 Nord-Mali : La reconquête se prépare à partir de la Mauritanie


Jeudi 2 Août 2012 - 18:49

                   

Un camp militaire français se termine près de Néma. Un achèvement qui coïncide après les préparatifs annoncés par le MNLA «en cours» pour la reconquête du Nord-Mali.


Les combattants du MNLA ont été éjectés des villes du Nord-Mali, dépassés par un armement inégalé en puissance, des islamistes
Les combattants du MNLA ont été éjectés des villes du Nord-Mali, dépassés par un armement inégalé en puissance, des islamistes
Entre le camp militaire américain d’AFRICOM installé depuis des mois déjà, et le camp français presque terminé aussi, les manœuvres du bâtiment ont du pain sur la planche. «Je reviens des finitions du camp français situé au niveau du camp militaire mauritanien près de l’aéroport d’Atar, que les deux armées se partagent» affirme l’un des ouvriers sur le chantier. «Un peu moins d'une centaine de climatiseurs ont été installés. Ça vous donne une idée de la taille du camp» continue-t-il. 

Au sud-est, près de Nema, la force militaire américaine en Afrique, AFRICOM, treize officiers du MNLA sont sensés arriver ce jeudi 2 août pour un «stage intensif de formation stratégique, pendant que le chef d’état-major du MNLA, le colonel Mohamed Ag Najim sera lui en formation aux Etats-Unis» soutient Attaye Ag Mohamed, officier et porte-parole du MNLA, de passage à Nouakchott. Deux colonels aussi, Assalat et Fagaga, se préparent en Suisse. 

Quarante officiers Touaregs seront en formation en Mauritanie ou aux USA, "dans les semaines prochaines", mais en tout cas «sous couvert de l’autorité américaine» affirme Ag Mohamed. 

Parallèlement, les occidentaux s’apprêtent à réapprovisionner le MNLA en munitions, qui leur ont fait «cruellement défaut durant leurs défaites contre les groupes islamistes équipés d’armes ultra-modernes, lourdes, et remplis de munitions» selon un attaché militaire d’une ambassade de la CEDEAO à Nouakchott. 

Tout cela constitue un faisceau d’indices corroborant les velléités de reconquête du nord-Malo, avec un MNLA qui servirait de guide et d’élément combattant sur le terrain, entraîné par les américains notamment, appuyé stratégiquement par les français, et dans les moyens, le tout aux coté de la force militaire de la CEDEAO qui n’attend plus que le mandat onusien pour intervenir. 

«Nous manquons pour le moment de munitions, pour nos kalachnikovs, mais aussi pour nos armes lourdes. D'ici un mois nous devrions être réapprovisionnés et repartir en guerre, aux côtés de la communauté internationale» explique Attaye Ag Mohamed. 

«Nous avons vu durant les combats entre le MNLA et les islamistes, que le déséquilibre dans les moyens armés était considérable. Pour cette prochaine étape qui se prépare, il est souhaitable que les troupes d'alliance puisse disposer d'une dotation similaire ou supérieure à celles des islamistes» estime Ag Ahmedou Mohamed, blogueur touareg installé depuis peu à Nouakchott. 

«L’Azawad sera repris, au vu des forces qui se préparent, et on n’arrivera pas à la balkanisation tant vantée du nord durant ces derniers mois» conclut le porte-parole. Et enfin discuter avec Bamako d’un fédéralisme malien, comme de plus en plus de jeunes Touaregs à Nouakchott le supposent ? 

Mamoudou Lamine Kane

Le MNLA détruit une unité d'AQMI/MUJAO vers Léré

Clash-lere-2-Aout-12
Comme annoncé, la guerre est désormais totale entre le MNLA et les terroristes, narcotrafiquants, et islamistes de circonstances. Croyant pouvoir repousser le MNLA, les terroristes d'AQMI et du MUJAO ont essayé de pénétrer à deux reprises dans la ville de Léré. La deuxième fois leur a été fatale, et le MNLA prend du matériel militaire en vue des prochains affrontements.
Après l'attaque lâche de Gao et ses nombreuses trahisons contre le Conseil Transitoire de l'Etat de l'Azawad, l'état-major militaire du MNLA a ordonné à l'ensemble de ces unités présentes à l'intérieur du territoire de se présenter dans deux points spécifiques afin de mettre en place une restructuration et une réorganisation en vue de la sécurisation de l'Azawad.
Selon Mossa Ag Attaher, Chargé de Communication du MNLA, cette action avait pour but de:
  • se démarquer complétement de ces terroristes et ne plus permettre aucun amalgame possible. Partout où il y a AQMI et le MUJAO, le MNLA ne sera plus là-bas.
  • rassembler l'ensemble des forces de l'armée nationale de l'Azawad autour du commandement militaire du MNLA. Ceci a pour objectif de mettre en place une nouvelle stratégie pour combattre ces groupes terroristes.
Cette stratégie du MNLA n'étant pas un signe de faiblesse, des unités de l'armée nationale de l'Azawad ont attaqués et mis hors d'état de nuire des convois terroristes vers Anefif (29 Juin 20012), et Araouane (4 Juillet 2012), et narcotrafiquants (29 Juin 2012).
Mais encouragée par la propagande mensongère du Mali et de certains medias internationaux, les narco-islamo-terroristes se sont tout subitement vu pousser des ailes au point de se croire maitre incontestable de l'Azawad.
En début de semaine, une unité d'AQMI et du MUJAO a quitté la ville de Tombouctou pour rejoindre Léré. N'ayant pas reçu l'ordre d'ouvrir le feu sur ces instruits, le MNLA a néanmoins réussi à barrer la route à ce convoi.
Hier, Jeudi, cette même unité des groupes terroristes a essayé encore de pénétrer à Léré, tout comme il y a quelques jours. Mais seulement cette fois-ci, le MNLA a reçu l'ordre d'ouvrir le feu sur toute opposition armée. Après près de deux heures de combats acharnés, deux (2) véhicules tout terrain des terroristes ont été détruits par la brigade du MNLA stationné à Léré, trois autres (3) véhicules en parfait état avec tous leurs équipement ont été récupérés par le MNLA. Seuls deux voitures des terroristes ont pu s'échapper grâce à la «souplesse» de leur conducteur.
Côté humain, le MNLA grâce à sa stratégie d'embuscade n'enregistre aucune victime parmi ses rangs. Par contre, notre source sur place nous annonce plusieurs morts difficilement identifiables car certains ayant été calcinés dans les 2 voitures qui furent détruites.
Le MNLA, dans la lignée de sa nouvelle stratégie de réserve, ne communiquera sans doute que très sur ces questions mais les faits sont là, et démentent à souhait la propagande mensongère du Mali, d'Al-Jazeera, et autres AFP. Joint par téléphone, un officier du MNLA nous a rappeler que leur combat premier n'est pas de plaire à la presse de propagande mais plutôt de faire de l'Azawad une nation libre et indépendante dans laquelle tous ses peuples pourront s'épanouir.

Par Ikhlou Ag Azzezen.