samedi 25 octobre 2014

Dmitriv Titov, Sous-secrétaire général chargé de l’état de droit et des institutions de sécurité : « Il faut préparer la mise en œuvre de l’accord qui sera issu des pourparlers d’Alger »

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Dmitriv Titov, Sous-secrétaire général chargé de l’état de droit et des institutions de sécurité : « Il faut préparer la mise en œuvre de l’accord qui sera issu des pourparlers d’Alger »
En fin de visite au Mali, le Sous-secrétaire général chargé de l’état de droit et des institutions de sécurité de l’ONU, Dmitriv Titov a animé une conférence de presse, le jeudi 23 octobre 2014 à Bamako. Et selon lui, il faut commencer, déjà, à préparer la mise en œuvre de l’accord qui sera issu des pourparlers d’Alger.
Au terme d’une visite de trois jours, du 20 au 23 octobre 2014, Dmitriv Titov, le Sous-secrétaire général chargé de l’état de droit et des institutions de sécurité de l’ONU  a échangé avec les journalistes sur son séjour au Mali, les besoins et les défis de la MINUSMA dans les domaines de l’Etat de droit et des institutions de sécurité. « Je suis venu pour réaffirmer la solidarité des Nations Unies au peuple malien et à la MINUSMA suite aux derniers évènements qui se sont déroulés au Nord du Mali », a déclaré Dmitriv Titov.
Avant d’ajouter que son organisation est entrain de tout mettre en œuvre pour que le processus de sécurisation des régions du Nord puisse aller de l’avant. « Actuellement, à l’ONU,  nous sommes en train de réfléchir sur les mesures à prendre pour renforcer la sécurité de la Minusma au Mali.
Nous allons continuer à renforcer nos troupes présentes sur place et à renforcer nos capacités pour lutter contre les engins explosives. Nous travaillons en étroite collaboration avec les forces maliennes dans les régions nord du Mali et nous sommes prêts à soutenir le peuple malien », a déclaré le Sous-secrétaire général chargé de l’état de droit et des institutions de sécurité de l’ONU.
De son avis, il faut d’ores et déjà commencer à préparer la mise en œuvre de l’accord qui sera issu des négociations d’Alger. « Le peuple malien doit regarder avec audace l’avenir. Nous continuons à soutenir le processus de négociation en cours à Alger. Et le peuple malien peut compter sur  l’aide de la communauté internationale », a-t-il souhaité.
Certes, il y a beaucoup de défis à relever, ajoutera-t-il, mais je reste confiant à la sagesse du peuple malien pour arriver à une conclusion heureuse. « Dans cette mise en œuvre de l’accord qui sera issu d’Alger, la Minusma fera tout pour faciliter le contact entre les différentes parties et aidera à  la coordination et à la mise en œuvre de la relance économique », a-t-il conclu.  
Madiassa Kaba Diakité 
SourceLerepublicainmali

Nigeria : nouveau rapt de soixante femmes par Boko Haram

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Une soixantaine de lycéennes ont déjà été enlevées il y a six mois près de Chibok. Reuters/Afolabi SotundeUne soixantaine de lycéennes ont déjà été enlevées il y a six mois près de Chibok. Reuters/Afolabi Sotunde
Le cessez-le-feu annoncé en fanfare par le gouvernement et la présidence nigériane semble avoir volé en éclat. Boko Haram n'a jamais confirmé cet accord. De plus, selon la médiation tchadienne, les islamistes s'étaient aussi engagés sur le principe à libérer les lycéennes de Chibok détenues dans un lieu inconnu depuis un peu plus de six mois. Mais Boko Haram s'est livré depuis à des attaques dans son fief du Nord-Est. Et même à de nouveaux kidnappings.
Les prises d'otages se sont déroulées le lendemain même de l'annonce d'un cessez-le-feu entre Boko Haram et les autorités nigériannes. Soixante femmes ont été enlevées dans les villes de Wagga Mangoro et Gwarta.
Selon un témoignage d'habitant recueilli par l'AFP, les assaillants ont laissé à Wagga Mangoro la somme de 1 500 nairas, soit environ sept euros, ainsi que des noix de cola dans chacune des maisons où ils ont enlevé des femmes en guise de dot.
Les deux villages se situent dans le nord de l'Etat de l'Adamawa, à proximité de la frontière avec le Cameroun et des montagnes Mandara, entre Gwoza et Michika, deux villes contrôlées depuis plusieurs semaines par Boko Haram. Des insurgés ont également attaqué plusieurs villages dans l'Etat de Borno, près de la frontière avec le Niger.
L'attaque contre le village d'Abadam a démarré la veille de l'annonce d'un cessez-le-feu et s'est poursuivie jusqu'à dimanche. Selon des témoins, les insurgés ont même commencé à tuer les villageois de façon indiscriminée après l'annonce de l'accord qui n'a toujours pas été confirmé par Boko Haram.
La médiation tchadienne estime que les deux représentants de Boko Haram négocient de bonne foi à Ndjamena avec les autorités nigérianes. Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Tchad, Moussa Mahamat Dago, impute la responsabilité des dernières attaques à des factions dissidentes de l'insurrection islamiste.
SourceRFI

vendredi 24 octobre 2014

Sortie de crise: Les pourparlers d’Alger suspendus

L’Indicateur du Renouveau
La 3e session des pourparlers d’Alger ouverte mardi à Alger a été suspendue hier.  Les différentes délégations ont désormais quelques semaines pour amender le document proposé par la médiation internationale qui a  la synthèse des propositions faites par le gouvernement et les mouvements armés. Elle a retenu la régionalisation pour la nouvelle organisation du pays.
La délégation du gouvernement et celle des mouvements armés ont quelques semaines pour amender  la synthèse présentée mercredi par  la médiation internationale aux délégations du gouvernement et des mouvements armés. Le document en questions est une synthèse des propositions faites par le Gouvernement et les mouvements armés avant la pause-Tabaski. Il s’agit des éléments de proposition de sortie de crise au Mali et du document qui parle de fédéralisme proposé par les groupes armés.
En fonction de ces deux propositions, la médiation a sorti un « papier » qui s’articule autour des questions comme : la future architecture politique et institutionnelle du Mali, les questions de sécurité et défense où on suggère la montée en puissance de l’armée malienne au Nord. Il est aussi question de stratégie de développement et des questions humanitaires. Principalement des projets de développement des régions Nord et de toutes les autres régions du pays, de retour des réfugiés et de protection des populations.
Au plan institutionnel, le document prévoit des assemblées régionales élues au suffrage universel direct, dont les présidents sont des chefs des exécutifs régionaux avec la possibilité pour les régions d’adopter les noms qui les conviennent et même de s’unir dans le cadre de l’inter-régionalisation. La création d’un sénat est aussi envisagée.
Le document insiste sur la défense et la sécurité. Surtout, on peut facilement l’imaginer, à cause du retour des Djihadistes et de la lutte contre le terrorisme. Comme nous l’évoquions tantôt, un redéploiement progressif de l’armée est prévu sur une période d’un an. Après la signature de l’accord, on propose (pour ne pas dire exige) le respect du cantonnement déjà prévu dans le pré-accord de Ouagadougou et la DDR (Démobilisation, désarmement et réinsertion).
Aussi, dans le document proposé par la médiation, il est envisagé la création d’un fonds de développement des régions du Nord. Pour ce qui concerne l’humanitaire, il y a l’aide aux réfugiés et la facilitation de leur retour et leur redéploiement. Il faut signaler que tout cela sera accompagné par la communauté internationale et dans le respect de l’intégrité territoriale du Mali.
Comme on pouvait s’y attendre, côté mouvements, ce n’est pas la joie : «Nous le comparons à une jeune fille que le Mali nous a présenté et la communauté internationale l’a amenée dans un salon pour la maquiller et revenir avec pour la présenter comme une autre. On ne voit rien de ce que nous avons proposé ici à Alger lors des négociations direct  » Selon la médiation, le plan tracé est de parvenir à signer un accord de paix définitif à Bamako avant fin décembre 2014.

Nabila
Source: L’Indicateur du Renouveau,http://www.malijet.com/actualte_dans_les_regions_du_mali/rebellion_au_nord_du_mali/114582-sortie-de-crise-les-pourparlers-d%E2%80%99alger-suspendus.html
vendredi, 24 octobre 2014 05:08

La base militaire française au Niger sera basée à Madama

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Armee France Niger 03La base militaire temporaire que la France est en train d'établir dans le nord du Niger dans le cadre de l'opération anti-terroriste Barkhane sera située à Madama, près de la frontière libyenne, a indiqué jeudi une source au sein du ministère français de la Défense.
Jusqu'à présent, la localisation exacte de cette base, censée apporter un appui de choix aux forces françaises et nigériennes dans la lutte contre les groupes djihadistes et réseaux criminels, n'avait été avancée que par des sources militaires nigériennes ( ID:nL6N0RX53Z ).
"Le gouvernement nigérien a donné son accord pour l'installation d'une base temporaire avancée à Madama", a indiqué cette source, qualifiant cette localisation de "stratégique".
Cette base, située à 130km de la ville de Dirkou, dernière implantation militaire nigérienne dans l'extrême-nord du pays, "nous approche le plus des voies de communication qui relient le sud libyen aux autres théâtres" de la région, souligne cette source, citant entre autres le Mali et le Nigeria. "L'enjeu est clairement de cloisonner les différents théâtres et d'éviter que les groupes se renforcent les uns les autres en allant puiser dans les réserves d'armes de Libye", ajoute-t-elle.
Les premiers travaux de mise en place de la base devraient commencer dès la fin de semaine, a-t-on précisé. A terme, cette base devrait fonctionner comme la base française de Tessalit au Mali, avec une présence permanente d'une cinquantaine de militaires et la capacité d'accueillir des hélicoptères et des unités d'infanterie de N'Djamena. "L'idée est de rayonner dans la zone avec des unités de l'armée nigérienne et de perturber le plus possible ces autoroutes du trafic qui longent la frontière libyenne", souligne-t-on.
(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse) 

24 octobre 2014
Source : http://www.boursorama.com/

Bonne tournée Amghar/ Abraybon Tinariwen!!!

Bonne tournée Amghar/ Abraybon Tinariwen!!!

150 véhicules qui ont quitté misrata sont en route pour Oubari. Objectif:S'interposer et imposer un cessez-le-feu



150 véhicules qui ont quitté misrata sont en route pour Oubari.
Objectif:S'interposer et imposer un cessez-le-feu

"Hors de question de discuter avec les jihadistes" (président nigérien) (AFP 23/10/14)

Ibanakal Tourna a partagé une photo de Abdou Pagoui.
30 min · 
"Hors de question de discuter avec les jihadistes" (président nigérien)
(AFP 23/10/14)
"Il faut que les Français, les Américains, les Britanniques soient en première ligne pour réparer les dégâts qu’ils ont causés" en intervenant en Libye en 2011, a-t-il dit. "Bien sûr, les pays voisins seront là aussi pour les aider, et le Niger prendra sa part. Ensuite, il faudra réconcilier toutes les parties libyennes, y compris les kadhafistes, et former un gouvernement d’union nationale. La Libye est la source du mal. Si nous ne faisons rien, nous courons à la catastrophe", a-t-il insisté
Le président du Niger Mahamadou Issoufou estime que seule "la force" pourra mettre fin au conflit avec les mouvements jihadistes au Sahel car "il est hors de question de discuter" avec eux, dans un entretien au journal français Le Parisien Magazine.
"L’opération française Serval était nécessaire, mais elle n’a pas éradiqué la menace, loin de là", a relevé M. Issoufou dans cet entretien à paraître vendredi. "Tant que le Mali restera coupé en deux, que l’intégrité territoriale du pays ne sera pas rétablie, les troubles persisteront".
"Le conflit qui nous oppose, nous, les démocraties africaines, à certains mouvements armés ne se terminera jamais autour d’une table. Il est hors de question de discuter avec les jihadistes. On ne peut régler cela que par la force. Et le Niger est prêt à s’engager. Nous voulons définitivement chasser les islamistes du Mali", a souligné le président nigérien.
La France va renforcer son dispositif militaire dans le nord du Niger et intensifier son action au Mali pour contrer la recrudescence d'opérations jihadistes et les trafics d'armes en provenance de Libye, selon un responsable du ministère français de la Défense.
"Le gouvernement nigérien a donné son accord pour l'installation d'une base temporaire à Madama", à l'extrême nord du Niger, qui sera opérationnelle "dans les prochaines semaines", a précisé cette source.
Le président nigérien a par ailleurs réitéré son appel à une nouvelle intervention militaire internationale en Libye sous l'égide de l’ONU.
"Il faut que les Français, les Américains, les Britanniques soient en première ligne pour réparer les dégâts qu’ils ont causés" en intervenant en Libye en 2011, a-t-il dit. "Bien sûr, les pays voisins seront là aussi pour les aider, et le Niger prendra sa part. Ensuite, il faudra réconcilier toutes les parties libyennes, y compris les kadhafistes, et former un gouvernement d’union nationale. La Libye est la source du mal. Si nous ne faisons rien, nous courons à la catastrophe", a-t-il insisté

jeudi 23 octobre 2014

RFI/

URGENT

Premier cas d’Ebola confirmé au Mali par le ministère malien de la Santé

Il s’agit d’une petite fille âgée de 2 ans, originaire de la ville de Kayes, dans l’ouest du pays. Elle revenait de Guinée. Sa famille l’a amenée spontanément à l’hôpital après les premiers symptômes. Les analyses ont confirmé, ce jeudi 23 octobre, qu’elle était porteuse du virus Ebola.
ALGÉRIEMALI

Négociations maliennes à Alger : présentation d’un projet d’accord

mediaLes négociations de paix entre les mouvements du nord du Mali et les autorités de Bamako se sont ouvertes le 20 octobre 2014.RFI / Leïla Beratto
La troisième phase des négociations maliennes avait commencé, lundi, à Alger. Ce jeudi 23 octobre au soir, les autorités de Bamako devaient regagner le Mali. Les représentants de la communauté internationale doivent quitter Alger vendredi. L’objectif de cette session était de présenter un projet d’accord aux deux parties. Il s'intitule « Eléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali ». RFI a pu le consulter.
C’est un document de travail de quatorze pages, écrit par les médiateurs à partir des propositions des mouvements armés et des autorités de Bamako. Il est divisé en huit parties, à savoir les principes généraux, les questions politiques et institutionnelles, les questions de sécurité et de défense, les questions de développement des régions du nord, les questions de réconciliation, de justice, les questions humanitaires, les garanties internationales et enfin l’évaluation et le suivi.
Parmi les propositions figure celle de la création d’un Sénat pour représenter les collectivités territoriales ainsi que les notabilités traditionnelles et religieuses. Le texte évoque aussi la mise en place d’une zone de développement des régions du nord, zone pourvue d’un Conseil consultatif interrégional chargé du développement socio-économique local.
Pour la sécurité, le texte propose un état-major conjoint pendant un an maximum, le temps de procéder au cantonnement et au redéploiement de forces de sécurité mixtes. Enfin, la communauté internationale se porte garante de l’application de l’accord via un comité tripartite de suivi. Les prochaines étapes se dérouleront au Mali. Les médiateurs ont prévu de se retrouver le 26 novembre pour une dernière séance qui devrait mener à la signature d’un accord de paix.

Le Colonel-Major Garba Maïkido, Gouverneur de la Région d'Agadez, le Haut Commandant de la Garde Nationale, le Lieutenant-Colonel Oumarou Taweye ainsi que son adjoint Le Lieutenant-colonel Guiré Midou ont été limogés de leur poste à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu ce jeudi 23 octobre.


Le Colonel-Major Garba Maïkido, Gouverneur de la Région d'Agadez, le Haut Commandant de la Garde Nationale, le Lieutenant-Colonel Oumarou Taweye ainsi que son adjoint Le Lieutenant-colonel Guiré Midou ont été limogés de leur poste à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu ce jeudi 23 octobre.
Le Colonel-Major Mahamadou Fodé Camara, ancien gouverneur de la Région de Diffa, a été nommé gouverneur de la région d’Agadez. A la tête de la Garde Nationale, c’est le Chef d'Escadron Sidi Mahamadou, qui a été nommé Haut Commandant et a été promu, à titre exceptionnel, Lieutenant-colonel.



- Le Colonel-Major Garba Maïkido,Gouverneur de la Région d'Agadez limogé !
- Le Colonel-Major Mahamadou Fodé Camara devient Gouverneur de la Région d'Agadez.

Mali - Les larbins de l'impérialisme se servent au passage ;"Sous la pression du gouvernement français, Ibrahim Boubacar Keita a accepté de négocier avec les groupes armés touareg, lui qui affirmait sa volonté de ne pas céder « un seul centimètre du territoire national ». La France aimerait faire de ces groupes des alliés dans la défense de ses intérêts au Sahel. Elle a sommé le gouvernement malien de leur donner quelques satisfactions, au moins par des formules n'engageant à rien sur un statut particulier pour le nord du pays, et en accordant des avantages à leurs chefs. De tels accords ont été légion dans l'histoire du Mali, et ont tous abouti à de nouvelles rébellions, la population ne voyant jamais sa situation s'améliorer."

Lutte Ouvrière n°2412 du 24 octobre 2014
Dans le monde

Mali - Les larbins de l'impérialisme se servent au passage
Les négociations entre les groupes armés touareg et le gouvernement malien se poursuivent à Alger depuis plus d'un mois. La phase finale censée déboucher sur un accord de paix devait débuter mardi 21 octobre, mais les représentants touareg ont imposé qu'elle soit reportée.
Ils protestent contre les déclarations du chef de la mission de l'ONU au Mali leur attribuant une responsabilité dans les attaques contre les casques bleus. La situation du pays est en effet loin d'être stabilisée et l'insécurité règne toujours dans le Nord. Quant au gouvernement d'Ibrahim Boubacar Keita, mis en place il a un an dans la foulée de l'intervention militaire française, il s'est vite avéré porteur des mêmes tares que les précédents.
Les attentats contre les soldats africains déployés sous l'uniforme de l'ONU se sont multipliés ces derniers mois. Le 3 octobre, neuf militaires nigériens sont morts dans une attaque à la roquette. Au début de septembre, dix soldats tchadiens avaient péri dans l'explosion de mines placées par des combattants djihadistes. Si les activités de la vie quotidienne ont repris dans les grandes villes du Nord, Gao et Tombouctou, les déplacements à l'extérieur sont toujours jugés dangereux.
Sous la pression du gouvernement français, Ibrahim Boubacar Keita a accepté de négocier avec les groupes armés touareg, lui qui affirmait sa volonté de ne pas céder « un seul centimètre du territoire national ». La France aimerait faire de ces groupes des alliés dans la défense de ses intérêts au Sahel. Elle a sommé le gouvernement malien de leur donner quelques satisfactions, au moins par des formules n'engageant à rien sur un statut particulier pour le nord du pays, et en accordant des avantages à leurs chefs. De tels accords ont été légion dans l'histoire du Mali, et ont tous abouti à de nouvelles rébellions, la population ne voyant jamais sa situation s'améliorer.
La corruption et le clientélisme ont repris de plus belle. Ibrahim Boubacar Keita a distribué des postes à sa famille, à ses amis et à ses partisans. 30 millions d'euros ont été dilapidés dans l'achat d'un avion présidentiel, et un contrat d'armement de 150 millions d'euros est plus que suspect.
Dans le numéro du 28 septembre de leur journal Le Pouvoir aux travailleurs, nos camarades de l'Union africaine des travailleurs communistes internationalistes (UATCI-UCI) dénoncent ce régime allié de l'impérialisme français qui opprime les populations et concluent : « Les travailleurs les plus conscients savent que l'avenir est dans l'union de tous les travailleurs, par-delà les frontières, les ethnies ou la couleur de peau. » En France et en Afrique, les travailleurs ont les mêmes intérêts : en finir avec ce système impérialiste que les expéditions militaires de Hollande protègent et confortent.
Daniel Mescla

    Avant le désert, l'art et la vie 
    publié le: 15.10.2014

Avant le désert, l'art et la vie

http://www.algeriesite.com/fr/news-d-algerie/95844-artiste.php

Bande dessinée algérienneAu commencement étaient... les fresques du TassiliLa ba...
Bande dessinée algérienne
Au commencement étaient... les fresques du Tassili
La bande dessinée (BD) algérienne se porte bien, Dieu merci. De plus, elle jouit d'une notoriété bien assise aux quatre points cardinaux.
Les dessinateurs algériens sont en effet connus  à  travers le monde, pour la fertilité de leur imagination et la qualité de leurs dessins. Les thèmes, récurrents dans bien des cas, montrent bien leurs préoccupations : problèmes sociaux, histoire, émigration, fanatisme religieux, etc.
De toute évidence, la BD algérienne, bien que connaissant les problèmes de l'édition en général, s'impose désormais comme un genre littéraire majeur. Occupant une place de plus en plus importante dans la création culturelle nationale, pratiquant souvent en même temps la caricature politique, nos dessinateurs évoluent désormais dans la cour des grands puisque nombre d'entre eux collaborent en professionnels à  de très nombreux médias nationaux et étrangers, notamment franà§ais. Citons, entre autres talents, Slim, Maz, Dilem, Haroun, Kaci, Melouah, Nasser, Riad, Hic, Mazari, Zeghidour et bien d'autres encore comme Tenani, Amouri, Zino, etc.
Auteur d'un texte retraà§ant l'historique de la BD en Algérie, Youcef Ferhi, en guise de boutade, a même avancé l'idée que notre pays serait le berceau de la BD avec, tenez-vous bien, les fresques du Tassili. Ce qui, à  bien y regarder, ne serait pas du tout inexact.
K. B.
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Tassili du Hoggar
Une superficie presque égale à  celle de la France
Surgissant de la morne étendue des plateaux, le Hoggar dessine sur le ciel la silhouette d'une bosse de chameau surmontée de sa houppe de poils.
Les Touaregs nomment les deux formes de mots voisins : ahag pour la bosse, ahaggar pour la montagne. D'o๠les Arabes ont tiré le nom Hoggar.
Le massif avec ses contreforts s'étend sur environ 530.000 kilomètres carrés, soit une superficie presque égale à  celle de la France. Au centre, le relief est brutal ; formidables parois verticales, à -pics vertigineux, gorges étroites paraissant taillées par une hache de cyclope, fantastiques amoncellements de rochers o๠dominent les anciens sédiments métamorphosés en gneiss et micaschistes. Ces vieilles formations sont fragmentées et traversées en de nombreux points par des intrusions volcaniques plus récentes. Amas granitiques et coulées de lave rappellent l'activité éruptive et viennent compliquer encore la structure de cet impressionnant édifice que l'on ne peut s'empêcher de comparer à  une gigantesque forteresse naturelle.
La ligne de faîte, orientée Est-Ouest, forme l'Atakor : suite de sommets dont le plus élevé culmine au pic Tahat à  3.000 mètres. De courtes chaînes partent comme des arêtes du bastion principal. On y trouve des altitudes dépassant 2.000 mètres (2.730 m à  l'Assekrem, qui abrita l'ermitage de Charles de Foucauld, 2.306 m au mont Serkout, 2.455 m au mont Telerhateba, 2.230 m au Garet El-Djenoun plus au nord)
Les altitudes baissent dans l'enceinte tassilienne et les formes du relief s'y modifient. C'est ici une région de canyons et de partis encaissés, traces d'un ancien réseau hydrographique dense et animé. Les accidents les plus remarquables se trouvent dans le Tassili des Ajjers, qui s'étend perpendiculairement à  la ligne des crêtes du Hoggar sur près de 500 kilomètres de l'oued Irharhar à  Ghat, en territoire libyen (à  10 km de la frontière algéro-libyenne) dans les vallées qui entaillent ces rudes collines gréseuses, dépassant souvent 1.200 m d'altitude, et dans les cuvettes creusées sur les plateaux, l'eau suinte, assurant le développement d'une flore appréciable.
Il arrive même que l'on voie couler à  la surface des versants quelques rares ruisselets qui alimentent avec plus ou moins de constance mares et étangs. «Il y a un peu plus d'une soixantaine d'années, un crocodile, sans doute l'un des derniers du Sahara, fut capturé au bord de l'une de ces pièces d'eau. Les paléontologistes ont vu en lui le descendant de la faune qui peuplait cette région quand elle était beaucoup plus humide qu'aujourd'hui. »
Si de nos jours l'eau n'apparaît plus au Hoggar que dans le fond de quelques vallées, elle se trouve en abondance dans des réserves souterraines à  faible profondeur. Autre signe frappant de la relative humidité du Hoggar et de ses annexes : des nuages recouvrent parfois les cimes des montagnes. Au coeur de l'hiver, pendant quelques heures, les pics de l'Atakor arborent un chapeau de¦ neige éphémère.
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Tassilis des Ajjer et du Hoggar
Le paradis perdu 
Dans le grand Sud algérien, les étendues de sable et les étranges reliefs des Tassilis laissent un sentiment puissant d'un monde disparu, d'une désolation certes grandiose, mais désolation quand même.
Entre les roches des environs de Djanet, à  Tikabaouine, le mystère du paysage fait songer à  une ville morte, parcourue de larges avenues ensablées.
Au détour d'un roc, plus au sud, à  Tigharghar, se détache brusquement, sur une paroi, une merveilleuse gravure : têtes plongées vers une dépression naturelle au pied du rocher, formidable composition à  la fois abstraite et saisissante de vérité d'un groupe de bovidés. Une grosse larme roule de l'oeil d'un animal. Pourquoi la vache qui «pleure » pleure-t- elle ? Cette lancinante question n'a jamais trouvé de réponse, ni dans le codeur des Touaregs, peuple agricole et éleveur, qui occupèrent jadis les Tassilis enchanteurs, ni dans les publications des savants archéologues et préhistoriens.
Il est plaisant de penser que la vache qui pleure, pleure un paradis qui meurt, un paradis qui s'assèche au moment o๠cette gravure a été réalisée. Quelque 6.000 à  8.000 années avant notre ère, cette région des Ajjer bruissait du vent dans les broussailles et les arbres, des clapotis de l'eau dans les gours o๠se baignent les enfants et le bétail. Mais déjà  les niveaux d'eau dans les gours (gueltas) baissaient.
Une sécheresse dévastatrice a emporté ces images oniriques que les hommes ont gravées ou peintes dans les abris-sous-roche, comme pour fixer un monde mourant. L'eau est partie dans les profondeurs d'o๠parfois elle jaillit encore. Au détour d'un canyon o๠ne s'écoule que la poussière, les cris d'enfants, le bruit de leurs plongeons et le lancer des cannes à  pêche résonnent aux oreilles incrédules du visiteur non averti. Nous sommes à  Iherir, l'un des paradis inattendus de l'Algérie.
Tout ce monde disparu a été révélé il y a quelques années par le chercheur Henri Lhote, qui fit de nombreuses observations dans la zone du Tassili des Ajjer.
Lhote réalisa des copies de presque toutes les peintures et sculptures du grand Sud algérien, copies en couleur, et en grandeur nature. Documentation exceptionnelle qui, quelques années plus tard, va révéler à  la fois un art rupestre poétique et élaboré, et un travail de recherche d'une immense ampleur.  
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Tassili des Ajjers, mémoires de pierre
Tassili est un terme féminin qui veut dire plateau en tamà haq, la langue berbère des Touaregs.
Le Tassili des Ajjer fut découvert tardivement par les explorateurs européens au XIXe siècle tant cette région du Sahara algérien était difficile d'accès. D'une superficie avoisinant les 350.000 km2, le Tassili est le domaine des Touaregs Ajjer ou Touaregs de l'Ouest. C'est grâce à  l'un d'eux, le guide Djebrine ag Mohamed, que le chercheur du Musée de l'Homme à  Paris, Henri Lhote, «découvre » ces fresques bien connues des Touaregs.
Malgré son aspect aujourd'hui désertique, le Tassili des Ajjers fut, il y a plusieurs millénaires, une région au climat tropical, richement peuplée. De cette période qui s'étend du néolithique jusqu'au début de l'Histoire, nous sont parvenus des milliers de peintures rupestres qui témoignent du mode de vie et de l'environnement des anciennes populations.
Å’uvres d'art inattendues en plein coeur du désert, ces fresques ont donné lieu, au XXe siècle, à  d'importantes missions organisées par le Musée de l'Homme en collaboration avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS franà§ais) et l'Institut de recherche scientifique à  Alger. Les relevés à  l'identique ont été réalisés in situ en 1956 et 1957 par Henri Lhote et une équipe composée de peintres et d'un photographe. De ces expéditions, le Musée de l'Homme conserve présentement plus de mille reproductions. Leur étude scientifique se poursuit.
Ces documents ont aujourd'hui une valeur historique inestimable. Ils éclairent le visiteur ou le lecteur sur les quatre grandes périodes de l'histoire du peuplement de cette région : période des chasseurs, période des pasteurs bovidiens, puis période des guerriers à  chars dite des chevaux, et enfin celle dite des dromadaires.
En déchiffrant les vestiges de périodes préhistoriques et historiques révolues, ils retracent la vie de cette région avant la désertification qui a commencé il y a de cela 4.000 ans.  
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Tumulus, la sépulture du néolithique
On trouve au Sahara algérien de très nombreux tombeaux datant de l'ère néolithique (période qui s'étend de l'apparition de l'agriculture, il y a 10.000 ans, à  l'apparition de l'écriture il y a 5.000 à  4.000 ans.
Ce sont le plus souvent de simples sépultures recouvertes d'un amas de pierres homogènes, le tumulus. Dans le Tassili N'Ajjer, ces tombeaux préislamiques à  couloirs et enclos, parfois nommés «trous de serrure », sont particulièrement nombreux. Les plus anciens datent d'environ 5.500 ans et n'ont pas encore livré tous leurs secrets. Systématiquement creusés dans le flan des collines, ils se repèrent de loin.
Un premier cercle entoure le tumulus sous lequel se trouve la chambre funéraire, un second cercle cerne l'édifice tout entier. Seuls les hommes y sont enterrés, couchés sur le coté, la tête orientée vers l'Orient. «Les Touaregs appellent un tel monument edebni (plur. idebnan) et l'attribuent aux «gens d'avant », c'est-à -dire toutes les populations qui les ont précédés. «Toutes les sépultures antérieures à  l'introduction de l'islam, surmontées d'un tumulus de pierres, quelle que soit la forme du tumulus, sont des edebeni. Les edebni sont présents dans l'Ahaggar, l'Ajjer, l'Ahnet, l'Adrar et l'Air » (Foucauld, 1951)
Si les Touaregs y voient volontiers l'ultime demeure d'un «amenokal », autrement dit un chef important, les scientifiques qui se sont penchés sur la question s'accordent pour dater ces monuments funéraires aux alentours de 4.500 ans avant J.-C., une période bien antérieure à  l'arrivée des Touaregs dans le Sahara.
Le Sahara algérien est riche de milliers de documents gravés ou peints des milliers d'années avant notre ère, et qui font de ce désert le plus grand musée à  ciel ouvert du monde, et portant notamment sur l'époque néolithique.
 

(El MOUDJAHID.COM : Quotidien national d'information)
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