mardi 21 septembre 2010

Abdelmalek Droukdel : Le Ben Laden du Maghreb

Le Ben Laden du Maghreb

© The New York Times
14/09/2009 à 15h:12 Par Cherif Ouazani
source : jeune Afrique

Huit ans après le 11 Septembre, la lutte contre Al-Qaïda passe aussi par l’Afrique. Ennemi numéro 1 : l’Algérien Abdelmalek Droukdel, le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, qui rêve de fédérer les djihadistes de la Mauritanie à la Somalie.

Trois semaines après la réunion, les 13 et 14 août, à Tamanrasset, de quatre chefs d’état-major, les généraux Gaïd Salah (Algérie), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Gabriel Poudiougou (Mali) et Boureïma Moumouni (Niger), des experts militaires de ces mêmes pays ont, le 6 septembre à Alger, mis une dernière main à une offensive contre l’ennemi commun : Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
AQMI, nouvelle appellation du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) depuis son allégeance, en septembre 2006, à Oussama Ben Laden, est née en février 2007. Deux mois plus tard, l’Algérie est frappée par les premiers attentats-suicides de son histoire. Les maquis de l’ex-GSPC s’ouvrent aux candidats djihadistes des pays de la région qui veulent en découdre avec « les croisés américains en Irak et en Afghanistan ». D’une organisation nationale luttant contre le régime en place, le GSPC se transforme ainsi en un mouvement transnational reprenant à son compte l’objectif d’Oussama Ben Laden : instaurer un califat planétaire.
Ce changement de stratégie est l’œuvre d’un homme, Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussab Abdelwadoud. Son rêve : devenir un Ben Laden maghrébin et fédérer les djihadistes africains, de la Mauritanie à la Somalie. Voici l’histoire de celui qui vouait une admiration sans bornes à feu Abou Moussab al-Zarqaoui, le sanguinaire chef d’Al-Qaïda en Irak.

De la chimie au maquis

Droukdel voit le jour le 20 avril 1970 à Meftah, dans la banlieue sud d’Alger, à la lisière de la Mitidja. Son père, Rabah, est membre d’une modeste coopérative agricole comme il en existe des centaines dans cette région depuis la nationalisation des terres et la révolution agraire menée par le président Houari Boumédiène en 1971. Sa mère, Zghida Z’Hour, est femme au foyer. La famille vit à Zayan, une dechra (« hameau ») située à quelques encablures de Meftah, au piémont de l’Atlas blidéen. Enfance et adolescence sans histoire : scolarité à Meftah, études secondaires à El-Harrach. Il a 13 ans quand apparaissent les premiers maquis islamistes, comme le Mouvement islamique armé (MIA) de Mohamed Bouyali. Son champ d’action : la Mitidja. Outre Bouyali, le MIA possède trois « étoiles montantes » : Abdelkader Chebouti, Mansouri Miliani et Abdelkader Hattab. Trois personnalités qui auront une influence considérable sur le jeune Droukdel.

Meftah a une double vocation. Industrielle, avec sa cimenterie, et agricole, avec ses plantations d’agrumes sur des centaines d’hectares. Au fil des ans, le prolétariat local délaisse les idées de gauche. La mosquée devient un centre de rayonnement culturel et idéologique. Droukdel se met à la fréquenter assidûment et entend les fidèles évoquer les fatwas de Chebouti et les « exploits » d’Abdelkader Hattab. Le collégien pleure à chaudes larmes quand il apprend la mort de Bouyali, tombé dans une embuscade de la gendarmerie en 1986. Deux mois plus tard, Chebouti, Miliani et Hattab sont arrêtés, jugés et condamnés à mort par une cour spéciale en 1987, à Médéa, puis graciés par le président Chadli Bendjedid.
La fin des années 1980 est particulièrement noire pour l’Algérie : montée de l’islamisme, choc pétrolier, économie en panne, parti unique de plus en plus décrié. L’introduction du multipartisme, en 1989, permet l’émergence du Front islamique du salut (FIS), auquel Droukdel adhère aussitôt. Convaincus de l’inanité du combat politique et interdits de toute façon d’activités dans ce domaine, les trois héros du jeune homme préparent l’action armée et donnent des conférences dans des mosquées de la région.
Désormais bachelier, inscrit en technologie à l’université de Soumaa, à Blida, Droukdel devient un habitué des réunions préparatoires du djihad. Il rencontre enfin Chebouti et Hattab. Il a moins de chance avec Mansouri Miliani : le fondateur des Groupes islamiques armés (GIA) est très vite retourné à la clandestinité. C’est Hattab qui convainc Droukdel de rejoindre la lutte armée : « La République islamique ne peut être le produit de l’action politique. Seul le djihad… » L’argument lui sera également asséné par Chebouti. Lors d’une halqa (« réunion clandestine »), ce dernier lui demande ce qu’il fait dans la vie : « Étudiant en technologie, répond fièrement Droukdel. Mais je compte changer de filière pour étudier la religion à Constantine. » Chebouti le fusille du regard : « N’en fais rien, malheureux ! Le djihad a besoin de techniciens et de chimistes pour fabriquer les bombes qui exploseront sous les pieds des taghout [tyrans, terme désignant les membres des forces de l’ordre, NDLR]. » Droukdel suivra ce conseil en optant pour une licence de chimie. Il attend l’obtention de son diplôme pour rejoindre les maquis, en 1994.

Les militaires pour cible

Au sein des GIA, Droukdel opte pour le nom de guerre d’Abou Moussab Abdelwadoud. Et met en place les premiers ateliers de fabrication de bombes artisanales dans le centre du pays. Son ascension est fulgurante : chef de cellule, puis émir de phalange. Si Abdelkader Hattab a été éliminé, son jeune frère, Hassan, est une autre grande figure du djihad.
En 1998, lassé des dérives meurtrières des GIA et de son émir, Antar Zouabri (multiplication des massacres collectifs contre de paisibles villageois, fatwa rendant licites les attaques contre femmes et enfants…), Hassan Hattab décide de quitter les GIA pour créer une nouvelle organisation dont les cibles seront exclusivement militaires. C’est ainsi que naît, en janvier 1998, le GSPC. Bien qu’ayant fait de nombreuses victimes civiles (il était le chef d’une phalange particulièrement sanguinaire dans la région de Larbaa, au cœur de ce qu’on appelait alors « le triangle de la mort »), Droukdel saute le pas. Il est l’un des premiers à soutenir la démarche de Hattab. Membre fondateur du GSPC, il siège à ce titre au Majlis al-Choura (le conseil consultatif) de la nouvelle entité.

Ben Laden, produit d’appel

D’un point de vue politique, la situation évolue, en Algérie et ailleurs. Un nouveau président est élu en 1999. Abdelaziz Bouteflika propose la concorde nationale, une sorte de paix des braves assortie d’une grâce amnistiante. Près de 6 000 combattants déposent les armes, les maquis commencent à se dépeupler. Au sein de l’insurrection, le moral est en berne. Aux redditions s’ajoutent les pertes dues aux coups de boutoir de l’armée. Les attaques du 11 Septembre constituent une véritable aubaine pour le GSPC. Ben Laden devient un formidable « produit d’appel » pour relancer le recrutement. C’est alors que l’idée de faire allégeance à Al-Qaïda commence à trotter dans la tête de Droukdel, qui sonde ses compagnons, à commencer par son émir Hassan Hattab. « Pas question !, rétorque ce dernier. D’ailleurs, nous devrions réfléchir à la réconciliation nationale proposée par Bouteflika. »
Si ce n’était son patronyme et ses états de service, Hattab aurait été exécuté sur-le-champ pour hérésie. Il sera destitué et remplacé en novembre 2003 par Nabil Sahraoui, émir de la zone 5 (les Aurès), au grand dam de Droukdel qui rêve de prendre la tête de l’organisation pour lui donner une dimension internationale. Huit mois plus tard, les forces de sécurité localisent puis bombardent le QG du GSPC dans l’Akfadou, les monts qui surplombent la Petite Kabylie. Sahraoui et trois de ses fidèles lieutenants sont éliminés. Le Majlis al-Choura se réunit de nouveau et désigne enfin Abou Moussab Abdelwadoud émir du GSPC.
Nous sommes en juillet 2004. Un autre Abou Moussab fait parler de lui. Il est jordanien et donne du fil à retordre à l’armée américaine en Irak. Zarqaoui multiplie les actions spectaculaires et meurtrières contre les forces d’occupation et les civils irakiens, notamment les chiites. Il n’y avait aucune relation entre les deux Abou Moussab, jusqu’au rapt, en juillet 2005, de deux diplomates algériens en poste à Bagdad. Auteur du kidnapping, Zarqaoui demande conseil, par lettre, à Droukdel : quel sort réserver aux otages ? L’émir du GSPC s’engouffre dans la brèche : « Ce sont des taghout, il faut les exécuter. » Les deux diplomates sont égorgés séance tenante. Droukdel rend hommage à Zarqaoui et lui fait part de son intention de faire allégeance à Ben Laden et de placer le GSPC sous le label Al-Qaïda. Ayman al-Zawahiri, le bras droit de Ben Laden, lui propose de créer Al-Qaïda fi Bilad al-Barbar (« au pays des Berbères »), à l’instar d’Al-Qaïda fi Bilad al-Soudane (« au pays des Noirs »), phalange sahélienne du GSPC dirigée par Mokhtar Ben Mokhtar, interlocuteur historique de Ben Laden (c’est lui qui a organisé les déplacements de tous les émissaires de Ben Laden en Afrique de l’Ouest et au Maghreb). Droukdel refuse tout net : « Il y aura une organisation unique dans la région, et elle sera placée sous mon autorité. » Pour convaincre ses interlocuteurs de sa stature régionale, Droukdel ment avec aplomb : « C’est moi qui ai commandité et dirigé l’attaque [en juin 2005] de la caserne de Lemgheity, en Mauritanie. » Plus tard, on apprendra que c’est Mokhtar Ben Mokhtar, son rival, qui avait mené l’attaque, sans même l’en aviser.

À la une du New York Times

En quête de gloire et de notoriété, Droukdel ne se contente pas de rebaptiser le GSPC ; il adopte les modes opératoires d’Al-Qaïda : attentats kamikazes, attaques à l’explosif contre les convois de l’armée, opérations contre des ressortissants étrangers, diplomates ou opérateurs économiques. Investi d’une mission régionale, il étend le recrutement et installe des camps d’entraînement en Kabylie pour former des candidats djihadistes venus du Maroc, de Libye, de Tunisie, de Mauritanie et d’ailleurs. Suprême consécration : en juillet 2008, il fait la une du New York Times, à l’occasion d’une interview accordée (par écrit) au prestigieux quotidien américain. Le natif de Meftah est ainsi devenu une sorte de Ben Laden du Maghreb, dont le Grand Satan ne serait pas tant l’Amérique des néoconservateurs que la France de Chirac, puis celle de Sarkozy, coupable de soutenir activement les taghout algériens et de harceler les musulmanes voilées. Il est désormais traqué par les armées de plusieurs pays africains.

Intervenir au Mali pour libérer les otages des sanctuaires d'Aqmi, serait périlleux

Intervenir au Mali pour libérer les otages des sanctuaires d'Aqmi, serait périlleux

De Michel MOUTOT (AFP) –
Photo /film 300

PARIS — Les otages français et africains enlevés à Arlit (Niger) sont détenus, selon des sources locales, dans des massifs rocheux du nord du Mali difficiles d'accès où une intervention pour les libérer serait difficile et périlleuse, expliquent à l'AFP des spécialistes de la région.
Une opération militaire pour libérer les otages est toujours possible, mais elle serait dangereuse pour les prisonniers, très difficile à monter et hors de portée des armées de la région, assurent des experts.
Si ce n'est pas l'Afghanistan, ce sont des régions isolées, montagneuses, escarpées, où les clans locaux, depuis toujours rétifs à toute autorité, assistent les hommes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), soupçonnés de détenir les otages, par intérêt ou à cause de relations familiales.
Ces régions, et notamment le massif de Timétrine, à 450 km au nord-est de Tombouctou, l'explorateur français Régis Belleville, les a sillonnées depuis plus de dix ans.
"Ce sont des escarpements rocheux, des blocs de rochers délités, très découpés, traversés d'Est en Ouest par une grande bande sableuse qui sert de lieu de passage à tous les trafics", explique-t-il à l'AFP. "Il y a des puits ancestraux, des micro-climats locaux pour les troupeaux, comme de petits jardins préservés pour les tribus berabiches, avec lesquelles les gars d'Aqmi ont noué des liens familiaux. Là, ils sont tranquilles. Si quoi que ce soit bouge, ils sont prévenus".
Pour déjouer la surveillance satellitaire ou électronique, "il est possible qu'ils utilisent les dromadaires, pour être plus discrets que les véhicules. S'ils ont séparé les otages en petits petits groupes sur des dromadaires, ils sont indétectables", ajoute-t-il.
Le journaliste mauritanien Isselmou Ould Moustapha, spécialiste du jihadisme à Nouakchott, ajoute: "la principale force d'Aqmi, ce sont les relations matrimoniales tissées au fil des ans avec les tribus".
"Les jihadistes sont tous polygames: donc chaque fois qu'ils bougent vers un autre secteur ou un autre erg, ils ont des femmes et des enfants pas loin. Cela créé des solidarités familiales", précise-t-il, joint au téléphone depuis Paris.
"En cas d'opération militaire, s'il y a des victimes parmi les civils, cela renforce le sentiment de solidarité déjà existant. Comme les frappes maladroites en Afghanistan: si cela touche des civils, ils deviennent talibans dès le lendemain", ajoute-t-il.
Ces derniers mois, des sources concordantes au Mali on fait état d'abris, enterrés pour résister à des raids aériens, que les jihadistes auraient creusé dans des chaos rocheux du désert malien.
A Paris, le chercheur Pierre Boilley, qui dirige au CNRS le Centre d'étude des mondes africains (Cemaf), précise que les combattants salafistes, descendus d'Algérie, ont choisi "des régions isolées, où ils ont entamé il y a vingt ans une cohabitation bien comprise avec les tribus locales, à base de relations d'affaires, de menaces et de liens familiaux".
"Tous les trafics passent par ces régions: drogue, armes, clandestins, avec des complicités qui remontent parfois très haut, étant donné les sommes en jeu", ajoute-t-il. "Il y a des intérêts troubles, qui ne vont pas tous dans le sens d'une éradication d'Aqmi".
Pour mener une opération de libération des otages, confie le colonel à la retraite Gilles Denamur, ancien attaché militaire français au Niger, "tout dépendra des renseignements. Il faut qu'ils soient sûr à 100%, et c'est le plus difficile, d'autant qu'il est probable que les otages ont été ou vont être séparés".
"Il faut une action rapide, brutale. Pour cela, je ne vois que les forces spéciales françaises, avec un soutien et une préparation de nos amis africains. Mais il faudra être patients, attendre sans doute de longues semaines".


Copyright © 2010 AFP.

First Listen: Group Inerane, 'Guitars From Agadez, Vol. 3'

September 19, 2010
By Otis Hart

One of my favorite records of the last decade was the first installment in Sublime Frequencies' Guitars From Agadez series, an album by the Tuareg guitar band Group Inerane, which operates out of northern Niger. The trance-like guitar cycles in unusual time signatures sounded like something out of the American avant-garde, which was cool enough on its own, but what really blew my mind was the music's purpose: It was recorded at a wedding party. What could pass for an outdoor concert at New York's Lincoln Center if performed in the U.S. was social lubricant in West Africa. I briefly obsessed over what that said about Western values, but then just decided to enjoy the music.

You may have heard of the Malian Tuareg collective Tinariwen, which is often credited with creating the polyrhythmic guitar music Westerners call "desert blues." To put it in context, if Tinariwen is the equivalent of The Rolling Stones, then Group Inerane is The Velvet Underground. Led by 30-year-old guitarist Bibi Ahmed, the quartet's riffs are raw, while its dual guitarists lose themselves in psychedelic drones.
Unfortunately, Group Inerane's new album, Guitars from Agadez, Vol. 3, serves as a reminder that this beautiful music was born out of political rebellion: Second guitarist Adi Mohammed was shot and killed during the latest round of skirmishes between the Tuareg of the Agadez region and the government of Niger, a conflict rooted in the struggle for a true democracy but deeply linked to the profitable uranium industry which dominates the northern half of this poor nation. In Mohammed's stead is the older Koudede Maman, who represents a link between Tinariwen, which began in the late 1970s, and younger Tuareg guitarists like Ahmed.
Guitars From Agadez, Vol. 3 was recorded earlier this year by Sublime Frequencies' Hisham Mayet in Niger's capital, Niamey. Travel was forbidden to Group Inerane's home in the north by Niger's military junta, which recently ousted dictatorial hopeful Mamadou Tandja and hopes to install an actual democracy by March 2011. If that actually happens, perhaps the music of Ahmed and his peers will finally receive the exposure that it so richly deserves.

Guitars From Agadez, Vol. 3 will stream here in its entirety until Sept. 28. Please leave your thoughts on the album in the comments section below.



First Listen: Group Inerane, 'Guitars From Agadez, Vol. 3'
http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=129907079

Desert rebel (for peace)and Manu Chao



Aqmi accuse la Mauritanie de "tuer des civils" et d'être "l'agent de la France"

Romandie News

Aqmi accuse la Mauritanie de "tuer des civils" et d'être "l'agent de la France"


NOUAKCHOTT - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a accusé lundi le régime mauritanien de "tuer des civils" au Mali et d'être "l'agent de la France", selon un communiqué d'Aqmi publié par l'agence en ligne privée Nouakchott Informations.

Le texte dénonce "le lâche crime perpétré par un raid aérien de représailles après le cuisant échec (infligé) par les moujahidine à l'armée mauritanienne, agent de la France de (Nicolas) Sarkozy", le président français.
"Nos frères musulmans du nord du Mali ont été l'objet de cette agression lâche tuant deux femmes, Najiya et Salka, et blessant un homme, un proche de ces femmes", ajoute le texte.
"L'armée mauritanienne, agissant à la solde des mécréants et des croisés qui tuent en Afghanistan et en Irak des innocents, a eu recours au mensonge et à la désinformation en disant que la femme tuée était l'épouse d'un moujahid", affirme Aqmi.
"Nous disons à l'agent de la France Mohamed Ould Abdel Aziz (président mauritanien) que le bombardement des innocents désarmés et la guerre que tu mènes par procuration à la place de la France est une folie et le sang des deux femmes martyrs (...) ne restera pas impuni", conclut le texte.
Aqmi n'évoque ni ne revendique dans ce message l'enlèvement de sept otages - cinq Français et deux Africains - le 16 septembre au Niger.
La Mauritanie avait entamé vendredi une opération militaire contre Aqmi dans la région de Tombouctou, proche de la frontière mauritanienne.
De violents combats ont opposé les soldats mauritaniens à des unités de la branche maghrébine d'Al Qaïda vendredi et samedi, qui selon Nouakchott, ont fait huit morts dans les rangs de son armée et douze morts dans ceux d'Aqmi.
Des sources sécuritaires dans le Sahel, confirmées par des sources indépendantes, ont estimé que la Mauritanie a subi "de lourdes pertes".

Après les combats de vendredi et samedi, un avion mauritanien a bombardé dimanche une colonne de véhicules qui, selon l'armée, transportaient des "terroristes".
Mais des témoins au Mali ont affirmé que des civils avaient été tués (deux femmes) et blessés (quatre hommes) dans ce raid aérien, ce qu'a catégoriquement démenti Nouakchott. Une source militaire mauritanienne a évoqué la mort d'une femme présentée comme "l'épouse d'un terroriste".

(©AFP / 21 septembre 2010 02h05)

lundi 20 septembre 2010

Otages: un ancien d'Areva relève "une énorme carence" des forces nigériennes

Otages: un ancien d'Areva relève "une énorme carence" des forces nigériennes



(AFP) –



PARIS — L'ancien responsable de la sécurité des mines du groupe nucléaire Areva au Niger, Gilles Denamur, a imputé lundi à une "énorme carence des forces de sécurité" nigériennes la prise d'otages intervenue la semaine dernière à Arlit, dans le nord du pays.

"On a pour le moins une énorme carence des forces de sécurité. Ils ont mal fait leur boulot", a déclaré à l'AFP le colonel, aujourd'hui à la retraite. "D'après mes sources, des +barbus+ étaient dans Arlit depuis deux ou trois jours", avant l'enlèvement des cinq Français et deux Africains employés d'Areva et de son sous-traitant Satom (filiale du groupe Vinci).

"Je suis un peu étonné qu'ils n'aient été détectés par personne. A Arlit, dès que quelqu'un de nouveau arrive, tout le monde le sait. Personne ne passe inaperçu, chacun passe son temps à regarder l'autre", a-t-il expliqué.

Ancien attaché militaire à l'ambassade de France à Niamey (1996-1999), M. Denamur a été responsable de la sécurité des mines d'Areva au Niger pendant un mois et demi en 2007, avant d'être expulsé par le régime de l'ancien président Mamadou Tandja, qui le soupçonnait de complicité avec la rébellion touareg.

Interrogée par l'AFP depuis Niamey, une source touareg familière des questions de sécurité dans la région a évoqué "une défaillance dans les renseignements", mais sans préciser les responsabilités. "Les ravisseurs étaient dans la ville trois ou quatre jours avant les enlèvements", a confirmé cette source.

La protection des employés d'Areva était assurée par "300 à 400 militaires, une gendarmerie, un commissariat avec de nombreux policiers, la garde de la force nationale d'intervention et de sécurité", a par ailleurs énuméré Gilles Denamur.

"A côté de ça, chaque villa est gardée par un gardien" non armé, dont "une bonne moitié" étaient des "rebelles de la première rébellion" touareg des années 90, a confirmé l'ancien officier.

"On était dans le cadre d'une intégration des ex-rebelles touaregs. Ils sont quand même chez eux. L'Etat nigérien savait très bien qu'on prenait des Touareg", a-t-il conclu.

Il exclut une implication des Touareg dans l'enlèvement: "Jamais un Touareg n'aurait touché aux Larribe", assure-t-il.

Daniel et Françoise Larribe, un salarié d'Areva et son épouse qui figurent parmi les otages, "étaient depuis plus de 20 ans sur place, parlaient parfaitement tamachek", la langue touareg, affirme Gilles Denamur.

"Par contre, que des yeux se soient fermés du côté des forces de sécurité, ça me paraît dans le domaine du possible", estime l'officier, qui reconnaît cependant avoir "du mal" à désigner les responsables éventuels.

Au Niger, Areva met "sa sécurité aux mains des forces de sécurité du pays souverain", fait valoir M. Denamur, selon qui "il était hors de question d'aller payer une compagnie de mercenaires américains pour protéger les mines".



Copyright © 2010 AFP.

DISPOSITIF: NIGER - La sécurité d'Areva entièrement assurée par d'anciens militaires français

DISPOSITIF: NIGER - La sécurité d'Areva entièrement assurée par d'anciens militaires français

Écrit par Jean Guisnel (Le Point.fr)
Lundi, 20 Septembre 2010 15:23
photo: françafric

La sécurité des Français travaillant au Niger pour Areva est une affaire quasi exclusivement militaire. On le sait pour le côté nigérien, dès lors qu'Areva a signé un accord-cadre avec Niamey. Celui-ci dispose que les forces armées nigériennes assurent la sécurité armée des installations industrielles françaises. Du côté français, la sécurité est aux mains d'un ancien militaire, l'amiral Thierry d'Arbonneau. L'ancien patron des forces océaniques stratégiques (2002-2004), c'est-à-dire des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français, est demeuré l'un des patrons de ce puissant lobby. Il devient ensuite conseiller du gouvernement pour la défense (2004-2005), avant de rejoindre en 2005 Areva, pour y devenir directeur de la protection du patrimoine et des personnes.



En avril 2007, un camp de géologues d'Areva est attaqué à Imouraren par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), soutenu par le colonel Kadhafi. La décision est alors prise par Areva de reprendre complètement les affaires de sécurité, et de confier sur ce plan les relations avec l'État nigérien à une société de conseil, Epée, dirigée par le colonel Jacques Hogard, un colonel parachutiste légionnaire, qui a fait une grande part de sa carrière au 2e régiment étranger de parachutistes. Sa première décision consistera à embaucher l'ancien attaché de défense français à Niamey, le colonel Gilles Denamur. Connaissant parfaitement le terrain, en contact avec tous les groupes touaregs, celui-ci part dès sa nomination pour le nord du pays, sans prendre l'attache du régime du président Mamadou Tandja. La réponse est immédiate : il est expulsé, tout comme le directeur local d'Areva, l'ancien membre de la cellule africaine de l'Élysée de l'ère Mitterrand, Dominique Pin.





À la suite de ces incidents, une organisation nouvelle a été mise en place en relation d'une part avec Thierry d'Arbonneau et d'autre part avec le pouvoir en place à Niamey. À savoir Mamadou Tandja jusqu'au 18 février 2010, date de son renversement lors d'un putsch militaire. Depuis sept mois, des relations qualifiées de "normales et sans histoires" par une source proche d'Areva ont été établies "dans la continuité", avec le régime du Premier ministre Mahamadou Danda, mis en place par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.



Chiffon rouge



Le dispositif qu'Epée a mis en place pour Areva repose sur un "conseiller coordinateur de la protection", un officier supérieur français en retraite, issu des troupes de marine "car il connaît par définition la région, son environnement et ses réseaux", confie un cadre d'Epée. Il s'agit actuellement d'une figure des troupes de marine, Benoît de Rambures. Ancien du "3" et du "8", à savoir les 3e régiment parachutiste des troupes de marine et 8e régiment parachutiste des troupes de marine, il est aussi connu pour avoir aidé l'armée mauritanienne à constituer une troupe méhariste, le groupement nomade mauritanien. L'adjoint de cet officier français est systématiquement un officier supérieur en retraite, issu de l'armée nigérienne, au motif que "c'est utile pour la relation avec les forces armées nigériennes, tout en garantissant à ces dernières une transparence absolue sur le rôle d'Epée auprès d'Areva." Nommé sous la présidence de Mamadou Tandja, ce cadre nigérien a été confirmé depuis par la junte militaire au pouvoir à Niamey.



Enfin, Epée dispose sur place de cinq anciens officiers subalternes ou sous-officiers français, tous légionnaires, tous parachutistes, tous issus des rangs du 2e REP. Ces "coordinateurs locaux de protection" assurent les liaisons avec les unités militaires nigériennes sur le terrain, animent des réseaux de correspondants et font remonter l'information. Une pratique d'excellence de la Légion étrangère, mise au profit d'Areva.



Depuis octobre 2009, Epée "agite le chiffon rouge avec insistance", affirme une source proche de la société, qui s'indigne : "Ce drame était prévisible et même prévu. Pour Epée, l'essentiel était d'obtenir une présence militaire française dans la région, car à menace militaire il faut une réponse militaire. Les forces armées nigériennes sont de grande qualité, mais elles ne disposent pas de forces spéciales." Epée n'a pas su faire valoir ses arguments, ni auprès d'Areva ni auprès du gouvernement français, et le regrette aujourd'hui amèrement.

dimanche 19 septembre 2010

Espace sahelo-saharien : La guerre totale

Espace sahelo-saharien : La guerre totale

Le Républicain, 20/09/2010
Mali

Deux mois après le raid franco-mauritanien qui a fait sept morts dans ses rangs, Aqmi n’a pas baissé pavillon. Au contraire, tout indique que le mouvement jihadiste semble avoir opté pour l’escalade. En guérilla contre la France et en guerre contre la Mauritanie depuis vendredi, la nébuleuse joue son va tout et n’entend pas tomber comme un fruit mûr.
Bluff ou pas, deux jours après le raid du 22 juillet dans l’invivable jungle dunaire entre Tombouctou et Nema, Droudkel le patron d’Aqmi, annonçait l’exécution de Michel Germaneau, l’otage français enlevé au Niger par la Khatibat d’Abuzeid. En fin août, l’AFP annonce l’exécution - démentie par les services de douanes algériens- d’un douanier algérien par Abdelkrim Taleb, le salafiste touareg. L’exécution, dans la foulée, de l’auxilliaire des douanes malien, Merzoug, elle, n’est pas démentie.

Le front de l’Ouest

Elle sera même confirmée par Aqmi qui avait libéré les deux otages espagnols, le 24 août, avant de lancer un kamikaze dans un camion bourré d’explosif contre un camp mauritanien le 25 août. L’attentat est déjoué mais il fait des blessés et surtout montre la détermination d’Aqmi d’en découdre d’avec la Mauritanie d’Abdel Azziz. Vendredi soir, des combats qui se poursuivaient encore dans la journée du samedi opposaient Aqmi à l’armée mauritanienne, en territoire malien. A une centaine de kilomètres de Tombouctou, mais un peu au Nord de Tin Aicha, à une cinquantaine de kilomètres du territoire mauritanien, assurent d’autres sources. « On pouvait samedi, entendre des bruits de mortiers à partir de Tin Aicha », s’inquiétait un ressortissant de cette localité. Le bilan, nul doute, sera élevé de part et d’autre. Mais c’est la loi du genre, chaque côté minorera ses pertes et revendiquera la victoire.
Quant à la France, Droudkel l’avait juré : les morts du raid de l’Akla, le 22 juillet, seront vengés. La promesse apparemment est en passe d’être tenue depuis jeudi dernier avec le coup d’Arlit, au Nord du Niger, où cinq Français, un Togolais et un Malgache sont enlevés sur un mode opératoire qui porterait la signature d’Aqmi. D’où le branle-bas côté français. Dès vendredi, Sarkozy, qui n’avait pas besoin de cet ennui supplémentaire, organise un conseil de défense, exhorte ses compatriotes à ne pas prendre de risques inutiles dans un Sahel devenu dangereux et promet de tout mettre en œuvre pour retrouver les otages. Il déclare avoir mis des moyens de surveillance à la disposition de l’armée nigérienne qui poursuivait les assaillants jusqu’au vendredi soir où, selon l’AFP, des sources nigériennes et algériennes déclarent que les preneurs d’otages avaient pu « regagner le Mali ». Bamako ne confirme pas mais ne dément pas non plus. Samedi à 13 heures, RFI prêtait aux sources militaires maliennes l’information que les auteurs des enlèvements d’Arlit se trouvent sur le sol malien.

Le front de l’Est

Quelques heures auparavant, le président malien assurait cependant sur les mêmes antennes que l’armée malienne était mobilisée autour du « triangle », soit la frontière commune Niger- Mali-Algérie. Pendant ce temps, Paris accélère les choses, rapporte le Figaro : taskforce de la DGSE mise en place, centres d’écoutes téléphoniques réorientés sur le Sahel en plus du satellite « Helios » pour surveiller les mouvements dans cette vaste région, avions d’observation Breuguet Atlantic mobilisés de Ndjamena, les services français sont sur les dents. Rien, semble t-il n’est exclu pour faire rendre gorge aux hommes d’Abuzeid, y compris l’éventualité d’une intervention des forces spéciales françaises stationnées en Mauritanie, la collecte de renseignements à partir d’un possible réseau de sympathies touareg. La guerre totale donc, mais sans illusions, car rapporte le Figaro citant une source sécuritaire, les Français feront « face à des ravisseurs qui ont su utiliser les dernières rançons payées par les Espagnols pour se procurer des véhicules tout neufs, des GPS et du matériel de vision nocturne ».

Ensuite, les Salafistes disposeraient de « relais parmi la population du désert, où ils stockent leurs armes et l’essence nécessaire à leurs mouvements.» Mais pour les observateurs, nul doute que la guerre qui a pris une nouvelle tournure, le week-end, sera féroce. Ils estiment, en effet qu’Aqmi joue sa survie physique tout court. Sarkozy et Aziz quant à eux joueraient leur survie politique. Les dégâts collatéraux, bien entendu, seraient importants. D’abord sur le Mali, une fois de plus remise sous les feux de l’actualité et pas que pour son cinquantenaire qui est fêté ce mercredi. Et ensuite sur l’Algérie qui ne convaincrait guère la communauté internationale en continuant d’aligner plus les projets de résolution que les forces spéciales contre le monstre sorti de ses entrailles.



Adam Thiam

Clin d'oeil à papa et tous mes neveux Fans à Tchiro,AZ et Ny :soprano feat blacko - ferme les yeux imagine toi



Plusieurs civils auraient disparu pendant les combats contre Aqmi

Plusieurs civils auraient disparu pendant les combats contre Aqmi



Partager 19/09/2010 à 13h:20
Par AFP
Photo :caravane Touareg au desert



© Reuters Des habitants du nord du Mali ont affirmé dimanche être "sans nouvelles" de plusieurs civils depuis les combats qui ont opposé l'armée mauritanienne et des unités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), vendredi et samedi.
"Après les événements [affrontements, NDLR], nous n'avons pas de nouvelle de cinq civils, des parents à nous qui habitaient non loin des zones de combat. Nous ne savons pas s'ils ont disparu, s?ils ont été tués lors des combats", a déclaré à l'AFP un habitant de la zone, Hamine Ould Mohamed Aly.
Le même homme avait affirmé samedi à l'AFP avoir vu des "véhicules de l'armée mauritanienne calcinés", du côté de Raz-el-Ma (à 235 km à l'ouest de Tombouctou) où avaient lieu les combats, information confirmé de source sécuritaire malienne.

"Nos parents ont également de nombreux animaux (ovins, caprins) qui ont été décimés ou ont pris la fuite au moment des affrontements", a déclaré un riche commerçant de la région, Bouna Ould Mohamed. Il n'a pas fourni de chiffres précis, en expliquant qu'un "recensement" des animaux était en cours.

Aucun bilan définitif

Un responsable du gouvernorat de Tombouctou a confirmé que des habitants de la zone avaient "porté ces faits à la connaissance" des autorités.
"L'un des bergers nous a déclaré: 'Nous nous sommes que des civils. Si des gens (d'Aqmi et de l'armée mauritanienne) se battent, c'est leur problème. Nous, nous voulons vivre en paix. Il ne faut pas qu'on vienne nous tuer, tuer nos animaux' ", a rapporté ce responsable au gouvernorat.
La localité malienne d'Hassi Sidi, où les combats avaient débuté vendredi entre l'armée mauritanienne et Aqmi près de la frontière, porte le nom d'un puits où de très nombreux animaux s'abreuvaient peu avant le début des affrontements, précise par ailleurs le responsable du gouvernorat de Tombouctou.

Aucun bilan des violences n'a pu être établi de source indépendante.

Selon le ministère mauritanien de la Défense, les combats ont fait 12 morts et un nombre indéterminé de blessés dans le camp des "terroristes", six morts et huit blessés dans les rangs de l'armée. De son côté, une source sécuritaire algérienne dans la région a affirmé à l'AFP qu'"au moins 15" soldats mauritaniens avaient été tués.

Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre du Niger...

[Contribution] Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre du Niger...

 Écrit par Le Président de la coordination : Almoustapha Alhacen
Dimanche, 19 Septembre 2010 17:16


Objet : 15% des recettes minières pour la région.
Réf : N/L N° 050/CSC/ART/2010



Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Depuis la mise en application de la nouvelle loi minière du Niger en 2006, les communes de la région d’Agadez ont bénéficié à deux reprises de la ristourne de 15% des recettes minières.

C’est ainsi que la région d’Agadez a reçu :

- en 2008 environ 1,05 milliard de FCFA au titre des recettes 2007

- en 2008 environ 1,5 milliard de FCFA au titre des recettes 2008

Pour l’année 2010, cette ristourne à la région est d’environ 1,8 milliard de FCFA au titre des recettes 2009. Généralement ces crédits budgétaires de l’année précédente sont mis à la disposition de la région au plus tard à la fin du 1er semestre de l’année en cours.

Pour le cas de la région d’Agadez, il s’agit pour l’instant de l’exploitation de l’uranium par AREVA et du charbon par la SONICHAR.

A la date d’aujourd’hui, la région d’Agadez n’a pas encore reçu les 15% sur les recettes 2009.



Comme vous le savez Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’article 95 (nouveau) de la loi minière du Niger stipule que : « Les recettes minières constituées par la redevance minière, la redevance superficiaire , les droits fixes, les produits de la taxe d’exploitation artisanale et les produits de la vente des cartes d’artisans miniers, déduction faite des ristournes concédées aux agents du ministère chargé des mines, sont reparties comme suit :

- 85% pour le budget national

- 15% pour le budget des communes de la région concernée pour le financement du développement local.

Les modalités de répartition de la part des recettes attribuées aux communes de la région concernée sont fixées par décret pris en conseil des ministres.



Excellence Monsieur le Premier Ministre, les communes de la région sont en proie à d’énormes difficultés financières pour faire face aux moindres actions de développement local.

La situation conflictuelle d’insécurité qui a régné de 2007 à 2009 a encore aggravé la pénurie des ressources financières.

La paix en cours d’instauration a besoin d’être soutenue car la situation vécue de ce genre est toujours suivie par des actions néfastes telles que le banditisme résiduel, les trafics de tout genre, toutes choses incompatibles avec le développement minier d’un pays comme le Niger.

La ristourne des recettes minières à la région d’Agadez permettra sans nul doute aux autorités régionales, départementales et communales de faire face aux moyens que requiert l’instauration de la paix tant sur le plan sécuritaire que du développement local.

Nous sommes convaincus que le CSRD et le gouvernement de transition sont pleinement soucieux et préoccupés par les questions de sécurité et de développement.

C’est pourquoi Excellence Monsieur le Premier Ministre, la coordination des organisations de la société civile d’Arlit vous prie de bien vouloir faire diligence pour un déblocage rapide et conséquent des 15% des recettes minières de l’uranium et du charbon au profit de la région d’Agadez.



Dans l’espoir d’une prise en compte de notre requête, veuillez recevoir Excellence l’expression de notre haute considération.



Copies :

- Ministre des mines

- Gouverneur d’Agadez

- Préfets d’Arlit -Tchiro – Bilma

- ROTAB

- GREN

- Tous maires C. de la région

- Presses

samedi 18 septembre 2010

Situation sécuritaire au Sahel : la question touarègue au cœur du débat

Abdoulahi ATTAYOUB

Situation sécuritaire au Sahel : la question touarègue au cœur du débat
http://www.temoust.org/situation-securitaire-au-sahel-la,15142
samedi 18 septembre 2010
Photo: feu Mano Dayak leader de la resistance Touaregs des années 1990 avec des chefs des tribus.



Les manœuvres politico-militaires qui prennent de l’ampleur dans l’espace sahélo-saharien annoncent-elles une réorganisation du paysage géopolitique de la sous-région ? Cette question… et des réponses commencent à transparaître dans certaines analyses de la situation qui prévaut dans cet espace.
Ainsi, il est de plus en plus question ces derniers mois du rôle que jouent ou que joueraient des communautés touarègues dans une nouvelle approche des problèmes de la région sahélo-saharienne. Mais les réponses sécuritaires qui occupent le devant de l’actualité peuvent-elles être traitées sérieusement sans que soient prises en compte les dimensions politiques de la vie des populations locales ? En effet, l’une des conséquences de la détérioration du climat sécuritaire risque d’être une nouvelle fois l’aggravation de la détresse de ces populations qui souffrent déjà de la famine et d’une marginalisation politique et économique endémique.

Pour que le rôle que joueraient des communautés touarègues puisse répondre aux exigences du contexte géopolitique, il faudrait qu’il corresponde aux aspirations maintes fois exprimées par des organisations touarègues et qu’il tienne compte des droits et intérêts des populations locales de manière plus globale. Les Touaregs auraient tort de se laisser « embarquer » dans une quelconque aventure qui ne contribuerait pas à assurer leur propre sécurité et à la résolution définitive du conflit qui les oppose aux Etats malien et nigérien. L’objectif étant l’amélioration des conditions de vie des populations et la survie de leur identité.
Même s’il existe aujourd’hui une conviction largement partagée que la sécurité de la sous-région passe par un règlement définitif de ce conflit, aucune initiative concrète n’a été avancée pour amorcer cette évolution.
Le Mali et le Niger n’ont ni les moyens militaires ni la capacité administrative de contrôler les territoires en question, ce qui incite aujourd’hui les puissances régionales et internationales à prendre directement en charge les questions de sécurité, et peut-être demain aussi la réorganisation administrative et politique… Les enjeux étant ce qu’ils sont, ni l’Algérie, ni la France, ni la Libye, ni les Etats-Unis ne peuvent en effet se permettre de laisser se développer une situation d’anarchie qui se révélerait très difficile à gérer par la suite. Même s’il est vrai que ce genre de situation favorise ô combien la stratégie de certains gouvernants dont les intentions réelles ne cadrent pas forcément avec leurs discours officiels, discours dictés le plus souvent uniquement par des considérations très conjoncturelles.
Compte tenu de la méfiance qui prévaut aujourd’hui entre ces Etats (Mali et Niger) et leurs communautés touarègues, il est illusoire pour chacun de ces pays de vouloir construire une stratégie sécuritaire sans accepter des avancées significatives sur le terrain politique. En effet, la mauvaise gestion des conflits et l’indifférence de la communauté internationale ont contribué très largement à créer le chaos qui se dessine aujourd’hui.
Les populations de ces régions souffrent des séquelles des massacres encore impunis des années 90. Plusieurs milliers de civils touaregs et maures ont ainsi été tués en toute impunité. Les Touaregs n’ignorent plus que ces crimes n’ont pas soulevé la moindre réprobation de la part de la communauté internationale.

Il est donc à craindre, hélas, que certaines populations de cette zone se sentent bien plus en sécurité en présence d’éléments d’Aqmi que de militaires maliens ou nigériens !!! Ce qui en dit fort long sur le décalage qui existe entre les discours ambiants et la réalité sur le terrain.
Les Touaregs ont vu par le passé que leur sécurité pouvait être menacée à l’intérieur de leurs propres Etats et constaté qu’ils ne devaient désormais compter que sur leur capacité à être des acteurs crédibles parce que totalement conscients du rôle stratégique qu’ils pouvaient jouer dans la recomposition des forces en présence à l’intérieur de la sous-région. C’est seulement à cette condition que les Touaregs éviteront de faire les frais de conflits dont les enjeux ne les concernent pas particulièrement.
La complexité de la situation actuelle devrait inciter le Mouvement touareg à ne pas perdre de vue ses objectifs et à redoubler de vigilance afin de ne pas s’éloigner de la voie qui peut l’amener vers une prise en compte de ses aspirations. Le Mali et le Niger doivent accepter enfin de créer les conditions politiques d’un règlement définitif du conflit qui les oppose à leurs communautés touarègues. Cela leur permettrait de consolider la cohésion de leurs Etats et leur donnerait les moyens de contribuer à assurer leur propre sécurité.
Abdoulahi ATTAYOUB
aabdoulahi@hotmail.com
Temoust Lyon (France)
18 09 2010

Mali: la Mauritanie engage des avions de combat contre Al-Qaïda

Mali

Mali: la Mauritanie engage des avions de combat contre Al-Qaïda
Ouest France
Conflits, terrorisme samedi 18 septembre 2010

L'armée mauritanienne a engagé des avions dans les combats qu'elle mène depuis vendredi dans le nord du Mali contre des unités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a-t-on appris samedi de source sécuritaire algérienne et auprès de témoins dans la région. Après une légère accalmie sur le terrain, les combats ont repris avec l'arrivée d'avions de combats aux côtés de l'armée mauritanienne, selon ces sources concordantes.



"Les Mauritaniens ont engagé des avions de combats dans la bataille. Il y en a au moins deux. L'objectif est de tenter de prendre le dessus, ce qui jusque là n'était pas le cas", a affirmé à l'AFP une source sécuritaire algérienne, sous couvert de l'anonymat.



Aucune information n'était disponible sur l'action immédiate de ces avions sur le terrain. "Nous avons vu passer deux avions militaires, tout à l'heure, non loin de Raz-El-Ma (à 235 km à l'ouest de Tombouctou, ndlr). Ca faisait beaucoup de bruit", a déclaré à l'AFP un civil, Hamine Ould Mohamed Aly, joint par téléphone satellitaire. Il a affirmé se trouver "non loin de Raz-el-Ma", le lieu où se déroule vendredi les affrontements entre Aqmi et l'armée mauritanienne.



«Je viens de Raz-el-Ma. J'ai vu six véhicules de l'armée mauritanienne calcinés à côté d'un puits», a encore affirmé ce civil.

La France soupçonne Aqmi d'être à l'origine du rapt des sept personnes

Les combats font rage entre l'armée mauritanienne et Aqmi

Mis à jour 18-09-2010 14:10

Les combats font rage entre l'armée mauritanienne et Aqmi
Metro.fr

Dans le nord du Mali où la Mauritanie a lancé un raid contre Al-Qaïda au Maghreb, selon les sources de deux à dix Mauritaniens auraient été tués et de cinq à douze islamistes. Le Quai d'Orsay a souligné que cette opération n'est pas liée à l'enlèvement récent d'expatriés français.

Alors que selon des informations non confirmées des services de sécurité algérien et nigérien, les sept employés des groupes français Areva et Satom enlevés jeudi dans le nord du Niger seraient désormais détenus dans le désert malien, dans cette région à haute tension du Sahel, les combats font rage entre l'armée mauritanienne et des éléments de l'organisation Al-Quaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Des bilans contradictoires

D'après une source anonyme au sein des services de sécurité algériens, le bilan est "encore très provisoire, mais il y a eu de nombreuses victimes dans les rangs de l'armée mauritanienne", des blessés et "au moins dix" morts depuis le début du raid lancé vendredi soir au nord du Mali.
"Les islamistes ont perdu pour le moment moins de cinq personnes. Ils ont aussi des blessés", a par ailleurs indiqué cet informateur à l'AFP, avant de répéter qu'"il y a eu de nombreuses victimes parmi les militaires mauritaniens".
Depuis Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, un haut gradé a de son côté affirmé à l'AFP "notre armée a tué 12 terroristes armés et en a blessé autant, dans les affrontements de vendredi. Deux militaires mauritaniens ont été tués et quatre autres blessés".

La France hors du coup

En juillet dernier, lors d'une opération similaire contre une base d'Al-Qaïda au Mali, la France avait apporté son "soutien technique" à l'armée mauritanienne. Quatre jours plus tard, le chef de l'Aqmi Abou Massab Abdel Wadoud avait annoncé l'exécution de l'otage français Michel Germaneau, pour venger ses "six frères tués dans la lâche opération de la France".
Ce 18 septembre, une source diplomatique française s'est félicitée que "les Etats de la région, et en particulier la Mauritanie, assument leurs responsabilités dans la lutte contre Aqmi", estimant que "les efforts de la France (...) pour renforcer leurs capacités, portent leurs fruits".
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a en revanche assuré que les combats en cours au nord du Mali "sont indépendants de l'enlèvement des employés du groupe français Areva" et qu'en tout état de cause, "il n'y a pas de forces françaises sur le terrain".

Issikta -Touaregs/Bruxelles - Sahara: Touaregs, Toubous et Maures contre AQMI et les trafics au Sahel

Touaregs, Toubous et Maures contre AQMI et les trafics au Sahel
Publié en janvier 2010




La lutte contre toutes les formes d'insécurité que traverse le Sahara et le Sahel aujourd'hui ne peuvent trouver de solution que si et seulement si on y associe en premier lieu les populations Touaregs, Toubous et Maures qui habitent et connaissent ces régions.



Le Sahara est habité depuis des siècles par les nomades Touaregs, Peulhs, Toubous et Maures (qui y nomadisent à la recherche des pâturages pour leurs troupeaux) puis il fut traversé par des colons, des commerçants, des trafiquants de toute sorte, des explorateurs, des passeurs, des bandits des grands chemins, des immigrés, des clandestins, des touristes etc.

Aujourd'hui cet espace qui s'étend de l'Afrique de l'Ouest au Maghreb connait des nouveaux genres de trafics.

Avec les enlèvements quasi-réguliers de touristes Européens par Al-Qaïda au Maghreb islamique (ex Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en Algérie) en Tunisie, au Niger, au Mali et en Mauritanie qui demande et obtient visiblement des rançons en centaines des millions d’Euros, le Sahara est devenue un repaire lucratif pour la nébuleuse des barbus...

A ce jour six otages Européens sont détenus par AQMI qui exige toujours des rançons des pays origines de ses otages dont les montants resteront inconnus comme a chaque fois.

Le deuxième trafic est celui de la drogue provenant de la Colombie et transitant par le Liberia, Les deux Guinées, Le Nigeria, le Niger, le Mali, Le Burkina Faso, La Mauritanie, Le Tchad, La Libye, L'Algérie avant de parvenir à L'Europe via des réseaux bien établis depuis des dizaines d'années déjà.

Le troisième trafic est celui des passeurs qui organisent et vendent des mirages aux immigrés clandestins venus de toute l’Afrique via des portes comme Gao, Agadez, Nouakchott, ou Sebha et Tamanrasset.

Le quatrième et non des moindre est le grand banditisme résiduel inhérent à toutes ces régions immenses, éloignées et mal contrôlées par les autorités, surtout celles des pays pauvres ouest africain tels que Le Niger, Le Mali, Le Tchad et la Mauritanie.

Presque 15 ans que AQMI et tous ces trafics ont pris de l’ampleur, les pays concernés n'y peuvent rien que ce soit en terme de lutte contre le terrorisme ou contre les trafics auquel ils font face et cela pour des nombreuses raisons, dont:

1-Une mauvaise connaissance du terrain depuis les indépendances des gouvernements centraux de ces pays.

2-Manque des moyens, ces pays sont les plus pauvres du monde et ne parviennent pas a contrôler presque les trois quarts de leurs territoires entièrement désertiques et sans infrastructures pour les populations nomades délaissées.

3-La plupart des forces de sécurité de ces pays sont gangrenées par la corruption.

4-Les trafics se sont développés avec la complicité des autorités et des officiers supérieurs depuis des dizaines d’années (c'est avec la menace terroriste et les occidentaux venus a cet effet que les uns et les autres se sont fait discrets, y’a quelques années ils avaient (y compris) les trafiquants pignon sur rue)

5-Les gouvernants de ces pays tiennent au Sahara pour les richesses qu'il peut uniquement leur offrir, par conséquent y construire ne serait quelques infrastructures (écoles, hôpitaux, routes, forages, électrifications des villes et villages etc.)n’est 50 ans après les indépendances toujours pas au programme: il suffit de voire nord-Mali et nord-Mauritanie et Nord Niger.



Par conséquent il reste évident et urgent pour la communauté internationale et surtout Européenne à prendre en compte ces paradigmes et savoir que sans associer les populations nomades : Touaregs, Peulhs , Toubous et Maures le Sahara restera pour longtemps une terre d'insécurité voire même un refuge définitif pour AQMI.

6-La lutte contre le terrorisme en elle-même est devenue un label brandit souvent par des gouvernements juste pour les retombés financières et les aides militaires que ceci génère.



LA SOLUTION



Ces Populations nomades ,avec les soutiens des leurs états respectifs et de la communauté internationale seules peuvent sécuriser le Sahara; et en faire une terre d'accueil et de partage comme le chante ses artistes et ses nomades dans les nombreux festivals de ces déserts du Niger en Passant par le Mali et la Mauritanie.

Il est Urgent de répondre à ces phénomènes le plus tôt possible avec une concertation de premier plan avec les premiers concernés : a savoir les nomades Touaregs et autres vivant dans ces régions. Ils ont l’habitude des guerres, des escortes, des stratégies, et des itinireraires ,ce qui constitue un potentiel a exploité du bon côté pour tous.

Faut en finir avec la langue de bois ,les paiements des rançons repetés,les salamalecs et les atermoiements des algériens ,maliens ,nigériens ou mauritaniens qui se renvoie la patate chaude... maitriser et mettre hors d'état de nuire ces hordes d'un autre âge est une affaire sérieuse et une course contre la montre pour tous ceux épris de démocratie, de justice et de liberté partout dans le monde.



Touareg&CIE

Dans le désert, la traque d'Aqmi continue

Dans le désert, la traque d'Aqmi continue

Partager 18/09/2010 à 09h:43 Par La rédaction web de Jeune Afrique
Aqmi aurait emmené les sept otages dans le désert malien.
Photo /Droukdel AQMI

© Reuters Du Niger à la Mauritanie, en passant par le Burkina Faso et le Mali, les armées de la sous-région sont en alerte maximum ou en opération contres les djihadistes d'Aqmi. Les sept otages enlevés au Niger dans la nuit de mercredi à jeudi se trouveraient actuellement dans le désert malien.
Mise à jour le 18 septembre à 12h04.



L'affaire des sept personnes enlevées à Arlit (Niger) dans la nuit de mercredi à jeudi a visiblement déclenché une offensive des armées nigérienne et mauritanienne. De « violents combats » entre cette dernière et des membres armés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se poursuivaient samedi matin, selon l'AFP.



Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis « ont repris violemment » samedi matin « à Raz-El-Ma » (235 km à l'ouest de Tombouctou), a indiqué à l'AFP une source militaire mauritanienne.



Un élu du nord Mali a confirmé de « violents combats » dans cette localité malienne. L'armée malienne n'aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : « Nous conjuguons nos efforts et nous avons d'ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement ».



Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir « à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou ».



Moyens aériens




Cela montre « la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité », a affirmé un responsable militaire mauritanien.



Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l'offensive mauritanienne. « C'est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l'opération, mais ils n'étaient pas à nos côtés », a ainsi affirmé à l'AFP une source militaire mauritanienne. Des habitants de la région de Kidal (à 1 600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu'a confirmé une source algérienne.



Pendant que les combats se poursuivaient, des sources sécuritaires nigériennes et algériennes ont indiqué que les sept otages ont « traversé la frontière » entre le Niger et le Mali et se trouvent actuellement dans le désert malien.



Appuyée par des moyens aériens, l'armée nigérienne s'est déployée depuis jeudi dans la zone frontalière de l'Algérie et du Mali « pour rechercher les otages et voir si on peut les empêcher de quitter le territoire nigérien », avait indiqué plus tôt une source nigérienne. Le Burkina Faso a également mis en « alerte maximum » ses forces de sécurité au nord, voisin du Mali et du Niger.



Aqmi au centre des soupçons



La France, en la personne de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, soupçonne ouvertement Aqmi. C'est aussi l'avis d'ne source sécuritaire nigérienne. « Parmi les ravisseurs, il y aurait un élément du groupe d'Abdelhamid Abou Zeïd, les autres agissant sur commande », a rapporté cette dernière, précisant qu'Abou Zeïd aurait commandité l'enlèvement.



Selon une source proche de l'enquête nigérienne, l'audacieuse opération des ravisseurs - qui ont surpris les victimes à leur domicile - a été favorisée par des « complicités internes » au dispositif sécuritaire du site d'Arlit.



Areva et Vinci, dont sons salariés la majorité des otages, ont décidé d'évacuer vers Niamey et éventuellement la France tous leurs expatriés des sites miniers du nord du Niger : ceux d'Arlit, dont le transfert était déjà bien engagé depuis jeudi, mais aussi ceux du site de la future mine géante d'uranium d'Imouraren, à 80 km de là, dont l'évacuation « est en cours » selon Areva. (avec AFP)

Mauritanie: nouvelle offensive de l'armée contre Aqmi dans le nord du Ma

Mauritanie: nouvelle offensive de l'armée contre Aqmi dans le nord du Mali



De Serge DANIEL (AFP)



BAMAKO — L'armée mauritanienne menait samedi une nouvelle offensive contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali, deux mois après un premier raid franco-mauritanien dans cette zone, alors que ce groupe est soupçonné du rapt de sept Français et Africains jeudi au Niger.



Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis "ont repris violemment" samedi matin "à Raz-El-Ma" (235 km à l'ouest de Tombouctou), a indiqué à l'AFP une source militaire mauritanienne.



Un élu du nord Mali a confirmé de "violents combats" dans cette localité malienne. L'armée malienne n'aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : "Nous conjuguons nos efforts et nous avons d'ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement".



Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir "à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou".



A Nouakchott, une source militaire mauritanienne haut placée a simplement confirmé vendredi soir à l'AFP que "de violents combats" avaient lieu entre l'armée et des "terroristes d?Aqmi".



Cette nouvelle offensive montre "la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité", a affirmé ce responsable militaire.



Le 22 juillet, une opération militaire franco-mauritanienne avait déjà été menée contre une base d'Aqmi, dans le désert du nord du Mali. Sept membres d'Aqmi avaient été tués.



Cette opération du 22 juillet visait, selon Paris, à libérer le Français Michel Germaneau, enlevé quelques mois plus tôt dans le nord du Niger. Mais Aqmi avait annoncé, le 25 juillet, avoir exécuté l'otage français de 78 ans pour venger la mort de ses membres.



Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l'offensive mauritanienne. "C'est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l'opération, mais ils n'étaient pas à nos côtés", a ainsi affirmé à l'AFP une source militaire mauritanienne.



Des habitants de la région de Kidal (à 1.600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu'a confirmé une source algérienne.



Ces nouveaux combats interviennent dans le nord du Mali alors qu'Aqmi est soupçonnée d'avoir commandité un nouvel enlèvement au Sahel: le rapt de cinq Français, un Togolais et un Malgache capturés tôt jeudi, dans le nord minier du Niger, à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), un site d'extraction d'uranium.



Les sept otages - pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom - ont "traversé la frontière" entre le Niger et le Mali et seraient séquestrés dans le désert malien, avaient indiqué vendredi des sources nigériennes et algériennes.



Les soupçons se portent une nouvelle fois sur l'unité d'Aqmi dirigée par l'islamiste radical algérien Abdelhamid Abou Zeid, qui avait assassiné en mai 2009 l'otage britannique Edwin Dyer et a laissé mourir ou exécuté l'otage français Michel Germaneau en juillet.



Le ministre français de la Défense Hervé Morin a abrégé vendredi soir sa visite au Canada pour regagner Paris afin de participer à la gestion de l'affaire des otages français au Niger.



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vendredi 17 septembre 2010

Touaregs/Condamnation ferme des prises d'otages au Sahara

Condamnation ferme des prises d'otages au Sahara
Par le collectif Touaregs du Sahara et la Diaspora.
Photo/espace Touareg



Nous Touaregs, habitants ou origianires du Sahara condamnons fermement les prises d'otages sur notre territoire .Depuis les années 1990 nous assistons à la recrudescence des actes terroristes menés par certains groupes dans la zone sahélo-saharienne, et les pays concernés tardent à mettre une stratégie commune de lutte contre ce phénomène transfrontalier. Nous avons à maintes reprises attiré l'attention de tous les gouvernements de la région ,de l'Europe, des U S A, et de l'ensemble de nos partenaires et amis que ce soit au niveau des ONG, Touristes, Festivaliers ou amis du Sahara que la région a plus que jamais besoin de leur soutien pour sécuriser l'ensemble du territoire et aider les populations locales à accéder à l'eau potable ,avoir des hôpitaux ,des écoles ,des routes et un travail décent pour la jeunesse saharienne meurtrie par les rebellions ,les sécheresses, les inondations et les radiations uranifères.

Les Touaregs dans leur ensemble n'aspire qu'à vivre en paix chez eux, aucun extrémisme religieux n'est toléré parmi nous .Pour la sécurité du Sahara, nous avons toujours prouvé et même souvent revendiqués de pas être  assez associés à la sécurité dans le Nord Mali, Niger et au Sud Algérien.

Nous restons extrêmement préoccupés par ce qui en train d'advenir dans notre Sahara et demandons à tous nos amis de nous aidés pour que le Ténéré redevienne cet endroit magique empreint de brassage, de solidarité et surtout de tolérance.



Tanimert

jeudi 16 septembre 2010

tinariwen



Dons pour la famine au nord-Mali : bilan définitif au 16 septembre 2010

16-09-2010, 10h37

Dons pour la famine au nord-Mali : bilan définitif au 16 septembre 2010
Grâce à vous nous avons eu 11 006,93 euros, soit 7 220 072,78F CFA.
Sur cette somme, nous avions déjà envoyé en urgence

- 2 500 euros (soit 1 639 892,5 FCFA) pour des soins vétérinaires en brousse dans la région de Kidal en avril.

- 2815,50 euros (soit 1 846 846,93 FCFA) pour payer le transport de 10 tonnes d’aliment bétail dans la brousse reculée dans le cercle de Tessalit, pour les personnes les plus défavorisées en avril.

Le reste de la somme, soit 5691,43 euros (soit 3 733 333,35 FCFA) va être envoyé quand la période sera la meilleure pour racheter du bétail et reconstituer le cheptel des familles les plus délaissées, femmes chefs de famille et vieillards, c’est-à-dire fin octobre début novembre. Les journées sont plus fraîches, les caprins mettent bas, et on peut acheter des bêtes déjà pleines pour un meilleur rendement.



Actuellement le prix d’une chèvre est de 17 500 à 20 000 FCFA. (27 à 31 €) mais le prix est en constante évolution.

Pour une famille, il faut 10 chèvres minimum pour une reconstitution de troupeau. L’argent qui nous reste à envoyer servira donc à une vingtaine de familles qui n’ont plus rien, dans la brousse de Kidal et Tessalit.

De tout cœur, merci à tous, merci pour eux.


Rousmane Ag ASSILAKEN, groupe TINARIWEN, Attaher Ag IKNANE, Jacqueline DUPUIS.

Enlèvements au Niger : un scénario bien préparé

Enlèvements au Niger : un scénario bien préparé Conflits, terrorisme jeudi 16 septembre 2010
Areva exploite des mines d'uranium au Niger.

AFP

Les circonstances de l’enlèvement de sept expatriés travaillant dans le nord du Niger commencent à se préciser. Selon des témoignages recueillis par des journalistes nigériens, un groupe d’hommes armés a encerclé une cité pour expatriés, près de la ville d’Arlit. « L’attaque a eu lieu vers trois heures du matin, explique Daouda Yacouba, de l’hebdomadaire Aïr Info. Les assaillants ont enlevé tout un groupe de gens, sans distinction de nationalité, avant de prendre la fuite ».

Après avoir quitté la ville sans être inquiétés, en direction de la frontière avec l’Algérie et le Mali, ces hommes en armes encore non identifiés, mais qui parlaient arabe et tamachek (la langue des touaregs) ont fait le tri parmi leurs prisonniers et relâché la plupart d’entre eux. « Ils n’ont gardé avec eux que les cinq Français et un Togolais et un Malgache. Selon une source locale, le Togolais et le Malgache auraient été libérés dans la journée de jeudi ».


Il ne resterait donc aux mains des assaillants que les cinq Français. Trois seraient des employés de Satom, une filiale de Vinci. Un autre Français serait un expatrié d’Areva, qui serait accompagné de son épouse.

Leur enlèvement pose la question de la sécurité. Selon nos sources, « on a l’impression qu’il n’y a pas de sécurité en ville. A part le poste de police, il y a bien deux compagnies de l’armée mais elles sont stationnées à 3 km et 7 km ». Suite à cette attaque, Areva et Vinci ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité au Niger. Areva y emploie 2 500 personnes dont une cinquantaine d’expatriés.

Ces rapts interviennent deux mois après la mort de Michel Germaneau (78 ans), enlevé dans le nord du Niger en avril 2010. Sa mort a été revendiquée par Al-Qaida au Maghreb Islamique.

Les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel

Les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel
(Nouvelobs.com avec AFP)




Alors que le Quai d'Orsay a confirmé l'enlèvement de cinq Français parmi les sept dans le nord du Niger, voici les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel depuis 2003.


- février-mars 2003: 32 touristes européens sont enlevés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans le sud algérien. Une détenue allemande meurt en juin des suites d'une insolation. Les derniers otages sont libérés en août depuis le Mali, où ils avaient été transférés.



- 21 août 2006: Une vingtaine de touristes, surtout italiens, sont enlevés au Niger près de la frontière tchadienne. L'enlèvement est revendiqué par le Front des forces révolutionnaires du Sahara (Fars), rébellion touboue. Deux Italiens restés détenus sont libérés après 53 jours de captivité, après une intervention libyenne.



- 24 décembre 2007: Trois personnes attaquent un groupe de cinq touristes français dans le sud-est mauritanien, tuant quatre d'entre eux.



- 22 février 2008: Deux touristes autrichiens sont enlevés en Tunisie, avant d'être transférés dans le nord du Mali. Le rapt est revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi, ex-GSPC). Ils sont libérés en octobre.



- 14 décembre 2008: Enlèvement de deux diplomates canadiens au Niger, revendiqué par Aqmi. Ils sont libérés au Mali le 21 avril 2009.



- 22 janvier 2009: Quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) sont enlevés dans la zone frontalière entre Mali et Niger. Le 3 juin, Aqmi annonce avoir tué le Britannique. Les trois autres otages sont libérés en avril et juillet.



- 26 novembre 2009: Enlèvement d'un Français, Pierre Camatte, à Ménaka, au Mali, revendiqué par Aqmi. Il est libéré le 23 février 2010, peu après la libération au Mali de quatre islamistes.



- 29 novembre 2009: Trois coopérants espagnols (Alicia Gamez, Roque Pascual et Albert Vilalta) de l'ONG Barcelona Accio solidaria sont enlevés au nord-ouest de Nouakchott, en Mauritanie. Aqmi revendique le rapt. Alicia Gamez est libérée le 10 mars 2010. Le 23 août, annonce officielle de la libération des deux autres volontaires espagnols. Cette libération a été précédée par l'extradition vers le Mali de l'auteur de l'enlèvement, "Omar le Sahraoui", et dont le retour au Mali était une des exigences d'Aqmi.



- 18 décembre 2009: Enlèvement de deux Italiens, Sergio Cicala, retraité, et son épouse Philomene Kabouree, en Mauritanie, revendiqué par Aqmi. Libérés le 16 avril 2010.



- 19 avril 2010: Un Français, Michel Germaneau, 78 ans, et son chauffeur algérien sont enlevés dans le nord du Niger. En mai, Aqmi revendique le rapt, puis diffuse un enregistrement sonore et une photo du Français enlevé.



Le 22 juillet, l'armée mauritanienne mène une opération contre "une base" d'Al-Qaïda "dans le désert" et y tue des "terroristes armés". Paris confirme avoir participé à l'opération avec l'objectif de retrouver Michel Germaneau. Le 25, le chef d'Aqmi, Abou Moussab AbdelWadoud, annonce dans un enregistrement sonore que l'otage a été exécuté. Le 26, le président français Nicolas Sarkozy confirme la mort de Michel Germaneau.



- 16 septembre 2010: 5 Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des salariés des groupes français Areva et Satom, sont enlevés dans la nuit dans la région minière d'Arlit, dans le nord du Niger.

Un Malgache, un Togolais et cinq Français enlevés à Arlit

Niger


Un Malgache, un Togolais et cinq Français enlevés à Arlit


Partager 16/09/2010 à 11h:12 Par Ph. Perdrix et la rédaction web
MÀJ à 12h48

Mine d'uranium dans la région d'Arlit, exploitée par Areva, au Niger.
© Google Maps
© AFP Sept salariés des sociétés françaises Areva et Satom ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi à Arlit, au Niger.
Joint par Jeune Afrique, Areva a confirmé l'information. « Nous déplorons l'enlèvement de deux salariés et cinq sous-traitants [travaillant pour la société française Satom, NDLR]. »
Les deux salariés d'Areva sont de nationalité française. Concernant Satom, trois sont également français et les deux autres sont des ressortissants malgache et togolais, d'après une « source sécuritaire nigérienne » citée par l'AFP.Selon toute vraisemblance, les sept personnes ont été enlevées à leur domicile à Arlit dans la nuit de mercredi à jeudi. L'information émane d'une source nigérienne confirmée par Areva. « Il n'est pas exclu qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique ait gagné des sympathies au sein de la population nigérienne dans la région », ajoute la source nigérienne.
Joint la semaine dernière pour aborder la question de la sécurité de ses salariés, Areva déclarait « avoir mis en place des systèmes de sécurité depuis plusieurs années du fait de la rébellion touarègue ». « 80 % de la sécurité consiste à avoir de bonnes informations et à respecter les bonnes règles de comportement », expliquait Gaëtan Halna du Fretay, le responsable de la protection des personnes du groupe.
Areva emploie 2 500 personnes au Niger, dont une centaine d'expatriés, en majorité français.
Jusqu'alors, les dispositions prises concernaient essentiellement le déplacement du personnel entre Arlit et les deux mines de Cominak et Somaïr, situées à quelques kilomètres. Les convois étant placés sous escorte militaire.
Le Français Michel Germaneau, qui est mort aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en juillet, avait été enlevé au Niger au mois d'avril.



Lire notre dossier « Al-Qaïda : objectif Afrique » dans le n°2592 de Jeune Afrique, en kiosques jusqu'au 18 septembre.

Cinq Français enlevés au Niger. La piste d'Al Qaïda Maghreb déjà avancée

Cinq Français enlevés au Niger. La piste d'Al Qaïda Maghreb déjà avancée

16 septembre 2010 à 13h38 -
Image /site /aqmi Sept salariés des entreprises Areva et Sogea-Satom ont été enlevés, dans la nuit de mercredi à jeudi, près de la mine d'Uranium d'Arlit, au nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux entreprises françaises, le Quai d'Orsay et des sources officielles au Niger. Cet enlèvement n'est pas sans rappeler celui de Michel Germaneau en avril dernier dans la même région. La piste d'Qaïda Maghreb (Aqmi) est d'ores et déjà avancée.
Sept salariés, dont cinq Français, des entreprises françaises Areva et Sogea-Satom (filiale du groupe Vinci) ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi près d'une mine d'uranium d'Alrit, dans le nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux groupes français, confirmant une information du Monde. Un peu plus tôt dans la matinée, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, avait évoqué un "possible enlèvement" d'un groupe de personnes, dont des Français, précisant que Paris s'efforçait de vérifier cette information.

Des salariés travaillant sur le site de la mine d'uranium d'Arlit

L'enlèvement a eu lieu dans la région d'Arlit, au nord du Niger, à proximité d'une mine d'uranium exploitée depuis la fin des années 70 par Areva. Le groupe nucléaire français a confirmé ce matin que deux de ses salariés, un couple selon France Info, faisaient partie des otages. Le groupe Sogea-Satom, auquel appartiennent les cinq autres salariés enlevés, travaille en sous-traitance pour le compte d'Areva. Il est spécialisé dans la construction de routes en Afrique. Les deux autres personnes enlevées seraient originaires du Togo et de Madagascar.
Cet enlèvement rappelle celui d'un autre Français, Michel Germaneau, en avril dernier dans le nord du Niger. L'humanitaire, âgé de 78 ans, avait été exécuté en juillet dernier par Al Qaïda Maghreb (Aqmi). Dès ce matin d'ailleurs, une source sécuritaire au Niger a déjà mis en cause l'organisation djihadiste ou par un groupe qui leur fournirait des otages.

Menaces à prendre très au sérieux

Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d'Orsay indiquait que "les menaces d'Al Qaïda au Maghreb Islamique contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux". "Les risques d'enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l'Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l'ensemble de la zone saharienne de l'Aïr et du Ténéré," et qu'il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".

Une cinquantaine de Français employés par Areva au Niger

Après la mort de Michel Germaneau, le groupe Areva avait annoncé le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d'uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français. Le Monde rappelle qu'en juin 2008, quatre salariés d'Areva avaient déjà été enlevés par des insurgés dans la même région. Ils avaient été relâchés sains et saufs quelques jours plus tard.

Le Niger, pays stratégique pour Areva

Le Monde.fr (France) 16 septembre 2010

Le Niger, pays stratégique pour Areva
jeudi 16 septembre 2010
Photo /anne lauvergeon directrice d'Areva


L’enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache travaillant pour Areva et Satom (groupe Vinci) au Niger, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 septembre, est un coup dur pour l’entreprise nucléaire, qui est exposée depuis des années à diverses menaces (rebelles touaregs, Al-Qaida au Maghreb islamique, trafics et banditisme) aux confins du Niger, de l’Algérie et du Mali.
Ce pays du Sahel est, en effet, stratégique pour le numéro un mondial du nucléaire, qui y exploite de l’uranium depuis quarante-deux ans. Le groupe nucléaire en parle même comme d’une "province uranifère majeure". Areva tire au Niger un tiers de sa production mondiale, qui est de plus de 8 600 tonnes en 2009, le reste provenant essentiellement du Canada et du Kazakhstan.
Le pays est également stratégique pour la sécurité énergétique de la France. Même si EDF a diversifié ses sources d’approvisionnement et qu’Areva n’est plus son fournisseur quasi-exclusif, l’uranium nigérien est à la base de la fabrication du combustible alimentant un bon tiers des 58 réacteurs nucléaires exploités dans l’Hexagone. Enfin, il est essentiel pour le Niger, qui tire 30 % de ses recettes d’exportation de ce minerai.

DES ACTIONS SOCIALES

Pour l’heure, Areva exploite deux mines au Niger, dans la région d’Arlit et d’Akokan (Nord). Mais ces réserves vont s’épuiser et le groupe dirigé par Anne Lauvergeon a décroché, en 2008, le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, présenté comme le deuxième plus important du monde et le premier d’Afrique.
Ce succès, remporté face aux Canadiens et aux Chinois, n’a été possible qu’après un réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Niamey après des mois de tensions. En 2007, le président Mamadou Tandja (renversé en 2010) avait accusé la France – et Areva – de soutenir le mouvement de rébellion des Touaregs du Nord. Une révolte notamment motivée par les maigres retombées des recettes de l’uranium sur ces populations déshéritées. Areva a annoncé son intention d’investir 1,2 milliard d’euros dans le site d’Imouraren, qui devrait produire sa première tonne d’uranium en 2013. Et 5 000 tonnes quand la mine tournera à plein régime. Le Niger deviendrait alors le deuxième producteur mondial. Au terme du contrat passé entre Areva et le gouvernement, les deux tiers des revenus tirés de cette exploitation iront au Niger et le tiers restant à la société française (après paiement des impôts et taxes), avait alors précisé Mme Lauvergeon. Elle avait aussi souligné que 30 millions d’euros seraient dépensés sur cinq ans pour des actions sociales et sanitaires. "On ne peut pas travailler dans un pays si les gens ne voient pas ce qu’on fait pour eux", précisait-elle alors.

CONTAMINATION RADIOACTIVE

Les mouvements écologiques sont, eux, beaucoup plus critiques. Ils accusent notamment Areva de ne pas tout faire pour protéger les mineurs et l’environnement d’une contamination radioactive. Pour répondre à ces accusations, Areva a décidé de mettre en place, avec des organisations non-gouvernementales (ONG), un "observatoire de la santé" pour assurer le suivi des travailleurs.

Areva détient environ un quart du marché mondial de l’uranium naturel et en est devenu le premier producteur en 2009. Pour répondre aux tensions géopolitiques, il est vital pour le groupe de diversifier ses sources d’approvisionnement. Il n’exploite encore des mines que dans trois pays (Canada, Niger et Kazakhstan), mais il vient de démarrer l’exploitation en Namibie. Il prospecte depuis de nombreuses années en Mongolie et vient d’engager des recherches en Jordanie.
Le pôle minier n’a généré que 10 % du chiffre d’affaires d’Areva en 2009, mais il est essentiel dans son "business model", qui se veut intégré sur toute la chaîne nucléaire, depuis la mine jusqu’au retraitement-recyclage des combustibles usés en passant par la fabrication des réacteurs. En 2008, il avait ainsi vendu deux EPR (réacteurs de troisième génération) à la compagnie d’électricité chinoise CGNPC, mais également cédé 49% de l’entreprise canadienne UraMin, qu’il avait rachetée un an plus tôt pour gonfler son portefeuille minier, lui fournissant ainsi du combustible. UraMin possédait en effet des droits d’exploitation en Afrique du Sud, en Namibie et en Centrafrique.

Jean-Michel Bezat

Niger : sept personnes enlevées, dont cinq Français

AFP

Niger : sept personnes enlevées, dont cinq Français
jeudi 16 septembre 2010

Photo google/ Sahara



PARIS — Sept personnes travaillant pour les groupes français Areva et Satom (groupe Vinci), dont cinq Français, ont été enlevées jeudi matin au Niger, selon les entreprises, le ministère français des Affaires étrangères et des sources nigériennes.
Le groupe français Areva, qui exploite des mines d’uranium au Niger, a confirmé l’enlèvement de deux de ses salariés. "Nous déplorons l’enlèvement, dans la nuit de mercredi à jeudi, de deux salariés travaillant sur le site minier d’Arlit (près de 1.000 km au nord de Niamey)", a déclaré une porte-parole du groupe.
Les cinq autres personnes kidnappées travaillaient pour Satom, filiale du groupe Vinci de bâtiment et travaux publics, très présente en Afrique et qui travaille comme sous-traitant d’Areva sur le site minier d’Arlit.
Selon une source sécuritaire au Niger, les personnes enlevées sont cinq Français, un Togolais et un Malgache.
A Paris, le porte parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré à l’AFP que la France mettait "tout en oeuvre pour obtenir confirmation" de ces enlèvements.
A Niamey, le gouvernement nigérien a confirmé l’enlèvement d’au moins cinq personnes, "majoritairement" des Français.
"Un certain nombre de dispositions ont été prises, aussi bien militaires que policières, pour rapidement rechercher les victimes ainsi que les auteurs de l’enlèvement sans pour autant compromettre la vie des otages", a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah.
Le 19 avril dernier, un Français de 78 ans, Michel Germaneau, qui travaillait pour un projet humanitaire, avait été enlevé dans le nord du Niger par un commando d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Son exécution avait été annoncée le 25 juillet par Aqmi.
Aqmi avait lancé ensuite des menaces contre les intérêts français en France et dans la région, et la France avait renforcé ses mesures de sécurité.
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d’Orsay indiquait que "les menaces d ?Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux".
"Les risques d ?enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l ?Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l ?ensemble de la zone saharienne de l ?Aïr et du Ténéré," et qu’il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".
Areva avait annoncé le 27 juillet le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d’uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français, après la mort de Michel Germaneau.