mardi 28 janvier 2014

Mali : il est temps de reconnaître le peuple touareg ! www.atlantico.fr

De l'avant

Publié le 4 février 2013
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Peut-on faire encore comme si le peuple Touareg – et donc berbère - n’existait pas ? Peut-on encore nier que les frontières coloniales ont engendré moult conflits et qu’elles devraient être plus conformes aux désirs des peuples, notamment afin d’éviter que ceux-ci se radicalisent ? Les droits à l’autodétermination que la "communauté internationale" (en fait les États puissants de la planète) a accordé dans les années 1990-2010 aux séparatistes slovènes, croates, bosniaques ou albanophones face à l’Etat central serbo-yougoslave, ou encore aux chrétiens-animistes du Sud Soudan (désormais indépendant), longtemps massacrés par les Arabo-musulmans du Nord Soudan, peuvent-ils être refusés aux Berbères du Nord Mali ?
On peut répondre à cela que le droit international est fondé sur le sacro-saint dogme de "l’intangibilité des frontières", y compris celles qui sont le fruit d’un découpage colonial sommaire. Mais il est aussi clair que, faute de liquider physiquement les Maures et les Berbères du Nord Mali, honnis par les ethnies noires-africaines du Sud du pays, le fait de nier la "question touareg" et des minorités équivaudra à créer une "bombe identitaire à retardement" pour les futures générations maliennes.
Rappelons que les Touaregs du Mali sont membres de la grande famille des "Amazighs" et qu’ils parlent une langue berbérophone, le Tamasheq, qui vient lui-même du mot Tamazigh (berbère). Globalement, les Berbères vivent dans des États dominés soit par des nationalistes arabophones, soit par des tribus noires-africaines (Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie, Mauritanie, Niger, Mali, etc). La plupart du temps, ils sont contraints de parler l’arabe ou l’une des langues nationales africaines au détriment du Tamazigh ou du Tifinagh. Ils sont pris en tenailles entre l’arabisation intensive et la domination des noirs-africains, souvent descendants d’esclaves et donc épris de revanche...
Le problème de fond au Mali remonte donc à la création, en 1960, d’un État central tenu par la tribu noire-africaine des Bambara qui domine le Nord touareg et Maure. Car au Nord du Mali, bien qu’étant laïques et hostiles à l’islamisme radical, les Berbères touaregs cohabitent depuis longtemps avec des Arabophones maures bien plus islamisés et qui pourraient être des ennemis, mais qui sont comme eux perçus comme des intrus "blancs" par les ethnies noires africaines du Sud. Tandis que les Touaregs ont repris leurs aspirations autonomistes, les arabo-musulmans se sont réislamisés sous le double effet de la réislamisation de l’Etat malien lui-même et de l’influence du salafisme venu des pays du Golfe.
Ainsi, depuis les années 1980, avec le remplacement du panarabisme par le panislamisme, les indépendantistes berbères d’Afrique du Nord et sahélienne ont connu un vaste mouvement de réveil identitaire, fort bien décrit dans l’ouvrage du leader kabyle Ferhat Mehenni : Le siècle identitaire, la fin des empires post-coloniaux (éditions Michalon, 2010), qui explique que la démocratisation couplé au réveil des identités et aux moyens de communication modernes aboutira tôt ou tard à une redéfinition des frontières post-coloniales, ce qui célébrera enfin, selon lui, la "seconde décolonisation".
Les mouvements laïcs touaregs du Nord étant traditionnellement hostiles à l’islamisme, le fait que certains de leurs groupes rebelles aient rejoint des "terroristes islamiques" arabophones a semblé paradoxal. Mais il convient de distinguer entre l’internationale islamiste salafiste, composée de groupes algériens et locaux comme AQMI et le Mujao (Maures arabophones), plus ou moins affiliés à Al-Qaïda, et l’islamisme malien plus spécifiquement touareg comme Ansar Dine. Clef du problème, ce mouvement dirigé par l’ancien leader de la rébellion touareg des années 2000, Yad Ag Ghali, a été co-créé très récemment par le régime algérien, qui voulait ainsi affaiblir le mouvement touareg laïque du MNLA et qui craignait plus que tout la création d’un Etat berbère à ses portes, susceptible de réveiller les vélléités indépendantistes des Kabyles algériens.
Rappelons que lorsque le MNLA conquit tout le Nord Mali en mars 2012, l’armée malienne décampa et ne combattit même pas les Touaregs. L’intégrité du Mali avait déjà volé en éclat. Dans ce contexte fort préoccupant pour Alger, le chef d’Ansar Dine, Yad Ag Ghali, ex-leader touareg de la rébellion de 2006 qui conclut un accord de paix avec Etat malien en 2009, enragé de ne pas avoir été choisi pour diriger le MNLA par la jeune garde du mouvement touareg laïque, accepta la proposition d’Alger de créer une nouvelle entité islamiste touareg suffisamment bien dotée militairement et financièrement par Alger, le Qatar et l’Arabie saoudite pour réussir à annuler la victoire des Touaregs laïques et créer un prétexte pour discréditer le nouvel Etat berbère du Nord, devenu un “fief d’Al-Qaïda”...
L’intérêt commun d’Alger et des monarchies islamistes du Golfe étant de couper l’herbe sous le pied aux révolutionnaires laïques touaregs. Abandonné à la fois par les capitales africaines, occidentales et arabes, le MNLA dut donc affronter seul tous les mouvements islamo-terroristes (AQMI – MUJAO -Ansar Dine) lourdement armés et financés pas seulement par la drogue et les prises d’otage mais par les pétromarchies salafistes du Golfe qui leur ont ainsi permis de recruter d’anciens combattants MNLA alléchés par l’argent salafiste... C’est ainsi qu’en quelques mois, le MNLA s’est fait voler sa victoire par les islamo-terroristes et a tenté de "sauver les meubles" en contractant une alliance tactique, certes contre-nature, avec les Salafistes, ceci en échange de droits culturels. Pour le leader du Mouvement mondial berbère, Belkacem Lounès, l’Algerie de Boutéflika a donc joué un jeu plus que trouble, en démontrant, par son pouvoir de nuisance, qu’aucune paix n’étant souhaitable sans Alger. Selon Lounès, "si il ne s’agissait que d’un conflit entre Touaregs et l’Etat malien, la question serait déjà réglée depuis longtemps, car les Touaregs sont légitimes au Nord Mali et ont droit à une auto-détermination, leur capacité combattante leur permettant de repousser l’armée malienne et donc d’avoir l’avantage sur le terrain. Sans l’action extérieure d’Alger et des pays arabo-musulmans du Golfe, qui tirent les ficelles des mouvements islamistes du Nord Mali et d’ailleurs, ennemis fort "utiles" pour discréditer l’autodétermination des Touaregs, l’équation malienne serait moins difficile à résoudre…".
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COMMENTAIRES
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  • Par richard R - 08/02/2013 - 12:49 - Signaler un abusah! les frontières.
    La France comme les autres pays s'accrochent à l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme, colonialisme que nous haïssons !! Ubuesque d'autant que depuis le début les touaregs étaient opposés à vivre avec ceux du sud du fleuve Niger (qu'ils avaient razziés pendant des siècles). Le Général a voulu faire vivre ensemble des gens qui ne le voulaient pas et il y a eu bien des exactions contre les touaregs. Les exactions des uns ne se justifient par les exactions des autres. Les islamistes fous n'ont pas encore combattus les français (ils n'ont pas les moyens logistiques pour) et sont partis commettre leurs horreurs au Darfour avec l'aide du sinistre Bechir, premier président en exercice poursuivi par la Cour Pénale Internationale... Ah, l'histoire! il y eut bien sûr un empereur romain berbère (Septime Severe) et il y eut un empire du Mali, des colonialismes aux frontières différentes. Pourtant les choses sont claires entre l'islamisme et la démocratie et on fait semblant de ne pas voir le MNLA, ces touaregs qui s'étaient levés pour l'indépendance de l'AZAWAD et surtout pour la démocratie et la laïcité (3 éléments absents du Mali d'avant la crise). Pas d'avenir sans...
  • Par Amnay - 08/02/2013 - 11:28 - Signaler un abusMERCI Monsieur Del Valle
    Enfin un analyste occidental et plus précisemment français qui ose appeler un chat un chat. Oui, ce sont les tracés coloniaux qui sont à l'origine des drames entre les peuples d'Afrique. De quel droit l'occident se permet-il d'enfermer dans des frontières intangibles des peuples qui ne peuvent pas vivre ensemble dans la mesure où les uns sont obligés de s'assimiler aux autre, à ceux qui dominent et squattent les instances de l'Etat. Les Africains ne peuvent pas vivre sous le modèle du jacobinisme français, continuer sur cette voie suicidaire c'est ouvrir la porte à de nouveaux génocide: On ne peut pas oublier le Rwanda et on refuse que les Touaregs continuent à se faire massacrer dans le silence complice de la communauté internationale. Le MNLA que certains tentent de faire passer pour des alliés des islamistes, sont concrètement les seuls à les avoir combattus sur le terrain. l'intergvention française, si réellement elle visait les islamistes, aurait du avoir lieu bien avant! comment se fait-il que lorsque c'était les Toauregs qui les subissaient depuis plus de 10 ans, personne n'y trouvait rien à redire et maintenant qu'il y a danger sur des intérêts bien précis,
  • Par Gobji - 06/02/2013 - 19:05 - Signaler un abusDe Grâce
    Je suis peiné de lire des réflexions de cette nature, d'autant plus peiné que ce monsieur enseigne la géopolitique. Quel désastre. Quand on veut parler d'une situation, le minimum serait de se rendre sur le terrain, d' observer, d'échanger avec les concernés et de faire sa propre analyse. Ce article ne constitue ni plus ni moins à mes yeux que l'illustration type d'une masturbation intellectuelle. Ramener le problème dit touareg à une dimension raciale relève de la malhonnêteté intellectuelle ou alors d'une ignorance pathologique. Les touaregs n'ont pas plus de problèmes que les autres ethnies alors de grâce foutez-nous la paix avec vos réflexions à la con. De grâce cherchez la connaissance directe comme le disais feu Cheikh Anta Diop au lieu de nous servir une pouuriture ce cette nature.
  • Par ISABLEUE - 05/02/2013 - 09:40 - Signaler un abuselroussa,
    vous avez le mot de la fin.
    Nos bons sentiments de démocratie ne sont évidemment pas compris par tout le monde.
    CQFD.
  • Par kronfi - 04/02/2013 - 20:58 - Signaler un abusje suppose que monsieur Djibs...
    est le premier a se scandaliser sur la colonisation de jerusalem est par les israeliens....
    Posez la question les palestiniens ne sont pas majoritaires a jerusalem est , donc sont illegitimes...
    et la nous ne parlons que de VILLE.... pour ce qui est des touaregs on parle en millions de KM2.
  • Par elrousa - 04/02/2013 - 19:30 - Signaler un abusPrudence !
    Chercher à comprendre et à aider l'Afrique implique d'intégrer les problématiques ethniques.
    Certains touaregs estimant être "les seuls blancs colonisés par des Noirs" ont commis des actes de violence à l'égard de leurs "colonisateurs", que ceux-ci ne sont pas prêts d'oublier.
    Les Maliens du Sud savent aussi pertinemment que "leurs frères" du Nord les considèrent comme étant autant d'esclaves potentiels.
    Parce que l'Afrique, c'est aussi cela, il faut se garder de vouloir exporter nos bons sentiments démocratiques bien formatés à l'aulne des boulevards parisiens !
    Ceci doit nous inciter à laisser la CDEAO et/ou l'ONU accompagner la reconstruction politique du Mali.
    Nos forces laissées sur place doivent ainsi axer leur effort sur l'aide à la sécurisation du processus politique à venir.
  • Par SteakKnife - 04/02/2013 - 17:49 - Signaler un abus@aghiol
    La France a déjà imposé une solution définitive il y a bien longtemps: découper le territoire des touaregs en plein de pays absurdes qui n'ont aucune fondation historique.
  • Par SteakKnife - 04/02/2013 - 17:48 - Signaler un abus@ISABLEUE
    Vous voulez parler de ces palais construits par des entreprises de BTP françaises?
  • Par aghiol - 04/02/2013 - 17:10 - Signaler un abusAidez ce peuple
    Ce peuple est victime du racisme et des descriminations de tout genre Les Touaregs ont toujours été un peuple pacifique Les Islamistes ont profité de leur dénuement total et de leur pauvreté pour s'introduire dans leur société avec la bénédiction bien entendu de quelques traitres . Il est temps que la France impose une solution définitive afin que les spécificités de ce peuple soient enfin reconnues
  • Par Hildegarde - 04/02/2013 - 17:03 - Signaler un abusComme chez nous
    Toute ressemblance entre le peuple touareg éparpillé dans plusieurs pays par des frontières coloniales, et les peuples basques, polynésiens, kanaks, celtes ... n'est que fortuite.
    Les français souhaitent appliquer chez les autres ce qu'ils refusent chez eux au nom de l'unité nationale.
  • Par ISABLEUE - 04/02/2013 - 16:03 - Signaler un abussI LES GOUVERNANTS
    des pays africains étaient tous propres, mais non, ils préfèrent les palais et les 4x4..
    Et puis maintenant, tout le monde est adulte, non ??
    depuis longtemps...
    et n'a qu'à se prendre en main..
  • Par SteakKnife - 04/02/2013 - 13:59 - Signaler un abus@ ISABLEUE
    Difficile de créer quelque chose dans un pays dont toute l'infrastructure héritée de la colonisation est destinée au pillage (une capitale en bord de mer pour exporter ses riches), quand des frontières factices calent des gens qui ne parlent pas la même langue au sein d'un même pays, ou quand le pouvoir est tenu par des dictateurs maintenus au pouvoir par les pays occidentaux. Mais rassurez-vous, la plupart des Africains préfèrent migrer au sein même de l'Afrique - vous le sauriez si vous vous intéressiez un peu au sujet, au lieu de vous arrêtez à vos idées dignes de la fin du XIXeme siècle, du style "ces gens-là sont sauvages et inéduqués et ils viennent ici pour nous prendre notre pain".
  • Par ISABLEUE - 04/02/2013 - 13:22 - Signaler un abusC'est vrai que depuis le temps, ils auraient pu
    créer quelque chose, les colons belges, allemands, français, anglais, portugais, n'ont pas tout pillé...
    Mais bon, c'est tellement facile..
    Non c'est plus facile de venir se faire assister. Moins fatiguant.
  • Par Djib's - 04/02/2013 - 13:19 - Signaler un abusAnalyse simpliste et biaisée
    Mr De Vall avez vous été obligé à vous exprimer sur un dossier que vous ne maitrisez absolument pas car manifestement vous êtes perdu. Vous dites que le mnla a conquis tout le nord du Mali mais vous oubliez de mentionner que ce dernier s'est associé aux terroristes du mujao, aqmi et ancardine pour arriver à ses fins séparatistes...la fin de l'histoire est connue quand on s'associe aux diables, ne nous faites pas croire que le mnla ne s'est associé à eux que par tactique et seulement après la conquête, cela est complètement faux, le mnla avait des accointances avec ces mouvements terroristes bien avant les attaques dont le territoire malien a fait l'objet. Maintenant venons-en à la "reconnaissance" du peuple touareg, Mr sachez que le mnla n'est pas du tout représentatif des touaregs, la majorité des touaregs est très bien intégrée dans la République, ils sont ministres, colonels, vice président à l'assemblée nationale...c'est un faux problème. Et l'Etat touareg n'est pas envisageable pour la simple et bonne raison que les touaregs sont "démographiquement" minotaires au nord du mali, il suffit juste d'organiser un PETIT referendum pour en avoir le coeur net!
  • Par SteakKnife - 04/02/2013 - 12:47 - Signaler un abus@ISABLEUE
    Si on s'en foutait de l'Afrique, dans ce cas il ne fallait pas dépouiller le continent pendant des dizaines d'années, tracer des frontières au cutter, puis partir en se faisant botter le cul.
  • Par kronfi - 04/02/2013 - 12:24 - Signaler un abusles frontieres issues du colonialisme
    sont purement factice et ne refletent pas l'unite ethnique des peuples de ces regions.
    On veut nous faire croire que le brassage des cultures est un bienfait, Or il n'en est rien... une ethnie un peuple dominera toujours le plus faible, sauf a voir des guerres interminables...
    le Soudan a bien su se separer en deux etats... les noirs du sud n'ont pas plus de legitimite sur ce territoire ( touareg) que les turcs sur le kurdistan...
    Il est temps de reconnaitre aux peuples leur legitimite, culturelle et historique...
  • Par ISABLEUE - 04/02/2013 - 12:07 - Signaler un abusOn s'en fout
    Depuis 50 ans, ils auraient pu régler leurs problèmes entre eux.
    Ras le bol, ça va encore être de notre faute..
  • Par fkb - 04/02/2013 - 11:24 - Signaler un abusurgent... sans doute pour les maliens
    Mais que vient donc faire la France dans ce mic-mac ?
  • Par l'enclume - 04/02/2013 - 10:04 - Signaler un abusMon truc en plumes
    Gégé Foufou - 04/02/2013 - 07:27
    Question vivre ensemble, il se murmure qu'à Nice, il y aurait soit des gangters, soit des retraités, et se beau monde arrive à vivre ensemble
    C'est pas possible!!!!!
  • Par sidi - 04/02/2013 - 09:36 - Signaler un abusAlexandre Del Valle "National-sioniste"
    Cet individu, chaud partisan de l'extermination,des musulmans,en suggerant,de bombarder des villes de plus de 10 millions d'habitants,telles que Karachi et le Caire,avec des bombes à neutrons,pour regler le probleme palestinien,se signale en versant des larmes de crocodile, sur les touareg,et passe sous silence,le martyr que subit le peuple palestinien,de la part de l'entité sioniste,l'histoire vous rattrapera
  • Par ramuncho - 04/02/2013 - 09:23 - Signaler un abusPEUPLES
    Comme il est temps de reconnaître le peuple KURDE
  • Par Le gorille - 04/02/2013 - 08:22 - Signaler un abusLes terroristes islamistes....
    Ils sont qui alors les terroristes islamistes ? Je ne parle pas des gens sur le terrain mais des pourvoyeurs? L'Arabie saoudite, le Qatar et l'Algérie ? Ben, comme panier de crabes... Dans quelle galère la France se serait-elle fourvoyée ?
    Si votre analyse est juste, et je vois pas en quoi elle ne le serait pas... on n'en a pas fini ! Et la diplomatie de Normal 1er va être mise à très rude épreuve, s'il doit finir par parrainer le démembrement du Mali avec la création de l'Azawad...
  • Par amike - 04/02/2013 - 07:33 - Signaler un abus@delubac: Bien sûr, comme les serbes, croates, bosniaques...
    s'entendaient à merveille !
    Maintenant, un article qui ne parle pas de la faute originelle de l'intervention libyenne ne peut être que suspect (ironie). 
    Donc, la France, grâce à Hollande est intervenue dans une guerre civile pour défendre un camp, et ses intérêts économiques dans la région et servir d'i..t utile à l'Algérie ?
  • Par Gégé Foufou - 04/02/2013 - 07:27 - Signaler un abusBien sur qu'ils vivent "ensemble"
    les noirs au sud, les touaregs au nord, belle unité.
  • Par Gégé Foufou - 04/02/2013 - 07:25 - Signaler un abusA delubac
    un conseil retournes y, t'as pas bien vu.
  • Par Gégé Foufou - 04/02/2013 - 07:23 - Signaler un abusCOMMENT ????
    Les maliens du sud (noirs) sont d'affreux racistes envers les Touaregs (blancs)
    C'est pas possible!!!!!
  • Par delubac - 04/02/2013 - 06:44 - Signaler un abusConnaissez vous le Mali et les maliens
    Ayant vécu quelques années au Mali, tant en ville qu'en brousse, je suis surpris de vos propos.
    ils me semblent marqué au sceau du parisianisme. Bozo, dogon, peul, bambara, touareg et autres ethnies arrivent à vivre ensemble sans difficultés majeures et ceci depuis plusieurs sciècles (3 au moins).
    Pourquoi soutenir un irrédentisme construit par les trafiquants aux fins de se créer leur zone de non droit ?
    "Le peuple touareg.... et les Bozos alors ? Le fleuve leur appartient non ?

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Tinariwen, les boss du blues touareg sont de retour

Il me parait bien loin le premier coup d’essai (international) de TinariwenTisdas sessions, un album capturé spontanément par les membres de LO’JO et l’anglais Justin Adams dans le studio d’une radio Malienne, alors que ce groupe à géométrie variable sévissait depuis le début des 90’s. Drôle de surprise que cette espèce de rock du désert, où des musiciens (armés) exprimaient en musique leur singularité culturelle et leur soif de reconnaissance, en un mot leur combat. Vraiment un truc nouveau, insoupçonné… Insoupçonnable, sur le vif et sans chichis, cette  »transe » électrique à la jonction de l’Afrique du nord et de l’Afrique noire en avait « scotché » plus d’un(e).
Aujourd’hui le groupe a fait du chemin. Il est devenu la locomotive d’un genre musical à part entière où de Bombino à Tamikrest, tous revendiquent la maison mère « Tinariwen« . Quinze ans, cinq albums et des centaines de concerts plus tard, le groupe nous donne de nouveau rendez-vous avec un nouvel opus, Emmaar, qui contrairement à tout ce qu’ils ont couché sur « bande » depuis leur premières cassettes jusqu’à Tassili, à été enregistré dans un autre désert,… Californien cette fois.
11 titres où l’on retrouve l’essence du groupe, rengaines hypnotiques chantées enTamasheq, guitares savamment saturées jouées en boucle sans le souci de la performance technique, soutenues par des percussions profondes et claquement de mains lancinants. Quelques invités, copains, fans, (peut-être un peu tout ça) viennent épauler les anciens rebelles touaregs (Saul Williams, Josh « Red hot » Klinghoffer,…)… Et c’est reparti pour les dunes & les riffs ensablés.

Réservez ici vos tickets pour les concerts de Tinariwen de mars à juillet 2014 !

Et en attendant, petit extrait du dernier album :
Publié le 27/01/2014,http://www.fnac.com/Tinariwen-les-boss-du-blues-touareg-sont-de-retour/cp22530/w-4

«…C’est le système qui est anti-moi»

Kamel Daoud-Le quotidien d’Oran
De bon matin, vu et lu sur internet: «Je ne suis pas anti-système, c’est le système qui est anti-moi». Abyssale et vertigineuse comme une métaphore. Radicale comme correction de perspectives. Ca Moi, ce que je veux, c’est disposer de mon corps et de ma croyance. Me balader et disposer de la terre. Je veux le respect de ma différence et j’en respecterais celle des autres, un par un, Dieu par Dieu. Je voudrais que ce système vaste et carnivore ne me surveille pas comme un intrus, ne me mange pas, ne me dévore pas le temps de ma vie et me laisse créer, entreprendre, découvrir, voyager et croire. Le système est contre moi car il prend mon argent, mon temps avec ses dos-d’âne et ses faux problèmes, parle à ma place avec des propagandes et dresse mes voisins contre ma liberté et ses enfants contre mes enfants. C’est le système qui vient à moi avec le soupçon dans les yeux et des lois qui ne s’appliquent pas à lui mais seulement à moi. Je peux vivre en bon voisin avec lui s’il n’avait pas cette tendance à me voler, me trahir, me tromper et à vouloir me réduire à son service. En plus, il est anti-moi car moi je ne prétends jamais parler en son nom ou me faire passer pour lui alors que le contraire n’est pas vrai: il se prend pour moi, malgré moi, parle à ma place, dit qu’il me représente et ternit mon image dans le monde et dans l’histoire. Il dit qu’il est la terre et que je suis la semelle mais c’est lui qui me marche dessus sans jamais s’excuser.
Le système est anti-moi car il ne me laisse pas manifester alors que je le laisse manifester. Il prend mes enfants et leur donne ses idées alors que je ne touche pas à ses enfants. Il décide à ma place et je ne décide pas à sa place. Il peut acheter des armes, et moi pas. Il peut tuer et moi je ne peux que déposer plainte.
D’ailleurs, quand on dit de quelqu’un qu’il est «anti-système» (au lieu de dire que c’est le Système qui est anti-moi), cela diminue de sa révolte en la réduisant à une hargne. Cela laisse à penser que c’est le système qui est attaqué alors que c’est le contraire. Cela fait croire que c’est moi qui ai commencé les hostilités. Cela pousse à conclure que le système est un immeuble souverain et que je suis moi un casseur de vitres ou que le système est un ordre et moi un désordre. Et ce n’est pas vrai. Moi, je veux juste le bonheur, la liberté, le désir, la possibilité, le respect, la justice, la sécurité, la dignité, l’exactitude, la protection, l’affirmation et la jouissance. Et je me défends contre ce qui vient à moi pour m’en déposséder ou me menacer. Le système est anti-moi car il a les moyens, vient à moi, frappe à ma porte ou l’arrache ou la défonce, prend l’impôt et s’autorise l’arbitraire ou m’enlève l’espoir. C’est alors que je me défends, car il est anti-moi. Que je prends les armes ou les pierres ou que je change de pays ou que je me révolte. «Moi» a ses limites qui sont celles de l’Autre et un système est bon lorsqu’il est à mon service, limité par mes frontières et non lorsque je suis emprisonné dans les siennes. Un système est bon quand je suis sa limite, pas quand il est ma limite.
C’est le système qui tue votre temps, multiplie les bureaucraties, pousse à la ruine vos entreprises, vole vos voix et vos choix, ralentit votre rythme, menace votre paix, encourage la corruption, la mal vie, le sachet en plastique, l’arrachage des arbres et l’injustice et les émeutes et les désordres et le chaos. C’est lui qui donne de l’argent gratuitement et détruit mes enfants, c’est lui qui porte atteinte à mon honneur dans le monde par son personnel et ses représentants, c’est lui qui fait des erreurs qui me coûtent de l’argent à moi et à mes descendants, c’est lui qui tue et ne meurt jamais alors que c’est moi qui meurt et s’en va. C’est lui qui est contre vous alors que vous êtes contre le mur. Le système est donc anti-moi. Je me défends, c’est tout. Je ne suis pas le désordre, je suis l’espoir d’un ordre meilleur. Je ne suis pas le chaos, mais seulement un homme qui refuse le chaos que le système cache derrière son dos et dans son essence.
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5193364
NIGER - 
Article publié le : mardi 28 janvier 2014 à 07:21 - Dernière modification le : mardi 28 janvier 2014 à 13:31

Niger: les interpellations de journalistes se poursuivent

Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger
Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger
©RFI/Delphine Michaud

Par RFI
Trois nouvelles interpellations ont eu lieu lundi 27 janvier au Niger : deux journalistes et un membre de la société civile. Il s'agit d'Ousmane Dambadji, directeur de publication du journal L'Union, de l'animateur de la chaîne de TV privée Canal 3,  Zakari Adamou, et de Nayoussa Djimaraou, secrétaire général du mouvement pour la promotion de la citoyenneté responsable.Tous les trois ont été convoqués à la direction de la police judiciaire suite à un débat télévisé il y a une semaine sur Canal 3.

Ce lundi, deux journalistes et un opposant avaient, eux, été libérés après avoir été entendus par le procureur de la République qui avait estimé qu'il n'y avait pas matière à poursuite. Marou Amadou, le garde des Sceaux, avait prévenu la semaine dernière que le gouvernement ne tolèrerait plus certains dérapages de la presse.
Boubacar Diallo, président de la Maison de la presse, se dit inquiet. Pour lui, on est en train d'assister à une véritable remise en cause des acquis.

Boubacar Diallo
Président de la Maison de la presse
Le pouvoir est acculé de toutes parts [...]. Ne sachant quoi faire, on s'acharne sur les proies les plus faciles, notamment les journalistes qui relaient l'information...
 
28/01/2014 par Marie-Pierre Olphand
Doudou Rahama, membre de la Convention démocratique et sociale (CDS) fait partie des trois personnes libérées ce lundi. Il dénonce l'attitude du pouvoir, qui cherche à museler la démocratie, dit-il.

Doudou Rahama
Membre de la CDS
Nous n'avons jamais vu cette façon de faire. [...] Il faut que le pouvoir comprenne que nous sommes au XXIe siècle et que le peuple est mûr, il connaît et respecte la loi...
 
28/01/2014 par Marie-Pierre Olphand
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