samedi 2 mars 2013

EXCLUSIF : Abou Zeid a été tué avec 40 de ses compagnons et a laissé au Sahara un trésor dont il est le seul à connaître le lieu


Sahara Medias
EXCLUSIF : Abou Zeid a été tué avec 40 de ses compagnons et a laissé au Sahara un trésor dont il est le seul à connaître le lieu
Sahara Médias - nord Mali | Samedi 2 Mars 2013

EXCLUSIF : Abou Zeid a été  tué avec 40 de ses compagnons et a  laissé au Sahara un trésor dont il est le seul à connaître le lieu
Des sources généralement bien informées au nord Mali ont confirmé à Sahara médias la mort d’Abdel Hamid Abou Zeid, qui était l’un des dirigeants les plus en vue d’Alqaeda au Maghreb Islamique (AQMI), il y a quatre jours, dans un raid aérien effectué par l’aviation française, à Taraghrarit, dans les montagnes des Ifoghas et ce après que les forces tchadiennes, tombées dans un piège et ayant perdu 40 de leurs éléments, aient demandé de l’aide. 
Les sources précisent qu’Abou Zeid avait pris personnellement le commandement de ses combattants dans ses accrochages féroces qui ont suivi le piège tendu aux forces spéciales tchadiennes et qu’il planifiait pour l’enlèvement de soldats français qui viendraient s’ajouter aux otages qu’il détenait déjà. Elles affirment également que lors de ces combats, 50 salafistes, dont des dirigeants opérationnels que Sahara médias n’a pu identifier les noms, ont péri. 
L’on pense que la bataille s’est déroulée dans la même zone où sont retenus les quatre otages français et qu’Al qaeda a séparé et caché dans des grottes depuis le déclenchement de la guerre au nord Mali, selon ce que suppose un spécialiste de la zone. 
Et avec la mort d’Abdel Hamid Abou Zeid disparait aussi un secret qu’il était le seul à connaître, à savoir le sort de millions d’euros venant de rançons obtenues pour la libération d’otages. La dernière rançon de 16 millions d’euros a été remise par un intermédiaire et l’on suppose qu’elle vient de la société française AREVA contre la libération de trois otages sur un total de sept (Alex Kodio, de nationalité togolaise, Françoise Laribé, épouse de l’un des otages, un Malgache du nom de Jean Claude Rakotirina). 
Abou Zeid s’est rendu célèbre dans la gestion de l’immense pactole tiré des rançons, selon le témoignage de personnes qui l’ont connu de près. 
Et en l’absence de moyens pour conserver l’argent tiré de la  prise d’otages, Abou Zeid avait souvent caché des millions d’euros dans le désert, s’aidant en cela avec des données GPS qu’il était le seul à connaître. Il tenait à partir seul, dans des zones perdues de l’immense désert où il avait caché « son trésor » et qu’il utilisait pour l’achat d’armes et de véhicules pour sa qatiba il était aussi connu pour être le plus courageux et le plus téméraire. Les français le considéraient comme le Ben Laden d’AQMI. Sa haine pour les Français et sa volonté de prendre pour cible leurs intérêts sont aussi connus. Il a atteint le record dans la participation aux opérations militaires menées en Libye, au Niger et en Mauritanie. Il avait enlevé un grand nombre d’otages, ce qui le faisait passer, aussi d’AQMI, pour l’expert en la matière de conduite des véhicules tout-terrain. Il a eu dans le passé un accrochage avec le groupe de Mohamed Najem, chef militaire et dirigeant du Mouvement nationale pour la libération de l’Azawad (MNLA), sur la frontière algéro-libyenne, et est passé en Tunisie où il a été la cible des avions français, perdant dans cette opération certains de ses hommes. Il a tout de même réussi à se sauver, malgré la soif, qui a tué 7 de ses compagnons après une marche d’une semaine dans le désert. Parmi les personnes qui étaient avec Abou Zeid, lors de ce voyage de la peur, figuraient les fondateurs du mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (MUJAO), depuis leur ralliement  à AQMI, et notamment ceux qui viennent du front Polisario. 
Abdel Hamid Abou Zeid avait été nommé dernièrement comme adjoint à l’émir du Sahara Yahya Abou El Hemmam après la mort de Nabil Abou Alqama. L’homme s’est rendu célèbre également pour sa vaste culture en plus d’être un grand mécanicien, et un parfait utilisateur de toutes sortes d’armes. Il jouissait d’une grande estime au sein des jeunes combattants, notamment au sein d’AQMI.

Nord Mali : Israël Favorable au MNLA et à un Etat Touareg Berbère Indépe...

« Aqmi est une hydre à plusieurs têtes avec des intérêts divergents »


« Aqmi est une hydre à plusieurs têtes avec des intérêts divergents »

Nouvel Observateur--Créé le 01-03-2013 à 17h50 -
La mort de l’émir d’Aqmi, Abou Zeid, confirmée par le président tchadien Idriss Déby mais pas par la France, ne signifie pas pour autant la fragilisation du réseau terroriste.
Abou Zeid, dans une vidéo datant de 2010. (Sipa)
Abou Zeid, dans une vidéo datant de 2010. (Sipa)
La France s’est refusée vendredi 1er mars à confirmer la mort dans le nord du Mali d’Abdelhamid Abou Zeid, l’un des chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), annoncée par des médias algériens qui assurent que des tests ADN sont en cours pour tenter de l’identifier et par le président tchadien Idriss Déby. Philippe Hugon, spécialiste du Mali à l’Iris, estime que cela ne signifie  pas un grand bouleversement dans l’organisation du réseau terroriste. Interview.
L’information n’est pas encore confirmée par Paris, mais quelles conséquences peuvent avoir la mort de l’émir Abou Zeid sur Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ?
- Il était à la tête d’une des katibas du Sahel les plus importantes, vraisemblablement basée dans le massif des Ifoghas et qui est à l’origine d’un certain nombre d’enlèvements. Il représentait l’aile la plus dure d’Aqmi. Certes, cela décapiterait sa katiba mais il faut savoir que le réseau terroriste est une nébuleuse, un label, relativement décentralisée.
Il n’y a pas véritablement de commandement hiérarchique. Aqmi est un hydre à plusieurs têtes. Si les différentes katibas ont comme point commun de vouloir développer un califat islamique et étendre le djihad dans le Sahel et le Sahara, elles sont autonomes et ont des intérêts divergents.
Certaines trempent dans l’économie mafieuse, dans le narcotrafic, tandis que d’autres sont davantage portées par l’idéologie.
Un successeur est-il prévu en cas de mort d’un cadre comme Abou Zeid ?
- Sûrement. Mais les katibas, quelles soient plus ou moins importantes, sont en rivalité. On sait très bien qu’Abou Zeid et Mokhtar Bel Mokhtar (le chef djihadiste qui a revendiqué l’attaque de In Amenas) sont en compétition pour le contrôle de différents trafics. Ce qui est étonnant, en revanche c’est le silence de Abdelmalek Droukdel, le chef d’Aqmi.
On savait qu’Abou Zeid nourrissait une certaine obsession contre la France. Son élimination signifie-t-elle une victoire pour l’armée française ?
- On ne peut pas comparer sa mort à l’élimination de Ben Laden par les Américains, mais c’est vrai que symboliquement ce serait une grande victoire française. Reste que pour le moment, François Hollande reste prudent.
Sur le terrain, est-ce que cela peut désorganiser les combats côté djihadistes ?
- Les actions d’Aqmi ne sont pas liées à un chef d’Aqmi. La mort d’un des leurs peut au contraire renforcer l’un ou l’autre des chefs de phalanges. Les décapitations dans le groupe djihadistes Boko Aram au Nigeria n’ont jamais autant renforcé et consolidé le mouvement. Les recrutements vont se développer et le sentiment de martyr sera décuplé.
On dit qu’Abou Zeid se tenait toujours très proches géographiquement de ses otages. Y-a-t-il dorénavant une menace sur les Français ?
- Encore une fois, restons prudent sur la véracité de l’information. Il y a deux réactions possibles : soit Abou Zeid est remplacé par quelqu’un de moins violent et les opportunités de négociations seront plus nombreuses. Soit, ses combattants se vengent et s’en prennent aux otages.
http://tempsreel.nouvelobs.com/guerre-au-mali/20130301.OBS0550/aqmi-est-une-hydre-a-plusieurs-tetes-avec-des-interets-divergents.html
Sur le même sujet

Dossier FIDH: Crise et droits de l’Homme au Mali


Dossier FIDH: Crise et droits de l’Homme au Mali

Mise à jour le 27 février 2013
Compilation des articles et rapports publiés par la FIDH sur la situation des droits de l’Homme au Mali depuis le coup d’Etat militaire de mars 2012.
Dossier : Crise et droits de l'Homme au Mali
18 février 2013
Mali : pour une intervention articulée autour et en faveur des droits humains
Avant l’intervention militaire
http://www.fidh.org/Dossier-Crise-et-droits-de-l-Homme-12959

Mali: la Cédéao souhaite le désarmement du MNLA


MALI - 
Article publié le : samedi 02 mars 2013 - Dernière modification le : samedi 02 mars 2013

Mali: la Cédéao souhaite le désarmement du MNLA

A Gao, on pouvait lire le 2 février dernier sur cet arbre «Azawad», le nom qui désigne la région du nord du Mali revendiquée par le MNLA.
A Gao, on pouvait lire le 2 février dernier sur cet arbre «Azawad», le nom qui désigne la région du nord du Mali revendiquée par le MNLA.
AFP PHOTO/ SIA KAMBOU

Par RFI
A l'issue du sommet des chefs d'Etat de la Cédéao qui se tenait mercredi et jeudi derniers à Yamoussoukro en Côte d'Ivoire, l'Afrique de l'Ouest a souhaité que la force de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) soit à terme transformée en une mission de paix de l'ONU. Dans le communiqué final, une déclaration est passée inaperçue. Elle est pourtant importante puisqu'elle stipule que le dialogue inter-malien doit passer par le désarmement des rebelles touaregs du MNLA.

Cette déclaration très radicale pose quelques questions, d'abord par rapport à la France, qui en ce moment collabore avec le MNLA à Kidal pour mener sa traque contre les jihadistes. La rébellion touarègue a bénéficié d'un traitement de faveur de l’armée française, qui a fait du MNLA un allié. La déclaration de la Cédéao pourrait donc être interprétée comme une désapprobation implicite de la position des autorités françaises.
Reste à savoir si la France maintiendra cette liaison avec le MNLA une fois les opérations contre al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) terminées. En tous cas, dans les rangs de la rébellion touarègue, l'exigence du désarmement est qualifiée de moquerie. Il n'est pas question d'accepter d’être désarmés avant qu'un dialogue ne s'ouvre avec Bamako et qu'une feuille de route soit signée entre nous, explique Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, chargé des relations extérieures au MNLA.
Autre question posée par cette exigence de désarmement formulée par les chefs d'Etat de la Cédéao : quid de la médiation burkinabè ? Est-elle définitivement enterrée ? Le responsable du MNLA confirme que depuis le mois de janvier dernier, il n'y a eu aucun contact, ni avec le médiateur de Ouagadougou, ni avec les autorités de transition à Bamako.

Le président tchadien Idriss Déby revendique la mort d'Abou Zeïd


MALI / TCHAD - 
Article publié le : samedi 02 mars 2013 - Dernière modification le : samedi 02 mars 2013

Le président tchadien Idriss Déby revendique la mort d'Abou Zeïd

Image datant du 25 décembre 2012 montrant Abou Zeid.
Image datant du 25 décembre 2012 montrant Abou Zeid.
FP PHOTO / SAHARA MEDIA

Par RFI
Abou Zeïd, l'un des chefs d'Al-Qaïda a-t-il été tué au Mali ? Pour l'heure, toujours pas de confirmation dans les rangs du gouvernement français. Des analyses ADN sont en cours  à Alger pour tenter de savoir. Mais, de son côté, le président tchadien Idriss Déby a d'ores et déjà annoncé, vendredi 1er mars, que ce sont des soldats tchadiens qui auraient abattu Abou Zeïd. 

Idriss Déby
Président du Tchad
Nos soldats ont abattu deux chefs jihadistes dont Abou Zeïd.
 
02/03/2013 par Madjiasra Nako

vendredi 1 mars 2013

Liens entre chefs des groupes armés d'Aqmi, du Mujao et d'Ansar Eddine et les renseignements algériens


Liens entre chefs des groupes armés d'Aqmi, du Mujao et d'Ansar Eddine et les renseignements algériens


Vendredi 1 Mars 2013 modifié le Vendredi 1 Mars 2013 - 14:28



Le journal italien "Il Foglio" fait état, vendredi, de liens entre chefs d'Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), du Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'ouest (Mujao) et d'Ansar Eddine et le département algérien du renseignement et de sécurité (DRS). 

"Presque tous les chefs d'Aqmi, du Mujao et du groupe salafiste tourareg Ansar Eddine avaient des liens avec des fonctionnaires algériens du DRS, guidé par le Général Rachid Laalali", souligne le journal. 

"Avec l'opération Serval (menée par la France au Mali), les accords et compromis secrets, à travers lesquels le DRS avait réussi à maintenir les groupes affiliés à Al Qaida hors du territoire algérien et à en manipuler les activités selon ses propres objectifs, ont sauté", affirme "Il Foglio" sous la plume du journaliste et spécialiste des questions de défense, Pio Pompa. 

L'auteur de l'article précise que "la première conséquence de cette rupture a été l'opération d'In-Amenas, non pas seulement en raison de son épilogue tragique et sanglant, mais pour une vérité que les autorités algériennes n'admettront jamais : le chef du commando suicide jihadiste était un sahraoui que les services secrets algériens connaissaient depuis l'époque où il militait au sein du polisario". 

"Révéler son identité aurait fini par compromettre définitivement aussi bien l'image du mouvement séparatiste, devenu pour les islamistes une des principales sources de recrutement, que la stratégie désinvolte adoptée par les services secrets algériens pour affirmer leurs propres prérogatives dans toute l'Afrique du nord et le Sahel", explique-t-il en analysant des récentes déclarations officielles algériennes selon lesquelles la situation au Mali représente une menace sérieuse pour l'Algérie. 

Cette stratégie, poursuit le journal, aurait été aussi à l'origine des événements qui ont marqué le démantèlement du camp de Gdeim Izik "dans lesquels une douzaine de policiers marocains désarmés ont été brutalement massacrés par des miliciens du polisario en rapport avec le DRS algérien". 

S'agissant du procès des personnes impliquées dans ces événements, "Il Foglio" rappelle que le gouvernement marocain a consenti la présence aux audiences à 52 observateurs internationaux et à diverses ONG qui ont admis que ce procès était équitable et entouré de toutes les garanties pour les accusés. 

"Il s'agit là d'un échec pour les services algériens auquel s'ajoute le fait que plusieurs parmi les chefs jihadistes qui ont fui le nord du Mali se seraient réfugiés dans les camps de Tindouf, au sud de l'Algérie", observe l'auteur de l'article. 

Vendredi 1 Mars 2013 - 14:19

Source MAP

Touaregs entre désespoir et résistance Silence, on tue : Les voix solitaires sous l’horizon confisqué[1].

Touaregs entre désespoir et résistance
Silence, on tue  Les voix solitaires sous l’horizon confisqué[1].
On tue de l’Amazigh-Touareg dans l’indifférence générale. Sans vergogne, les journalistes français s’adonnent à la même récurrence sur des sujets banaux et sur des pseudo-mondes où la géopolitique des salons occidentaux se mêlent et s’entremêlent avec les intérêts nucléaires, pétroliers et gaziers des multinationales.
Et le peuple touareg, alors ? Connaît pas !
Tels des prophètes de la géopolitique, les chroniqueurs et les journalistes spécialistes occidentaux en tout genre nous abreuvent matin et soir de balivernes dites « analyses scientifiques, objectives et rationnelles » de « tous les mondes », de « tous les peuples », de « toutes les causes », alors que nous attendons en vain un mot, une parole, une voix ou un doigt qui s’élève pour dire dans quelle situation ignoble et inhumaine on cantonne le peuple berbère touareg.
Si certains en parlent (fort timidement), ils n’osent jamais dire que ce peuple est berbère ! Berbère est un mot tabou dans certains mondes. Vous pouvez nommer tous les peuples, sauf le peuple berbère !
Nommer le peuple berbère remet aussitôt en cause toutes les analyses de nos grands visionnaires d’Occident et d’Orient. Et tous les problèmes changent aussitôt de dimension… Le peuple palestinien, oui ! Pourquoi pas le peuple touareg, alors ?
Un peu partout à travers le monde, des journalistes et des reporters nous informent sur des populations aux quatre coins du monde. Juste à côté de nous, à côté de la France, un peuple souffre depuis plus d’un siècle… et une omerta mondiale lui pèse dessus, l’ignore et attend qu’il disparaisse dans les méandres d’une géopolitique assassine où tous les crimes se font en toute quiétude sans que personne (pas même Stéphane Hessel qui vient de nous quitter et que nous ne pouvons plus réveiller !), n’élève le moindre petit doigt, mot, parole, article, livre pour dire non à cet ethnocide qui se prépare et dont les portes doivent être absolument refermées !
Cachons ce Berbère qui remet toutes les analyses des grands spécialistes européens en cause ! Cachons cet empêcheur d’analyser en rond et en travers un monde dont les soubresauts, les pseudo-révolutions et la pensée rétrograde font l’objet de rejet aux quatre coins du monde !
Fiers d’être Berbères ? Ô que oui ! Mais à quel prix et pour combien de sacrifices encore pour pouvoir un jour voir briller le soleil d’Allah sur ce peuple qui ne demande rien d’autre que le droit de vivre libre SUR SA TERRE.
Tout ceci avec la complicité des autres Etats occidentaux et des Etats africains.
A l’heure où tous les mondes sont à l’heure (et à la mode !) et notamment « le monde dit arabe » ; à l’heure où les éditoriaux des médias français nous ressassent les mêmes sujets, les mêmes rengaines matins et soirs, soirs et matins, on parle de tout sauf…
Du peuple berbère-amazigh Touareg. Peuple que l’on continue de tuer, de massacrer dans le silence et la complicité des Occidentaux comme des Etats africains. Le docteur Hollande avait décidé de mener la guerre aux islamistes au Mali. Mais se faisant, il a laissé l’armée malienne  s’adonner aux exactions que les Maliens et les autres Africains ont l’habitude de mener contre le peuple berbère Touareg (Lire : Touaregs, exil et résistance, du même auteur – Edisud, 1990).
Il fut une époque où l’on découpait leurs enfants à la machette ! Mais on parle de tout, de tous les peuples : Les indiens d’Amérique, les Palestiniens, les Tunisiens, les Syriens, etc. On ne parle jamais des souffrances et du génocide qui continue de se perpétrer contre le peuple amazigh Touareg.
Les complicités des Etats qui s’étaient approprié leur terre continuent et elles ne datent pas d’aujourd’hui.
Des soldats maliens auraient été rappelés car des vidéos circulant sur le Net montraient aux yeux du monde qu’ils commettaient des exactions innommables sur les populations touaregs. Ont-ils été réellement rappelés ? On nous dit aussi qu’ils seront jugés ! Qui peut nous faire croire une telle chose ?
S’ils s’étaient permis de tels exactions contre le peuple touareg, c’est que rien n’avait été fait auparavant pour les en empêcher !
L’armée d’un pays démocratique comme la France – sous le gouvernement, qui plus est, de la gauche –  doivent veiller scrupuleusement à ce que d telles outrances ne se produisent pas.
Où sont passés les reporters français et occidentaux pour montrer les exactions et les brimades que continuent de subir les enfants et les femmes touaregs de la part des Maliens ?
On a vu paraître un Paris Match dédié à la prise d’otages en Algérie quelques jours après le dénouement de celle-ci… Qu’attends donc Paris-Match (ou un autre magazine français ou occidental) pour consacrer un numéro au peuple touareg ? Montrer dans une vérité nue… que l’on continue de tuer sans plus se cacher, un peuple.
Réflexion faite, il est préférable que les Berbères ne fassent l’objet d’aucun magazine quelconque ! Pourquoi ? Il y a déjà eu quelques uns qui nous ont été consacrés. Que trouve-t-on dans ces journaux à sensation et à dominante  idéologique fort semblable à celles qui avaient court pendant les « années glorieuses de l’ethnologie coloniale ».
Nous y sommes saucissonnés sous forme de pourcentages : Ici, le journal a trouvé 10 % ; là, il en a trouvé 15 % ; là-bas, il nous fait grâce d’en étaler quelques pourcentages de plus, etc. Quel est l’objectif réel de ce charcutage ? Il ne s’agit ni plus ni plus que dire que le peuple Berbère n’existe pas en tant que tel, mais sous forme de nébuleuses éparpillées à travers un monde qui arrange tout le monde – « Le monde arabe », dans ce que le sociologue de la réification (Joseph Gabel) avait appelé « Le syndrome du globalisme ». Et oui, pour exister, le peuple berbère ne saurait l’être en toute liberté – comme tout autre peuple digne de respect et de considération – en dehors d’un monde qui lui nie toute existence. 
Un aveugle y verrait alors très claire dans le but et l’objectif visés de ces magazines qui arborent en couverture une jolie femme berbère ! Ah oui ! Nos femmes sont belles, mais notre peuple est affreux, car il connaît de clamer son droit à l’existence sans charcutage ni mensonges colportés à travers des pourcentages inventés au gré d’idéologies dominantes castratrices des libertés ! On nous cantonne encore dans les montagnes et les zones désertiques. On n’oublie que rien qu’à Paris, il y a près de 1 million de Berbères ! 
En définitive, l’objectif poursuivi par ces charognards qui utilisent les pourcentages comme s’ils NOUS  AVAIENT COMPTES ET DESCOMPTES EST EVIDENT ! Il y va de cette démarche d’une pensée unique qui  se complaît dans la facilité des idéologies dominantes ! Ces journalistes et ces écrivains ne font que conforter un monde aliénant et réifiant dans lequel, eux-mêmes ont (consciemment ou inconsciemment) du mal à trouver leur place.  Cela tient d’une démarche de dilution des Berbères. Ces soi-disant spécialistes adhèrent à cette pensée unique où   »Tout le monde – tous les mondes – s’entendent pour nier l’existence d’un autre monde   » Le Monde berbère » ! 
Revenons plus précisément sur les évènements qui ont court sur le territoire touareg, dans ce qui est appelé « Le Nord du Mali ».
Humaniste et humain, le président Hollande (que la majorité des Berbères de France avaient soutenu lors de la présidentielle) doit aider à une solution juste et équitable pour résoudre la tragédie dans laquelle est enfermé’e le peuple Touaregs.
Seule l’armée française peut empêcher ces massacres et ces exactions inhumaines que subissent les enfants, les femmes et les vieillards touaregs.
Et quand un chanteur malien fort connu, pour ne pas le nommer, s’exprime sur les ondes d’une radio française, c’est pour déclarer que ces gens-là (les Touaregs) ne sont pas sur leur terre au Mali ! C’est pourtant le même chanteur  qui dénonçait la ségrégation, voire les tueries dont sont victimes tous les nègres-blancs (ou albinos) en Afrique ! Dès que le fascisme change de camp, on n’oublie aussitôt que c’est du fascisme et on l’affabule de ce mot tant galvaudé : démocratie.
Démocratie, en Afrique ? Laissez-moi rire ! Dans le continent le plus riche de la planète qui en est le plus miséreux et le plus misérable de tous les continents, vous me parlez de démocratie ?
De cette déclaration, voici un bref préambule historique, et j’invite ce chanteur et tous les Africains et notamment les Imazighen à sa lecture :
« Dans l’Ahaggar, on a installé des groupes tels que les Chaanba, et maintenant on installe les Kounta du Mali et du Niger en leur donnant la nationalité algérienne, pour que plus tard les Touaregs n’aient plus de revendication territoriale. Par contre, on refuse la nationalité aux Touaregs Kel Adagh qui sont du côté algérien et que l’on chasse actuellement parce qu’ils risquent d’augmenter le nombre des Touaregs qui sont en Algérie. Du côté de la Libye, c’est la même stratégie : dans le sud libyen on installe un million d’Egyptiens sur le territoire touareg ; on crée des déséquilibres démographiques. Au Mali, c’est pareil. Déjà au temps colonial les Français cédaient les terres touarègues aux Songhay. Après il y a eu la redistribution des terres agraires, on a enlevé aux Touaregs des terres. Avant Gandakoy, en 1993, les Kel Séréré ont eu des problèmes. Actuellement, on passe à un stade supérieur : il faut vider de force les Touaregs de leur territoire et l’investir[2] ».
« Pour cela référence est faite notamment à un sociologue libyen, Mohamed Saïd El-Qachat – auteur d’une thèse publiée (en arabe) en 1989, sous le titre : Les Touarègs, Arabes du grand Sahara, qui développe plusieurs principes justifiant l’intégration des Touaregs à la fois dans le monde arabe et dans une structure étatique moderne : ils seraient en effet primitivement arabes et fractionnés en une multitude d’ensembles tribaux hiérarchisés. Dans cette optique, ils ne forment évidemment ni peuple, ni nation, ni même une minorité culturelle ou linguistique (leur langue, le berbère, est considérée comme un « dialecte arabe »), ils ne sauraient revendiquer ni pays, ni Etat, ni statut autonome, et ne pourraient s’affranchir de leur féodalisme primitif que dans le giron d’une formation politique jugée progressiste telle que l’incarne l’Etat libyen[3] ».
« Les forces armées « rebelles » touarègues ont toujours fait l’objet d’une entente entre les pays voisins (Libye, Niger, Mali) pour saper et briser toute velléité de résistance en s’en prenant aux populations non armées, notamment les femmes et les enfants touaregs. C’est sous la médiation pressante de l’Algérie que les « rebelles » ont du abandonner le principe de fédéralisme qu’ils revendiquent ainsi que celui du retrait de l’armée malienne hors de leur territoire[4] ».
« Le mal est venu depuis que les Français ont déchiré le tissu de notre nation » Mohammed Ali Ag Ataher Insar[5] ».
Un ami français me posait cette question : « Que peut faire l’Algérie ? »  Je lui répondis avec beaucoup de conviction : « Beaucoup, pour ne pas dire tout ! »
Car seule l’Algérie peut faire quelque chose…  à la seule condition qu’elle fasse preuve de ce courage qu’on lui a connu dans beaucoup de circonstances et de positions politiques car elle demeure gardienne de cette référence absolue : Bâtisseuse des libertés à travers  une guerre de libération où les combattants revendiquaient – à travers leurs chants patriotiques et leurs hymnes débordant de sens – leurs racines berbères ! « Debout fils d’Amazigh ! » ( Ekker a mmi-s Umazigh !)
Je parle de l’Algérie qui s’était sentie et qui s’était revendiquée, l’espace d’un match de football en Egypte où les joueurs de l’équipe nationale furent sauvagement agressés. Il fallut cet évènement greffé sur une rencontre sportive pour qu’aussitôt toute l’Algérie se découvre amazighe et berbère ! Les Algériens se découvrent tout à coup Berbères ! Quel ne fut notre bonheur, l’espace d’une coupe d’Afrique de football, d’entendre nos compatriotes arabophones s’exclamer enfin : « Nous les Kabyles ! » Comme si les Kabyles représentaient – l’espace de cet instant magique et lumineux – le peuple berbère-amazigh dans sa globalité (Touaregs compris !)
Et Sheshonq 1er – bâtisseur de la 22ème dynastie de l’ancienne Egypte – se réveille et jette un coup d’œil encourageant et sourit à cette Algérie qui, tout-à-coup, le brandit comme le plus absolu des symboles. Oui, c’est un roi amazigh qui a bâti bon nombre de pyramides !
Aujourd’hui, il ne s’agit plus pour l’Algérie de bâtir des pyramides, il y a mieux à faire : bâtir des instants de sécurité et de liberté pour une composante de son peuple berbère appelée « les Touaregs ». C’est une construction qui vaut tous les monuments de la planète ! Aux yeux de Dieu, comme aux yeux de ses créatures les plus sensées et les plus humaines, rien ne vaut la défense et la protection des enfants et des femmes d’un peuple opprimé car sans territoire sécurisé, sans Etat et sans défense.
L’Algérie s’honorerait en défendant le peuple touareg qu’elle a longtemps négligé, voire brimé. Si l’Algérie a permis la création d’une République arabe sahraouie ; elle peut également permettre la création d’une République berbère laïque touarègue !
Je rêve ! Le mot amazigh fait encore si peur ! Son peuple fait peur encore davantage ! Mais je reste persuadé qu’il viendra le jour où les pays d’Afrique du Nord, l’Algérie en tête, se revendiquera berbère, avec fierté et emphase ! Je reste persuadé que les Imazighen, comme tous les peuples autochtones, auront un jour le droit de vivre libres comme tous les autres peuples de la terre. Et nul ne pourra dire que les Algériens (et les Marocains) ne seront pas les premiers à œuvrer pour cette libération. Car il est des combats que nulle idéologie dominante et dominatrice, aliénante et réifiante ne peut indéfiniment ignorer.
Si l’idéologie prend aujourd’hui le pas sur la vérité et le droit d’être, je demeure optimiste de voir un jour les Imazighen sortir de ce tunnel pour regarder enfin le soleil que leur cache avec le tamis des idéologies dominantes.
Et oui, il est permis de rêver et de rester optimiste. Je crois en l’Algérie des lumières. Je crois mon pays capable de bousculer les rouages de la machine que gouvernent les puissances occidentales et orientales. Je crois mon pays capable encore d’étonner le monde par ses prouesses et son combat pour la liberté. En permettant au peuple touareg de vivre libre sur sa terre, des générations présentes et futures d’enfants berbères lui seront à jamais reconnaissantes !
Un grand pays ne se reconnaît que dans les défis qu’on lui croit incapable de tenir. Et je reste persuadé que l’Algérie, pays berbère de mes ancêtres, pays de Massinissa et de Jugurtha (qui sont considérés par le grand historien Charles-André Julien, comme des « rebelles partisans » contre la puissance romaine qu’ils avaient combattue) est capable de tous les défis ! De ceux-là mêmes qui vont à contre-courant de toutes les visions idéologiques saumâtres et sans originalités !
Qu’elle accorde son soutien au peuple touareg… Et le monde entier la regardera de nouveau d’un regard étonné et admiratif. « Les Berbères sont une grande nation dont Dieu prendra à jamais soins », écrivait en ce temps le grand historien Ibn Khaldoun. Je reste persuadé qu’il dit vrai que le jour des Imazighen – de cette grande nation – reviendra.
Que les Touaregs revendiquent leur autonomie sur l’Azawad – voire leur indépendance – dans la terre qui leur appartient depuis la nuit des temps, n’est que chose naturelle. Comment pouvait-il en être autrement ? Depuis de nombreuses décennies, ils sont massacrés au gré du sirocco qui souffle sur les machettes des Maliens et des Nigériens ! Je ne parle pas des geôles de Khadafi !
La terreur n’a pas arrêté avec l’assassinat de Mano Dayak. La terreur n’a pas cessé avec les déplacements et les massacres en tout genre que le peuple touareg subit depuis plus d’un demi-siècle ! Les pays africains avec la complicité du monde dit « arabe » et celle des puissances occidentales n’ont cessé d’œuvrer à la destruction – voire le génocide – pur et simple de ce peuple qui ne demande qu’une chose : vivre libre sur la terre de ses ancêtres.
Faisons un peu d’histoire, un histoire déchirante qui rappelle en touts points ce que beaucoup de journalistes, d’observateurs et de médias en tout genre aurait appelé « massacres », « tortures », « déplacements des populations » et disons-le « ethnocides », si ces adjectifs ne s’appliquaient pas au peuple amazigh Touareg !
De quelques témoignages qui n’osent pas tout dire !
(Rédaction de l’Association Tamazgha).
« Selon des sources qui se sont confiées à l’ARVRA (Association des réfugiés et victimes de la répression de l’Azawad), pour la seule journée du 18 février 2013 il a été enregistré les crimes et exactions suivants :
« Pillages et destructions de biens
Pillages de 5 maisons de Touaregs à Diré dont deux habitations de Noh Ag Attia, une habitation de Warinokh, une de Khama et une autre de Mohamed Ag Inzingui.
« Pillages et arrestations.
Par ailleurs, et toujours à Diré, dans la foulée de pillages et de casses, deux personnes à savoir Hama et Marouchet Ag Imalahit ont été arrêtées. Ils se trouvaient dans l’une des concessions pillées.


Articles dans la rubrique :
  

[1] Hélène Claudot-Hawad et Hawad, Les voix solitaires sous l’horizon confisqué, Ethnies 20-21, Documents.
[2] Hélène Claudot-Hawad et Hawad, op. cit. p. 119.
[3] Op. cit. p. 41
[4] Op. cit. p. 43.
[5] Ibidem, p. 56.
http://youcefallioui.com/2013/02/28/touaregs-silence-on-tue/

Mali : la France va-t-elle se faire doubler par les Etats-Unis ?


Mali : la France va-t-elle se faire doubler par les Etats-Unis ?

Les Américains, qui ont des intérêts de plus en plus grands en Afrique, ont fourni une aide militaire à la France sans envoyer de troupes au sol dans l'opération au Mali. Quels bénéfices tireront-ils de ce "soutien de loin" ?

Soutien intéressé

Publié le 5 février 2013
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Les Etats-Unis transportent les soldats français mais aussi de l'équipement au Mali pour aider les forces armées de l'Hexagone.
Les Etats-Unis transportent les soldats français mais aussi de l'équipement au Mali pour aider les forces armées de l'Hexagone. Crédit Reuters

Atlantico : Selon Leon Panetta, la France a vite progressé au Mali. Dans une interview accordée à l'AFP le 2 février, le secrétaire américain à la Défense a nuancé ses propos en affirmant que le défi pour l'Hexagone était encore son retrait sur le sol malien. Les Américains, qui installent stratégiquement des bases militaires sur le continent noir, ont fourni une aide militaire à la France dans cette intervention sans envoyer de troupes au sol. La stratégie de Washington est-elle d'aider ses alliés de loin au Mali pour établir une zone d'influence sur cette partie du territoire africain  ?

 
Mathieu Pellerin : Les Etats-Unis ont un intérêt bien compris à nous épauler logistiquement. Premièrement parce que nous en avons tout simplement besoin, que ce soit en matière de renseignement ou pour le transport de troupes. Deuxièmement, parce que les Etats-Unis sont depuis le début des années 2000 engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel avec l'Initiative Pan Sahel et la Tran Saharian Counterrorism Initiative. Ils sont objectivement dans le même camp que la France.
 
Toutefois, les Etats-Unis voient d'un bon œil l'engagement français, un moyen de lutter contre le terrorisme sans apparaître en première ligne avec les risques que cela inclus. Cela rappelle la manière dont se sont engagés les Etats-Unis en Libye.



Quels sont les intérêts de Washington en Afrique subsaharienne ? Sont-ils récents ? 

Les intérêts sont en premier lieu énergétiques, de ce point de vue rien de très différent avec l'Union Européenne ou la Chine. L'Afrique de l'ouest est de ce point de vue primordiale avec le Nigeria, l'Angola et la Guinée Équatoriale. Cet intérêt remonte au tout début des années 2000 lorsque les Etats-Unis ont constaté un besoin de diversification de leurs importations pétrolières.
 
Les intérêts sont également sécuritaires, notamment en Afrique de l'est où les Etats-Unis sont très préoccupés par la situation en Somalie, plusieurs cellules radicales somaliennes ayant été démantelées ces dernières années. Là encore, c'est un engagement à la fin des années 1990, au lendemain des attentats de Nairobi et Dar Es Salam.
 
Enfin, les Etats-Unis continuent de soutenir l'enracinement démocratique au Maghreb et en Afrique subsaharienne, mais force est de constater que ce soutien est à géométrie variable. Le congrès américain dénonce les atteintes aux droits de l'homme en Guinée Équatoriale chaque année et le département d'Etat n'en tient aucunement compte. Dans une moindre mesure, on pourrait en dire de même en Éthiopie ou en Ouganda.


Après leur expérience en Irak et en Afghanistan, peut-on envisager que les Américains enverront de l'aide à la France au sol pour l'après-intervention au Mali ?  

On ne peut jamais préjuger de l'avenir, les Américains ont déjà franchi une étape importante en déployant des drones au Niger. Pour l'heure, ils attendent de voir si la France s'en sortira "seule", c'est en ce sens qu'il faut comprendre les propos de Leon Panetta.
 
Les Etats-Unis ne souhaitent absolument pas assumer une nouvelle guerre et s'embourber de nouveau dans un conflit dont personne ne certifier qu'il ne s'étendra pas au Niger, en Libye ou en Algérie. Maintenant, si l'urgence sécuritaire l'impose, les Etats-Unis pourront accroître leur engagement, soit au travers de drones d'attaque, une option privilégiée au Pakistan ou au Yémen mais qui suscite de plus en plus de critiques dans l'opinion publique américaine, soit via un déploiement au sol. L'avenir nous le dira.
 
Propos recueillis par Ann-Laure Bourgeois

En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/mali-france-va-t-elle-se-faire-doubler-etats-unis-mathieu-pellerin-628767.html#V7b4ImOZreoeGsDa.99 

jeudi 28 février 2013

L'information a été livrée par Paris Match, lui même informé par le MNLA :ABOU ZEID, L'ÉMIR D'AQMI SERAIT MORT

L'information a été livrée par Paris Match, lui même informé par le MNLA

ABOU ZEID, L'ÉMIR D'AQMI SERAIT MORT

28 FÉVRIER 2013 | Paris Match | Alfred de Montesquiou

Un des principaux chefs d’al-Qaïda au Sahara aurait été tué par les forces françaises au nord du Mali, selon la rébellion touarègue, ainsi que des notables locaux.

Après un raid aérien de l’armée française, Abdelhamid Abou Zeid, « émir » important d’AQMI et principal preneur d’otages, aurait été trouvé mort le samedi 23 février dans la zone d’In Sensa, près de Tigharghar, sur les versants de la chaîne montagneuse de l’Adrar des Ifoghas. La nouvelle, révélée jeudi, n’a pas été confirmée par l’armée française. « Nous n’avons aucune information spécifique sur cette personne » a indiqué le colonel Thierry Burkhard, porte-parole des armées. Il a néanmoins confirmé qu’un raid aérien français dans la zone d’In Sensa avait détruit six véhicules identifiés comme étant des objectifs militaires.

Les cadres dirigeants du mouvement rebelle touareg MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), ainsi que des notables de la ville de Kidal, affirment que 45 combattants d’AQMI et du groupe islamiste Ansar ad-Dine auraient trouvé la mort durant le raid français. Le MNLA indique en outre que ses combattants, qui épaulent les Forces Spéciales françaises dans le désert, auraient ensuite fait sept prisonniers parmi les survivants du raid.

"IL EST MORT ET ENTERRÉ"

Les sept prisonniers, pris par les Touaregs et les Forces Spéciales, seraient quatre Maliens, un Algérien, un Mauritanien et un homme du Front Polisario. L’un d’entre eux, Seden Ag Hita, est un personnage connu dans le nord du Mali. Ancien sergent-chef de la garde nationale malienne, il avait fait défection pour rejoindre le groupe islamiste Ansar ad-Dine avant de rallier les katibas d’AQMI. Aujourd’hui détenu à Kidal, Seden aurait apporté la preuve du décès d’Abou Zeid durant le raid français.

« C’est une certitude, il est mort et enterré » indique aussi un notable important de Kidal, ayant accès aux prisonniers. En Algérie, les services de renseignements, d’habitude très informés, indiquaient jeudi ne pas pouvoir entièrement confirmer l’information. « Nous avons de bonnes raisons de penser qu’il est mort, mais ça pourrait être une fausse nouvelle pour brouiller les pistes et ménager sa fuite », indique un responsable algérien. A Paris, l'entourage du ministre de la Défense signalait être au courant de l’information, sans pouvoir immédiatement la confirmer.

Abou Zeid détenait notamment les otages français et africains de la société Areva. Mais selon les notables de la région de Kidal, et le MNLA, ces otages ne seraient plus dans la zone de l’Adrar de Ifoghas. Confiés par Abou Zeid au commandant d’AQMI pour le « Grand Sud », Yahya Abou El Hammam, la plupart des otages seraient répartis par petits groupes cachés dans le désert au nord de Tombouctou.

Mali : micmac à Kidal entre le MIA et le MNLA

Mali : micmac à Kidal entre le MIA et le MNLA

Jeune Afrique-28/02/2013 à 12h:36
Obligés de cohabiter à Kidal avec l’armée française, le MNLA et le MIA, deux mouvements armés touaregs du nord du Mali, ont entamé un rapprochement. Sans résultat pour l’instant.
Il n’est pas encore question de fusion entre le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), que dirige Bilal Ag Acharif, et le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), né il y a quelques semaines d’une scission au sein d’Ansar Eddine et dirigé par Alghabass Ag Intallah, un ex-allié d’Iyad Ag Ghali. Mais un rapprochement militaire est en vue. Face à l’inéluctable - l’entrée de l’armée malienne à Kidal -, les leaders des deux groupes insurgés à dominante touarègue, qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par Bamako, ont compris qu’il leur fallait se serrer les coudes.
Combattants du MNLA à Kidal, le 4 février. Combattants du MNLA à Kidal, le 4 février. © Reuters
Sur le plan politique, les choses sont plus difficiles. Il y a quelques jours, le MIA a proposé de fusionner avec le MNLA, à la condition que soit créée une nouvelle entité pourvue d’un nouveau nom et d’un nouveau drapeau. Le MNLA s’y refuse et préférerait absorber les membres du MIA. Pour au moins deux raisons. La première est qu’il estime être connu « dans le monde entier ». La seconde est que la France (qui coordonne son action avec le MNLA à Kidal, au grand dam de l’armée malienne) « n’acceptera pas de négocier avec d’anciens membres d’Ansar Eddine ». Pour en avoir le coeur net, des responsables du MIA ont rencontré des officiers français, mais ceux-ci leur ont répondu qu’ils n’étaient « que des militaires » et que ce genre de question n’était pas de leur ressort.
28 février 2013