lundi 11 mai 2009

PREMIERE JOURNEE ANTI- TAZARTCHE (JAT)...NIAMEY LE 09 MAI 2009...


PREMIERE JOURNEE ANTI- TAZARTCHE (JAT)...NIAMEY LE 09 MAI 2009...
Ecrit par CEN-PNDS.TARAYYA,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs

Le Conseil Supérieur de la Communication a décidé que les medias publics ne couvriront pas le présent meeting. Nous dénonçons cette décision liberticide du pouvoir. Comme toutes les dictatures, celle qui s’installe au Niger a peur de la vérité. Elle a peur que l’opinion sache de quel côté se trouve le peuple. A l’heure d’internet et du téléphone portable les néo-dictateurs nigériens, qui ont la tête dans les années 70, ne savent pas que le monde entier est devenu un village. Ce qui se passe aujourd’hui, sur cette place, sera connu, inchah Allah, du monde entier. Par ailleurs, les médias publics n’étant pas une propriété privée, le combat pour y avoir accès s’inscrit dans le cadre global de notre combat démocratique.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs

Dans exactement trois mois, la constitution du 09 Août 1999 aura dix ans. Elle détient le recors de longévité de l’ère démocratique. Cette longévité relativement exceptionnelle tient à deux facteurs : la maturité de la classe politique et la constitution elle-même.
En effet, la classe politique a, en partie, tiré des leçons des échecs de la décennie 90. Elle n’a certes pas pu mettre fin à toutes les tares de notre pratique de la démocratie, loin s’en faut, mais elle a su décrisper les rapports en son sein, notamment par la mise en place du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP). En particulier, l’opposition n’a ni brûlé des pneus, ni saccagé des édifices publics comme ce fut le cas dans les années 1993- 1994.

Elle avait certes organisé des marches et des meetings pour dénoncer la mal gouvernance politique et économique, mais considérant que l’opposition peut aussi revêtir une autre forme, elle avait privilégié, depuis 2006, le dialogue politique à tous les niveaux : à l’Assemblée nationale où l’accent a été mis sur la mise en place des commissions d’enquêtes parlementaires, au CNDP ainsi que dans les rencontres avec le Président de la République. Sans conteste, cela a contribué à créer un climat de démocratie apaisée permettant une stabilisation des institutions démocratiques.

Personne ne peut nous reprocher d’avoir voulu la paix pour notre pays. Le Gouvernement lui-même a reconnu, à diverses occasions, que l’opposition a eu un comportement responsable. Mais, malheureusement, avec le « tazartché » qui déclare la guerre à la démocratie, nous n’avons pas d’autre choix que de tirer notre sabre du foureau.


Mesdames, Messieurs

L’autre facteur de stabilité est la constitution elle-même. Partant de l’idée que le principal danger qui guette notre fragile régime démocratique est la restauration autoritaire, elle a décidé de l’endiguer au moyen de dispositions rendant impossible la confiscation du pouvoir par un seul homme ou même par une fraction de notre peuple. En particulier, elle a limité le nombre de mandat présidentiel à deux comme aux USA (la plus grande démocratie) et comme, récemment, en France ; elle a défini les conditions du recours au référendum ainsi que les procédures de sa propre révision. Toutes ces dispositions sont connues, y compris du grand public. Néanmoins il est bon de les rappeler afin que personne ne s’aventure à les violer sous le prétexte de ne pas en avoir connaissance.

Mesdames, Messieurs

La limitation des mandats est régie par les dispositions de l’article 36 de la constitution qui stipule que : « le Président de la République est élu pour cinq (5) au suffrage universel libre, direct, égal et secret. Il est rééligible une seule fois». Cet article autorise donc au maximum deux mandats continus et interdit toute prolongation de la durée des mandats
Le référendum est, quant à lui, encadré par les dispositions de l’article 49 : «le Président de la République peut, après avis de l’Assemblée Nationale et du Président de la Cour Constitutionnelle, soumettre au référendum tout texte qui lui paraît devoir exiger la consultation directe du peuple à l’exception de toute révision de la présente constitution qui reste régie par la procédure prévue au titre 12 ».
L’article 136 définit les dispositions de la constitution qui ne sont pas susceptibles d’être révisées. Concernant ces dispositions, aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie. L’article 36, relatif à l’élection et au mandat du Président de la République, figure parmi ces dispositions.
Par ailleurs, la loi n° 2004-46 du 16 Juin 2004 déterminant les conditions du recours au référendum dispose en son article 2, alinéa 4 : « aucun texte relatif aux dispositions de l’article 136 de la constitution ne peut être soumis au référendum ». En particulier, cela veut dire q’aucun texte relatif à l’article 36 ne peut être soumis au référendum. On ne peut être plus clair.
Toutes ces dispositions constituent autant de digues en vue de contenir toute tentative de retour à un régime de dictature. Or, c’est précisément à la destruction de ces digues que s’attaque le Président de la République. Cette agression contre la constitution justifie, à posteriori, la pertinence de ces dispositions dont la valeur prémonitoire est aujourd’hui incontestable.

Mesdames, Messieurs

Que veut le Président de la République ? Il veut une nouvelle constitution pour se maintenir au pouvoir.
Pour quoi veut-il se maintenir au pouvoir ? Il semble que c’est pour lui permettre de terminer les chantiers qu’il a engagés. Il semble aussi que c’est parce qu’aucun autre nigérien n’est, pour le moment, digne de la fonction présidentielle. Je ne commenterai pas ce dernier point : je laisse à chacun des 15 millions des nigériens le soin de réfléchir à la réponse que réclame une telle insulte, insulte qui s’adresse, au premier chef, aux militants du MNSD et ensuite aux autres militants de l’alliance qui l’a porté au pouvoir.
Comment compte-t-il s’y prendre pour faire aboutir ce projet ubuesque? Le président de la République lui-même, dans une interview accordée à France 24 et Libération, le 4 Mai à Imouraren, a répondu à la question, je cite : « mais la constitution autorise un référendum. Le peuple demande que je reste, je ne peux pas rester insensible à son appel ». Le « tazartché » a désormais un chef déclaré : le Président de la République lui-même. Il est devenu, comme on dit en mathématiques, le PGCD, c'est-à-dire le Plus Grand Diviseur Commun : après avoir divisé son parti, le MNSD, voilà qu’il tente de diviser les Nigériens.

Du reste, c’était un secret de Polichinelle car on soupçonnait depuis longtemps que le projet avait reçu sa bénédiction. On le soupçonnait depuis qu’il disait aux uns qu’il prendrait sa retraite le 22 Décembre 2009, ajoutant, s’adressant aux autres : «sauf si le peuple me retenait par le grand boubou ». On le soupçonnait depuis que les Gouverneurs et autres préfets faisaient organiser des manifestations précisément pour apporter la preuve que le peuple a décidé de le retenir « par le grand boubou ». On le soupçonnait depuis que le Gouvernement au grand complet a patronné, le 22 Décembre 2008, la cérémonie du 4ème anniversaire de son deuxième mandat, cérémonie au cours de laquelle le mémorandum du « tazartché » a été rendu public, avant d’être transmis à l’Assemblée Nationale. On le soupçonnait depuis que celle-ci était soumise à des pressions et autres chantages pour qu’elle réponde au mémorandum du « peuple ».

Mesdames, Messieurs

Le « tazartché » n’est motivé ni par les « chantiers », ni par le patriotisme. C’est une escroquerie politique soutenue à coup de propagande pour berner les Nigériens.
La première preuve de ce que nous venons d’affirmer c’est que l’opération « mains propres », qui est hautement patriotique, s’est transformée en opération « tazartché contre impunité ». Le soutien au « tazartché » vaut absolution de tous les crimes économiques. Nous savons, par exemple, que des pressions « patriotiques », à partir d’un niveau élevé, sont exercées sur des députés pour qu’ils refusent la mise en place de la commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’attribution des titres miniers et pétroliers.

Or, des commissions d’un montant de 400 à 500 millions de FCFA et, pour certains cas, d’un montant de plusieurs milliards auraient été versées à des « patriotes ». Le « tazartché » est donc une association dont l’objectif est de faire fructifier des intérêts privés, une association de tous ceux qui bénéficient des marchés de gré à gré, de tous ceux qui s’engraissent des surfacturations et des fausses factures. Le récent scandale de la compagnie aérienne Arik-Niger, impliquant un partisan du « tazartché » bien connu, est là pour confirmer que la République Démocratique que nous voulons est devenue la république du business.
La deuxième preuve, c’est que pour construire l’image du « patriote modèle », on a inventé la fable du monopole d’Areva auquel on aurait mis fin à l’occasion des récentes négociations. A la question : « êtes-vous satisfait de l’accord avec Areva sur la mine d’Imouraren qui permettra la production de 5000 tonnes d’uranium d’ici trois ans ? », le Président de la République a répondu : « c’est ce qu’attendait le Niger depuis l’indépendance : un accord à égalité entre nous et notre partenaire. Nous vivons dans un monde d’intérêts, chacun lutte pour défendre les siens ».

Voilà comment on déforme l’histoire, l’objectif étant, ici, de convaincre les Nigériens de ce que les régimes précédents, notamment ceux de Diori et de Kountché n’ont pas correctement défendu les intérêts du pays. Or, Areva, et avant elle Cogema, n’a jamais eu de monopole au Niger. La diversification des partenaires et la sauvegarde des intérêts du Niger dans le secteur de l’uranium ont été le souci constant de tous les régimes qui se sont succédé avec des succès divers, en fonction de l’évolution du rapport des forces sur le marché de ce produit. Ainsi, la Somaïr, créée en 1968, avait comme actionnaires, la Cogema, l’ONAREM, une société allemande et une société italienne.

L’Allemagne et l’Italie ayant décidé de renoncer à leur programme nucléaire au début des années 80, les sociétés de ces deux pays ont décidé de se retirer du capital de la Somaïr. Après ce retrait, le capital de la Somaïr fut reparti de la manière suivante : 64,4% pour Cogema (maintenant Areva) et 36,6% pour ONAREM (maintenant SOPAMIN). Quant au capital de la Cominak, créée en 1974, il était et est toujours reparti comme il suit : 34% pour Cogema (maintenant Areva), 31% pour l’ONAREM (maintenant SOPAMIN), 25% pour OURD (société japonaise), 10% pour ENUSA (société espagnole).

Je répète donc, Areva n’a jamais eu de monopole, contrairement à ce que dit la propagande officielle qui s’est fixée pour objectif la valorisation des actions du régime: des Allemands, des Italiens, des Japonais, des Espagnols étaient actionnaires, au côté de la France et du Niger, dans les sociétés de production d’uranium. Les Américains (à travers Conoco) étaient présents dans l’Association Imouraren qui avait découvert le gisement dont la pose de la première pierre, pour sa mise en exploitation, a été faite le 4 Mai dernier. Cette exploitation est rendue possible aujourd’hui grâce aux conditions du marché qui la rendent rentable.

La répartition du capital d’Imouraren est de 66,7% pour Areva et 33,3% pour le Niger. Je ne vois donc pas comment on peut dire qu’on a mieux fait que les régimes de Diori et de Kountché. Ces régimes ont eu, eux, au moins le mérite de n’avoir pas introduit dans le secteur minier des sociétés qui, en plus de répandre la corruption, n’ont pas les capacités techniques leur permettant d’honorer leur engagement de programme minimum de travaux à exécuter sur le terrain.

Une autre fable inventée pour les besoins de la propagande, c’est celle du droit d’enlèvement de la production d’uranium que le Niger n’aurait pas avant et qu’il n’aurait acquis qu’aujourd’hui. Or, le Niger avait le droit d’enlever l’uranium, comme les autres actionnaires, au prorata de sa participation au capital de la Somaïr et de la Cominak. Notre pays a usé de ce droit jusqu’au moment où la situation du marché ne lui permettait plus de revendre ses enlèvements.
On voit que, à l’image de toutes les entreprises de confiscation du pouvoir, le « tazartché » a recours au travestissement de l’histoire.

Mesdames, Messieurs

La propagande du « tazartché » nous présente le Niger comme un paradis terrestre où coule le lait et le miel. Elle nous parle de ces Nigériens heureux qui supplient le Président de la République de continuer à les diriger avec sa paternaliste bienveillance. Or, ces Nigériens heureux, je ne les ai pas rencontrés dans les mille cent quinze (1115) villages du Niger profond, que j’ai visités depuis Septembre 2007. Ces villages constituent bien un échantillon représentatif des douze mille (12000) que compte le pays. En lieu et place d’hommes heureux, j’y ai plutôt vu des nigériens pris à la gorge par la pauvreté, notamment ceux qui ont soif et ceux qui ont faim, ceux qui n’ont accès ni à l’école ni aux soins de santé et ceux qui n’ont pas de routes.

Même dans la capitale, Niamey, des milliers de nos compatriotes gémissent sous l’extrême pauvreté avec parfois un repas tous les deux jours. Pourtant pendant ces dix dernières années des centaines de milliards de FCFA destinés à la sécurité alimentaire, à l’eau, à l’école, à la santé et aux routes ont été dissipés par la corruption, par les fausses factures et autres surfacturations. Ma conviction est que, bien gérées, ces ressources financières auraient permis de moderniser la production agricole, de faire trois fois plus de puits, d’écoles, de centres de santé et de routes. Les poses de premières pierres ne règlent pas le quotidien des populations. On aurait d’ailleurs d’avantage posé des premières pierres si le pays avait connu une meilleure gouvernance économique.

Par ailleurs, le « tazartché », qui réduit la gestion du pays à un seul homme, fait peu de cas de l’existence des institutions de la République. Or, pour lutter contre la pauvreté, pour assurer la paix et la sécurité aux nigériens, nous avons besoin, au-delà des hommes, d’institutions démocratiques stables et crédibles

Mesdames, Messieurs

Le premier devoir d’un patriote c’est de respecter la constitution de son pays. Or, le « tazartché » est un projet de coup d’Etat contre la constitution. Comme dans un scénario de coup d’Etat classique, le Président de la République a promis un message à la nation pour annoncer son référendum anticonstitutionnel. Le scénario se poursuivra avec la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’un référendum sur une nouvelle constitution comme annoncé, hier, par le porte-parole du Gouvernement.

L’objectif est de fonder une nouvelle république qui ne prévoit ni serment coranique, ni limitation des mandats présidentiels, une nouvelle république qui mettra en place un régime présidentiel qui permettra au Président Tanja de régner éternellement sur le pays. Le Président de la République du Niger n’est pas le roi du Maroc. Même celui-ci n’a pas le pouvoir de changer la constitution de son pays à sa guise bien que son pouvoir obtenu par l’épée soit assis sur l’héritage de ses ancêtres, à plus forte raison celui-là qui n’avait aucun pouvoir avant d’être Président de la République, par la grâce de la constitution qui le dépasse et le contient.

Devant l’impossibilité de changer l’article 36 de la constitution, le Président de la République décide donc d’en changer les 143 articles. Ce n’est ni plus ni moins qu’un pronunciamento qui lui enlèvera, désormais, toute légitimité, pire qui fera de lui un parjure. Son acte est un acte de haute trahison comme le stipule l’article 118 de la constitution. Pourquoi conclure dix ans de mandat en posant un acte aussi grave ? Pourquoi mettre fin à un climat politique apaisé, gage de progrès économique et social pour le pays? En plus des explications données plus haut, il y a certainement cette griserie du pouvoir, cette hybris, cette démesure dans laquelle tombent souvent ceux que les courtisans finissent par convaincre qu’ils sont le messie ou des hommes providentiels irremplaçables. Qu’ils sachent que Dieu n’aime pas l’arrogance. Les peuples non plus.

Mesdames, Messieurs

Le peuple Nigérien n’aime ni le parjure, ni l’injustice. Il aspire au respect des règles du jeu démocratique. C’est pourquoi le « tazartché » est manifestement impopulaire. Notre peuple se battra pour sauvegarder son trésor le plus précieux : la démocratie. C’est certainement pourquoi vous êtes rassemblés si nombreux aujourd’hui, sans distinction partisane. Je vois les militants du MNSD qui ont décidé de se démarquer résolument du coup d’Etat contre la constitution. Je les salue et les encourage. Je vois les militants du PNDS et ceux des autres partis de la CFD, résolument déterminés à barrer la route à la dictature que le Président de la République veut imposer à un peuple qui l’a démocratiquement élu par deux fois à la tête du pays.

Je les salue et les encourage de la même façon que je salue et j’encourage les militants des autres partis et ceux de la société civile, cette société civile qui était la première à tirer la sonnette d’alarme et à lever l’étendard du combat. Il est possible que ce combat soit long et dur mais nous l’assumerons sans faiblesse, car c’est le combat de la démocratie contre la dictature, c’est le combat de l’honneur contre le parjure, c’est le combat de la vérité contre le mensonge, c’est le combat de la justice contre l’injustice, c’est le combat de l’arrogance contre l’humilité, c’est le combat des vrais patriotes contre une association d’intérêts privés.

Ce combat, nous le gagnerons avec l’aide de Dieu. Pour ce faire, nous devrons mettre en place une organisation forte, un vaste front rassemblant tous les partis politiques et toutes les organisations de la société civile. Aussi, lance-je un vibrant appel à tous les partis politiques, à toutes les organisations de la société civile ainsi qu’ à l’ensemble des citoyens pour qu’ils se mettent debout comme un seul homme pour barrer la route aux ambitions monarchiques du Président de la République. Les Nigériens ont besoin d’un régime démocratique et non d’une monarchie ! Ils ont besoin d’un Président et non d’un roi !


VIVE LE NIGER !
VIVE LA DEMOCRATIE !
VIVE LA REPUBLIQUE !

dimanche 10 mai 2009

Niger: grande manifestation à Niamey contre une nouvelle constitution


Niger: grande manifestation à Niamey contre une nouvelle constitution



NIAMEY (AFP) — Des dizaines de milliers de Nigériens ont manifesté samedi à Niamey contre l'intention du président Mamadou Tandja d'organiser avant la fin de l'année un référendum sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de briguer d'autres mandats.

A l'appel du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), principale formation de l'opposition, les manifestants ont défilé pacifiquement aux cris de "à bas le référendum", "à bas la monarchisation du pouvoir", avant de tenir un meeting devant le Parlement.

La manifestation a reçu le soutien des principales ONG, des étudiants, des syndicats et des partisans de l'ex-Premier ministre Hama Amadou, récemment placé en libération conditionnelle après dix mois d'incarcération pour détournements de fonds présumés.

"(Le Président) Tandja veut une nouvelle constitution pour rester au pouvoir de manière éternelle, nous ne pouvons pas accepter cela", a déclaré le président du PNDS, Mahamadou Issoufou, selon lequel M. Tandja "décide d'instaurer une dictature et une monarchie au Niger" après avoir effectué deux quinquennats.

Le président "a divisé son parti (le MNSD au pouvoir), il veut maintenant dresser les Nigériens les uns contre les autres pour se maintenir au pouvoir, ça suffit, il doit partir", a lancé M. Issoufou.

Le PNDS accuse également le président de fomenter un plan "ubuesque" visant à "suspendre la Constitution".

"Si le président persiste à rester, nous allons demander au Parlement de le mettre en accusation pour violation de son serment de respecter et de faire respecter la constitution", prévient Djibrilla Ibrahim de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN, centrale syndicale).

Dans ce cas, le président serait passible de la Haute Cour nationale de justice, a-t-il indiqué.

L'article 36 de la Constitution, qui limite le mandat présidentiel à deux quinquennats consécutifs, "ne peut faire l'objet d'aucune révision" ni par voie de référendum ni par voie parlementaire.

M. Tandja, 70 ans, a été élu en 1999 et réélu en 2004. Il a plusieurs fois promis de se retirer à la fin de son second et dernier quinquennat le 22 décembre 2009.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

samedi 9 mai 2009

Niger/Ahmed AKOLI/à propos de la "rencontre d'Agadez"


Mardi 5 mai 2009/Niger/Ahmed AKOLI/à propos de la "rencontre d'Agadez"
ahmed AKOLI RENCONTRE ENTRE LE PRÉSIDENT ET LES REBELLES: “UNE PREUVE DE LA VOLONTÉ DE PAIX”


"La rencontre d’Agadez est une preuve de la volonté de paix, au-delà des revendications pour notre peuple et pour notre terre”, a déclaré Ahmed Akoli, porte-parole du bureau politique du Mouvement des Nigériens pour la Justice (Mnf), principal groupe de la rébellion armée dans les régions septentrionales, confirmant à la MISNA la participation du groupe à la rencontre de dimanche avec le président Mamadou Tandja. “Nos représentants ont pris part à la rencontre: nous avons discuté de questions relatives au nord du Niger et à l’exploitation des ressources du sous-sol”, a dit Akoli. Selon le porte-parole, à Agadez “aucun calendrier des prochaines rencontres avec les autorités nigériennes n’a été établi", mais “un premier pas dans le bonne direction a été fait, également grâce à la médiation libyenne”. Selon Akoli, même si une cessation des hostilités n’a pas été formalisée, “le Mnj fera tout son possible pour favoriser le climat de dialogue et d’ouverture qui s’est créé ces dernières semaines”. Au sujet de la pose, hier, de la première pierre du projet grandiose d’exploitation du gisement d’Imouraren, ayant comme principal actionnaire la société française Areva, avec 66,65% du capital contre 33,35% pour le gouvernement de Niamey, Akoli précise que “les touaregs ne sont pas contraires au développement et au commerce, à condition que les projets soient menés en suivant les règles et dans le respect de l’environnement”. La rencontre de dimanche, qualifiée d’ “historique” par la presse locale, est le premier face-à-face direct entre le président et les mouvements rebelles qui, en armes depuis 2007, revendiquent une distribution plus équitable et une meilleure gestion des ressources minières du sous-sol des régions septentrionales, où en dépit de juteux bénéfices les populations demeurent isolées, ne bénéficient pas du développement et vivent dans un milieu pollué et écologiquement endommagé.
sur MISNA

Mamadou Tandja et « son » œuvre


Mamadou Tandja et « son » œuvre
Par Jean-Baptiste Placca
le 09/05/20009
sur rfi : http://rfi.fr/player/popUpMultimedia/popUpMultimedia_R.aspx?rubrique=actufr&URL=http://telechargement.rfi.fr.edgesuite.net/rfi/francais/audio/modules/actu/R113/CHRONIQUE_PLACCA&UID=1_156_202890&s=54309&s2=17&xtpage=Actualite::LesDernieres24Heures::Liste.aspx%3frubrique%3dactufr%26code_rubrique%3d24HEURES%26code_liste%3dactufr24Heures&xt_multc=%26x1%3D1%26x2%3D1%26x3%3D%26x4%3D%26x5%3D

Dans leur imagination débordante, les conseillers obséquieux n’en finissent pas de trouver des subterfuges pour permettre au président Mamadou Tandja de tordre le cou à la démocratie, sans pour autant passer pour un de ces vulgaires autocrates, qui modifient la Constitution pour s’incruster : un référendum ! Persuadés que le peuple ne peut se remettre du départ du grand chef, ses courtisans veulent l’obliger à se prononcer, dans les urnes, sur une prolongation de son mandat à la tête du Niger, y compris en changeant de république.
A six mois de l’échéance présidentielle, le Niger est donc, plus que jamais, dans l’expectative, en stand-by, alors que rien ne justifie le non respect des dispositions constitutionnelles. Le pays n’est pas en guerre, et le gouvernement n’a cessé de nous répéter qu’il n’y a pas de rébellion. Le président Tandja ne peut même pas s’abriter derrière l’usure de la loi fondamentale, puisqu’il est le premier à assumer la magistrature suprême, depuis son adoption, en 1999.
S’il est une qualité qu’aucun Nigérien ne conteste au chef de l’Etat sortant, c’est bien celle d’être un homme d’honneur. A deux reprises au moins, ces derniers mois, il a annoncé qu’il ne chercherait pas à se maintenir au-delà des deux mandats. Il a même eu droit, par anticipation, aux louanges de ses pairs, pour cette exemplarité annoncée. Y aurait-il un discours pour l’honneur, à usage externe, et un autre, celui du pouvoir sans fin, sur le plan intérieur ? On a du mal à imaginer que Mamadou Tandja puisse risquer ainsi son honneur d’officier et d’homme d’Etat, dans ce qu’il faut bien appeler une confusion organisée. Les griots peuvent lui dire que le Niger ne peut se passer de sa personne. Mais lui n’est pas obligé de les croire. De même, lorsque les courtisans décrètent qu’il faudrait trois années supplémentaires au président pour « parachever son œuvre », on a envie de les renvoyer à l’indicateur de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement. Au moment de l’entrée en fonction de Mamadou Tandja, le Niger y était classé 173e, donc, parmi les derniers. Près de dix ans plus tard, le Niger figure, dans ce même classement, à la… 174e place ! Cela aurait pu faire sourire, s’il n’y avait, derrière ces chiffres, la pauvreté et le dénuement d’un peuple, digne et debout, malgré tout.
Aussi, lorsque l’on nous parle de « parachever » cette œuvre-là, on
ne peut s’empêcher de penser à cette phrase, attribuée à un ancien dirigeant militaire malien : « Avant que nous ne prenions le pouvoir, le Mali était au bord du gouffre, disait-il. Et grâce à nous, le pays a fait… un grand bond en avant ! »

Pour la paix au Niger : Tandja loue les efforts de Kadhafi


Afrique en ligne - 08/05/09
Pour la paix au Niger : Tandja loue les efforts de Kadhafi
samedi 9 mai 2009

Le guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine s’est entretenu par téléphone jeudi soir avec le chef de l’Etat du Niger, Mamadou Tandja qui lui a exprimé son estime et celle du peuple nigérien en général et des populations du Nord de ce pays en particulier pour ses efforts dans l’instauration de la paix.

Le président nigérien a notamment salué les efforts du guide libyen pour le retour des chefs et membres des mouvements et fronts armés au bercail et la libération du dernier prisonnier de l’armé nigérienne détenu par ces mouvements.

Selon une source officielle libyenne, M. Tandja a affirmé que sa rencontre avec les chefs et membres de ces mouvements et fronts à Agadez, (1.200 km au nord du Niamey) dimanche dernier et pour la première fois est le fruit des efforts du guide Kadhafi, Haut médiateur permanent de la paix dans l’espace de la Communauté des Etats sahélos-sahariens (CEN-SAD) et ailleurs en Afrique.

Le chef de l’Etat nigérien a rencontré, le 3 mai courant à Agadez, le président du Front patriotique du Niger (FPN) Aklou Sidi Sidi et plusieurs membres de ce mouvement, ainsi que des délégués du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ) et du Front pour la réforme (FFR) dans le Nord du Niger qui avaient annoncé le 6 avril dernier à Syrte (centre de Libye), devant le guide Kadhafi, leur engagement total à réaliser une paix global et définitive au Niger.

Tripoli - 08/05/2009

Pana

vendredi 8 mai 2009

MOUVEMENT DU TAZARTCHÉ: Tandja rejoint Dan Dubaï



Ecrit par Laoual Sallaou Ismaël (Roue de l’Histoire n° 455 du 06 Mai 2009),

President TandjaLa pose de la première pierre du complexe industriel du gisement d’Imouraren à quelques 160 km au Nord d’Agadez a servi de cadre au Président de la République Mamadou Tandja pour sortir de sa réserve et se mêler au débat sur le Tazartché. Sans ambages, dans un entretien qu’il a accordé à France24 et au journal Libération à cette occasion (lire en encadré), le chef de l’Etat a annoncé l’organisation d’un référendum pour appeler à l’arbitrage du peuple sur son maintien au pouvoir ou non. Une annonce qui a eu l’effet d’une douche froide au niveau d’une certaine frange de la classe politique et de la société civile qui ont toujours mis le président Tandja au dessus de tout soupçon par rapport à toutes les agitations des tazartchistes. Depuis le 4 mai 2009, date de la pose de la première pierre du complexe industriel d’Imouraren, le Tazartché ou la prolongation de trois ans du mandat du président de la République actuel, n’est plus ce projet mystérieux, sans tuteur et sans visage, dont on ignore les cerveaux et les commanditaires. Ce n’est plus non plus cette nébuleuse qu’on attribue à des cercles informels qui n’ont aucune responsabilité dans la haute sphère du pouvoir. Le Président de la République qui était jusque là épargné et mis au dessus de tout soupçon par rapport à ce mouvement qui ne cesse d’appeler à la violation de la Constitution, vient de prendre le devant de la scène en annonçant clairement son intention d’organiser un référendum.

Une position qui est aux antipodes de ces déclarations récentes lorsque le 27 mars dernier, à l’occasion de la visite du Président de la République française Nicolas Sarkozy, il rassurait les nigériens en réaffirmant ce qu’il a toujours répété à certains de ses proches : ‘’je suis un soldat, je ne connais que le règlement. Je ne modifierais pas la Constitution’’. A la même occasion, il a déclaré que le 22 décembre, son mandat fini, il s’en allait, qu’il n’allait rien demander à personne. Un peu plus d’un mois après cette déclaration, Tandja vient de faire un revirement inattendu en se jetant dans la mêlée. Ce faisant, il a finalement ‘’cédé aux chants des sirènes’’, une option que redoutait le chef de file de l’opposition nigérienne Mahamadou Issoufou, à l’occasion de la rentrée politique de son parti, le PNDS à Maradi, il y a quelques mois.

Le référendum, c’est finalement l’alternative retenue par le président de la République face à ce qu’il appelle ‘’les sollicitations du peuple’’. ‘’La Constitution autorise un référendum. Le peuple demande que je reste, je ne peux pas rester insensible à son appel’’, a-t-il martelé devant nos confrères français de France24 et de Libération. L’option du président de la République apparaît à ces yeux comme constitutionnelle. Seulement, peut-on organiser un référendum sur la prolongation du mandat du président de la République dans l’esprit de notre Constitution ? Non, répondent les juristes. S’agit-il d’un référendum sur une nouvelle constitution ? Rien de précis, dans les propos du Chef de l’Etat.

Ce qui est sûr, s’il s’agit d’une nouvelle Constitution, les étapes sont encore longues et parsemées d’embûches, à moins d’une suspension de la Constitution du 9 août 1999 et d’une dissolution de l’Assemblée nationale fortement recommandée par les tazartchistes informels. Ce qui sera un’’ coup de force’’ aux yeux de l’opposition et des acteurs de la société civile. Il faut dire que cette annonce surprise du président de la République intervient au moment où le Chef de file de l’opposition semble avoir rompu les ponts avec celui qu’il a toujours ménagé, épargné de toute critique, de tout soupçon par rapport aux intentions qu’on prêtait à Tandja de vouloir modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir, du moins depuis le début de son second mandat.

L’annonce du référendum de Tandja qui a manifestement cédé à la tentation de se maintenir au pouvoir et aux louanges mielleux et démesurés de certains de nos concitoyens qui ne cessent de magnifier son passage au pouvoir, de le prophétiser et l’appeler à la violation manifeste de la Constitution, intervient surtout après la mise en place de la Commission Nationale Electorale Indépendante qui a déjà établi son chronogramme, sans un quelconque référendum, qu’elle a transmis au gouvernement. La déclaration du Président de la république intervient aussi après l’annonce par le PNDS-Tarayya, principal parti de l’opposition nigérienne d’engager une lutte ouverte par rapport au Tazartché.

Une radicalisation survenue après la dernière rencontre entre le Président de la République et le chef de file de l’opposition et qui cache bien des mystères qu’on ne tardera pas à apprendre le 9 mai prochain. Les Journées Anti-Tazartchés, dont la première est attendue le 9 mai prochain, voilà l’invitation lancée par Mahamadou Issoufou à tous ses militants et à tous les démocrates pour barrer la route à ce qu’il a appelé ‘’une immense tentative d’escroquerie politique, une massive entreprise de haute trahison que certains tentent de mettre en oeuvre et dans laquelle ils tentent d’entraîner le président de la République’’. Tandja est donc entraîné dans l’aventure référendaire. Reste à déterminer les modalités de sa concrétisation dans le dispositif constitutionnel verrouillé du Niger, une loi fondamentale fortement critiqué ces derniers temps mais qui apparaît aujourd’hui comme le meilleur paravent que les nigériens se sont offerts pour contrecarrer toutes velléités de restauration autocratique.

Niger: un référendum en préparation sur une nouvelle constitution


Niger: un référendum en préparation sur une nouvelle constitution
Il y a 7 heures

NIAMEY, Niger (AFP) — Le président du Niger Mamadou Tandja va organiser avant la fin de l'année un référendum portant sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de briguer autant de mandats qu'il le souhaite, a précisé vendredi le porte-parole du gouvernement, Mohamed Ben Omar.

"Le président de la République va soumettre au peuple une nouvelle constitution. Il s'agit de remplacer l'actuelle constitution du 9 août 1999", a affirmé lors d'une conférence de presse Mohamed Ben Omar, également ministre de la Communication.

Ce référendum ouvrirait ainsi l'ère d'une 6e République au Niger, ancienne colonie française indépendante depuis 1960.

L'article 36 de la Constitution limite le mandat présidentiel à deux quinquennats consécutifs et "ne peut faire l'objet d'aucune révision" ni par voie de référendum ni par voie parlementaire.

Contrairement à l'actuelle constitution, la future loi fondamentale serait débarrassée de toute limitation de mandats, a souligné le ministre.

"Si le +oui+ sort massivement des urnes (...), rien n'empêchera au président Tandja de postuler pour (...) un troisième ou un quatrième mandat", a-t-il expliqué.

Le ministre a assuré que les élections générales, dont une présidentielle et des législatives, seraient organisées avant la fin de l'année comme prévu par la constitution.

M. Tandja, 70 ans, a été élu en 1999 et réélu en 2004. Il a plusieurs fois promis de se retirer à la fin de son second et dernier quinquennat le 22 décembre 2009.

"Une partie du peuple dit +oui+ pour que je reste au pouvoir (...) et une autre partie ne veut pas. Alors pour départager les deux camps, nous irons au référendum", a déclaré jeudi M. Tandja au service en haoussa de la BBC.

Le Parti nigérien pour le démocratie et le socialisme (PNDS), principale formation de l'opposition, accuse M. Tandja de fomenter un plan visant à "suspendre la Constitution" et compte manifester le 9 mai à Niamey.

Pour plusieurs ONG, une prolongation serait une violation de son serment sur le Coran et serait passible de la Haute Cour nationale de justice.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés. »

Niger/Uranium-Le président promet de traquer les "trafiquants"


Niger/Uranium
vendredi 8 mai 2009 18h48



NIAMEY, 8 mai (Reuters) - Le président nigérien Mamadou Tandja a promis jeudi "une traque implacable des trafiquants en tous genres" pour protéger les ressources minières dans le nord du pays, en proie à une rébellion touarègue.

Depuis février 2007, le gouvernement fait face à une résurgence de l'insécurité avec des actes de violence revendiqués par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) que des Touaregs dirigent dans la partie septentrionale du pays, la région d'Agadez riche en uranium.

La situation a conduit le gouvernement à décréter l'état d'alerte dans cette région ou le groupe nucléaire français Areva (CEPFi.PA: Cotation) exploite l'uranium depuis une quarantaine d'années.

Niamey a refusé de négocier avec le MNJ, assimilant les combattants à des bandes de trafiquants d'armes et de drogue manipulés par des "intérêts extérieurs".

"Il y a actuellement une certaine détente avec nos compatriotes qui ont pris les armes, mais il nous faut, pour tirer le meilleur de nos ressources du sous-sol, la paix et une sécurité totale: pour atteindre ces objectifs, nous allons traquer toute forme de banditisme, les trafiquants en tous genres et les coupeurs de route, et cela jusque dans leurs derniers retranchements", a dit le président Tandja lors d'une réunion avec les autorités et les cadres d'Agadez, que la télévision d'Etat a diffusée jeudi soir.

130 PERMIS DE RECHERCHE ET D'EXPLOITATION

Ces trois dernières années, le gouvernement a octroyé à des compagnies étrangères environ 130 permis de recherche et d'exploitation dans les filières de l'uranium, du pétrole et des métaux, mais du fait de l'insécurité, à peine 10% de ces permis ont connu un début d'exécution.

Le MNJ a entretemps connu des dissensions et donné naissance à deux autres mouvements, le Front des forces de redressement (FFR) et le Front patriotique nigérien (FPN).
"L'insécurité ne peut pas perdurer et à nos frères qui ont pris les armes, je répète: déposez-les, et rejoignez-nous car nous n'avons pas d'autre richesse que le Niger. Quant aux individus qui pensent prospérer dans les trafics en tout genre, ils nous trouveront sur leur chemin", a ajouté le président.

A Agadez, Mamadou Tandja a eu le 3 mai dernier un contact, le premier du genre, avec les représentants des insurgés qui ont dit poser comme préalable à une remise des armes la proclamation d'une amnistie, la libération de détenus touaregs et la levée de l'état d'urgence.

Le lendemain, le chef de l'Etat a posé la première du projet d'Imouraren, la plus vaste mine d'uranium à ciel ouvert d'Afrique que le groupe Areva contrôle avec 66,5% des capitaux.

La mine devra être opérationnelle en 2012 et à plein régime, produire 5.000 tonnes d'uranium par an pendant 35 ans. Le Niger sera alors le second producteur mondial d'uranium avec 8.000 tonnes par an et pour la France, c'est la garantie stratégique d'assurer ses besoins énergétiques.

Au début de la révolte touarègue, le président Tandja avait accusé Areva et la Libye d'être les principaux instigateurs, au motif qu'ils veulent empêcher le développement de la recherche et de l'exploitation du sous-sol nigérien.

Les rapports avec Areva s'étaient normalisés en janvier 2008 avec la signature d'un nouveau contrat fixant le prix d'achat de l'uranium, et parallèlement, le président nigérien a confié au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi un rôle de médiateur avec les insurgés.
(Abdoulaye Massalatchi, édité par Jean-Stéphane Brosse)

Grenoble : Printemps berbère et peuple touareg, 20-30 mai


Grenoble : Printemps berbère et peuple touareg, 20-30 mai
jeudi 7 mai 2009


Les Bibliothèques municipales de Grenoble participent pour la première fois au Printemps Berbère. Un festival concocté par l’association culturelle Amazigh, tout en poésie, en musique et en images, à goûter en famille : projection, concert, exposition, poésie.

- - Soirée Touareg Animée par Abdulahye Attayoub, président de l’Association Temoust Survie Touarègue de Lyon. Projection d’un documentaire, Les oubliés du désert, suivie d’un exposé sur la situation du peuple touareg « Lutter pour survivre », puis de chants a capella de Tarist’N’Akal et d’un buffet berbère. Mercredi 20 mai à 18h Bibliothèque du Centre-ville 10, rue de la République

- Visages et paysages berbères Expositions d’une trentaine de photographies représentant les trois régions berbères : l’Atlas marocain, le désert touareg, de la Mauritanie au Niger,(photographies Jacqueline Dupuis) et les montagnes de Kabylie. du 26 au 29 mai Bibliothèque Jardin de ville 1, place de Gordes

- Machao... Il était une fois des contes berbères Contes traditionnels racontés par Mahmoud Boukadoum, « colporteur du Printemps Berbère ». Pour les 8-12 ans. Mercredi 27 mai à 16h30 Bibliothèque Jardin de ville 1, place de Gordes

- Pause poétique berbère Découvrir les grands Kateb Yacine, Jean Amrouche, Mouloud Mammeri... Récitation animée par des musiciens berbères qui déambuleront dans les rues piétonnes, accompagnés de leurs instruments traditionnels. Samedi 30 à 16h30 Parvis de la Bibliothèque Jardin de ville 1, place de Gordes

jeudi 7 mai 2009

Niger/Présidentielle/Mahamoudane Aghali/À propos de la rébellion !


Jeudi 7 mai 2009
/Niger/Présidentielle/Mahamoudane Aghali/À propos de la rébellion !
Le candidat a la présidence:
Mahamoudane AGHALI À propos de la rébellion !

L’ardent désir des Nigériens, particulièrement les habitants d’Agadez, a toujours été depuis le début des hostilités, l’instauration du dialogue et le retour de la paix dans la région.
En conséquence, les avancées observées récemment, couronnées par une rencontre au sommet sont pour nous tous une immense satisfaction. L’appui du guide libyen a été décisif et nous ne pouvons que l’en remercier.

Faire la paix, nous interpelle sur quelques points fondamentaux. Points qu’il ne faut pas hésiter à aborder de crainte de retomber dans la chronicité des remous, préjudiciables à la paix et à l’économie.

— Valider une décentralisation réelle, avec des acteurs régionaux intègres, responsabilisés et responsables.

— Décider d’une juste répartition des richesses et des taches entre toutes les régions du pays.

— Lancer un véritable plan de développement, sans folklore, servi par une volonté sans faille. Pour enfin élever le Niger au-dessus de son rang peu envié de nation la plus pauvre du monde, ou presque, et sortir notre population de la précarité dans laquelle elle s’enlise.

— Définir et mettre en oeuvre de véritables politiques sanitaire et scolaire, adaptées à nos réalités, mais avec un objectif, parce que ces domaines sont essentiels, l’excellence.

— Traiter des causes et des conséquences de cette guerre qu’on aurait pu éviter. Reconnaître officiellement les faits et les erreurs de part et d’autre.

— Indemniser les victimes et ayants droit de ce conflit. Qu’ils soient civils, militaires ou rebelles.

— Indemniser les sociétés privées ayant souffert ou fermé pour cause d’état d’insécurité et d’urgence.

Un dialogue franc, sans “coups fourrés” des deux côtés, est indispensable.
La confiance réciproque doit constituer le socle du processus de paix.
Les profiteurs de la situation doivent refermer leur chapitre.

Mahamoudane AGHALI

3° Rencontre annuelle de la diaspora touarègue en Europe


3° Rencontre annuelle de la diaspora touarègue en Europe
19, 20 et 21 juin 2009
Jacqueline et Anara
Auvergne, France


Pour la 3ème année les Touaregs d’Europe et d’ailleurs et leurs amis se retrouvent en Auvergne (France) pour un week-end de convivialité et de réflexion avec l’association Timidiwa.
Cette rencontre est désormais le rendez vous annuel de la diaspora touarègue en Europe et de tous ceux qui s’intéressent à ce peuple et à sa culture, moment de détente et de retrouvailles dans un cadre agréable et chaleureux.

Rien n’étant pas figé, il peut être envisagé l’organisation de conférences, de tables rondes, de projections de films, de concerts ou animations musicales, poésies, contes, expos...

La grande veillée du samedi soir toujours arrosée d’un thé aussi corsé que nécessaire pour tenir toute la nuit (pour les courageux) …et surtout pour essayer de retrouver la tête de mouton, disparue dans la nuit l’année dernière ! ! !

Ceux qui ont des choses à faire partager, n’hésitez surtout pas, et ne tardez pas à nous le faire savoir pour l’organisation.

Venez avec vos tentes, duvets, couvertures, les nuits sont froides. Deux tentes touaregs y seront déjà, plus d’autres endroits dans des maisons voisines.
Participation aux frais : 20 euros et moins si possible par personne pour le week-end, cela dépendra du prix des moutons du copain qui nous les vend…

A très bientôt. Ar Assaghat.
Anara et Jacqueline

Pour venir: http://www.timidiwa.org/reflexions.html
En savoir plus: http://www.timidiwa.org/fetes.html

Le ministre nigérien de la défense à Alger


Azzedine Bensouiah-Liberte Algérie-07-05-09
Le ministre nigérien de la défense à Alger


jeudi 7 mai 2009

Les choses semblent s’accélérer en matière de coopération dans la lutte antiterroriste au Sahel.

La visite qu’effectue depuis hier le ministre nigérien de la Défense, le général Moumouni Boureima, à Alger, revêt une grande importance. Le ministre nigérien a été reçu par le ministre délégué auprès du ministre de la Défense, Abdelmalek Guenaïzia, ainsi que par le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah.

L’intérêt accordé à cette visite réside dans le timing choisi et les sujets qui seront abordés avec les responsables algériens. En effet, et selon des informations rapportées par l’AFP, une grande offensive collective réunissant les armées algérienne, nigérienne, malienne et mauritanienne contre les groupes terroristes se terrant dans cette vaste étendue frontalière serait imminente.

L’Algérie, qui coordonne cette opération, a commencé à acheminer du matériel militaire au Mali. Le Niger devrait également bénéficier d’un support logistique de la part de l’armée algérienne.

Objectif de l’opération de grande envergure, jamais entreprise par le passé : s’attaquer aux groupes terroristes qui se cachent dans les zones frontalières et qui alimentent le maquis algérien en armes et autres substances explosives. Ces groupes terroristes, qui se sont spécialisés dans le kidnapping des touristes, pour exiger des rançons devant servir à l’achat d’armes, retiennent actuellement deux otages (un Anglais et un Suisse) au nord du Mali. Ils ont relâché, le mois dernier, un diplomate canadien. Les spécialistes de la lutte antiterroriste sont persuadés que le groupe terroriste disparaîtra dans la nature une fois la rançon versée.

C’est pourquoi le déploiement des forces armées des quatre pays, en cette période précise, viserait à empêcher ce groupe de fuir. Le Mali, accusé de laxisme envers les groupes terroristes, a dû réagir par le biais de son président, Amadou Toumani Touré, qui s’en défendait : “Le Mali fait toujours face aux menaces. Nous les combattons quotidiennement. Les quantités d’armes, de munitions et la drogue que nous interceptons régulièrement sont la preuve de nos engagements sur le terrain. Les bandes frontalières du Mali sont immenses au nord : 1 200 km de frontière avec l’Algérie, 2 000 km avec la Mauritanie et 900 km avec le Niger. Est-ce facile de maîtriser tous ces espaces avec le peu de moyens que nous avons ? Raison pour laquelle je dis que la solution ne peut être que collective.”

Le Mali, pour rappel, avait dépêché son ministre de la Défense à Alger, en juillet dernier, où la question de l’aide logistique avait été évoquée. Pour prouver sa bonne foi, le Mali a annoncé la neutralisation, la semaine dernière, de quatre terroristes au nord du pays. L’attitude des autorités maliennes était, jusque-là, ambiguë, notamment en raison du conflit au nord avec les rebelles touareg. Les autorités de Bamako fermaient l’œil sur les agissements des groupes terroristes, en contrepartie d’une collaboration de ces derniers dans la lutte contre les rebelles touareg. L’opération militaire conjointe que comptent lancer les quatre pays de la région est la première du genre en matière de lutte antiterroriste. Elle constitue une réponse concrète aux engagements pris par les responsables politiques de la région qui ont de tout temps plaidé pour une coopération effective en matière de lutte contre le terrorisme et le grand banditisme.

Azzedine Bensouiah
1 Message

*
Le ministre nigérien de la défense à Alger 7 mai 12:56

il s agit du chef d etat major general des armees et non du ministre de le defence.

L’Imzad dans le nord du Niger


Mohamed Arezki Himeur-http://www.lecap-dz.info/index.php
mercredi 6 mai 2009

Au Niger, pays voisin de l’Algérie, les mêmes soupirs, les mêmes appels, les mêmes signaux et les mêmes cris d’alarme sont lancés, de temps à autre, pour mettre en garde contre la menace de disparition qui plane sur la musique touarègue.

« La musique est pour les Touaregs un feu intérieur, ce feu de bois qui les réchauffe pendant les nuits froides du Désert. Elle est sans aucun doute un nutriment indispensable aux ‘’ahals‘’(causeries poétiques) que le temps s’acharne à arracher à ce peuple aux gestes lents, porté sur la retenue et la noblesse, sur le silence et le rejet », écrit Ibrahim Manzo Diallo, rédacteur en chef de Aïr Info du Niger, dans un plaidoyer pathétique en faveur de la préservation de la culture touarègue. « Cette musique occupe une grande place dans cette société où l’on chante pour la pleine lune, pour le mariage, pour le baptême, pour un envoûtement, un retour de caravane ou parfois une pluie abondante… La vièle monocorde a longtemps été l’instrument qui accompagnait les poèmes chantés, clamés ou déclamés exprimant l’honneur guerrier, l’amour courtois et les lois du nomadisme ancestral… », relève-t-il. « Mais cette inestimable richesse, cet authentique véhicule des soupirs étouffés, des pleurs camouflés et des hoquets inextinguibles s’éteignent à petit feu. La perte de ce véritable outil d’expression portera à n’en point douter un coup dur à l’âme du peuple Touareg », avertit notre confrère nigérien. « Comment sauver alors l’Imzad ? Comment faire pour perpétuer ces symphonies provenant de simples gestes de main de femme sur un fil tendu mais qui flagelle le c ?ur des hommes les plus endurcis ? », s’interroge-t-il.

M. Ibrahim Manzo Diallo fait un constat amer : il ne reste dans tout l’Aïr et l’Azawad, dans le nord du Niger, que trois femmes qui sachent encore jouer de l’imzad, affirme-t-il. « Sauver l’Imzad des ruines ! Sauver l’Imzad des flammes de l’oubli ! Sauver l’Imzad pour sauver l’identité d’un peuple dompteur des ruses du désert et de vents de sable mais qui s’étourdit dans les vertiges du progrès ! Tout démontre que cette identité se meurt à défaut d’une relève. Les vieux ne transmettent plus et les jeunes n’ont d’ailleurs plus le temps d’écouter. Tout va vite et fait peur », souligne notre confrère.

« Poussant leur conservatisme culturel à outrance, les vieux, face au modernisme beau et impétueux, préfèrent se taire. Ils rejettent toute idée de changement dans leur nature. Les jeunes nomades ivres de modernisme ne parlent plus du passé. D’un côté, s’offre à eux un sentier déblayé et illuminé par le renouveau et de l’autre, des traces qui les relient à leurs quiets mais fragiles campements. Les vieux s’interrogent beaucoup ces dernières années ! Ils se chuchotent à voix basse le drame qui les menace. Les enfants, eux exultent et s’en soucient peu ! Que va-t-il arriver ?

Peuvent-ils retrouver les drailles qui le ramèneront à leur oued en décidant d’aller vers l’inconnu ? Pourront-ils retrouver leurs vieux puits, leurs troupeaux efflanqués et leurs délicieuses causeries autour du feu des campements ? Les anciens en doutent fort ! Une fois dans le faste que leur miroite le progrès, vont-ils conserver les bribes de leur identité ? » En Algérie comme au Niger, peut-être aussi dans les autres pays ayant les musiques touarègues en partage, des appels -pas beaucoup malheureusement- sont lancés en faveur de la préservation et de la prise en charge de l’imzad et des autres musiques touarègues. Des plaidoyers semblables à ceux d’Ibrahim Manzo Diallo doivent se multiplient. Et il faudra faire en sorte que ce genre d’appels et cris d’alarme ne se transforment en « prêches dans le désert ».

M.A. H.

Niger : visite du président Tandja sur une mine d’uranium chinoise

AFP / 07 mai 2009 14h30
Niger



NIAMEY - Le président du Niger Mamadou Tandja s’est rendu sur le site d’Azelik (nord) où une société publique chinoise prospecte depuis deux ans de l’uranium, rapportent jeudi les médias officiels.

M. Tandja a effectué cette visite en compagnie de l’ambassadeur de la république populaire de Chine à Niamey, Chen Gong Lai.

Cette mine est située à une centaine de km d’Ingall (nord) et le permis de recherche a été accordé en novembre 2007 à la Chine, qui espère extraire quelque 700 tonnes de minerais par an.

Le 23 avril le gouvernement nigérien avait adopté un projet de loi relatif à un "prêt préférentiel" de la Chine afin que le Niger puisse participer aux activités de la Société des mines d’Azelik (Somina) créée le 5 juin 2007 avec ses partenaires chinois.

D’un montant d’environ 650 millions de yuans (95 millions de dollars), ce prêt est remboursable sur 15 ans avec un délai de grâce de 5 ans pour un taux d’intérêt de 2%, selon le gouvernement.

Une autre société chinoise, la China Nuclear Engineering and Construction Corporation (CNEC), prospecte également l’uranium à Teguidan Tessoumt (nord) dont l’exploitation doit débuter en 2010.

En juillet 2008, des rebelles touareg opposés aux activités de cette société avaient enlevé brièvement un de ses employé chinois.

La visite de M. Tandja sur le site d’Azelik intervient au lendemain du lancement des travaux pour la construction d’une mine d’uranium géante, financée par le groupe nucléaire français Areva à Imouraren (nord).

Toutes ces mines d’uranium sont sitées dans le nord du pays en proie depuis février 2007 à l’insécurité en raison d’une résurgence d’une rébellion touareg.

L’espoir d’une paix durable dans cette zone a pris corps dimanche dernier avec le tout premier face à face à Agadez entre le président Tandja et des représentants des combattants touareg, auxquels il a même proposé l’amnistie s’ils déposent les armes.


(©AFP / 07 mai 2009 14h30)

Mamadou Tandja, l’ivresse du trône et de l’uranium


Hamidou Ouédraogo-http://www.lobservateur.bf/spip.php-06-05-09
jeudi 7 mai 2009


“Il faut un référendum parce que le peuple demande que je reste”. C’est la déclaration faite par le président nigérien, Mamadou Tandja, à notre confrère français Libération le 4 mai 2005 à la faveur du lancement de la construction de la mine d’uranium d’Imouraren (le plus grand gisement d’Afrique) au nord du Niger.

C’est donc maintenant clair, Tandja, qui doit, comme le veut la constitution de son pays, quitter le pouvoir au terme de deux mandats consécutifs, tient à rempiler pour une troisième fois. Prétextant un appel du peuple, auquel il ne peut rester « insensible », le président nigérien est prêt à utiliser tous les moyens pour s’accrocher au fauteuil présidentiel. Sachant que la voie parlementaire est semée d’embûches, Mamadou Tandja veut la contourner en ayant recours à l’épreuve du référendum.

Cette volonté de règne ad vitam aeternam expliquerait-elle l’envoi de l’ex-Premier ministre Hama Hamadou dans les geôles nigériennes ? En tout cas, on ne peut s’empêcher de le penser, surtout que le susnommé est considéré comme le potentiel candidat qui puisse lui succéder. Par le référendum, Mamadou Tandja est certain, qu’il pleuve ou qu’il neige, que ses vœux ardents de se maintenir au pouvoir seront exaucés. Et il déploie à cet effet des efforts, notamment en ameutant ses partisans à travers le mouvement dénommé « Tazarce » (« que ça continue » en langue haoussa) pour légitimer sa soif de briguer un second mandat en violation des clauses limitatives de la Constitution.

L’entêtement de Tandja à ne pas débarrasser le plancher est-il réellement guidé par son amour pour le bien-être des Nigériens ? Il prétend qu’il a des chantiers à terminer, oubliant que, même si la loi fondamentale lui garantissait un règne à vie, il ne pourrait vivre éternellement. Il faut bien que quelqu’un, un jour ou l’autre, prenne la relève et poursuive ses mandats. Un être humain ne pouvant se prévaloir de pouvoir terminer ses chantiers ici-bas.

Tous ces questionnements nous amènent à douter de la bonne foi de Mamadou Tandja dans sa rencontre, le week-end dernier, avec les rebelles touaregs. D’autant plus que celui-ci a, au départ, refusé la solution du dialogue, préconisée par le Parlement et des organisations non gouvernementales. On se rappelle même qu’il avait qualifié les leaders de cette rébellion de « bandits armés et de trafiquants de drogue ». Qu’est-ce qui peut bien donc expliquer ce retour à de meilleurs sentiments, après s’être longtemps opposé à l’existence d’une rébellion dans son pays ? C’est dire que, par ce revirement du président Tandja, qui accepte de se désavouer pour revenir là où il fallait commencer, le dialogue, le retour de la paix au Niger sont loin d’être sa préoccupation. Cette option pourrait cacher ses desseins louches et fallacieux.

L’un d’entre ceux-ci pouvant être de baliser le terrain pour que, au cas où « le peuple » lui renouvellerait sa confiance, il puisse jouir paisiblement des richesses du pays. Ce que Tandja donne de la main gauche en amadouant les rebelles, manifestement, il entend le reprendre de la main droite en recourant au référendum pour court-circuiter le Parlement et prolonger indûment son bail à la tête du futur deuxième producteur mondial d’uranium, le dernier accord en date avec AREVA faisant.

Hamidou Ouédraogo

mardi 5 mai 2009

Rébellion touareg au Niger : discussions sur les modalités d’un désarmement


AFP - 05/05/2009 à 12:06:26 GMT
Rébellion touareg au Niger



NIAMEY (AFP) - Des discussions se poursuivaient mardi à Agadez (nord) entre le gouvernement nigérien et les trois fronts touareg en vue d’un désarmement des combattants touareg dans les prochains mois, a appris l’AFP de sources concordantes. "Les discussions se poursuivent au sein d’un comité technique pour faire une ébauche des modalités pratiques du désarmement au cours des prochains mois", a affirmé à l’AFP une source touareg proche des discussions.

Ces modalités impliquent notamment la réinsertion des combattants touareg, dont le nombre reste inconnu, ainsi que leur cantonnement dans le nord, a précisé cette source.

"Le dépôt des armes va être une affaire assez longue", estime pour sa part au quotidien d’Etat Le Sahel le délégué du FFR (Front des Forces de Redressement) aux discussions, Saidou Kaocen Maïga.

Des délégués des trois fronts touareg étaient arrivés dimanche à Agadez en provenance de Libye et ont déjà transmis leurs revendications aux autorités nigériennes.

L’espoir d’une paix durable dans le nord, en proie à une rébellion touareg depuis deux ans, a pris corps dimanche avec le tout premier face à face à Agadez entre le président Mamadou Tandja et des représentants des combattants touareg, auxquels il a même proposé l’amnistie s’ils déposent les armes.

En dépit de nombreux appels du parlement et des ONG locales, M. Tandja avait catégoriquement refusé jusque là tout dialogue avec les insurgés, qualifiant leurs chefs de "bandits armés et des trafiquants de drogue".

Pour un retour à la paix, ces fronts exigent notamment une meilleure insertion des Touareg dans l’armée, les corps para-militaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit.

Pour Mohamed Anako, Haut commissaire nigérien à la Paix, la rencontre entre les rebelles et le président "résout la crise à 50%".

"Dès lors qu’ils ont accepté de venir rencontrer le président, c’est une façon de dire qu’ils ont désarmé moralement", a-t-il estimé sur Radio France international (RFI).

"Il faut dialoguer, s’asseoir sur la table des négociations pour en finir avec le conflit", a assuré mardi à la radio Ahmed Koraya, délégué du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), principal mouvement rebelle.

Selon M. Anako, "les vrais pourparlers" ont débuté le mois dernier à Tripoli sous les auspices du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

En visite à Niamey le 15 mars, ce dernier avait appelé les rebelles à déposer les armes et intégrer un processus de paix.

"Dans les mois à venir on ira vers la mise en oeuvre de ce qui aura été arrêté à Agadez", prédit M. Anako.

Selon une source proche du dossier, la rébellion touareg pose comme préalable une amnistie générale pour ses combattants, la libération de tous les prisonniers détenus par le gouvernement et la levée de l’état de "mise en garde" dans la zone du conflit.

Instituée par décret présidentiel en 2007, "la mise en garde" accorde les pleins pouvoirs à l’armée dans la zone.

Selon le ministère de l’Intérieur, plusieurs personnes arrêtées au nord dans le cadre du conflit ont déjà été libérées, et la "centaine" encore détenue sera relâchée progressivement.

Les rebelles ont déjà libéré leurs 85 prisonniers, essentiellement des militaires, le dernier ayant été relâché dimanche.

Selon les observateurs, la question de l’amnistie se pose pour de nombreux combattants touareg qui ont des démêlés avec la justice.

Parmi eux, l’ancien ministre du Tourisme, Rhissa Ag Boula, chef de guerre du Front des forces de redressement (FFR) en exil en France et condamné à mort par contumace pour le meurtre d’un militant du parti au pouvoir.

Publié le : 05/05/2009 à 12:06:26 GMT Source : AFP

Dans l’arène d’Imouraren


L’Express- Vincent Hugeux- 05/05/2009
Dans l’arène d’Imouraren

Le chantier de la plus vaste mine d’uranium à ciel ouvert du continent africain, financée par le groupe nucléaire français Areva, a été lancé ce lundi à Imouraren, dans le nord du Niger. Alain Joyandet, secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, était là. L’envoyé spécial de LEXPRESS.fr aussi ! Récit.

Bienvenue au coeur de la fournaise sahélienne. Ce lundi, le président du Niger Mamadou Tandja pose la première pierre du complexe d’Imouraren, appelé à devenir sous la houlette du groupe nucléaire français Areva la plus vaste mine d’uranium à ciel ouvert du continent noir. Dès l’aube, une armada de bimoteurs à hélice a convergé au pied des contreforts ouest du massif de l’Aïr.

Parti de Niamey, notre Beechcraft Superking achemine jusqu’au site surgi du néant Alain Joyandet, secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie, et Aïchatou Mindaoudou, la ministre des Affaires étrangères de l’équipe Tandja. Alain et Aïchatou se connaissent, se tutoient et parlent entre ciel et terre du désensablement du fleuve Niger.

En vol, le missi dominici de la "Coopé" tricolore feuillette aussi un récent numéro de L’Express. Allez savoir pourquoi : ce sarkozyste de stricte obédience, journaliste et éditeur de presse saisi par les démons de la politique et désormais épris d’Afrique, a préféré notre Une vénitienne à la "cover" François Bayrou.

A l’arrivée, tout n’est que touffeur, bourrasques brûlantes, rocaille grise, nudité lunaire et tourbillons de sable. Le convoi file sur une piste balisée de drapeaux nigériens et français, au risque de l’excès de vitesse : comme le rappelle de loin en loin un panneau aussi réglementaire qu’insolite, il est ici interdit de dépasser les 70 km/h.

Tentes nomades et Touaregs en grand arroi impeccablement alignés dessinent les contours de la vaste esplanade où trône, encore emmaillotée de bleu, la plaque commémorative vissée sur un dolmen saharien. Il y a là les hommes en tenue d’apparat, juchés sur des chameaux placides au harnachements chamarrés ; puis les femmes à califourchon sur des ânes. Alain Joyandet, Anne Lauvergeon (Areva) et le Premier minsitre du Niger Seyni Oumarou, lors du lancement du chantier de la mine d’uranium d’Imouraren, dans le nord du pays, lundi 4 mai.

Sous le cagnard, les visages peints et tatoués au khôl ou au henné n’ont plus ni rides ni âge. Et les boubous moirés et brodés, que lestent parfois de lourds ornements d’argent, étincellent. Voilà pour l’oeil. L’oreille, elle, navigue entre les youyous, le lamento de l’inzad, violon monocorde touareg, et la mélopée de ces chanteuses qu’un homme vient remercier en effeuillant vers elles une liasse de billets.

Face aux fauteuils trapus de la tribune d’honneur, on a dressé sous un dais rustique le pupitre où défilent les orateurs. Dans l’ordre d’apparition en scène, le maire du village de Dannat, le gouverneur d’Agadez, Anne Lauvergeon, la présidente du directoire d’Areva, qui a entraîné dans l’aventure son plus jeune fils, puis Alain Joyandet.

Quant au premier ministre nigérien, Seyni Oumarou, il décrochera haut la main le trophée de la déférence, avec cet hommage adressé à Mamadou Tandja, "dussé-je contrarier votre légendaire modestie et votre sens de la retenue." Si lui ne survit pas au prochain remaniement, alors qui ?

Parfois, une banderole énigmatique tranche sur les éloges rituels dus au "développement durable" ou au "partenariat gagnant-gagnant". Telle celle-ci : " A 100% nous sommes pour Tazartché". Tazartché ? La continuité. En clair, la prolongation au-delà de son terme -en décembre prochain- du second mandat de Mamadou Tandja. Lequel ne peut, selon la Constitution, en briguer un troisième.

La veille, le chef de l’Etat a reçu au gouvernorat d’Agadez, ville où il n’avait pas mis les pieds depuis deux ans, les émissaires de trois factions d’une rébellion touarègue éclatée, minée par les dissensions et sapée par les coups de boutoirs de l’armée régulière. Et ce quelques heures après la libération du dernier militaire détenu en otage par le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), matrice du soulèvement de l’été 2007. D’ailleurs, le président a tenu à convier à la cérémonie d’Imouraren les délégués des insurgés, longtemps relégués au rang de "bandits armés" et de "trafiquants de drogue".
Amers, les rebelles touaregs font "de la figuration"

Pas facile de dénicher ces invités-surprises parmi les chèches, turbans et calots. Par chance, je retrouve l’un d’eux, ému d’étreindre parents et amis après deux années d’exil, mais amer. "On fait un peu de la figuration, concède-t-il. Pour nous, ce qui prévaut, c’est un sentiment d’échec."

Le rôle du Libyen Muammar Kadhafi, qui a appelé en mars ses frères tamacheq" à déposer les armes ? "Crucial. Car lui a les moyens, politiques et financiers, d’imposer l’apaisement. Et il joue de sa qualité de président en exercice de l’Union africaine pour soigner ainsi son image de médiateur continental."

Peu avant une fantasia finale un rien trop sage, la "communauté touarègue" fera don au Guide de la Jamahiriya libyenne d’un vaisseau du désert altier à souhait, confié pour l’heure à son ambassadeur à Niamey.

Pour les rebelles, l’harmattan, vent du désert, a tourné. A tel point que le vademecum intitulé "Mesures de prudence et de protection", distribué par Areva à ses collaborateurs, semble un peu daté. On y décrit, à la rubrique "Fiche réflexes", la conduite à tenir en cas de panne, d’agression, d’émeute, de fusillade ou de prise d’otages. Dans cette hypothèse, prière de "jouer le jeu sans s’y laisser prendre", de "ne pas faire d’humour" et, "surtout, de ne pas céder au découragement". Encore merci.

Puisqu’on en est à la prose du ténor mondial du nucléaire civil, citons les vers attribués à un écrivain local, et qui pimentent le dépliant-programme de l’inauguration d’"Imou-la-Reine, don de la Providence".

"Et puis un jour AREVA/ Salvatrice arriva/Animé de nobles intentions/ Pour tes populations/ AREVA qui te rendit joyeuse/ Gaie vivante et heureuse." Que faire après avoir lu cela, sinon regagner, les mocassins poudrés d’ocre, l’avion qui somnole dans l’air vibrant de chaleur ?

lundi 4 mai 2009

Uranium : le gisement géant d’Imouraren sur les fonts baptismaux


Niger/Le président nigérien, Mamadou Tandja et AnnLauvergeon, patronne du groupe nucléaire français Areva.(Photo : AFP/AREVA/François Maréchal)
par Myriam Berber
Article publié le 04/05/2009 Dernière mise à jour le 04/05/2009 à 16:42 TU

source/RFI


Le président du Niger Mamadou Tandja et la patronne du groupe nucléaire français Anne Lauvergeon ont donné, lundi 4 mai 2009, le coup d’envoi des travaux dans la mine géante d’uranium d’Imouraren. L’exploitation de ce gisement devrait permettre au Niger de devenir le second producteur mondial d’uranium. Cette cérémonie de la pose de la première pierre symbolique est intervenue au lendemain d'une rencontre à Agadez, la grande ville du nord au coeur des mines d'uranium, entre le président Tandja et des chefs rebelles touareg, une première depuis la résurgence d'une rébellion début 2007.

La présidente du directoire d’Areva Anne Lauvergeon, a donné, lundi 4 mai au Niger, le premier coup de pioche du gisement d’Imouraren, situé à quelque 200 km au nord-ouest d’Agadez et à plus de 1 200 kilomètres de la capitale Niamey. Le 27 mars 2009, le président Nicolas Sarkozy s’est rendu à Niamey pour célébrer ce partenariat. L’accord signé en janvier à Niamey entre le groupe nucléaire français et l’Etat nigérien a été obtenu de haute lutte, face à des concurrents canadiens et chinois qui jugeaient le gisement d’Imouraren stratégique.

Pour obtenir l’agrément du gouvernement de Niamey, Areva a fait d’importantes concessions comme d’accepter une hausse de 50% du prix d’achat de l’uranium provenant du gisement à ciel ouvert d’Arlit et de la mine souterraine d’Akokan, deux sites dans le nord du pays. Le groupe nucléaire français a également accepté un accord de partage des richesses d’Imouraren. Areva détiendra 66,65% de la société créée en vue de l’exploitation du gisement, contre 33,35% pour l’Etat nigérien.

Un investissement initial de 1,2 milliard d’euros


Pour le Niger, un des pays les plus pauvres au monde, ce contrat est l’assurance de recettes budgétaires vitales. Areva a annoncé un investissement initial de plus de 1,2 milliard d’euros, ce qui devrait permettre la création de 4 000 à 5 000 emplois directs et indirects dans le pays, selon des sources nigériennes. Areva indique, par ailleurs, vouloir dépenser 6 millions d’euros sur les cinq prochaines années dans des actions en faveur des populations nigériennes (santé, éducation et formation, accès à l’eau, l’électricité et aux transports).

Avec une production à terme estimée à 5 000 tonnes par an pendant plus de 35 ans, le leader mondial du nucléaire est désormais à l’abri d’éventuels ruptures de stock. Le Niger est un partenaire incontournable pour Areva dont il est le premier fournisseur d’uranium. Le pays, à lui seul, fournira la moitié du combustible des centrales nucléaires françaises en 2012.

Des dommages environnementaux

Présent au Niger depuis plus de 40 ans, la multinationale française suscite de nombreuses critiques. Depuis des années, de nombreuses ONG dénoncent les effets catastrophiques de ses activités sur l’environnement, la santé et les populations locales, l’accusant de « piller » les richesses du pays. Cette exploitation a « des conséquences sanitaires et sociales désastreuses pour la population locale à majorité touareg et pour l’environnement », explique Survie, une ONG spécialisée dans les relations franco-africaines.

« L’entreprise française a fait exproprier des terres qui appartenaient aux tribus nomades », c’est ce qu’expliquait l’euro-députée verte Hélène Flautre lors d’un débat sur le nucléaire au Niger organisé par le réseau « Sortir du nucléaire » en mars dernier. Depuis début 2007, le gouvernement nigérien est confronté aux actions de la rébellion touareg qui réclame une plus grande part pour les populations locales des bénéfices tirés de l’exploitation de l’uranium.

Depuis le Niger, Areva réfléchit à son avenir


Usine nouvelle.com
Energie
Depuis le Niger, Areva réfléchit à son avenir
04/05/2009


Le géant français du nucléaire a lancé la construction du complexe minier d'Imouraren, au Niger, qui deviendra son plus grand site d'extraction d'uranium.
Depuis le Niger, Areva réfléchit à son avenir Le président de la République du Niger, Mamadou Tandja, a posé ce lundi la première pierre du complexe minier uranifère d'Imouraren. La cérémonie s'est déroulée en présence d'Alain Joyandet, secrétaire d'Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie, et d'Anne Lauvergeon, présidente du directoire d'Areva. Le géant atomique français met ainsi la main sur une ressource stratégique dans le cadre du renouveau de l'énergie nucléaire, l'uranium servant à fabriquer le combustible des centrales.


Le site d'Imouraren va recevoir un investissement initial de 1,2 milliard d'euros. Son exploitation devrait entraîner la création de près de 1 400 emplois directs, selon ses promoteurs. A terme, la production du site devrait atteindre 5 000 tonnes d'oxyde d'uranium par an, ce qui ferait d'Imouraren la deuxième mine à ciel ouvert du monde et la plus importante d'Afrique. Le Niger pourrait ainsi, en doublant sa production, devenir le numéro 2 mondial, affirme le communiqué d'Areva. En réalité, la réalisation des projets Cigar Lake au Canada, Olympic Dam en Australie et les ambitions du Kazakhstan devraient plutôt lui permettre d'accéder au 4e rang. Ses réserves laissent espérer une durée de vie de 35 ans.

« Avec le lancement de la construction des infrastructures minières d'Imouraren, Areva renforce un partenariat historique et solidaire qui lie le groupe au Niger depuis plus de quarante ans », s'est félicitée Anne Lauvergeon. Le groupe va consacrer 6 millions d'euros par an pendant les cinq prochaines années pour participer au développement socio-économique du pays « dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la formation, des transports et de l'accès à l'eau et à l'énergie des populations locales ». Si Areva insiste sur ce point, c'est parce que son activité sur place est mise en cause par des ONG. Ainsi, des mesures de la Criirad réalisées en 2004 et 2005 montrent que les eaux distribuées dans la ville minière d'Arlit où opère Areva ne sont pas aux normes de potabilité. Selon la Criirad encore, d'énormes masses de déchets radioactifs, dits improprement « stériles », et des boues radioactives générant des poussières et des gaz comme le radon sont laissées à l'air libre. La population a même accès à des ferrailles contaminées, l'exposant ainsi directement à la radioactivité.

Cette inauguration survient alors qu'Areva est en pleine réflexion sur sa restructuration capitalistique. A peine Jean-Cyril Spinetta était-il confirmé à la tête du conseil de surveillance que le groupe nucléaire lançait une procédure d'arbitrage auprès de la Chambre de commerce internationale contre Siemens, son associé dans Areva NP (la branche réacteurs du groupe) en partance pour la concurrence russe. Début mars, l'Allemand avait annoncé rejoindre Rosatom, se mettant « en rupture de ses obligations contractuelles », selon Areva. Réfutant d'avoir porté atteinte au contrat, Siemens entend déposer une demande de rejet de la procédure d'arbitrage. Et maintient son rapprochement avec Rosatom, dans l'esprit du protocole d'accord qui jette les bases d'une société commune où le russe aura 50 % plus une action.

A travers cette saisine, qui constitue un préliminaire à une démarche juridique, Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, entend faire valoir son droit à obtenir une décote sur les 34 % de parts de Siemens dans Areva NP si jamais elle devait les racheter. Leur accord de coentreprise de 2001, qui scellait une alliance jusqu'en 2012 avec clause de non-concurrence jusqu'en 2020, spécifie que cette décote s'élève à 40 %. Sans cette décote, le prix à payer atteint 2 milliards d'euros.

En parallèle, Areva étudie - à contrecœur - la cession d'une autre de ses divisions, T&D (transmission et distribution), vente qui lui rapporterait entre 3 et 5 milliards d'euros, selon les analystes. Cette activité retournera-t-elle chez son propriétaire d'origine, Alstom, qui en a été dépossédé en 2004, à la demande de Bruxelles, lorsque le gouvernement l'avait sauvé de la banqueroute ? Sollicité pour recapitaliser le groupe nucléaire, l'Etat actionnaire a demandé d'étudier cette alternative d'ici trois semaines. Mais même pour 4 milliards, Anne Lauvergeon s'oppose à une telle cession, qui la priverait de 40 % de son chiffre d'affaires. La patronne d'Areva a toujours préféré des cessions d'actifs non stratégiques. T&D a rapporté 5,065 milliards d'euros en 2008, 17 % de plus qu'en 2007. D'autres repreneurs potentiels se montrent intéressés par T&D, comme Schneider Electric ou GE Energy.

Tous ces mouvements de capitaux, probables ou avérés, surviennent dans un contexte où Areva, très endetté, doit financer de lourds investissements. Le rachat des parts de Siemens dans Areva NP pèsera beaucoup, mais il faut aussi prendre en compte les provisions liées au retard du chantier du premier réacteur EPR, celui d'Olkiluoto en Finlande. Au total, les besoins d'argent sont évalués à 3 milliards d'euros au moins. Un montant que la vente d'actifs non stratégiques ne suffirait pas à couvrir. La piste de l'augmentation de capital est toujours à l'étude, qu'elle prenne la forme d'un renflouement d'Etat, de l'émission d'obligations ou de l'injection de fonds étrangers, en l'occurrence du Moyen-Orient.

Areva a actuellement sur le feu plusieurs contrats avec des électriciens clients de l'EPR. En Finlande, donc, mais aussi aux Etats-Unis, en Chine et, à un stade moins avancé, aux Emirats arabes unis, en Inde, en Italie et en Grande-Bretagne. Sans oublier la France, avec un premier chantier commandé par EdF à Flamanville (livraison 2012) et un second en projet à Penly (livraison 2017). L'EPR de Penly sera porté par EdF (50 % plus une action), escorté par GdF-Suez (33,3 % plus une action) qui pourra en rétrocéder une partie à Total. Les 16,66 % restant devraient aller dans des mains italiennes (Enel) et allemandes (RWE, E.ON).

Daniel Krajka et Guillaume Maincent

«Il faut un référendum, parce que le peuple demande que je reste»


Photo/Mamadou Tandja, en novembre 2006 à Bruxelles. (REUTERS)
source/Liberation.fr


«Il faut un référendum, parce que le peuple demande que je reste»
Mamadou Tandja, président de la République du Niger, achèvera son second mandat en décembre. Il annonce son intention de modifier la Constitution qui ne prévoit pas trois mandats consécutifs à la tête du pays.

Recueilli par THOMAS HOFNUNG (envoyé spécial à Imouraren, Niger)

Lors de la cérémonie marquant le début des travaux d'une nouvelle mine d'uranium d'Imouraren dans le Nord-Niger confiée à la compagnie française Areva, le président du Niger, Mamadou Tandja, a accordé un entretien à France 24 et Libération. Il affirme vouloir organiser un référendum pour se maintenir au pouvoir.

Etes-vous satisfait de l'accord avec Areva sur la mine d'Imouraren qui pemettra la production de 5000 tonnes d'uranium d'ici trois ans?

C'est ce qu'attendait le Niger depuis l'indépendance: un accord à égalité entre nous et notre partenaire. Nos vivons dans un monde d'intérêts, chacun lutte pour défendre les siens.

Vous avez rencontré plusieurs chefs rebelles, hier, à Agadez et certains étaient présents lors de la cérémonie de ce lundi à Imouraren. Est-ce la fin du conflit qui dure depuis début 2007?

On s'est bien compris. Il n'y a aucun problème politique au Niger. Malheureusement, des jeunes avaient pris la mauvaise direction en participant à des trafics. Nous avons combattus ces trafics, et les jeunes sont revenus à la raison, ils ont accepté de déposer les armes.

Ces rebelles touaregs les avaient prises en dénonçant l'absence de redistribution des richesses minières exploitées au Nord-Niger. Leur avez-vous donné des assurances à ce sujet?

Il n'en a pas été question lors de notre rencontre, car l'uranium est un bien national, il appartient à tous les Nigériens.

Dans la foule à Imouraren, on pouvait lire des slogans réclamant votre maintien au pouvoir alors que vous achevez votre second mandat en décembre et que la Constitution n'en prévoit pas de troisième...

Mais la Constitution autorise un référendum. Le peuple demande que je reste, je ne peux pas rester insensible à son appel.

Vous envisagez donc un référendum sur cette question?

Absolument, c'est au peuple de décider.

Inauguration du gisement d'uranium d'Imouranen


04/05/2009 14:13:45 - APANEWS

Le président nigérien inaugure ce lundi l'importante mine d'uranium d'Imouranen (Nord). Le groupe français Areva doit commencer l'exploitation de ce gisement à partir de 2012.

Le président nigérien Mamadou Tandja inaugure lundi un des plus grands gisements d’uranium en Afrique, à Imouraren, dans le nord du pays. Son exploitation à l’horizon 2012 par le groupe français Areva va placer le Niger au deuxième rang mondial des pays producteurs d’uranium.

Situé dans le département d’Arlit, le site d’Imouraren, dont le contrat d’exploitation a été signé en janvier dernier entre Niamey et Areva, aura également une production record de près de 5000 tonnes d’uranium par an, indique-t-on.

L’exploitation de ce site va déboucher sur la création d’une société mixte dans laquelle le groupe français détiendra plus de 65 pour cent du capital contre 33 pour cent pour l’État du Niger.

Quelque 1400 emplois permanents et de très nombreux emplois induits vont accompagner l’exploitation de ce gisement, ce qui permettra un doublement de la production uranifère annuelle.

111 milliards de FCFA

Selon la présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, la compagnie minière va investir environ 111 milliards de FCFA (1,5 milliards d’euros) dans le secteur minier nigérien, à compter de l’année 2009.

Fin mars dernier, le Président français Nicolas Sarkozy, en visite à Niamey, a affirmé que son pays et le Niger seront liés par un partenariat « stratégique » fondé sur le « gagnant-gagnant » faisant allusion à l’exploitation de l‘uranium dans les trente années à venir par le groupe Areva.

Depuis plus de 40 ans, l’uranium nigérien est exploité par le groupe nucléaire français Areva à travers ses filiales locales, Cominak et Somair, en vertu de deux conventions signées respectivement en février 1968 et en juillet 1974.

Cependant, indique le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (Rotab), les conventions minières signées avec Areva « ne comportaient pas de clauses relatives au développement durable des zones d’exploitation et à la protection de l’environnement ».

Les débats autour de la redistribution des ressources issues de l’exploitation uranifère ainsi que les méthodes de recrutement du personnel minier par Areva ont servi de prétexte pour l’éclatement de la rébellion touarègue dans le nord du Niger.

Le revirement du président du Niger Tandja face au problème touareg


Affaires-Strategiques.info
un autre regard sur les rélations internationales
4 mai


« Depuis longtemps nous les avions appelés à déposer les armes et à venir construire le pays avec nous. Nous leur pardonnons car nous voulons la paix au Niger », a déclaré dimanche le président du Niger, Tandja, à la radio à l’issue d’une rencontre à Agadez avec une dizaine de représentants de trois groupes rebelles touaregs qui sévissent dans le Nord du pays. Cette décision constitue un véritable tournant pour le Niger : le président Tandja a accepté pour la première fois de rencontrer les chefs rebelles (grâce à la médiation de la Libye qui protège certains chefs touaregs) alors qu’auparavant, il les qualifiait de "bandits armés et des trafiquants de drogue".

Ces derniers, organisés autour du Mouvement des Nigérians pour la justice (MNJ), avaient depuis 2007 libéré plus de 80 otages en gage de bonne volonté mais le président restait sourd à leur main tendue.
Ce changement de cap dans la politique de Tandja (l’amnistie pour les combattants touaregs) s’explique au minimum par deux facteurs. Le premier tient aux ressources d’uranium qui sont aujourd’hui sous le contrôle des Touaregs, auxquels le président a proposé un partenariat (les modalités de celui-ci demeurent encore floues). Le second, plus délicat, fait partie d’une stratégie globale en raison des prochaines élections, le mandat du président s’achevant fin 2009 : Tandja souhaite se défaire de son image d’homme politique intransigeant en se montrant plus conciliant à l’égard de ses ennemis.
Mais ce choix provoque des divisions dans la société civile, où une partie de la population rejette « toute forme d’amnistie », ainsi que l’octroi d’avantages aux rebelles, comme ce fut le cas lors des Accords de paix de 1995.

Sources : RFI, L’Express

Niger president in talks with Tuareg rebels


AFP - 03/05/09
Niger


Niger President Mamadou Tandja arrived Sunday in the symbolic Tuareg town of Agadez for his first-ever peace talks with rebel leaders who were flown in by mediators Libya, a government source said.

Niger’s north is rich in uranium and Tandja — making his first trip there since the start of the latest Tuareg rebellion in 2007 — is also due Monday to officiate at the start of construction work on a giant uranium mine in development with French nuclear giants Areva.

Tandja was to hold talks with a 16-member delegation representing three main Tuareg rebel groups, although not the leader of the main Movement of Niger People for Justice (MNJ), Aghali Alambo, the source added.

Tuareg rebels and a delegation from Niger’s government told Libyan leader Moamer Kadhafi during talks in Tripoli last month that they are committed to achieving peace in the west African semi-desert state.

Alambo affirmed the "commitment of his group and other groups for a definitive peace in Niger," reports said.

Kadhafi, current African Union chairman, was reported as saying he would remain engaged with the Niger discussions until peace was achieved there.

On a visit to Niamey in March, Kadhafi negotiated the release of five Niger soldiers and a gendarme who had been held by the MNJ.

The Tuaregs are nomadic tribes who roamed the Sahara for centuries before nations of the region gained independence from European colonial powers.

The MNJ wants a share in Niger’s uranium wealth and a role in the country’s armed forces.

Areva au Niger : Imouraren, un désastre annoncé !


http://areva.niger.free.fr
Areva au Niger : Imouraren, un désastre annoncé !
Communiqué du 4 mai 2009


Ce 4 mai 2009, Areva et les autorités nigériennes inaugurent le projet d’exploitation uranifère d’Imouraren, qui sera la mine d’uranium la plus importante d’Afrique et la deuxième au monde. Anne Lauvergeon, présidente du groupe français, Mamadou Tandja, président nigérien et l’ambassadeur de France au Niger, font le déplacement.

Cette inauguration a lieu un mois après la venue du président Nicolas Sarkozy à Niamey, le 27 mars, pour consacrer l’accord entre le gouvernement nigérien et Areva signé en janvier 2009 et quelques semaine après l’acceptation de pourparlers par le gouvernement nigérien avec la rébellion sévissant au Nord Niger depuis février 2007. En somme, les gouvernements français et nigérien semblent avoir oeuvré pour démarrer rapidement l’activité de la mine.

Le Collectif Areva ne fera pas la loi au Niger s’inquiète quant aux conditions de mise en œuvre de ce projet, au niveau écologique, économique et social. En effet, Areva (ex-Cogema) exploite l’uranium au Niger depuis 1968, exploitation qui ne contribue ni au développement du pays ni à l’amélioration du niveau de vie des Nigériens et qui a des conséquences sanitaires et sociales désastreuses pour la population locale (à majorité touareg) et pour l’environnement.

La relation bien particulière de la France avec le Niger avait permis par le passé un accès exclusif à l’uranium à un prix ridicule, grâce à un accord signé en 1961. Le contrat d’Imouraren reste dans la même lignée : le gouvernement nigérien n’a que 33% des parts de la société d’exploitation tandis que le prix d’achat de l’uranium reste bien en deçà des cours du marché international.

Quant aux conséquences au niveau local, les mesures de la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) de 2004 et 2005 montrent que les eaux distribuées dans la ville minière d’Arlit où opère Areva ne sont pas aux normes de potabilité, avec un taux de contamination dépassant de 7 à 110 fois les recommandations de l’OMS. Selon la CRIIRAD encore, d’énormes masses de déchets radioactifs, les « stériles », sont stockées à l’air libre notamment à l’entrée de l’hôpital d’Arlit, de même que des boues radioactives. En outre, la surconsommation d’eau nécessaire aux mines contribue à l’épuisement accéléré des ressources fossiles dans une région qui en manque cruellement.

Alors que la société civile nigérienne (notamment l’association Aghir In Man, le réseau ROTAB, …) a alarmé Areva et les responsables politiques nigériens sur la question, rien n’a été fait pour revoir la gestion de ces sites uranifères faite au mépris de la population. Il y a fort à craindre qu’Areva s’apprête à reproduire les même conditions d’exploitation à Imouraren, une mine à ciel ouvert beaucoup plus étendue, située à proximité de zones habités et de zones de pâturages primordiales pour les populations locales. Les résultats de l’étude d’impact réalisée par Areva sont quasi confidentiels et aucune contre-expertise scientifique indépendante garantissant la fiabilité des données n’existe, ce qu’ont pourtant exigé la société civile et des responsables locaux.

Les enjeux liés à l’eau, à l’accès à la terre et aux conséquences sociales sont loin des considérations du gouvernement français : « l’implantation des entreprises françaises en Afrique est l’une de mes priorités » expliquait le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet (lejdd.fr, 20 mai 2008). De même, les décisions liées au nucléaire sont discrétionnaires et émanent directement de l’Élysée. Ainsi, l’exploitation de l’uranium au Niger se trouve dans une double opacité.

Pour obtenir le contrat d’Imouraren au Niger, Paris a évité d’évoquer les questions qui fâchent relatives aux exactions de l’armée nigérienne au Nord Niger confirmées par l’ONU ou de revenir sur l’éventuelle prolongation du mandat du président nigérien, qui serait anticonstitutionnelle, alors que les élections présidentielles sont prévues en décembre 2009.

Le Collectif Areva ne fera pas la loi au Niger demande, pour le site d’Imouraren, qu’Areva et le gouvernement nigérien assurent :
- un moratoire sur la mise en exploitation de la mine tant qu’une étude d’impact indépendante n’aura pas été faite et n’aura pas rendu ses conclusions
- la reconnaissance et la réparation par Areva des dommages sociaux et environnementaux que ses exploitations ont commis au Niger
- la mise en oeuvre de l’ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives) dès mars 2010 comme annoncé par le gouvernement nigérien pour que la population bénéficie effectivement de l’exploitation des ressources naturelles
- que tous les travailleurs de la mine ET les populations vivant à proximité de l’exploitation bénéficient d’un examen médical complet, d’une évaluation rétrospective des doses subies et de l’inscription dans un programme de suivi sanitaire à long terme réalisé par des organismes médicaux compétents et indépendants,
- que des taxes parafiscales, comme il en existe en France, soient prélevées et confiées à un organisme de gestion spécialisé et indépendant pour la remise en état des sites après extraction et pour une gestion saine, équitable et concertée des ressources en eau.

- Le Collectif : %Attac - Cedetim - CNT - Collectif Tchinaghen - Les Verts - NPA
- Sortir du Nucléaire - Sud Energie/Solidaires - Survie - Via Campesina

- : arevaneferapaslaloi@gmail.com

- Site : http://areva.niger.free.fr

- Contacts presse :

Anne Roussel – roussel_annesimone@yahoo.fr - 06 62 56 96 13 (Collectif Tchinaghen)

Samira Clady – clady.samira@neuf.fr - 06 85 05 07 74 (Collectif Tchinaghen)

Stéphanie Dubois de Prisque - stephanie.duboisdeprisque@survie.org - 01 44 61 03 25 (Survie)
Documents joints

* Document (PDF – 30.6 ko)

Niger : pose de la première pierre du site minier d’Imouraren


Service de Presse Areva-04-05-09
Niger
Imouraren, le 4 mai 2009

Son Excellence Mamadou Tandja, Président de la République du Niger, a posé aujourd’hui la première pierre du complexe minier d’Imouraren en présence d’Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie, et Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d’AREVA. Plusieurs centaines de personnes (citoyens nigériens, représentants des autorités nigériennes et du groupe AREVA, médias) ont assisté à la cérémonie organisée pour l’occasion.

Imouraren devrait à terme représenter la plus importante mine d’uranium à ciel ouvert d’Afrique et la deuxième au monde. La production, prévue pour durer plus de 35 ans, atteindra à terme 5000 tonnes par an et permettra au Niger de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d’uranium en doublant sa production actuelle. L’exploitation du site d’Imouraren requiert un investissement initial de plus de 1,2 milliard d’euros. Elle permet la création de près de 1 400 emplois directs.

Outre l’apport financier généré par l’exploitation minière, AREVA poursuivra et renforcera sa politique de soutien au développement socio-économique du Niger. Déployée au sein de structures impliquant toutes les parties prenantes locales, cette action concerne les domaines de la santé, de l’éducation et de la formation, des transports et de l’accès à l’eau et à l’énergie des populations locales. Elle représente, pour les cinq prochaines années, un engagement financier évalué à 6 millions d’euros par an.

« Avec le lancement de la construction des infrastructures minières d’Imouraren, AREVA renforce un partenariat historique et solidaire qui lie le groupe au Niger depuis plus de quarante ans », a déclaré Anne Lauvergeon.

- A propos

Partout dans le monde, AREVA fournit à ses clients des solutions pour produire de l’énergie sans CO2 et acheminer l’électricité. Le groupe a développé une expertise et un savoir-faire qui font de lui un acteur de référence, au coeur des grands enjeux énergétiques. Numéro un mondial du nucléaire, AREVA propose une offre intégrée unique qui couvre toutes les étapes du cycle du combustible, la conception et la construction de réacteurs nucléaires et les services associés. Le groupe développe par ailleurs ses activités dans les énergies renouvelables (biomasse, éolien offshore, pile à combustible…). AREVA est également l’un des leaders mondiaux du transport et de la distribution de l’électricité et offre à ses clients une gamme complète de solutions pour améliorer la stabilité et l’efficacité énergétique des réseaux. Parce que le développement durable est au coeur de la stratégie industrielle du groupe, ses 75 000 collaborateurs travaillent quotidiennement à faire d’AREVA un acteur industriel responsable, qui contribue à fournir, au plus grand nombre, une énergie toujours plus sûre, plus propre et plus économique.

- Service de Presse

Patricia Marie

Julien Duperray

Fleur Floquet-Daubigeon

Pauline Briand

T : 01 34 96 12 15

F : 01 34 96 16 54

press@areva.com