mardi 4 juin 2013

NDLR/ Il est jamais trop tard pour se rattraper,à force de fanfaronnades le president nigerien et son ministre des affaires etrangères adeptes de la methode "couet" concernant les barbus et la Libye..se ressaisissent..faut dire que 3 attentats et 30 barbus evadés et qui rodent aux alentours..ça vous"pol(lue)it"les discours.(toi même tu sais!!)

Communiqué du Ministère des Affaires Etrangères : Réaffirmation de l'engagement du Niger à renforcer les relations fraternelles avec la LibyePDFImprimerEnvoyer
Mardi, 04 Juin 2013 10:51
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bazoum-visite-diaspora-belgique
Suite à la polémique qui s'est installée entre les autorités nigériennes et libyennes après les attentats du jeudi 23 mai 2013 à Agadez et Arlit, le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération du Niger apporte les précisions suivantes :
1. Le Niger et la Libye sont des pays voisins unis par des liens solides forgés par la géographie, l'histoire, la culture et leur religion commune, l'islam.
2. Les relations entre les deux peuples ont toujours été marquées par la cordialité, la fraternité et l'entre-aide mutuelle.
3. Par conséquent lorsque les autorités du Niger, parlant des attentats du 23 mai, affirment que leurs auteurs viennent du territoire libyen elles n'entendent nullement insinuer que les autorités libyennes y ont une part quelconque de responsabi-lité. Bien au contraire !

4. Les autorités nigériennes savent que la Libye est dans un processus révolutionnaire en voie de stabilisation et que pour cette raison l'Etat n'a pas encore pu réaliser la plénitude de son contrôle sur l'ensemble de son vaste territoire.
5. Les autorités du Niger, loin de vouloir accabler les autorités sœurs de Libye, voulaient juste indiquer la tâche qui incombe à la communauté internationale, qui est d'aider un pays frère à faire face à une situation qui constitue une menace réelle pour sa propre stabilité présente et future ainsi que celle de ses voisins.
6. En tout Etat de cause, le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération du Niger exprime une fois de plus le soutien sans équivoque du Niger aux autorités que le peuple libyen s'est souverainement données à travers sa Révolution et réitère l'estime du Président Issoufou Mahamadou au Premier ministre Ali Zidane, dont l'amitié pour le Niger est par ailleurs bien connue.
7. Les autorités nigériennes réaffirment leur engagement à travailler avec les autorités sœurs de Libye au renforcement de leurs relations dans tous les domaines et en particulier dans celui de la lutte contre le terrorisme et le crime transnational. »
Le Sahel

Nigeria: Boko Haram et Ansaru interdits comme groupes "terroristes" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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NDLR/on sait pas si c'est la bonne..cette fois ci...car cela fait presque 2 ans que cette armée(..juste de nom..)va à Kidal...elle y arrive jamais..

Masin Ferkal /La France plus que jamais anti-touarègue !

Akal Nagnag Azawad /"Si l'armée malienne osera attaquée nos positions, ce sera la fin des négociations et nous irons jusqu'au bout du combat", a déclaré à l'AFP le vice-président du MNLA.


Minusma: la course contre la montre

ONU / MALI - 
Article publié le : mardi 04 juin 2013 à 13:14 - Dernière modification le : mardi 04 juin 2013 à 13:14


Des soldats burkinabè de la Misma à Tombouctou, le 23 avril 2013.
Des soldats burkinabè de la Misma à Tombouctou, le 23 avril 2013.
REUTERS/Adama Diarra

Par Laurent Correau
Une force des Nations unies a été chargée d’accompagner la transition au Mali. Ce sera la Minusma, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali. Son déploiement doit commencer le 1er juillet, dans moins d’un mois. C’est donc une véritable course contre la montre qui s’est engagée, notamment pour faire passer sous casque bleu les quelque 6000 soldats de l’Union africaine qui étaient déjà présents sur place. Voyage dans les coulisses de l’ONU.



Selon la résolution 2 100 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 25 avril 2013, la Minusma pourra comprendre jusqu'à 11 200 militaires et 1 440 policiers. L'ONU a appelé ses Etats membres à contribuer à cette nouvelle force, mais le Conseil de sécurité a aussi souhaité que les effectifs de la force africaine déployée au Mali, la Misma, « correspondant aux normes de l’ONU », puissent être intégrés dans la mission onusienne.
Or l'affaire est bien plus complexe qu'un simple changement de couleur de casque. La participation d'un contingent à une force de maintien de la paix suppose que celui-ci respecte un certain nombre de normes : chaque bataillon doit compter 850 hommes, disposer d’un nombre donné de véhicules, d’un certain type. Les équipes de l’ONU sont donc en train, actuellement, d'effectuer une tournée d'inspection au Mali des différents contingents de la Misma pour vérifier leur adéquation avec les « standards » onusiens.
« C'est une visite de pré-déploiement », explique depuis Bamako le colonel Yves Durieux, l’un des militaires chargés de la mise en place de la Minusma. « Elle se fait entre militaires, militaires du pays, logisticiens. Elle permet de faire une évaluation et de dire si l'unité est capable d'être opérationnelle, aux standards de l'ONU, à la fois en nombre de personnes, en matériel technique. Ce qui permet à l'unité, dans certains cas, de réajuster ses capacités ». Des échéances sont données à chaque contingent pour que la force onusienne puisse être mise sur pieds le plus rapidement possible.
Autre tâche en cours actuellement, cette fois-ci dans les bureaux des Nations unies : le passage, au peigne fin, des antécédents des troupes qui doivent rejoindre la Minusma. L'ONU vérifie que ces troupes n’ont pas été liées à des pratiques répréhensibles. « Ce que nous sommes en train de faire, confie Guillaume Ngefa, de la division des droits de l'homme de l'ONU, c'est que nous confrontons les informations que nous avons aux listes des commandants, des unités et des éléments que nous avons reçues des gouvernements respectifs, afin de voir si ceux qui sont sur le terrain ont commis ou pas des violations des droits de l'homme ». Quand des violations ont été recensées, les éléments pressentis sont mis à l'écart. Dans la mise en place de la Minusma, un volet formation est par ailleurs prévu : formations au droit humanitaire, aux droits de l’homme. Mais ces formations n'ont pas encore commencé.
Polémique tchadienne
Dans ce transfert des contingents de la force africaine à la Minusma, l’ONU doit également gérer la polémique qui entoure le passage des troupes tchadiennes sous casque bleu, alors que dans leurs rapports, les onusiens estiment que l’armée tchadienne a toujours recours aux enfants soldats. « Inacceptable » pour les organisations de défense des droits de l'homme : « De notre point de vue, indique Philippe Bolopion, chargé de l’ONU au sein de l’organisation Human Rights Watch, il faut s'assurer que le Tchad ait mis fin, de manière définitive, à ces pratiques de recrutement d'enfants soldats avant qu'il puisse se déployer sous casque bleu ».
A New York, on n'envisage cependant ni de perdre du temps, ni de se priver du précieux soutien de l'armée tchadienne. L'éradication du phénomène des enfants soldats ne peut pas être un préalable au déploiement du Tchad sous casque bleu. « Il faut que cela s'opère de concert, répond Hervé Ladsous, le directeur du département des opérations de maintien de la paix des Nations unies. Que les Tchadiens dont nous avons besoin puissent participer à la Minusma et que, ce faisant, la question des enfants soldats soit réglée une bonne foi pour toutes ».
« Nous y travaillons avec les Tchadiens, poursuit le diplomate, et je pense qu'on trouvera les bonnes solutions ensemble ». La représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, s'est d'ores et déjà rendue au Tchad, du 12 au 14 mai. Elle a rencontré le président Idriss Déby qui a réaffirmé son engagement à faire en sorte que l'armée ne compte plus d'enfants soldats. Le Tchad, selon l'ONU, a accepté de commencer un processus de vérification minutieux des effectifs de son armée.
TAGS: DÉFENSE - DROITS DE L’HOMME - MALI - ONU - TCHAD

NDLR/Les titres ringards de jeune Afrique sur les Touareg..pas d'evolution depuis 50 ans..ah l instrument de la frança-fric!!

Mali : alliances touarègues et sables mouvants
MNLA(352) - touareg(193) - Alghabass Ag Intalla(8) - Intalla Ag Attaher(5)


04/06/2013 à 09h:15 Par Rémi Carayol


Alghabass Ag Intalla, le fils et successeur désigné du patriarche des Ifoghas. © Ahmed Ouoba/AFP

Ruptures, ralliements, revendications... Dans le nord du pays, les positions des nombreux groupes touaregs n'en finissent pas de changer. Et de freiner les espoirs de paix.

Dans le Mali septentrional, il en va des alliances politiques comme des dunes de sable : le paysage peut changer d'un jour à l'autre. Alors que l'élection présidentielle annoncée pour le 28 juillet approche et que l'on ne sait toujours pas si l'on pourra voter à Kidal - la ville du Grand Nord toujours occupée par les hommes en armes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), ce qui constitue, pour nombre de Maliens, un scandale -, on assiste à une recomposition aussi spectaculaire qu'indécise des forces en présence.

Une partie des Ifoghas, tribu qui fut à l'origine de toutes les insurrections touarègues depuis l'indépendance mais a été reléguée ces dernières semaines au second plan de la rébellion, tente de reprendre la main à travers l'une de ses illustres familles : les Intalla. « C'est une constante dans l'histoire des rébellions, explique un fin connaisseur du monde touareg. Dès que les combats sont en voie d'extinction, chacun essaie de se placer pour participer aux discussions. »

Le 19 mai, Intalla Ag Attaher, le patriarche octogénaire, a fait savoir qu'il démissionnait du MNLA pour prendre la présidence du Haut Conseil de l'Azawad (HCA), une structure mise sur pied il y a quelques semaines par l'un de ses fils, Mohamed Ag Intalla. Le même jour, un autre de ses fils, Alghabass Ag Intalla, annonçait à son tour son ralliement au HCA et, par là même, la dissolution de son groupe armé, le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA). Un coup dur pour le mouvement qui a déclenché la rébellion en janvier 2012, comme en témoigne le démenti énergique mais vain de l'un de ses représentants installé à Ouagadougou, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh : « C'est de l'intox. Intalla n'a pas démissionné. »

Malgré son grand âge et ses problèmes de santé, Intalla Ag Attaher reste une référence. Depuis qu'il a hérité de son père (Attaher Ag Illi), en 1962, le titre d'aménokal de Kidal, il est à la fois le chef suprême des Ifoghas (et, à ce titre, l'autorité morale de Kidal) et le patriarche de toutes les tribus vivant dans l'Adrar des Ifoghas.

Destiné

À la naissance du MNLA, en octobre 2011, il ne manquait aucun Intalla. Aujourd'hui, il n'en reste plus un seul. Le fils aîné de l'aménokal, Mohamed, député à l'Assemblée nationale, a également quitté le mouvement armé le 19 mai. C'est lui qui, il y a quelques semaines, a créé le HCA, dont il est aujourd'hui le secrétaire général. « Pour intégrer le HCA, explique-t-il à Jeune Afrique, il faut n'appartenir à aucun autre groupe. D'où la démission de mon père et la mienne. » D'où, aussi, la dissolution du MIA décidée par son frère, Alghabass. Le parcours de ce dernier illustre la mouvance des alliances dans la région.

Destiné à succéder à son père à la tête des Ifoghas (ainsi en a décidé « le vieux »), Alghabass, qui, comme son frère, est député de l'Assemblée nationale, a d'abord participé à la création du MNLA. Lorsque Iyad Ag Ghaly, vexé de n'avoir pu prendre la tête du MNLA, a, quelques semaines plus tard, créé son propre groupe armé, Ansar Eddine, il a décidé de le suivre. « Alghabass n'est pas un islamiste, mais il a estimé qu'Iyad était le meilleur choix », explique un familier du clan. Mauvaise pioche : en janvier, après l'échec de son offensive sur le Sud, Iyad, qui s'était allié aux groupes jihadistes, est définitivement devenu infréquentable.

Alghabass a alors créé le MIA. Depuis, il a régulièrement tenté de se rabibocher avec les dirigeants du MNLA et de renouer avec les Français. Aux premiers, il a proposé de fusionner et de changer de nom, sans succès. « Le MNLA estime qu'il a la légitimité et surtout la reconnaissance internationale. Pour eux, il est hors de question de changer de nom. La seule chose qu'ils nous proposent, c'est de les rejoindre », expliquait en mars un cadre du MIA. Aux seconds, il a réclamé d'être considéré comme un interlocuteur pour la paix, toujours sans succès. « Les Français ne veulent pas discuter avec un groupe issu d'Ansar Eddine », explique un diplomate ouest-africain. D'où son nouveau pari : le HCA.

Failles

Officiellement, le Haut Conseil est là pour rassembler et faire la paix. « Notre objectif, à court terme, est de réconcilier tous les Azawadiens : les Touaregs, les Arabes, les Peuls, les Songhaïs, indique Mohamed Ag Intalla. À plus long terme, nous voulons trouver une solution - l'autonomie ou une fédération - avec le gouvernement malien et la communauté internationale. » La volonté des Intalla de fédérer « l'ensemble des communautés du Nord » est cependant loin de faire l'unanimité. « Ce n'est rien d'autre qu'un moyen, pour les gens d'Ansar Eddine et du MIA, de se refaire une virginité », peste un représentant des Imghads, une tribu touarègue en rupture avec les Ifoghas. Et de poursuivre : « Les Ifoghas sont le problème du Nord. Ils ne comprennent pas la démocratie. Pour eux, il est impensable qu'un autre groupe que le leur gouverne. »


Les Azawadiens ont déjà fait leur choix : celui du MNLA.

Au MNLA, où l'on trouve plusieurs groupes touaregs mais où les Ifoghas sont en minorité, il n'est pas besoin de creuser en profondeur pour entendre le même son de cloche. Dans un communiqué publié le 21 mai, Moussa Ag Attaher, un porte-parole, rappelle que « le Haut Conseil de l'Azawad est une initiative mise en place par certains notables de la région de Kidal et ne représente de ce fait qu'une structure locale. Le MNLA [...] est un mouvement national dépassant le cadre local de Kidal ». Certes, le groupe armé a donné son accord de principe pour intégrer le HCA, mais il ne veut voir dans cette nouvelle entité qu'une simple « commission chargée de faciliter l'union des Azawadiens ». Il est pour lui hors de question de s'y fondre. Encore moins de le laisser participer aux négociations avec l'État malien. « Les Azawadiens ont déjà fait leur choix : celui du MNLA, vitupère Ag Assaleh. Le MIA et le MAA [Mouvement arabe de l'Azawad] sont des groupes de blanchiment de terroristes ! »

La virulence de la réaction du MNLA illustre ses failles. Selon un spécialiste de la région, le groupe est traversé par deux tendances a priori irréconciliables : « D'un côté, il y a les Libyens, ceux qui ne connaissent pas le Mali, ont grandi en Libye et ne sont venus avec les armes qu'en 2011, après la chute de Kaddafi. Ce sont les plus radicaux. Ils sont déconnectés de la réalité. Ils ne veulent pas intégrer le HCA et feront la guerre jusqu'au bout. De l'autre, il y a les Touaregs du Mali, qui sont plus respectueux des traditions et n'iront pas à l'encontre de l'aménokal. Ceux-là sont prêts à faire la paix et à rallier le HCA. »

Les premiers sont dirigés par le chef d'état-major du MNLA, Mohamed Ag Najiim, un Idnan qui a intégré l'armée de Kaddafi dans les années 1980 (il a notamment combattu au Tchad). C'est lui le vrai patron du mouvement. Les seconds suivent Bilal Ag Acherif, qui a étudié en Libye mais est resté proche « des gens du bled », et qui appartient à la communauté des Ifoghas. Malgré son titre de président du mouvement, il n'est pas le dernier décideur. Tous deux sont basés à Kidal.



Hommes en armes du MNLA dans les rues de Gao, juin 2012.

© DR

Le départ des Intalla pourrait être une conséquence de la « rupture entre ces deux groupes » dont parlent plusieurs familiers du Nord-Mali. Selon une source diplomatique, d'autres personnalités ont démissionné ces derniers jours, parmi lesquelles des officiers de l'armée malienne qui avaient déserté en 2012. « On va vers l'isolement du MNLA », parie un médiateur, qui rappelle que la France ne le soutient plus avec la même vigueur que par le passé (lire ci-dessous). La position du groupe armé est d'autant plus intenable qu'il est en conflit avec d'autres mouvements du Nord. « Ils sont presque en guerre avec les Arabes. Et les Imghads, qui sont restés fidèles au Mali et au colonel Gamou, n'attendent que le feu vert de Bamako pour en découdre avec eux », explique un Touareg basé dans un pays voisin.

Nouvelles menaces

Mi-mai, de violents affrontements ont opposé des combattants du MNLA à des hommes du MAA dans la région d'Anefis. Le MNLA, qui sait ce que les Occidentaux veulent entendre, affirme qu'il s'agissait d'une « attaque terroriste ». Une source sécuritaire régionale précise que le MAA, groupe armé qui a vu le jour en avril 2012 et aurait opéré un rapprochement avec le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), constitue « une nouvelle menace terroriste ». Il fait pourtant partie des interlocuteurs à prendre en compte.

Dans ces conditions, il semble difficile pour le médiateur, le président burkinabè Blaise Compaoré, comme pour Tiébilé Dramé, le représentant du président malien Dioncounda Traoré, d'entamer des négociations. Tout le monde, à Paris comme à Bamako et à Kidal, semble cependant s'accorder sur un point : il n'y aura de discussions sérieuses qu'après les élections. En attendant, ni le MNLA ni le HCA ne veulent voir l'armée malienne pénétrer à Kidal. « Les élections devront être sécurisées par la France et les Nations unies », exige Mohamed Ag Intalla. Ouagadougou négocie un accord allant dans ce sens.


Y a-t-il encore une "french connection" ?

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MLNA) a-t-il toujours ses entrées au Quai d'Orsay ? La dernière délégation de la rébellion touarègue, conduite par son chef, Bilal Ag Achérif, a été reçue le 22 novembre 2012 à Paris par Jean Félix-Paganon, le représentant spécial de la France pour le Sahel, remplacé depuis par Véronique Roger-Lacan. Et leur principal interlocuteur au ministère français des Affaires étrangères, Laurent Bigot, qui était chargé de l'Afrique occidentale au Quai d'Orsay, a été démis de ses fonctions en mars. Dans l'une de ses dernières notes, il préconisait que le MNLA devienne une formation politique pour enclencher le dialogue avec les autorités maliennes. Lors de son passage à Bamako en février, François Hollande a lancé un appel au désarmement des groupes armés, dont le MNLA. Appel réitéré récemment par les militaires français. Mais le 2 mai, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'est inquiété d'un vide sécuritaire dans l'Extrême-Nord et a rappelé l'importance du processus de réconciliation au Mali, notamment celle du dialogue entre le pouvoir et le MNLA. Sur le terrain, à Kidal, les officiers français ont des contacts réguliers avec Mohamed Ag Najim, chef d'état-major du MNLA. Ses troupes sont déployées dans la région, où la France tient l'aéroport, et Paris semble utiliser la connaissance du terrain qu'ont ses hommes pour y traquer les jihadistes. Le MNLA trouve aussi, parmi les parlementaires français, des oreilles attentives à ses revendications autonomistes, comme Élisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, qui s'est prononcée en février pour la mise en place d'un plan d'autonomie dans le nord du Mali. François Alfonsi, eurodéputé de Corse, a aussi reçu des membres du MNLA fin avril à Paris. Sur le plan médiatique, le porte-parole du mouvement, Moussa Ag Assarid, fait jouer son carnet d'adresses d'ancien pigiste à Radio France Internationale et à France Culture pour accéder aux rédactions parisiennes. Il en fait notamment profiter tous les responsables du MNLA, dont Nina Wallet Intalou, inlassable militante de la cause indépendantiste du mouvement. Pascal Airault.



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Le Niger dans les affres de la "guerre" contre les "terroristes"

Le Niger dans les affres de la "guerre" contre les "terroristes"










Le Niger dans les affres de la "guerre" contre les "terroristes"

Afp | 04 Juin 2013 13h22
"Cette terreur que nous entendons ailleurs est donc arrivée chez nous!", soupire Moussa, chauffeur de taxi. Après des attentats suicide dans le nord du pays et une évasion meurtrière à la prison de Niamey, les Nigériens sont plongés dans les affres de la "guerre" contre les "terroristes".
Depuis ces événements, la paisible capitale baignée par le fleuve Niger est presque en état de siège. Le renforcement des mesures de sécurité est particulièrement criant autour des sites sensibles comme le palais présidentiel et l'aéroport.
Devant les ambassades, les barrages se sont aussi multipliés, tenus par des militaires et des gendarmes. "Ils sont particulièrement sur les nerfs, il vaut mieux obtempérer", explique à l'AFP Massaoudou Amadou, un riverain de l'ambassade des Etats-Unis.
Les attentats suicide du 23 mai dans le Nord, contre l'armée à Agadez et sur un site d'uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit, avaient fait monter la tension: une vingtaine de personnes avaient été tuées, essentiellement des militaires. Mais l'évasion survenue samedi à la prison de Niamey a exaspéré les craintes. Selon le gouvernement, une vingtaine de détenus se sont évadés, dont plusieurs "terroristes".
"Nous avons très peur, nous ne dormons plus la nuit depuis quelques jours", confie Amina sur le pas de sa porte, entourée de ses deux enfants. Cette mère de famille vit à proximité de la prison, aux abords de laquelle les forces de l'ordre ont nettement musclé leur présence.
Par peur d'attentats, le ministère de l'Intérieur a annulé "Baby fiesta", une fête pour enfants qui devait marquer le week-end dernier la fin de l'année scolaire. Des matches de football ont aussi été annulés.
A un arrêt de bus, Fati Soumana, une lycéenne, se résout à cette nouvelle vie et à ses contraintes: "nous devons tous collaborer pour combattre le terrorisme. Je veux bien perdre une partie de ma liberté pour que ma sécurité soit assurée".
Pour Idi Hassane, enseignant à l'université de Niamey, "plus que la nourriture et l'eau, la question de la sécurité devient prioritaire au Niger", pays sahélien qui est l'un des plus pauvres du monde, frappé par des crises alimentaires chroniques.
Entre "vigilance" et "psychose"
Confrontées depuis plusieurs années aux menées jihadistes, notamment les rapts d'Occidentaux, les autorités nigériennes appellent plus que jamais la population à ouvrir l'oeil.
"Il faut une union sacrée contre le terrorisme, nous demandons à la population d'être vigilante à tout instant", a lancé le maire de la capitale, Oumarou Dogari, sur la télévision publique. "Nos habitudes vont changer", a-t-il averti à propos des contrôles imposés par les services de sécurité.
Le président de l'Assemblée nationale, Hama Amadou, s'est montré plus martial. Pour lui, les attentats perpétrés dans le Nord sont une "déclaration de guerre" contre le Niger. "Il ne s'agit pas pour autant de créer dans notre pays une atmosphère de psychose sécuritaire, mais il s'agit d'organiser un climat d'insécurité réelle pour l'ennemi et ses complices", a-t-il avancé.
Les deux attaques suicide, les premières de l'histoire nigérienne, ont été revendiquées par des groupes islamistes armés. Le jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar a menacé de frapper de nouveau le Niger et les autres pays engagés militairement au Mali, où une intervention franco-africaine a permis depuis janvier de reprendre le Nord aux islamistes liés à Al-Qaïda qui contrôlaient la zone depuis 2012.
Cependant, certains au Niger ne cachent pas leur inquiétude quant aux dérives qui pourraient être commises au nom de la lutte contre les "terroristes". Dimanche, un lycéen a été tué par les forces de sécurité, qui ont tiré sur son véhicule après avoir jugé ses déplacements suspects.
"Il ne faut pas que l'on verse dans la délation et la paranoïa", prévient Ali Hassane, fonctionnaire à la retraite. "Tous ces appels à dénoncer des suspects vont davantage exacerber la panique au sein des populations", s'alarme le sociologue Sani Janjouna.
Vigile à Agadez, la grande ville du Nord désertique, Ahmed Moussa met en garde: "des dénonciations fantaisistes peuvent un jour déboucher sur des tensions entre des communautés, notamment contre les Touareg et les Arabes", comme cela se voit au Mali, où ces deux communautés sont parfois stigmatisées du fait que nombre de jihadistes en sont issus. "Il faut faire très attention".

Galerie - Le Niger dans les affres de la "guerre" contre les "terroristes"

Le Niger dans les affres de la "guerre" contre les "terroristes"
Le Niger dans les affres de la "guerre" contre les "terroristes" Le Niger dans les affres de la "guerre" contre les "terroristes"

Mali: un kamikaze se fait exploser dans la maison d'un chef du MNLA à Kidal




BAMAKO - Un attentat suicide a visé mardi la maison d'un chef militaire de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui occupe Kidal, dans le nord du Mali, a appris l'AFP auprès de témoins et de l'armée malienne.

Ca s'est passé dans une maison, a déclaré un habitant de Kidal, le porte-parole de l'armée malienne, Souleymane Maïga, précisant qu'il s'agissait de celle d'un colonel du MNLA qui se prénomme Malick.

Le kamikaze attendait quelqu'un dans la maison du colonel quand il a été surpris par des jeunes et a déclenché sa charge. Lui-même est mort et il y a un blessé, a ajouté M. Maïga.

Il a ajouté que l'armée malienne pensait que ce chef militaire du MNLA pouvait être un informateur de l'armée française présente à Kidal.

Située à 1.500 km au nord-est de Bamako, Kidal abrite des bases des armées française et tchadienne qui en assurent la sécurité, la ville étant gérée par le MNLA qui s'oppose à la présence de l'armée malienne dans cette zone.

Le 12 avril, quatre soldats tchadiens avaient été tués dans un attentat suicide commis au grand marché de Kidal, dans le centre-ville.

Avant cela, la ville avait déjà été le théâtre de deux attentats suicides, les 21 et 26 février. Le premier avait visé des militaires français, tuant le kamikaze au volant de sa voiture piégée, le second avait pris pour cible un point de contrôle tenu par le MNLA dont sept membres avaient été tués, selon ce mouvement.

Le nouvel attentat suicide de mardi intervient après l'expulsion de Kidal ce week-end de dizaines membres des communautés noires de la ville par le MNLA.

Le gouvernement malien a dénoncé une épuration raciale contre les populations noires à Kidal, et réaffirmé que la présence de l'armée malienne dans cette ville n'était pas négociable et interviendrait le plus vite possible avant le premier tour de la présidentielle prévu le 28 juillet.

Le MNLA a démenti toute chasse aux Noirs, assurant rechercher des éléments infiltrés envoyés par les autorités maliennes. Selon le MNLA, plusieurs dizaines de personnes, dont un officier malien, ont été arrêtées par ses hommes à Kidal.

Des discussions ont actuellement lieu à Ouagadougou entre les groupes touareg et les autorités du Burkina Faso, pays médiateur dans la crise malienne, sur l'organisation de la présidentielle fin juillet sur toute l'étendue du territoire malien, en particulier à Kidal.

(©AFP / 04 juin 2013 15h07)

Touaregs. La révolte des hommes bleus. 1857-2013 Meriadec Raffray, Coll. « Stratégies et doctrines », Economica, 2013, 99 p.

Touaregs. La révolte des hommes bleus. 1857-2013

Meriadec Raffray, Coll. « Stratégies et doctrines », Economica, 2013, 99 p.
Ecrit dans le cadre du Centre de Doctrine d’Emploi des Forces (CDEF), l’ouvrage de M. Raffray arrive à point nommé : finalement, que savons-nous de ces seigneurs du désert, commerçants traditionnellement amis de la France certes mais aussi, durant Serval, adversaires parce qu’intégrés au MNLA et à Ansar Dine ?
L’auteur nous fait donc parcourir l’histoire des relations entre la France (et surtout son armée) et une nation nomade, qui va considérer que les frontières établies après les indépendances africaines sont illégitimes. Vu le contexte, l’ouvrage est donc plus qu’utile parce : tôt ou tard, Paris comme Bamako ne pourront fermer les yeux sur la question, tout conflit doit un jour se terminer. Et si certains pourraient trouver qu’une histoire en bonne et due forme serait intéressante, le propos de l’auteur n’est pas là : il s’agit de donner les élémentaires permettant de comprendre la situation.
Passionnant, l’ouvrage se lit comme un roman et montre aussi qu’il faut se méfier du déterminisme des plateaux de télévision : et oui, ils ont aussi été malmenés par les djihadistes et ne demandent réellement qu’à en être débarrassés. C’est aussi, et au-delà, une question plus large, qui a trait à l’identité nomade à l’heure des frontières – laquelle n’est toujours pas résolue dans les théories dites « postmodernes » – et qui a plus de sens stratégique qu’on pourrait le croire a priori : en stratégie d’influence et en guerre de l’information, elle pourrait s’avérer déterminante… P.L.
Sur le même sujet :
  1. Des guerres et des hommes. Idées reçues sur 25 siècles de conflits Marc de Fritsch et Olivier Hubac, Le Cavalier Bleu, Paris,...
  2. Etats-Unis : économies majeures, annulations de programmes, réduction des forces de plus de 40 000 hommes Robert Gates n’en avait pas fait un secret, il est...
  3. L’obsession des frontières. Michel foucher.  Perrin, Paris, 2007, 248 p. http://www.amazon.fr/Lobsession-fronti%C3%A8res-Michel-Foucher/dp/226202667X Dans un...
  4. Histoire secrète des SAS. L’élite des forces spéciales britanniques Jean-Jacques Cécile Nouveau Monde Éditions, Paris, 2009, 295 p. Journaliste de...
  5. Apocalypse SDR : la défense britannique perd 42 000 hommes C’était aujourd’hui à 15h30 zoulou que le premier ministre britannique...

Le MNLA à l'avant garde de la lutte anti-terroriste au Sahel.


Voici pour vous quelques images des dégâts portées contre les terroristes du MUJAO lors des confrontations qui les ont opposé aux combattants du MNLA à Anefiss.
3 juin 2013 21:46
‏معركة إنخاليل المجيدة التي منية فيها الجهاد والتوحيد وانصارالشريعة بخسائر فادحة تحت ضربات الجيش الوطني الاظوادي وهذا المقطع تظهر فيه مركبات الارهابين وجثثهم محترقة بالكامل تحية للجيش الاظوادي ورئيس اركان الجيش الاظوادي العقيد محمد اغ ناجم ‏
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Niger: qui est Cheïbane Ould Hama, le «terroriste» qui s'est évadé de la prison de Niamey ?

NIGER - 
Article publié le : mardi 04 juin 2013 à 05:13 - Dernière modification le : mardi 04 juin 2013 à 09:34


Des soldats montent la garde devant la prison de Niamey, le 1er juin 2013.
Des soldats montent la garde devant la prison de Niamey, le 1er juin 2013.
AFP PHOTO / STRINGER

Par RFI
Les obsèques des deux gardiens de la prison de Niamey tués samedi lors de l'évasion de 22 prisonniers ont eu lieu hier, lundi 3 juin. Parmi les évadés, le gouvernement nigérien a indiqué qu'il se trouvait un « dangereux terroriste », un Malien nommé Cheïbane Ould Hama. Il est activement recherché par tous les services de sécurité maliens et nigériens, mais il est aussi toujours dans le collimateur des Etats-Unis.

Samedi après-midi, 15 heures. Trois prisonniers de la prison de Niamey sont sur le qui-vive. Armés de pistolets, les trois hommes, présentés comme membres de Boko Haram, profitent des allées et venues des détenus au parloir pour tirer à bout portant sur deux gardiens à l'entrée. Le parloir se situe à l'extérieur de l'édifice. Sur le seuil de la maison d'arrêt, on assiste alors à un échange de coups de feu avec des gardiens.
Dans la confusion, 22 détenus en profitent pour s'échapper. Plusieurs témoins affirment avoir vu un véhicule 4X4 repartir en trombe du secteur avec à son bord plusieurs évadés.
Les trois agresseurs sont neutralisés : il s'agit d'un Soudanais et de deux Nigériens. Un des agresseurs est blessé. Il décèdera plus tard de ses blessures.
Selon les informations de RFI, les deux Nigériens avaient participé en 2011 à un projet d'empoisonnement de militaires dans la caserne de Diffa à l'extrême est du Niger. Mais à Niamey, la piste Boko Haram n'est pas la seule à intéresser les enquêteurs.
Cheïbane, roi de la belle et auteur de crimes liés au terrorisme
Les recherches se tournent également vers la piste Cheïbane Ould Hama. On en sait désormais un peu plus sur le « dangereux terroriste » qui s'est fait la belle samedi avec 21 autres détenus.
La première fois que Cheïbane Ould Hama fait parler de lui, c'est pour l'assassinat fin décembre 2000 de William Bultemeier, l'attaché de défense américain au Niger. L'ancien sergent-chef sort vers 1 heure du matin d'un des restaurants les plus en vue de Niamey. Il est tué, son véhicule est volé.
Un crime crapuleux, dit-on à l'époque. Sauf que William Bultemeier coordonnait tout de même les opérations entre les services de renseignements nigériens et américains. Cheïbane Ould Hama agissait-il pour le compte de quelqu'un d'autre ?
En tout cas, ce « commerçant » originaire de la région de Gao est l'un des parrains du trafic d'armes et de drogue qui sévit de part et d'autre de la frontière entre le Niger et le Mali. Marié à la responsable des douanes de Ménaka, souligne une source malienne, il a déjà fait quelques séjours en prison dont il est toujours miraculeusement ressorti, comme à Bamako, en avril 2002, où il se serait déjà évadé lors d'une visite médicale.
Cheïbane Ould Hama est également soupçonné d'avoir mis ses talents au service des terroristes dans l'enlèvement de plusieurs étrangers. Il est notamment soupçonné par les Etats-Unis dans l'enlèvement de l'ambassadeur canadien Robert Fowler et de son assistant dans la région du Tillabéry.
Mais le pas de trop, c'est l'attaque du convoi d'un prince saoudien du côté nigérien de la frontière fin 2009. Quatre des accompagnateurs saoudiens sont tués. L'Arabie Saoudite fait pression et Cheïbane Ould Hama finit par être arrêté à Gao quelques mois plus tard et livré au Niger. Dans un premier temps, il est emprisonné sous haute sécurité à l'extérieur de Niamey. Mais depuis son procès et sa condamnation à 20 ans de prison en mars 2012 pour le meurtre des Saoudiens, il était un détenu parmi d'autres à la prison civile de Niamey.

Cheïbane Ould Hama a fait l'objet de deux câbles diplomatiques américains diffusés par WikiLeaks :
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