lundi 28 mai 2012


Mali : les rebelles touaregs proclament un État islamiste

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Par Tanguy BerthemetFigaro.frPublié  Réactions (22)

Crédits photo : BOUREIMA HAMA/AFP

Les deux mouvements de la rébellion du nord du pays ont annoncé leur fusion.

C'est une union qui ressemble à un mariage de raison. Dimanche les deux principaux groupes rebelles touaregs, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et Ansar Dine ont annoncé dans un bref communiqué leur fusion.
La dissolution des rébellions et la création du Conseil transitoire de l'État islamique de l'Azawad ne sont pas une surprise. Depuis plusieurs semaines, les états-majors des deux branches de la guérilla touareg menaient des négociations à Gao pour mettre fin à leur division et éviter un affrontement fratricide. «Pour le MNLA comme pour Ansar Dine, un rapprochement était en ce moment dans leur intérêt», analyse Robert Dulas, spécialiste des questions touaregs.
Pourtant, les différends étaient réels entre un MNLA, laïc et indépendantiste, et Ansar Dine, islamiste, allié à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), avec la volonté d'imposer la charia à tout le Mali. Dans le protocole d'accord révélé dimanche, chacun a fait des concessions, sous la pression des dignitaires touaregs. «Nous sommes pour l'indépendance de l'Azawad», assure ainsi le texte qui précise que «le Coran et la sunna» seront «la source du droit» de l'«État islamique».
La composition du Conseil transitoire était en discussion dimanche. À sa tête devrait se trouver sept membres, dont le secrétaire général de l'ex-MNLA et son dirigeant militaire le colonel Mohammed ag Najim, le chef d'Ansar Dine, Iyad ag Ghaly, ainsi que des représentants des autres communautés du nord du Mali, comme les Songhaïs et les Arabes. L'annonce de la fusion a été accueillie par des tirs de joie à Gao comme à Tombouctou, chacun faisant mine d'ignorer le flou laissé dans l'accord sur bien des points, comme l'absence de choix d'un leader ou les liens du futur État avec Aqmi.

Un allié: l'Aqmi

Proches l'un de l'autre, Ag Najim et ag Ghaly se présentent comme les rivaux à la direction de l'Azawad. Mohammed ag Najim, ancien colonel de l'armée libyenne revenu au pays avec ses troupes en juillet, est l'homme des conquêtes. C'est sous sa direction que le MNLA a mené au printemps une offensive éclair et conquis le nord du Mali et ses villes, Kidal, Gao et Tombouctou. Mais ses troupes ont été immédiatement ou presque évincées de ces cités par ag Ghaly et les combattants d'Ansar Dine.
Cette prise de pouvoir, ce fils d'une grande famille, héros charismatique de la rébellion touareg des années 1990, la doit à son allié, Aqmi. Les salafistes lui ont apporté hommes et finances. À plusieurs reprises, Iyad ag Ghaly, qui s'est radicalisé lors de son séjour comme diplomate en Arabie saoudite, s'est affiché avec les chefs d'Aqmi, notamment l'Algérien Abou Zeid, qui détient une dizaine d'otages occidentaux dont six Français. La proximité avec Aqmi a cependant des inconvénients. À Tombouctou comme à Gao, les populations, habituées à un islam plus modéré, se sont agacées du puritanisme rigide prôné par les nouveaux maîtres. En réponse, Ansar Dine tente depuis de modérer ses éléments les plus fanatiques. Rien ne dit pour autant qu'il ait l'intention de s'éloigner de son «ami», certes encombrant, mais riche et puissant. En se rapprochant du MNLA, Iyad ag Ghaly semble avant tout tenté de restaurer son image écornée sans trop déranger ses alliés, les anciens comme les nouveaux.
De son côté, le MNLA ne pouvait pas non plus imposer ses vues. «Se battre était inenvisageable. Les caisses sont vides au point qu'il est impossible de nourrir les hommes, qui, en conséquence, quittent le mouvement pour celui d'Iyad plus riche», souligne une source. Les promesses de financements discrets du MNLA, notamment par le Qatar, n'ont finalement pas résisté, notamment aux changements politiques en France.
À Bamako, le gouvernement a «rejeté catégoriquement» la création d'un État islamiste dans le nord du Mali. Djibrill Bassolé, le médiateur de Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), s'est voulu plus pragmatique. «La médiation salue toute dynamique allant vers la cohésion entre les différents mouvements armés, l'essentiel étant que ce groupe prenne l'option d'une solution négociée au conflit», a-t-il souligné, tout en rappelant son hostilité à la partition du Mali.
L'Algérie, la puissance militaire régionale, a pour sa part suggéré un dialogue avec les rebelles. La France et l'Union européenne, qui redoutent la création d'un «Aqmiland» dans le nord du Mali et une déstabilisation de la région, sont restées mesurées. «Cela peut être une possibilité d'avancer vers une solution politique et de voir les Touaregs mettre à l'écart Aqmi, veut croire un diplomate. De toute façon, nous n'avons pas d'autres choix car l'armée malienne n'existe plus et personne semble en mesure de la remplacer.»
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Après l'annonce de l'accord entre le MNLA et Ansar Edine aucun observateur sérieux ne peut s'empêcher de tourner les questions dans tous les sens à la hauteur de la complexité des dossiers saharien et de l'Azawad en particulier.


Mohamed Lamine Ould Mohamed
il y a 3 heures ·

Après l'annonce de l'accord entre le MNLA et Ansar Edine aucun observateur sérieux ne peut s'empêcher de tourner les questions dans tous les sens à la hauteur de la complexité des dossiers saharien et de l'Azawad en particulier.

Les tirs de joie à Tombouctou Gao et Kidal des deux protagonistes à l'annonce de cette signature notent bien la satisfaction des azawadiens d'avoir écarté le risque imminent d'affrontement entre les deux parties après que l'objectif de libération de ce territoire soit acquis par rapport à la présence de l'armée et de l'administration maliennes.

Le mur de la destination était si haut pour le MNLA qui n'avait jamais prévu la complexité de l'affaire de l'indépendance de l'azawad mais les faits l'ont obligé à s'y adosser quelques temps dans l'espoir d'une reconnaissance et d'un soutien internationale qui a tardé à venir.

Les calculs sur la constitution d'une force militaire capable de chasser AQMI dans la zone après avoir chassé le Mali ont été partiellement faux. La communauté internationale avec en premier rang la France les Etats Unis et dans une moindre mesure les pays de la sous-région s'est raidie à l'idée de valider une partition de la république du Mali malgré le fait accompli militaire laissant la force économique des partisans d'un état islamique prendre le poids dans l'échiquier grâce à la capacité financière d'entretien d'une armée.

Pendant que les territoires conquis restaient ouverts à Ansar Edine à AQMI qui y circulaient en toute liberté, les azawadiens s'étonnaient qu'une telle proximité ne puisse apporter qu'autre chose qu'un système liberticide croyant que la pratique islamique séculaire étaient suffisante pour se prémunir d'une revendication « islamisatrice » qui puisse leur être applicable.

La realpolitique ayant ses raisons que la raison ne connaît point le triste constat fût qu'il est difficile pour le MNLA d'entretenir une armée de 5 à 6000 hommes sans tomber ni dans les enlèvements, ni dans les trafics illicites ni dans la pillages du peuple qu'ils étaient censés libérer, en attendant une reconnaissance incertaine d'un état quelconque, le scénario d'un retour à un Etat Malien étant définitivement exclu par l'Etat Major et les officiers du MNLA.

Ansar Edine leur offrit non sans difficultés une proposition de fusion et un budget avec en échange l'acceptation d'un Etat Islamique appliquant la charia. C'est la seule proposition obtenue après tant de missions d'explication du combat indépendantiste dans le monde entier, les liens de fraternité entre membres et la volonté de ne pas transformer l'azawad en un champ de bataille entre ses fils ayant fait le reste.

Pour les observateurs que nous sommes, il est difficile de ne pas penser une seconde à la possibilité d'un accord de circonstance dont la portée peut être lue sous plusieurs angles différents :

Les deux parties sont sincères et dans ce cas pourraient réellement constituer un rempart solide et efficace contre le danger terroriste en mettant en commun les atouts de chacune pour solidifier la maîtrise territoriale et rebâtir un Etat certes islamique à l'exemple de la Mauritanie qui préserve une certaine forme de liberté intrinsèque à la culture et à l'identité locale.
L'accord en question est une manière de remettre à plus tard une guerre fratricide mais la fusion des troupes fait prendre le risque à l'une des parties d'absorber l'autre dans le cadre de ses objectifs initiaux.

L'internationale islamiste détient un pouvoir encore plus fort que les deux entités réunies et utilise ses liens avec Ansar Edine pour infiltrer encore plus son idéologie et dans ce cas les frontières de l'Azawad telles que définies par les indépendantistes ne seront qu'hypothétiques devant l'ambition sous-régionale voire africaine de Al Quaeda.

Dans tous les cas, bien malin qui pourra dire si tôt lequel de ses scénarios est le plus probable.

Il est évident que ceux qui craindront le dernier sans prendre en considération les deux premiers pourraient dès demain commencer à travailler dans le sens d'une médiatisation à outrance soit par conviction soit par lâcheté ou soit par intérêt.

Il est peut être plus que temps d'associer le peuple azawadien qui n'a toujours pas choisi et qui observe, au déroulement des choix quelques fois cornéliens qui lui sont dictés et cela depuis 50 ans.

Azawad : tout ça pour ça !
La peste verte fait effondrer l’espoir de libération de l’Azawad...
dimanche 27 mai 2012
par Masin
Après plusieurs jours de pourparlers entre le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et les obscurantistes d’Ansar Dine, dans un flou et une opacité totales, le verdict est tombé. Sous réserve de confirmation, le MNLA et l’organisation islamiste se sont entendus pour la mise en place d’un Etat islamique remettant ainsi en cause des mois de combat et de lutte pour l’instauration d’un Etat laïc. Ce n’est pas seulement la laïcité qui est aujourd’hui remise en cause, mais aussi l’avenir de l’amazighité dans l’Azawad et de la liberté auxquelles nous avons tant cru avec le MNLA. En effet, c’est la crédibilité du MNLA qui est entamée. Il aura encore plus de mal à avoir des interlocuteurs au sein d’une communauté internationale déjà hostile à l’Azawad. Pis encore, les puissances et à leur tête la France, une véritable calamité en Afrique, ont désormais de quoi justifier une intervention militaire, certainement programmée, dans l’Azawad.




Après avoir essayé de torpiller le MNLA, après avoir combattu l’idée de l’indépendance, après avoir essayé de prendre le pouvoir avec Aqmi dans l’Azawad, les obscurantistes d’Ansar Dine, dirigés par l’innommable agent anti-touareg Iyad ag Ghali, a fini par négocier avec le MNLA. Il aurait même, peut-être provisoirement, adhéré à l’idée d’indépendance de l’Azawad. Son objectif étant de saboter le projet de libération. Quel gâchis que celui d’instaurer un Etat islamique sur une Terre amazighe...
Les Amazighs de l’Azawad sont libres aujourd’hui de faire de leur pays qu’ils ont libéré ce qu’ils entendent. Ce sont eux qu l’ont libéré, ils leur appartient et ils ont le droit d’en faire ce qu’ils veulent. Sauf que dans ce cas, ce ne sont pas eux qui décident, c’est une minorité obscurantiste à la solde de l’idéologie arabo-musulmane qui vient de dicter aux hommes libres qui ont mené le combat de libération ce qu’ils doivent faire de leur pays. Un pays amazigh qu’ils sont entrain de brader à une horde d’islamistes soutenus par des Etats intéressés pour diverses raisons par l’Azawad.
Lorsque le porte-parole du MNLA en Europe dit sur RFI que "Le peuple de l’Azawad va être un peuple indépendant qui va décider selon ses institutions de ce qui est bon pour lui à l’intérieur d’un Etat islamique", il ignore que l’islamisme est une peste qui là où elle s’installe ne peut produire que misère, acculturation, obscurantisme et domination. Et en terre amazighe, l’idéologie islamiste s’est illustrée par sa négation de l’amazighité qu’elle a toujours tenté d’éradiquer.
Peut-on, en toute honnêteté, croire que ce que les dynasties Almohades et Almoravides n’ont pas réussi, la dynastie islamique de l’Azawad le réussira ? Et si les Azawadiens prennent comme exemple la république islamique de Mauritanie, l’on sait dores et déjà où les Touaregs seront conduits.
L’Azawad est un territoire touareg, il nous appartient et pour rien au monde nous ne l’abandonnerons. Le combat ne fait que commencer et tôt ou tard la libération sera achevée.
Toutes celles, tous ceux, berbéristes, qui ont soutenu le MNLA dans son combat de libération et pour l’instauration d’un Etat moderne, démocratique et laïc, sensé rendre sa dignité au peuple amazigh, ont reçu cette nouvelle comme une bombe qui leur a explosé à la figure. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils baisseront les bras et assister indifférents à cette tentative de perversion de l’Azawad.
La Rédaction.
http://tamazgha.fr/Azawad-tout-ca-pour-ca.html

Communiqué de François Alfonsi: Dialogue avec le MNLA pour la paix dans l'Azawad

francois-alfonsi

Le député européen de Corse, François Alfonsi, s'est félicité qu'une amorce de dialogue entre des officiels maliens et des représentants du mouvement Touareg a pu avoir lieu au sein du Parlement européen.
Le 22 mai dans le cadre d'une conférence au Parlement européen de Strasbourg, le député Corse a invité des représentants du mouvement Touareg afin de mieux comprendre la situation de ce peuple et leur revendications en Azawad.
La délégation Touareg était composée de M. Hamma Ag Mahmoud, ancien ministre Touareg du gouvernement malien, Mme Zakiyatou Oualett Halatine, ancienne ministre Touareg du gouvernement malien et ancienne fonctionnaire à l'ONU, ainsi que de deux porte-parole du MNLA (Mouvement National de Libération de l'Azawad), M. Mossa Ag Attaher et M. Mossa Ag Assarid.
Des représentants du gouvernement malien, ainsi que des députés de l'Assemblée nationale malienne ont également assisté à cette conférence et ont échangé avec les Touaregs.
A l'issue des échanges, François Alfonsi a déclaré :
"Je suis heureux que le Parlement européen a ouvert ici un espace de dialogue entre les parties impliquées dans le conflit et j'espère que cela contribuera à une solution rapide et pacifique."
"Le seul fait qu'un échange ait eu lieu est un signe d'encouragement. Maintenant, l'Union européenne doit mettre tous les moyens qui sont à sa disposition pour que ce dialogue se poursuive."
"L'Europe doit respecter le droit à l'auto-determination de l'Azawad. Depuis soixante ans, le peuple Touareg a été victime de marginalisation et de discrimination. Il est légitime qu'il fasse valoir ses droits fondamentaux à la liberté, à la reconnaissance de sa culture et de son territoire."

DÉÇUE- CONTENTE- APEURÉE (Par Tihoussay walett AGHTIFATTASSANE)


DÉÇUE- CONTENTE- APEURÉE (Par Tihoussay walett AGHTIFATTASSANE)

Bonjour mes frères et soeurs.

Oui mes frères et soeurs grosse déception partagée par tous, grosse déception de voir le MNLA que beaucoup d'azawadiens pas seulement touaregs (sonrhais, peulhs, bellahs, arabes même s'ils sont minoritaires) ont soutenu finisse par ce que beaucoup craignaient, qu'il ait répondu à l'appel hypnotique de ceux qui hier seulement disaient de ne pas combattre pour l'Azawad.

Oui grosse déception car ces derniers temps le MNLA a perdu son propre contrôle et quelques individus très minoritaires ont obtenu l"acceptation d'un accord honteux par une majorité silencieuse qui n'en voulait pas.

Néanmoins content que des frères souvent de même famille ont retrouvé le chemin du dialogue et de la réconciliation, content que la barrière puisse tomber et que certains puissent dire ouvertement ce que nous savons déjà, c'est qu'ils ne sont pas plus islamistes qu'un tenancier de maison close.

Contente que le spectre du chaos imputable à des fils d'azawad soit écarté même à court terme et que certains restent optimistes pour affronter la suite.

Contente qu'une nouvelle force 100% azawadienne si elle se préoccupe réellement de l'Azawad et pas d'autre chose ne pourra plus subir de chantages externes quand aux menaces d'une attaque quelconque et garantira le chemin de la liberté et de l'indépendance tant attendues.

Apeurée, oui apeurée car on aimerait bien mais ne peut faire confiance ni à Iyad ni à certaines personnes qui l'accompagnent, ni aux bonnes intentions de ceux qui hier au MNLA nous chantaient la laïcité et que par trop de trahisons passées ne nous donnent plus confiance.

Oui apeurée car malgré le vol d'une victoire, certains parmi nous vont applaudir ceux qui leur ont volé cette victoire , belle et éclatante et qui l'ont salit et rendue amère par la gout insipide de la politique par le règne sur notre intimité et l’appauvrissement de nos pensées.

Oui apeurée car derrière Iyad et beaucoup trop au dessus de ses épaules, à une altitude qu'il ne peut lui même jamais atteindre, il y a le monstre terroriste, tapis dans l'obscurité et prêt à se jeter sur sa proie une fois qu'il la saura sans vie et inanimée. Ces gens ne lâcheront pas, personne ne doit vous faire croire le contraire, ni vous ni Iyad n'êtes rien pour eux que des simples objets, des outils, de l'utile provisoire.

Oui apeurée car ce monstre que certain appelle AQMI se nourrit de l'ignorance et pour un peuple qui se bat contre le faible taux de scolarisation justement parce qu'il est en dessous de 20% imaginez les dégâts! ce ne sont plus des diplômes d'ingénieurs et de médecins pour lesquels vous vous battez que vos enfants auront un jour, ce seront des diplômes de prisonniers en redressement à gwantanamo ou de tailleur de barbes.

Oui apeurée car la religion, ma religion que je sais belle et pacifique est utilisée par ces monstres contre moi pour me faire douter de la même façon qu'il ont apporté son rejet par les islamophobes de tout poil.

Oui apeurée parce que simplement depuis hier soir moi touarègue qui suis si libre et si ouverte que beaucoup de pseudos laics sont des enfants de cœurs à côté, je peux être appelé ou traité à tort de terroriste sans que cela choque désormais personne.

Oui je suis apeurée car ce message de paix et de vigilance pourra être utilisé contre le peuple de l'Azawad par des esprits malsains, leur disant "vous voyez on vous a bien dit que rechercher votre liberté ne peut que vous nuire" et que pendant des siècles et des siècles le peuple azawadien soit enfermé dans l'idée que être autre chose que l'esclave d'un système ne lui apportera qu'un autre malheur.

Rien n'est définitif, rien n'est figé, la réussite c'est dans la tête et la défaite aussi. Chers frères et soeurs, ne baissez pas le bras le combat contuinue!

Vive l'AZAWAD LIBRE et VIVE l'AZAWAD NATION MODERNE ET DE PROGRES.

Analyse: Les minorités libyennes revendiquent leurs droits

En Libye, les minorités non-arabes exigent qu’on leur accorde les mêmes droits que les autres citoyens libyens
SEBHA/OUBARI/MURZUQ, 28 mai 2012 (IRIN) - Depuis la chute de Mouammar Kadhafi il y a sept mois, les minorités non-arabes de la Libye, y compris environ 250 000 Touaregs, ont commencé à revendiquer leurs droits avec véhémence. 

« La politique de Kadhafi était : ‘Arrangez-vous pour que votre chien ait toujours faim pour qu’il vous suive’ », a dit un activiste touareg, al-Hafiz Mohamed Sheikh. « En d’autres mots, sa stratégie était de nous maintenir dans le besoin. À maintes reprises, il a promis de donner des droits aux Touaregs, mais il n’a jamais respecté ses engagements. Il accordait parfois des traitements de faveur à certains individus, mais jamais à des communautés entières. »
 
Le drapeau bleu, vert et jaune des Imazighen (les Berbères, ou minorités non-arabes) flotte au-dessus de plusieurs des maisons délabrées du quartier de Tayuri, à Sebha, une ville située dans le sud-ouest de la Libye. Sous le régime de Kadhafi, les Imazighen, et notamment les Touaregs, ont été politiquement et culturellement marginalisés. Le régime a en effet adopté une idéologie panarabe universelle et refusé de reconnaître les Berbères comme un groupe ethnique autochtone du pays et de la région. 

Depuis la chute du colonel Kadhafi, neuf nouvelles associations ont été créées à Tayuri pour promouvoir les droits des Touaregs. 

Selon l’International Crisis Group, l’arabisation des communautés berbères « a progressé plus rapidement et plus complètement en Libye que dans n’importe quel autre pays du Maghreb ». 

La loi 24 interdit aux Imazighen, y compris aux Touaregs, de donner à leurs enfants des noms non-arabes. Par ailleurs, ceux qui assistaient à des célébrations culturelles dans les pays voisins étaient arrêtés à leur retour en Libye. 

Les Touaregs, qui formaient une partie importante de l’armée de Kadhafi et dont plusieurs auraient servi comme mercenaires pendant le soulèvement, ont pourtant souffert de la même marginalisation historique que d’autres groupes minoritaires.

Neuf Libyens sur dix habitent le long de la côte méditerranéenne, et ils sont nombreux à croire que les non-Arabes qui vivent dans le sud du pays sont plus « Africains » que Libyens. Les Touaregs, un groupe nomade pastoraliste, sont également présents en Algérie, au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
 
Des conditions inacceptables

Certains Touaregs sont optimistes face à l’avenir, mais, en dépit d’un tout nouveau sentiment de liberté, les habitants du quartier de Tayuri disent que les conditions dans lesquelles ils vivent sont « inacceptables ». En comparaison avec d’autres quartiers de Sebha, les maisons y sont disposées n’importe comment ; les communautés qui y vivent disent recevoir peu d’aide de la part de l’État ; et il n’y a pas de systèmes d’égouts et de traitement des ordures adéquats.
 
« Il n’y a aucune infrastructure ici », a dit Mohamed Ahmad Othman, se déplaçant avec précaution entre les câbles électriques éparpillés sur le sol entre les maisons. « Le réseau électrique n’est pas conforme aux normes et les enfants qui jouent dans le coin meurent parfois des suites de décharges électriques », a-t-il dit.
 
Selon Emmanuel Gignac, le chef de mission du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Libye, les niveaux de pauvreté à Tayuri et dans les autres quartiers touaregs dépassent ceux d’autres régions de la Libye. « Ils ont construit les maisons eux-mêmes, et la malnutrition est probablement plus répandue [qu’ailleurs] », a-t-il dit à IRIN. « Il y a aussi un problème au niveau de l’éducation, car de nombreuses personnes ne peuvent pas inscrire leurs enfants à l’école. Ce n’est pas une crise humanitaire, mais bien un problème d’ordre structurel. »
 
L’avenir s’annonce difficile pour de nombreux jeunes touaregs qui n’ont pas accès aux mêmes services et aux mêmes opportunités que les autres Libyens. Ceux qui réussissent à faire des études universitaires se voient souvent refuser l’accès aux bons emplois. « Au bout du compte, ceux qui savent lire et écrire se retrouvent dans la même position que ceux qui sont analphabètes. Ils finissent souvent par se démoraliser et par perdre toute motivation à étudier ou à faire quoi que ce soit. Il y a des obstacles partout », a dit M. Sheikh.

Citoyenneté et apatridie

Des milliers de non-Arabes n’ont pas de papiers d’identité officiels témoignant de leur citoyenneté. En Libye, la principale preuve de citoyenneté est un livret de famille dans lequel figurent tous les noms des membres de la famille. On doit le présenter lorsqu’on soumet une candidature pour un emploi ou un programme universitaire, ou encore lorsqu’on demande un prêt à la banque. 

Les familles touarègues qui vivent en Libye depuis 100 ans ont réussi à obtenir ces documents, mais celles qui se sont installées dans le pays il y a 40 ou 50 ans se sont vu refuser le livret de famille et ne possèdent ni la citoyenneté libyenne ni aucune autre citoyenneté.
 
« Ce camp est le résultat d’un problème politique, et non pas d’un problème économique. Ceux d’entre nous qui possèdent une nationalité ou un passeport sont très rares. La plupart n’ont qu’une carte d’identité », a dit Issa Azaoui, membre de l’Association Toumast, à Tayuri. « Nous ne pouvons pas voyager à l’extérieur de la Libye pour étudier ou pour recevoir un traitement médical. Nous ne pouvons même pas faire carrière comme ministre ou comme haut-gradé au sein de l’armée, ou encore faire l’acquisition d’une propriété. »
 
À Oubari, une région majoritairement peuplée de Touaregs située à environ 120 kilomètres de Sebha, Abdulsamad Mohamed, 60 ans, a dit à IRIN qu’il était Libyen d’origine, mais qu’il ne pouvait pas soumettre une demande de passeport ou de livret de famille. Il a sorti les deux seuls documents d’identité qu’il possède – un bout de papier sur lequel figurent les noms des membres de sa famille et une carte d’identité nationale qu’il dit avoir reçue au retour d’un séjour en Algérie. Sous « nationalité », on pouvait lire « rapatrié ». « Qu’est-ce que ça veut dire ? Si quelqu’un me demande de quel pays je viens, est-ce que je dois lui répondre ‘rapatrié’ ? » a-t-il dit.
 
M. Gignac, du HCR, a dit que les Touaregs étaient essentiellement apatrides. « Sous l’ancien régime, il n’existait aucune procédure pour obtenir la nationalité. Il s’agit maintenant d’une question juridique et administrative, mais il faudra développer un système pour appliquer la loi à l’avenir », a-t-il dit.
 
Selon les activistes de Tayuri, des membres de la communauté touarègue ont approché Mustafa Abdel Jalil, le président du Conseil national de transition (CNT), pour demander à ce que la citoyenneté libyenne soit accordée à ceux qui ont des origines libyennes, mais on leur a répondu que cela n’arriverait qu’après les élections du 19 juin. Il ne sera pas facile de déterminer qui a des origines libyennes, en particulier dans le cas de ceux qui n’ont aucun document d’identité.
 
Et dans un endroit comme Sebha, où la porosité de la frontière avec le Sud exacerbe les craintes xénophobes d’une invasion du pays par des étrangers et où il existe déjà des préjugés à l’encontre des communautés comme les Touaregs, la question de savoir qui est véritablement libyen pourrait, à l’avenir, devenir hautement explosive.
 
« Le terme ‘origines libyennes’ n’est pas clair. Il suffit de se pencher sur l’histoire pour constater que les Berbères étaient les premiers habitants de la Libye. Or, pour le gouvernement, les Libyens d’origine sont ceux qui parlent l’arabe. C’est une forme de racisme », a dit Khamena, un ancien de l’ethnie touarègue qui vit à Tayuri.
 
Représentation politique
 
Les membres de plusieurs communautés minoritaires du sud du pays risquent par ailleurs d’être exclus du scrutin de juin parce qu’ils n’ont pas de livrets de famille et ne peuvent dès lors s’enregistrer comme électeurs. Pour contourner le problème, le gouvernement a autorisé ceux qui possèdent un autre document de famille ainsi qu’un permis de conduire ou une carte d’identité nationale à s’enregistrer comme électeurs.
 
Le vote n’est cependant qu’un aspect du problème plus large de la participation politique. Certains craignent que les papiers d’identité qu’obtiendront éventuellement les Berbères soient différents de ceux des autres Libyens, perpétuant ainsi le cercle vicieux de la discrimination. On s’inquiète aussi du fait que ceux qui n’ont pas de papiers ne peuvent se porter candidats aux élections.
 
À Murzuq, une région que l’ont dit actuellement contrôlée par la minorité toubou, un vaste pourcentage de la population ne possède pas de documents d’identité. « Ici, les élections sont basées sur les affiliations tribales. Dans certains pays, les minorités ont droit à une certaine représentation, mais nous craignons de ne pas être représentés du tout au Parlement », a dit Yusuf Soghi, le coordinateur des services extérieurs du conseil local de Murzuq.
 
Le CNT comptait parmi ses membres un Touareg d’Oubari, Mossa Elkony, mais il a démissionné parce qu’il était frustré de la façon dont les communautés touarègues de Ghadamis avaient été traitées par le gouvernement central.
 
Il a dit à IRIN qu’il n’était pas optimiste face à l’avenir, mais que celui ou celle qui prendra sa place à la suite des élections devra travailler très fort. « Certaines personnes pensent même qu’on devrait confisquer les documents d’identité des Touaregs et les expulser de la Libye », a-t-il dit. « Cela peut sembler être un problème mineur pour l’instant, mais la situation pourrait dégénérer, comme au Mali. Les Touaregs qui vivent là-bas ont créé leur propre pays, l’Azawad. »

Les habitants d’Oubari s’entendent sur le fait que la Libye devra payer le prix si les communautés minoritaires ne se voient pas accorder les mêmes droits que les autres citoyens libyens. « Il s’agit d’un problème stratégique et sécuritaire pour la Libye. Les Touaregs connaissent bien cette région. S’ils obtiennent la pleine jouissance de leurs droits, ils pourront assurer une certaine stabilité et faire diminuer le trafic et l’immigration clandestine. Le gouvernement n’a pas conscience de cela », a dit Mohamed al-Ansari, chef de la sous-tribu touarègue al-Ansar. 

« Sinon, les souffrances des Touaregs dans chaque pays pourraient menacer gravement la stabilité de la région. »
 
zm/eo/cb-gd/amz
http://www.irinnews.org/fr/Report/95542/LIBYE-Les-minorit%C3%A9s-libyennes-revendiquent-leurs-droits 

[Cet article ne reflète pas nécessairement les vues des Nations Unies

Le Mali à l'épreuve de l'union du MNLA et d'Ansar Dine dans le Nord

Le Mali à l'épreuve de l'union du MNLA et d'Ansar Dine dans le Nord

Le mouvement islamiste Ansar Dine et les Touareg du MNLA ont annoncé dimanche leur union dans le nord du Mali. Un coup dur pour les autorités maliennes qui n'ont aucune intention de laisser les rebelles scinder le pays en deux.

Par Charlotte BOITIAUX  (texte)
 
C’est une alliance qui plonge encore un peu plus le Mali dans la crise. Dimanche 27 mai, suite à plusieurs semaines d’âpres négociations à Gao, les Touareg du MLNA  (Mouvement de libération nationale de l'Azawad) et l’organisation islamiste Ansar Dine ont finalement accepté d’unir leurs forces. Dans un document rendu public ce week end, les deux mouvements ont annoncé leur dissolution respective, puis leur association pour fonder un "Conseil transitoire de l’État islamique".
Une alliance qui ressemble à un mariage de raison tant les différends entre Ansar Dine, allié d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), et le MNLA, d’obédience laïque et indépendantiste, sont profonds. Pourtant, les deux mouvements sont parvenus à surmonter leurs divergences et faire des concessions. Si les islamistes ont annoncé qu’ils soutiendraient l’indépendance de la région de l’Azawad – revendication chère aux "hommes bleus" – le MNLA, quant à lui, a promis d’y imposer la loi coranique.
L’union fait la force
"Nous avons accepté que le coran et la sunna soient source de droit et ils ont accepté de réaffirmer l’indépendance de l’Azawad. Chacun a fait un pas", a déclaré samedi, Moussa Ag Assarid, porte-parole des Touareg, sur l’antenne de FRANCE 24.
Les "hommes bleus" et les islamistes ont compris qu’en s'alliant, ils réussiraient à tirer partie de l’instabilité politique du pays - après le putsch du 22 mars dernier – et à s’imposer comme des interlocuteurs incontournables dans les négociations avec Bamako. Ils contrôlent d’ailleurs trois grandes régions du nord du mali : Kidal, Gao et Tombouctou. Des localités où les drapeaux des deux entités flottent aujourd’hui sur les toits des maisons, et où la population – qui a toujours privilégié une lecture modérée de l’Islam - n’a eu d’autres choix que de se plier aux exigences de la loi coranique. Malgré les protestations des habitants, les femmes portent désormais le voile, et la charia régit la vie quotidienne. Cette domination militaire et politique est un coup dur pour Bamako forcé d'admettre que, sur le papier comme sur le terrain, les rebellions touareg et islamistes ont imposé leur domination sur ces terres du Nord.
Bamako refuse de transiger
Mais si l’union fait la force, ce rapprochement suffira-t-il à faire plier Bamako et accepter la sécession ? Pour Philippe Hugon, spécialiste de l’Afrique à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), le rapport de force est indéniablement en faveur des Touareg et des islamistes. "Bamako est dans une position extrêmement faible. Le président par intérim Diacounda Traoré a été agressé, le capitaine Sanogo [chef de l’ex-junte au pouvoir] n’a aucune légitimité. Le pays souffre aujourd’hui d’un vide politique", explique-t-il.


Malgré tout, nuance-t-il, "les autorités maliennes ne négocieront pas la scission du pays". Soucieux de préserver l'intégrité territoriale du pays, Bamako a, il est vrai, catégoriquement exclu de donner suite aux revendications de ce "Conseil transitoire". "Nous rejetons la création d'un État indépendant dans le Nord. Le Mali est une république laïque où toutes les religions sont acceptées", a répété Hamadoun Touré, le ministre malien de la communication, à l’antenne de FRANCE 24.
Et dans leurs efforts pour éviter la dislocation du pays, les dirigeants savent qu’ils peuvent compter sur la communauté internationale. C’est d’ailleurs là leur atout principal, explique Philippe Hugon. "Les pays occidentaux et les États africains ne toléreront pas qu’une partie du pays soit contrôlée par un mouvement proche d’Al-Qaïda." La communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est d’ailleurs dite prête à soutenir militairement le Mali - même si le déploiement dépend d'une demande officielle des autorités maliennes. Et si cette aide ne s’avérait pas suffisante, "Bamako pourra toujours faire appel à l’Union africaine (UA) voire à l’ONU et aux Casques bleus pour contrecarrer ces velléités de scission. La communauté internationale sait que laisser faire les islamistes, c’est ouvrir une boîte de Pandore dans la région", insiste-t-il.
MNLA - Ansar Dine : Un mariage de raison voué au divorce ?
Autre atout de Bamako : l’espoir d’une discorde entre les islamistes et les Touareg. "Ce mariage de raison peut laisser perplexe", souligne Philippe Hugon. Les deux groupes armés, dont les objectifs diffèrent, ont, pour l’heure, préféré l’accord à la confrontation. Mais pour combien de temps ? Le MNLA est bien plus faible, "bien moins riche et organisé qu’Ansar Dine", ajoute le spécialiste de l’IRIS, "la fusion ne profite qu’aux islamistes."
Dans un futur proche, il n'est pas impossible que le MNLA se rebelle contre une alliance dont il ne tirera pas grand-chose en termes de lutte pour une amélioration des conditions de vie des habitants du Nord. "C’est une des nombreuses inconnues de la problématique malienne", conclut Philippe Hugon. "Aujourd’hui, la situation politique est tellement instable qu’on ne peut ni prédire la réaction du MNLA, et par ricochet, ni prévoir celle des islamistes. La situation est complètement bloquée et on n’en connaît pas l’issue."



MALI - 
Article publié le : dimanche 27 mai 2012 - Dernière modification le : lundi 28 mai 2012

Mali: le MNLA et Ansar Dine signent un protocole d'accord aux contours encore flous

Le MNLA et Ansar Dine ont signé samedi 26 mai 2012 un protocole d'accord mais le communiqué commun promis se fait attendre.
Le MNLA et Ansar Dine ont signé samedi 26 mai 2012 un protocole d'accord mais le communiqué commun promis se fait attendre.
AFP PHOTO/ROMARIC OLLO HIEN

Par RFI
La médiation ouest-africaine salue l'accord annoncé entre les rebelles touaregs du MNLA et ceux du mouvement islamiste Ansar Dine :« Il est toujours mieux d'avoir à négocier avec un seul groupe qu'avec plusieurs aux intérêts parfois diamétralement opposés », a déclaré le médiateur burkinabè Djibril Bassolé, interrogé par l'AFP. Mais si des deux côtés, on confirme ce dimanche 27 mai la signature, la veille, d'un protocole d'accord entre les deux mouvements rebelles du nord du Mali, tout ne semble pas réglé.

Un protocole d'accord a été signé samedi 26 mai à Gao entre le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) et Ansar Dine, selon des sources contactées des deux côtés, qui l'ont confirmé. Au bas du document, les signatures de Bilal Ag Cherif, secrétaire général du MNLA, et au nom d'Ansar Dine, celle du député de Kidal, Alghabass Ag Intallah, un responsable de la communauté des Ifoghas.

Pierre Boilley
Directeur du Centre d'étude des mondes africains
Il est sûr que le MNLA risque d'y perdre des soutiens...
 
27/05/2012
Les deux mouvements seraient tombés d'accord pour déclarer l'Azawad, Etat indépendant, et pour unir leurs forces afin de constituer une seule armée chargée de sécuriser le territoire.
Pourtant, curieusement, le communiqué commun promis par le MNLA et Ansar Dine se fait attendre. Un des négociateurs joint par RFI reconnaît des problèmes d'interprétation divergente de l'accord.
Des questions en suspens
La charia doit-elle être appliquée telle qu'Ansar Dine la réclame ? Le mouvement salafiste doit-il prendre ses distances officiellement avec al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et condamner le terrorisme ? Des sources contactées de part et d'autre fournissent aujourd'hui des réponses divergentes à ces questions.
Rien d'étonnant à ce que la rédaction d'un communiqué commun soit laborieuse dans ces conditions. Mais il faut noter que ce sont ces mêmes questions qui ont longtemps bloqué la conclusion de l'accord annoncé samedi 26 mai.
Après cette signature, certains s'interrogent sur le rôle d'Aqmi et sur la légitimité de la fusion entre le MNLA et Ansar Dine. C'est le cas d'Assarid ag Imbar-ka-Wan, député de Gao et deuxième vice-président de l'Assemblée nationale.

Assarid ag Imbar-ka-Wan
Deuxième vice-président de l'Assemblée nationale malienne
Je ne pense pas du tout que ce mouvement peut être représentatif du Nord...
 
27/05/2012 par RFI