lundi 25 mai 2009

Déclaration du Caucus Nomade Touareg 8th Session of the United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues United Nations Headquarters, New York 18th


Déclaration du Caucus Nomade Touareg 8th Session of the United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues United Nations Headquarters, New York 18th – 29th May, 2009
samedi 23 mai 2009
Déclaration du Caucus Nomade Touareg 8th Session of the United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues United Nations Headquarters, New York 18th – 29th May, 2009 Item 4 – Implementation of the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples


Madame la Présidente Distingués Membres du Forum Délégués Chers frères et sœurs autochtones,

Je parle sous le couvert du Caucus Nomade Touareg constitué des organisations Touareg ici présentes.

Remerciements.

Nous voulons tout d’abord vous féliciter, Madame, pour la reconduction de votre nomination à la présidence de cette session ;

Nous voulons remercier le Rapporteur Spécial pour ses questions posées aux gouvernements du Niger, et remercier également toutes celles et ceux qui ont tenté d’effectuer une visite dans le pays Touareg pour se rendre compte de la situation des populations,

Nous remercions le programme alimentaire mondial pour son aide orientée vers les populations Touareg déplacées du Niger.

Nous félicitons l’Organisation Internationale du Travail et ses partenaires, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (à travers son Groupe de travail d’Expert sur les Populations/Communautés Autochtones) et le Centre des Droits de l’homme de l’Université de Pretoria pour le rapport d’étude qu’ils viennent de finaliser sur le cadre constitutionnel, législatif et administratif relatif à la protection des droits des peuples autochtones en Afrique.

Nous vous demandons de poursuivre les activités de terrain et de continuer à porter votre attention sur le sort des peuples autochtones en Afrique et des nomades Touareg en particulier.

Situations.

Madame la Présidente, dans le cadre de cette déclaration, nous avons jugé nécessaire de porter notre attention principalement sur le niveau régional de normes relatives aux droits humains et plus particulièrement sur la mise en œuvre de ressources et de mécanismes permettant l’intégration et la mise en application des droits des peuples autochtones en Afrique et particulièrement au Sahel.

En effet, bien que la déclaration ait été approuvée par le Mali et le Niger, des contradictions, des ambiguïtés et des inconstances demeurent encore sur le terrain.

Nous voulons pour preuve :
- L’enquête réalisée en 2007 du groupe de travail de la commission africaine effectuée au Niger, rapportant que le gouvernement du Niger exprimait clairement que la notion de peuples autochtones est étrangère au Niger et qu’aucun groupe ne peut se réclamer d’être autochtone ;
- Au Mali, le Programme Conjoint Droits Humains et Genres (PCDHG) qui a pour objet la promotion des droits humains, dit ne pas avoir dans son mandat la promotion de droits des Peuples Autochtones. Cet organe est pourtant le principal créé conjointement avec les Nations Unies pour promouvoir les droits des Peuples Autochtones ;

- Certaines agences du système des Nations Unies, particulièrement le PNUD, ne mettent pas en œuvre pour le moment l’article 42 de la Déclaration des Droits des Peuples Autcohtones, ni la convention de l’OIT et ne donne aucun signe d’une volonté de mise en œuvre à court terme de leur intention ; pourtant, dans certains pays d’Asie, des agences des Nations Unies appuient et incitent les Etats les peuples autochtones à créer des programmes spécifiques pour la promotion des droits des Peuples Autochtones.

Recommandations.
- Nous recommandons au système des Nations Unies d’intégrer la promotion des droits des Peuples Autochtones dans tous les programmes qu’ils appuient surtout dans les pays.
- Nous recommandons au système des Nations Unies, aux partenaires de développement d’appuyer les organisations de Peuples Autochtones afin qu’ils puissent constituer des groupes de pressions.
- Nous vous recommandons enfin de tout mettre en œuvre pour organiser des forums régionaux autochtones sur la question de la promotion et protection des droits des peuples autochtones en Afrique

Je vous remercie.

New York, le 21 mai 2009.

dimanche 24 mai 2009

La Société Civile nigérienne interpelle le Secrétaire Général de l’ONU

photo/président tanja
ex colonel(en boubou)
auteur des dizaines de milliers d'éxecutions extra judiciaires des civils au nord Niger


Le Courrier-22-05-09
Lettre ouverte à Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies : La Société Civile Interpelle le Secrétaire Général de l’ONU

La Société Civile Interpelle le Secrétaire Général de l’ONU Le 19 mai 2009, le Réseau des Organisations de Développement et des Associations de Défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie (RODADDHD) a soumis à l’appréciation de la société civile une lettre au Secrétaire Général de l’ONU. Il s’agit d’interpeller les Nations Unies sur la situation politique qui prévaut au Niger avec l’intention du Président de la République de violer la constitution du 9 Août 1999. Selon certaines sources, l’ONU s’apprêterait à dépêcher une mission pour dissuader le Président Tandja de renoncer à son projet « Tazartché ».

Monsieur le Secrétaire Général,

Nous, acteurs de la Société Civile Nigérienne, signataires de la présente lettre, avons l’honneur de vous interpeller dans votre mandat et votre responsabilité afin de vous faire part des sentiments graves qui nous animent au moment où le Niger s’apprête, selon le calendrier constitutionnel établi, à renouveler par voie électorale les principales institutions de la République qui permettent au peuple, à travers ses élus, de jouir de sa souveraineté nationale et de son indépendance, tout en participant à la vie internationale.

En effet, comment, en tant que démocrates soucieux de la défense de la paix et de l’unité nationale de notre pays, nous, qui dans les années 1990, avons ardemment contribué à sortir ce pays du règne de la dictature et des partis uniques, pouvonsnous demeurés indifférents devant les intentions déclarées du Président de la République de violer la Constitution et de troubler l’ordre établi en organisant un ré- Lettre ouverte à Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, férendum pour une nouvelle République qui lui octroierait un mandat « à vie ». et ce malgré les réprobations des principaux acteurs politiques et de la Société Civile Nigérienne et, depuis peu, du Conseil des sages de la CEDEAO elle-même.

Le peu d’empressement manifesté par le gouvernement et la légèreté mise dans la gestion de ces échéances électorales, comme pour donner corps à ce projet anticonstitutionnel, nous fondent malheureusement à croire qu’une menace sérieuse plane sur la République et, par conséquent, à éprouver de profondes inquiétudes quant à la sauvegarde des acquis démocratiques dans notre pays et quant à l’unité même de notre peuple. Il nous a été donné d’observer au cours des dernières années de ce quinquennat, l’éclosion puis la montée en puissance d’une dérive autoritaire flagrante du pouvoir publique sur les questions des droits de l’homme et qui a atteint son paparoxysme avec la mise en état d’alerte de la région nord du pays. Nous avons pourtant tiré la sonnette d’alarme en ces tempslà mais en vain. Demeuré sourd à tous les appels pressants lancés pour l’ouverture d’un dialogue avec les insurgés, y compris par l’organe ad hoc de conciliation et de prévention des conflits, le CNDP, le pouvoir a déclenché une répression aveugle sur les populations du Nord dont plusieurs ressortissants croupissent encore sans jugement dans les geôles de l’Etat.

Tout média, national ou extérieur, qui tente de lever un pan du voile sur cette question est aussitôt mis en accusation, incarcéré ou expulsé sans autre forme de procès. Nous avons également vu le harcèlement judiciaire contre les militants des droits de l’Homme, les hommes politiques, les journalistes et les syndicalistes, érigé en système de censure pour étouffer les libertés d’expression et de pensée. Nous témoignons aussi que la Justice a perdu ses lettres de noblesse et que les cours de justice ont souvent été transformées en tribunes politiques où le pouvoir juge et persécute ses adversaires.

Ce faisant, le Président et le Gouvernement du Niger se sont délibérément détournés des voies républicaines balisées par la Loi Fondamentale pour instaurer un pouvoir absolu au sommet de l’Etat et refuser l’alternance démocratique du pouvoir politique consacrée par les textes auxquels ils ont souscrit et qui fondent leur légitimité.

Et pourtant, vous le savez bien, le Niger a librement souscrit à tous les principes des Nations Unies et même ratifié des conventions et pactes internationaux concernant la bonne gouvernance et des Droits de l’Homme qui font de nous des citoyens à part entière et non des sujets indignes de respect et reconnaissance.

Comprenez ainsi, Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU, que nous vivrons la violation de notre Constitution, si jamais ce référendum se tenait, comme une atteinte grave à notre dignité et comme la négation pure et simple de notre existence en tant que peuple libre et souverain.

Par conséquent, nous en appelons à votre devoir et à votre responsabilité en matière de prévention des conflits et en votre qualité de premier défenseur international de l’Etat de droit et de la Paix dans le monde, pour user de vos bons offices auprès du Président de la République du Niger afin qu’il respecte la Constitution de 1999, qu’il renonce à son projet de référendum et qu’il mette en oeuvre, sans délai, le processus électoral tel que prévu par les lois du pays. Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, l’expression de notre très haute considération.

Fait à Niamey, le 19 mai 2009

samedi 23 mai 2009

Touaregs du Sahara et Antropologues français




Deux écoles aux visions opposées, s'intéressent aux Touaregs du Mali au Niger, en passant par la Libye, le Burkina Faso et l'Algérie. La première, directement issue de la vision colonialiste est représentée pêle-mêle par Monod, Sèbe, Conrad, Casajus, Bourgeot, Bernus, Ascani, Boilley, Hureiki, Salifou etc., etc., etc. Qu'ils soient anthropologues ou écrivains, photographes ou journalistes, cinéastes ou personnels d'ONG, ils ont été, à un titre ou à un autre, le visage de la "françafric" au Sahara ces dernières décennies. "Spécialistes" du Sahara et du monde touareg, ils constituent les yeux et les oreilles du système néo-colonialiste français qui s'appuie sur leurs écrits ou témoignages pour mettre en place sa politique sur cette partie du globe jalousement surveillée à cause des richesses minières de son sous-sol (uranium, pétrole, or, charbon, bauxite etc.).
A la différence de leurs ainés (le Père de Foucauld, Cortier, Gardel, Nicolas, Clauzel, Gourreaud, etc.) qui étaient curés, militaires ou administrateurs servant d'informateur et de relais à l'empire colonial français qui, rappelons-le, a massacré les populations touarègues du Hoggar, de l'Adrar, de l'Azawak et de l'Aïr, cette génération de "spécialistes" a su, après la décolonisation, se changer en anthropologues, chargés de missions, chefs de projet machin, spécialistes des bidules... et autres consultants ou coopérants au développement. Ils travaillent pour le plus offrant, tantôt pour le compte de l'ancien empire colonial, tantôt pour des multinationales, tantôt pour les nouvelles républiques indépendantes africaines.
Cette première école d'anthropologues, d'écrivains, de photographes, de cinéastes, d'ONG et d'associations « amies » des Touaregs continue de fonctionner sur les mêmes principes et ce 60 ans après les indépendances africaines et, partant celle du Sahara. Leur soi-disant « amour » du Sahara et des Touaregs ne trompe plus personne, il est synonyme de carrière, de frais de mission, de véhicules climatisés, de villas... Cette école, dont les temples restent le CNRS, les Universités, l'IRD et autres organismes similaires, continue de voir en nous Touaregs des espèces de tribus éparpillées au Sahara sans vision du politique, sans conscience de l'idée de nation et donc d'une appartenance à notre territoire malgré les démentis assénés sur le terrain depuis des siècles. Ils continuent de vendre leurs produits "prêt-à-penser-néo-colonial" et d'animer les galeries d'art branchées occidentales avec la même hypocrisie construite sur les seuls clichés : homme bleu sur son chameau, poésies, dunes… Ils continuent de voir en nous des sortes de Robin des bois des temps modernes, sympathiques malgré tout, à l'heure où nous raisonnons en termes de démocratie, de création de partis politiques, de décentralisation du pouvoir et de l'administration et que nous affichons nos revendications politiques dans les résistances qu'a connues le Sahara depuis 1963. Nous vivons dans des grandes villes, utilisons comme eux quotidiennement les nouvelles technologies : internet, voip, face book, téléphone satellitaire... Nous pilotons des avions, sommes des ingénieurs, enregistrons des disques (et pas uniquement de musique folklorique), écrivons des livres, sommes des chefs d’entreprises, étudions dans les meilleures universités européennes, américaines, asiatiques et arabes et défendons nous-mêmes notre culture, notre identité et l’existence de notre nation.
A l'heure où il suffit de cliquer sur Google pour se renseigner sur l'actualité du peuple touareg, les animateurs anthropologues de ces temples dépassés par les événements continuent de justifier leurs salaires et les budgets alloués à leurs recherches par une sévère mauvaise foie et un refus insensé de voir la réalité en face, telle qu’elle est. Nous ne correspondons pas (et n’avons jamais correspondu) à cette image galvaudée qui fait de nous des êtres sans patrie, juste propriétaires de chameaux, razzieurs à l’occasion. Quand cette vision sera-t-il supplantée par une nouvelle ?
Il est temps, que les idéaux colonialistes de ces nostalgiques soient remplacés par un partenariat honnête et sincère qui nous fera grandir et partager plus de justice et d'objectivité dans l'avenir. Ceci, avant que ne se développe un sentiment anti-français chez les Touaregs comme en Côte d'Ivoire, au Rwanda, en Algérie qui sont des exemples si proches. Pour cela, il faut que la vision défendue par quelques personnes dont Hélène Claudot-Hawad, parce que plus proche de la réalité, soit reconnue en France comme en Afrique. Ceci contribuera à dissiper les malentendus et les rancœurs et à mettre au service de tous des études et des supports afin de mieux coopérer pour le développement et le respect de la culture de l'Autre fut-il à moitié nomade, donc différent.

Omar Ag Mohamed Mokhtar IBRAHIM
Internationale touarègue


commentaire:

C'est un très bon article sur ces profiteurs.Ils filment,photographient,écrivent et animent des conferences en Europe et surtout en France..Mais qu'est ce qu'ils ont fait pour le Sahara et le Peuple Touareg?Rien même pas condamner les exactions des civiles au Sahara.Pourquoi n'ont'ils pas ouvert des écoles de photographes,apprendre à filmer,dire la vérité sur nous,envoyer des copies de leurs livres,films ,écrits au Sahara ,pour que l'on voie ce qu'ils font ?Respectent- ils les droits d'auteurs à l'image ,au son,de ces milliers de touaregs qu'ils utilisent dans leurs oeuvres ?
NON ET POURQUOI DAMES ET MESSIEURS ?parce que le même droit en France ne s'applique pas au SAHARA et a l'AFRIQUE????

Ebidiy

vendredi 22 mai 2009

Ultime sursis pour Edwen Dyer, otage d’al-Qaïda au Maghreb

Mali
Ultime sursis pour Edwen Dyer, otage d’al-Qaïda au Maghreb
par RFI
Article publié le 22/05/2009 Dernière mise à jour le 22/05/2009 à 11:35 TU

La branche al-Qaïda au Maghreb islamique ( AQMI ) annonce qu'elle repousse de 15 jours l'ultimatum de tuer l'otage britannique Edwen Dyer qu'elle détient depuis la mi-janvier avec un autre touriste européen. Dans un communiqué en date du 20 mai, al-Qaïda au Maghreb dit offrir aux autorités britanniques « une dernière chance » pour sauver la vie de son ressortissant. En contrepartie, elle réclame la libération d’Abou Qatada, islamiste radical, emprisonné en Grande-Bretagne.

Le 22 avril dernier al-Qaïda au Maghreb islamique ( AQMI) libère deux diplomates canadiens enlevés le 14 décembre au Niger et deux touristes européennes, une Allemande et une Suisse, enlevées un mois plus tard. Il garde en revanche le mari de la Suissesse et un ressortissant britannique. Quelques jours plus tard, le groupe salafiste algérien menace d'exécuter Edwen Dyer si Londres ne libère pas le jordanien Abou Qatada.

Cet islamiste radical craint d'être expulsé vers son pays, la Jordanie, où il dit risquer la torture. Al-Qaïda donne alors un délai de 20 jours à la Grande-Bretagne pour le libérer. Désormais, AQMI prolonge ce délai de 15 jours en précisant que c'est la dernière chance donnée aux autorités britanniques de sauver la vie d’Edwen Dyer.

Enlevés au retour d'un festival touareg

Cela fait donc quatre mois que les deux touristes européens sont entre les mains des terroristes. Ils ont été enlevés au retour d'un festival touareg à la frontière entre le Mali et le Niger. De bonnes sources, ils sont détenus par l'un des groupes qui se revendique d'al-Qaïda dans la région saharienne, le groupe d'Abou Zeid.

Une délégation de notables maliens s'est récemment encore rapprochée d'eux pour négocier au nom de la communauté touareg. Fin avril, le président malien Amadou Toumani Touré, affirmait que son pays était en train de tout faire pour que les deux derniers otages européens soient libérés.

jeudi 21 mai 2009

Message de Sarkozy à Kadhafi (Jananews)


Message de Sarkozy à Kadhafi (Jananews)
LE GUIDE DE LA REVOLUTION, PRESIDENT DE L’UNION AFRICAINE, RECOIT LE MINISTRE FRANCAIS DE LA DEFENSE PORTEUR D’UN MESSAGE MANUSCRIT DU PRESIDENT NICOLAS SARKOZY.

Tripoli 18 Al Maa (Jana) – le Frère Guide de la Révolution, Président de l’Union africaine, a accordé une audience au ministre français de la défense et à la délégation qui l’accompagne, en visite en Grande Jamahiriya pour assister à la réunion des ministres de la défense du groupe de dialogue (5+5) à Tripoli.
Lors de cette audience, le ministre français a remis au Guide un message écrit du président Nicolas Sarkozy, dans le cadre de la concertation permanente entre eux et relatif au partenariat stratégique entre la Grande Jamahirya et la France.
Le président français a exprime le vœu de rencontrer le Guide au prochain sommet du G8, qui, a-t-il souligné, sera une occasion de poursuivre leurs pourparlers à propos de la crise économique mondiale et des questions d’intérêt commun.

Dans son message, le président français a réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec le Guide autour des questions africaines.. En soulignant que la présidence de l’Union africaine par le Guide consolidera ce dialogue.
Sarkozy a réitéré l’attention portée par la France à la relance de ce partenariat stratégique franco-libyen dans le domaine de la défense, conformément à ce qui a été décidé lors de sa visite en Grande Jamahirya et la visite du Guide en France en 2007.

Dans son message, le président français a hautement estimé les efforts du Guide qui ont abouti à l`établissement de la paix et à la stabilité au Nord du Niger. En soulignant sa disposition à œuvrer avec le Guide en faveur de l’instauration de la paix et pour garantir la stabilité dans toute la région du Grand Sahara.

Il a également prié le Guide de continuer ses efforts pour détendre les relations soudano-tchadiennes, tout en exprimant la satisfaction de la France à propos de la poursuite des négociations entre le gouvernement soudanais et le Mouvement pour la Justice et l’Egalité sous parrainage libyo-qatari.

Dans ce message, le président Sarkozy a affirmé la disponibilité de la France à soutenir l’initiative du Guide pour protéger la zone économique des eaux territoriales somaliennes, tant que cette initiative contribuait à l’arrêt de ce qui est appelé opérations de piratage qui s’y produisent actuellement.

Le président français déclare dans son message, qu'il partage la vision du guide à propos de la refonte du Conseil de sécurité des Nations-Unies afin qu’il devienne plus représentatif du monde d’aujourd’hui et plus efficient face aux défis du vingt et unième siècle, tout en mettant l’accent sur le soutien de la France à l’Union africaine sous la présidence du Guide qui œuvre pour permettre à l’Afrique d’avoir un siège permanent au Conseil de sécurité.
…/Jana/..
http://www.jananews.ly

Lybie : qui va équiper les forces spéciales de Khamis ?


Africa Intelligence-21-05-09
Lybie : qui va équiper les forces spéciales de Khamis ?
LIBYE - 21/05/2009
On se bouscule à Tripoli pour remettre d’aplomb l’armée du colonel Kadhafi !


Alors que le ministre français de la défense Hervé Morin est passé, le 17 mai, sous la tente du « Guide » pour relancer le "partenariat stratégique" de défense signé en décembre 2007 à Paris, la Belgique s’active aussi pour débloquer un contrat d’armements de 11,5 millions € avec FN Herstal (dont 1500 FN303, 357 pistolets Five-Seven, autant de fusils d’assaut F2000, 30 mitrailleuses MiniMi). (...)


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Nouvel album de Tinariwen, "Imidiwan : Companions" : sortie le 29 juin


Nouvel album de Tinariwen, "Imidiwan : Companions" : sortie le 29 juin
mercredi 20 mai 2009
Le 4ème album de Tinariwen "Imidiwan : Companions" sera dans les bacs le 29 juin


L’album a été enregistré à Tessalit (Adrar des Ifoghas) et produit par Jean-Paul Romann (Lo’Jo, Terakaft). Le CD sera accompagné d’un making of vidéo sur l’enregistrement de l’album.

Le groupe défendra son nouvel album lors des festivals d’Ete (Eurockéennes, Glastonbury) et partira en tournée à travers l’Europe à partir de septembre.

mardi 19 mai 2009

ONU, L’instance permanente appelle les industries minières et pétrolières à respecter les droits des populations autochtones


ONU Conseil Economique et Social 18-05-09
mardi 19 mai 2009
Instance permanente sur les questions autochtones
Huitième session
1re & 2e séances - matin & après-midi

L’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones (UNPFII) a ouvert sa huitième session annuelle aujourd’hui à l’ONU, une séance inaugurale au cours de laquelle plusieurs orateurs ont rappelé que malgré quelques progrès dans l’affirmation des droits des peuples autochtones, leur mise en œuvre restait à concrétiser. Par ailleurs, la question du problème du respect des droits de ces populations par les industries minière et pétrolière a été au centre de la deuxième séance cet après-midi.

La crise économique et financière a d’emblée été évoquée dès la séance d’ouverture par la Présidente de l’Instance, Mme Victoria Tauli-Corpuz, des Philippines. Il faut s’interroger sur l’impact de cette crise majeure sur les peuples autochtones, et sur la contribution que ces peuples peuvent apporter dans la recherche de solutions, a-t-elle observé.

La session a été ouverte par le traditionnel message de bénédiction qui a été dit par un membre de la Nation Onondaga. « Nous sommes ici pour travailler dans l’amour du prochain », a-t-il déclaré. Une brève cérémonie de reconnaissance des femmes autochtones, ponctuée d’un chant et d’une danse, a ensuite eu lieu.

Le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Miguel d’Escoto Brockmann, a prononcé le discours de bienvenue, rappelant que l’adoption par l’Assemblée générale, le 13 septembre 2007, de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones avait constitué « un moment historique ».

Toutefois, malgré des progrès significatifs, il a souligné que les peuples autochtones continuaient d’être confrontés à des problèmes de marginalisation, de pauvreté extrême et de violation de leurs droits. « C’est une ironie amère de constater que les peuples qui font le plus pour protéger notre Terre nourricière soient ceux qui sont le plus affectés par la rapacité des propriétaires et des agro-industriels et par les crises qu’ils provoquent », a-t-il observé.

La deuxième séance a d’ailleurs été consacrée dans l’après-midi à l’impact des activités minières sur les peuples autochtones –destruction des sites culturels ou religieux, pollution, déplacements et destruction des ressources vitales traditionnelles-. Un rapporteur spécial a souligné en particulier le fait que ces populations n’avaient que rarement accès à la justice de leur pays pour faire valoir leurs droits. Un membre russe de l’Instance a remarqué que si des accords étaient régulièrement conclus dans son pays entre de grandes sociétés extractives et les populations locales, ils étaient davantage l’exception que la règle.

À l’ouverture de ses travaux, l’UNPFII, qui se réunit jusqu’au 29 mai, a élu par acclamation sa Présidente, Mme Victoria Tauli-Corpuz, pour présider cette huitième session. Elle a également élu son Bureau qui est composé de quatre Vice-Présidents : Mme Tonya Gonnella Frichner, Mme Margaret Lokawua, Mme Elisa Canqui Mollo et M. Pavel Sulyandziga. M. Michael Dodson a été élu Rapporteur.

L’Instance permanente reprendra ses travaux demain, mardi 19 mai, à partir de 10 heures.

MISE EN OEUVRE DES RECOMMANDATIONS DE L’INSTANCE PERMANENTE CONCERNANT LES QUESTIONS SUIVANTES

- Développement économique et social

- Rapport d’analyse

- Rapport de la réunion d’experts sur les industries extractives, les droits des peuples autochtones et la responsabilité des entreprises

- Rapport du Rapporteur spécial sur les peuples autochtones et les entreprises

Déclarations liminaires

M. MIGUEL D’ESCOTO BROCKMANN, Président de la soixante-troisième session de l’Assemblée générale, a rappelé à quel point il avait été marqué par le dernier Sommet des peuples premiers à Anchorage en Alaska, auquel il a personnellement participé. Après avoir passé beaucoup de temps en Occident « où tout est homogénéisé », il a estimé que si cela est bon pour le lait, ça ne l’est certainement pas pour l’être humain et la biodiversité en général. M. d’Escoto a indiqué que le vêtement particulier qu’il portait aujourd’hui lui avait été offert par le Président bolivien, Evo Morales. « Vous donnez de la vie, vous apportez de la joie, de la diversité culturelle aux Nations Unies », a-t-il dit à l’assemblée. Il s’est engagé à honorer toutes les demandes faites lors de la réunion d’Anchorage.

M. d’Escoto a souligné que l’adoption, le 13 septembre 2007, de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones par l’Assemblée générale de l’ONU, avait constitué un moment historique. Le défi à relever maintenant est de la mettre en œuvre. Il s’est félicité de ce que l’Australie vienne d’approuver la Déclaration de 2007 et a appelé les États qui ne l’auraient pas encore fait à suivre cet exemple. Il a aussi évoqué l’exemple, pour le reste du monde, du Président Morales dans la promotion des droits des peuples autochtones.

S’attardant sur la deuxième Décennie internationale des peuples autochtones, il a rappelé que l’Assemblée générale avait décidé d’en faire une évaluation à mi-parcours. Mais malgré des progrès significatifs, les peuples autochtones continuent d’être confrontés à des problèmes de marginalisation, de pauvreté extrême et de violations de leurs droits, a-t-il dit constater. « C’est une ironie amère de constater que les peuples qui font le plus pour protéger notre Terre nourricière soient ceux qui sont le plus affectés par la rapacité des propriétaires et des agro-industriels et par les crises qu’ils provoquent. Il a attiré l’attention sur le fait que le Président bolivien avait rappelé l’idée que nous n’étions ici que les gardiens de la Terre, le seul propriétaire en étant Dieu. On nous a confié la tâche très importante de nous occuper d’elle, a-t-il dit. Or, nous semblons nous embourber de plus en plus dans le marais de l’individualisme. Nous sommes tous dans le même bateau, a conclu le Président de l’Assemblée générale en prévenant, nous sombrerons ou nous survivrons ensemble.

Mme VICTORIA Tauli-Corpuz, Présidente de l’Instance permanente, a souligné que la huitième session de l’Instance se tient à un moment où le monde fait face à une crise économique sans précédent. Il faut s’interroger sur l’impact de cette situation sur les peuples autochtones, et sur la contribution que ces peuples peuvent apporter dans la recherche de solutions à la crise, a-t-elle indiqué.

La Présidente a appelé les États, les institutions internationales et le secteur privé à « inclure les questions relatives aux peuples autochtones dans leur agenda, à respecter les droits de ces derniers et à accroitre leur participation dans leurs programmes et politiques ». Les peuples autochtones ont le droit de poursuivre leur propre développement social, culturel et économique, a-t-elle soutenu.

Aujourd’hui encore, a-t-elle poursuivi, les peuples autochtones sont victimes de racisme et de discrimination. C’est pourquoi ils se sont ardemment battus pour l’adoption de la Déclaration des Nations Unies qui est un « instrument destiné à combattre aussi ce racisme ». La Présidente n’a pas manqué de saluer le rôle joué par les femmes autochtones dans le cadre du Groupe de travail mis en place en 1982, à Genève, et qui a abouti à l’élaboration de la Déclaration des Nations Unies.

Abordant les questions à examiner durant ce huitième forum, elle a expliqué que l’article 22 de la Déclaration imposait une attention accrue sur les droits et les besoins des peuples autochtones en matière d’éducation, d’emploi ou de logement. Elle a également ajouté que le forum s’intéresserait tout particulièrement à l’article 42 de la Déclaration selon lequel les droits reconnus dans la Déclaration constituent les normes minimales nécessaires à la survie, à la dignité et au bien-être des peuples autochtones dans le monde.

Conformément aux décisions de la dernière session, « nous avons établi un programme pluriannuel, et cette année, il s’agit d’examiner ce qu’il en est de la mise en place des recommandations relatives à la deuxième Décennie pour les peuples autochtones ». Cet examen se fera avec divers entités du système des Nations Unies, a-t-elle indiqué.

Avant de conclure, la Présidente a souligné qu’une demi-journée serait consacrée à la région de l’Arctique. De même seront discutées les relations entre les compagnies privées et les populations autochtones et l’impact de la crise économique et financière sur ces populations. Elle a par ailleurs annoncé la tenue d’un dialogue sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales des peuples autochtones.

La Présidente a enfin présenté diverses actions, activités et rencontres qui ont eu lieu depuis la dernière session, en mettant en exergue, l’adoption par l’Assemblée générale de la Journée internationale de la Terre nourricière.

Mme ASHA-ROSE MIGIRO, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a souligné que les communautés autochtones avaient toujours fait preuve de souplesse face aux crises. Elle a rappelé qu’un Rapporteur spécial était désormais en charge des questions autochtones à l’ONU. Elle a souligné que certaines instances onusiennes agissaient activement en faveur de ces peuples, qui eux-mêmes participent activement aux activités de l’ONU qui leur sont ouvertes. Pourtant, les populations autochtones restent soumises à toutes sortes de discrimination, de spoliation de terres notamment, et payent parfois de leur vie les dommages qui leur sont causés. Il faut faire plus que relever leur niveau de vie. Il faut entendre leur voix, a-t-elle dit. Les populations autochtones sont insuffisamment entendues malgré les connaissances qu’elles ont des choses de la nature. Pour Mme Migiro, les préoccupations des peuples autochtones doivent être au cœur de l’ordre du jour de l’ONU, à commencer par la Conférence de Copenhague qui se tiendra à la fin de l’année, sur les changements climatiques. Protéger notre planète et ses peuples les plus vulnérables est possible si les délégués présents dans cette salle s’unissent, a-t-elle conclu.

Mme RACHEL MAYANJA, Conseillère spéciale de l’ONU pour la parité des sexes et la promotion de la femme, a estimé qu’en matière de développement économique et social, les agences des Nations Unies et les autres institutions intergouvernementales avaient répondu positivement aux demandes de l’Instance permanente. Le forum qui se tient aujourd’hui, a-t-elle indiqué, devrait explorer les moyens d’amener les équipes de pays des Nations à participer au processus de suivi des décisions. De même, les organisations des peuples autochtones doivent agir de façon plus active dans ce travail d’information et de suivi, aux niveaux national et international.

Pour la Conseillère spéciale, certaines des recommandations du forum, compte tenu de leur portée, nécessiteraient une approche basée sur le long terme dans leur mise en application. Abordant la question de la place accordée aux populations autochtones dans les rapports sur le développement humain remis par les États, elle a expliqué que ces rapports ne contenaient que peu de détails. Dans le cas des États asiatiques et africains, la mention de ces peuples n’est faite que dans la catégorie de « populations marginalisées ». La marginalisation et le racisme sont les questions sociales les plus en vue dans les pays examinés, a-t-elle relevé.

La Conseillère spéciale a souhaité que soient dorénavant inclus, dans les rapports, les principaux défis en matière de développement auxquels sont confrontées les populations autochtones. Les futurs rapports devraient inclure une section sur les régions enregistrant les plus mauvais résultats et appelant à une plus grande intervention.

S’agissant de la deuxième Décennie internationale des peuples autochtones, le Secrétariat, a-t-elle indiqué, n’a pas reçu un nombre suffisant de réponses pour faire un bilan exhaustif et pertinent sur la mise en œuvre de la Décennie. De façon générale, elle a estimé que des résultats positifs avaient néanmoins émergés, depuis le début de cette Décennie. Elle a ainsi cité en exemple, une meilleure prise de conscience des problèmes de ces populations et l’adoption de la Déclaration de 2007. À ce sujet, elle a également dit attendre « avec impatience » l’examen à mi-parcours prévu en 2010. Mme Rachel Mayanja a conclu en saluant les États contributeurs au Fonds de contributions volontaires pour les populations autochtones.

Déclarations

Mme TONYA GONNELLA FRICHNER, descendante du chef Cayuga Deskaheh qui avait plaidé la cause des peuples autochtones devant la Société des Nations (SDN) dans les années 20 à Genève, a dit sa conviction que son ancêtre serait très fier de chacun de nous aujourd’hui. « Faites-vous entendre, et éduquez vos filles et vos fils pour qu’ils se fassent entendre », a-t-elle lancé à l’assistance. « Mon ancêtre avait observé que notre Terre nourricière ne connaissait pas les frontières. Je sens l’énergie de mes ancêtres qui nous appellent à travailler ensemble », a-t-elle conclu, souhaitant que les participants de cette session aient la même intuition.

Mme ELISA CANQUI MOLLO, membre de l’Instance, qui a présenté le rapport d’analyse générale, a évoqué les pollutions de l’environnement et les destructions des sites culturels, en particulier par les sociétés pétrolières. Citant des exemples au Pérou ou en Fédération de Russie, elle a dénoncé les atteintes à l’environnement dans le premier cas et, dans le second, l’exil induit par les activités d’extraction. Au Nicaragua, les activités de pêche des Miskitos sont menacées. L’exploitation des savoirs traditionnels par l’industrie pharmaceutique ne bénéficie nullement aux autochtones, ces sociétés s’efforçant de breveter des savoirs qui ne leur appartiennent pas, a-t-elle observé. Si les États reconnaissent bien souvent les peuples autochtones ; dans les faits, on continue de porter atteinte à leurs droits.

L’oratrice a noté que les autochtones étaient en fait plus victimes que bénéficiaires du développement. Un dialogue entre les États, les entreprises et les peuples autochtones doit s’instaurer alors que bien souvent ces derniers ne sont même pas consultés sur les projets industriels susceptibles de les affecter. Il faut que des consultations aient lieu lorsque l’on envisage l’intervention d’une entreprise sur un territoire autochtone, a demandé l’oratrice. Nous avons le droit de dire non, tout comme nous avons le droit de participer à ces projets, a-t-elle souligné. Avec notre exclusion du processus de prise de décisions, les États apparaissent comme les complices des industries, a-t-elle conclu.

Présentant le rapport du Rapporteur spécial sur les peuples autochtones et les entreprises, M. CARLOS MAMANI CONDORI, Rapporteur de l’Instance permanente, a estimé qu’en ce qui concerne la question examinée, les peuples autochtones sont placés dans des relations inéquitables avec les entreprises. Ils vivent un genre de « relation coloniale », que ce soit avec les entreprises ou avec les États.

En dépit de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, leurs droits sont niés comme c’est le cas en Amazonie, et ce malgré le fait que ces peuples sont des peuples historiques et des peuples premiers.

L’impact des sociétés transnationales conduit à « une nouvelle forme de génocide », a-t-il dit. Ces entreprises font concurrence aux peuples autochtones et les empêchent de profiter de leurs ressources, comme l’eau par exemple. Les peuples autochtones vivent aussi la privation de leurs libertés fondamentales, à cause, par exemple, des infrastructures de sécurité mises en place par ces sociétés.

En Amérique latine, on en est arrivé à la détention des activistes, à la perte de valeurs traditionnelles et des modes de vie, à la profanation des cimetières, à l’invasion des territoires par des étrangers ou à d’autres conséquences comme l’alcoolisme. Le Rapporteur a poursuivi, en expliquant qu’en Équateur, les sociétés essayaient de diviser les communautés autochtones pour « mieux régner ». Il a aussi souligné la diminution des ressources aquifères du fait des explorations pétrolières intensives.

La responsabilité des entreprises est uniquement « cosmétique », a-t-il dit. Elles se livrent à des activités à distance, en créant des fonds dont la gestion reste entre leurs mains et jamais aux mains des autochtones. Au plan juridique, il a révélé que les compagnies créaient des normes propres pour travailler avec les gouvernants et que ces normes étaient à la fois « incompatibles et inadéquates ».

Il a donc appelé à la mise en place de mécanismes juridiquement contraignants pour les entreprises et à une plus grande participation des peuples à la prise de décisions liées à leur vie et à leur devenir. Il a aussi recommandé que dans le cadre de cette Instance l’on travaille sur des directives concernant le principe du « consentement préalable et informé » à chaque fois que les entreprises veulent travailler sur les territoires des peuples autochtones. Ceci permettra d’éviter les violations et de mettre fin à l’impunité qui caractérise certains États. Le Rapporteur spécial a aussi souligné l’importance de la formation des populations autochtones et de la défense de leur sécurité juridique, notamment en matière de droit foncier. Nous devons, a-t-il conclu, réglementer les activités des sociétés transnationales et les rendre comptables de leurs actes.

M. PAVEL SULYANDZIGA, membre de l’Instance, a souligné que la Fédération de Russie avait réuni, en 2007, un séminaire international sur les peuples autochtones et les entreprises. Il a noté que certaines d’entre elles s’étaient engagées à respecter les droits des peuples autochtones. Il a rappelé que dans son pays, des accords ont été conclus entre les populations locales affectées et des entreprises internationales. Toutefois, cela reste plus l’exception que la généralité, a-t-il reconnu. Il arrive même, a-t-il expliqué, que la même société se concerte avec les peuples autochtones dans une région et n’en fasse rien dans une autre. En fait, sans pression locale, ces sociétés ne se préoccupent guère de respecter leurs obligations. L’orateur a cité un exemple au Kamtchatka où des sociétés demandent aux populations locales d’aller pêcher ailleurs lorsqu’elles développent des activités dans leur zone de pêche traditionnelle. Comme ces gens n’ont pas la possibilité de s’en aller, ils continuent néanmoins de pêcher sur place, ce qui fait d’eux des braconniers au regard de la loi, a-t-il constaté. Les autochtones doivent voir garanti le droit de continuer à exploiter leur territoire traditionnel, a-t-il conclu.

En présentant le rapport de la réunion d’experts sur les industries extractives, les droits des peuples autochtones et la responsabilité des entreprises, la Présidente de l’Instance a indiqué que le rapport avait bénéficié de l’apport de divers organismes des Nations Unies, mais que les entreprises privées n’y avaient fait aucune contribution. Les discussions ont été limitées au pétrole et au gaz, et les participants ont souligné que les sociétés extractives ne devaient pas opérer sans obtenir le consentement préalable des communautés autochtones. Ce consentement n’est pas une obligation mais un droit. Il n’est pas une condition mais un processus.

Les participants à l’élaboration du rapport ont dénoncé les pots-de-vin ou autre forme de corruption pour obtenir ce consentement. Ils ont stigmatisé l’absence de discussions profondes entre ces sociétés et les peuples concernés, en exigeant plus de transparence de leur part dans les domaines financier et culturel.

Les participants ont aussi noté que les industries extractives entrainaient bien souvent une perte d’emploi pour les autochtones qui ne se voient offrir aucune opportunité d’emploi et finissent par perdre leur cadre de travail initial. La nécessité d’accorder des droits spécifiques aux peuples autochtones dans les pays en développement a été reconnue, de même que l’importance d’un appui international, notamment au renforcement des capacités.

Sur le rôle des États, les participants aux discussions d’élaboration de ce rapport ont appelé à mettre en place des systèmes de justice protecteurs et à mettre fin aux menaces faites à l’endroit des populations autochtones.

Concernant le système des Nations Unies, les participants ont constaté que les organismes de l’ONU ne donnaient pas un rôle primordial aux peuples autochtones. Ils doivent s’y atteler, a dit le rapporteur, en soutenant la création d’un ombudsman sur cette question.

Diverses recommandations sont faites par les participants à la réunion, comme la compensation par les entreprises pour les dégâts causés aux peuples autochtones.

Mme MIKI’ALA CATALFANO, Caucus mondial des peuples autochtones, a exhorté l’Instance à mettre au point un mécanisme permettant de prendre en compte des indicateurs du développement humain. Elle l’a appelée à s’engager dans un partenariat visant à combattre la tuberculose. Nous recommandons que l’Instance demande à l’Assemblée générale de proclamer 2010, année de la souveraineté internationale, a-t-elle poursuivi. Elle a aussi appelé les pays qui ont conclu des accords de libre-échange à prendre en compte les droits des peuples autochtones. Le Caucus mondial des peuples autochtones appelle l’ONU à créer des archives complètes des accords conclus entre peuples autochtones et États nations. Il engage, a poursuivi la représentante, la huitième session à adopter le projet de résolution sur les droits des enfants autochtones à la santé. Le Caucus demande en outre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU de prendre en compte cette question.

Il souhaite que le Conseil collabore avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour élargir la question du droit à l’eau afin d’y inclure les aspects culturels. Le Caucus demande à ce que la feuille de coca soit supprimée de la liste internationale des stupéfiants, compte tenu de la place centrale qu’elle occupe dans certaines sociétés traditionnelles. Le Caucus engage enfin les États Membres à lancer une négociation sur les droits de la Terre en concertation avec les peuples autochtones, a conclu la représentante.

M. MARCIO AUGUSTO FREITAS DE MEIRA, Fondation brésilienne pour les questions autochtones, a indiqué que la situation des peuples autochtones avait encore changé positivement depuis l’arrivée du Président Lula. Il a mis en exergue la décision importante que la Cour suprême du Brésil a prise en 2002 et qui apporte des garanties à ces peuples sur leurs territoires. Le Brésil, a-t-il indiqué, estime que pour répondre aux besoins des populations autochtones qui occupent 13% du territoire national, il faut une politique forte qui au Brésil, est mise en œuvre par une Commission spéciale créée il y a deux ans. Il s’agit là d’un pas en avant dans la volonté de l’État de répondre aux attentes des populations autochtones brésiliennes et de respecter leurs droits, a-t-il affirmé, en attirant l’attention sur la Constitution de 1988.

M. DOUGLAS NAKASHIMA, Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), au nom du Groupe d’appui interinstitutions, a évoqué la dernière réunion annuelle de l’Instance regroupant les agences onusiennes qui a eu lieu à l’UNESCO, à Paris. L’objet de cette réunion était notamment d’approfondir la question du développement économique des peuples autochtones sur la base du respect de leur culture et de leur identité. Le concept de développement, dans le cas de ces populations, exige de repenser les paradigmes traditionnels, a-t-il noté. Les populations doivent bénéficier d’une représentation directe sur ces questions. Le Groupe d’appui compte de ses travaux à la neuvième session de l’Instance permanente. L’orateur a évoqué par ailleurs la « question épineuse » de la représentation des organisations des peuples autochtones. Afin d’améliorer le travail commun et la communication entre institutions, le Groupe d’appui a convenu d’établir des groupes d’appui au niveau régional, en commençant par l’Amérique latine. S’agissant de la deuxième Décennie, le Groupe d’appui a évoqué la nécessité d’insuffler « une nouvelle jeunesse au processus ». Le Programme des Nations Unies pour l’environnement et le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) ont convenu d’organiser la prochaine réunion du Groupe d’appui, a annoncé l’orateur.

M. BARTOLOMÉ CLAVERO, membre de l’Instance permanente, a corrigé les propos de la représentante du Brésil, en précisant que la Cour suprême du Brésil accorde uniquement aux populations autochtones, l’usufruit de leurs ressources et non leur propriété. L’état actuel du droit au Brésil, a-t-il estimé, est en contradiction avec la jurisprudence de la Cour interaméricaine des droits de l’homme qui a consacré le droit des peuples autochtones à la propriété. Il a tout de même reconnu que le Brésil a des politiques plus respectueuses de ces peuples que le Pérou et la Bolivie qui continuent à appuyer les grands exploitants agricoles, au détriment des autochtones. Au Pérou cette situation est aggravée par la militarisation des espaces et territoires des peuples des autochtones, a-t-il insisté.

M. MARTIN REY (Allemagne) a rappelé que son pays avait appuyé la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones et a annoncé que l’Allemagne allait fournir 50 000 dollars américains au Fonds de contributions volontaires. Les peuples autochtones ont le droit d’avoir un développement autonome et spécifique, a-t-il observé. À la suite des travaux de la septième session, l’Allemagne reconnaît que les territoires traditionnels sont essentiels et que les changements climatiques risquent d’avoir une influence néfaste sur eux. L’Allemagne est favorable à la délimitation de ces territoires en Amazonie et participe d’ores et déjà à de tels projets de concert avec la Banque mondiale, a annoncé le représentant. L’an dernier, 115 territoires ont ainsi été délimités avec l’aide de l’Allemagne qui appuie aussi les programmes de protection des langues autochtones, ainsi que ceux en faveur des droits des femmes autochtones.

En réponse à M. Clavero, le représentant du Brésil a rappelé que son pays était ouvert au dialogue. Il a réaffirmé la préoccupation et la détermination de son pays à œuvrer sur la question des populations amazoniennes. Avec le Gouvernement allemand, a-t-il dit, nous avons créé un partenariat en ce sens qui vise aussi à protéger la biodiversité de la région.

Mme MARY SIMAT, Caucus africain, a noté que la marginalisation sociale expliquait en grande partie l’éviction de communautés entières. Elle a cité des exemples en République-Unie de Tanzanie, au Gabon, dans le bassin du Congo où les États limitent, selon elle, l’accès à l’éducation. En République démocratique du Congo(RDC), a-t-elle affirmé, on interdit couramment aux Pygmées de vivre dans leurs régions alors qu’au Niger, l’extraction de l’uranium provoque des déplacements forcés, ce qui explique que certains groupes prennent les armes. Pour mettre un terme à ces violations des droits de l’homme, les États africains doivent adopter des lois qui s’inspirent de la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, a-t-elle estimé. Les choses doivent changer et l’on doit tenir compte des problèmes spécifiques de nos communautés. « En cette deuxième Décennie, nous engageons l’ONU à cesser de se rendre complice des Gouvernements africains qui promeuvent des politiques agricoles marginalisant les peuples autochtones », a-t-elle plaidé, avant de se féliciter des premières mesures prises par le Gouvernement de la RDC visant un plus grand respect des populations autochtones.

M. ALVARO MARIFIN (Chili) a indiqué que, depuis 1993, date de l’adoption de la loi sur les populations autochtones, le Chili est confronté à une situation nouvelle, qui lui demande de fournir plus d’efforts en faveur des populations autochtones. Mais le Gouvernement n’est pas seul à devoir établir une société plus égalitaire, a-t-il ajouté. Ce travail demande également la participation de tous les citoyens. Depuis la publication de la Convention 169, le Chili a-t-il dit, a pris diverses initiatives, comme la reconnaissance constitutionnelle des peuples autochtones, et la participation de toutes les communautés dans la mise en place des processus de développement qui les concernent directement. Concernant la question des terres, il a expliqué que depuis l’adoption de la loi sur les autochtones, un mécanisme appelé à travailler sur la restitution des terres a été mis en place. Cette restitution prend du temps mais les dispositions juridiques sont là, a-t-il conclu.

Mme RACHEL DAVIS, au nom de John Ruggie, Représentant spécial du Secrétaire général pour la question des droits de l’homme et des sociétés transnationales et autres entreprises, a expliqué que ce dernier avait fait diverses propositions pour améliorer la situation. Un cadre a été défini qui repose sur trois « piliers », à savoir le devoir de l’État de protéger les populations, la responsabilité des entreprises de respecter le droit et la promotion des droits des individus et des communautés affectés. Le Représentant spécial, a-t-elle ajouté, s’efforce de mettre en place une instance consultative. La communauté internationale en est encore au début du processus visant à faire en sorte que les droits de l’homme assurent une protection plus effective contre les dommages causés par les activités économiques des entreprises, a-t-elle reconnu.

Mme MARIA FERNANADA (Équateur), a précisé que la nouvelle Constitution adoptée en 2008 par son pays lui permet d’aller vers une société plus juste. La Constitution a permis divers progrès comme la reconnaissance du caractère plurinational de l’Équateur, conformément aux exigences des Conventions internationales des droits de l’homme. La représentante a par ailleurs mis en exergue la protection des savoirs et des territoires autochtones à laquelle s’attache son pays. Elle a aussi attiré l’attention de l’Instance sur la stratégie d’implication de toutes les communautés à toutes les discussions les concernant.

Pour montrer son intérêt pour le respect des droits des autochtones, l’Équateur, a dit sa représentante, a refusé d’exploiter les richesses pétrolières qui se trouvent dans le parc du Yasuni. Après avoir énuméré les mesures concrètes prises pour aider socialement les populations autochtones, la représentante a souligné que son gouvernement avait effectué divers investissements en ce sens, en particulier dans l’éducation et la formation.

Mme PATRICIA LORRY, Conseil des terres aborigènes de la Nouvelle-Galles du Sud, au nom de plusieurs organisations aborigènes d’Australie, a souligné que les gouvernements n’étaient pas à la hauteur des exigences de l’ONU. Les autochtones australiens demeurent en marge des activités économiques et alors que les Australiens jouissent d’un niveau de vie élevé, grâce à un faible taux de chômage, les Aborigènes ne bénéficient pas de cette situation, à cause d’un appui insuffisant de la part de l’État, a-t-elle noté. Elle a jugé que « le Gouvernement australien continuait de faire fi de son peuple » et a estimé que les directives internationales telles que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) n’étaient pas soutenues par les autorités australiennes.

De nombreux États, comme l’Australie, ont un passé politique « assimilationniste » qui les a conduits, par exemple, à retirer de force les enfants aborigènes de leur famille. Même les autorités ont reconnu leurs torts mais l’assimilation reste l’un des objectifs inavoués des politiques mises en œuvre, a-t-elle déploré.

M. FRED CARON (Canada) a affirmé que le Canada, présent en tant qu’observateur, s’était engagé dans une approche stratégique, ciblée, et intégrée visant à combler « l’inacceptable fracture socioéconomique » qui touche les populations autochtones canadiennes. Nous avons déjà pris un certain nombre de mesures concrètes en ce sens, et nous continuerons à mettre sur pied des initiatives ciblées, en partenariat avec d’autres acteurs clefs da la société canadienne.

M. Caron a également présenté un résumé des principales mesures prises au cours des dernières années pour réagir aux défis à court et à long termes concernant le développement économique et social des peuples autochtones. Il a ensuite souligné que la récession actuelle avait des répercussions sur tous les pays, en ajoutant que les personnes défavorisées et vulnérables, y compris les peuples autochtones, peuvent être plus sévèrement touchées. En réponse à la crise actuelle, le Canada, a dit le représentant, a déposé un plan d’action économique qui accorde une place particulière aux autochtones et qui prévoit une dotation de 1,4 milliard de dollars pour la construction de logements, des infrastructures pour l’éducation et la formation, et des services pour l’enfance et les familles.

S’agissant de la question des terres, il a rappelé la mise en place d’un tribunal indépendant. « Le développement social et économique passe par l’éducation », a conclu M. CARON, en présentant les initiatives de son pays, dont deux nouveaux programmes qui jetteront les bases pour l’amélioration à long terme de l’éducation des nations premières.

Mme CLAUDIA BLUM (Colombie) a indiqué que dans son pays, les autochtones représentaient 3,3% de la population. Elle a précisé que la Colombie reconnaissait les droits de propriété collectifs des peuples autochtones. Le cadre juridique en vigueur a permis le renforcement des processus de consultation des populations des territoires, afin de garantir leurs droits économiques, sociaux et culturels. Elle a cité la mise en place d’un « Plan d’appui aux communautés indigènes très vulnérables et en voie de disparition » dans 12 départements du pays. Le Ministère de l’éducation promeut par ailleurs une politique « ethnoéducative » visant à améliorer et à compléter le système éducatif des communautés autochtones, a encore indiqué la représentante colombienne.

Mme FLORINA LOPEZ, Congrès de femmes autochtones, a estimé que la violence contre les femmes faisait partie des maux qui montrent que le système économique actuel ne fonctionne pas. Elle a fait part de la « colère » de ces femmes face aux expropriations provoquées par l’industrie pharmaceutique. Il faut veiller au respect des droits des peuples à protéger leurs ressources naturelles et génétiques y compris leurs savoirs ancestraux, a-t-elle défendu. Mme Lopez a ensuite appelé au respect des droits de ces populations à l’alimentation et à l’eau. Elle a recommandé à l’Instance de veiller au respect du principe du consentement préalable dans le cadre des relations entre les autochtones et le secteur privé. Elle a enfin plaidé pour l´inclusion des femmes autochtones dans tous les organes qui traitent de leurs droits, au sein des Nations Unies. Concernant l’industrie minière, elle a appuyé la conclusion selon laquelle les peuples autochtones ont le droit de dire « non » à l’exploitation de leurs territoires.

lundi 18 mai 2009

Festival Nomad's Land


INVITATION
Muziekpublique, le Centre Bruxellois d'action Interculturelle et Temet asbl
ont le plaisir de vous annoncer le festival :
Nomad's Land

Les 12 et 13 juin 2009, à Muziekpublique
(Théâtre Molière Galerie de la Porte de Namur, 3 Square du Bastion, 1050 Bruxelles)




A l’initiative d' Anana’ Harouna Aboubacar, Muziekpublique, le Centre Bruxellois d'Action Interculturelle et Temet asbl présentent deux jours d’événements autour du nomadisme. La première soirée se concentrera sur les peuples nomades africains alors que la seconde se penchera sur la culture tzigane.

Pendant les deux jours de Nomad's Land : une exposition de photographies de Alain Kazinierakis

Alain Kazinierakis a entrepris depuis 1993 un travail photographique de longue haleine sur le monde touareg, riche de sa diversité, de sa dignité et sa résistance. Un véritable portrait photographique du peuple Kel Tamasheq, considéré sur l’ensemble de son territoire et dans toutes ses composantes, populations autochtones nomades, exilés semi-sédentarisés, camps de réfugiés, mouvements rebelles.


Ce travail s’assoit sur une période plus ou moins longue et nous permet de sortir du cliché, du stéréotype, de l’image préconçue réduisant souvent une réalité vécue à une vision unique, l’histoire de toute une population autrefois humaine, digne et autonome. Alain Kazinierakis a su gagner la confiance de ces hommes et de ces femmes dont il se sent proche et qui se battent dans un environnement hostile pour survivre et pour défendre leurs valeurs essentielles.


Entrée libre.


Vendredi 12 juin


A 19h30 : Teshumara, les guitares de la rébellion touarègue

Un film réalisé par Jérémie Reichenbach. En 1963, peu après l’indépendance du Mali, le peuple touareg se soulève contre le nouveau gouvernement. La confrontation est sanglante et les successions de sécheresse forcent les Touaregs a migrer du Mali ou du Niger vers l’Algérie ou la Lybie. C’est dans ce contexte que’est né une nouvelle culture musicale. Ce film raconte l’histoire de la rébellion touarègue et le rôle sociopolitique de leur musique. En présence du réalisateur!


20h 30: Débat avec Rhissa Filtou (Conseil municipale de la Ville d'Agadez-Niger), Ismaghil Alhassane (docteur en études de développement – UCL) et Paul Lorsignol (Icra Belgique).

Thème: les réalités des populations Nomades au Niger,ainsi que sur la problématique de l’exploitation d’uranium au Niger.

Modératrice: Nathalie Caprioli (CBAI) .


21h45: Concert de Kel Assouf et Aziza Ibrahim invitée venue d'Espagne


Kel Assouf - groupe de blues belgo-touareg (www.myspace.com/amazightouraeg)

Le groupe Kel Assouf est le fruit de la rencontre à Bruxelles de ces artistes venus de deux continents, à savoir l’Afrique et l’Europe. Les compositions s’inspirent du répertoire traditionnel Touareg, mais chaque musicien enrichit cette musique avec ses propres influences. Ne soyez donc pas surpris d’entendre dans cette musique du désert des intonations blues et même rock ou reggae. Le blues n’est d’ailleurs pas que le lointain cousin de cette musique saharienne, musique qui fût apportée sur le continent américain il y a bien longtemps du temps de l’esclavage.


Aziza Ibrahim - personnifie la nouvelle voix des Sahraouis, ce peuple qui résiste et lutte encore contre l’appropriation injuste de son territoire. Ses chansons évoquent l’exil, le droit à la liberté et les martyrs sahraouis du Front Polisario. Ce concert sera empreint d’un style unique à la croisée des genres et à l’origine lointaine du blues afro-américain. www.myspace.com/azizaibrahim


Samedi 13 juin


19h30 à 20h30: Projection du film Musica Rom (réalisé par Stefano Alpini). En présence du réalisateur.

Le film propose un voyage au coeur de la richesse musicale du peuple rom. Cette musique, qui revêt un rôle social important pour la communauté rom, a marqué son influence dans toute l’Europe, de la tradition populaire des Balkans au flamenco ibero-français en passant par le jazz manouche français. A travers différentes interviews, le film part à la découverte de quelques-uns des musiciens les plus importants des Balkans.


20h30 Débat avec Maude Aida Cols (metteur en scène, auteure de théatre, d'origine tsigane), David Vanden Hauwe (sociologue spécialiste des tsiganes d'Europe occidentale) et Alain Reyniers (anthropologue, professeurs à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve).

Moderateur : Didier Melon (journaliste - RTBF )


21h 45: Concert Ubre Gipsy band FT. Sylvia ( Bulgaria )

Le joueur de kaval Kostadin Genchev (Bulgara, Le Mystère des Voix Bulgares,…) est entouré d’une floppée de musiciens tziganes de Bulgarie. Ubre Dubre fusionne répertoires tziganes et bulgares, rythmes modernes et traditionnels, musique aigre-douce tour à tour joyeuse ou tragique. Un groove transperçant et une invitée de classe, la chanteuse bulgare Sylvia Atanasova, véritable reine gyspy.


Entrée
Membres: 7 € - Préventes non-membres: 10 € - Non-membres: 12 €
Réservation uniquement par virement sur le compte 433-1187021-57 maximum 5 jours ouvrables avant la date du concert. La place est retirée le jour même.
Prévente à la Fnac ou au Molière entre 10h30 et 13h - 15h et 18h
Nous acceptons cultuurwaardebons et article 27
Gratuit pour les moins de 12 ans


Veillez passé cette invitation a vos amis et famille!!.Merci pour votre collaboration.

Le mois Kel Tamasheq à Helsinki


Organisé par le Centre culturel français d'Helsinki en Finlande

Le mois Kel Tamasheq

Le mois Kel Tamasheq à Helsinki

Du 06.05 au 28.05 Exposition Aber n Toumast
Aquarelles et acryliques de Almoustapha Tambo (Niger) Bijoux traditionnels Touareg de Elhadji Koumama (Niger)

Le 12.05, à 18h00 : Jeux de Sahara
Ateliers où il est possible d’apprendre des jeux et des histoires du Niger sous la direction de Almoustapha Tambo. En Français.

A 19h00 : L’école du désert
Almoustapha Tambo présente la scolarité et le travail des enseignants dans le désert du Sahara. En Français

Le 13.05, Musique Touareg
A 18h30, présentation de la musique actuelle Touareg par Issa Dicko et Terakaft du Mali.
A 19.00 Concert de Terakaft.

Mais aussi pendant tout le mois de mai, des documentaires, films et lectures sur la culture Touareg.

Pour en savoir plus, voir le site du centre culturel Caisa :
www.caisa.fi/

dimanche 17 mai 2009

MNJ, COMMUNIQUÉ N°10509/MNJ/AGCT/BG/CPE


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MNJ, COMMUNIQUÉ N°10509/MNJ/AGCT/BG/CPE
samedi 16 mai 2009

Selon les propos de Mr Albadé ABOUBA, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité du gouvernement de Niamey, rapportés par l’Agence Reuters les "frères qui ont pris les armes vont bientôt aller sur le terrain (à Agadez) pour travailler techniquement sur la remise des armes, le déminage de la zone et éventuellement, voir certains problèmes purement techniques sur lesquels on peut objectivement accélérer le processus de paix"

Au vu de cette volonté, clairement affichée par le pouvoir de Niamey, de semer la confusion, le MNJ tient à faire la mise au point suivante :

Il n’est nullement question, comme ils ont tenu d’ailleurs à le souligner à qui de droit, pour les 02 émissaires du MNJ de se rendre à Agadez.

Les 02 émissaires du MNJ présents à Niamey ont été, comme ils l’ont également souligné aussi bien au médiateur qu’aux autorités de Niamey, chargés d’une mission bien précise et, qui s’arrête à Niamey. Cette mission consiste à transmettre de vive voix à Niamey, les préalables sans lesquels le MNJ ne peut s’engager dans aucune quelconque négociation avec le pouvoir.

Ces préalables, le MNJ les rappelle à tous ceux qui feignent les occulter. Il s’agit : 1- DE LA LEVEE DE L’ETAT D’URGENCE DANS LE NORD, 2- DE LA LIBERATION DE TOUTES LES PERSONNES ARRETEES EN RAPPORT AVEC LE CONFLIT, 3- DE LA DECLARATION ET DE LA MISE EN APPLICATION D’UNE TREVE SUR LE TERRAIN, 4- DE L’OUVERTURE FORMELLE DES NEGOCIATIONS SINCERES EN TERRAIN NEUTRE (et non à Niamey), AVEC UN CALENDRIER CLAIR ET PRECIS.

Les 02 émissaires du MNJ ont fidèlement et dignement rempli avec honneur la mission qui leur a été confiée par l’ensemble des instances du MNJ qui attendent leur retour dès Niamey afin de leur rapporter la réponse qui leur a été faite et permettre au MNJ d’envisager de la suite : envoi de l’équipe MNJ mandatée pour la négociation. Cette équipe, composée des techniciens et politiques du MNJ, seule a la latitude de décider de continuer les discussions vers le dialogue en vue de la Paix ou d’y surseoir en fonction du degré de sérénité dont fera preuve la partie gouvernementale.

Toute prolongation du séjour de ses émissaires sera interprétée et considérée par le MNJ comme un signe de manque de bonne volonté à avancer vers la recherche d’une issue négociée de la fin du conflit.

Le MNJ est informé des intentions de Niamey de vouloir amener ses émissaires à Agadez où il est envisagé d’organiser un simulacre de flamme de la paix et, où les 02 émissaires du MNJ seront mis malgré eux devant une sorte de fait accompli qui compliquera encore davantage les chances d’un vrai retour à la Paix véritable dans notre pays.

En conséquence, le MNJ tient à rappeler qu’il ne se sent lié ni de près ni de loin aux décisions ni recommandations du soi-disant comité national de Paix qui se trouve être une invention dans le dessein de mettre sur pied un grossier montage visant à tromper l’opinion à laquelle Niamey veut faire croire qu’il y a eu des négociations et la mise en place de la paix.

Le MNJ en appelle également aux différents partenaires du Niger en général et aux potentiels investisseurs en particulier, de savoir agir avec responsabilité, lucidité et clairvoyance. Il les prend à témoin face à ces gesticulations de Niamey qui frisent la mauvaise foi dans la recherche d’une voie de sortie de crise. Tant qu’un vrai dialogue et une Paix véritable ne seront pas installés au Niger, il est utopique et illusoire de penser pouvoir mener normalement des activités d’investissement dans notre pays en général et le nord en particulier.

Le Mouvement.

vendredi 15 mai 2009

Niamey et les rebelles touaregs poursuivent leur dialogue

Abdoulaye Massalatchi, édité par Jean-Stéphane Brosse - Reuters - vendredi 15 mai 2009 11h47
Niamey et les rebelles touaregs poursuivent leur dialogue
vendredi 15 mai 2009, par temoust
NIAMEY, 15 mai (Reuters) - Le gouvernement nigérien et la rébellion touarègue vont poursuivre leur dialogue à travers un comité technique national chargé d’approfondir les modalités d’un retour à la paix civile dans le nord du pays, la région d’Agadez riche en uranium, a annoncé jeudi soir le ministre de l’Intérieur.

"Nos frères qui ont pris les armes vont bientôt aller sur le terrain (à Agadez) pour travailler techniquement sur la remise des armes, le déminage de la zone et éventuellement, voir certains problèmes purement techniques sur lesquels on peut objectivement accélérer le processus de paix", a déclaré Albadé Abouba, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

Aldabé Abouba a participé à un entretien entre le Premier ministre Seini Oumarou et des représentants de deux des trois mouvements insurrectionnels, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) d’Agali Alambo, et le Front patriotique nigérien (FPN) de Sidi Sidi Aklou.

Le dialogue a repris lundi dernier entre les parties mais en l’absence du Front des forces de redressement (FFR) de Rhissa Ag Boula, chef historique de la révolte touarègue des années 1990.

Le FFR était pourtant présent à une réunion entre le président Mamadou Tandja et l’ensemble des mouvements, le 3 mai dernier à Agadez.

Les représentants des insurgés avaient posé des préalables à leur ralliement : amnistie pour tous les combattants, libération des personnes détenues en relation avec le conflit, et levée de l’état d’urgence en vigueur dans la région d’Agadez.

Mardi, le MNJ a exclu de déposer les armes avant la tenue de négociations sur ses revendications politiques, exigeant également une trêve dans les combats, et un calendrier clair et précis des pourparlers.

Le MNJ a en outre qualifié d’"inacceptable" le scénario proposé par le gouvernement qui se résume, selon lui, à cantonner ses combattants, à les désarmer, puis à les "gratifier" d’une amnistie générale.

Issoufou Ag Moha, secrétaire aux relations extérieures du FPN, a assuré qu’au stade actuel, les parties essaient de déblayer le terrain avant de soumettre les pistes de solutions à l’examen du comité national de paix.

"Par exemple comment les gens peuvent rentrer chez eux sans être inquiétés, comment les armes peuvent être restituées, comment on peut absorber tous ces gens qui sont sur le terrain et qu’on ne va pas lâcher comme cela dans la nature", a-t-il indiqué après l’entretien avec le Premier ministre.

La dernière insurrection touarègue a été lancée en février 2007 par le MNJ en protestation, selon lui, contre la marginalisation des Touaregs et le peu de bénéfices tirés de l’uranium que le groupe nucléaire français Areva (CEPFi.PA : Cotation) exploite depuis une quarantaine d’années.

Dans ce conflit, plus de 80 soldats ont trouvés la mort.

(Abdoulaye Massalatchi, édité par Jean-Stéphane Brosse)

jeudi 14 mai 2009

Le MNJ va-t-il sauver les FAN ?


Le MNJ va-t-il sauver les FAN ?
source Agadez Niger
Awinane


Si le Tazartché aujourd’hui ne rencontre chez le Nigérien que déception et opposition il faut cependant lui reconnaître des valeurs positives. La première étant bien sûr la prise de conscience par le Peuple qu’il s’est fait berné dix ans par un Homme qu’il croyait démocrate et patriote mais que le Tazartché révèle comme un vulgaire dictateur.
Non moins importante aussi est cette leçon magistrale donnée par l’opposition qui démontre au peuple que celui-ci ne l’intéresse en réalité que pour s’asseoir sur le trône et après Basta! Chacun pour soit et Dieu pour tous. Dix ans de misère de souffrance et de lutte de toutes sorte mais l’opposition voyait en tout cela la couleur rose.

Il a suffit que Tanja refuse de céder le tabouret pour que surgissent les rugissements les plus fous au nom du Peuple : Mais qui est fou ?

La troisième leçon concerne et c’est l’objet de cette analyse l’Armée.
Déjà au décès de Kountché l’armée souffrait par son manque d’Unité.
Avec Ali chaïbou et jusqu’à Baré les démons partisans avaient pris griffe dans ce qui devait être une armée reflétant la diversité ethno régionale ciment d’une stabilité et garante de la cohésion sociale.
On a eu droit à une fabrication pour la forme d’officiers de nom, qui faute de moyen et de talents se retrouvent entassés dans des bureaux exigus à Niamey venant ainsi grossir le rang des gros ventres à nourrir. Mais médiocrité ne rime point avec discipline et encore moins avec sagesse. Ainsi ces officiers en papiers, mettront en œuvre, un plan machiavélique visant à écarter tout officiers véritable, et occuperont tous les postes dits clés au sein de la grande muette qui se retrouve avec le CRN entre les mains d’individus peu recommandables.

C’est le dictat de la médiocrité, érigeant ainsi notre armée en une sorte de milice propre à défendre les intérêts cette fois ci c’est clairs des barons aux commandes. Mais au coeur de sa stabilité apparente couvait le feu de la résistance larvée, malgré les procès iniques, les intimidations les arrestations qui ne décourageront point le peu d’officiers qui croient réellement à une armée républicaine libérée de sa putréfaction.
Mais les officiers en carton n’en resteront point là. Pour démontrer leur main mise, leur force de frappe et le potentiel de leur éclat ils mettront à contribution toutes les cérémonies et défilés militaires. Aux yeux des commerçants et vieilles filles de Niamey le film fera mouche, et c’est au sommet de leur rêve devenu réalité que va surgir on ne sait d’où la rébellion du MNJ.

Voila deux ans et demi que les hommes de Aghali Alambo , arrivent chaque jour qui passe à éroder un peu plus une image de majesté laborieusement construite à force de mensonge et d’intimidation. Car pour une armée il y a bien un terrain qui ne s’encombre point du faux : c’est la guerre ! On aura accusé tous les alibis plus rien ne convainc. Sur le terrain, les jeunes recrues avaient suffisamment de quoi jugé le poids de ceux qui se considéraient comme des terreurs dans un passé récent. Le manque de stratégie avait fini par convaincre et le manque des moyens rangé dans le placard des oubliettes.
On était devant le fait accompli : Notre armée n’était qu’une coquille vide. Elle n’a rien de Républicaine au vu des violences auxquelles elle s’était livrée sur les citoyens. Ses résultats sur le terrain sont à la hauteur du talent de ses animateurs. Les magnifiques auto gradés ne sont bons que pour les parades festives.
Tandja est devenu colonel du génie militaire : en voyant l’état de nos routes on comprend dans quoi il excelle.
Tchanga est un maçon devenu par le hasard des choses général sans que l’on ne voit ce qu’il a vraiment construit.
Ces deux terreurs se sont entourés d’autres petites terreurs pour contrôler le système, encore plus incompétentes et cela a donné le résultat que l’on connaît : La médiocrité en tout.

Si les civiles Nigériens découvrent aujourd’hui avec stupéfaction le vrai homme qu’est Tandja les militaires eux depuis deux ans et demi découvrent chaque jours qui sont vraiment les vraies terreurs qui les intimidaient. Ils ont compris que l’armée il faut l’aimer et se sacrifier pour elle quand on est officiers. Elle ne se satisfait point des singeries et des faux semblants. Car sur ce terrain là la réalité des choses a le vrai sens de la pédagogie.

Ainsi notre armée telle que vue par les architectes du CRN et consort n’est qu’un monstre pour la dissuasion des nos populations. Elle constitue une menace interne permanente elle est loin de rassurer face à des menaces externes. la réaction des citoyens qui se veut un ouragan contre les fossoyeurs des Droits humains et de démocratie , échouera lamentablement en ne libérant pas la grande muette des tentacules de ceux qui depuis des années l’ont transformée, maçonnée pour en faire leur machin.

Les défenseurs de la République sincères doivent aujourd’hui se donner le courage nécessaire pour remettre en causes toutes les tares qui minent notre démocratie et résister à la manipulation de l’opposition pour qui le Niger s’était limiter jusqu’ici à un fauteuil pour lequel on est prêt à toutes les compromissions pour y avoir accès.
Ça serait remplacer Mahamadou T. par Mahamadou I. et là c’est du kifkif.

La démission collective depuis le grand complot politico militaire de l’assassina du Président Baré et de la récurrente situation au Nord sont des abcès au cœur de notre démocratie, continuer à les occulter, rendra stériles les gazouillements poltrons de ceux qui se dressent en remparts contre la mort programmée de ce que certains croyaient être une démocratie.
Une véritable reforme au sein de l’armée est plus que nécessaire. Les souffrances de deux ans et demis de conflit auront ainsi servi le Niger pour quelque chose.
Mais n’oublions pas que le patriotisme est un comportement et point un refrain.
Les jours prochains nous édifierons.

Awinnane

Niger, Le gouvernement et les rebelles touaregs discutent


RFI 14-05-09
Niger, Le gouvernement et les rebelles touaregs discutent
jeudi 14 mai 2009


Au Niger, les représentants de deux des trois mouvements rebelles, arrivés lundi à Niamey, ont poursuivi leurs contacts avec le gouvernement. Rien n’est encore formalisé entre les deux parties, mais chacun garde l’espoir d’un accord. Après Niamey, les discussions en vue d’un accord de fin de conflit doivent se poursuivre à Agadez, la capitale régionale du nord du pays.

Une visite chez le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Albadé Abouba et le reste du temps passé à l’hôtel à recevoir des amis, des amis qu’on a pas vus depuis longtemps, voilà en résumé, la journée d’hier des représentants des deux mouvements rebelles venus discuter avec les autorités de Niamey.

Ce matin, ils devraient être reçus par le Premier ministre Seini Oumarou. Le but de ces rencontres, fixer le cadre politique sur les grandes questions à discuter : la réintégration des combattants touaregs estimés à environ 3000 selon les rebelles, la libération des prisonniers côté pouvoir, l’amnistie ou la grâce présidentielle pour le cas de Rhissa Boula, déjà condamné dans une affaire de meurtre. Certes, son mouvement n’est pas présent, mais des sources indiquent que Niamey et Tripoli essaient d’obtenir sa participation aux négociations.

Une fois le cadre politique fixé, les choses concrètes devraient se passer à Agadez. Il s’agit du cantonnement et du désarmement d’un côté, et de la fin de l’état de mise en garde, de l’autre.
En attendant les contacts à Niamey se déroulent dans l’indifférence de la presse nigérienne qui ne parle ici que du référendum sur une nouvelle Constitution.

Niger : Rébellion - La realpolitik de Tandja


Allafrica / L’observateur 12-05-09
Niger : Rébellion - La realpolitik de Tandja
jeudi 14 mai 2009


A l’instar du Mali, le Niger est-il en voie de règlement de son conflit touareg au nord du pays ? Depuis quelques mois, en effet, sous l’égide de la Libye, des négociations sont en cours pour que les rebelles déposent les armes et fument le calumet de la paix avec le gouvernement nigérien. Cette médiation libyenne semble avoir produit les effets escomptés, puisque plusieurs prisonniers, essentiellement des militaires, ont été libérés par la rébellion.

Ce dégel du climat, naguère électrique, a permis au président Tandja de recevoir, pour la première fois, les rebelles touaregs, à qui il a demandé de déposer les armes en échange d’une amnistie. Les discussions se poursuivent entre les deux parties en vue d’un désarmement total des combattants du Nord, qui réclament une plus grande part pour les populations locales des bénéfices tirés de l’uranium.

Signe des temps, l’homme fort de Niamey, qui a toujours considéré les rebelles comme des bandits et des trafiquants de drogue et donc avec lesquels il ne faut nullement composer, revient à de meilleurs sentiments, en tendant la main à ses « bandits armés » après les appels itératifs de quelques médiateurs qui avaient proposé leurs bons offices pour le règlement pacifique de cette situation de ni guerre ni paix dans laquelle végétait depuis le Niger. Mais qu’est-ce qui a pu peser en faveur du fléchissement et du changement de ton du président Tandja ? A y voir de près, le contexte économique et socio-politique actuel du pays impose au chef suprême des armées une nouvelle tactique pour rester seul maître à bord du bâteau battant pavillon Niger.

En effet, en janvier dernier, le gouvernement de ce pays a signé avec le groupe nucléaire français, Areva, un contrat d’exploitation des mines d’uranium d’Imouraren, qui va générer d’importantes recettes pour l’Etat. Rarement, en effet, le Niger verra ses caisses s’alimenter d’une si consistante manne financière. Hormis l’uranium, il y a le pétrole, découvert à profusion et dont l’exploitation ne semble plus être qu’une question de mois.

Un véritable trésor qui, bien géré, permettra d’investir dans de nombreux secteurs sociaux de base et de créer des milliers d’emplois. Ainsi, le quotidien des Nigériens pourrait s’améliorer, et le rang peu honorable (174e/177) dans le classement du PNUD selon l’IDH qu’occupe ce vaste Etat connaîtrait un bond en avant.

Mais, pour profiter véritablement des retombées de cette ressource du sous-sol, il est d’une nécessité impérieuse de faire taire les armes et de nouer des relations pacifiques et durables avec les ennemis d’hier, car aucun développement n’est possible dans un contexte de troubles permanents et de guerre larvée. S’il réussit ce coup, Mamadou Tandja réduira du même coup le nombre de foyers incandescents qu’il devrait gérer.

En effet, en affichant une volonté farouche de rester skoctché à son fauteuil présidentiel au moyen de son projet référendaire, le président nigérien sait mieux que quiconque que le front social risque de s’embraser dans la capitale et à l’intérieur du pays avec ces partis politiques de l’opposition et la société civile qui se mobilisent pour lui barrer la route. Pour pouvoir régner rondement durant les trois prochaines années sur ce futur émirat qu’est le pays de Seyni Kountché, Tandja, en fin stratège, sait qu’il faut résoudre cette équation touarègue.

Et un accord de paix suivi d’un processus de désarmement arrangerait bien ses affaires, et il n’aurait désormais en face que seulement les marcheurs aux mains nues, qu’on peut disperser à coups de gaz lacrymogène et de matraques.

mercredi 13 mai 2009

Négociations avec la rébellion touarègue


Niger
Négociations avec la rébellion touarègue
par RFI
Article publié le 13/05/2009

Le MNJ ( Mouvement des nigériens pour la justice ) et le FPN ( Front patriotique nigérien ), ont rencontré mardi 12 mai une délégation du gouvernement pour préparer des négociations de paix. Un seul absent, le FFR ( Front des forces de redressement ), de Rhissa Boula qui est resté à Tripoli, qualifiant ces discussions de « mascarade ». Les points de divergences sont encore nombreux, mais de l'avis de tous, il y a une volonté certaine de trouver un terrain d'entente.

L'heure n'est pas encore aux négociations mais plutôt à des discussions censées prouver la bonne volonté de chacun à aller vers la paix. Le gouvernement avait promis de parler sans tabou. Parole tenue. Les questions sensibles de la libération des prisonniers, de la levée de l'état de mise en garde, de l'amnistie, ont été librement évoquées au cours de ces quatre heures d'entretien chez le ministre de l'Intérieur, Albadé Abouba.

Même le MNJ ( Mouvement des Nigériens pour la justice ), qui pose des conditions préalables à la tenue d'une négociation, se dit satisfait de ces échanges, et promet de continuer les entretiens. Explications d'Ahmad Ogaya, l'un des deux délégués du MNJ envoyé à Niamey : « Le MNJ va continuer à discuter avec le gouvernement nigérien mais pas négocier. Nous ne sommes pas encore dans la phase des négociations mais dans la phase des préliminaires, la phase des préalables. Le gouvernement nigérien nous a demandé de nous déplacer à Agadez, nous allons nous déplacer, voir de visu ce qu’il y a sur le terrain et ensuite, attendre quelque chose du gouvernement ».

Le désarmement, une des priorités du FPN

Dans les prochains jours, les délégations vont donc se rendre à Agadez avec le Comité technique national pour discuter des conditions pratiques du désarmement. C'est l'une des priorités du FPN ( Front patriotique nigérien ), l'autre front rebelle présent à Niamey. Selon Issouf Maha, son porte-parole, « nous avons des assurances avec le ministre qui est totalement ouvert aux propositions qui vont être faites par le Comité technique de comment régler ce problème-là. Il nous a donné la garantie qu’ils prendront en compte les propositions qui vont être faites. »

Les mouvements rebelles attendent encore des gestes concrets du pouvoir. Le ministre de l'Intérieur, Albadé Abouba a promis notamment la libération rapide des prisonniers.

Insécurité au Nord Mali : L’Union européenne réagit enfin


Baba Dembélé Le Républicain, 13/05/2009
Insécurité au Nord Mali : L’Union européenne réagit enfin
mercredi 13 mai 2009


L’Union européenne, à travers le chef de sa délégation, Giacomo Durazzo, s’est finalement prononcée sur le délicat problème du nord de notre pays. C’était lors de la réception organisée, vendredi dernier, au Musée de Bamako, à l’occasion de la célébration de la fête de l’Europe.

En présence des ministres et hauts cadres de la République, le chef de la délégation européenne a indiqué : « l’occasion de la célébration de la journée de l’Europe constitue aussi une opportunité pour parcourir ensemble les évènements majeurs qui se sont déroulés dans le pays depuis un an et pour établir le bilan et les perspectives de la coopération entre l’Union européenne et le Mali. Je voudrai tout d’abord évoquer la situation dans le nord du pays, qui, après des mois difficiles, caractérisés par des affrontements meurtriers, semble finalement se stabiliser, malgré la persistance de certaines menaces comme celle de la présence de groupes terroristes salafistes. Afin que cette paix soit durable, il faut que le développement du nord Mali puisse redémarrer, par un renforcement des collectivités territoriales et des autorités traditionnelles, maillons essentiels pour assurer la stabilité et la relance des activités économiques qui permettront une meilleure intégration de ces régions au reste du pays.

La consolidation de la paix et de la sécurité est nécessairement liée à une stabilisation de la bande sahélo saharienne, aujourd’hui plus proche, suite à la récente ouverture d’un dialogue au Niger, mais, qui ne pourra s’améliorer durablement que par une coopération renforcée entre les différents Etats concernés, comme proposé par le Mali avec la tenue de la conférence régionale sur la sécurité et le développement ». Giacomo Durazzo a ajouté que l’Union européenne, qui finance de nombreux programmes de développement dans le nord du pays, est prête à soutenir les efforts du Mali pour assurer un contrôle effectif de ces vastes territoires en vue de combattre les trafics en tous genres qui alimentent actuellement l’instabilité de ces régions. C’est donc une décision importante que vient de prendre la commission de l’U. E. concernant la crise du nord de notre pays.

En, effet, jusque-là, les diplomates européens s’étaient montrés plus que prudents, concernant les décisions relatives à la sécurité au nord. Pourquoi les pays de l’U.E. ont-ils attendu cette date historique de la journée de l’Europe pour tenir ce discours ? Les évènements majeurs qui se sont déroulés, notamment cette année dans notre pays, comme l’a si bien dit Giacomo Durazzo, constituent les motifs de cette déclaration. S’exprimant sur la crise financière et économique mondiale, le chef de la délégation de l’U.E. a indiqué : « L’Union européenne considère que la solution globale de la crise doit aussi passer nécessairement par un soutien financier accru aux pays en voie de développement afin de renforcer leurs capacités de réaction face aux conséquences négatives de celle-ci.

C’est ainsi qu’une analyse de l’impact de la crise au Mali est en cours, qui pourra déboucher, le cas échéant, sur des financements supplémentaires qui viendraient s’ajouter à ceux déjà accordés, dans le cadre des initiatives prises par la commission européenne pour faire face à l’augmentation des prix des denrées alimentaires ». Pour les pays partenaires, a-t-il soutenu, il s’agira de poursuivre et intensifier les réformes nécessaires pour moderniser leurs économies, en vue de mieux saisir les opportunités offertes par la globalisation et le commerce international et afin d’être plus efficaces et compétitifs face aux nouveaux enjeux créés par la crise. A cet effet, a-t-il ajouté, la prochaine signature des accords de partenariat économique qui seront conclus entre l’U.E. et les différents groupes régionaux ACP constituera une importante opportunité pour renforcer la compétitivité et l’intégration régionale de ces pays.

En outre, le chef de la délégation de l’U.E. a affirmé : « durant cette année, d’importants événements comme la tenue des assises contre la corruption et celles sur l’éducation ainsi que le travail remarquable effectué par la commission présidée par Daba Diawara ont permis de faire avancer les réflexions sur les importantes réformes à engager afin d’améliorer la gouvernance du pays ». Il a précisé qu’il s’agit maintenant de poursuivre ces efforts, en consolidant les réformes en cours comme celles de la décentralisation, de la justice, de la gestion des finances publiques et en mettant en exécution les décisions prises lors de ces assises.

Baba Dembélé