mardi 3 avril 2012


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Temoust.fr
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Blitzkrieg dans le désert

ARTE JOURNAL
lundi 2 avril 2012
Deux semaines après un putsch militaire au Mali, le pays est au bord de la scission. La junte militaire au pouvoir assiste impuissante à l’avancée fulgurante des rebelles Touaregs qui se sont emparés de tout le Nord du pays, une zone plus vaste que la France. Le Mali est au bord de la scission. Derrière les succès de la rebellion, se cache en réalité plusieurs groupes aux liens complexe et aux interêts divergents qui menacent aujourd’hui la stabilité de tout le Sahel.
Les hommes bleus, comme on les surnomme, n’ont rencontré pratiquement aucune résistance. Vendredi, la ville de Kidal est tombée. Samedi ils ont pris Gao. Hier c’était le tour de Tombouctou. En trois jours les rebelles Touareg ont conquis pratiquement tout le nord du Mali, un territoire de 800.000 kilomètres carré. Les deux tiers du pays, qui aujourd’hui est de facto coupé en deux.
C’est le scénario catastrophe pour la junte militaire qui a pris le pouvoir à Bamako le 22 mars dernier. Elle qui justement invoquait le péril Touareg pour renverser le président Amadou Toumani Touré, l’accusant de ne pas donner à l’armée les moyens suffisants pour combattre les rebelles. Or voilà l’armée en pleine débandade et le pouvoir putschiste acculé à négocier avec les rebelles. Au moins un émissaire de la junte a été dépéché à Tombouctou pour négocier un cessez-le-feu.
Plusieurs groupes aux interêts divergents
Mais avec qui va-t-il négocier ? Car derrière le vocable "rebelles Touareg" se cache en réalité plusieurs groupes qui combattent côte à côte pour le moment, mais pas forcément pour les mêmes objectifs.
Le premier groupe, le plus important aussi, est le MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad, d’obédience laïque. Ces hommes – ils seraient quelques milliers - se battent donc pour l’indépendance de l’Azawad, terre mythique des Touareg. Elle couvre une immense zone désertique, peu peuplée qui comprend les trois régions administratives de Kidal, Tombouctou, et Gao, bref tout le nord du Mali depuis longtemps négligé par les autorités de Bamako. La revendication indépendantiste est ancienne. Elle a alimenté plusieurs révoltes par le passé notamment dans les années 1990 et jusqu’en 2006.
Mais la donne a considérablement changé sur le terrain depuis l’été dernier. Depuis que les "revenants" sont venus grossir les rangs du MNLA. Les "revenants", ce sont ces combattants Touaregs qui travaillaient à la solde du colonel Kadhafi. A la chute du dictateur ils sont rentrés au pays, encouragés se murmure-t-il par l’OTAN ravie de se débarrasser de ces mercenaires aguerris. Ils ne sont pas rentrés les mains vides : fusils d’assaut, lance-roquettes, mortiers, peut-être même missiles sol-sol et sol-air : une partie de l’arsenal de leur ancien maître a passé la frontière avec eux.
La composante islamiste
Le second groupe entretient des liens ambigües avec le premier : il s’agit du mouvement islamiste Ansar Dine qui signifie "l’armée de la religion". Il est dirigé par un ancien rebelle touareg, Iyad Ag Ghali. Ses hommes moins nombreux mais très aguerris se battent non pas pour l’autodétermination mais pour l’application de la charia, la loi islamique, sur tout le territoire malien. Ils ont été les principaux artisans de la reprise de Kidal. Ils auraient reçu le renfort de combattants d’AQMI, Al Qaeda au Maghreb islamique, mais la nature réelle des liens entre les deux mouvances reste nébuleuse. Le Nord du Mali a toujours constitué une base arrière pour l’AQMI.
Pour compliquer encore le tableau, un troisième groupe est sorti du bois, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui se présente comme une dissidence d’Al-Qaeda au Maghreb islamique dirigée par des Maliens et des Mauritaniens. "Il très difficile de savoir les relations exactes entre Ansar Dine et les quelques centaines de djihadistes d’Al Qaeda au Maghreb islamique qui sont en fait des Algériens ou des Mauritaniens. C’est une situation très complexe" explique le spécialiste de l’Afrique Antoine Glaser dans une interview à ARTE Journal.
"Le pays est totalement déstabilisé"
Si aujourd’hui l’ennemi est le même, les visées à long terme entre islamistes et indépendantistes divergent. "Je pense que le MNLA n’a pas la volonté de descendre sur la capitale Bamako, il considère qu’à partir du moment où ils ont libéré ce qu’ils appellent l’Azawad, ils vont essayer de gérer cette zone et ses trois grandes villes. Par contre on ne sait pas trop si le mouvement Ansar Dine appuyé par l’AQMI veut descendre sur Bamako. Mais très franchement le pays est totalement déstabilisé."
Quant à la junte militaire, elle est aux abois d’autant que l’armée régulière est affaiblie par les désertions. La junte a donc promis le retour au pouvoir civil et un gouvernement de transition, sans pour autant fixer de date butoir. Mais précise Antoine Glaser "même si la junte a annoncé le retour à la constitution, on a l’impression que le processus démocratique devient complètement secondaire par rapport à l’implosion et à la déstabilisation totale du pays".

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Temoust
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Mali : des mouvements rebelles signalés près de Mopti
ROMANDIE
mardi 3 avril 2012
PARIS - Le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt a indiqué mardi que des mouvements de rebelles avaient été signalés autour de Mopti, ville du centre du Mali située au sud de Tombouctou, tombée lundi aux mains des islamistes.
Interrogé par Radio France Internationale (RFI) sur la possibilité de voir d’autres villes du centre du pays passer sous le contrôle de la rébellion touareg, le ministre a répondu : Il y a eu des informations indiquant qu’il pouvait y avoir des mouvements d’approche des rebelles.
Il y avait en tous cas des mouvements autour de Mopti. Aujourd’hui, compte tenu de ce que l’on sait de la situation militaire sur le terrain, je ne vois aucun secteur géographique sur lequel l’armée malienne serait susceptible de stopper l’avancée des rebelles, a souligné M. de Raincourt.
Des centaines d’habitants de Mopti (centre) et de ses environs, incluant des militaires et leurs familles, ont quitté leurs domiciles dès lundi, craignant l’avancée des rebelles, ont indiqué des témoins à l’AFP.
La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et les autres composantes de la rébellion, groupes islamistes et trafiquants, ont pris coup sur coup depuis vendredi les trois capitales régionales du nord : Kidal, Gao et Tombouctou, sans rencontrer de résistance.
Lundi, Tombouctou est tombé aux mains d’Ansar Dine, un groupe islamiste dirigé par un ancien chef touareg, en lien avec des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Nous souhaitons que les rebelles du MNLA, qui ont lancé le mouvement, ne soient pas débordés par les uns et par les autres. Que ce soit eux avec lesquels on puisse engager les contacts nécessaires pour un mettre sur pied un cessez-le-feu de toute urgence, et engager les les négociations et discussions entre les uns et les autres, a déclaré Henri de Raincourt.
Le ministre a toutefois estimé que la capitale n’était pas menacée pour le moment, sans exclure la possibilité d’une tentative d’infiltration d’Aqmi jusqu’à Bamako.
Evoquant les quelque 4.500 ressortissants français présents dans le pays, il a renouvelé l’appel de Paris à quitter provisoirement le Mali, tant que la situation n’est pas stabilisée.
(©AFP / 03 avril 2012 11h2

SAHEL: Les réfugiés maliens risquent d’être « oubliés »

Des réfugiés maliens à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso
DAKAR, 29 mars 2012 (IRIN) - Le Mali est confronté à la « pire crise humanitaire de ces 20 dernières années » en raison de l’insécurité alimentaire dont souffrent environ trois millions de personnes et des déplacements provoqués par les conflits dans le nord. 

Des incertitudes demeurent concernant la localisation et le statut de quelque 93 500 personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP) dans le nord du Mali ; de plus, 113 000 réfugiés ont fui le nord pour s’installer dans des pays voisins. 

Entre 175 000 et 220 000 enfants souffriront de malnutrition aiguë cette année et l’accès au nord du Mali et aux zones des réfugiés de l’autre côté de la frontière est problématique. Les difficultés actuelles sont aggravées par le manque historique d’intérêt pour le Sahel. 

« Jusqu’à présent, les organisations d’aide humanitaire n’ont pas bénéficié d’un accès satisfaisant à ces zones … Il est difficile de mettre cette crise en avant, beaucoup de personnes l’ont oubliée », dit Helen Caux, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Afrique occidentale. 

L’arrivée de tant de réfugiés coïncide avec une période difficile pour plusieurs pays voisins du Mali, où neuf millions de personnes sont confrontées à une grave crise alimentaire en raison de la mauvaise récolte de 2011 : dans certaines régions, les taux de malnutrition sévère des enfants dépassent les 15 pour cent. 

Les Maliens ont commencé à fuir le nord du pays en janvier, lorsque les combats ont repris entre l’armée malienne et les rebelles touareg du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad). 

En collaboration avec les gouvernements des pays hôtes, le HCR coordonne la réponse à la situation des réfugiés au Burkina Faso, au Niger et en Mauritanie. Selon ses indications, quelque 113 000 Maliens ont trouvé refuge dans ses pays – 40 000 en Mauritanie, 23 000 au Burkina Faso (selon des statistiques gouvernementales) et 19 000 au Niger, le reste dans d’autres pays.

Les premières estimations donnaient des chiffres plus élevés, notamment parce que de nombreux migrants étaient des retournés Nigériens qui fuyaient le Mali, et parce que nombre de Maliens se sont depuis réinstallés dans leurs villages non loin de la frontière. Il est également possible que des milliers de personnes aient fui les combats de Tessalit et Aguelhoc pour rejoindre l’Algérie, mais le gouvernement, qui préfère ne pas recourir à l’aide extérieure, dirige la réponse, et le HCR ne dispose pas des chiffres officiels. 

Au Mali, jusqu’à 120 000 personnes sont accueillies par des membres de leurs familles ou des amis installés dans des camps temporaires et des villages hôtes situés dans et autour des zones de conflit comme Ménaka, Kidal – qui est actuellement le théâtre d’hostilités – et Gao, qui serait encerclée par des rebelles du MNLA consolidant leurs positions. 

Sécurité dans le nord 

Le Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR) a beaucoup de difficultés à accéder aux PDIP qui se trouvent dans les zones les plus isolées du nord du Mali, et s’inquiète pour la sécurité de son personnel. Germain Mwehu, porte-parole du CICR, a cité l’exemple de Ménaka, à l’est du Mali, qui est désormais sous le contrôle du MNLA. « Nombre de ceux qui sont restés vivent à l’extérieur de la ville. La nourriture et les abris sont nos priorités ; cette zone est très vulnérable à la sécheresse », a-t-il dit à IRIN.

« Les habitants de Ménaka sont très inquiets, car ils ne savent pas quoi faire. Doivent-ils essayer de quitter le Niger ? Doivent-ils rester sur place ? Les conflits vont-ils reprendre ? Le gouvernement va-t-il lancer une offensive ? ».

L’organisation Médecins du Monde a été obligée de réduire ses actions dans le nord du pays en raison de l’insécurité, avant de les renforcer. Malgré l’insécurité, Médecins Sans Frontières (MSF) a récemment développé des programmes de soins de santé dans les environs de Kidal et de Tombouctou. Johanne Sekkenes, chef de mission pour MSF dans la capitale, Bamako, a indiqué que les déplacés qui sont moins habitués à la vie nomade sont les plus vulnérables.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le CICR travaillent en étroite collaboration à la négociation et à la signature d’accords avec d’autres organisations non gouvernementales (ONG) partenaires afin d’atteindre les déplacés présents dans le nord et de leur distribuer de l’aide alimentaire, a indiqué Nancy Walters, représentante du PAM au Mali. Le projet a pour objectif de fournir de l’aide à 1,2 million de Maliens, y compris les déplacés – à condition que le niveau de sécurité, les financements et l’accès le permettent – mais jusqu’à présent le PAM n’a reçu que 38 pour cent des fonds nécessaires, a indiqué Mme Walters. 

Les animaux dans les camps

Selon le PAM au Niger, de la nourriture est distribuée aux réfugiés maliens installés dans les différents camps, mais pas encore à la population locale.

« Les personnes qui arrivent [du Mali] sont exténuées, affamées et ont besoin de produits de base », a dit Chris Palusky, responsable de l’ONG World Vision pour la réponse d'urgence à la crise alimentaire au Mali et au Niger. « Mais le Niger a du mal à faire face à l’afflux de réfugiés, et les familles ont du mal à survivre face à ces difficultés supplémentaires ». 

La plupart des personnes qui se sont présentées à l’un de ses trois sites situés près de la frontière entre le Niger et le Mali viennent de Ménaka, à environ 50 km à l’intérieur du Mali ; nombre d’entre elles ont abandonné tous leurs biens, même leurs animaux. 

En ce qui concerne les personnes qui ont voyagé avec leur bétail – une des principales sources de moyens de subsistance des agro-pasteurs touareg – le HCR réfléchit au développement d’un camp de réfugiés différent, a dit Mme Caux, car les animaux ne peuvent pas être accueillis dans les camps.

Il est urgent de trouver des solutions, car il y a peu d’eau : « Jusqu’à présent, la population locale partage ses puits, mais la situation posera des problèmes à long terme », a-t-elle dit à IRIN. La majorité de l’eau disponible n’est pas propre à la consommation, les organisations d’aide humanitaire doivent donc acheminer de l’eau potable. 

Le projet vise à séparer les Maliens qui ont des animaux – ils seront accueillis dans des « camps » de réfugiés plus flexibles – et ceux qui n’en ont pas. Nombre de Maliens originaires du nord sont semi-nomades et n’ont pas envie de vivre dans des camps sédentaires. « Ils ont des difficultés à s’adapter à cet environnement », a dit Mme Caux, notant que nombre d’entre eux préféreraient s’installer dans des villages frontaliers au péril d’une plus grande insécurité.

Jusqu’à présent, le HCR a transporté 2 000 des 4 700 réfugiés installés dans le village de Sinegodar, non loin de la frontière malienne, vers le camp d’Abala, à 84 km de la frontière. D’autres Maliens sont installés à Mangaize, où un camp plus permanent pourrait être construit sous réserve de l’approbation du gouvernement, et dans les environs d’Ayorou.

Burkina Faso 

La plupart des réfugiés maliens du Burkina Faso sont arrivés dans les provinces sahéliennes d’Oudalan et de Soum, qui sont situées dans le nord du pays et qui sont touchées par la sécheresse. La Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) et le HCR y dirigent désormais les interventions après un démarrage très lent, ont indiqué des observateurs. 

Lors d’une récente conférence de presse, Ousmane Aga Dalla, le directeur de l’organe gouvernemental chargé de la coordination de l’assistance aux réfugiés maliens (CAREM), a indiqué qu’il n’y avait pas de difficultés majeures et que les communautés accueillaient chaleureusement les réfugiés, même en cas de rupture temporaire de la distribution de la nourriture et des fonds d’urgence.

Les organisations d’aide sont confrontées à de nombreux problèmes, mais Mme Caux a indiqué qu’elle avait des raisons de se sentir soulagée. Très affaiblis par le voyage, par le fait d’avoir dormi à l’extérieur et d’avoir été confrontés à de grandes difficultés pour préserver leurs moyens de subsistance, leur sécurité et leur avenir commun, la plupart des réfugiés sont arrivés dans des conditions physiques relativement bonnes, ont indiqué le HCR et MSF, aucune épidémie majeure n’a été signalée, et seuls quelques enfants sont décédés au cours du trajet.

aj/bb/ch/he/cb-mg/amz

[Cet article ne reflète pas nécessairement les vues des Nations Unies]

L'Anavad salue la libération totale des territoires de l'Azawad par le MNLA

02/04/2012 - 19:37

PARIS (SIWEL) — Le Gouvernement Provisoire Kabyle a salué lundi la libération du Pays Azawad par le Mouvement national de libération de l'Azawad. 


Ferhat Mehenni, président du GPK (PH/ SIWEL)
Ferhat Mehenni, président du GPK (PH/ SIWEL)
Il invite la CEDEAO et la communauté internationale à en entériner le résultat et admettre en leur sein le Gouvernement de l'Azawad qui va être formé dans les jours à venir. 

Le GPK que préside Ferhat Mehenni a souligné que « le MNLA doit conformer ses actes à ses déclarations pour lever les accusations d'islamisme portées contre lui et bâtir un État laïc comme il l'a toujours affirmé »

Selon le communiqué signé par le porte-parole de l'exécutif provisoire kabyle, Makhlouf Idri,« tout retour en arrière entrainerait des violences et des crimes contre l'humanité, la négation du droit des peuples à leur autodétermination »

M. Ferhat Mehenni, avait rencontré lundi 28 mars à Paris une délégation du MNLA. A l’issue de cette rencontre, le président de l’Anavad, a invité le secrétaire général et le Conseil de sécurité de l’ONU à se saisir de la guerre de l’Azawad où la situation humanitaire est des plus préoccupante et où la seule solution pacifique reste l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple touarègue, précise le communiqué. 

Le 24 janvier dernier, le GPK a annoncé la mise en place d’un fond de soutien humanitaire avec le MNLA au profit des victimes de la guerre de libération de l’Azawad. 

Les 19 et 20 décembres 2011, une première rencontre a eu lieu entre M. Ferhat Mehenni et des responsables politiques touaregs du Niger, de l'organisation Temoust Survie touarègue, puis le représentant des Touaregs du Mali et du MNLA. A l'issue de ces rencontres, il a été décidé de renforcer les relations entre les différentes parties. 

uz 
SIWEL 021830 AVR 12



DECLARATION DU BUREAU POLITIQUE

En ce jour sans précédent dans l’histoire du peuple de l’Azawad, ou devient effectif le retour à la dignité, après la libération de la ville historique de Tombouctou, de Gao, de Kidal et de plusieurs autres villes de l’Azawad; le bureau politique félicite au nom de toutes les Commissions, le peuple de l’Azawad, l’Armée de Libération Nationale, et tous ceux qui de loin ou de près se sont sacrifier pour l’atteinte de cet objectif non négociable.
Chers compatriotes, en dépit de cette immense satisfaction, nous devrions rester sereins, prendre encore davantage confiance en nous et relever le défi de l’avenir en réunissant toutes nos forces pour préserver cet inestimable acquis afin de faire de l’AZAWAD, un pays où règne la liberté, la justice et la paix durable y compris avec les pays voisins.
Nous rassurons les Etats voisins, les populations de la sous-région et la Communauté Internationale que la libération de l’Azawad contribuera à renforcer la sécurité, le développement et la paix pour une meilleure intégration des peuples, des cultures et une meilleure stabilité dans la zone saharo-sahélienne.
La direction politique invite tous les azawadiens (de l’extérieur comme de l’intérieur) à se mobiliser sans délais dans l’immense chantier de construction. Le mouvement appel tous les azawadiens qui résident à l’extérieur de revenir contribuer et jouir de la reconstruction nationale.

Le 01/04/2012
Mahmoud Ag Ghali
Président du bureau politique

Libération Complète de la Région de Tinbouctou

Apres avoir lancé l’offensive le 17 janvier 2012 à Ménaka (région de Gao), face à l’invasion militaire malienne dans l’Azawad, le Mouvement National pour la libération de l’Azawad viens de mettre fin à l’occupation malienne dans la région de Tinbouctou, par sa prise et le contrôle de la  région entière ce Dimanche 01/04/2012.
Le Mouvement National de Libération de l'Azawad informe que le drapeau flotte partout dans la région de Tinbouctou de Ber à Léré, et assure son contrôle et administration.
Le Mouvement National de libération de l’Azawad informe que l'Etat-Major entamera sa mission de défense et de sécurisation du territoire de l’Azawad, pour le bonheur de son peuple.
Le Mouvement National de Libération de l'Azawad, réaffirme une fois de plus qu'il n'est lié à aucune Organisation Islamique comme le fait savoir une certaine presse et que l'objectif reste l'Azawad, son peuple et sa liberté.
Le Mouvement National de libération de l’Azawad, en appel la C.E.D.E.A.O (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à plus de retenu face à son message d’ingérence militaire dans l’Azawad, et l’invite à jouer pour l’option politique afin de  rétablir la paix.
Bakaye Ag Hamed Ahamed
Chargé de Communication, Informations et relais avec les Médias

lundi 2 avril 2012


Voyage dans l'Azawad en guerre
Entretien avec Ferhat BOUDA, photographe
samedi 31 mars 2012
par Masin






Ferhat BOUDA est photographe kabyle. Il a été dans l’Azawad où il a passé quelques jours avec les combattants du MNLA. Il a aimablement accepté de partager avec les lecteurs de Tamazgha.fr ce qu’il a vu et vécu lors de son court voyage dans un pays amazigh sur la voie de libération.












Tamazgha.fr : Ferhat Bouda, vous êtes photographe et vous avez pu effectuer récemment un court séjour dans l’Azawad, un pays en guerre depuis le 17 janvier 2012. Comment vous est venue l’idée d’aller dans ce pays en guerre ? Et quel en est l’intérêt pour vous ?

Ferhat Bouda : L’idée de partir pour photographier les Touaregs remonteb à loin et elle s’inscrit dans mon projet de réaliser une documentation photographique sur les bérbères, et cela remonte à au moins deux ans. Et c’est lors de la dernière rencontre amazigh à Djerba en septemebre 2011 où j’avais rencontré des Touaregs que l’idée a commencé à se concrétiser. Mes interlocuteurs touaregs avaient trouvé interessant le projet que je leur avais soumis. Je suis revenu donc de Djarba avec l’objectif de rassembler les moyens nécessaires et trouver le temps pour effectuer le voyage dans le pays touareg. Et lorsque j’étais prêt à partir, la guerre était déjà déclenchée dans l’Azawad. Cela n’a pas entamé ma volonté d’effectuer le voyage. Mon intérêt est de decouvrir une region, une culture,.... et de recontrer des gens et partager ces découvertes à travers la photo.

Racontez-nous un peu comment êtes-vous arrivé sur place, qu’avez vous visité et qui avez-vous rencontré ?

Pour aller dans l’Azawad il fallu des contacts sur place parce que nous sommes dans le désert, la situation sécuritaire est dangereuse avec les enklèvements. La nouvelle situation de guerre complique davantage les choses. Je suis rentré par le nord-est de la Mauritanie. À la frontière j’étais pris en charge par des combattants du MNLA et je suis parti avec eux jusqu’à leur base. Là-bas j’ai rencontré d’autres soldats, des responsables du MNLA et des prisoniers maliens qui étaient capturés par le MNLA.

Quelle est la tranche d’âge des combattants que vous avez rencontrés ? Ces soldats vous ont-ils dit les raisons de leur engagement dans l’armée de libération de l’Azawad ?

J’ai rencontré un soldat (déserteur de la gendarmerie malienne) âgé de dix-sept ans seulement, un autre soldat avait cinquante-et-un ans, mais on peut dire que la majorité ont entre 20 et 25 ans. Ce sont des jeunes assoiffés de liberté. S m’ont dit qu’ils sont là pour la liberation de l’Azawad. Ils m’ont dit combien ils sont marginalisés et leur pays est abandonné et sans infrastructures, livré à l’insecurité. Même au sein de l’armée malienne, il y a une grande méfiance à l’égard des Azawadiens dès le début de ce conflit. Pour les Azawadiens le gouvernement malien est incapable de gérer la région. Enfin il veulent prendre leur destin en main.


Un jeune de 17 ans, déserteur de la gendarmerie malienne.

Que pensent-ils de la question amazighe ?Pour les personnes que j’ai rencontrées, la question amazighe est TOUT pour eux ; c’est leur existence-même. "Nous naissons, nous vivons et nous mourrons avec !" m’ont-ils dit. Ils m’ont raconté l’histoire berbère avec une grande fierté et ils ecrivent en tifinagh. Ce qui m’a surpris c’est qu’il y a des soldats qui ne parlent aucune autre langue que le berbère .


Mohamed, 51 ans

Parmi les combattants que vous aviez rencontrés y avait-il des soldats revenus de Libye ?En réalité je ne le sais pas et je n’ai pas posé la question aux soldats que j’ai rencontrés. Mais je sais que le MNLA a déjà confirmé officiellement la présence de soldats touaregs revenus de Libye.

Vous avez rencontré un ex-colonel de l’armée malienne qui a rejoint le MNLA. Pouvez-vous nous dire plus sur cette rencontre ?

Pendant notre rencontre je lui ai posé quelques questions et je voulais notamment savoir les raisons qui l’ont poussé à déserter l’armée malienne. Il m’a répondu ceci : "J’ai quitté l’armée pour regagner la cause juste. La révolution est un long chemin mais le bilan depuis le 17 janvier est très positif. Le MNLA est beaucoup plus structuré que les soulèvements des années precédentes. C’est un mouvement politico-militaire et son but est bien précis : c’est la libération de l’Azawad . Nous avons le contrôle d’une grande partie du territoire de l’Azawd et en plus nous avons récupéré une quantité importante d’armes pendant les combats".


Au centre : un ex-colonel de l’armée Malienne

Parmi ceux que vous aviez rencontrés, il y avait également des soldats de l’armée malienne faits prisonniers par le MNLA. Dans quelles conditions sont-ils détenus et avez-vous pu discuter librement avec eux ?La rencontre avec les prisonniers s’est passée en toute liberté. Je pouvais poser toutes les questions que je voulais et ils m’ont repondu en toute liberté aussi. Il y avait un lieutenant avec quatres soldats que le MNLA a capturé àLéré depuis le 23 janvier. Ils sont bien traités ; ils ne sont pas attachés et ils disposent de leur propre espace où ils font la cuisine et où ils dorment. Le lieutenant appele sa soeur dès la premiere semaine, mais les autres n’avaient pas encore, à la date où je les avais vus, établi un contact avec leurs familles. Parmi eux il y a aussi un caporal qui était stationé au nord du mali depuis douze ans et il a été capturé avec un autre soldat le 3 fevrier à Niafunke.





Prisonniers (le lieutenant Sangarri avec 4 autres soldats, capturés le 26 janvier 2012


Qu’est-ce que ces prisonniers vous ont raconté ?Ils demandent à avoir un contact avec les autorités militaires maliennes dans l’espoir d’être libérés le plus vite possible. Ils m’ont tous confirmé que les combattants du MNLA les traitent correctement et que leur dignité n’a pas été touchée.

J’ai demandé au caporal statiopnné dans la région depuis douze ans si l’armée malienne présente dans l’Azawad a eu à affronter des éléments d’AQMI. Sa réponse est : "Non". Et lorsque je lui ai demandé plus de précisions, il me dit ceci : "Je ne peux pas le dire car nous sommes juste des exécutants".

Les médias parlent beaucoup des accointances du MNLA avec l’AQMI. Qu’avez-vous constaté sur le terrain à ce sujet ?

J’ai photographié dans deux bases différentes pendant trois jours et je ne peux pas dire que j’ai ressenti le moindre lien entre le MNLA et L’AQMI.

Propos recueillis par

Masin FERKAL.

Portfolio



creation of the first Amazigh state in Africa called Azawad


Ajoutée par  le  2 avril 2012
Al Jazeera Eng. Channel | April 2, 2012 | Malian tuaregs will soon proclaim the creation of a new state in Africa, a state called "Azawad" (أزواد ⴰⵣⵡⴰⴷ) located in the North of Mali, the first Amazigh state in modern History of Tamazgha.

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azrid

غاو في قبضة مسلحي الحركة الوطنية لتحرير أزواد


Rhissa Rhossey 
http://touaregsmirages.canalblog.com/ 

A Ceux de Kidal

Ils sont revenus
Je n'ai que ma plume et mon encre
Pour chanter leur retour
Partis dans la haine
Ils sont rentrés dans la colère
Les enfants de Kidal
Rescapés de Misrata
Et Benghazi

Ils ont vu
Les leurs déchiquetés
Les lambeaux de leur chair
Ont tapissé des champs de batailles
Lointains
Jamais ils n'ont perdu espoir
Car leur terre maternelle
Les attendait
Comme la mère l'enfant
La terre sèche l'eau du ciel

Ils sont revenus
Partis nus
Ils veulent tout

Tinzaouatene et ses collines
Tessalit et ses hommes
Aguelhok et ses pierres

Dans leur marche victorieuse
Le souvenir des nuits sombres d'exil
Les pleurs des orphelins
Les années de soumission

Je n'ai que mes mots
Pour accompagner
Leur cri
Mon cri
Des mots pilonne-casernes
Des mots mine-Cubli
Des mots roquettte-mépris


Avec les mots du cœur
Avec l'encre de sang
J"écrirai l'eza
Oui l'eza
De leur renaissance
Sur toutes les surfaces
Rugueuses
Ou lisses
Lumineuses
Ou sombres
Larges
Ou étroites
A la face
De la terre
Du ciel
Ou des mers



Libye: Combats entre milices rivales dans l'ouest du pays

Mis à jour le 02.04.12 à 22h37
Des affrontements ont opposé lundi des milices rivales près de la ville libyenne de Zouara, sur la côte méditerranéenne, à 120km à l'ouest de Tripoli, ont rapporté des habitants. On ne fait cependant pas état de victimes.

La semaine dernière, des affrontements entre groupes rivaux ont fait près de 150 morts dans l'oasis de Sebha, dans le centre du pays. Le Premier ministre, Abdourrahim El-Keib, s'est rendu dimanche sur place. Les combats de lundi ont opposé des combattants de la ville de Zouara, peuplée en majorité de Berbères, et des miliciens arabes d'Al Djoumaïl et de Regdaline, des localités voisines.

«Il y a toujours des accrochages», a déclaré lundi soir par téléphone à Reuters Iyoub Sofiane, un membre du conseil municipal. «Ces vingt dernières minutes, une quinzaine d'obus de mortier et des tirs de canons antiaériens ont visé Zouara, à partir d'Al Djoumaïl et de Regdaline», a-t-il ajouté.

Selon un responsable du ministère de l'Intérieur, un accident de chasse est à l'origine de ces violences - des chasseurs de Zouara ont tiré accidentellement sur un habitant d'Al Djoumaïl. Les chasseurs ont été arrêtés dimanche mais libérés quelques heures plus tard. Ils portaient apparemment des traces de mauvais traitements, ce qui a rendu furieux les habitants de Zouara, a dit pour sa part Iyoub Sofiane.
Reuters


Posté le: Lun 02 Avr 2012 17:54  
sur Agadez-Niger

 
 Le séisme malien
Répondre en citant


En si peu de temps Le Mali a vu sa solide démocratie voler en éclats par un coup d'état inattendu et son territoire divisé par une attaque venue de la Libye née des cendres du défunt régime du Colonel. Autant dire que la France à la base de la mobilisation de l'Otan en Libye est indirectement responsable des événements maliens. 
Cela demontre que les Touaregs armés constituent une force à ne pas negliger. 
L'exemple malien peut et sera suivi d'un mouvement similaire si l'on ne règle la situation au nord Niger.A savoir favoriser l'integration des autochtones à tout les niveaux,arreter de les craindre et les écarter.Tant de hauts cadres choment à Agadez pendant que des gens aux connaissances inférieurs sont pistonnés depuis Niamey et viennent s'enrichir dare dare dans le Nord.Pour donner une idée de mes dires 
98% de la police vient du sud 
idem la douane 
idem la gendarmerie 
Plus pour l'Armée 
98% dans l'administration. 

Comment explique t on cela si ce n'est par la discrimination. 

Il est inutile de rappeler aux Nigeriens que les chefs ex rebelles ayant eu de place dans la haute sphère ne constituent aujourd'hui aucune reference sauf celle d'avoir utiliser toute la communauté et etranglér le Nord pour arriver à leurs fins! 

Le gouvernement doit anticiper et non regarder venir comme au Mali 

La Cedeao doit ruminer avant d'envoyer une force combattre les touaregs maliens et ainsi éviter de créer l'union dans cette communauté présente dans de nombreux pays et capable de se défendre. 


Mahamoudane AGHALI