vendredi 7 juin 2013

NDLR/Comme quoi la France aura toujours besoin des Touareg et des Arabes,pas sûre qu'il y'ai alliance cette foi ci..vu la finalité et la trahison dans l' Azawad/Al-Qaida passe du Mali en Libye

Terrorisme2013-06-07

Essam Mohamed à Tripoli et Jemal Oumar à Nouakchott ont contribué à cet article pour Magharebia – 07/06/2013

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Depuis la libération du Nord-Mali par les forces françaises et africaines, certains observateurs se posent la même question : où sont partis les combattants d'al-Qaida ?
Une série d'incidents meurtriers montre que les terroristes et les islamistes armés chassés du Nord-Mali ont trouvé un nouveau refuge dans le désert du Sud libyen et dans la région montagneuse du Djebel Chaambi entre l'Algérie et la Tunisie.
Après que les combattants d'al-Qaida aient été évincés du Mali, ils ont "frappé le ventre mou des pays de la coalition, le Niger, via le lieu présentant le système de sécurité le plus fragile au Maghreb, le Sud de la Libye", a expliqué le spécialiste du terrorisme Abdul Hamid Ansari.
"Cela augure de nouvelles agitations et une nouvelle insécurité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel", a-t-il ajouté. Contraints de fuir le Nord-Mali, les éléments d'al-Qaida sont partis dans le désert libyen pour renflouer leurs rangs et se regrouper, a indiqué le quotidien algérien Ennahar le mois dernier. La révolution qui a renversé Mouammar Kadhafi a permis aux brigades d'al-Qaida et à leurs alliés de trouver un refuge sûr dans un pays nouvellement instable, a poursuivi le journal.
Et elles ont frappé à nouveau.
Le 23 mai, l'ancien émir d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) Mokhtar Belmokhtar (alias "Laaouar") et sa brigade des "Signataires par le sang" ont monté un double attentat suicide à la voiture piégée qui a tué au moins vingt personnes au Niger.
Les attaques contre une caserne de l'armée à Agadez et une mine d'uranium exploitée par la France à Arlit étaient destinées à venger la mort en février du terroriste Abdelhamid Abou Zeid abattu par l'armée française au Mali.
Moins d'une semaine après ces attaques au Niger, le Président Mahamadou Issoufou a apporté une nouvelle pierre à la revendication de Belmokhtar.
Ce n'était pas seulement al-Qaida, a déclaré le chef de l'État. C'était al-Qaida en Libye.
"Je vous assure que l'attaque dans le nord de notre pays est venue du Sud de la Libye, qui constitue une menace importante pour la sécurité dans la bande sahélo-saharienne", a déclaré Issoufou le 28 mai lors des funérailles des victimes de l'attentat suicide d'Agadez.
Issoufou a décrit la partie méridionale de la Libye comme un terreau pour ceux qui cherchent à déstabiliser la sécurité au Sahel et au Sahara. Il a averti qu'al-Qaida planifiait une autre attaque à partir de ses bastions dans le Sud libyen, dirigée contre la République du Tchad.
Au lendemain du discours d'Issoufou concernant la connexion AQMI-Libye, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a également mis en garde les pays africains contre l'influence grandissante des militants islamistes dans le désert libyen. Il a appelé du Niger à des efforts concertés de la part de la Tunisie, de l'Algérie, du Tchad, du Mali et de l'Égypte pour répondre à cette menace.
Le problème dans le Sud de la Libye hante aujourd'hui l'ensemble du Sahel, mettent en garde les observateurs. Les pays du Maghreb ont en effet toutes les raisons de craindre que la situation très volatile en Libye ne puisse se propager.
"Le Sud de la Libye est devenu un terreau pour les groupes terroristes les plus durs", explique Hassan Ag Midal, blogueur et journaliste touareg originaire du nord du Niger, qui suit les groupes de militants au Sahel.
Il est parfaitement naturel que ces extrémistes armés s'installent dans le Sud libyen, explique-t-il à Magharebia, "parce que cette région leur offre presque les mêmes conditions que le Nord-Mali".
"La région compte en effet de grands nombres de réfugiés touaregs, la même composition sociale et ethnique, notamment dans les villes d'Ubari et de Sabha, et des populations souffrant de la pauvreté et du sous-développement", ajoute-t-il.
Vient s'y ajouter le manque de sécurité.
Ag Midal ajoute : "L'armée libyenne n'impose pas son contrôle sur cette région, et les frontières avec le Niger sont très étendues et difficiles à surveiller en permanence."
"Le Sud de la Libye est comme un continent ouvert, un lieu où l'on trouve tout", explique Mohamed Oumar Gharsallah, universitaire libyen et ancien diplomate à Nouakchott.
"L'absence d'une autorité centrale pose un problème non seulement dans le Sud, mais dans l'ensemble du pays. Les stocks d'armes ont été pillés, et l'armée a été démantelée et a totalement disparu, après avoir été la sixième plus importante dans le monde arabe", ajoute-t-il.
Outre les terroristes, "on y trouve aussi des trafiquants de drogue, de marchandises et de carburant, ainsi que des tribus et des groupes militants", souligne-t-il.
Et si al-Qaida cherche des recrues, le Sud de la Libye est un autre endroit où "les jeunes ordinaires peuvent être mobilisés dans des batailles qui s'inscrivent dans le cadre de manœuvres internationales".
"La région souffre d'un problème de développement, pas d'un problème d'Islam", a ajouté ce diplomate libyen. "Les échecs des régimes politiques à assurer le développement local, l'inflexibilité des systèmes politiques et le déni des situations locales n'ont fait qu'exacerber ce problème."
L'organisation terroriste dispose d'un plan pour ses forces dans le désert libyen. Selon l'analyste mauritanien Mohamed Ould Zein, "al-Qaida s'attache aujourd'hui à mener des attaques en représailles contre les pays qui ont contribué directement à leur expulsion du Nord-Mali, comme le Niger et le Tchad."
"Mais la prochaine cible qui sera visée seront les États qui ont indirectement soutenu la guerre au Mali", met-il en garde.
C'est-à-dire le Maghreb.
L'attention de la Libye se tourne vers le Sud
À la suite des propos tenus par le Président nigérien et le ministre français des Affaires étrangères concernant les mouvements d'al-Qaida, la Libye a dévoilé dimanche 2 juin de nouvelles mesures destinées à renforcer la sécurité dans le sud et le sud-ouest.
Le Premier ministre Ali Zidan a ainsi déclaré aux journalistes que le gouvernement avait décidé d'une approche en deux volets.
"Le premier consiste à maintenir l'ordre dans les villes, notamment Ghat, Ubari, Murzuq, Wadi al-Shatie, Sabha et Koufra. Le second a trait à la protection et au contrôle de la frontière et vise à ne permettre aucune infiltration par des éléments suspects", a-t-il précisé.
Soldats et thwars bénéficieront de primes pour travailler dans cette région désertique, a-t-il expliqué. Au vu des conditions de vie difficiles et des températures inhospitalières dans cette région sud, les personnels de la police et de l'armée pourront également prétendre à des augmentations de salaire.
"Nous espérons atteindre les objectifs promis concernant le Sud et les dispositifs de sécurité", a ajouté Zidan. "J'en appelle à toutes les parties, au premier rang desquelles les révolutionnaires... pour qu'elles coopèrent."
L'Union européenne enverra une équipe chargée d'aider à la protection de la frontière, a-t-il précisé.
"Il s'agira de consultants civils", a-t-il assuré aux députés.
Pour souligner l'opportunité de ce nouveau plan de sécurité, Zidan a présenté les détails d'une importante arrestation.
"Les responsables de la sécurité à Jaghbub, près de la frontière égyptienne, ont intercepté un groupe qui tentait de faire passer clandestinement dix missiles MILAN et cinquante missiles Grad à Qaryat al-Majouri. Ils tentaient de faire entrer ces missiles en Égypte, mais ces armes ont été saisies et les membres du groupe ont été arrêtés", a-t-il expliqué.
"Chacun doit savoir que le gouvernement accorde une attention spéciale au contrôle de la frontière, et que l'arrêt des trafics est une partie essentielle de la sécurité", a ajouté Zidan.
Le nouveau ministre de l'Intérieur Mohammed al-Sheikh a présenté cette semaine au Congrès général national (CGN) un nouveau plan de sécurité. Cette stratégie vient compléter le travail effectué par son prédécesseur, en maintenant certaines des agences de sécurité existantes, pour éviter un vide potentiel. Une doctrine nationale de sécurité sera promue pour minimiser le régionalisme.
Ses propositions appellent également à la restauration de la confiance perdue entre le peuple et les instances de sécurité.
Mais les stratégistes du gouvernement ont du pain sur la planche.
"Le problème est que le Sud a été divisé en trois parties", a expliqué à Magharebia Ali Lemrabet, un habitant de Sabha.
"La première attend encore le retour de Kadhafi et ne s'intéresse pas au pays ; la deuxième, qui a soutenu la révolution, espère des jours meilleurs et a donc fermé ses portes, attendant maintenant que les changements se produisent. La troisième a sauté sur l'occasion dès le départ, parce qu'ils sont comme des voleurs", a-t-il expliqué.

DASSINE OULT YEMMA était une musicienne et poétesse targuie considérée comme « Grande Sultane du désert » et « Grande Sultane d’Amour » car elle était messagère de paix entre les touareg dissidents .Elle était contemporaine de Charles de Foucauld qui parle d’elle comme d’une très belle femme.


Khadi Mekeltou a partagé une photo de Mouelhi Chaker.


elle décrit les lettres de l'écriture Tifinagh: Tifinagh Akateb (Tigamké) Dadouyen Marawen, Hant Fakkan Naboureyen Addharen Anharawen, Télamin Ihenkadh Dakhouten Anfaraten..........

DASSINE OULT YEMMA


était une musicienne et poétesse targuie considérée comme « Grande Sultane du désert » et « Grande Sultane d’Amour » car elle était messagère de paix entre les touareg dissidents .Elle était contemporaine de Charles de Foucauld qui parle d’elle comme d’une très belle femme.


Dans le poème qui suit, elle décrit notre écriture, celle des arabes et particulièrement l’écriture tamacheq des touareg, les tifinaghs. Ce poème fait rêver et touche profondément par sa simplicité et sa profonde humanité


« Tu écris ce que tu vois et ce que tu écoutes avec de toutes petites lettres serrées, serrées, serrées comme des fourmis, et qui vont de ton cœur à ta droite d’honneur.

Les arabes, eux ont des lettres qui se couchent, se mettent à genoux et se dressent toutes droites, pareilles à des lances : c’est une écriture qui s’enroule et se déplie comme le mirage, qui est savante comme le temps et fière comme le combat. Et leur écriture part de leur droite d’honneur pour arriver à leur gauche, parce que tout finit là : au cœur.

Notre écriture à nous, au Hoggar, est une écriture de nomades parce qu’elle est toute en bâtons qui sont les jambes de tous les troupeaux : jambes d’hommes, jambes de méhara, de zébus, de gazelles : tout ce qui parcourt le désert. Et puis les croix disent que tu vas à droite ou à gauche, et les points – tu vois, il y a beaucoup de points – ce sont les étoiles pour nous conduire la nuit, parce que nous les Sahariens, on ne connaît que la route qui a pour guides, tour à tour, le soleil et puis les étoiles. Et nous partons de notre cœur et nous tournons autour de lui en cercles de plus en plus grands, pour enlacer les autres cœurs dans un cercle de vie, comme l’horizon autour de ton troupeau et de toi-même. »

Ce poème de Dassine est tiré de “La Femme Bleue” de Maguy Vautier

NewsinfoAfrique ‏@NewsinfoAfriqu 4 min #Mali: combats dans le nord entre rébellion touareg et armée /

Eglass Ouffene Une information à vérifier ! IL parait que l 'armée du Mali vient de croiser ce matin un campement nomade en voyage dans la région de tombouctou et il parait que les hommes ont été exécutés sur place et les femmes et les enfants amenés et jetés dans le fleuve.Je viens de recevoir cette information par le chef militaire du MNLA à Tessalit il y a de cela 15 mn


almanarnews ‏@almanarnews 1 h Violences au Nigeria: plus de 6.000 réfugiés dans le sud-est du Niger http://www.almanar.com.lb/french/ncoverarchive.php …


Alakhbar | Mali: Une délégation du MAA prendra part aux discussions de Ouagadougou sur le nord du Mali

Alakhbar | Mali: Une délégation du MAA prendra part aux discussions de Ouagadougou sur le nord du Mali

Dans "SIWEL"de ce Vendredi 7 Juin 2013: "... Oui, la France de Hollande aura son élection présidentielle à la date qu’il a lui-même prévu, au 28 juillet 2013, mais, grâce au savoir-faire français, la « démocratie malienne » qui sortira des petites boites magiques sera imbibé du sang des azawadiens. La vérité doit être dite, la politique coloniale de la France ne suscite que dégoût, rancœurs et frustrations... et tôt ou tard, la France payera le prix de ses guerres scandaleuses et abominables sur son propre territoire: on ne fait pas impunément le lit de la terreur sans en payer un jour ou l'autre ses conséquences. Entre temps, l'Azawad devra désormais survivre à cette machiavélique coalition, en attendant de meilleurs jours. Pour l'heure, il s'agit d'éviter l'extermination totale."


Dans "SIWEL"de ce Vendredi 7 Juin 2013:
"...
Oui, la France de Hollande aura son élection présidentielle à la date qu’il a lui-même prévu, au 28 juillet 2013, mais, grâce au savoir-faire français, la « démocratie malienne » qui sortira des petites boites magiques sera imbibé du sang des azawadiens. La vérité doit être dite, la politique coloniale de la France ne suscite que dégoût, rancœurs et frustrations... et tôt ou tard, la France payera le prix de ses guerres scandaleuses et abominables sur son propre territoire: on ne fait pas impunément le lit de la terreur sans en payer un jour ou l'autre ses conséquences. Entre temps, l'Azawad devra désormais survivre à cette machiavélique coalition, en attendant de meilleurs jours. Pour l'heure, il s'agit d'éviter l'extermination totale."

Mali/Armée de Libération? Baba Ahmed @Babahmed1 2 min Guerre au #Mali: Contrairement à #Tombouctou et #Gao, la population de Anéfis a quitter la ville avant l'arriver de l'armée malienne.


Mali : entre le gouvernement et les Touaregs, les négociations s'annoncent houleuses | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Mali : entre le gouvernement et les Touaregs, les négociations s'annoncent houleuses | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

A Ouagadougou, les Touaregs et la transition malienne rentrent dans le vif du sujet

MALI / BURKINA FASO - 
Article publié le : vendredi 07 juin 2013 à 16:58 - Dernière modification le : vendredi 07 juin 2013 à 17:00


Une précédente délégation malienne en réunion, sous la présidence du médiateur burkinabè Blaise Compaoré, pour fixer la feuille de route de la transition. Ouagadougou, le 14 avril 2012.
Une précédente délégation malienne en réunion, sous la présidence du médiateur burkinabè Blaise Compaoré, pour fixer la feuille de route de la transition. Ouagadougou, le 14 avril 2012.
AHMED OUOBA / AFP

Par RFI
Ce vendredi 7 juin 2013, dans la capitale burkinabè, les négociations entre les autorités maliennes et les groupes touaregs (MNLA et le Haut Conseil unifié de l'Azawad) sont sur le point de débuter autour du médiateur. Deux enjeux majeurs : la question du désarmement des rebelles touaregs et la situation à Kidal. Ces sujets de discorde seront discutés jusqu'à lundi.



La salle qui accueille l’ouverture officielle des négociations est située dans l'enceinte de la présidence burkinabè. C’est cette salle qui abrite d'ordinaire les grandes rencontres à la présidence. Ouagadougou attendait du monde cet après-midi. Le dispositif reste le même : tapis rouge, disposition des chaises en cercle... Et face à tous : le médiateur Blaise Compaoré, président du Burkina Faso.
Tous les représentants des institutions internationales impliquées dans la résolution du conflit opposant le Mali et les groupes armés du nord sont là. Il y a bien sûr les Nations unies (ONU) et l’Union africaine (UA), mais aussi l’Union européenne (UE), la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), la France, la Suisse, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et bien d’autres. Jusqu'au dernier moment, rien n'avait filtré au sujet de la composition de la délégation du gouvernement malien, annoncée à Ouagadougou par un vol spécial.
Quant à la commission mixte de négociation de l’Azawad, elle était encore en réunion, ce vendredi matin dans un hôtel de la capitale burkinabè, pour peaufiner sa stratégie de négociation. D’autres membres, qui étaient en mission hors de Ouagadougou, l'ont rejointe. « Il s’agit des négociations pour la vie de tout un peuple », précise un cadre du MNLA. A la question de savoir si les derniers événements survenus à Anefis seront abordés au cours des échanges, ce dernier répond que « cela dépend du médiateur, mais nous sommes prêts à toute éventualité ».
« La priorité, c'est le retour de l'administration »
Si les derniers événements - les accrochages à Anefis, les arrestations à Kidal - ont radicalisé les positions et accentué la méfiance, les deux camps, pressés par la communauté internationale, n'ont d'autre choix que d'aller à cette négociation. Le texte en préparation est d'ailleurs ambitieux. La médiation souhaite obtenir la signature, dès lundi si possible, d'un accord-cadre entre Bamako et les groupes du nord du Mali.
La priorité ? Gérer l'urgence de Kidal, pour permettre la tenue de l'élection présidentielle le 28 juillet dans le fief du MNLA. Le point de désaccord le plus important ? Le retour de l'armée malienne en ville. Bamako le souhaite, les Touaregs s'y refusent pour l'instant. Mais la médiation reste optimiste et souhaite proposer un retour des soldats maliens dans un environnement favorable, « sans coup de feu, sans bataille », précise l'un des membres de la médiation.
Un retour des soldats maliens à Kidal serait encadré par la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), histoire d'empêcher tout débordement d'un côté comme de l'autre. Mais rien n'est encore planifié : « Le rôle de l'armée pour organiser le scrutin présidentiel n'est pas aussi déterminant que ça », explique un diplomate de la sous-région, qui ajoute que « la priorité, c'est un retour de l'administration, des équipes notamment capables de gérer le vote ».
« Processus à long terme »
Il est un autre point crucial de ce projet d'accord : le statut des combattants des groupes du nord du Mali. « Nous sommes persuadés que les Touaregs ont compris qu'à terme, le fait d'être armé n'est pas bon pour eux », confie-t-on du côté de la médiation. L'idée serait donc d'engager dès que possible un processus de type DDR : démobilisation, désarmement et réinsertion. Ce processus aussi serait organisé et contrôlé par la force onusienne.
Tous ces points ne seront acceptés par la commission de négociation de l'Azawad qu'en contrepartie d'un engagement clair et ferme de Bamako sur la tenue, une fois le nouveau président élu, de négociations plus consistantes sur le statut juridique de l'Azawad, sur les possibilités de décentralisation et de développement du nord du territoire malien.
« Si les groupes du nord acceptent ces points, ils vont gagner en légitimité vis-à-vis de la communauté internationale », estime un proche de la médiation. Et ce dernier d'ajouter : « Bamako sera de son côté engagé formellement dans un processus à long terme ». Pour donner encore plus de poids à ce projet d'accord-cadre, il est prévu qu'il soit validé par les Nations unies, l'UA, la Cédéao et l'UE. Une sorte d'assurance pour garantir son application.
TAGS: BLAISE COMPAORÉ - BURKINA FASO - MALI - MNLA

Libye - L'armée va transférer ses casernes en dehors des villes

  • Pana
  • vendredi 7 juin 2013 07:14


    L'armée libyenne a mis sur pied un plan destiné à transférer ses casernes en dehors des villes, rapportent jeudi les journaux libyens citant l'état-major de l'armée.

    'Nous mettons tout en œuvre, dans le cadre d'un plan bien étudié, pour transférer les casernes de l'armée en dehors des villes afin d'aider le gouvernement à exécuter ses projets de développement et d'habitation', a indiqué le chef d'état-major de l'armée, le général Youssouf al-Mankouch, lors d'une cérémonie de remise d'une caserne aux forces armées à Tripoli.

    La caserne 'Wahadata Duru', qui était occupée par un groupe armé, a été remise mercredi aux forces armées libyennes.

    Pour le général Al-Mankouch, 'cela constitue  un pas décisif et fondamental dans la reconstruction de l'armée'.

    Les forces armées terrestres ont réceptionné la caserne 'Wahadata Duru', située à Tajora, banlieue de Tripoli, des mains de l'unité 'Al-marassi' qui était sous la tutelle du 'conseil militaire de Misrata', chargé de sa protection depuis août 2011.

    Cette caserne est considérée comme l'un des plus importants sites militaires 'du bouclier Libye' et dispose de centaines d'engins militaires lourds comme les véhicules de transport de soldats et des blindés, sans compter les pièces de rechange et une unité d’entretien des équipements militaires.

    Pana

    Sur la route de la désolation

    Notre envoyée spéciale au Nord-Mali

    El Watan/Algerie

    Sur la route de la désolation

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    le 07.06.13 | 10h00 Réagissez
    zoom | © Photo : AFP

    Gao, Kidal, Anefis... Six mois après le lancement de l’opération Serval, que deviennent les villes du Nord-Mali ? Notre envoyée spéciale a échappé à un attentat kamikaze et a vécu des accrochages entre l’armée malienne et le MNLA. Elle témoigne de la peur et de la précarité dans lesquelles vivent les populations.

    «Arrêtez ! Arrêtez ! Ils sont en train de tirer !» A une quinzaine de kilomètres d’Anefis, sur la route qui relie Kidal à Gao, des commerçants nous empêchent d’avancer. A bord de leurs énormes camions de marchandises assurant le ravitaillement des villages du nord du Mali, ils n’ont pas pu entrer dans le village d’Anefis. Il est 5h30. Voilà presque une heure que le soleil tape sur le bitume éventré de cette route que les chars des militaires ont fini  par achever. Les commerçants nous racontent que des accrochages entre l’armée malienne et le MNLA auraient déjà fait plusieurs morts. Des gens se sont enfuis vers le village le plus proche. Nous entendons des tirs. Avec Abou, mon chauffeur, nous nous dirigeons vers les premières habitations. La bataille est terminée, Anefis est tombée entre les mains des Maliens.
    Un sordide décor de science-fiction. Aucune âme visible. Des cases serrées. Un chien qui court derrière son ombre. Abou remarque que le moteur chauffe. Nous tombons (de nouveau) en panne. Quelques minutes plus tard, on nous demande de nous arrêter à 100 mètres d’un campement nouvellement installé. Abou reconnaît les hommes du colonel-major malien El Hadji Ag Gamou. Après une fouille minutieuse et une panique générale, on se présente à nous et on nous rassure. Je ne remarque pas la présence de Français. On les voit peu. Ils se trouvent surtout à Gao, à l’aéroport dont on ne peut pas s’apporcher. Un des militaires sort fièrement sa carte d’identité algérienne et me dit «Tu es la fille de mon pays, félicite-moi pour cette victoire.» Je ne dis pas un mot. Je pense au barrage du MNLA que nous avons croisé hier.

    CHECK-POINT

    Ils s’étaient adressés à Abou en tamasheq, à moi en arabe ou en français. Le plus âgé, Moussa, m’avait assuré que le MNLA maîtrisait la situation puis m’avait posé des questions sur les positions de la gendarmerie malienne. Ils m’avaient paru très jeunes mais ne connaissaient pas leur âge. J’en avais déduit qu’ils n’avaient pas plus de 25 ans. Puis ils nous ont quitté dans un nuage de poussière après un appel téléphonique. Abou m’apprend que leur convoi a été décimé. Moussa et ses camarades, probablement morts. Le MLNA a fait état d’une vingtaine de morts dans ses rangs. Selon l’armée malienne, ils seraient plus d’une centaine. Nous sommes le 5 juin. Six mois après le début de l’opération Serval, je pars au Nord-Mali pour faire un état des lieux. Evidemment, la misère est frappante, mais plus encore, la précarité dans laquelle se trouvent les villes et les villages que je traverse au gré des check-points.
    A Kidal comme à Gao, les témoignages sont les mêmes. Les Maliens ? Le MNLA ? Les salafistes ? Du pareil au même, ou presque. Les habitants parlent des «contrats» que le Mali donnera à la France pour la remercier. «Le gouvernement malien n’a jamais rien développé ici, il n’a fait que poursuivre le système colonial. La preuve ? Nous ne sommes même pas reliés à la route nationale», s’emporte un notable de Kidal. Quand les gens ne vivent pas terrés dans leur maison, ils parlent de la peur qui les tenaille. A Gao, je croise une jeune fille qui ne veut pas encore enlever son voile. Les terroristes ont été chassés des villes, mais ils restent autour et peuvent revenir. A Kidal, Alpharock Ag Almostakine, le chef du projet médico-nutritionnel de Médecins du monde, une ONG installée dans la région depuis douze ans, se désole : «La situation nous a contraints à suspendre nos activités. Nous ne pouvons prodiguer des soins dans de telles conditions. Le centre de santé est actuellement  fermé pour des raisons de sécurité.»

    Moteur

    Au guichet de la station Sonef Transport de Bamako, la personne ne comprend pas vraiment pourquoi je veux aller au nord. «Un billet pour Gao, madame ?» Kadi, mon accompagnatrice, m’explique qu’une jeune femme à la peau claire en partance vers le Nord intrigue les gens. Contre 15 000 francs CFA (un peu plus de 2500 DA), je monte dans le bus. Le départ est prévu à 8h. On s’agite pour choisir un siège confortable donnant sur un carreau, mais… il n’y en a pas. Je peux juste espérer qu’il y ait la climatisation. «Nos bus ne sont pas climatisés, m’informe le chauffeur, à peine compatissant. Vous pouvez vous mettre sur le premier siège. On a 1200 km à faire, les toubab (surnom des Blancs au Mali) ne supportent pas la chaleur du Mali !» A 9h45, le bus, chargé de marchandises, démarre. Ignorant la toile des sièges qui commence déjà à coller aux vêtements et la poussière incrustée dans les rainures, l’absence de confort et la chaleur accentuée par la promiscuité, personne ne se plaint.
    Nous voilà en route pour Gao, arrivée prévue dans 36 heures. Le chauffeur est accompagné de cinq autres personnes qui l’aident à gérer les bagages, les arrêts et… les pannes. A peine quittons-nous Bamako que le chauffeur se gare pour vérifier un moteur apparemment délicat. Puis remonte cinq minutes plus tard pour nous rassurer. Nous avançons encore une heure dans la vaste brousse malienne qui embaume la mangue. Nouvelle pause : les passagers achètent tout ce qu’ils peuvent. «Ma famille à Gao m’a réclamé 20 kilos de mangues, introuvables au marché», témoigne un ancien militaire retraité malien, insistant pour que j’en prenne «pour l’Algérie, un pays cher» qu’il a bien connu. Laissant les passagers à leurs emplettes, je discute avec le chauffeur. Ce dernier me confie qu’en route, «nous avons perdu une pièce» et qu’ «il n’est plus possible d’avancer». Mon regard éploré n’y change rien. L’enfer commence. Sans eau, ni ombre pour se protéger de la chaleur qui augmente, saturés par les odeurs de mangue, nous attendons un mécanicien.

    DRAPEAUX FRANÇAIS

    Il viendra au bout de sept heures d’attente sur cette route nationale. Et uniquement parce que le patron savait qu’à bord se trouvait «une étrangère». Une voix émerge du fond du bus : «C’est la volonté de Dieu.» Des soulagements se font entendre quand le moteur redémarre. Nous revoilà sur la route à peu près bitumée traversant les villages du Nord-Mali. A chaque pause, des dizaines de jeunes marchands viennent écouler cacahuètes, eau en sachet, sodas, beignets, fruits, biscuits d’importation et même des cartes téléphoniques. Nous arrivons à Fana, un village chaleureux avec ses maisonnettes construites en briques de terre, des maraîchers joliment organisés et des habitants souriants. On m’apporte de l’eau et un coca «made in Tunisia». Tout au long du voyage et dans chaque village, les drapeaux français côtoient les drapeaux maliens. Les murs sont recouverts de slogans : «Vive la France de Hollande», «Merci à la France», «Merci Hollande», «Hommage à ceux qui sont morts pour le Mali». Une reconnaissance partagée parfois avec un sourire forcé. «La France est un ancien pays colonisateur. Aujourd’hui, elle nous a aidés en sacrifiant des soldats, nous lui devons le respect», souligne un vieux. 
    Vers 2h du matin, les téléphones de certains voyageurs se mettent à sonner. «Tu es certain ?», «De quel côté exactement ?», «Que Dieu les aident.» Cette agitation en bambara mélangée au français m’inquiète. Le chauffeur traduit : «L’armée malienne est décidée d’aller provoquer les Touareg à Anefis». On s’arrête pour le énième contrôle de la gendarmerie. Je présente mes papiers. On me prend pour une journaliste d’Al Jazeera, j’explique que je suis Algérienne. Le gendarme semble perdu en lisant mes documents. Il déchiffre maladroitement ce qu’il ne sait finalement pas lire : le français et l’arabe. Son supérieur le somme de nous laisser passer. Quelques heures plus tard, nous traversons à la vitesse de la lumière des paysages surprenants de beauté incarnant aussi la profonde misère du Mali. San, Mopti, Douentza, Hombor, Gossi... Les plaques des villes défilent, barrages et vérifications de papiers d’identité se succèdent, jusqu’à Gao qui nargue le fleuve Niger dont elle est séparée par un pont. Plus de cinq postes de gendarmerie et de l’armée malienne plus tard, nous entrons dans la ville des Songhai (ethnie vivant autour du fleur Niger). 18h. On nous presse d’aller directement à la station de bus.

    OBSCURITÉ

    L’armée a imposé le couvre-feu pour tout véhicule voulant accéder à la ville au-delà de cette heure. Je me dirige directement vers le consulat algérien pour prendre contact et savoir où en est le dossier des otages. Un gardien m’informe que le personnel «quitte tôt le consulat à cause de la chaleur et des problèmes d’électricité». Le coucher de soleil sur le fleuve me fait oublier que Gao est plongée dans le noir. «Ici, tu peux avoir du courant de 18h à 23h», assure mon hôtesse Djamila. Chez elle, je prends mon premier repas depuis plus de 24 heures – du poisson et des frites – et m’installe dans un grand salon, où elle me conseille de profiter de la climatisation qui sera bientôt interrompue. J’hésite à sacrifier mon dernier carré de chocolat ramené d’Algérie. Je finis par me détendre et fermer les yeux trois bonnes heures. Le matin, tout le monde déguste des beignets de farine, du lait sous une douce brise matinale. Je comprends mieux pourquoi les habitants se lèvent tôt. «Chez nous, on se réveille très tôt pour faire ce qu’on à faire avant les grosses chaleurs de la journée», explique la fille de Djamila, âgée de 13 ans, dégourdie et alerte. Il est 6h passées.
    Abou, le chauffeur qui doit me conduire à Kidal, est déjà là. Nous montons rapidement dans le 4x4, chargé de bidons d’eau, de biscuits et de pain. Ici comme à Kidal, tous les produits sont algériens. Au dernier check-point des autorités maliennes, on nous arrête. Le gendarme me demande une autorisation, que je n’ai pas. Je pense à Idrissa, un jeune, armé, qui me confiait quelques heures plus tôt : «Mes papiers d’identité, je les ai brûlés. C’était la meilleure chose à faire. L’Azawad existe sans le Mali, je n’ai pas besoin de papiers maliens. J’ai un pays et j’aurai les papiers administratifs de l’Azawad !» Tout au long du voyage, j’ai sorti ma carte de presse pour pouvoir passer rapidement et même ouvrir la voie à ceux qui m’accompagnent. Le gendarme, dans un sourire agaçant, me conseille vivement d’aller me signaler au centre de la gendarmerie. Je sens que je perdrais du temps à négocier, alors je me résigne. Après un interrogatoire poussé, on fait venir le capitaine qui me délivre un «post-it» tamponné de son cachet afin de me permettre de circuler librement. Je fais bien de le garder précieusement, il se révèlera être un précieux sésame.

    AZAWAD

    Un feu invisible souffle sur la peau. La chaleur est telle que rien ne me rafraîchit. Je m’asperge d’eau immédiatement évaporée. Il me reste deux bouteilles d’eau minérale et un bidon. Nous traversons de vastes domaines arides et austères. Abou me montre ce que les premiers bombardements français ont frappé. Il y a des débris partout, des villages éparpillés, peu construits, si miséreux. A nouveau, nous tombons en panne dans le désert. Aucun réseau téléphonique. Le radiateur réparé, nous repartons avant d’être arrêtés au premier barrage du MNLA. A l’instant où je décline mon identité, les visages se décrispent. «Bienvenue dans l’Azawad ! Ici vous êtes chez vous !» En réalité, le MNLA sort exsangue de ce bras de fer avec l’armée malienne, qui grâce à l’intervention française, a pris de l’assurance. Faute d’hommes, la plupart de ceux que j’ai croisés sont des adolescents armés qui suivent d’autres adolescents armés, sans ligne, sans stratégie, sans moyens. Certains responsables du MNLA ont même quitté le Mali pour rejoindre le Burkina Faso ou le Bénin, au prétexte de mener des négociations.
    «Nous exigeons la libération de l’Azawad, car nous n’avons rien à voir avec les assassins maliens qui nous ont détruits, déclare encore un notable de Kidal. Nous ne demandons même pas de vivre en tant qu’humain, la condition des animaux est plus enviable ici.» Un autre vétéran de la rébellion de 1963 s’insurge : «Le Mali a toujours voulu détruire la culture touareg. Les responsables appliquent un plan colonial qui leur servira à nous éradiquer. Le gouvernement malien a permis de délocaliser des populations qui n’ont rien à voir avec notre culture. Où avez-vous entendu un nom pareil ‘’Mohammad Ag Doumbia’’ ? Le but est clair, la destruction de notre peuple. C’est pour cette raison que depuis des décennies je me bats, sans faiblir, pour la reconnaissance de notre nation et le rejet total de toute assimilation avec le Mali.» Dès 4h du matin, la lumière du jour se dilue dans le ciel. Je sors à la rencontre de ce lieu imaginé tant de fois. Il n’y pas de route ni de goudron. Une vision gâchée par de petites maisons inachevées, collées, comme compartimentées. Kidal ressemble à un ghetto du désert.

    PRESSION

    Je vais à la rencontre de la population, je tente de m’y mêler, mais les regards sont si insistants, que je choisis de parler en arabe pour ne pas passer pour une «Française». Les rues sont pleines de sachets, de débris, de tôles, vieux moteurs, ou pièces. «Azawad libre», «Vive le MNLA», «Non au racisme», «Azawad ou la mort», les murs nous mettent dans l’ambiance. Dans l’après-midi, on apprend qu’un kamikaze vient de se faire exploser. «C’est un Peul, un Noir», m’informe-t-on. Depuis dimanche dernier, la population de Kidal est sous le choc. L’odeur de la chair brûlée sur le ciment ne me quittera pas. Le MNLA a arrêté de nombreux habitants noirs, craignant l’infiltration d’agents de l’armée malienne. Si le MNLA s’est excusé auprès de ceux qui ont été malmenés, certains témoignages sont inquiétants. «Les Azawadiens n’ont rien à voir avec les Noirs. Les Noirs nous détestent depuis toujours», confie un ancien du MNLA. Son ami s’énerve : «Comment peux-tu dire ça à une journaliste ?» Kidal est méfiante, lugubre et sous pression. «Je préférais quand c’était les islamistes qui commandaient.
    En leur temps, on n’entendait jamais parler de vol, de pillage ou d’agression», lâche un citoyen désabusé. Dans le quartier Aliou, là où a eu lieu l’attentat kamikaze, le MNLA évacue les curieux. On récupère un pied du terroriste, après que les Français aient pris des photos. «Les Azawadiens voteront pour leur pays. Il n’est pas question qu’on nous impose des élections dans notre pays, lance un soldat du Mouvement. La France est en train de soutenir ouvertement le Mali, nous sommes abandonnés par l’Algérie, et les négociations ne sont qu’une manière de gagner du temps avant la grande bataille.» Car, comme le promet un haut responsable, «le Mali et le monde entier doivent comprendre que nous mourrons tous, dans le combat, avant de livrer Kidal. Si Hollande poursuit son soutien aux Maliens, nous ne ferons aucune différence entre les soldats sur le terrain». Ce soir, je quitte Sévaré. L’armée malienne, elle, a renforcé hier ses positions à Anefis. Son offensive sur Kidal dépendra de l’issue des négociations qui se tiennent au Burkina Faso.



     

    Chronologie des événements :

    ___ 30 mai ___
    Un des groupes armés du nord du Mali, le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), a décidé de se joindre aux négociations qui ont lieu à Ouagadougou (Burkina Faso), sur la tenue du premier tour de la présidentielle du 28 juillet.
    ___ 30 Mai ___
    Des milliers de Maliens, rassemblés sur la place centrale à Gao (Nord du Mali), ont interpellé le président François Hollande sur la situation à Kidal, La France est soupçonnée de collusion avec le MNLA et est ouvertement critiquée par une partie de la presse et certains hommes politiques maliens

    ___ 31 mai ___
    Le président français François Hollande réagit sur la situation qui prévaut à Kidal (nord du Mali). Il a déclaré qu’il faut «respecter la réalité touareg» dans cette partie du Mali.

    ___ 31 mai ___
    Intenses négociations entre le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), deux groupes qui occupent Kidal, en vue d’unifier leurs positions. Les deux groupes qui refusent la présence de l’armée et de l’administration maliennes à Kidal risquent de perturber les élections qui doivent avoir lieu le 28 juillet.

    ___ 3 juin-5 juin ___
    Le gouvernement malien a dénoncé une «épuration raciale» contre des populations noires à Kidal, De son côté, la diplomatie américaine a, à son tour, vivement critiqué le racisme contre les populations noires. Le MNLA est accusé d’avoir arrêté et expulsé, vers Gao, plusieurs dizaines de membres des communautés noires, dénoncés comme «agents» de Bamako.

    ___ 6 juin ___
    Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le  Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ont averti qu’ils ne déposeraient pas les armes avant un règlement de la crise et se réservent le droit de riposter aux agressions de l’armée malienne et de ses milices. Dans le même temps, l’armée malienne a renforcé hier ses positions à Anefis, à une centaine de kilomètres au sud de Kidal.
    Faten Hayed

    Un couple de Blésois attend le retour d'un otage du Niger

    Loir-et-Cher - Blois - Témoignage


    07/06/2013 05:38
    Pierre Legrand était parti au Niger dans le cadre d'un volontariat.
    Pierre Legrand était parti au Niger dans le cadre d'un volontariat. - (Photo collection privée)
    Juliette et Gwennolé sont des amis proches de Pierre Legrand, enlevé en septembre 2010 par Al Qaïda au Sahel. Il y aura bientôt 1.000 jours.
    Certains records ne donnent pas envie d'être battus. Pour Juliette et Gwennolé Oliviero, un couple de jeunes Blésois, il y aura bientôt 1.000 jours qu'ils attendent le retour d'un ami proche enlevé au Niger par un commando islamiste se réclamant d'Al Qaïda. Pierre Legrand, 28 ans, qui était parti là-bas dans le cadre d'un VIE (volontariat international en entreprise) a été kidnappé le 16 septembre 2010 avec trois de ses camarades, alors que tous se rendaient à l'aéroport pour un bref retour au pays.
    « J'ai connu Pierre tout jeune. Nous étions ensemble au collège à Ancenis, puis au lycée à Nantes » raconte Gwennolé. « Par la suite, nous sommes toujours restés en contact. Avec Juliette et une trentaine d'autres amis, nous étions à la fête que Pierre a organisée à Paris en avril 2010 juste avant son départ pour le Niger. C'est la dernière fois que nous l'avons vu. »
    Des moments angoissants
    Installé à Blois depuis un an, le couple fait partie de l'association de soutien aux otages, forte de plusieurs centaines d'adhérents dont certains à Tours et Orléans où Pierre Legrand comptait d'autres amis. Ils sont également en contact régulier avec Marion, sa compagne et ses parents domiciliés à Couffé, près d'Ancenis, par qui ils sont tenus informés des derniers développements de l'affaire. « Mais en fin de compte, on n'en sait pas beaucoup plus que les médias » note Juliette. « Notre raison d'être, c'est d'abord de maintenir la mobilisation, sachant que pour ses ravisseurs, un otage n'a de valeur marchande que si ses compatriotes s'intéressent à lui ».
    Pierre et Gwennolé avaient fait tous deux des études de topographie. Sur le site d'exploitation d'uranium d'Areva au Niger, le premier travaillait sur la création d'une piste d'aéroport. Le second est aujourd'hui géologue dans un bureau d'études à Blois et Juliette travaille dans une administration d'État. « Rien ne nous prédestinait à vivre des moments aussi angoissants. Pour Pierre, le VIE était une étape intéressante dans sa formation professionnelle. Il ne cherchait pas l'aventure, encore moins le risque. Le savoir dans cette situation nous est insupportable ».
    Le couple sera présent au rassemblement de soutien prévu à Nantes le 22 juin prochain. Avec l'espoir d'un retour prochain de leur ami. « Pour nous qui attendons un enfant, notre bonheur ne serait pas complet si nous ne pouvons pas le partager avec lui. »
    Jean-Louis Boissonneau

    La Banque mondiale décide de doubler son enveloppe pour le Niger

    NIAMEY (Xinhua) - La Banque mondiale a décidé de " doubler son enveloppe au profit des investissements au Niger, qui passe de 400 millions de dollars à plus de 800 millions", a déclaré jeudi, à l'issue d'une audience avec le chef de l'Etat nigérien Issoufou Mahamadou, le directeur des Opérations pour le Niger Ousmane Diagana.
    Vendredi 7 juin 2013 | 08:58 UTC
    La Banque mondiale décide de doubler son enveloppe pour le Niger
    Drapeau du Niger
    La Banque mondiale mène de nombreuses opérations au Niger et cette enveloppe concernera les domaines de l'éducation, la santé, la population, l'agriculture, l'élevage, le développement local et communautaire ainsi que les finances publiques, a souligné le directeur des Opérations pour le Niger.
    "Nous avons également présenté les condoléances de la Banque mondiale suite aux attentats d'Agadez, d'Arlit et de la prison civile de Niamey", a dit M Diagana.
    L'audience s'est déroulée en présence du ministre d'État, en charge du Plan Amadou Boubacar Cissé et du représentant résidant de la Banque mondiale au Niger Ernest Koffi.