Intervention militaire dans l'Azawad : L'ONU donnerait-elle le «feu vert» à un génocide organisé?
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- Créé Le Jeudi 1 Novembre 2012 18:30
- Écrit Par Attaye Ag Mohamed
Au moment où Paris et Bamako s'agitent auprès de toutes les instances internationales pour forcer le passage à un projet d'intervention africaine dans l'Azawad, la communauté internationale ferme les yeux sur des principes irrévocables de conduite de la part d'un Etat dit de droit. Pas moins de 108 personnes civiles touarègues exécutées de sang froid par l'armée malienne entre Février et Octobre 2012 sans aucune réaction particulière des nations unies.
Les phrases tâtonnantes du ministre malien de la défense sur RFI suite au dernier massacre perpétré par son armée sur un campement Touareg dans la zone du Méma, n'est qu'une confirmation du caractère organisé du plan génocidaire déjà mis en exécution par ce qui reste de l'armée malienne. Il faut être un mauvais connaisseur des discours que ressassent les responsables de ce pays où n'avoir accès qu'à la radio-Mali et ORTM pour que ces mots puissent leurrer et porter un semblant de crédibilité, de cohérence et de responsabilité en lien avec les faits.
Jamais l'armée malienne n'affrontera le MNLA, encore moins les terroristes. Son plan bien orchestré depuis la haute hiérarchie à Bamako est de transformer le caractère du conflit qui oppose l'Azawad au Mali. Cela en revenant sur ses anciennes habitudes contre lesquelles seule l'impunité totale s'en était suivie. Les massacres en guise de représailles contre des populations civiles touarègues nomades dans les villages, campements, hameaux ainsi que les voyageurs. Les maitres de ces exactions entendent par leurs actes, susciter une réaction pareille de la part MNLA afin de donner un caractère de "guerre civile" au conflit.
"Une chose est sûre, même si le MNLA doit lever son mot d'ordre de cessez le feu unilatéral décrété le 04 Avril 2012, il n'y aura d'actions que contre des positions militaires" confie un responsable de l'Etat major militaire du MNLA. Cela signifie donc que le vœu de Bamako de conduire à une guerre civile est anéanti car le MNLA semble déterminé à ne pas attenter aux civils.
Tant que les organisations onusiennes de droits de l'Homme demeureront dans une indifférence la plus criante et la plus coupable dirons-nous, l'armée malienne continuera ses exactions.
On sait par ailleurs que, s'agissant des armées africaines, croire en leur capacité à accomplir une mission internationale de guerre contre les terroristes dans l'Azawad relève de l'utopie pure ! Sous mandat et charge de l'ONU, elles seront peut-être au chevet de celles du Mali, qu'elles appuieront dans le chantier de génocide dont les premières pierres de la continuité sont posées. Mais elles ne sauront en aucun cas venir à bout des narcoterroristes.
Par ailleurs, ou sont les supers agités autoproclamés cadres et notables représentants de l'Azawad à Bamako? Ces dignes du titre de "machines à condamnation" qui siègent à Bamako semblent bien avoir leurs langues gelées dans la gorge cette fois-ci.
De toute façon, jusqu'ici personne ne sera surpris de les revoir sur un plateau de télé juré qu'il n'y a jamais eu de massacres du Mali contre des populations touarègues.
Leur participation aux manifestations d'appel à une intervention militaire dans l'Azawad n'avait en réalité pour but que de trouver une occupation au Capitaine Sanogo, qui depuis son règne ballait en force à chaque conseil des ministres des membres de leurs mouvances politiques respectives, jugées parasites du régime déchu d'ATT. Ces fidèles "machines à condamnation" doutent mieux que quiconque de la bonne volonté de l'armée malienne vis-à-vis des populations dont ils s'autoproclament représentants.
La communauté internationale devra ainsi prendre la mesure de toute sa responsabilité et elle ne pourra en aucun cas prétendre ignorer le message du peuple de l'Azawad.
En se permettent encore d'ignorer l'avis et le message d'alerte du peuple de l'Azawad, c'est comme si elle lui disait de rouvrir son registre des massacre contre lui. Le temps qu'il acquiert d'autres moyens d'attirer les attentions sur ses souffrances génocidaires.
Attaye Ag Mohamed