lundi 4 juin 2012


 
LUNDI 04 JUIN 2012
2. Mali : faut-t-il déployer une force d’intervention ?
Réunion de crise de la Cédéao sur le Mali et la Guinée-Bissau, vendredi 18 mai 2012.
Réunion de crise de la Cédéao sur le Mali et la Guinée-Bissau, vendredi 18 mai 2012.
AFP PHOTO/ SIA KAMBOU
Par Zéphyrin Kouadio
Le président béninois Boni Yayi, qui assume la présidence tournante de l'UA, souhaite le déploiement d'une force africaine au Mali. Une force chargée de protéger les autorités intérimaires et de rétablir l'intégrité territoriale du pays.
La solution militaire est-elle réaliste?
Les pays africains en ont-ils les moyens?

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dimanche 3 juin 2012


Mali : doutes sur l'abandon de la fusion entre rébellion touareg et islamistes
MNLA(148) - ansar eddine(39) - Iyad Ag Ghali(27) - état islamique(4)


02/06/2012 à 15h:42 Par AFP


Un rebelle islamiste à Tombouctou, le 24 avril 2012. © AFP

Un chef de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a entamé vendredi soir dans le nord du Mali des discussions avec le leader du groupe islamiste d'Ansar Dine, jetant des doutes sur l'abandon annoncé plus tôt de leur projet de fusion.

Un chef de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a entamé vendredi soir dans le nord du Mali des discussions avec le leader du groupe islamiste d'Ansar Dine, jetant des doutes sur l'abandon annoncé plus tôt de leur projet de fusion. "Bilal Ag Achérif, secrétaire général du MNLA, et Iyad Ag Ghaly, leader de Ansar Dine, sont actuellement en discussions à Gao (nord-est) autour de l'affaire de la fusion annoncée entre les deux mouvements", a déclaré Walil Ag Chérif, un proche du leader d'Ansar Dine par téléphone vendredi soir à un journaliste de l'AFP à Bamako. Il n'a pas fourni d'autres détails.

L'entourage de Bilal Ag Achérif a confirmé l'entretien entre les deux hommes à Gao, sans en préciser l'objet, alors que quelques heures auparavant, était diffusé un bref communiqué du MNLA dénonçant le protocole d'accord relatif à cette fusion, signé il y a une semaine. Ce texte, daté de Gao et par signé par Hamma Ag Mahmoud, membre du Bureau politique du MNLA, évoque des désaccords sur l'application de la charia (loi islamique) que prône Ansar Dine dans tout le Mali, alors que le MNLA se proclame laïc et défend la création d'un Etat dans les limites de la région naturelle de l'Azawad, s'étendant du nord-est au nord-ouest du Mali.

"Le Bureau politique du MNLA, devant l'intransigeance d'Ansar Dine sur l'application de la charia dans l'Azawad, et pour être fidèle à sa ligne de conduite résolument laïque, dénonce l'Accord en date du 26 mai 2012 avec cette organisation et en déclare nulles et non avenues toutes dispositions y afférent", y déclare Hamma Ag Mahmoud.

"Pas encore" de position sur la fusion

Vendredi soir, un proche du secrétaire général de la rébellion touareg a indiqué que Bilal Ag Chérif a reçu ces deux derniers jours des messages de membres du mouvement résidant à l'étranger hostiles à la fusion avec Ansar Dine, mais que lui-même n'avait "pas encore pris de position" sur le dossier. "Il attend la fin de son entretien avec Iyad Ag Ghaly" pour le faire, a précisé cette source.

Plus tôt vendredi, l'entourage d'Iyad Ag Ghaly avait confirmé l'impasse avec le MNLA, sans toutefois exclure des retrouvailles. Pour Ansar Dine, "il n'est pas question de revenir en arrière" sur la charia, "mais si le MNLA le veut, il vient (avec Ansar Dine)", avait dit Walil Ag Chérif, en soulignant une divergence d'opinions sur le sujet entre les responsables du MNLA au Mali, et ceux qui sont basés en Mauritanie ou en France.

Ansar Dine, allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi, jihadiste), et le MNLA avaient surpris en signant un "protocole d'accord" sur leur fusion au sein d'un "Conseil transitoire de l'Etat islamique de l'Azawad". Cette entente avait été rejetée par le gouvernement malien, l'Afrique de l'Ouest et l'Union africaine (UA), alors que les islamistes confortent leur domination sur l'immense Nord malien qu'ils contrôlent depuis deux mois, avec le MNLA et d'autres groupes armés.

"Une scission du MNLA"

Porte-parole du MNLA basé à Paris, Mossa Ag Attaher, a affirmé à l'AFP que le mouvement touareg avait "accepté le mot d'+Etat islamique+, mais il devait être écrit que nous pratiquons un islam modéré et tolérant, et la charia ne devait être mentionnée nulle part". "Nous ne sommes pas prêts à nous retrouver enfermés dans la charia du jour au lendemain", a-t-il insisté, alors que ces divergences avaient très vite surgi après la signature de l'accord.

Pour un Mauritanien spécialiste du dossier, la décision du bureau politique de la rébellion touareg reflète surtout la position "des gens du MNLA qui sont à l'extérieur, pas (de) ceux qui sont sur place et qui sont suivis par la majorité". Elle "ne peut signifier qu'une scission du MNLA après les protestations de la communauté internationale", a-t-il estimé.

L'annonce de la fusion MNLA-Ansar Dine avait fortement divisé la communauté touareg dans le nord du Mali et la rébellion touareg elle-même. En perte de vitesse face à Ansar Dine et Aqmi, le MNLA a vu beaucoup de ses officiers rejoindre récemment les islamistes, selon une source sécuritaire régionale.

Le chef de l'Etat béninois et président en exercice de l'UA Thomas Yayi Boni a rappelé que la crise au Mali menace de déstabiliser toute la zone. Il a plaidé mercredi pour une saisine du Conseil de sécurité de l'ONU en vue de la création d'une force militaire africaine d'intervention au Mali. "Le dialogue ne doit pas trop durer", a-t-il averti.

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Mali : doutes sur l'abandon de la fusion entre rébellion touareg et islamistes | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

SITUATION AU MALI : L’UA AVANCE À RECULONS

camer.be
Azawad:Camer.beQuid de la promesse faite par la Cédéao ? Aux premières heures de la prise des 2/3 du territoire malien par les rebelles touareg, aidés dans leur tâche par les sympathisants d’Aqmi, d’Ansar ed Dine et autres affidés, l’instance ouest-africaine avait embouché  sa trompette pour clamer haut et fort sa volonté d’envoyer des troupes au pays d’Att. Puis passa le temps ; et plus complexe se révéla la question malienne ; à l’heure actuelle, en dépit de petites déclarations timides, on en est à se demander comment trancher le nœud gordien malien. La réponse à cette question provient non de la Cédéao, mais bien de l’Union Africaine.
On retiendra de toutes les circonlocutions et précautions diplomatiques prises par Yayi Boni, président en exercice de l’Union africaine s’exprimant depuis Paris,  que le continent africain, dans sa tentative de résolution de l’équation malienne, opte pour la méthode douce : il évoque une solution militaire, mais se prononce en faveur d’une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU en vue de la création d’une force africaine d’intervention au Mali. Bref, on l’aura compris, après les menaces brandies aux premières heures de la partition du Mali, et sans doute après examen approfondi de la situation réelle sur le territoire malien, la realpolitik aura forcé à un retour à la raison.
Ni la Cédéao ni l’UA ne peuvent vraiment intervenir en territoire malien, tant leur manquent moyens financiers, logistiques, et peut-être même l’enthousiasme des Etats membres. Comme raison à cela, on dit du Mnla et d’Ansar ed Dine que leurs armements  réunis constituent une véritable force de frappe. Les Etats africains, à supposer qu’ils consentent à envoyer des ressortissants pour sauvegarder l’intégrité du territoire malien, souhaitent à tout le moins que les contingents qu’ils auront à envoyer en mission humanitaire retournent sains et saufs chez eux.
Et comme de toute évidence ils n’ont pas à disposition les moyens de la politique de l’idéal préconisé par la Cédéao et l’UA, la raison commande de refiler la patate chaude à des instances plus grandes ; de la question Yayi Boni a discuté avec le tout nouveau président français, Hollande. Le maître de l’Elysée, s’il donne son accord pour pareille initiative, engagera  financièrement l’Hexagone. Et si d’aventure l’ONU, elle aussi, délivrait son quitus, par voie de conséquence, elle devrait mettre à disposition les moyens nécessaires ; et alors, l’embarras des pays africains devrait se dissiper : ils ont envie qu’on résolve la question malienne, mais en retour ils n’ont pas les moyens évidents de leur politique.
Reste à savoir à quand l'unanimité du Conseil de Sécurité de l’ONU pour résoudre la question malienne. Le Mali n’étant pas la Libye, il se pourrait que l’on ne rencontre pas de véritable hic à ce niveau. Demeurent  la difficile question de la fierté et de la souveraineté, celle de la volonté des africains de résoudre les problèmes continentaux à la sauce africaine en usant de moyens locaux. Pour ce nouveau cas, celui malien, comme pour d’autres avant lui, on risque de passer à côté de l’idéal africain envisagé ; ce serait alors un échec, un de plus, et sans doute un de trop.
© L'Observateur Paalga : Jean Claude Kongo

Azawad : « Ansar Dine reçoit des renforts considérables en argent, en armes et en hommes » (MNLA)

03/06/2012 - 13:16

GAO (SIWEL) — Le mouvement salafiste Ansar Dine reçoit des renforts considérables en argent, en armes et en hommes. Des renforts qui viennent essentiellement de l'Algérie et du Qatar. Selon un membre du MNLA à Gao.


Iyad Ag Ghaly (1er à partir de la gauche), chef d'Ansar Dine, Baba Ould Cheikh maire de Tarkint (MUJAO), Aklinine Ag Mahmoud (ADN) et le colonel-major El Hadji Ag Gamou. (PH/DR)
Iyad Ag Ghaly (1er à partir de la gauche), chef d'Ansar Dine, Baba Ould Cheikh maire de Tarkint (MUJAO), Aklinine Ag Mahmoud (ADN) et le colonel-major El Hadji Ag Gamou. (PH/DR)
Selon un membre du MNLA basé à Gao, que nous avons joint par téléphone, « Ansar Dine qui avait 8 véhicules au départ, et pas plus de 200 éléments avant la libération de la totalité du territoire de l'Azawad, a vu ses effectifs tripler avec les renforts en hommes venus de toute l'internationale islamiste en provenance d'Algérie, de Tunisie, de Libye, du Soudan et du Nigéria. De même qu'ils sont passés de 8 véhicules à plus d'une centaine très bien équipés en armements et en munitions. Les éléments d'Ansar Dine achètent librement leur carburant en Algérie alors que l'on nous dit que les frontières sont fermées »

Actuellement, les hommes de Iyad Ag Ghaly sillonnent la ville de Tin Bouctou (Tombouctou en Tamasheq, NDLR) « avec des mallettes contenant des milliers et des milliers d'euros »« Ils proposent environ l'équivalent de 5 000 euros à des adolescents qu'ils enrôlement faisant d'eux des enfants soldats manipulables à souhait. Ils proposent cet argent avec des kalachnikov et des mitraillettes russes AK47 entièrement neuves en provenance essentiellement d'Algérie, via la connexion avec les islamistes de Libye où des stocks d'armes considérables circulent en direction de l'Azawad au profit de Ansar Dine et de ses alliés, Aqmi, MUJAO et Boko Haram »

Le MNLA qui a mis tous ses moyens militaires et financiers dans la libération de l'Azawad est aujourd'hui exsangue. Il est dans l'obligation de vendre ses propres véhicules pour se procurer du carburant et n'a plus aucun moyen pour entretenir ses troupes. « C'est pourquoi, certains membre du MNLA ont jugé indispensable de conclure une alliance avec Ansar Dine, espérant ramener à la raison le chef de l'organisation salafiste Iyad Ag Ghaly en lui demandant de faire passer les intérêts de sa propre communauté avant tout autre chose »

Aujourd'hui, le MNLA est au bord de l'explosion en raison du rejet catégorique de l'accord passé avec Ansar Dine par ceux du MNLA qui ont perdu tout espoir d'être soutenus par une communauté internationale « plus encline à faire la promotion médiatique des intégristes au lieu d'appuyer les forces démocratiques et laïques du MNLA, au risque de condamner tout un peuple à l'enfer islamiste »« Quoi qu'il en soit, l'accord avec Ansar Dine est désormais caduc quoi qu'il puisse en couter à notre mouvement et nous tenons pour responsable le monde dit libre de notre dramatique isolement. » dit notre interlocuteur. 

« Nous avons conclu que morts pour morts il est préférable de mourir dans la dignité plutôt que de capituler en apportant notre caution à la liquidation de notre peuple. Nous remercions les européens de France - en particulier le corse François Alfonsi - et de Belgique - en particulier les membres de la N-VA (Nouvelle Alliance Flamande, NDLR)- pour leur soutien ainsi que nos frères et soeurs Amazighs qui ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour nous aider à recouvrer notre liberté » a-t-il conclu. 

Le Gouvernement Provisoire Kabyle (Anavad) qui, le premier, avait reconnu l’indépendance de l’Azawad, a annoncé hier dans communiqué sanctionnant son dernier Conseil des ministres qu'il était « informé des renforts en hommes, en armes et surtout en argent, envoyés par Alger aux islamistes d’Ansar Dine pour corrompre des rebelles touarègues et renverser les rapports de force sur le terrain »

zp/bbi/wbw 
SIWEL 031316 JUIN 12

Mahamadou Issoufou chez Hollande

SAMEDI, 02 JUIN 2012 20:13 VUES: 2348





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FRANÇOIS HOLLANDE (À G.) ET MAHAMADOU ISSOUFOU.


Le président de la République se prépare à une énième visite de travail en France, la première de l’ère Hollande. Le voyage présidentiel devrait intervenir, en principe, à la mi juin entre le 15 et le 20. A cette occasion et selon les informations qu’a pu se procureractuniger.com, Mahamadou Issoufou sera reçu à l’Elysée pour un entretien officiel avec le président français, François Hollande.

Il s’agira de la deuxième rencontre entre les deux hommes, la première remontait à la campagne présidentielle, c’est-à-dire avant l’élection du socialiste à la tête de l’Etat français. Après le Roi du Maroc, Mohamed VI et le président béninois, Yayi Boni, président en exercice de l’Union africaine, Mahamadou Issoufou sera le 3e président africain à être reçu par le nouveau président Hollande. Les deux chefs d’Etat, tous membres de l’Internationale socialiste, se pencheront entre autres sur des sujets d’intérêts communs comme le nucléaire, la situation sécuritaire et alimentaire au Sahel et l’état de la coopération entre Niamey et Paris. Le président nigérien profitera, certainement, de l’occasion pour sonder la position française par rapport à l’uranium, une ressource sur laquelle table le gouvernement pour booster les exportations du pays avec l’entrée en service, entre autres, de la nouvelle mine d’Imouraren, exploitée par le géant Areva. A noter que le voyage présidentiel est, officiellement, destiné à une campagne de mobilisation des bailleurs de fonds en faveur de l’initiative « 3N » (les Nigériens nourrissent les nigériens), le programme de règne du chef d’Etat nigérien pour lutter contre l’insuffisance alimentaire au Niger.
A.Y. Barma


Burkina Faso: 25 000 enfants maliens ont besoin d’être scolarisés

Tamoudre.org
Les ONG tirent la sonette d’alarme sur la situation des réfugiés maliens au Burkina Faso, et plus précisément la situation des enfants. Plus de 25 000 enfants déscolarisés par le conflit dans le nord du Mali sont sur le point de décrocher définitivement, si des dispositions ne sont pas prises dans l’urgence pour assurer leur scolarisation, selon la fondation Terre des hommes. Du côté de Unicef, on assure que des efforts sont faits pour éviter une catastrophe.
Malgré les efforts du gouvernement burkinabé, de nombreux enfants réfugiés maliens n’ont pas pu continuer leurs études au Burkina Faso. Et si rien n’est fait, la situation sera la même l’année prochaine.
Fadimata Walett Oumar, représentante des femmes réfugiées maliennes à Ouagadougou, salue les efforts du gouvernement : « L’Etat a fait de son mieux pour nous dire qu’il y a des écoles plus proches, où les gens peuvent amener les enfants. Mais ils ne sont pas préparés à ça. Les gens sont tellement dépassés par ce qui s’est passé ! Et en plus, les écoles burkinabés sont saturées aussi ».
Environ 25 000 enfants réfugiés maliens risquent de se retrouver dans la rue. Thierry Agagliate, délégué de Terre des hommes, appelle l’ensemble des acteurs concernés à se mobiliser, pour rassembler les 1,7 millions de dollars nécessaires à leur scolarisation.
« Dans la zone du Sahel, par exemple à Ferrerio, où nous envisageons de démarrer des activités, là il y a clairement des besoins. Il y a vraiment une insuffisance aussi, de capacité des écoles actuelles à recevoir ces enfants. Donc, il y a effectivement besoin de développer des classes supplémentaires dans les écoles existantes, et aussi d’ouvrir ce que l’on appelle les classes paillotes, directement sur le site, notamment pour les plus jeunes ».
Du côté de l’Unicef, on assure que des actions sont en cours pour venir en aide aux élèves réfugiés maliens. Sylvana Nzirorera, représentante résidente adjointe de l’Unicef au Burkina Faso : « Nous sommes en train de multiplier le matériel éducatif du Mali, pour permettre à ces enfants maliens de suivre un enseignement adapté. Et nous recherchons les enseignants, et ces enseignants-là, on les recherche à l’intérieur des réfugiés eux-mêmes ».
http://www.rfi.fr/afrique/20120603-burkina-faso-refugies-enfants-maliens-mentao-unicef-sahel
Réfugiés maliens dans le camp de Mentao situé à 200 km de Ouagadougou au Burkina Faso, le 22 mai 2012.
Réfugiés maliens dans le camp de Mentao situé à 200 km de Ouagadougou au Burkina Faso, le 22 mai 2012.
AFP PHOTO / AHMED OUOBA
Par RFI

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Mali / Point de presse du porte-parole du Quai d’Orsay

OPA.ORG
mercredi 30 mai 2012
PARIS, France, 30 mai 2012/African Press Organization (APO)/ — Point de presse du 29 mai 2012
Q – Est-ce que nous avons émis une nouvelle déclaration sur la fusion MNLA-Ansar Eddine, sur la réalité de cette fusion et sur la réaction de la CEDEAO, j’imagine que nous l’appuyons à 100% ?
R – Bien-sûr. Ce sera notamment l’un des thèmes d’échange et de discussion que M. Laurent Fabius aura avec son homologue sud-africaine en début d’après-midi, un peu plus tard dans la journée il va s’entretenir également avec le président du Bénin qui est également le président de l’Union africaine qui est en visite aujourd’hui à Paris.
Si on parle du Mali, je pense qu’il faut prendre les choses dans une approche globale. Au Mali, il y a trois problèmes. Il y a un problème politique, un problème de sécurité, et il y a un autre problème sur lequel il faudrait mettre davantage l’accent, c’est le problème alimentaire.
Le premier problème c’est la situation politique au sud, à Bamako.
Le deuxième problème, sur le Nord, donc là, il y a deux sous problèmes, si je puis dire. Il ya premièrement, le problème de l’annonce de l’indépendance du Nord Mali, de l’Azawad, et là notre position est constante, cette déclaration d’indépendance de l’Azawad, nous continuons à la considérer comme nulle et non avenue. Et dans ce cadre là, nous appelons les groupes rebelles du Nord Mali au dialogue avec les autorités maliennes pour trouver des solutions durables aux problèmes de tous types qui se posent dans cette région, c’est-à-dire des problèmes économiques, des problèmes sociaux, des problèmes sécuritaires qui se posent dans les trois régions du Nord Mali. Enfin, le deuxième sous problème au Nord Mali, c’est ce qui s’est passé ou ce qui semble s’être passé, on ne sait pas encore très bien, au cours des derniers jours, où on parlait d’une fusion-acquisition entre le MNLA et Anzardine. Donc il y a eu cette annonce et puis ensuite on a vu qu’ils n’étaient pas complètement d’accord entre eux sur les termes de leurs fusions, etc. Nous sommes inquiets de l’implantation croissante de groupes terroristes dans le nord du pays. Nous en appelons à la responsabilité de chacun pour que le Mali puisse surmonter les nombreux défis auxquels il se voit confronté. Et enfin, oui, plus que jamais, nous soutenons les efforts de la CEDEAO et de tous ceux qui, à commencer par le Burkina Faso, s’efforce de trouver des solutions pour sortir le Mali des difficultés auxquelles il doit faire face.
SOURCE
France – Ministry of Foreign Affairs

 
SAMEDI 02 JUIN 2012
RFI
Andrew Lebovich, chercheur américain
Andrew Lebovich.
Andrew Lebovich.
DR
Par Sonia Rolley
« Je crois que le MNLA (Mouvement national pour la libération de l'Azawad), en choisissant de ne pas déclencher une guerre civile dans le nord du Mali, a laissé le temps à Ansar Dine de s’implanter. Maintenant, ils ont l’appui d’autres organisations comme AQMI (al-Qaïda au Maghreb islamique),comme le MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) […] Ansar Dine a pu développer un réseau logistique, un réseau de financement qui n’existe pas pour le MNLA ».
Le chercheur américain Andrew Lebovich a suivi de près la situation au Mali, notamment ce qui se passe dans le nord du pays. Comment expliquer que le groupe rebelle Ansar Dine, créé en décembre 2011, soit omniprésent aujourd'hui ?
 
TAGS : AL-QAÏDA - AQMI - MALI - TERRORISME


MALI  - 
Article publié le : dimanche 03 juin 2012 - Dernière modification le : dimanche 03 juin 2012

Le MNLA divisé sur une union avec Ansar Dine

Image d'un groupe de combattants du MNLA publiée sur le site internet du mouvement rebelle.
Image d'un groupe de combattants du MNLA publiée sur le site internet du mouvement rebelle.
www.mnlamov.net/

Par RFI
Au nord du Mali, les discussions ont repris entre le MNLA et le mouvement islamiste Ansar Dine, par le biais direct de leurs leaders, Bilal Ag Cherif, secrétaire général du MNLA et Iyad Ag Ghali, patron d'Ansar Dine. L'objectif est de voir si l'union des deux mouvements rebelles est possible ou non. Un protocole d'accord avait fait l'objet d'une signature, le 26 mai, mais avait rapidement été dénoncé par une frange du MNLA le jugeant contraire à l'esprit laïc du mouvement. Depuis, le mouvement touareg qui avait lancé l'offensive mi-janvier sur le nord du Mali, est plus que jamais divisé.


CLIQUEZ POUR AGRANDIR : LA RÉBELLION AU NORD DU MALI
D'un côté, il y a ceux qui sont pour un rapprochement coûte que coûte avec le leader islamiste Iyad Ag Ghali, certains par conviction, d’autres pour des raisons communautaires, ou par opportunisme, car l'argent et la puissance semblent être aujourd'hui du côté des islamistes.
Les tenants de cette fusion veulent aussi être plus forts pour discuter avec Bamako le moment venu. Ils disent être largement majoritaires, comme ceux qui s'inquiètent des projets de Iyad Ag Ghali. Parmi eux, figurent des cadres installés notamment en Mauritanie, au Burkina Faso, et au moins un membre du bureau exécutif.
Ils refusent qu'une charia de type salafiste soit appliquée au nord du Mali. Certains militent même pour que l'Azawad soit clairement un état laïc et se disent prêts à rompre avec la direction du mouvement dans les prochaines heures.
Cette branche du MNLA a demandé samedi 2 juin à son secrétaire général d'insister pour que Iyad Ag Ghali se positionne une bonne fois pour toute vis-à-vis d'al-Qaïda au maghreb islamique, ainsi qu'au sujet des prises d'otages et de la charia.
De la réponse du patron d'Ansar Dine pourrait donc dépendre la fusion ou non des deux mouvements, mais aussi l'avenir du MNLA.
TAGS: ANSAR DINE - MALI - MNLA

samedi 2 juin 2012




Photo/Khoumaïssa:cosmos Touareg

L'Azawad à la lumière touarègue


I. Historique :


Azawad est un nom touareg dérivé d'AZAWA qui signifie "écuelle" ou "cuvette"  qui désigne la forme des plaines et des étendues creuses situées au centre du Sahara entre l'Ifrikiya (Maghreb pour les Arabes) berbère et le Sahel. "Azawad" pour les spécialistes de la région et les natifs de celle-ci désigne tout simplement le fond de l'ancienne mer préhistorique appelée chez les Touaregs "eginsh-n-amass" la mer centrale. C'est un territoire qui existait historiquement avec ses peuples divers tels que les Touaregs, les Maures, les Songhays, les Peuls et quelques tribus arabes pour la plupart nomades ou semi-nomades menant un élevage extensif et transmutatoire.
Les villes les plus connues de l'Azawad sont Kidal (Adrar des Ifoghas), Tombouctou (la perle du désert ou la ville de 333 saints), Gao (la capitale sahelienne de la République de l'Azawad). Outre ces trois villes, la région comptait aussi de nombreuses cités sahariennes. Certaines ont été abandonnées comme Tademekkat (littéralement "la petite Mecque"), Essouk, "le marché", Assodé... d'autres sont encore habitée Djanet, Iferwan, Anefif...Ces villes furent reliées pendant des siècles au reste du monde par des pistes caravanières contrôlées par les Touaregs et les Maures. Elles permettaient d'assurer le commerce en caravanes et le ravitaillement des marchés. Dans ces multiples centres commerciaux sahariens s'échangeaient l'or, le sel, les dattes, les céréales, l'ivoire, les plumes d'autruche, les tissus d'Orient et des humains.

Tous les empires ou potentats qu'ils soient européens ou arabes, les empires limitrophes sahéliens de l'Afrique noire ou du Maghreb trouvaient leur comptes dans ce commerce. Ils avaient des comptoirs régis par les lois de l'Azawad et sa police touarègue ou maure et cela depuis huit siècles. Les pistes se sont multipliées au fil du temps ouvrant l'Azawad aux pays de l'Ifrikiya au nord, à l'est jusqu'à la péninsule arabique friande du commerce des esclaves et d'or et enfin, à l'Europe médiévale adepte des croisades religieuses et des conquêtes territoriales.

Jusqu'à la colonisation, les sultans touaregs, tous puissants, régnaient sur leur vaste territoire partagé en huit confedérations:

1-le centre de l'Awza où règne la puissante confédération des Iwellemmiden jusqu'aux rives du fleuve In Najjer (Niger) à Gao.

2-du Tassili des Ajjers jusqu'à Tombouctou où règne la confédération des Kel Ansar.

3-du Hoggar jusqu'à l'Adrar des Iforas où règnent les Kel Adar

4-l'Azawak ou règnent les Kel Aghlal

5-du Gourma jusqu'à la boucle du fleuve Niger où règnent les Imididighen

6-de Mourzouk jusqu'à l'Aïr où règnent les Kel Aïr

7-de Ghadamès juqu'à Djanet où règnent les Imanghassan

8-de l'Adrar jusqu'à Inguezzam où règnent les Ihagaren

A noter que chaque confédération touarègue était hiérarchisée en cinq strates dont:

1-les femmes nobles qui transmettent l'héritage de la terre

2-les nobles pour l'armée et la police

3-les lettrés Tamachek-arabophones pour l'administration, la juridiction et les échanges commerciaux

4-les artisants et forgerons pour l'industrie de base et la confection des objets décoratifs ou d'armes

5-les iklan : esclaves ou affranchis possédant les troupeaux et effectuant les transhumances

Chaque confédération assurait la sécurité des biens et des personnes sur son territoire mais aussi était aussi capable de mobiliser ou lever un corps expéditionnaire de police pour sécuriser toute piste commerciale en danger ou intervenir pour prêter main forte à une autre confédération en cas de besoin.

Les huit confédérations (ou ce qui en reste..) étaient et restent en liaisons permanentes encore de nos jours.

Cette organisation politique, économique et sociale allait être complètement bouleversée par les colons français dès 1800 et jusqu'à1960 date de la "décolonisation" pour certains...

II. La colonisation française :

La France est venue coloniser des "sauvages" pour leur apporter la "civilisation" au nom d'un "ordre de mission" établit entre Français ou Européens sans la présence d'aucun africain ou touareg. Dès sa pénétration en Ifrikiya, la France coloniale s'est confrontée à la réaction quasi immédiate des 8 confédérations touarègues qui l'inviterons dans un premier temps à respecter les us et coutumes des sahariens mais aussi de cesser toute provocation tendant à instaurer des corvées pour bâtir les palais des "futurs gouverneurs"..

Ces faits déclencheront une folie meurtrière sans précédent chez les colons militaires accompagnés des curés "civilisateurs"qui massacreront en 60 ans les trois quarts de la population touarègue avec leur armes modernes. Ils casseront les système des confédérations et exileront tout le monde en séparant les tribus, les familles, les fédérations pour "toujours"...

A noter enfin qu'un des premiers points remis en cause par les colons français est le fait que chez les "sauvages" la propriété foncière, donc la terre, mais aussi les troupeaux se transmettaient par, et uniquement par, les liens matriarcaux.


III. La France de 1960 à 2012 :


En 1960, après avoir pillé, massacré et spolié notre peuple de son âme et de ses biens la France (patrie des droits de l'Homme....) remettait le territoire touareg de l'Azawad à ses nouvelles colonies sahéliennes notamment le Mali, le Niger, le Burkina et d'autres du Maghreb telles que l'Algérie et la Libye. Ces anciennes colonies gardiennes de ses intérêts ou de ses réseaux mafieux françafricains perpétuent la colonisation sous d'autres formes plus ou moins sournoises.


IV. Le Mali :


Dès 1958, les notables Touaregs et Maures écriront au général de Gaulle pour lui reclamer la restitution de leur territoire en pensant qu'avec le discours qu'il tenait à l'époque sur la liberté de la France, il lui associait son sens plein et universel... hélas ! De Gaulle refusa de remettre l'Azawad aux siens, condamnant ces derniers à l'esclavage perpétuel et sans autre avenir que l'exil et la marginalisation dans chacune des colonies française - ou italienne pour la Libye - où ils vivaient.

En 1963, les Azawadiens excédés par les agissements criminels des colons successifs franco-maliens sur leurs terres se révolteront en revendiquant leur droit à la dignité et à l'existence sur leur terre ancestrale. La nouvelle république "socialiste" malienne va au délà de toute mesure pour réprimer l'ensemble du peuple saharien en le massacrant à coups des canons et des baillonnettes sous les régards complices de la France, de l'Algérie et du Niger. Bilan : des milliers des personnes exécutées dont des femmes et des enfants ; des dizaines de milliers d'Azawadiens prendront une fois de plus les routes de l'exil saharien.

Les enfants touaregs des exilés libyens et algériens grandiront dans la haine et le mépris de leur culture, haine véhiculée par les nations qui les "accueillaient". Ils se sacrifieront par dizaines des milliers dans les guerres du Liban en 1982, du Tchad de 1984 à 1992, de l'Angola en 1986, du Polisario en 1985 pour qu'enfin ils aient droit à des papiers et des formations comme chaque citoyen de ces états...sous la botte de Kadhafi et de Boumedienne.

Ni les Nations unies, ni l'Union africaine n'ont demandé d'explications aux états sur les massacres et privations des droits dont sont victimes les Touaregs.


V. Le Niger :


Cette colonie constitue la "chasse gardée" de la françafrique car c'est dans la région touarègue de l'Aïr qu'est exploité l'Uranuim qui alimente les centrales nucléaires françaises depuis 1970. En contrepartie du bradage des ressources uranifères nigériennes, la France assure une aide militaire aux autorités de ce pays à chaque fois que les Touaregs se révoltent perpétuant ainsi le nettoyage ethnique dont sont victimes les confédérations touarègues de l'Azawak et de l'Aïr.

De 1990 à 2009, cette aide a permis de "neutraliser" toute la révolution touarègue dans ce pays ; la "coopération" continue aujourd'hui sous des formes qui s'apparentent à de l'occupation illégale et coloniale.

Pendant ce temps les Touaregs qui survivent au "nettoyage ethnique" habitent sous des chaînes montagneuses des dechets radio-actifs à Arlit où ils meurent chaque jour dans des terribles agonies, dans le silence strident du goulag nucléaire d'AREVA.
Le Niger a sur le carreau plus de 10 000 ex-combattants touaregs du MNJ  en attente d'être démobilisé et intégré à la vie civile depuis 2009... Elle a donc mieux à faire que de mobiliser son armée pour combattre l'Azawad alors même qu'elle est déjà aux prises avec Boko Haram qui infeste les villes du Sud dont elle a fait depuis une décennie ses bases arrières. Ce ne sont pas des postes des gardiens civils armés de gourdins dans les communes du nord qui effraieront les terroristes.

VI. L'Algérie :


L'Algérie est un des pays de la zone qui a le plus profité de la "décolonisation" à la française. Pour nous Touaregs, c'est juste substituer un colon français par un autre arabo-islamiste qui, comme son prédécesseur a engrangé une partie de nos terres et embrigader nos parents dans des carcans qui l'acculturent et le broient dans une machination infernale concoctée et attisée par les DRS islamistes.

La puissante confédération des Ihagaren est devenue une boîte de résonance du FLN au pouvoir depuis des décennies. Les chefs Ihagaren semblent complètement déconnectés des realités que vivent les populations du sud algérien mais aussi en complet décalage avec les algérois arabophones qui réclament ouvertement une plus grande ouverture démocratique et une plus grande transparence dans le partage des richesses petrolière et gazière du pays.

L'Algérie est le pays le plus hostile et alergique avec le Niger à un éventuel recouvrement de notre peuple à une forme de souveraineté fut-elle démocratique ou pacifique.


VII. La Libye :


Ce pays, comme l'Algérie, a essayé depuis son indépendance en 1958 d'arabiser de force et de ne pas reconnaître la culture Touarègue comme étant une langue et une écriture à part entière avec sa specificité et son encrage millénaire dans ce pays berceau des Amazighs. Avec l'arrivée de Kadhafi au pouvoir en 1969, les Berbères comme les Touaregs ont éprouvé de l'espoir en entendant les discours révolutionnaires du "guide". Mais très vite, ils allaient déchantés car Kadhafi se voulait le chantre du panarabisme inspiré de Gamal Abdel Nasser, le président égyptien farouche partisan d'un arabisme qui écrase toute minorité ou langue différente.

Pour les causes arabes qui ne nous concernait pas, Kadhafi voulait du sang touareg ou berbère ou faire de nous des "moyens" de pression sur la sous région en nous brandissant à chaque fois comme des ménaces pour préserver ses propres interêts ou lubies.

Dans la Libye post-Kadhafi, la révolution du CNT n'a pas fait mieux que de poursuivre une "chasse aux sorcières" à l'encontre des Touaregs accusés à tort ou à raison d'êtres "proches" du guide. On dénombre des milliers des morts à ce jour dont ni les Nations unies ni l'Union africaine ne semblent s'intéresser.


VIII. Le Burkina :


Ce pays Ouest africain est le seul pays où les Touaregs vivent sans aucun problème depuis les independances et cela est dû au tact avec lequel l'actuel locataire du palais de Kosyam à Ouaga gère le dossier. Il est intervenu dans le règlement du conflit entre les révolutionnaires touaregs du Niger et leur pays dans les années 1990. Il intervient régulièrement aussi dans les crises entre l'Azawad et le Mali, mais aussi entre les preneurs d'otages et les acheteurs occidentaux.

Ouaga est au coeur du dispositif sahélien de la CEDEAO et jouit de la confiance des nombreux leaders Touaregs et Azawadiens contrairement aux autres présidents qui sont jugés trop partisans tels que Boni du Benin ou le nigérien Issoufou.

IX. La Mauritanie :

Pays où résident le bureau politique du MNLA et une grande partie des réfugiés maliens, la Mauritanie est l'exemple type de ce que pourrait devenir la République de l'Azawad. Il y a des similitudes dans les populations mais aussi dans l'environnement entre ces deux pays et surtout des liens historiques très forts entre les deux pays. 
Les enjeux et la lutte antiterroriste constituent les socles sur lesquels pourraient se bâtir une union sans faille pour rendre au Sahara sa sécurité et ses promesses de construire un avenir meilleur pour tous.

X. La CEDEAO :

Cette organisation sahélienne qui, il faut le reconnaître, ne pourra pas être à la hauteur pour trouver une solution au conflit qui oppose les deux pays de l'Azawad et du Mali, essentiellement par manque de moyens matériels, humains et de connaissances du terrain... C'est pour cette raison qu'elle a échoué au Mali comme en Guinée à faire respecter les transitions politiques après les récents putschs militaires. Elle passe la main à sa soeur l'Union africaine avec l'entrée en jeu du président béninois (lui même auteur d'un hold up électoral !).

XI. L'Union africaine et les Nations unies :

Le président béninois a pris son bâton de pèlerin pour mobiliser les Nations unies et l'Union africaine pour armer l'Afrique et bombarder l'Azawad ce qui semble illégale et hasardeux pour les raisons suivantes :
1-L'Union africaine comme les Nations unies doivent respecter les textes concernant les droits des autochtones dont ils sont signataires et promoteurs...
2-Il n'y a pas eu consensus sur la question Azawad au sein de l'Union africaine.
3-La seule fois où les Nations unies ont envoyé des émissaires pour intervenir dans le conflit entre les Touaregs et leurs "états", ce fut au Niger qui les a livré à AQMI ; ils n'ont donc jamais mis les pieds chez les Touaregs. Robert Fowller l'a dit et redit et, à ce jour, l'enquête n'avance pas... Pourquoi ?
3-Le Mali est livré au chaos entretenu par une junte militaire qui prit le pays en otage et donc ne dispose d'aucune autorité légitime pour entamer des pourparlers avec l'Azawad.
5-Avec l'agression du président malien dans son bureau on a assisté à la déliquescence complète et achevé de l'état du Mali ou plutôt de ce qu'il en restait après 10 ans d'attétisme et d'attentisme.
6-Si, au demeurant, l'intervention armée se fait dans l'Azawad, cette intervention sera raciste car basée sur une opposition entre africains noirs et Touaregs et Maures, ce qui risque à terme de plomber la réputation déjà entamée de l'Union africaine et de la CEDEAO. L'ONU ne peut y souscrire...
7-Les djihadistes qui semblent pour l'instant en pause dans les confins de l'Azawad trouveront dans une intervention armée un prétexte idéal pour envahir les pays de la sous-région au Sahel et le conflit de toute évidence ne se passera pas dans l'Azawad.
8-Les Nations unies ne peuvent cautionner l'occupation éternelle du territoire touareg par des colons et autres assoiffés des richesses sahariennes.
9-L'ensemble du monde touareg et des Berbère se rallieront pour converger vers l'Azawad ce qui donnera une guerre fratricide entre africains.
10-Si intervention il y a : elle sera longue et coûteuse mais l'Union africaine la perdra, à coup sûre. Cette intervention risque de bouleverser totalement la configuration actuelle des frontières. Elle obtiendra alors le contraire de ce qu'elle souhaitait : maintenir les états dans l’intangibilité des leurs frontières.

Conclusion

Lorsqu'on voit des pays tels que le Mali acheter des armes et cohabiter avec des islamistes depuis vingt ans, il y a lieu de se poser les véritables questions sur la politique au Sahel...
Lorsqu'on voit l'Algérie avec un des budgets militaire les plus élevé au monde qui n'arrive pas à circonscrire la "menace" de quelques barbus auxquels elle a volé la victoire aux élections depuis les années 1990, on doit se poser des questions...
Lorsque le Niger un des plus pauvres pays du globe achète des hélicos, mobilise des milliards pour maintenir une soi-disant sécurité alors qu'elle peine à nourrir son peuple affamé et à réinsérer ses ex-combattants touaregs dans ses mines d'uranuim, c'est qu'il y a un problème...
Lorsque des institutions internationales sensées protéger les droits des citoyens du monde ferment les yeux sur les exactions dont sont victimes les Touaregs de 1963 à 2012, il y a lieu de se poser les véritables questions...
Lorsque les médias font du "tout islamisme" et contribuent à vouloir noyer les révolutions touarègues dans les faits divers, il y'a lieu de s'interroger sur l'objectivité réelle de ces médias...
Lorsqu'Hollande promet des armes pour ré-équiper les armées africaines à l'assaut des azawadiens envers lesquels il a un devoir historique, il y'a lieu de se poser les bonnes questions quant à sa motivation...
Lorsqu'un coréen Ban ki moon, président de l'ONU, prévoit d'envoyer des militaires nous massacrer sur nos terres malgré toutes nos souffrances, on est en droit de se demander si ce coréen connait quelque chose au Sahara et à son histoire...
Kofi Anan, l'ex-locataire était partisan...
Obama, pareil...
...fraternité africaine oblige ?
Lorsqu'un état Touareg fait peur à ce point à toute la planète et qu'on préfère des amalgames stériles et plein d'inepties, il y a lieu de se demander si les mots "justice" et "objectivité" veulent dire quelque chose ?
L'Azawad a proclamé son indépendance le 6 avril 2012. Elle est irrévocable et non négociable. Si les Nations unis souhaitent une intervention par le biais de l'Union africaine, pour lutter contre les mouvances terroristes, elle doit se rappeler qu'AQMI cohabitait avec les force de sécurité malienne ainsi qu'avec ses services de renseignement depuis plus de 20 ans. Elle ne doit pas oublier, de plus, que les salafistes algériens ont remporté une victoire électorale usurpée par les généraux algériens. Ils ont, par la suite, diabolisé puis intégré certains djihadistes salafistes à la DRS. Le premier d'entre eux, Abdurazak El Para, est un officier parachutiste du sérail algérois à qui mission a été confiée d'exporter la nébuleuse AQMI et de l'implanter au Nord du Mali.
Je voudrais aussi rappeler que les envoyés spéciaux des Nations unis Guy et Robert Fowler, venus à l'époque pour définir une approche de la question touarègue au Niger, ont été "comme par hasard" enlevés sur la route de Tillabery, en plein jour, dans un lieu extrêmement fréquenté et qui se situe, de plus, à proximité directe des casernes militaires. D'autre part, le kidnapping des 2 Français par AQMI dans le bar "Le Toulousain", à 800 mètres de la présidence, dans un quartier qui de plus regorge de personnel diplomatique et d'expatriés de tous poils, qui se rendent quotidiennement de leur lieu de travail au "Plateau", quartier huppé où ils résident, démontre les failles d'un système antiterroriste inexistant.
De plus, la nébuleuse salafiste a infiltré des milieux très proches des pouvoirs sahéliens...
Si les Nations unis veulent lutter contre le terrorisme, ce n'est pas en armant des incompétents mais en s'appuyant sur la Mauritanie et en réhabilitant les confédérations historiques de l'Azawad et en en faisant des alliés pour une lutte sincère et coordonnée.
Le monde libre s'en portera mieux !

Touareg connection
Ibanakal










Mali : la cassure qui affaibli les deux mouvements touaregs

Mali : la cassure qui affaibli les deux mouvements touaregs

Ortm kidal.AVI

Centre ville.AVI AZAWAD EN ACTION

vendredi 1 juin 2012

Message fort du premier Ministre Cheick modibo Diarra aux forces armées ...


01-06-2012
L'ALGÉRIE PARTICIPE À L'OPÉRATION DANS LE CADRE DE L'UFL
Les services de renseignements tentent d'empêcher les terroristes de s'implanter au Niger

Favorisé par l'abondance en armes, provenant de la Libye et même d'ailleurs, et d'argent émanant de paiements de rançons, «l’enrôlement» de nouvelles recrues par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique du Nord (Mujao) bat son plein parmi les populations de la sous-région du Sahel.

Les deux organisations recourent, pour ce faire, à des discours haineux tendant à radicaliser les populations, exploitant la détresse socio-économique vécue par celles-ci. Une «récupération» déjà exploitée par le Groupe islamique armé (GIA) et le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi) en Algérie.

D'où l'importance de l'expérience de l'Algérie en la matière. C'est, d'ailleurs, l'Algérie qui abrite le siège de l'Unité de fusion et de liaison (UFL, services de renseignements de huit pays du Sahel) qui a, récemment, et au terme d'un séminaire tenu au siège du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (Caert), à Alger, sur «la radicalisation et dérationalisation», fait plusieurs recommandations dont la lutte contre l'injustice et le renforcement des libertés et de la démocratie, ainsi que la bonne gouvernance. Aqmi et Mujao axent, en effet, leurs discours de radicalisation, envers les populations, sur l'injustice et la mauvaise gestion.

L'UFL organise, d'autre part, sur le terrain, des campagnes de sensibilisation contre la radicalisation et les tentatives de récupération de la part des terroristes et narcotrafiquants sévissant dans la sous-région du Sahel.

C'est dans ce cadre que se déroule, actuellement, au Niger, un des pays du Sahel, une campagne de sensibilisation entamée par les autorités au profit des populations occupant les zones frontalières avec le Mali. Initiée par des autorités locales et acteurs civils de la région d'Agadez, la campagne vise à mobiliser les citoyens contre toute tentative de déstabilisation du pays. Le timing choisi est plus qu’adéquat vu les menaces auxquelles le pays est exposé.

 Il s'agit des activités terroristes au Nord Mali, la rébellion, le trafic d'armes et de drogue et l'afflux massif de réfugiés maliens. Selon l'un des organisateurs de la campagne, «la sensibilisation vise particulièrement les populations Nord du Niger où plusieurs campements et villages d'Agadez ont été visités». «L'objectif est de mobiliser la population pour éviter au Niger ce qui se passe au Mali voisin», ajoute la source.

Empêcher les terroristes d'occuper les montagnes de l'Aïr
Les organisateurs de la campagne de sensibilisation cherchent à intégrer les citoyens dans l'effort de lutte contre le terrorisme en les amenant à dénoncer toute tentative d'occupation des montagnes de l'Aïr par les terroristes et autres groupes criminels. Ces derniers pourraient être tentés d'occuper ces montagnes qu'ils utiliseraient comme bases arrière à partir desquelles ils planifieraient et lanceraient des attentats et autres activités terroristes.

Dénoncer toute présence et indices de présence de criminels pour permettre de mettre hors état de nuire les terroristes est un autre objectif recherché par l'UFL qui se félicite que les autorités administratives aient facilité la tâche aux initiateurs de cette caravane composée des autorités locales et d'acteurs de la société civile (leaders religieux, chefs coutumiers et journalistes).

Depuis la création de l'UFL en avril 2010, basée à Alger, la sensibilisation au Sahel est dans un stade avancé, selon des observateurs. A l'UFL, basée à Alger, il est estimé que cette initiative est plus que primordiale d'autant plus qu'elle s'inscrit dans le cadre de la mobilisation populaire de la sous-région contre le terrorisme.  Une mission d'information et de sensibilisation a été organisée au Niger en mars 2012, où des visites sur le terrain ont été effectuées dans les régions de Yassène, Agadez et Arlit. Au cours de cette mission, les autorités locales ont été encouragées à intensifier les activités de proximité en direction des populations exposées directement à la menace terroriste au nord, rappelle-t-on.

 La mission avait noté avec satisfaction l'engagement et la détermination des autorités nigériennes à combattre les phénomènes du terrorisme et du crime organisé, se félicite-t-on.

Les terroristes d’Aqmi et du Mujao seraient très intéressés de faire subir au Niger et aux autres pays de la région le sort réservé au Mali pour y instaurer l'anarchie, ce qui arrangerait très bien leurs affaires.

M. A.
http://www.letempsdz.com/content/view/75508/1/